Une bonne petite élève [PV Rosie]

Les journées de cours.

Si pour certain ce mot signifiait plusieurs heures pleine d'ennuis, de soupirs, de cris venant du professeur et d'exaspération, ce n'était pas le cas pour le petite Val. Lorsque les autres vivaient au fond de la salle de cours, cherchant des yeux une mouche à observer, la petite première année se tenait au premier rang, buste droit, main en action, prête à répondre à une éventuelle question du professeur. La petite Serdaigle était plus à l'aise en cours qu'autre part. Elle était stimulée par toutes les informations qui arrivaient à son cerveau et se sentait pousser des ailes quand on lui mettait un livre sous le nez. Des bouffées de joie l'étreignaient, la soulevaient du sol lorsque, par miracle, un professeur venait à la féliciter pour ses connaissances. Lorsqu'un "Très bien Miss Val!" s'échappait de leurs lèvres, que leur regard sévère se faisait fier et qu'ils lui octroyaient même parfois un sourire, elle atteignait l'équivalent du Nirvana. Ho oui, si pour les autres élèves les longues heures de cours ne finissaient jamais assez vite, Ethele elle trouvait qu'un cours n'était jamais assez long. Si elle avait pu vivre dans une salle de classe, elle l'aurait fait.

Mais par malheur, les cours qu'elle devait avoir cette après-midi avait été annulés, le professeur avait été appelé d'urgence autre part et les avait laissé en plan. Quand des soupirs de satisfaction et des cris de joies avaient explosé de tous côtés, la jeune fille -elle- s'était traînée d'un pas las hors de la salle de cours vers son sanctuaire de fortune: La bibliothèque.

Pourquoi fallait-il qu'on lui retire son petit plaisir de l'après-midi?

D'autant plus qu'elle avait fini l'ensemble de ses devoirs la veille... elle n'avait pour ainsi dire plus rien à faire. Peut-être pouvait elle tenter de retrouver Bailee...? mais l'idée de devoir chercher sa camarade dans les multiples couloirs du château fut tellement décourageante qu'elle la chassa du revers de la main. Elle en était réduite à lire un nouveau chapitre de son livre du moment "Les grands sorciers de l'histoire: l'ensemble de leur biographie en 7 volumes". Elle en était au volume 3, à la lettre J. Chacun des gros livres faisait environs 1500 pages, si ce n'est plus. Mais elle lisait ça comme s'il s'agissait de son livre de chevet, comme si elle se plongeait dans une histoire pleine de monstres et de dragons. C'était d'ailleurs un peu le cas. Les sorciers avaient une histoire fascinante... et ce n'était pas de la fiction! Quelques mois avant d'apprendre qu'elle était une sorcière, elle avait lu "Le seigneur des anneaux", une épopée fantastique. Bien que terre à terre, plus proche des histoires moldus, elle avait été fascinée par l'univers du livre et inconsciemment elle avait prié pour que tout cela existe. Et ça existait. Et plus elle dévorait les pages de l'énorme bouquin, plus elle découvrait de choses étranges, grandiloquantes, fantasques et géniales.

Bien souvent d'ailleurs elle avait du se référer à d'autres livres pour comprendre l'ensemble des passages du livre. Son éducation moldue était tout même un sacret frein à sa culture sorcière.

Ethele passa la porte de la bibliothèque, prenant soin de ne pas faire de bruit. A ce moment de la journée, il y avait rarement du monde. Elle ne voulait pas déranger les autres, et surtout pas Madame Pince. Un peu honteuse de certains de ses comportements, la jeune fille avait décidé d'être un peu plus respectueuse avec la vieille chouette, bien que son ressenti envers la femme soit encore assez mauvais. Elle n'aimait pas savoir qu'une femme aussi intelligente soit aussi rigide. C'était comme souligner aux yeux de tous que les livres finissaient par faire de vous un être atteint d'un complexe de supériorité grandiose. Alors qu'aux yeux de la petite Val, ils faisaient le contraire et ouvrait l'esprit à tout et à rien. Ce point de vu n'était pas partagé de tous. Un texte portant pour titre "De l'ignorance de l'érudit" avait traité de ce sujet. La petite Val s'y était grandement intéressée. Et les idées n'étaient pas toutes fausses. Elle avait particulièrement aimé la phrase qui disait "Les érudits sont capables de vous citez la surface exact de Constantinople ou de Rome mais se perdent dans leur propre rue". Il n'y avait rien de plus exact.

Mais passons.

Comme elle avait décidé de remonter dans l'estime de la femme -certainement en vain- elle passa devant elle, lui sourit gentiment et la salua le plus poliment du monde. Elle avait voulu à plusieurs reprises s'excuser de son comportement, mais cela n'aurait sûrement fait qu'aggraver son cas. Elle se dirigea ensuite vers le rayon traitant de l'histoire de la magie, attrapa l'énorme livre dont je vous parlais plus haut et -effectuant son sport pour la journée- se traîna vers une table vide pour y lire tranquillement.

Et sans grignoter s'il vous plaît.

Ce jour là, Rosie c'était levée aux heures habituelles, était allé déjeuné dans la grande salle et c'était préparée pour aller en cours. Elle commençait par une heure de sortilège, sa matière préférée. En réalité, on lui avait déja parlé de la défense contre les forces du mal avant les Carrow. Cela aurait surement était sa matière favorite si le professeur qui l'enseignait n'était pas un adepte du seigneur des ténèbres.

Par conséquant, elle préférait les sortilèges.Rosie adorait la pratique, faire de la vraie magie, celle qui lui servirait plus tard. Elle pensait a tout cela quand elle vit un panneau qui disait que ses cours du jours étaient pratiquement tous annulés. Elle soupira, réellement déçue et regarda par la fenêtre. Il ne fesait pas très beau et il n'y avait personne dehors.

Elle soupira et regarda quelques bouquins qui trainaient sur le sol. Elle prit un de ceux qui était à ces pieds ainsi qu'un parchemin et une plume. Elle see recoiffa puis partit à la bibliotèque, le coeur léger. Ce serais une des premières fois ou elle n'irais pas dans une bibliotèque pleine de monde.

Quand elle arriva, elle remarqua qu'il n'y avait, pour ainsi dire, pas un chat. La bibliotécaire la regarda du coin de l'oeil. Rosie fit un sourrire amical puis regarda ou elle pouvait s'assoir. Elle n'avait que l'embarras du choix mais elle ne voulait pas vraiment être seule, même pour travailler.

Elle vit une fille seule à une table et se dirigea vers elle, le pas hésitant. Elle s'approcha de la jeune fille et se mt face à elle.

Bonjour. Est ce que ça te dérange si je me met ici ? Elle désigna la partie de la table libre. En fait je n'aime pas trop être seule !

Elle regarda la jeune fille avec appréhension mais elle était confiante et souriante.

Ethele était plongée en pleins milieu d'un débat politique sur les droits des Trolls de montagne quand une petite voix s'éleva devant elle. Une jeune fille blonde au visage aussi mignon que sympathique venait de poser ses affaires. Le blason et la cravate rouge et or de la jeune demoiselle indiquait qu'elle appartenait au Gryffondor. Si encore la bleu et argent s'était retrouvée face à un serpent, elle n'aurait pas eu à réfléchir et l'élève aurait essuyé un refus catégorique. Mais les lions n'étaient pas particulièrement méchant et bien qu'Ethele partait avec un certain apriori au sujet des élèves la maison vedette de l'école -Mon dieu, la maison du grand Harry Potter... si connu qu'Ethele n'avait jamais entendu parler de lui avant cette année- elle ne se voyait pas refuser la place à la demoiselle.

"On est dans un pays libre.

Lâcha t-elle le moins aimablement du monde, regrettant déjà d'avoir accepté. Les gens avaient toujours tendance à penser que l'originale aux cheveux rouges qu'elle était ne pouvait être qu'une sympathique personne prête à les accueillir à bras ouvert. Sa fantaisie capillaire ne reflétait pas vraiment sa personnalité. On pouvait avoir les cheveux rouges et détester les autres personnes, sisi, c'était faisable. En plus de cela la demoiselle venait de lui avouer qu'elle n'aimait pas être seule, si trahissait certainement son côté bavard. A tout les coups une discussion bateau et des plus banals allait bientôt éclater faisant fuser dans l'air des phrases comme "Je m'appelle truc, et toi?", "Tu aimes quoi dans la vie? Moi les poneys roses."

Et bien sur les bruits de conversation qui allaient s'élever de leur table allait leur attirer les foudres de Madame Pince!

Ethele croisa les bras sur son torse, se repliant sur elle même. Tout en elle tentait de faire comprendre à sa voisine d'en face que oui, bien sur, elle était la bienvenue... mais à condition qu'elle ignore la jeune Serdaigle. Après tout, cette dernière n'avait pas obligation de se lier d'amitié avec tout les gugusses qui venaient lui tenir compagnie à la bibliothèque. Elle tourna la page de son ouvrage et jeta un coup d'oeil rapide à la jeune fille. Mauvaise idée. Car le visage mignon et sympathique de sa voisine lui fit tout de suite ressentir une certaine honte de se comporter ainsi.

Allez Thelou! Soit un peu plus ouverte. Ce n'est pas la peine de faire ta mauvaise tête alors que cette jeune fille ne t'as rien fait. On ne t'as pas élevé comme ça.

Et pour adoucir ses premières paroles peut être un peu brusque, elle sourit poliment à sa voisine. C'était le mieux qu'elle pouvait faire.

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