Ballade Nocturne [LIBRE]

Paul venait enfin de déposer ses valises dans la salle commune de sa maison qu'il aimait tant. Aujourd'hui, il portait la cape qu'il avait acheté chez Mme.Guipure pour la rentrée scolaire. Le climat autour de Poudlard et dans Poudlard était froid, glacial et morose, depuis que Severus Rogue avait été nommé directeur de Poudlard, Paul n'aimait plus y venir. Ce personnage était sombre et sinistre, il avait entendu des choses assez effrayantes sur lui et ses manières de punir les élèves. Il était déjà minuit, le garçon savait qu'il n'avait pas le droit de se promener à cette heure ci dans les couloirs. Comme il ne connaissait pas un sortilège d'invisibilité, il était à la vue de tout le monde. S'il croisait quelqu'un il allait se prendre une sacrée soufflante.

Paul marchait dans les couloirs de Poudlard, depuis quelques minutes déjà, le couloir était très sombre. Il sortit sa baguette de son étui, et murmura ; << Lumos ! >> Tout à coup, un son grave retentit dans le couloir qu'il traversait, il se retourna brusquement et crut apercevoir une silhouette derrière. Il se précipita pour rentrer dedans, il verrouilla la porte à l'aide de sa baguette. Visiblement la pièce, où il se trouvait, était des toilettes, des lavabos en pierres blanches se dressaient devant lui. Les portes des cabines étaient vertes. Paul s'avança dans la pièce, elle était sombre, le simple petit lumos qu'il avait lancé, devenait faible... Grâce aux cours de sortilèges auxquels, il a assisté l'année passée, il se rappela qu'il pouvait augmenter la puissance de son sort. Il prononça ; << Lumos Maxima ! >>

La pièce s'illumina grâce au sortilège de Paul, il aperçut un fauteuil au loin dans la pièce. Il décida d'aller s'asseoir dessus pour faire passer le temps, il sortit un livre de sa poche, c'était un livre sur le quidditch...

Spoiler:

Kelly-Jane, qui revenait tout juste d’une retenue, s’était rendue aux toilettes des filles, en passant pour se rendre à la Salle Commune des Serpentard. Elle s’y trouvait depuis quelques minutes lorsqu’elle entendit un bruit. Apparemment, quelqu’un venait d’entrer dans les toilettes et s’était empressé de refermer la porte de la pièce, comme s’il tentait de fuir quelque chose … Ou plutôt quelqu’un.

La Serpentard s’avança dans la pièce, très aisément. La noirceur ne l’avait jamais dérangée, au contraire. Elle voyait parfaitement dans le noirceur, même si elle ne saurait dire pourquoi. Peut-être était-ce simplement dû au fait qu’elle se promenait souvent dans les couloirs la nuit. Peut-être n’était au fond qu’une simple question d’habitude.

Plus loin, elle vit l’ombre d’une personne, assise plus loin sur un fauteuil. Elle s’avança vers l’inconnu. Celui-ci, qui semblait plongée dans la lecture d’un livre sur le Quidditch, ne s’était visiblement pas aperçu de sa présence. Elle tira sur son livre, sans pour autant le lui arracher des mains, simplement pour attirer son attention. C’est alors qu’elle se rendit compte qu’il s’agissait d’un garçon, qui n’avait d’ailleurs rien à faire dans les toilettes des filles.

*Mais qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle, d’un ton bourru. Ce sont les toilettes des filles ! Tu n’as rien à faire ici !*

Paul était plongé dans son livre, quand une secousse le procheta au sol. Il hésita à relever la tête pour voir la personne qui avait oser faire ça, qui devait avoir des manières d'animaux, de personnes irrespectueuses. Il se leva d'un bond en prenant sa baguette dans sa main droite. Il laissa cette dernière au long de son buste.
<< Tu ne peux être qu'une serpentard pour faire ce que tu viens de faire, je te prierai de pas me dire ce que j'ai à faire ...>>
Paul lança un sort de lévitation sur son livre et le fit revenir jusqu'à ses mains. Il s'installa dans le fauteuil où il était assis depuis déjà quelques minutes, il le trouvait agrèable très agrèable. Il lança un regard noir à la jeune serpentard et ajouta :
<< Je croyais que ces toilettes n'étaient plus en service, peut importe de toute manière, à cette heure-ci il n'y a personne sauf les filles de ton genre qui trainent dans les couloirs... Et toi qu'est ce que tu fais la ? >>
Paul continuait de dévisager la jeune fille, il pensa tout d'abord qu'elle devait entre troisième ou quatrième année. Paul qui était lui en deuxième année, pensa à la manière dont il avait parler la jeune fille mais elle l'avait cherché. C'est vrai, est ce une manière de secouer les livres des autres pour leur parler, ou encore de les déranger en pleine lecture... Paul reprit son livre et se replongea dedans, comme si la jeune serpentard n'était plus là, comme s'il était sortit. Malheuresement l'oeil de Paul rivait assez sur la gauche pour savoir qu'elle était encore devant lui...

Rusard faisait sa ronde habituelle dans les couloirs, plus motivé que jamais pour dénicher les réfractaires au règlement maintenant que les châtiments corporels avaient été rétablis. Ah, on allait voir ce qu'on allait voir! Depuis le temps que lui, Rusard, essayait de faire comprendre à Dumbledore qu'on n'obtiendrait pas de respect des gamins sans arguments frappants. Il n'avait jamais compris, Dumbledore. Il était mou, Dumbledore; Rusard n'avait pas peur de le penser.

Le vieil homme progressait le long des couloirs, sa lanterne à la main. Il aimait bien la nouvelle direction. Rogue avait toujours été un homme à poigne, qui ne s'en laissait pas conter et faisait régner la discipline; Rusard avait confiance en lui pour tout réformer. Une ère moderne s'annonçait!
Et puis les Carows avaient l'air eux aussi de gens très bien, à l'esprit pratique.

En plus, c'était vraiment une bonne période, politiquement parlant, car depuis que les né-moldus étaient reconnus comme des voleurs, et bien les cracmols comme lui, Rusard, avaient un statut de victimes, en quelque sorte. On estimait maintenant que leurs pouvoirs avaient du être volés. Voilà qui mettait du baume au coeur, pensa Rusard en se frappant énergiquement le côté droit.

Plissant les yeux pour mieux voir, il continua sa ronde. Allons, il allait bien trouver ce soir un élève ou deux; ça lui ferait tellement plaisir... Twisted Evil

Kelly-Jane regarda son interlocuteur et rétorqua :
"Et pour agir de la sorte, toi, tu dois être un Poufsouffle."
En réalité, sa réplique ne se basait pas sur ce que l’adolescent venait de dire, mais sur le fait qu’elle l’avait déjà vu assis à la table des Poufsouffle, dans la Grande Salle. Mais comme à son habitude, la Serpentard ne se gênait pas pour insulter ceux qui l’importunait.

Elle regarda ce dernier et ajouta sur un ton méprisant, voir prétentieux :
« Et peu importe que ses toilettes soient en fonction ou non, tu n’as rien à faire ici. Tu es un garçon et c’est les toilettes des filles, ici. »
Elle prit une pause avant de dire :
« Si tu as un problème d’identité et que tu ne sais pas encore que tu es un garçon, ce n’est pas mon problème. »
Kelly-Jane regarda le Poufsouffle d’un regard à la fois froid, méprisant et hautain. Elle se contenta d’ajouter :
« Trois mots pour te résumer la situation : fiche le camp ! »

L’adolescente trouvait très drôle d’insulter ses camarades, surtout ceux qui étaient différents d’elle ou encore ceux qu’elle n’aimait pas. Kelly-Jane, une fille quelque peu étroite d’esprit, détestait les Moldus, les Nés-Moldus, les Gryffondor et tous ceux qui prenaient leur défense. Elle était l’exemple concret de la Serpentard prétentieuse et antipathique, la façon dont la plupart des sorciers voyaient tous les Serpentard, sans même les connaître. Elle méprisaient les Moldus ainsi que les Moldus, se croyant supérieure à ces derniers. Elle détestait tous les Gryffondor, sans aucune exception, même si elle était loin de tous les connaître. Et surtout, elle n’avait pas beaucoup d’amis autres que des Serpentard. Bref, la jeune fille n’avait rien de très sympathique pour beaucoup de gens qui se trouvaient en ce moment-même à Poudlard. Mais la chose qui était sans aucun doute la plus désagréable chez elle était qu’elle était entièrement en accord avec ceux qui méprisaient les Nés-Moldus. Pour rien au monde elle ne prendrait leur défense, contrairement à sa cousine Ann. Durant le premier cours d’Étude des Moldus, le professeur n’avait que parlé en mal des Moldus, ce qui avait beaucoup fait rire la Serpentard, qui avait observé les réactions des autres élèves, dont plusieurs d’entre eux avaient semblé être très mal à l’aise. Ann, par contre, avait prit la défense des Moldus, ce qui avait beaucoup déçue Kelly-Jane. Jamais elle n’aurait cru que dans sa propre famille il y avait des gens capables de défendre de tels êtres, qui ne méritaient même pas qu’on ne se préoccupe d’eux. En vérité, la mère de l’adolescente était elle-même une Moldue, ce que la Serpentard avait souvent tendance à oublier, étant donné qu’elle n’adressait plus la parole à celle-ci. La mère de l’adolescente avait abandonné sa propre famille alors que Kelly-Jane n’avait que huit ans, ce qu’elle ne lui avait jamais pardonné. C’était, entre autres, une des raisons de pourquoi Kelly-Jane détestait tant les Moldus et les Nés-Moldus.

La Serpentard regarda son interlocuteur d’un air hautain, se demandant ce que ce dernier pourrait bien lui répondre. Mais Kelly-Jane n’était pas inquiète. Peu importe ce qu’on lui répondait, elle trouvait toujours une réplique cinglante à rétorquer.

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