Rusard a perdu son chat [LIBRE]

~~La mère Michel~~ Rusard avait perdu Miss Teigne. *Où qu'elle est?*, se demanda le vieil homme avec angoisse. Il cherchait partout depuis ce matin. Déjà, elle n'était pas venue le réveiller en déposant des souris crevées en cadeau sur son estomac pour avoir ses scrouch scrouch sous le menton, et ronronner tout ça. Mais en plus, il ne l'avait pas revue après, accourant à toutes pattes pour dénoncer les élèves qui faisaient du n'importe quoi. Pas dans ses habitudes, ça. C'est que Miss Teigne, c'était pas le genre à traîner avec n'importe quel matou ou quoi, ah non, c'était la mémère à son Rusard, la fidèle, et si qu'elle était pas revenue c'est qu'il lui était arrivé quelque chose, voilà.

Rusard, inquiet, regardait donc partout et tout le monde avec paranoïa, considérant tous les individus qu'il rencontrait dans les couloirs comme de possibles suspects. Et si on lui avait kidnappée sa Miss Teigne? Il avait en effet toutes les raisons d'être anxieux, vu qu'une fois on la lui avait carrément pétrifiée. Ca faisait quelques années déjà, mais lui Rusard n'était pas près d'oublier. On lui avait dit après que c'était un basilic qui avait fait le coup, mais Rusard n'était pas très sûr de la version officielle: encore une belle explication de Dumbledore pour protéger ce voyou de Potter et sa bande, qu'on avait trouvé sur les lieux du crime. D'ailleurs, Potter était maintenant recherché par les autorités, c'est bien la preuve, ça non?

En tous cas, Dumbledore n'était plus là pour protéger les bandits, donc celui ou celle qui aurait osé toucher à sa mémère (il eut une seconde le souffle coupé à cette idée) ... le paierait très cher.

Il tomba soudain sur un élève qui avait un air coupable. Si, si.

"Quèque vous faites là?", demanda Rusard, soupçonneux.

Ethele marchait dans le couloir, plongeait dans la lecture d'un précis de potion. Bon, le précis parlait de choses qu'elle ne connaissait pas et auxquelles elle ne comprenait pas grand chose. Mais c'était déjà bien de tenter de le lire! Même si le mot "Misécophoria" lui inspirait plus le nom d'une térrible maladie des pieds, qu'une technique de distillation révolutionnaire, elle ne décrochait pas de sa lecture. D'ailleurs, elle se dirigeait à grands pas vers la bibliothèque pour consulter le "dictionnaire magique"... enfin si une chose dans le genre existait... Elle avait bien vu des dictionnaires de la biologie, alors pourquoi pas. Ou bien une "Encyclopédie du grand Albus" -un truc dans le genre- lui serait bien utile, voir même indispensable pour comprendre l'enchevêtrement de mots qui s'étalait devant elle. A commencer par le titre.

Elle déambulait donc dans le couloir dans une position des plus étranges, position qu'elle adoptait lorsqu'elle voulait se déplacer sans avoir à se soucier du mouvement des autres élèves. Elle voûtait son dos, rentrait ses épaules, baissait la tête et avançait en rasant les murs. Ainsi elle: ne prenait presque pas de place, faisait mine de ne pas voir le monde extérieur et elle ne croisait que rarement d'autres élèves rasant le mur comme s'il s'agissait de leur moyen de survis. Mais si ce comportement anti-"je rentre dans quelqu'un, perd ma ligne, doit balbutier des excuses à une personne inconnue avec un regard terrorisé" était une idée ingénieuse, elle lui donnait aussi un air coupable. Et pas qu'un peu. C'était comme si elle tentait de disparaître à la suite d'un odieux crime.

Alors que mesdames et messieurs, Ethele était du côté de la loi.

D'ailleurs quand Argus Rusard lui aboya dessus avec la politesse et la délicatesse qui le caractérisait, le sursaut qu'elle effectua l'incriminait encore plus.

"Quèque vous faites là?" "

Bah... je marche... faillit-elle balbutier. Mais elle se retint, son précis de potion plaqué sur le torse -Crap! Ma ligne!-, les yeux ronds comme des soucoupes plaqués sur Rusard. D'ailleurs le vieux fou... heu non pardon... le concierge avait encore l'air plus paranoïaque qu'à son habitude. Elle se détendit légèrement quand son cerveau fini d'enregistrer les informations. "Ce n'est que le vieux Argus, il grogne plus qu'il ne mord" Lui lança t-il pour la rassurer.

"Heu... je vais à la bibliothèque... pour étudier..."

Répondit-elle en baissant les yeux, cherchant discrètement la ligne qu'elle venait de perdre. Hé! Fallait bien s'occuper en attendant d'être libérée par le vieux.

"Et vous croyez qu'j'vais vous croire !!", aboya derechef le concierge à qui on ne la faisait pas. Les gamins rôdaient partout, en quête de bêtises à faire, de traces de boue à laisser ou d'un machin à casser, et quand on leur posait la question, ils vous répondaient toujours d'un air angélique qu'ils voulaient étudier.

Mais Rusard avait discuté de la question avec la respectable bibliothécaire de Poudlard, une femme très comme il faut, et savait parfaitement qu'ils n'étaient pas si nombreux que ça a être passionnés de bouquins. Des voyous! Voilà ce qu'ils étaient presque tous; et la gamine qu'il avait devant lui avait un comportement particulièrement suspect, comme si elle avait quelque chose à cacher.

A tous les coups, il venait de tomber sur la responsable de la disparition de sa mémère adorée. Ou alors elle savait qui c'était. Il fallait user de psychologie et lui faire avouer.

Rusard empoigna l'effrontée par le col de sa robe de sorcière et la secoua comme un prunier quand on veut que toutes les prunes en tombent pour les manger.

"Où qu'elle est ma miss Teigne?!!", éructa-t'il énervé. Elle avait intérêt à répondre quelque chose sinon ça allait barder.

Lorsque que le concierge lui avait hurlé dessus au sujet de son soit disant mensonge, quelques gouttes de salive étaient venues consteller le visage de la jeune fille. Celle ci était non seulement dégouttée par la douche improvisée qu'elle venait de recevoir sur le visage, mais en plus elle ne n'appréciait guère cette honteuse accusation! Et il fallait avouer que son coeur commençait à accélérer sévèrement... Elle n'aimait pas devoir parler au concierge et elle enfonça encore plus sa tête entre ses épaules.

Soudain, sans prévenir, les mains de l'homme vinrent attraper la col de la jeune fille et elle décolla légèrement du sol. Elle ne comprit pas tout de suite ce qui venait de se passer mais au vu des tremblements compulsifs qui traversaient ses membres, elle était en train de ce faire remonter les bretelles de façon peu commode. La tête dodelinant de manière ridicule, ses cheveux voletant autour d'elle, elle lâcha ses papiers -Par Merlin, après avoir perdu ma ligne, voilà que je perds ma page!-. Secouée de cette manière, elle devait donner l'impression d'être une poupée de chiffon. Une nouvelle pluie de postillons vint faire un petit voyage sur son visage alors que l'homme lui posait une question au sujet de... miss Teigne.

"Mais..."

Bredouilla t-elle avec difficulté, ses idées embrumées. -Pourquoi me parle t-il de son chat?-

"Je... j'en..."

Bon sang! Ce n'est pas facile de parler dans ces conditions!

"J'eeeen saiiiiis... riiii-en"

Fini t-elle pas geindre, espérant que l'homme allait la reposer au sol face à cette réponse des plus... originale. Non parce que là, elle s'apprêtait à pleurer. Ses yeux c'étaient remplis de larmes qu'elle retenait du mieux qu'elle pouvait. Pas question de pleurer devant Rusard. Même si ce n'était pas facile de ce retenir. Elle tenta de reprendre un peu courage, ses parents ne lui ayant pas apprit à se laisser faire de cette manière et agrippa les poignets du concierge, tentant vainement de lui faire lâcher prise.

"Vous allez avouer?! Vous allez avouer?!", insista Rusard en la secouant de plus belle, prêt à s'énerver si elle continuer de prétendre ne rien savoir alors qu'ils étaient tous de mèche, c'était évident; ces bandits d'élèves.

"Où qu'elle est ma chatte ??", redemanda Rusard dans une hystérie proche de la folie. "Conduisez-moi à elle ou alors à celui qui me l'a prise, dépêchez-vous !!"

Il la lâcha enfin, mais se tenait prêt à la ré-agripper par sa robe à la moindre tentative de fuite. Elle n'avait d'autre choix que de le conduire... quelque part. Peut-être en faisant mine de lui montrer la route pourrait-elle trouver une idée en marchant? Peut-être pouvait-elle le conduire à un élève plus âgé et débrouillard qui saurait sortir la petite de cette situation en inventant un mensonge quelquonque?

Car heureusement, les élèves s'entraidaient souvent face à Rusard pour survivre, le vieux concierge étant devenu plus méchant que jamais cette année, maintenant qu'il était soutenu par la nouvelle administration de l'école.

Ils commencèrent donc à marcher tous deux dans les couloirs, Rusard emboîtant le pas de l'élève de si près qu'elle sentait l'odeur de vieux habits malpropres qui émanait de lui.

Ethele retomba sur ses pieds, titubant légèrement, la tête lui tournait. Si son cerveau n'avait pas cogné à plusieurs reprises contre sa boite crânienne, elle avait bien de la chance. Mais bon, parti comme c'était, elle ne s'étonnerait pas de mourir d'une hémorragie cérébrale... Ce qui au fond était moins pire que ce qui était en train de lui arriver.

Soudain le concierge la pressa, l'obligeant du bout des doigts à partir dans une direction. Il voulait -exigeait, ordonnait- qu'elle le conduise à son chat. L'obligeant au passage à abandonner son précis sur le sol des couloirs. Mais la pauvre petite première année ne savait pas où était ce foutu matou. D'ailleurs elle n'en avait rien à faire et cherchait une solution pour s'en sortir. Il avait quelque option qui lui venait en tête: Solution a: Réussir à s'enfuir. Solution b: Trouver le chat par hasard. Solution c: Réussir à trouver le chat en usant de logique.
Bien sur elle aurait pu demander de l'aide à un autre élève, mais hors mi Bailee elle ne connaissait personne. Ho bien sur Bailee aurait pu l'aider. Sa chère assistante l'aurait suivit et elles auraient menées l'enquête qu'elle nommait déjà "le Chat du Concierge" dans sa petite caboche. Caboche qui tournait à cent à l'heure. Elle pouvait bien sure se risquer à interpeller un autre élève, inconnu au bataillon, et l'accuser... d'ailleurs... ce n'était pas une si mauvaise idée.

Le concierge était tellement paranoïaque que cela pouvait lui faire gagner un temps précieux, histoire qu'elle trouve une idée... qui la tirerait définitivement de là.

"Vous savez, M'sieur."

Bredouilla t-elle, tremblant légérement.

"J'peux vous assurez que je sais pas où est votre chat... Et j'suis qu'une petite première année... j'ai bien trop peur de vous pour oser m'en prendre à Miss Teigne!"

-Oui c'est ça, essaye de le flatter... Ca marchera peut être, il n'a pas l'air très malin.-

"Hooo" Geint-elle. "Non, jamais j'oserai vous faire ça Monsieur! Vous êtes un adulte, je suis une élève, je dois me plier aux règles! Moi je suis de votre côté, et je demande qu'une chose, vous aidez à retrouver votre chat! J'aime pas qu'on s'en prenne aux animaux! Mais par contre... les Septiemes années eux... ils ne respectent rien."

Tout en continuant son petit spitch elle jetait des regards désespérés vers les élèves qu'ils croisaient. Ceux ci semblaient soudain absorbés par quelque chose d'autre, de l'autre côté du couloir, faisant mine de ne pas la voir. Solidarité, quand tu nous tiens.

Quand l'affreuse gamine s'entêta à nier, la fureur de Rusard menaça d'exploser en retombées ~~thermodactyles~~ thermonucléaires, genre une cocotte minute qui explose et c'est pas beau à voir. Heureusement, la mioche sauva sa vie par ses propos serviles. Mouais. Au moins, elle était consciente qu'il y avait des règles à respecter, nom d'un chat!

Mais elle avait presque avoué. Elle connaissait des septièmes années, savait qu'ils ne respectaient pas les règles... fin comme il l'était (hé, hé), Rusard le rusé, qu'on appelait aussi Finaud quand on s'y mettait, et qui n'était pas la dernière crème d'andouille venue, comprit de suite après réflexion que la punaise de miniature devant lui savait que des septièmes années avaient kidnappé son chat.

Pauvre mimine! Que lui avaient-ils fait, si ça se trouve? Séquestrée, droguée, ou quoi encore? Nom d'une girouette, Rusard donnerait les coupables à manger à sa chatte quand il les aurait trouvés pour la consoler.

"Amenez-moi aux septièmes années!", ordonna Rusard, et la demi-portion avait intérêt à se dégrouiller, sinon elle aurait pas vécu une longue vie, foi de concierge qui sait c'qui dit.

Le visage déjà blanc de la jeune Val vira soudain au gris. Bon... alors là. Alors qu'elle pensait avoir réussit à s'en sortir, voilà que le concierge voulait qu'elle le mène à d'hypothétiques septièmes années, qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Mais ce n'était pas le plus embêtant. La jeune fille aurait bien sur pu accuser les premières septièmes années qu'elle aurait croisé dans les couloirs... avant de s'enfuir à toute jambe alors que Rusard s'occupait de leur cas. Mais non! Jamais elle n'aurait fait une chose pareil! Elle n'était pas une sale Serpentard! Sa cravate bleu et argent était la preuve qu'elle pouvait s'en sortir d'une autre manière. Mais c'était bien plus compliqué. Elle soupira bruyamment.

Alors que son cerveau tournait à cent à l'heure, elle jeta un coup d'oeil vers la fenêtre. Dehors, le temps était à la pluie. Les vitres étaient martelées par des gouttes incessantes. Les élèves se pressaient dans la terre boueuse du parc. La déambulation des deux compères forcés les avait mené dans un couloir bien éloigné de la bibliothèque -que la jeune fille regrettait amèrement- et c'est là qu'une vague d'espoir étreint la petite première année. Devant elle, traversant le couloir qui était perpendiculaire au leur, des petites traces de boue. Et lorsqu'elle atteint leur hauteur, elle fut presque aussitôt persuadée qu'ils s'agissaient d'empreintes laissée par de petites patounnes de chat, chat qui semblait bien pressé. Jamais jusqu'alors elle n'avait été aussi heureuse d'avoir développé un sens de l'observation pareil.

Elle bifurqua aussitôt dans le couloir, suivant les traces, espérant du plus profond de sa personne que ceux ci menait bien à la chatte du vieux Rusard. Elle voulu presser le pas mais l'odeur âcre des vêtements du concierge lui rappelèrent qu'il était dans son intérêt de maintenir une allure raisonnable. Derrière elle, elle entendit un bruit rauque, bruit qu'elle attribua à l'exaspération grandissante du preneur d'otage.

"Je crois me souvenir qu'ils avaient parlé de..."

Elle tenta de se représenter l'endroit où il se trouvait... si elle ne se trompait pas... ils devaient se diriger vers... un endroit quelconque! Rha, pourquoi ce château était-il aussi grand!

"... d'une salle de classe... Je crois..."

"Keuf, keuf", respirait bruyamment Rusard qui n'avait plus vingt ans. Elle essayait de le semer, ou quoi? Ou pire, encore, elle faisait partie d'un complot et le but était de lui faire avoir un arrêt cardiaque. Ouais, à tous les coups c'était ça.

Le vieux concierge ~~poussiéreux~~ allait la secouer pour lui apprendre la vie, nan mais sans blague, quand elle ralentit. Heureusement pour elle, nan mais des fois! Reprenant haleine ~~chargée~~, Rusard jeta des regards soupçonneux aux recoins sombres, au cas que la morveuse lui ait tendu un piège et alors, des misérables l'attendraient pour lui faire un traquenard.

Si c'était ça, tonnerre de tonnerre de nom d'un chat; il les châtieraient tellement qu'il n'en resterait que des petits bouts à manger pour sa mimine adorée! Tous ses instruments étaient prêts dans son bureau pour les pires tortures, et il avait un faible pour ces excellents outils pédagogiques qui étaient revenus à la mode après une période d'intolérable laxisme.

Il n'y eut pas de traquenard, cependant, et l'étrange duo arriva jusqu'à une salle de classe dont la porte était entrouverte... ils entrèrent tous deux à l'intérieur et...

Ethele fut presque propulsée dans la pièce par le concierge. Les traces de pattes les avaient mené jusqu'ici et, une crampe au ventre, le petit détective jeta un coup d'oeil circulaire. Ce fut un certain soulagement de voir, installée sur une table, le dos rond, le poil hérissé, feulant comme un beau diable, miss Teigne. Elle était trempée jusqu'au os -a ce niveau, elle avait fait un 100 m crawl dans le lac!- et avait trouvé refuge au prêt du poêle de la salle dans lequel brûlé un feu d'enfer. Et alors qu'elle était assez en forme pour tuer un élève de septième année à coup de griffes et de crocs, elle semble soudain perdre toute sa vitalité en voyant Rusard. Lorsqu'elle vit entrer son maître, elle se laissa tomber sur le bureau comme une vieille serpillière et ce fut un concerto de miaulement en la mineur.

"Ho Papa!"

Semblait-elle crier par le biais de ses "miou" répétitifs montant dans les aigus. Décidément dans une autre vie ce chat avait été soit joueur de foot soit comédien. Ce n'était pas possible autrement. Une telle performance méritait un oscar! Ethele eu un rictus de mépris.

"Regarde un peu comme je suis! Trempée! J'ai froid! Mon dieu, j'ai surement attrapé une maladie mortelle! Pauvre de moi! Ha j'agonise!"

Manquerait plus qu'elle désigne Ethele comme coupable. D'ailleurs la jeune fille observait le spectacle pitoyable mi figue-mi raisin. Ses investigations se terminaient par un succès. C'était un bon point pour une détective en herbe. D'autant plus qu'elle avait du mener l'enquête sous la contrainte. Et quelle contrainte! Mais le problème majeur se posait maintenant: non, elle ne pensait pas que le vieux Rusard allait la remercier en la serrant dans ses bras -Par Merlin! Beurck!-. Au contraire même. Comment ça fait un coup de fouet dans le dos? Ho... ho fond je crois que je n'ai pas envi de le savoir.

Le concierge venait de passer devant elle pour courir vers son chat comme s'il s'agissait de son enfant qu'il avait perdu depuis des années. Elle en profita donc pour se glisser lentement, en crabe, vers la porte. Qui ne tente rien, n'a rien!

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