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 Un petit bout de signes [Libre]

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Ξ Sujet: Un petit bout de signes [Libre]   Un petit bout de signes [Libre] EmptyMar 3 Fév - 1:54

Le weekend. Temps assez clément pour cette période de l'année, si on enlevait la brume qui flottait dans l'air. Le brouillard causé par les détraqueurs à travers tout le pays n'épargnait pas cette région d'Angleterre, même si l'école n'était pas leur cible. En effet, il devait y avoir non loin de Pré-au-Lard, d'autres villages, moldus, pris pour cibles par ces terribles créatures... qui se reproduisent très vite d'ailleurs. Othello ne s'en préoccupait pas car il se savait sorcier, élève de Poudlard qui plus est. Oh, bien sûr, la situation aurait pu être bien meilleure, le climat plus agréable, et cætera. Loin de vouloir s'amuser à jouer au discobole, ou freesbees à dents de serpents dans le parc, il préférait rester à l'intérieur du castel. Il s'était levé parmi les derniers de son dortoir ce samedi matin et était venu déjeuner sans même avoir eu le temps de prendre sa douche, afin d'être sûr de ne pas rater le petit-déjeuner, car il ne savait pas comment accéder aux cuisines de l'établissement et ne voulait pas le demander à quelqu'un de plus âgé, de peur que celui-ci ne le dénonce. Ensuite, il avait fini par prendre une douche, glaciale, rien de mieux pour se réveiller qu'une bonne douche écossaise, terminée en se prélassant entre les jets de vapeurs brûlantes que produisait par à-coups le pommeau de la douche. Le dortoir était vide, tous les élèves étaient regroupé en divers endroits à travers l'enceinte de l'école de magie. La salle commune, comme il l'avait prédit, était bondée. Pas une seule place de libre ni de coins tranquilles. C'était les années supérieures qui profitaient de leur pouvoir pour s'imposer dans les fauteuils les plus confortables et moelleux. La loi du plus fort. Rien de plus logique.

La matinée s'était annoncée inintéressante. Il avait vadrouillé un peu partout dans le château, se perdant une, deux, trois, quatre, cinq fois, tournant sur lui-même, croisant les mêmes couloirs, s'arrachant les cheveux dans un tel dédale. Il s'était d'abord retrouvé dans l'aile hospitalière, s'était ensuite dirigé involontairement vers la volière puis près de la Tour d'Astronomie. Enfin, il avait retrouvé à grandes peines la Grande Salle, juste au bon moment pour pouvoir déjeuner. Sa petite escapade l'avait mis en appétit et il entendait d'étranges percussions dans son ventre, résonnant jusqu'à ses oreilles et peut-être même celles de ses voisins de tablée. Et il n'était pas le seul car ça et là des équipes de Quidditch revenaient de leur entraînement et les joueurs dévoraient à grands coups de mâchoires les bouts de viande de leurs assiettes, fourrant d'énormes morceaux à s'en déformer les joues. Lui se contentait de manger comme il en avait l'habitude, avec retenue, pour éviter de savourer d'une part mais surtout éviter de s'étouffer... et pour ne pas s'auto-considérer comme un porcelet en pleine croissance, qualificatif que l'on pourrait très bien approprier à la plupart des élèves autour de lui.

Il avait longuement réfléchi avant de s'endormir chaque soir, à savoir comment les élèves s'y prenaient pour être aussi doués et talentueux en classe. Connaissant des choses très pointues, des ingrédients et leurs effets, alors que le manuel n'était pas une source d'informations aussi garnie que leurs propos. C'était donc, dans l'esprit d'Othello, de vils tricheurs. S'ils avaient pu obtenir un moyen d'apprendre à l'avance le programme des cours, ce n'était certainement pas d'une manière licite. Aussi, Othello fulminait sa rage dans son coin, se méfiant de tous les élèves comme de la peste. Ils ternissaient l'image de cette école avec des comportements aussi bas mais surtout, ils prenaient des risques insensés quant à la situation actuelle et les rumeurs qui circulent à propos des nouveaux profs, qui n'ont pas l'air d'être de tendres agneaux qu'on peut caresser sans fin dans le sens du poil, sans y perdre un doigt ou sa langue dans l'histoire. Bref, il s'était rempli la panse de quelques mets à son goût, dont du saumon, de la soupe-aux-vermicelles et des religieuses en dessert. Il s'était presque battu avec son voisin pour l'avoir, mais quand il s'agissait de pâtisseries, alors Othello état capable d'avoir de très bons réflexes. L'espace du déjeuner, il oubliait les soucis qui le tracassait pour se tourner vers des lubies de son âge : les saveurs délicieuses des plats environnants et la gourmandise d'un enfant de onze ans à qui on ne fixe pas de limites culinaires. Il mangeait silencieusement, ne se préoccupant de personne. Sur le côté droit reposait son sac en bandoulière qu'il avait emporté avec lui et qu'il gardait toujours près de lui.

Non pas qu'il soit si paranoïaque qu'il protège ses affaires avec grand soin, mais plutôt qu'il ne voulait pas qu'on vienne mettre le nez dans ses affaires, ou lui voler ne serait-ce qu'une plume, un rouleau de parchemin ou encore une simple confiserie, même moisie. Une fois le déjeuner terminé, il se leva sans bruit en suivant des flopées d'élèves braillards qui s'échangeait dieu sait quelle carte de chocogrenouilles. Ce qui lui faisait repenser au fait qu'il avait complètement dévoré les siennes, que sa mère lui avait fait parvenir par courrier et que, désormais, il devrait se contenter d'autres friandises bien moins alléchantes. Il avait eu entre autre deux fois la carte de Merlin, qu'il devait déjà posséder en quadruple exemplaire, ce qui avait eu le don de le renfermer encore un peu plus sur lui-même. Il continua à marcher à travers le château, pour digérer, avec l'espoir cette fois-ci de trouver la bibliothèque où il pensait pouvoir peut-être améliorer son niveau en classe et ainsi concurrencer les autres élèves, même s'ils étaient des tricheurs sans vergogne. Après s'être perdu deux fois, malgré le fait que des tableaux lui aient indiqué le chemin à suivre, il termina par trouver la lourde porte de bois qui cachait la bibliothèque. Mis à part le chemin vers sa salle commune, et peut-être une ou deux salles de cours, il se perdait continuellement. Le château étant vaste, immense, il n'en avait pas vu le dixième, et certainement aussi affublé de sortilèges qui faisait changer d'endroits, d'étages, les pièces au fil du temps. Mais ce n'était là que de simples suppositions.

En chemin, il s'était lavé les mains et avait pu arranger un peu sa tenue car il avait constaté que son col de chemise était en partie relevé sans qu'il ne s'en fut aperçu au préalable. Il était tombé sur pas moins de trois toilettes différentes, à moins que ce soient les mêmes et qu'il avait tourné en rond, une nouvelle fois. Lorsqu'il pénétra dans la bibliothèque, où il était déjà venu très furtivement, ce qui expliquait qu'il ne retrouvât pas directement le bon chemin, il avança à pas feutrés. Ne désirant surtout pas attirer l'attention sur lui, que ce soit de la bibliothécaire ou des autres élèves. Etant très petit, on avait pour coutume de l'ignorer, ce qui l'arrangeait au final. Après plus d'une centaine de pas, d'observations de rayons, de reliures de grimoires, il se trouva une petite place à une table isolée et faiblement éclairée, quoique la lumière du jour arrivait jusqu'à lui en quelques halos circulaires. Il avait pris plusieurs grimoires, de plusieurs étagères et rayons différents. Ne désirant rien emprunter, il se posa en silence afin de les consulter sur place. Il avait aussi pris avec lui quelques manuels de cours, pour pouvoir réviser, bien que son entreprise d'apprendre par cœur chaque sort, potion, ingrédient, effets escomptés, mouvement, façon de concentrer, et cætera soit vaine. C'était un travail trop éléphantesque, trop chimérique pour arriver à retenir autant de choses alors qu'il n'était qu'un sorcier débutant. Un peu dépité, il ouvrit au hasard un des livres mais s'arrêta de feuilleter quand il tomba sur le sommaire, l'index du vieux grimoire, qu'il avait eu peine à prendre sur l'étagère, se mettant sur la pointe des pieds. En plein milieu de la page se trouvait un bout de parchemin corné, qui n'était certainement pas un morceau du livre. Il haussa les sourcils, observa autour de lui comme s'il s'attendait à voir une personne pouvant justifier la présence de ce phénomène, s'imaginant qu'il avait en face de lui un de ces petits mots que les élèves s'échangent discrètement en plein cours sous le nez des profs. Mais non. Il déplia avec précaution le petit bout de papier, craignant trop tard d'avoir fait une idiotie. Ce qu'il vit n'était pas du ressort de sa compréhension...


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Ξ Sujet: Re: Un petit bout de signes [Libre]   Un petit bout de signes [Libre] EmptyMer 4 Fév - 11:58

Après une semaine harassante et pleine de rebondissements en tout genre, allant de l'exclusion d'un élève au sang aussi 'impur' qu'elle, à la reprise des répétitions de danse avec Sterne, Sarah ne se sentait pas la force de se lever tôt un Samedi. Malheureusement, ses professeurs avaient décidés de se lâcher et leur avaient donné une demie tonne de devoirs, tous aussi compliqués et aussi longs les uns que les autres. A croire que Rogue avait ordonné à ses collègues de les surcharger de travail, pour ne pas qu'ils puissent manigancer des plans de rebellions contre son système. C'est donc avec beaucoup de regrets et de malédictions obscures prononcées à voix basses que la petite Poufsouffle sortit de son lit, ce jour là.
Sarah avait prit une longue douche où elle réussit l'exploit de se laver les cheveux six fois et avec trois shampooings différents, dont la plupart étaient des cadeaux d'Ophélia. Ensuite, s'enroulant dans une serviette plus blanche que la neige qui contrastait avec ses cheveux blonds comme les blés, elle avait pris soin de son corps en étalant crèmes et onguents, profitant de ces instants où Potion et Métamorphose se tiendraient éloignés d'elle. Elle avait revêtu une robe de lin jaune clair à bretelles fines, avec un gilet et des collants noirs. C'était l'une des raisons pour laquelle elle adorait le Week-end : elle pouvait laisser sa sinistre robe de sorcière dans son dortoir et porter les vêtements qu'elle aimait. Elle avait préparé son sac à dos en y fourrant tout sa baguette, son matériel d'écriture - plumes, encres, parchemins - et quelque uns de ses livres. Après cela, elle était descendue prendre son petit déjeuner, savourant le calme de la Grande Salle, encore vide à huit heures.
Le chemin jusqu'à la bibliothèque, son lieu de prédilection pour travailler, s'était déroulé paisiblement, et la blonde n'avait pas fait de mauvaises rencontres... Elle en était particulièrement soulagée, parce qu'être une née-moldue était carrément répréhensible, ces temps-ci. Mieux valait éviter tout contact avec un Serpentard ou pire, avec les Carrow. Elle n'était pas spécialement courageuse, voire pas du tout, et la perspective d'une confrontation l'angoissait fortement. Quand elle y pensait bien, avec les rafles, la discrimination, la situation actuel du monde Magique était similaire à celle de Moldus, une cinquantaine d'années auparavant, lors de la seconde guerre mondiale. A présent, du haut de ses douze ans, elle comprenait ce que les Juifs et les Tsiganes avaient dû subir : l'angoisse, les traques, le secret, les pertes.
Sans s'attarder sur ce songe, la Jaune et Noir s'attaqua à ses devoirs. Elle avait trois heures et demie devant elle, avant le prochain repas. D'abord, elle choisit un devoir de Métamorphose sur la transformation au cours du quinzième siècle. Laissant ses affaires sur sa table préférée, elle était partie dans les rayonnages, s'avançant jusqu'au rayon consacré à la Métamorphose d'un pas incertain. Après plus d'un an à Poudlard, elle connaissait la bibliothèque comme sa poche, mais elle n'avait jamais aimé cette partie de la pièce. Mal éclairée et poussiéreuse, on avait toujours l'impression qu'un fantôme allait surgir sans un bruit - fait parfaitement normal dans le monde des Sorciers, mais la fillette n'arriverait jamais à s'y faire -. Elle avait pris deux grimoires et était retournée à sa place, sans faire de bruits sous peine de périr sous le nombre de reproches que Mme Pince lui ferait.
Durant deux heures, Sarah avait lu, cherché, trouvé, emmagasiné, oublié, marqué, rayé tant d'informations qu'elle était certaine de ne jamais réussir à finir ce fichu devoir. Dès qu'elle marquait une nouvelle chose sur son brouillon, elle croyait qu'il lui manquait au moins la moitié de ce qu'elle aurait pu mettre et elle barrait les quelques mots qu'elle avait écrit. Elle finit par être satisfaite de ce brouillon et commença à le recopier sur une feuille propre. Après avoir relu son devoir sept fois - parce qu'elle était persuadée que le dicton 'Tournes sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler' pouvait aussi s'appliquer à l'écrit -, la petite sorcière finit par passer à celui de Potion.
Alors que la petite Poufsouffle recopiait son topo – sur lequel elle avait passé pas moins d'une heure –, une de ses feuilles se coinça entre deux pages d'un livre, sans qu'elle ne s'en rende compte. C'était une page qu'elle rédigeait sur de la Physique Chimie, parce que ses parents lui envoyaient des cours moldus toutes les semaines, tenant à ce qu'elle ait des bases convenables – qui étaient carrément d’un niveau supérieur – dans cette matière. Ça ne la gênait pas, elle avait toujours eu des facilités avec la chimie, l'alchimie et la physique, elle trouvait ça intéressant. Et puis, avec l'immense bibliothèque de Poudlard, elle avait toujours de quoi se renseigner... Les manuscrits sur l'alchimie étaient ses préférés, à vrai dire, et elle les empruntait souvent, sous l'œil critique de la bibliothécaire qui ne la pensait pas capable de comprendre les livres.
Lorsqu'il fut l'heure de manger, elle retourna dans la Grande Salle, en compagnie d'autres élèves qui paressaient dans les couloirs. Elle mangea peu et se força à se dépêcher, de manière à pouvoir finir ses exercices le jour même. Manquerait plus qu'elle bosse le Dimanche aussi, tiens ! C'était tout bonnement hors de question et jamais elle ne le ferait. Alors tant pis si elle passait tout son Samedi au travail, au moins, le lendemain, elle pouvait dormir toute la journée et voir ses amis. C'est dans ce but qu'elle sacrifia le dessert, tout en considérant d'un œil mauvais deux Serpentards qui se battaient pour en manger un. Certes, les pâtisseries des Elfes étaient délicieuses, si on oubliait la vision des être répugnants qui les préparaient, mais de la à se donner des coups de fourchette, c'était ridicule.
Sarah passa par son dortoir, avant de retourner à la bibliothèque. Elle s'était aperçu que ses mocassins juraient horriblement avec la couleur jaune de sa robe et avait décidé de les changer sans plus attendre. On ne plaisantait pas avec la mode et les vêtements, surtout avec une mère actrice. Elle changea ses chaussures et remonta jusqu'à la bibliothèque. Pour se remettre au travail plus facilement, elle décida de commencer par de la Physique moldue. C'était tellement plus facile, plus agréable que de parler des Sorciers guillotinés au septième siècle et de la guerre des Trolls et des Centaures, au douzième siècle - on dit merci au professeur Binns, Sarah -.
Ce fut à ce moment là qu'elle comprit qu'elle avait égaré sa feuille. Elle s'affola immédiatement, et ses joues blanchirent peu à peu. Elle ne voulait pas perdre les deux heures de travail qu'elle avait déjà effectuée, surtout qu'elle avait réalisé des expériences inédites, qui lui avait d'ailleurs values quelques ecchymoses. Ce serait tellement idiot de recommencer, et tellement ennuyant, aussi ! Elle se doutait qu'elle ne l'avait pas oublié dans sa chambre, et le papier devait forcément être dans la pièce... Peut être s'était-il envolé par la fenêtre ouverte ? Ou un élève un peu trop curieux l'avait-il pris ? Ou s'était-il effacé suite à un sort raté ? Ou s'était-il transformer subitement en toile d'araignée, pour se fondre dans le décor ? Ou s'était-il glissé subrepticement dans un manuel ? Ça devait être ça !
Elle fouilla son sac dans les moindres recoins, feuilleta tous les livres qui passaient à sa proximité et en déduit qu'elle avait déjà dû ranger le bouquin où la feuille s'était glissée. Elle parcourut les rayonnages de la bibliothèque, toujours aussi pâle. Il fallait qu'elle le retrouve, parce qu'elle n'avait ni la force de tout recommencer, ni la force d'affronter ses parents. Puis, alors qu'elle perdait peu à peu tout espoir de revoir sa feuille, et qu'elle se faisait une raison, un élève sortit une feuille d'un des livres qu'elle avait utilisé deux heures auparavant. C'était la même sorte de parchemins que celui qu'elle usait habituellement, et elle reconnut quelques signes sur le dos de la page. C'était celle-là ! Elle l'avait retrouvé ! Ces joues reprirent quelques couleurs, avant qu'elle ne se rappelle de la cérémonie de répartition et du jeune garçon. Le Serpentard ne voudrait jamais la lui rendre... Pourquoi était-elle ainsi maudite ? Elle avait sûrement été quelqu'un de très vilain, dans une vie antérieure. Elle s'approcha courageusement du garçon, et posant une main sur son épaule, elle lui demanda avec politesse :

« Excuses-moi… Ce document est à moi, pourrais-tu me le rendre ? »

Au moins, s'il répondait par la négative, la blondinette aurait essayé. Et puis, elle avait un ou deux centimètres de plus que lui et possédait sa baguette depuis plus longtemps... Elle pourrait essayer de la reprendre par la force - quoique, elle était pacifique et ne souhaitait pas attirer l'attention sur elle -.




Like a Star @ heaven Othello : 1399 Mots Like a Star @ heaven
Like a Star @ heavenSarah : 1431 Mots Like a Star @ heaven
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Ξ Sujet: Re: Un petit bout de signes [Libre]   Un petit bout de signes [Libre] EmptyJeu 5 Fév - 1:52

Le jeune homme fut captivé par sa découverte. Le bout de parchemin était rongé par les mites, par le temps. Il avait sous les yeux les annotations qu'un élève, ou une, avait transcrit il y a de ça plusieurs décennies voire peut-être plusieurs siècles. Il essayait de comprendre ce qu'il voyait, ce qui n'était pas une mince entreprise. Il retourna la feuille de parchemin, il n'y avait rien au dos, ni noms ni repères pouvant justifier son appartenance à quelqu'un. Il entreprit de le défroisser un peu en le posant à plat sur le livre où il l'avait trouvé. La bibliothèque était immense, aussi qu'il tombe sur pareille trouvaille n'était pas commun, lui-même en étant quelque peu étonné, désorienté. Pendant l'espace d'un instant il oublia totalement ce qu'il était venu faire en ces lieux, pourquoi il avait décidé de venir s'installer dans un recoin de la bibliothèque, de s'isoler : pour apprendre. Il était loin d'être un bon élève, mais il était roublard, revanchard. Et il se devait de trouver un moyen pour comprendre comment les élèves faisaient pour être si brillants lors des cours, à quel procédé de tricherie subtilement exercée avaient-ils recours ? Mais plus que tout, il trouvait très étrange qu'on ne le conseilla pas sur ce point dans les lettres qu'il avait reçu, du moins pas avec une grande précision, comme si la tricherie faisait partie, à part entière, des us et coutumes des sorciers de Poudlard. Non, il ne pouvait pas se résigner à garder à l'esprit une telle pensée. La meilleure école de sorcellerie n'est pas et n'a jamais été une école de tricheurs, ou alors sa réputation est injustifiée. Vint alors à son esprit l'idée que les autres écoles étaient peut-être elles-aussi adeptes de tricherie, et donc qu'il était vraisemblable de constater que Poudlard était la meilleure, mais il chassa cette idée en un clin d'œil.

Il reporta son attention sur la contemplation du parchemin. Des ratures, des notes sans aucun sens s'étalaient sous ses yeux. L'encre avait bavé puis séché à quelques endroits, l'auteur avait dû écrire en toute hâte. Mais pourquoi avoir écrit cela sur un si petit morceau de parchemin et pourquoi l'avoir glissé dans un livre, ou plutôt un grimoire, dont d'ailleurs le titre était lui-même effacé, même sur la reliure. Lorsqu'il l'avait pris sur l'étagère, il avait déjà une pile de quatre livres sur lui, ce qui était déjà beaucoup n'étant pas très costaud et portant tout à la main. Il n'avait pas voulu se charger énormément, n'ayant pas les yeux plus gros que l'esprit. Dicton que sa mère employait assez souvent... Il comprenait maintenant pourquoi elle avait été envoyé à Serdaigle, le temple de l'intelligence et de la sagacité par excellence. Mais pour rien au monde il n'aurait voulu échanger sa maison, qui désormais était sienne. Serpentard, rien que le nom lui plaisait mais c'est surtout les histoires, les légendes et les mystères entourant ce nom qui le fascinait, comme beaucoup. Pour l'heure, son regard était fixe, ses sourcils froncés et il était en pleine concentration sur ce qu'il voyait. Un bout de parchemin. D'étranges signes, runiques pour la plupart et même si certains lui rappelaient quelques vagues souvenirs via la bibliothèque de son père, il aurait été tout bonnement incapable d'en décrypter le langage sans un traducteur adéquat.

Ce qui était le plus choquant, et peut-être le plus ingénieux aussi, c'est qu'il y avait toutes sortes de signes sans attaches, appartenant à plusieurs calligraphies différentes. Tout comme l'écriture, ce n'était pas celle d'une seule personne. Il en distinguait au moins deux différentes et d'autres plus amples, mais cela pouvait tout aussi bien être la même personne qui avait changé de plume, lui-même étant bien placé pour savoir que son écriture se modifiait d'un type de plume à un autre. Cependant, deux écritures parfaitement différentes ne pouvait appartenir à la même personne, c'était visible. Bien entendu, ce qu'il reconnaissait comme signe n'avait non plus à ses yeux le moindre indice lui permettant d'analyser ce qu'il voyait. Une étoile à quatre branches lui faisait penser à ces indicateurs de points cardinaux, qu'on trouve généralement sur les cartes. Certains passages écrits avaient été volontairement effacés ou modifiés à l'aide de sortilèges, à moins que le temps ait eu raison de la feuille et que son dépérissement fasse se diluer les mots que formaient les phrases. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était assez... captivant. Certes, le désordre dans lequel tout était assemblé, collé, serré, juxtaposé, relié, gribouillé pouvait donner le tournis. L'élève, ou le professeur, car il pouvait aussi s'agir d'une écriture d'adulte, étant assez franche, même si Othello pensait plutôt à quelqu'un d'âgé sans être non plus un adulte, peut-être un élève de dernière année en Métamorphose... Il relatait d'une expérience dangereuse, douloureuse visiblement. De la métamorphose humaine ? Voilà qui n'était pas au programme pour un première année, mais plutôt pour un sixième année à ce qu'il en avait entendu et il trouvait cela dommage, car c'était presque l'un des aspects de la magie qui l'attirait le plus. Oh, bien sûr, il était loin de pouvoir affirmer avec certitude qu'il s'agissait bien de cela.

Une main le tira de sa torpeur, une main venue se jucher sur son épaule. Instinctivement, il fit un mouvement de recul. Il détestait qu'on le touche, peu importe qui, mais il n'aimait pas ça, et encore moins en ce moment alors qu'il venait de découvrir quelque chose. Il tourna rapidement le bout de parchemin de sorte à le cacher de la vue de la personne qui venait de l'interrompre. Il s'était dégagé de la main d'une... jeune fille. Blonde, plus grande que lui, vêtue en jaune et noir, et qui devait être en première ou deuxième année au coup d'œil. Lui-même était un nabot parmi les premières années, plus petit d'une tête que la moyenne, alors tout le monde lui apparaissait grands, gigantesques, affreusement démesurés même. Ce qui interpella son attention ce fut ses dires. Quoi ? Que venait-elle de dire ? D'annoncer ? Ce document lui appartenait... Il n'y croyait pas, et ce pour rien au monde, il était presque sûr que ce document ne pouvait pas être à elle, ou alors il n'avait pas été rédigé de sa main à elle. Peut-être l'avait-elle, comme lui, trouvé, mais certainement pas rédigé dans son entière complexité et ce, il en était sûr pour quelques attraits particuliers qui sautaient aux yeux. Sur ses gardes, il répondit froidement, voyant seulement là une élève bien trop curieuse, qui essayait de lui chaparder son trésor, aussi important fût-il.


« Menteuse. Je sais qu'il n'est pas à toi. Je ne suis pas une bouse, je sais que c'est un garçon qui a écrit ces... choses. »

Il marqua une courte pause, puis reprit en débitant plus vite ce qu'il avait sur le bout de la langue. Il y avait méprise. Forcément. Ce ne pouvait être ce qu'elle espérait, ou alors elle convoité son bien avec peu de rouerie et tenterait de l'agresser. Il regarda un instant autour de lui, voir s'il y avait des témoins. Juste quelques rats de bibliothèques, penchés sur leurs bouquins et qui ne semblaient pas donner importance à la situation présente sous leurs yeux des deux adolescents. Il recula un peu sa chaise et reprit donc le fil de sa pensée, toujours d'une même voix froide, cassante, et sarcastique. Il avait déjà eu affaire à ce genre de personne, toujours ayant le nez dans les affaires des autres. Et il n'était pas prêt à lâcher facilement ce qu'il avait trouvé. Il prit le parchemin et le garda près de lui, pour ne pas se le faire voler. Oui, il était paranoïaque, et méfiant, et il avait peur aussi, mais ça il savait le cacher avec une assurance, ou plutôt une arrogance assez relative.

« Mais de toute façon ce que... ce que j'ai là, n'a pas été écrit par une seule et même personne, et il ne peut en aucun cas être à toi, car il ne date pas d'hier. Et laisse-moi deviner, tu n'as pas plus de cent ans n'est-ce pas ? À moins que tu sois une grand-mère déguisé en petite fille pour berner les Carrow ?» Termina t-il, arborant un sourire ouvertement moqueur.


Othello : 1413 - 1382
Sarah : 1445

PERCY
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