Chouka, épisode II (PV Juliet)

Pour l'épisode I, c'est pas ici : https://hp-hogward.actifforum.com/sujets-clos-annee-6-f202/he-j-te-veux-aucun-mal-pv-t7552.htm

Depuis le temps qu'elle se passait les mains sous l'eau, Anabelle avait toutes les chances d'attraper une peau de grand-mère. D'ailleurs, elle avait déjà le bout des doigts tout plissé. Estimant probablement qu'elle avait bien chassé tous les microbes (on ne sait jamais, nous étions dans les toilettes les garçons et les garçons ne sont pas très propres. Elle avait eu tout le temps de le constater avec tous ses frères ! Sauf Shawnie, bien entendu, qui lui, était un petit très propre parce qu'Ariel lave plus White que White, aha !. Mais Shawnie était une exception), la Poufsouffle coupa l'eau non, non, elle va la laisser couler juste parce qu'il n'y a pas de raison que ce soit toujours dans les toilettes des filles que se produisent les inondations Mimi Geignardesques ! et agita un moment les mains au-dessus du lavabo, de manière assez ridicule et - faut-il l'avouer ? - inutile.
La petite plissa le nez de mécontentement en constatant, dépitée, que cette technique de séchage n'était pas très probante. On pouvait même dire que tout ce qu'elle y avait gagné, c'était une kyrielle ("Kyrie, je voudrais, Eleison, un elfe de maison, Christie, pour nettoyer, Eleison, les toilettes des garçons !") de gouttelettes sur sa jupe d'uniforme. Et à tous les coups l'eau de ces toilettes tachait.
Anabelle se résigna donc à utiliser le vieux torchon qui se trouvait à côté du lavabo et qui devait faire office d'essuie-main (mais aussi de serpillère, si on en jugeait par son état). Tout en entreprenant de se sécher les mains du bout des doigts (ce machin devait sûrement être plein de miasmes !), elle gratifia Juliet d'un coup d'oeil amusé. Oh ! Un nouveau jeu ! Il fallait essayer de parler dans une langue bizarre ! A moins qu'il ne s'agisse d'un code ultra-secret que la Serdaigle utilisait pour essayer de lui faire passer une information vitale du genre "Mangemort à trois heures, je répète, mangemort à trois heures !".
La Poufsouffle se retourna machinalement. Ah ben non, il n'y avait définitivement pas de mangemort à trois heures. Ni à quatre, d'ailleurs. Un peu perdue mais très amusée par toute cette situation (jamais elle n'aurait soupçonné que Juliet pouvait être quelqu'un de si intéressant ! Les préfets étaient d'habitude très ennuyeux ! Prenez Quentin et Edward, par exemple...), elle répondit d'une voix flûtée débordante d'enthousiasme :

- Zvah dla à toi aussi ! Je ne savais pas que tu étais bilingue !

Alors ça, c'était vraiment trop banane ! Même Shawnie n'était pas bilingue !Peut-être que Juliet pourrait lui apprendre cette langue encore inconnue mais aux accents si doux ! Anabelle était convaincue qu'elle avait un don pour les langues. Après tout, ce n'était pas très compliqué : il suffisait de parler très vite en baragouinant tout un tas de mots inintelligibles et en agitant les mains dans tous les sens, quitte à foutre des claques à tout le monde : "maquevabeneundcomoestalamadre". Pas la peine d'en faire tout un plat, en somme !
La jeune fille haussa un sourcil intrigué lorsque Juliet poursuivit... Oh ! Mais on aurait presque dit de l'anglais ! Est-ce qu'elle parlait l'ancienne langue celte (et alors là, paf, cours de linguistique, en fait la langue celte se divise en trois grandes branches qui... *paf*) ? Mince ! Juliet devait être une agent double venue des temps anciens pour les avertir d'un danger imminent et euh... Attendez une minute ! Dans ce cas là, est-ce qu'elle ne devrait pas plutôt venir du futur ? A moins qu'elle ne soit une fée d'Avalon ? Parce que depuis que l'île sacrée s'était coupée de l'Angleterre, dissimulée à jamais par les brumes, on pouvait légitimement penser que la langue n'avait pas évolué de la même façon que dans le monde des humains. Hum... C'était une hypothèque à creuser !
La brunette lança un coup d'oeil de conspirateur à la ronde avant de baisser sensiblement la voix pour chuchoter :

- C'est un code secret, c'est ça ? Tu es venu d'un autre monde pour nous faire passer un message ? Tu peux parler sans risque, je suis avec les gentils, moi ! Je connais Shawnie en plus !

Ce qui était oublier un peu vite que les mangemorts devaient, eux aussi, se considérer dans le camp des gentils puisqu'à leurs yeux les moldus étaient les ennemis.
Quoi qu'il en soit, le comportement de Juliet était de plus en plus étrange ! Voilà qu'elle se mettait à inspecter méticuleusement un cabinet ! A moins que derrière cette bête cuvette de toilettes ne se dissimule un moyen subtil de communiquer avec Avalon ? Ce serait vraiment très, très intelligent, comme système ! In-dé-tec-ta-ble !
Sans plus se soucier de ses mains encore humides, Ana se rapprocha en crabe de Juliet, l'air franchement intrigué :

- Qui as peur de quoi ? demanda-t-elle d'un air candide.

Toujours avoir l'air candide quand on veut que quelqu'un nous livre ses secrets.

(826 mots but Word mauvais en maths)

796 BILL

Juliet était totalement désorientée. Elle était quasiment sûre de ce qu'elle avançait - à savoir qu'Anabelle avait réussi à apprivoiser Chouka et pas elle - mais apparemment les deux jeunes filles ne se comprenaient pas (pas étonnant, remarque). Or, si elles ne se comprenaient pas, comment voulez-vous que la jeune Serdaigle puisse recueillir les informations nécessaires pour enfin parvenir à l'objectif qu'elle s'était fixée il y a plus d'un an ? Il y en avait marre, à la fin ! Pourquoi c'était si difficile ? Car c'était sûr qu'il y avait un tas de choses plus complexes et plus difficiles en ce vaste monde - en guerre en plus - que d'apprivoiser un elfe de maison, qui, de surcroît, est obligé de rester à Poudlard !
En plus, elle s'était sentie si près du but ! Jamais elle n'avait pu approcher Chouka d'aussi près ! Car même si c'était Anabelle qui était sortie de la cabine et non l'elfe de maison, Juliet était prête à mettre sa main à couper que l'elfe avait été dans une des cabines. Elle l'avait vu rentrer ! Après, Anabelle devait certainement être déjà là...
Il régnait un tel chaos dans la tête de la jeune fille que les seuls mots qu'elle avait pu prononcer ne facilitaient certes pas le dialogue (ou du moins la compréhension) entre les deux jeunes élèves. Voilà qu'Anabelle lui parlait de bilinguisme ! La petite ne voyait absolument pas le rapport... Ou plutôt si !

Victoire ! La voilà ! Elle avait trouvé LA personne qui parlait l'elfe de maison ! Elle l'avait cherchée, cherchée, avait trouvé Orla qui parlait le batracien (mais malheureusement, ce n'était pas la même langue ! Alalaaaah, comme si c'était pas assez compliqué comme ça !), Roze capable d'attirer les créatures par son chant (mais là encore, échec car ça ne marchait pas avec les elfes de maison), mais personne pour lui enseigner la langue de Chouka ! C'était donc ça le secret d'Anabelle ! Elle avait réussi à apprivoiser Chouka, tout simplement parce qu'elle parlait la même langue (cela facilitait les choses, aussi, tout de suite) !
Et peut-être qu'elle ne voulait pas le dire de manière explicite parce qu'elle ne voulait pas que Juliet lui pique son elfe de maison (non mais ho, elle l'avait vu en premier, d'abord !), ou alors parce qu'elle soupçonnait qu'il y ait des oreilles indiscrètes (normal, on ne sait jamais, on est dans les toilettes des garçons après tout)...
Il fallait donc trouver un moyen de dire à Anabelle qu'elle avait compris le fond de sa pensée sans pour autant le faire de manière explicite (il ne s'agissait pas de faire fuir la jeune Poufsouffle !).

"Heuuu, oui, bilingue... Mais malheureusement, pas dans la langue que je veux... Tu veux pas qu'on fasse un échange de bons procédés ?" lui demanda-t-elle en réfléchissant en même temps sur la langue qu'elle était sensée savoir parler, en plus de l'anglais. A vrai dire, elle n'en connaissait aucune. Tant pis, elle inventerait bien, sur le coup ! Après tout, Anabelle avait bien cru que "Zvah dla" voulait dire quelque chose, ce ne serait pas très compliqué...
Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour que la jeune Poufsouffle comprenne quelle langue Juliet voulait apprendre... Mais après tout, puisque c'était elle qui avait fait le sous-entendu, il n'y avait pas de raison qu'elle ne comprenne pas. (Ou alors, c'était qu'elle ne se comprenait pas elle-même, ce qui serait un peu grave, quand même)

Quand sa camarade de classe lui parla de code secret, Juliet sentit que la victoire était proche. Oui, elles parlaient donc toutes les deux dans un langage codé pour que les oreilles indiscrètes (à savoir les toilettes vides) ne puissent pas les comprendre. Elle lui disait qu'elle pouvait parler sans risques, mais la jeune Serdaigle n'en était pas convaincue. Pourquoi changeait-elle de position tout à coup ?
Non, ce n'était pas le moment de tout gâcher...

"Non, on ne va pas prendre de risques maintenant, quand même... Je voulais te parler de la langue... Tu sais la langue..." commença-t-elle en cherchant ses mots. Comment pouvait-elle parler de la langue des elfes de maison sans le dire tel quel ?"La langue des E.D.M !" finit-elle par dire en regardant autour d'elle.

Il y avait peut-être des oreilles indiscrètes, mais des oeils indiscrets, visiblement pas. La petite prit donc le parti de se faire comprendre en utilisant le mime. Elle plia les genoux pour réduire sa taille, ouvrit les yeux du plus grand qu'elle put, et se dirigea vers le miroir des toilettes et fit mine de l'astiquer...
Elle restait persuadée que la dernière question d'Anabelle n'était qu'une remarque pour dérouter les fameuses "oreilles indiscrètes". Il ne fallait pas qu'elle soit déroutée, elle, elle fit donc comme si elle n'avait pas entendu...

788 mots

Décidément, si Anabelle s'était doutée que fréquenter les toilettes des garçons pouvait conduire à des rencontres aussi intéressantes, elle serait allée y faire un tour bien plus tôt. Ou Juliet était complètement cinglée ou elle ne s'y connaissait pas en manière d'originalité intellectuelle ! Mais étant elle-même officiellement un peu à l'Ouest, la chose ne la dérangeait pas, bien loin s'en fallait ! En réalité, à ses yeux, c'était les autres, qui étaient étranges, elle, elle se portait à merveille, merci. Mais honnêtement, regardez Quentin ou bien Edward et osez soutenir que ces gens-là étaient normaux. Hé bien si c'était cela, la norme, elle n'en voulait pas ! D'ailleurs, la plus chouette personne qu'elle connaissait, j'ai nommé Shawnie, n'était pas très normale, quand on y pensait. Un pyromane qui avait essayé de mettre le feu à la salle commune !
Elle qui s'apprêtait à quitter ces lieux - pour le moins sales et malodorants (à moins que ce ne soit une construction sociale qui ne la conduise à penser que les toilettes des garçons étaient nécessairement sales et malodorantes) - quelques minutes plus tôt seulement, voilà à présent qu'elle s'éloignait de la porte pour se rapprocher sensiblement de Juliet. Son petit doigt lui disait que la Serdaigle menait une mission top secrète de la plus haute importance et mieux valait-il être discret. Après tous, les murs avaient des oreilles, ces derniers temps, ceux des toilettes des garçons probablement plus que les autres (toute jeune fille sensée savait que les garçons étaient des êtres étranges, mais pas nécessairement dans le bon sens du terme, cette fois-ci. Sauf Shawnie, bien entendu, qui lui, était tellement fabuleux qu'il aurait mérité d'être une fille. Dame Nature était bien coquine, parfois !).

*Un échange de bons procédés ?* répéta-t-elle mentalement en adressant un coup d'oeil hautement intéressé à Juliet *Elle veut m'intégrer dans son enquête ? Ooooh ! Ce serait trop banane !*

Très enthousiaste à cette idée, Ana hocha la tête en souriant d'un air extatique, tant pour signaler son assentiment que pour pousser Juliet à poursuivre ses confidences. Ouh, quelle fourbe cette petite ! Tout ceci avait l'air follement excitant ! L'idée de se lancer dans une enquête potentiellement dangereuse et totalement délurée lui semblait une perspective particulièrement réjouissante, a fortiori dans ce climat de tension. La communauté sorcière traversait des heures sombres, un grain de folie ne pouvait pas lui faire de mal. A moins que la folie ne soit pas là où on le pensait. Après tout, chercher à réduire les moldus en esclavage et à éradiquer le sang impur n'était pas, aux yeux d'Ana, une entreprise particulièrement sensée. Mais passons.
Si le début des propos de Juliet lui avait paru limpide (ce qui, après l'épisode Zvha dla n'était pas peu dire !), la suite, par contre, semblait nettement plus obscure, et Anabelle se surprit à froncer imperceptiblement les sourcils. La langue EDM ? Mais qu'est-ce que c'était que cette affaire ? Le Edward Débile Montgomery (ce serait bien un coup de son frère, tiens, de monter une secte à son nom !) ? L'Elan Des Montagnes ? L'Emincé De Mouton ? A moins que...
Anabelle écarquilla les yeux d'un air horrifié et se plaqua la main sur la bouche dans un geste très théâtral, avant de lancer un coup d'oeil perplexe à Juliet :

- La langue de l'Etude Des Moldus ? Tu... Tu... Tu... Tu... Soutiens Alecto Carrow ? lâcha-t-elle dans un souffle, en contenant à peine un frisson scandalisé.

Que faire ? Ligoter Juliet maintenant et la noyer dans la cuvette des toilettes ? Ou bien d'abord essayer de voir si elle n'était pas sous emprise de l'imperium ?
Un peu décontenancée, Anabelle recula de quelques pas et tortilla nerveusement une mèche de cheveux entre ses doigts. Quand même, c'était très étrange ! Toute stupide soit-elle, Alecto Carrow s'exprimait dans un anglais convenable et Juliet, malgré ses petits ratés communicatifs, semblaient parfaitement capable de tenir une conversation en anglais. So what ?
De plus en plus intriguée, Anabelle décida de tenter un coup de bluff magistral, et elle reprit en lorgnant Ju' d'un oeil suspicieux :

- A moins qu'il ne s'agisse de la langue des Elfes de Maison ?

Pourquoi Elfes de Maison ? Elle l'ignorait. En réalité, c'était la première chose qui lui était passée par la tête, et sur le coup, l'appellation lui avait paru plus crédible que l'Emincé De Mouton...

(736 mots mais Word toujours défaillant...)

713 mots

Juliet ne savait pas quoi faire pour se faire comprendre d'Anabelle sans se trahir toute seule... Et oui, maintenant, le nouveau défi, c'était de faire comprendre un mot sans le dire ! et pourtant, elle n'avait jamais joué au jeu de société qui utilise ce principe... Remarque c'était peut-être pour ça qu'elle n'était pas très douée
Et il y avait une nouvelle difficulté... Si ses indices étaient trop faciles, cela voulait dire que les espions (car oui, il y en avait forcément dans les toilettes des garçons !) pourraient comprendre aussi. Et d'ailleurs, si c'étaient des espions, cela voulait dire qu'ils étaient spécialement doués pour ça, décoder des messages ! Juliet n'était donc pas sorti de l'auberge...
Il y avait au moins un aspect positif dans l'affaire, c'était qu'elle avait réussi à intriguer Anabelle. Elle s'était éloignée des lavabos pour se rapprocher de Juliet. Première étape réussie ! Quoique, quand on y pense, cela faisait un bon fond sonore, l'eau qui coulait... Pour distraire les espions, c'était pas mal. La petite fut tentée pendant un instant de se rediriger vers les lavabos pour rouvrir le robinet, mais elle chassa cette idée car elle eut soudainement la vision de sa mère en train de la réprimander alors qu'elle était petite et que comme tout petit enfant elle s'amusait dans le bain à tout éclabousser partout... Son geste (ou plutôt son non-geste xD) pouvait paraître écologique (ben oui, il n'y a pas de raison à ce que dans le monde des sorciers on ne soit pas écolo !), mais en fait, c'était tout simplement lié au mauvais souvenir qu'elle gardait à ce propos-là dans son enfance... et après on s'étonne qu'elle soit étrange aussi ! Pas étonnant si elle a été frustrée toute son enfance !
Quand elle vit l'expression de peur s'afficher sur le visage de la jeune Poufsouffle, elle crut que tout était perdu. Elle ne savait pas du tout ce qu'elle avait compris, mais c'était évident que ça n'irait pas dans son sens... Quand celle-ci finit par prononcer les mots "Etude des Moldus" et Alecto Carrow, elle eut un mouvement de répulsion.
C'était limite si elle était choquée... Comment pouvait-elle, née-moldue comme elle était, soutenir Alecto Carrow ? De toute manière, elle n'écoutait rien à ses cours... C'était sa technique pour ne pas se laisser emporter par son caractère qui avait tendance à laisser dire tout ce que la petite pensait...
Puis elle fut encore plus surprise de voir la jeune Anabelle enchaîner avec la langue des Elfes de maison... Dans le mille ! Alors là, il y avait quelque chose que Juliet ne comprenait pas. Comment avait-elle pu passer aussi rapidement de Alecto Carrow aux Elfes de maison ? Pour elle c'était la même chose ? Ou alors c'était une ruse pour tromper les espions !
Ouiii, ça devait être çaaa ! Viite, il fallait agir en conséquence ! Ce qui était mal barré vu que la petite avait réagi extrêmement mal en entendant qu'on la soupçonnait d'être du côté des Carrow... Le cerveau de la petite tourna à vive allure pour trouver une solution au problème, et sans prendre le temps d'analyser la première solution qu'elle trouva, la jeune Serdaigle se lança...

"Oui, je suis d'accord avec Alecto Carrow... Et alors, où est le problème ?"

Il lui fallut un effort surhumain pour arriver à dire cette phrase sans se précipiter pour aller vomir dans le lavabo... Alalaaaah, si Chouka savait tous les sacrifices que faisait Juliet pour la retrouver ! La moindre des choses était qu'elle réussisse, au moins...
Heureusement que les espions avaient juste des oreilles et ne pouvaient pas voir la scène, sinon ils auraient compris directement le subterfuge. La jeune Serdaigle était devenue extrêmement pâle en disant ses mots, et ne pouvait s'empêcher de faire un léger mouvement de la tête de droite à gauche pour signifier qu'elle ne pensait absolument pas ce qu'elle disait. Le pire serait qu'Anabelle la croit sur paroles... Mais non, elle avait montré depuis le début qu'elle avait compris de quoi il s'agissait... Même si Juliet ne savait pas trop ce qui se passait dans sa tête, elle avait plutôt confiance.

"C'est quoi le rapport entre Carrow et les Elfes de maison ?" demanda-t-elle pour essayer de suivre le raisonnement de la jeune Poufsouffle, raisonnement qui lui semblait tordu et compliqué (comme si le sien n'était pas tordu et compliqué...). "Carrow connaît leur langue ?" demanda-t-elle, de plus en plus pâle, et redoutant la réponse d'Anabelle.

Même si elle cherchait ardemment une personne sachant parler le langage des Elfes de maison, s'il y avait bien une personne qu'elle ne voulait pas voir connaître ce langage, c'était Alecto Carrow...
Mais bon, remarque, Juliet ne serait pas obligée de se frotter à cette dame, vu qu'elle avait trouvé une personne sachant parler ce langage, et qu'il s'agissait de la personne qui était juste devant elle en ce moment ! Mais il fallait avoir confirmation, tout de même...

"Et... Et toi aussi ?" demanda-t-elle à voix si basse qu'elle espérait qu'Anabelle saurait deviner ce qu'elle avait dit en lisant sur ses lèvres...

Le coeur de la jeune fille s'était mis à battre vite, de plus en plus vite. Elle y était presque, là, elle touchait au but ! Enfin !

881 mots

870

PERCY
Tous comptés