[CLOS] Comme quoi, on rencontre des gens partout!

Marc sortit de son cours de potions avec un grand sourire. Il baillait littéralement aux corneilles, heureux et enjoué par ce dernier cours passionnant. Ce professeur, et sa drôle de bouille, lui plaisait de plus en plus ! Il avait encore eu une excellente note à un TP à propos de philtres banals. Mais c'était déjà ça, et puis rien de mieux que la simplicité parfois, surtout que les résultats étaient très plaisants. Comme quoi, ça valait le coup de s'appliquer malgré les péripéties. Rien de bien méchant, mais on avait tenté de le déstabiliser pendant le cours. Même si ce n'était pas volontaire, il avait vu passer une cocotte en papier au-dessus de son chaudron, et rien de mieux pour complètement foirer une potion que d'y ajouter un élément inconnu. Du papier fait partie de la liste. Après avoir cherché l'investigateur de cette vile menace, qui chahutait aux derniers rangs et tentait lui-même de copier sur un voisin de table très contrarié, il avait retourné son attention sur son philtre de mastication. Le genre de philtre pas très intéressant, sauf quand on a plus de cent ans comme le prof et que les dentiers sont d'usages courants.

Bref, il avait deux heures à tuer avant le début du prochain cours. Que faire pendant ce temps là ?
Il ne savait pas trop. Comme d'habitude, il prenait un peu au pied levé ce qui lui tombait sous la main, sans trop prévoir, ou alors à la dernière minute, n'étant pas quelqu'un de très soucieux et qui ne s'encombre pas et ne s'accable pas de freins quels qu'ils soient. Plusieurs options s'offrirent alors à lui. Il les examinait silencieusement dans sa tête de manière assez rêveuse, jonglant avec quelques possibilités très attirantes, quand tout à coup il se prit un gros balourd en pleine figure. Il tomba à la renverse sous le choc, en plein sur les fesses. Le gros balourd jura un instant, la mine contrariée, puis il se contenta de tourner les talons en pestant en silence. Marc lui fit une belle et gracieuse grimace, puis se releva en se tapotant les fesses pour s'enlever la poussière, et les araignées qu'il venait d'assassiner par la même occasion.

Non, il n'avait pas les fesses humides, mais il y avait une grosse pellicule grisâtre qui inondait le sol. Où étaient passées les femmes de ménage dans ce taudis ? Elles faisaient grève ? Personne ne le savait. Si ça se trouve, il n'y en n'avait même pas. Oui, c'était peut être ça : Poudlard n'était pas assez riche pour s'en payer ! C'était fort possible, après tout c'était un château d'allure rustique, avec le confort qui va avec, chaleureux et bon enfant. Après cette édifiante découverte, il leva les yeux, et il vit la carrure massive d'un troll de sécu s'approcher de lui, c'était le grand gaillard qu'il avait heurter un peu plus tôt, qui venait droit dans sa direction. Il écarquilla les yeux à s'en sortir des globes. D'un coup sec, il prit son sac par une bretelle et lui mit un gros coup dans les côtes. Il paraissait avoir un peu mal, mais sans plus. Marc décida de battre en retraite (ouais, pour un Fawcett, ça la fout mal ^^) contre ce gros bêta. Il remit d'un geste vif et désordonné son sac sur ses épaules, et prit la fuite à toutes jambes, poursuivit par le Serpentard croisé avec un sanglier sauvage. Il filait comme une bombe, ou comme un éclair de feu en pleine recherche du vif d'or, montant les escaliers trois marches par cinq. Après une ou quatre chutes (eh oui quand même), il arriva dans une tour. Reconnaissable aux murs circulaires. Il n'y était jamais venu, et lui qui pensait connaître un peu Poudlard en prenait un coup sur la conscience...

Il observait la scène : il venait de monter les étroits escaliers, traversé un couloir, puis un autre, et avait remonté d'autres escaliers puis était arrivé dans une espèce d'antichambre, donnant sur deux portes. Il s'approcha et vit un nom gravé en plein milieu: Aurora Sinistra. Il recherchait au plus profond de sa mémoire où il avait entendu ce nom étrange, car il le connaissait. Il recherchait,
allant même à se rappeler du nom de ses voisins moldus. Mais mis à part le Sinistros, qui occupait son esprit pour avoir lu ce truc quelque part... il ne voyait pas vraiment.

Emy marchait depuis maintenant quelques minutes dans ce long couloir lugubre qui devait certainement être emprunté que très rarement. Ses doigts caressant les parois rocheuses, elle avançait en se demandant où ce passage secret pourrait bien la mener. Ce devait être un raccourci, mais vu la longueur de celui-ci elle pouvait deviner qu’il menait loin de son point de départ.

Elle sourit. Elle avait trouvé cet endroit totalement par hasard. En fait, elle s’était encore perdue au quatrième étage et, fatiguée, elle avait fini par s’appuyer contre une statue représentant un jeune garçon apparemment très fier, tenant dans une de ses mains un animal dont elle ne connaissait jusque là aucunement l’existence. Un petit déclic avait alors résonné à ses oreilles et en rapportant son attention sur la statue, elle avait vu que le mur, qui était étroitement serré contre celle-ci, changer de consistance, enfin c’est ce qu’elle crut tout d’abord. Non, en s’approchant du dit mur, elle se rendit compte que les contours d’une porte pratiquement invisible étaient apparus sur la pierre froide ; et sans hésitation elle était entrée, trop heureuse de découvrir quelque chose par ses propres moyens et, par la même occasion, se sortir de cet étage.

La jeune fille avait toujours pensé qu’il fallait un mot de passe pour tous les passages secrets, mais celui ne lui avait rien demandé, donc elle pensa que soit il était très gentil, soit c’était une idée fausse. Dans tous les cas, elle était joyeuse et fière d’avoir réussi à emprunté celui-ci alors qu’elle était encore nouvelle dans ce château. Et ses sur pensées pleines de compliments sur sa propre personne, qu’elle se cogna soudainement contre un mur qui devait certainement être la fin du raccourci. Tout d’abord sonnée, elle se massa la tête et fronça les sourcils, se demandant comment elle avait bien pu faire pour ne pas le voir !

Grognant, elle poussa timidement la porte factice et pointa son nez dans un nouveau couloir où, à première vue, elle n’avait jamais mis les pieds. Elle regarda autour d’elle et vit l’inscription sur la porte « Aurora Sinistra », et comprit où elle se trouvait. Elle allait avancer pour visiter davantage l’endroit quand un énorme bruit résonna à ses oreilles. Elle retourna rapidement derrière la statue et tendit le cou sur le côté de façon à pouvoir voir le bout du couloir. Les bruits étaient de plus en plus proches. Elle plissa les yeux et vit alors ce qu’il se passait : un jeune garçon courait dans sa direction, totalement essoufflé, et à quelques mètres de lui, le poursuivait un imposant Serpentard qu’elle avait déjà aperçu martyrisant d’autres élèves plus petits que lui, ruminant et jurant de fureur.

Ses doigts se crispèrent. Que pouvait-elle bien faire pour l’aider ? Le premier année avait réussi à prendre un peu de distances avec son agresseur et venait de s’arrêter devant la porte qu’Emy avait regardé un peu plus tôt. Il semblait hésiter à entrer. Elle sursauta et dans un élan, sauta pas loin de lui, toujours accrochée à la statue, et en un souffle dit :

« Viens ! »

Et sans qu’elle puisse vraiment se rendre compte de ce qu’elle faisait, elle lui attrapa le bras et le tira à elle, le faisant disparaître à sa suite dans le passage secret. Ils avaient alors courut quelque peu, pour être sûr de s’éloigner du Serpentard et que celui-ci ne parvenait pas à les suivre. Après un moment, Emy se retourna vers le garçon et lui murmura :

« Je pense que c’est bon. De toutes manières, je ne crois pas qu’il ait l’intelligence requise pour comprendre ce qu’il s’est passé. »

Elle lui sourit alors doucement tout en jouant joyeusement avec l’une de ses mèches roses.

Tout suffoquant et blême, Marc soufflait comme un porc qui venait de faire le cent mètres. Il respirait tellement fort, qu'il n'avait pas vu la jeune poufsouffle. Lorsqu'il leva les yeux, il vit des cheveux roses. Oh non, il était celle qu'il avait le moins envi de voir à cette heure-ci. Il l'avait déjà remarqué, au paravent. Il n'avait osé rien lui dire, mais quand même, elle était si belle... Il l'avait vu pour la première fois dans le train, et en avait parlé à un ami. Celui-ci lui avait confirmé qu'elle était assez mignonne et qu'il fallait foncer. Ils avaient ris tous les deux, sans qu'elle ne les vois. Ce même copain le motivait pour qu'il aille l'accoster, mais lui ne voulait pas. Sous ses airs de grand tombeur, se cachait un petit être assez timide (si, je sais que ça fait un choc, mais c'est comme ça...).

Là, elle se trouvait devant lui, et il était pris au dépourvu. Il n'arrivait pas à contrôler son souffle, et elle l'invita à venir. Elle l'attrapa par la main, et là, il devint tout rouge. Il avait rougit de honte, se faire trainé comme ça... Mais surtout, il avait honte de son état. Il était tout transpirant, et il se demandait même s'il ne puait pas. Un seul moyen de le savoir... Elle le tirait par le bras, et était donc devant lui. Il en profita pour tirer un peu son tee-shirt et fourrer son nez dedans pour sentir. Il soupira de soulagement, courant toujours, car il ne puait pas. Son déodorant avait fait l'affaire! Relevant la tête, il fut tout étonné de voir ce qu'il se passait. Il était dans une espèce de petit couloir sombre qu'il n'avait jamais vu. Il se demandait ce qu'il se passait, mais n'osait pas demander. Ils arrivèrent enfin dans un couloir plus grand, à la grande stupéfaction de Marc.

« Je pense que c’est bon. De toutes manières, je ne crois pas qu’il ait l’intelligence requise pour comprendre ce qu’il s’est passé. »

Un sourire naquit sur le visage du jeune Fawcett. Il lui était très reconnaissant, et voulait lui exprimer ce qu'il ressentait, mais comment le dire? Il passa dans sa tête toutes les possibilités de phrases qui s'offraient à lui, mais ne savait pas laquelle choisir. Il aurait aimé la pétrifier et aller voir dans son livre Douze moyens infaillibles de séduire les sorcières. Ah! Quel magnifique livre! Il avait lu ses grosses pages une bonne dizaine de fois, mais là, rien ne lui venait. Par le passé, ce livre lui avait été d'un secours extrême, surtout le jour où il avait fouillé dans l'armoire de sa sœur et en avait ressortit un string. Bien sûr, le but n'était pas de la séduire, mais de lui faire oublier ce moment... Là, il n'avait d'autres choix que de se débrouiller...

« Merci » dit-il avec un petit sourire.

Allé! Il faut se ressaisir! Il faut reprendre les choses en main et lui montrer que un Fawcett peut se sortit de n'importe quelle situation! Seulement... comment faire? Hum... Son cerveau bouillonnait, mais il sentait qu'il fallait parler, que ça devenait urgent... Puis les mots lui sortirent seul de la bouche.

« Marc Fawcett, je suis dans la maison de Gryffondor, enchanté! »

Outch! C'est nul, mais au moins, il a parlé... Après tout, c'était le principal non? Après cette phrase kitch et barbante, il fallait lui sourire. Déjà que Marc est un prénom de vieux, alors si il parle comme ça, ça ne va pas aller! Le principal maintenant est de se ressaisir, et vite!

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XD c'est nul, désolé, je vais essayer de fair emieux la prochaine fois

[HRP : Rho mais non c’est très bien Par contre dans ton RP je n‘ai pas compris si tu as dit qu‘on était sorti du passage ou non, donc je vais dire que non et le faire maintenant ^^ ]

Le garçon perdait son souffle et elle se maudit de l’avoir ainsi pressé. Le pauvre. Elle aurait voulu le soutenir, ou l ’encourager, mais elle n’osa pas, se renfermant dans sa timidité, le regard juste planté sur lui. Il se remit tout de même assez rapidement de sa course et après un moment de silence, la remercia. Elle lui sourit joyeusement et répondit :

« Je t’en prie, ce n’était pas grand-chose ! »

Elle remarqua alors qu’il semblait de plus en plus mal à l’aise, ce qui la rebuta quelque peu. Peut-être n’avait-il pas apprécié d’être aidé par une fille ?, ou encore pire, peut-être n’avait-il pas apprécié d’être aidé par elle ! Elle se mordit la lèvre, et se dit qu’elle avait sûrement mal agi, qu’elle aurait du lui dire de venir et d’attendre qu’il le fasse de son plein gré … Mais le temps était à ce moment compté …

Après un petit moment de silence, son compagnon reprit la parole en se présentant à la jeune fille. En effet, elle avait elle-même totalement oublié de le faire, et c’est plutôt compliqué de parler à quelqu’un quand on ne connait même pas son prénom. Elle retint sa plainte contre sa propre bêtise et rapporta plutôt son attention sur le garçon auquel elle adressa un petit sourire, heureuse qu’il ne s’enfuit pas en courant, loin d’elle.

« Enchantée Marc ! Moi c’est Emy, Emy Callwey ! Je suis en première année, et à Poufsouffle, comme tu dois le remarquer. »

Maintenant qu’elle faisait vraiment attention à son visage, elle se dit qu’elle l’avait déjà vu auparavant, mais n’aurait su dire où et quand. Peut-être à la Cérémonie de Répartition, après tout ils étaient tous les deux entrés à Poudlard cette année … Il était mignon et semblait gentil, ce qui rassura Emy mais elle n’arrivait toujours pas à déceler si son mal aise était un point positif, ou négatif. Son manque de confiance et sa timidité reprirent le dessus par rapport à ce jugement là, et rougissant quelque peu, elle tenta de se rattraper :

« Je suis désolée de t’avoir surpris comme ça …, et tiré, mais j’avais peur que le gros Serpentard ne nous voit et ait l’idée de te suivre jusqu’au bout ! »

« Pas que je ne sois pas courageuse mais …, heu …, je ne pense pas que mes capacités magiques soient suffisantes pour le moment pour le mettre hors d’état de nuire. »

Et après un petit instant, elle rajouta :

« Et encore moins physiques ! »

Elle rougit alors vraiment, se disant qu’elle devait paraitre un peu pitoyable, mais que c’était la vérité, elle ne parierait vraiment pas gros sur sa tête face au sanglier vert auquel ils avaient échappé. Tentant de faire bonne figure, elle se mit de profil et pointa le bout du couloir du doigt, les yeux toujours plantés dans ceux de Marc. Elle lui dit alors, un léger sourire aux lèvres :

« La sortie est par là, ce n’est plus très loin. »

Emy... Il lui semblait bien qu'elle avait un nom court comme celui-ci... C'est beau Emy... Bref... Il lui souriait, comme pour se cacher de quelque chose. Les blagues avec son ami, dans le train... Et si il les pensaient vraiment... Puis elle essaya de se rattraper, non sans mal, ce qui donnait envi de rire à Marc. Mais il ne fallait pas rire, ça ne se pouvait pas... Il la voyait rougir... Il ne s'était jamais demandé ce qu'il aurait fait dans ses moments là... Peut être, si la fille avait été moins belle, serait-il partit en courant. Ou alors, il aurait fait semblant d'être gêné, et serait partit, faisant semblant d'avoir peur de quelque chose... Mais plus il la regardait, plus il se disait qu'elle était différente, plus... moins... que les autres. Quelque chose d'inexplicable, que seul un garçon peut comprendre...

Il posa son regard dans le sien. Elle était vraiment très belle, mais que faire, il n'allait quand même pas lui rouler un palot en plein couloir alors que c'était la première fois qu'ils se voyaient! Et pourtant... Il s'approcha d'elle, souriant. Arrivé à quelques centimètres de sa bouche, une vague terreur s'empara de lui. S'était-il lavé les dents?! Il n'était qu'a quelques centimètres de sa bouche, et il essayait de se rappeler sa matinée. Une fraction de seconde plus tard, il se souvint que oui. Ouf! Il ne fallait pas l'embrasser comme ça, il l'avait lu dans son livre favoris. Il fallait parler avant le baiser! Mais que dire... Quelque chose de gentil, allé, vite, quelque chose de gentil...

« En tous cas merci, sans toi... »

Il s'approcha et posa ses lèvres sur les siennes. OH MY GOOD! Maydé maydé! Nous rencontrons des troubles! A ce moment là, il s'attendait à une chose, se recevoir une baffe. Toutes les filles font ça, et lui, les filles, il les connaissait! Il avait les deux sœurs les plus embêtantes de toute la planète! Elles étaient sans cesse en train de se chamailler, de lui crier dessus, de le frapper (surtout Sydney ça)... Là, il ne pensait à rien. Si, il sentait les dents de la jeune rousse... non, pas rousse... euh... de la jeune rose (c'est si poétique!). Il n'avait pas trop d'expérience en matière de baisers... Juste, une fois, il avait embrassé une jeune moldue, sa voisine. Quand il mit fin au baiser, à sa grande surprise, elle ne l'avait pas giflé, elle n'était pas partie en courant, elle n'avait pas transplané, elle ne lui avait pas mis un coup de pied où je pense... Il la regarda encore, lui souriant. Il paraissait aussi gêné qu'elle, car ils étaient tous les deux rouges.

« Je... je ne sais pas quoi dire dans sais moments là... »

Rholala! Voilà la seule chose qu'il était arrivé à dire, non mais vraiment! Enfin, c'était quand même mieux de dire ça que de rester comme un légume devant elle, en train de baver... Il savait maintenant que le destin était entre les mains d'Emy. Qu'allait-elle décider? Il ne le savait pas. Il ne pouvait qu'espérer... Espérer qu'elle ne parte pas en courant...

Le garçon semblait de plus en plus mal à l’aise, et Emy ne comprenait vraiment plus ce qu’il pouvait bien lui arriver. Elle-même qui n’était jamais vraiment dans son assiette devant quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, se sentait étrange et, ses pommettes se colorant de plus en plus, elle se demandait vraiment où elle pourrait se cacher. Ils rougissaient tous les deux, et elle trouva cette situation vraiment embarrassante d’autant plus qu’elle ne savait pas ce qu’il pouvait bien penser en son fort intérieur et si cela était bon pour elle, ou non.

Elle réussit finalement à rapporter son attention sur son visage, et là ce fut encore pire ! Ses yeux se plantèrent dans les siens, et elle se figea. Son regard semblait la dévorer, et elle se sentit rougir encore davantage. C’était mauvais, elle sentait qu’elle allait perdre tous ses moyens si cela continuait, elle n’avait vraiment pas l’habitude de telles situations. Son cœur battait si fort qu’elle avait l’impression qu’il désirait sortir de sa poitrine, et son pouls ne fit qu’accélérer lorsque Marc commença dangereusement à s’approcher d’elle. Cependant, elle ne recula pas. Ses yeux grand ouverts, elle continuait de fixer ses pupilles qui brillaient étrangement et, elle ne descendit son regard sur sa bouche que lorsqu’elle sentit son souffle chaud près d’elle, beaucoup trop près pour être anodin, caressant sa peau.

Il murmura quelque chose, mais elle n’y fit même pas attention, elle était comme devenue sourde et seuls résonnaient à elle son souffle et les battements de son cœur qui emplissaient chacun de ses membres. Son attention ne se redirigea sur ses yeux que lorsqu'elle sentit, doucement, ses lèvres entrer en contact avec les siennes. Même en le vivant, elle ne pensait pas ce moment possible. Ce devait être un rêve, un simple rêve et elle allait se réveiller dans quelques secondes ! Mais non, elle sentait bien les douces lèvres légèrement humidifiées du jeune garçon, et elle se rendit compte à quel point c’était réel quand il s’éloigna quelque peu, aussi rouge qu’elle devait l’être elle-même, et attendant sa réaction. Réaction que, justement, elle ne trouvait pas.

Elle ne voulait pas le frapper, elle ne voyait pas pourquoi elle l’aurait fait, elle avait certes été très surprise, mais elle ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas apprécié, bien au contraire. Elle cligna des yeux et regarda le garçon. Elle n’osait pas parler, de peur que sa voix tremble. Elle caressa doucement sa propre joue qui était brûlante, essayant de se calmer et de reprendre ses esprits. Pour lui répondre, elle murmura simplement dans un souffle :

« Moi non plus … »

Alors, elle reprit contact avec la réalité. Pourquoi avait-il fait ça ? Ils ne se connaissaient pas vraiment, et elle n’avait rien du charme de certaines filles. Peut-être avait-il juste fait ça pour s’amuser, pour la déstabiliser ? Non, elle ne pensait pas, il avait l’air aussi mal à l’aise qu’elle, après tout. Mais elle ne savait pas quoi faire. Qu’est-ce que les gens faisaient dans ce genre de situation ? Elle n’allait pas lui sauter dessus, tout de même … Après un moment de réflexion, prise au dépourvu et ne voulant pas l’inquiéter, elle lui adressa le plus tendre sourire qu’elle était capable de faire. Finalement, cette journée allait peut-être être bonne.

Marc se sentit soulagé lorsqu'elle eut sourit. Il fut comme dégagé d'un poids, ou d'un fardeau. Alors comme ça, elle n'avait pas 'pas aimé'. C'était un bon point pour Marc. De plus, elle avait un sourire radieux. Ses lèvres étaient fines, douce, et d'un petit rose éclatant. Il était vraiment, mais alors vraiment content de sa conquête. Son ami n'allait pas en revenir. Il soupira intérieurement lorsqu'il se souvint que sa satanés sœur lui avait jeté son plus beau livre. Quel gâchis! Maintenant, que faire? Il avait Emy devant lui, en train d'attendre, puis il y avait ce long couloir, il ne pouvait plus partir en courant... Il fallait pourtant se ressaisir et aller de l'avant. Après tout, il était l'homme, il devait prendre des décisions. Une petite moue se dessina dans son cerveau, si seulement, pour cette fois-ci, il avait pu être une... une fille. Non non, il ne faut pas penser ça! Il faut juste dire quelque chose...

Par Merlin! Il avait complètement oublié qu'il avait cours de défense contre les forces du mal après. Tout ce temps était passé si vite... Il ne voulait pourtant pas la laisser là, seule, comme s'il l'abandonnait. Il n'avait pas besoin de ses livres de séduction pour savoir qu'il ne faut pas laisser une fille seule que l'on vient de conquérir, surtout quand elle est aussi belle! Il faudrait quand même lui dire, il faut qu'il aille se préparer, et déjà que ce chien de Rogue ne l'aime pas... Oui, il le faut, il faut se lancer, quitte à la blesser un peu. Pour faire semblant, il regarda sa montre, et releva les yeux vers elle, lui adressant un sourire gêné.

« Emy, je suis désolé, je vais devoir... je vais devoir partir, j'ai cours de défense contre les forces du mal... »

Il se sentait profondément gêné. De plus, il lui semblait qu'il avait cours avec les serdaigles, et non avec les Poufsouffles... Pourtant, il aurait tant voulu aller en cours avec elle... Il soupira, baissant les yeux. Il prononça des mots inaudibles, pour lui même. On aurait juste pu voir ses lèvres bouger, et encore. Il se traitait de tous les noms, et essayait de se raisonner. Son cœur lui disait de ne pas aller en cours, de faire l'école buissonnière, mais son cerveau lui disait d'y aller, et qu'en ces temps là, il valait mieux ne pas trop essayer de sécher.

« Je suis désolé... »

Bon, il fallait y aller, sinon, il allait être en retard. Il lui adressa un petit sourire, puis passa à côté d'elle, lui effleurant la main avec la sienne. En passant, il sentit son corps le lâcher, son cœur battant comme un oiseau dans une cage trop petite. Il soupira un peu et se dirigea vers la classe de ce fichu Rogue... Il aurait bien aimé arriver au bras de sa jolie copine, mais ça ne serait pas passé, autant pour lui que pour elle... Il s'éloigna donc, n'osant pas se retourner et se dirigea vers le cours. L'histoire ne nous dit pas s'il se sont revus ce jour là, mais je puis vous assurer que les jours qui suivirent, ils se sont revus!

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Fin pour moi, je te laisse clôturer =)

Emy avait toujours du mal à y croire. Et pourtant, elle devait bien se rendre à l’évidence, c’était bien Marc qu’elle avait devant les yeux, plus mignon que jamais, et aussi gêné qu’auparavant, voire plus. Elle l’appréciait de plus en plus, se disant que finalement, ils se ressemblaient, mais elle ne devait pas se leurrer, elle savait bien qu’à un moment ou un autre il y aurait un soucis, ils ne pouvaient malheureusement pas resté comme ça, ou du moins ensemble, toute la journée. Il y avait les cours, les devoirs, les punitions, les dîners, etc … En bref, pleins d’obstacles contre eux.

Elle était tellement plongée dans ses pensées, les yeux toujours plantés sur lui, qu’elle ne failli pas l’entendre quand il reprit la parole. Se sortant de sa torpeur à temps, elle comprit que le soucis venait d’arriver. Il avait un cours. Elle aussi, certainement, mais elle n’était pas sûre. Elle n’avait pas daigné apprendre son emploi du temps par cœur, et donc ne connaissait pas de tête ses différents horaires. Enfin, malgré ses différents arguments pour se convaincre que c’était le mieux à faire, elle n’arrivait pas à accepter de le laisser partir comme ça. Elle soupira, il s’excusa encore.

« Marc, ne t’excuse pas, ce n’est pas de ta faute. Et puis on a le temps, on se reverra, non ? »

Malgré une pointe de tristesse au fond d’elle, elle réussit à lui adresser un sourire. Il fallait qu’elle se ressaisisse, ce n’était la fin du monde ! Ce n’était pas comme si elle ne savait pas qui il était et où il vivait, en l’occurrence dans le même endroit qu’elle pour le moment. Un instant plus tard, il faisait un pas et la dépassait. Sa main frôla la sienne et elle frissonna, ses joues reprenant de vives couleurs durant un moment. Elle eut d’un coup l’envie d’attraper cette main, et de le retenir, mais elle s’en empêcha. Il ne devait pas manquer son cours à cause d’elle.

Elle se retourna et le regarda s’éloigner. Soupirant, elle se détourna finalement pour rejoindre sa salle commune. Il lui manquerait.

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Bon ben fini pour moi aussi, malheureusement