Tristesse ou colère ? (Libre)

Jane revenait de la Grande Salle. Juste en entrant dans la salle, elle avait croisé Kelly-Jane, qui ne s’était pas gênée pour lui lancer plusieurs insultes consécutives, toujours avec son sourire mesquin affiché sur le visage. « J’espère que tes parents vont bientôt te mettre en adoption. Comme ça, notre famille n’aurait plus à avoir honte de toi ! » « Je ne comprends pas que tu puisses faire partie de la famille Iverson. Tu n’as absolument rien d’une Iverson. » « Ça paraît que tu as été adoptée. Sinon, tu ne serais sûrement pas allée à Poufsouffle ! » « Une Poufsouffle dans notre famille ! J’espère au moins que tu te rends compte que tu es la honte de la famille ! » La Poufsouffle en avait mare que toute sa famille entière lui reproche qu’elle était une Poufsouffle. Oui, elle était une Poufsouffle. Et puis après ? Elle n’avait rien fait à part être une Poufsouffle.
* Et puis, tant mieux que j’aies été envoyée à Poufsouffle ! se dit Jane. Les Serpentard ne sont tellement pas sympathiques. Je ne sais pas ce que j’aurais fait à cette Maison-là … *

La jeune fille s'assit sur un fauteuil de la Salle Commune, lançant ses livres au sol, d'un geste brusque.

Bailee se reposait tranquillement sur un fauteuil quand elle fut sortie de ses rêves (dans lesquels elle devenait une grande joueuse de Quidditch et/ou une Auror renommée) par le bruit de livres tombant sur le sol. Elle leva les yeux et croisa le regard d'une fille de deuxième année. Bailee se souvenait de chaque personne qu'elle avait croisée et cette élève ne lui disait rien. Elle avait l'air en colère... Mais une colère triste.

Jusqu'à maintenant, Bailee n'était pas encore vraiment allé vers les gens. Elle décida de se jeter à l'eau. Cette fille était apparemment de mauvaise humeur et qui de mieux que Bailee pour faire revenir le sourire ? C'était sa joie de vivre qui l'avait amenée dans cette maison. Faire rire les gens, les mettre de bonne humeur, faire en sorte qu'ils soient heureux, voilà ce que Bailee aimait. Elle remarqua que quelques feuilles de parchemin s'étaient glissées hors d'un des livres brusquement jeté au sol par la fille et Bailee se baissa pour les ramasser. Son fauteuil étant assez proche de celui de la jeune fille, elle n'eut qu'à faire quelques pas pour rendre son bien à l'élève.

-Salut ! Ces feuilles ont glissé de ton livre...

Elle les lui tendit, un petit sourire aux lèvres. Être d'une bonne humeur excessive pouvait parfois irriter les gens de mauvais poil, alors autant garder profil bas. Évidemment, Bailee redoutait d'être rejetée mais elle avait décidé de jouer le tout pour le tout. Qui sait ? Peut-être la jeune fille espérait qu'on la divertisse, qu'on lui parle. C'était en tout cas ce que Bailee ressentait quand elle était triste (ce qui arrivait vraiment rarement, croyez-moi). Elle se demanda si la jeune fille n'était pas une moldue, auquel cas elle viendrait de se faire insulter par un Serpentard sans vergogne.

C'était peut-être cela mais Bailee avait repéré les nés-moldus ces derniers temps, en tant que membre de l'AD et elle ne l'avait pas répertoriée dans sa liste mentale. Et Bailee avait très bonne mémoire. Une sorcière, alors. Il peut y avoir milles raisons d'être triste ou en colère. Une dispute, un malentendu, la perte d'un être cher, ou juste la nostalgie de chez soi... Elle attendit patiemment que la jeune (enfin pas si jeune puisqu'elle était une année au dessus d'elle) fille récupère ses parchemins.

Jane prit les parchemins que l'autre élève lui tendait.
"Merci," lui dit-elle simplement, sachant qu'elle devait cependant paraître encore troublée.
La Poufsouffle n’ajouta rien, trop pensive pour ajouter autre chose. Pour l’instant, la jeune fille pensait encore à sa famille. Sa famille. C’était elle qui avait presque réussit à la détruire depuis qu’elle avait été envoyée à Poufsouffle, soit l’année dernière. Depuis lors, toute sa famille, excluant sa cousine Ann, s’était acharnée sur elle, lui faisant de multiples reproches, alors qu’elle n’avait en fait aucun contrôle sur la Maison à laquelle elle avait été envoyée.

C’est alors qu’un souvenir lui revint en tête. Avant qu’elle ne monte à bord du Poudlard Express, son père lui avaient offert un écusson de Serpentard, celui qu’il avait porté sur son uniforme durant ses sept années d’études à Poudlard. En le lui remettant, il lui avait alors dit : « Je sais que tu seras digne de la famille Iverson. » Jane était alors montée à bord du Poudlard Express, tenant toujours l’écusson de Serpentard au creux de sa main. Mais la jeune fille, elle, n’avait aucunement envie d’être comme le reste de sa famille, soit une Serpentard prétentieuse, méprisant les Nés-Moldus. Elle avait alors faillit lancer l’écusson à travers la wagon, mais elle ne l’avait pas fait, simplement pour le fait qu’il avait appartenu à son père, qu’elle aimait malgré ses nombreux défauts.

En repensant à ce souvenir, Jane fouilla dans son sac, duquel elle retira l’écusson de Serpentard. Elle l’avait toujours gardé avec elle depuis l’année dernière, elle ne savait trop pourquoi, en fait. Toute l’année dernière, elle l’avait gardé dans son sac, avec la ferme intention de le remettre à son père durant l’été. Mais lorsqu’elle avait voulut le lui remettre, son père avait refermé sa main sur celle de sa fille, pour que l’écusson reste dans la main de cette dernière. Il lui avait alors dit : « Garde-le. Je sais que tu seras digne de notre famille. » Sur le coup, Jane n’avait comprit pourquoi il lui disait cela mais maintenant, elle comprenait. C’était comme une seconde chance que son père voulait lui offrir, après l’avoir grandement déçu.

Ce souvenir fit monter les larmes aux yeux de la jeune Poufsouffle. Comment pourrait-elle prouver sa valeur a son père ? Lui qui avait été l’exemple parfait pour la famille Iverson. Pourquoi souhaitait-il lui donner une seconde chance ?
* Il me considère comme sa vraie fille *, se dit Jane, qui n’avait jamais pu oublier le fait qu’elle avait été adoptée.

Bailee conclut que la jeune fille n'avait pas très envie de parler. Il était vrai que son visage avait pris à présent un air clairement triste et elle avait sorti de son sac un vieil écusson de Serpentard...

*Serpentard ? Voulait-elle faire partie de cette maison de crapuleux ?!*

Mais la jeune fille avait l'air si triste que Bailee n'en tint aucune rancune. Elle recula en lui adressant un léger sourire signifiant "désolée de t'avoir dérangé (je compatis à ton chagrin)" et se laissa tomber dans le fauteuil qu'elle avait occupé quelques minutes auparavant. Ses yeux vagabondèrent dans la salle et s'arrêtèrent sur plusieurs éléments.

Bailee aimait faire cela. Utiliser ses yeux comme des caméras et imaginer qu'elle est en train de tourner un film. Elle filmait donc d'abord la table, puis le panneau d'affichage puis le feu. Comme il était amusant d'observer les gens alentours et de mettre le doigt sur leurs manies ! Après quelques minutes, Bailee décomptait déjà trois "je me gratte les fesses discrètement" et cinq (!) "je tortille mes cheveux".

Aucun ne faisait attention à elle. Elle avait l'impression d'être devenue moins confiante une fois arrivée à Poudlard... Pour une fois, elle se retrouvait entourée de centaines de gens ayant les mêmes capacités qu'elle ! Il était facile de s'être sûre de soi quand on fréquentait une école de moldus et qu'on était constamment entourée de ceux-ci. Mais là... Elle n'avait plus rien de spécial à ses yeux, à part peut-être son sourire qu'elle essayait toujours d'afficher sur ses lèvres. Mais ce sourire peinait ces temps-ci...

Bien sûr, de l'extérieur, Bailee semble être la plus joyeuse des petites filles mais son jeu est moins naturel qu'avant... Il lui semble de plus en plus souvent qu'un nuage de tristesse tombe sur le château, comme des moments de nostalgie soudaine dont même les premières années seraient victimes. Car, même si les jeunes élèves n'ont pas connu la belle époque de Poudlard, ils regrettent l'ambiance joyeuse dans laquelle ils avaient grandi. Tout semblait si sombre tout à coup !

L'hiver montrait déjà des signes de vie et une bise glaciale soulevait les feuille du Saule Cogneur et de ses congénères. Peut-être tout le monde était-il déprimé par l'arrivée de l'hiver... On a plus tendance à s'enfermer dans des idées sombres quand il fait mauvais dehors... Bailee prit la ferme résolution d'essayer de se montrer plus joyeuse dans le quotidien. Il fallait bien que quelqu'un ici ne désespère pas !

Jane avait bien vu la réaction de sa camarade, bien que cette dernière sembla avoir mit beaucoup d’efforts pour cacher ce qu’elle pensait vraiment. Mais trop polie pour le dire (ou encore demander pourquoi la jeune fille possédait un écusson de Serpentard), elle était allée s’asseoir plus loin, comme si elle avait voulu éviter de blesser d’avantage Jane. Ou peut-être n’était-ce qu’une fausse impression que la jeune Poufsouffle se faisait. Voyant que sa camarade n’ajoutait rien, la fillette décida de lui expliquer elle-même pourquoi elle avait toujours l’écusson de Serpentard dans son sac d’école.
« Mes parents espéraient que j’aille à Serpentard, expliqua-t-elle à l’autre Poufsouffle, en lui désignant l’écusson. Mais je n’ai jamais eu le caractère d’une Serpentard. Je suis une vraie Poufsouffle et je le resterai toujours. Mais jamais ma famille ne m’a acceptée comme je suis. »Elle prit une pause avant d’ajouter :
"Mon père m’avait donné l’écusson de Serpentard qu’il avait porté sur son uniforme lors de ses études à Poudlard. Il sait que je suis une Poufsouffle mais il n’a jamais voulu le reprendre."
Jane savait que toutes ces phrases lancées un peu n’importe comment devaient paraître très étrange pour l’autre élève. Après tout, cette dernière n’était aucunement au courant de ce qui s’était passé dans sa famille.

Bailee, intéressée, vint s'asseoir aux côtés de la jeune fille.

-Il ne faut pas que tu regrettes d'être à Poufsouffle, tu sais. Outre le fait que c'est une maison extraordinaire, le choixpeau sait mieux que quiconque où t'envoyer alors même si tu avais été à Serpentard... Je ne crois pas que tu te sentirais mieux qu'en ce moment.

Bailee avait réussi à comprendre le problème effectivement complexe de la jeune Poufsouffle et y compatissait. Ses sourcils s'étaient arqués, preuve de la compassion qui animait son cœur. Pas une fois Bailee n'avait regretté d'être envoyée dans la maison des bienheureux car ses parents n'avaient pas accordé d'importance sur la maison dans laquelle Bailee serait répartie. Elle essaya d'imaginer ses parents lui sermonnant qu'elle avait intérêt à se retrouver à Serpentard... Oh, ce n'était pas une perspective très joyeuse.

-Néanmoins, je te comprends. Tu as l'impression d'avoir déçu ton père...

La jeune Poufsouffle espérait qu'elle n'allait pas trop loin. Souvent, dans ses accents de compassion, elle s'emballait et les gens s'éloignaient alors, se demandant : "Mais qu'est ce qu'elle me veut, cette fille ?". Evidemment, elle essayait toujours de garder profil bas, mais les gens prenaient parfois la compassion dont Bailee faisait preuve pour de la curiosité mal placée.

L'élève assise à côté d'elle semblait néanmoins affirmer ce qu'elle était, comme si elle déplorait le fait que ses parents n'acceptaient pas ce qu'elle était et qu'elle s'était résignée à ne pas avoir honte de sa maison. Bailee regretta un peu ses paroles car peut-être l'autre Poufsouffle les interpréteraient-elles comme des conseils dont elle n'avait sûrement que faire... Quels conseils avait une jeune fille aime et pleine de joie de vivre à donner à une fille dont elle ne connaissait qu'une partie du problème ?

*Ça c'est bien moi ! Il faut toujours que je m'emballe*

Jane se tourna vers sa camarade, qui était venue s’asseoir près d’elle, comme si elle attendait avec impatience la suite du « récit » de la jeune fille.
« Tu as sans doute raison, admit la fillette, qui croyait également que le fait d’aller à Serpentard ne l’aurait aidée en rien. Mais effectivement, je crois que j’ai vraiment déçu mon père. Et ce n’est pas qu’une impression, je le crains … »La jeune Poufsouffle soupira. Toute cette histoire de famille la hanterait à jamais. Il arrivait même que la jeune fille fasse des rêves à propos de ses problèmes familiaux, ce qui ne l’enchantait guère.
« Je sais que ça ne paraît peut-être pas beaucoup mais je suis fière d’être une Poufsouffle, ajouta Jane. C’est seulement que j’aurais aimé que mon père soit aussi fier de moi … »
Après tout, le fait d’être une Poufsouffle n’était en rien catastrophique. Ceux qui aillaient à cette Maison étaient en général des gens sympathiques qui s’entendaient, pour la plupart, bien avec tout le monde. Tandis qu’à Serpentard, c’était plutôt le contraire …
Elle se tourna vers Bailee et lui demanda :
« Et toi ? Que ferais-tu à ma place ? Que ferais-tu si toute ta famille te rejetait pour une raison aussi banale ? »

Bailee réfléchit intensément. La situation était certes compliquée, et aucune solution ne lui venait à l'esprit. Que ferait-elle, elle, Bailee, si sa famille la rejettait car elle avait été répartie à Poufsouffle ? Evidemment, elle se sentirait blessée... Sans doute essayerait-elle d'avoir des notes extraordinaires pour que ses parents soient fiers d'elle. Mais après tout, le problème ne venait pas de la Poufsouffle à ses côtés mais de ses parents... Bailee risquerait-elle de la blesser ? Tant pis, il lui fallait dire ce qu'elle pensait :

-Moi, je leur parlerais, je leur dirais que je ne comprends pas leur rejet et que celui-ci me peine. J'imagine qu'il n'y a pas grand-chose à faire à part attendre qu'ils se raisonnent... Si je peux me permettre, bien sûr.

Consciente d'avoir franchi une limite tangible, Bailee dévia le regard. Son interlocutrice avait deux options et l'une d'elles était de se mettre en colère car de quel droit Bailee jugeait-elle les parents de celle-ci ? Elle avait donné son avis et peut-être qu'elle aurait dû le garder pour elle. Elle se prit soudain à penser aux différents problèmes que pouvaient rencontrer les familles et pensa qu'elle avait bien de la chance d'avoir deux parents aimant et équilibrés. Nombre de ses camarades, losqu'elle fréquentait St John l'école de Moldus, avaient des problèmes familiaux, que ce soit du côté du père que de la mère ou même de la grand-mère !

Ces problèmes, lorsqu'on demandait conseil à Bailee, étaient toujours extrêment compliqués à gérer car quand on parle famille, on ne sait jamais quel sujet peut heurter. On s'attaque directement au cocon de la personne, celui qui l'environne depuis la naissance et on ne sait jamais où se démarque la limite. Néanmoins, Bailee arrivait la plupart du temps à réconforter au mieux les gens, car elle faisait part d'une compréhension qui, même si la jeune Poufsouffle ne les avait pas vraiment aidés, leur allait droit au coeur.

Jane savait que la solution de Bailee risquait fort de ne pas fonctionner avec des parents comme les siens. Mais la jeune Poufsouffle ne pouvait pas en vouloir à sa camarade. Lorsqu'on ne vivait pas une situation dans le même genre que celle que vivait la jeune fille, on ne pouvait pas vraiment s'imaginer ce que c'était. Mais la fillette appréciait beaucoup le fait que l'autre Poufsouffle essaye de trouver une solution à son problème. Mais elle appréciait surtout le fait très simple que quelqu'un prenne le temps de l'écouter, ce que beaucoup ne faisaient pas.
"Je peux toujours essayer de leur parler, répondit Jane. Mais avec des parents comme les miens, le résultat n'est pas garanti ..."
En effet, la jeune fille devait admettre que ses parents étaient en soit des gens un peu étroits d'esprit, peu ouverts à du changement au sein de leur propre famille, quel qu'il soit. Surtout lorsque le changement en question concernait la Maison à laquelle serait réparti un membre de leur famille ...

Bailee soupira, se sentant impuissante.

-Cela passera avec le temps, je l'espère sincèrement pour toi. Je ne peux pas vraiment t'aider, juste te dire que je te comprends. Et si tu as besoin de parler... Je suis là.

Des mots un peu banals, qui produisent toujours un effet différent sur les gens. Bailee s'était tellement mise dans la peau de la jeune Poufsouffle assise à côté d'elle, qu'en regardant la pluie tomber au dehors, elle ressentit une vague de tristesse. Allons donc ! Bailee, triste ? Qui l'eût cru ? Mais en effet, comme une nostalgie avait envahi le cœur de la jeune fille. Etait-ce l'atmosphère de ce château ou ... ? Elle étouffa un bâillement et pensa qu'elle devrait relire son cours de botanique (matière où elle était décidement nulle) et puis préparer son sac pour les cours du lendemain. Elle n'osait toujours pas lever sa baguette magique pour que celui-ci se fasse tout seul, de peur qu'il ne prenne feu. Malgré ses cours et ceux supplémentaires de l'AD, elle gardait un niveau relativement faible. Normal puisqu'elle n'avait malgré tout que 11 ans.

Notre petite Poufsouffle se remémora un jour où elle fût encore plus proche du sol qu'en ce moment, où elle avait demandé à ses cousins de lui expliquer comment était la vie à Poudlard. Ils lui avaient fait peur, lui assurant qu'on te renvoyait si tu n'avais pas niveau, que tu subissais des tests très difficiles afin d'être réparti... Mais, une fois que Bailee se plongea dans l'Histoire de Poudlard, elle eut un meilleur aperçu de l'école de magie que celui dont ses cousins lui avaient fait profiter. Jamais en lisant le fameux bouquin, elle n'aurait imaginé que des châtiments corporels étaient disait-on infligés aux élèves tenaces ou que des Mangemorts auraient pris possession du titre de professeur. Car maintenant Bailee en était sûre, et l'AD l'avait confortée dans son choix, les Carrow étaient des serviteurs de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et les plus rebelles soupçonnaient même Rogue d'en faire partie...

*Cette année sera-t-elle décisive dans l'Histoire de Poudlard ? Ou celles futures ? Je me demande...*