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| Il suffit d'un rien pour être heureux [pour élèves] | |
| Auteur | Message |
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Invité
Ξ Sujet: Il suffit d'un rien pour être heureux [pour élèves] Mer 7 Jan - 14:30 | |
| Gniak, gniak. Rusard montrait ses dents jaunies ou noirâtres en riant allégrement, tout seul dans son bureau. Re-giak, gniak. Et vive les Carrow. En rétablissant les châtiments corporels, ils venaient en quelque sorte de redonner un sens à sa vie.
Rusard ouvrit ses tiroirs, et en sortit ses vieux instruments. Des chaînes. Des pinces de toutes les sortes, coupantes ou pas coupantes. Un tisonnier. Un fer à souder. *Ou est-ce que j'ai mis le fouet, déjà? Aaaaah, il est là*. Il le caressa comme un vieil ami.
Puis, il entreprit de nettoyer, frotter, faire briller tous ces petits instruments éducatifs pour les faire briller. On venait de revaloriser son métier.
Il espéra qu'un élève serait rapidement surpris en flagrant délit de quelque chose, n'importe quoi. Il y en avait quelques-uns en particulier qu'il espérait avoir à corriger, des effrontés que Dumbledore avait trop longtemps protégés. Leurs horribles petits visages défilèrent dans sa tête.
Rusard se figea. Et si Dumbledore revenait sous la forme d'un fantôme? Ses épaules s'affaissèrent. Ses yeux scrutèrent un recoin près des étagères. Il n'était pas tranquille. Car évidemment, le fantôme Dumbledore ne serait pas très content de lui... et comme vivant il avait des pouvoirs si puissants, si inquiétants; dans la mort, encore, peut-être que...
TOC, TOC ! Rusard sursauta violemment. Mais non, qu'il était bête. On venait seulement de frapper à la porte. Certainement un professeur venant demander ses services pour réparer la plomberie. Rusard posa ses instruments et alla ouvrir.
Dernière édition par Argus Rusard le Ven 9 Jan - 5:18, édité 1 fois |
| | | | Susan Montgomery-Bones
Parchemins : 1823 Âge : 35 printemps (21 juin 1980) Actuellement : Professeur de sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Il suffit d'un rien pour être heureux [pour élèves] Jeu 8 Jan - 23:28 | |
| Depuis que Rogue avait pris en main l'administration de Poudlard, les rondes des préfets étaient devenues un vrai calvaire. Les années passées, les élèves surpris dans les couloirs après le couvre-feu ne risquaient rien de plus grave qu'une solide remontrance de leur directeur de maison et quelques points en moins. Mais désormais, ce n'était plus un gentil savon du professeur Chourave ou une engueulade outrée du professeur MacGonagall qui attendaient les petits malin osant s'aventurer hors de leur salle commune. Non ! Désormais, les préfets étaient sommés de traîner les mauvais sujets jusqu'au bureau de Rusard... Et depuis que la torture était revenue à la mode, il était inutile d'être Sybille Trelawney pour deviner tout ce que cet ordre pouvait bien comporter de sinistre. Aussi Alexander et Susan s'étaient-ils tacitement mis d'accord pour tenter autant que possible de cacher les escapades nocturnes qu'ils pourraient bien être amenés à surprendre, au cours de l'année. Ni l'un ni l'autre n'avaient très envie d'avoir les marques de martinet d'un petit seconde année imprudent sur la conscience. Mais les choses risquaient d'être compliquées par les rondes professorales qui avaient été instaurées, en parallèle aux leurs. Il était cependant vrai que, depuis la rentrée, le château était particulièrement calme, dès que vingt heures sonnaient. Mais c'était un calme étrange, presque malsain, qui laissait à supposer qu'une force inexorable bouillait, non loin de là, et que tôt ou tard, il lui faudrait exploser. La tranquillité apparente d'une grande partie des élèves - notamment à Gryffondor - n'était liée qu'au coup de massue qu'ils avaient reçu suite à la nomination de Rogue à la tête de Poudlard. Bientôt, très bientôt, ils sortiraient de leur torpeur trompeuse pour agir. Hannah Abbot lui avait déjà avoué que Neville estimait qu'il était temps pour l'Armée de Dumbledore de reprendre du service. Cette nouvelle effrayait la rouquine au moins autant qu'elle l'enthousiasmait. Certes, l'inaction était insupportable, mais s'ils se faisaient prendre, ils pouvaient être assurés que ce qui leur tomberait sur le coin du nez serait bien plus terrible que tout ce qu'Ombrage avait pu leur faire subir. A côté des punitions des Carrow, un "thé" avec Ombrage devait probablement faire figure d'une promenade de santé.
Mais là n'était pas la question pour le moment. Ce soir-là, Susan et Alexander s'étaient vus assigner le second étage, pour leur ronde. Flitwick était censé venir les relever vers dix heures. La première heure s'était globalement bien passée. Susan avait eu la peur de sa vie lorsque Miss Teigne, surgit de nulle part, avait feulé méchamment derrière son dos (sale bête !) mais hormis ce petit incident, la soirée s'annonçait plutôt calme... Du moins jusqu'au moment où ils étaient passés pour la seconde fois devant les toilettes des filles. Flic, flac, floc ! Un raz-de-marée version tsunami d'intérieur avait dévasté les lieux, créant une véritable inondation. Susan et Alexander avaient échangé un regard déconfit : Mimi Geignarde ! Encore et toujours Mimi Geignarde ! Quand comprendrait-elle enfin qu'il ne servait à rien de tenter de se suicider en plongeant la tête dans la cuvette des toilettes ? Elle était déjà morte, nom d'un chien ! Alexander avait remonté son pantalon (à la pêche aux moules, moules, moules) pour tenter d'arrêter le massacre (les boiseries ! Au secours !) tandis que Susan courait chercher Rusard. Joyeuse perspective.
Quelques minutes plus tard, et après un joli dérapé presque maîtrisé au détour du couloir, la jeune fille s'arrêta devant la porte - ô combien mal aimée ! - du bureau de Rusard. Elle esquissa une grimace mal à l'aise tout en vérifiant machinalement que cheveux et uniforme étaient bien en place : Rusard était assez vicelard pour lui ôter des points uniquement parce que sa cravate était de travers ! Lorsqu'elle se fut assuré que sa chemise était correctement rentrée dans sa jupe et que ses chaussures étaient bien cirées, la rouquine leva une main légèrement tremblante et toqua deux coups brefs, mais fermes, à la porte... Qui ne fut pas longue à s'ouvrir. Susan se raidit aussitôt, comme si elle s'apprêtait à se mettre au garde-à-vous, tandis que Rusard s'avançait sur le pas de la porte. Beuh ! Elle détestait cette partie de la charge préfectorale : la communication avec Rusard. Qui pouvait bien avoir envie de lui rapporter quoi que ce soit ?
- Bonsoir Monsieur, commença-t-elle toutefois bravement, d'une voix flûtée, je suis vraiment désolée de vous dérangez mais nous avons un problème au second étage de l'école : Mimi Geignarde a encore fait exploser la tuyauterie.
*Bouh, à tous les coups il va m'enlever des points parce que je n'ai pas prévu le truc !*
(772 mots, nonobstant Word capricieux...) |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Il suffit d'un rien pour être heureux [pour élèves] Ven 9 Jan - 4:24 | |
| "Grumpf", grogna Rusard avec son amabilité coutumière. Il était quand même content de la voir, être en présence d'un autre être humain même si c'était une morveuse le rassurait un peu, avec cette inquiétude qu'il avait de voir surgir le fantôme de Dumbledore. Tiens, Mimi Geignarde allait payer pour tout les fantômes de la frousse qu'il venait d'avoir dans son bureau.
Il attrapa sa caisse à outils, tout en criant sur Susan (il avait beau être content de la voir, il n'allait pas se priver du plaisir de râler sur un gamin). "Nan, mais vous pouviez pas la surveiller la geigneuse; à quoi que vous servez vous autres de ronde, si que vous z'êtes pas fichus d'l'avoir à l'oeil, nan mais qui qui m'a fichu des glandus pareils!" Personne, depuis 50 ans, n'avait jamais réussi à empêcher Mimi Geignarde de faire déborder ou exploser les toilettes quand elle en avait envie, mais la mauvaise foi de Rusard lui inspirait les arguments nécessaires au défoulement de sa hargne habituelle.
Ayant soigneusement refermé le porte de son bureau à clef, il cavala, Susan à ses côtés, en direction des toilettes des filles. S'agissait pas que l'eau ait le temps de couler jusqu'aux chambres et dortoirs, ou bien là c'était lui qui se ferait enguirlander. Pouf, pouf, ses poumons n'étaient plus de la première jeunesse, mais malgré son essoufflement pendant qu'il courait, il continua de grincher. "J'suis sûr qu'vous avez pris tout vot' temps pour m'prévenir, en plus, pouf, pouf. Et cette Mimi, là ! A quoi que ça sert, tout ce fourbi qu'y z'apprennent à l'école, si y a pas un sorcier qu'est capable de nous débarrasser d'celle-là!"
Ils arrivèrent enfin à proximité des toilettes où avait élu domicile Mimi. Tout les couloirs alentours étaient inondés et de véritables petites cascades d'eau s'écoulaient de sous les portes. Rusard et Susan pataugèrent dans l'eau jusqu'à la porte qui en s'ouvrant fit se déverser plus d'eau encore. Ils entrèrent dans la pièce qui était une véritable piscine avec de l'eau jusqu'au genoux... [HJ: voir la suite dans les toilettes des filles]
Pendant ce temps, le bureau de Rusard, fermé à clef mais possible à ouvrir d'un simple alohomora, restait sans surveillance... Quelques minutes plus tard, dans le couloir désert, un élève avança prudemment et sans bruit en direction du bureau de Rusard... |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Il suffit d'un rien pour être heureux [pour élèves] Ven 9 Jan - 12:27 | |
| Théophile sourit, absolument ravi. C'était son jour de chance. Mais après cela il aurait sûrement gaspillé son stock de chance jusqu'à la nuit des temps... "Alohomora, chuchota-t-il."
Il y eut un petit déclic, et Théophile s'infiltra délicatement dans le bureau, jetant des regards sournois et assurés dans toutes les directions. Oui certainement, c'était une aubaine qui lui arrivait en ce début d'année un peu obscurci par rapport aux derniers.
La porte grinça un peu quand il la poussa et il la maudit au nom de tous les démons de la Terre de Fangh. Pour un responsable d'entretien, ce satané Rusard n'était même pas capable d'entretenir sa propre porte. Le bureau était décrépi, il y régnait une ambiance de vieux et de moche. L'odeur, âcre et désagréable, stagnait en relents nauséabonds. C'est fou ce que Rusard m'inspire et développe mon sens de la description. Le petit Français - quoique plus si petit que ça maintenant - surmontant sa répulsion commença à fouiller le bureau, s'attachant à tout remettre en place. Il tomba sur les casiers des sanctions infligées aux élèves. Comme de bien entendu, les maîtres Weasley avaient un casier rempli à eux d'eux. Mais il tomba sur autres chose d'intéressant. Une autre paire d'élèves avait fait des siennes, mais très longtemps auparavant. Un certain Sirius Black - connais pas - accompagné de… James Potter ! Il devait certainement avoir un lien avec le Harry Potter que tout le monde connaissait.
Théophile finit par trouver son dossier, plutôt conséquent par rapport aux autres élèves. Mais heureusement pour lui, beaucoup de ses méfaits n'avaient pas trouvé de coupable, sinon le dossier aurait été bien plus volumineux. Le Gryffondor trouva et empila dans un coin tous les dossiers des premières années. Il estimait au fond de lui que les jeunes sorciers qui débarquaient sans aucune préparation dans le monde impitoyable qu'était devenu Poudlard méritaient une petite période d'adaptation. Mais la pile de dossiers grossissait étonnamment, à croire que toutes les premières années avaient osé dire un mot plus hauts que les autres durant leurs deux premières semaines. Il compta de nombreux Gryffondors dans le lot et son cœur se gonfla de fierté à voir que l'esprit rebelle de courage et d'honneur de Godric Gryffondor se retrouvait dans la jeune génération. Théophile, ayant fini son expertise, se demanda de quelle façon il devrait faire disparaître ces feuilles compromettantes. Il entreprit tout d'abord de vider les dossiers des rapports de sanctions et de les replacer à peu près à leur place. Ainsi Rusard ne s'apercevrait pas tout de suite de la supercherie. Où tout du moins Théophile s'espérait-il…
Je sais, je vais emmener tout ça dans les cuisines, à cette heure il ne devrait pas y avoir d'elfes au travail. Les cheminées y sont immenses, ça devrait faire l'affaire. Mais avant…
Il sortit sur le pas de la porte, referma à demi la porte et sortit de sa poche une bombabouse, une grosse. Un sourire illumina son visage. Il repensa à Ombrage, à sa cicatrice sur la main gauche, à Lethe qu'il avait vu partir pour un "petit thé" avec la grenouille, aux retenues données par Catwoman, et il lança le projectile, qui atterrit en plein milieu du bureau. Il referme précipitamment la porte, et la liasse de feuilles sous le bras, emprunta un itinéraire détourné vers les cuisines.
"Méfait accompli, signé Théophile le Magnifique."
551 mots
# TOUS COMPTES # BILL |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Il suffit d'un rien pour être heureux [pour élèves] Ven 9 Jan - 19:49 | |
| [HJ: tu as été le plus rapide; tu détiens ces dossiers].
Une sorte d'épave flottante, de naufragé dégoulinant, j'ai nommé le concierge Rusard où plutôt ce qu'il en restait après la dure épreuve qu'il venait de subir [HJ: voir "les malheurs d'un concierge" dans les toilettes des filles], s'avança vers la porte, flic, floc, en laissant dans le couloir des petites flaques qu'il faudrait encore nettoyer le lendemain. Ahhhh, un bon feu, un bon lit (ou plutôt le lit de camps en fer qu'il avait installé dans son bureau), et qu'il n'entende plus jamais parler de fantômes, de morveuses, ni de quoi que ce soit, c'est tout ce qu'il demandait.
Mais quand il eut ouvert et refermé derrière lui la porte de son bureau, un cri d'horreur retentit. Il écarta ses cheveux trempés de sa figure et vit la cause de cette insoutenable odeur qui venait de le faire crier si fort. Une bombabouse étalée sur tous ses meubles, toutes ses affaires, jusque sur les rideaux, partout... il en avait pour le reste de la nuit à nettoyer au lieu de dormir.
Fou de rage, Rusard poussa un cri de bête sauvage. La liste des jurons qu'il proféra n'est pas retranscriptible ici où ils pourraient être lus par de jeunes oreilles. Mais il ressort de ce qu'il cria que ces maudits gamins allait le lui payer, sa vengeance serait terrible.
Se résignant à prendre un seau, une brosse, et à frotter, frotter sans fin jusqu'à l'aube, Rusard rumina en même temps qu'il frottait des plans diaboliques pour faire le plus de tort possible à tout les sales gamins qu'il pourrait.
[HJ: à suivre...] |
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