Parmis eux[pv]

La première fois que Foxy eu l’occasion de se mêler aux autre sorciers, ce fut le jour où Prométhée l’emmena avec lui au chemin de traverse. Foxy était devenu humain depuis un peu plus d’un mois à présent, juste le temps d’apprendre à parler, à s’habiller, et à marcher droit. Le traitement de Prométhée avait été réellement miraculeux, et nombres de concepts humains lui étaient apparues comme innés, il lui avait suffit d’en prendre conscience.
Dans la demeure du vieil homme, Foxy passait de longues journées à apprendre ses leçons sur le monde des humains et des sorciers à travers des livres magiques qui le disputaient quand il n’était pas assez sérieux. Prométhée lui ,passait une grande parti de son temps enfermé dans son laboratoire privé au sous sol, ne rejoignant Foxy que pour les repas, le lever, le coucher, et pour contrôler qu’il avait bien retenu ce qu’il avait appris . Il était toujours masqué, son visage protégé par un masque de fer, et Foxy se demandait bien pourquoi cet homme voilait ainsi son visage. Il lui semblait distinguer des cicatrices autour de ses yeux par les interstices qui lui permettaient de voir, mais il n’avait jamais osé poser la question.
Prométhée n’était pas du tout comme un père pour Foxy, juste, un mentor lui indiquant le chemin à suivre.
Ce jour ci donc, Prométhée devait se rendre au chemin de traverse pour une raison qu’il n’avait pas partagé avec Foxy.

Foxy : « Wouaaaahhh, tous ces gens ! Toute cette pierre ! Tous ces … »
Prométhée : « Il suffit, tache de ne pas t’extasié autant devant des choses aussi banales, il ne faudrait pas que… »
Foxy : « Oh ! C’est quoi ca ? On dirait de la nourriture, mais c’est tout coloré, c’est joliiiie ! »

Le jeune Garçon avait collé son visage contre la vitrine d’une pâtisserie, et il admirait les gâteau et glaces multicolores qui étaient présentées aux potentiels clients. Foxy s’appuyait tellement fort qu’on aurait pu craindre qu’il fasse céder la vitre, mais Prométhée le tira doucement en arrière par le col.

Prométhée : « Et on ne s’appui pas comme ca contre les vitres. je commence à me demande si ce n’était pas un peu tôt pour le sortir. Allons, tu pourras en gouter tout à l’heure si tu es sage. Viens, et suis moi, je n veux pas avoir à te surveiller tout le temps. »

Foxy opina de la tête, et emboita le pas derrière son mentor. Au début, il le suivit sans le perdre du regard, mais au bout de quelques mètres, il détourna le regard pour admirer une boutique de vêtements. S'apercevant que Prométhée s’était éloigné, il couru pour le rattraper en se jurant de se plus se détourner comme ca, mais il ne pu résister à l’hypnotisme de la vitrine d’un magasin de bonbon. Cette fois ci, lorsqu’il sorti de sa rêverie, il ne vit plus Prométhée devant lui. Foxy s’élança pour le retrouver, allant au hasard dans les allées du chemin de traverse, mais il était incapable de retrouver son mentor. Lorsqu’il était encore un renard, il retrouvait toujours sa mère, ou sa meute grâce son odora, mais depuis sa transformation, ce sens avait considérablement régressé, et Foxy pris peur. Et si jamais il ne retrouvait jamais Prométhée ?

L’ambiance de l’école et le travail assidu demandé avait quelque peu émoussé la joie de vivre et l’euphorie de la petite Nehya mais le retour aux vacances lui faisait du bien. Elle avait retrouvé son sourire, son innocente et son côté pile ambulante. Loin de Poudlard et de la famille Carrow, elle pouvait à nouveau être entièrement elle-même. Elle n’avait pas à craindre de retenue de la part de la fratrie ou de persécutions de la part de serpentards mécontents. Bon, pour les serpy, ce n’était pas sa faute si le sort avait rebondi sur le métal avant d’atterrir sur le vert et argent. Il n’était pas précisé dans son livre que les métaux y étaient insensibles et produisaient un effet miroir. Nehya pouffa en repensant à la tête de l’élève une fois que tous ses poils soient devenus rose. C’était du plus bel effet ! Dommage qu’elle n’ait pas eu l’occasion de profiter de la vue plus longtemps.

Nehya se trouvait à se balader sur le chemin de travers avec ses parents. Sa mère en l’entendant pouffer de rire se retourna vers elle pour savoir ce qu’il se passait.
« Tout va bien ma chérie ? »
« Oui, oui maman, t’en fait pas. Je repensais juste à l’école. Dis, dis je peux aller voir les boutiques toute seule ? S’il te plait… »
Elle sautillait presque sur place en faisant des yeux de chiens battus. Sa mère leva les yeux au ciel, affligée. De toute façon c’était à prévoir. A chaque sortie la blondinette demandait à faire ses propres découvertes.
« Bon, c’est d’accord, mais tu reviens dans une heure chez le glacier comme d’habitude n’est-ce pas ? »
Sa mère n’avait même pas fini sa phrase que la petite partait déjà courir dans l’autre sens en agitant le bras et en lâchant un dernier « Oui maman » avant de disparaitre dans la foule.

Pour changer Nehya ne regardait pas devant elle mais autour d’elle. L’allée était remplie de tellement de choses magnifiques à ses yeux qu’il fallait qu’elle les voit toutes. Et puis il fallait bien gouter aussi. Avec les mornilles qui trainaient dans ses poches, elle pourrait s’acheter une pâtisserie avant de rentrer. Rien que d’y penser elle en avait l’eau à la bouche. Mais cette fois elle ferait bien attention à ne pas avoir des restes de crème au coin de la bouche. Elle s’était fait attrapée mais une fois, pas deux !

Elle se dirigeait vers un magasin de vêtement lorsqu’elle entra en collision avec quelque chose. Étourdie comme elle était, il était inévitable qu’elle finisse par rentrer dans une personne.
« Excusez moi, je suis désolée, je n’ai pas fait attention » Cette fois c’était un petit garçon d’à peu près son âge qu’elle avait en face d’elle.

Décidément à chaque fois qu’elle se baladait ici il lui arrivait quelque chose. La dernière fois c’était Nael qui s’était pris les pieds dans les siens et cette fois c’était elle qui percutait quelqu’un. A croire qu’elle avait une malédiction qui planait au dessus de sa tête à chaque fois qu’elle venait trainer par ici… Elle leva la tête pour voir si elle ne pouvait pas distinguer cette malédiction en question mais elle fini par hausser les épaules sans avoir rien aperçu. Regardant à nouveau la personne qu’elle avait bousculée elle s’inquiéta pour lui.

« Ça va ? Je ne t’ai pas fait mal au moins ? »

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Foxy affichait un air inquiet et un regard complètement désarmant. Il avait beau ne pas être tout à fait humain, il n’en restait pas moins un petit être jeune, dépourvu de repères, d’une part de ses sens, et surtout de sa mère. La digestion de la séparation qu’il avait vécue avec sa meute était consommée, il était tellement émerveillé par sa nouvelle existence qu’il n’avait pas vraiment pris conscience de la précarité de sa situation. Et là, à cet instant là, il prit la mesure réelle de sa condition. Prométhée était le seul être à tout savoir de lui, il était le seul à s’occuper de lui, il était le seul à se soucier de lui… Comment survivre sans Prométhée…
C’était la prise de conscience de tout cela qui perturba la mentalité insouciante de Foxy, et c’est pour cela que lorsque Nehya lui rentra dedans, lorsqu’elle lui demanda comment il allait, il ne pu retenir ses larmes. C’était la première fois qu’il pleurait, sa condition animal ne lui avait jamais fait connaître cette expérience, c’était une réaction typiquement humaine. Ce n’était pas des pleurs explosifs, mais plutôt un petit sanglot interrompu par de petits reniflements. Avec son air de chien battu, Foxy donnait vraiment l’air que Nehya venait de lui faire tomber le monde sur sa tête en lui rentrant dedans. Il articula une réponse tant bien que mal.

Foxy : « Je… Cherche… Prométhéééééééééééééé ! »

Comme il était difficile de contenir toutes ces nouvelles émotions humaines. Il se retint de pousser une seconde fois la même plainte et essaya de contenir ses sanglots pour donner une réponse plus intelligible.

Foxy : « Pardon, je je je… J’m’ai perdu… J’étais là-bas avec lui, et puis on est passé par la… Et puis je me suis rapproché de l’endroit et puis… JE l’ai pus vuuuuuu ! »

Bon, pour la réponse intelligible, c’était raté, Foxy se confondait en lieux communs, et en informations incompréhensibles pour Nehya. Elle aurait du mal calmer de jeune garçon, et déjà des gens se détournaient pour regarder ces deux enfants, l’un qui pleurait et l’autre qui se demandait ce qu’elle avait bien pu faire au ciel pour mériter de tomber sur…Lui…

Nehya ne s’était pas attendue à ce que l’enfant qu’elle venait de percuter se mette à pleurer. Elle se sentait gênée de l’avoir fait pleurer et ne savait pas quoi faire pour sécher ses larmes. C’était la première fois qu’elle se retrouvait confrontée à ce genre de situation. D’habitude c’était elle qui pleurait et les autres qui la consolaient.

Quand le petit garçon tenta tant bien que mal à lui dire qu’il cherchait Prométhée et qu’il s’était perdu, elle fut un peu soulagée. Au moins ce n’était pas sa faute s’il pleurait, mais elle était également peinée pour lui. Elle s’imagina à sa place, perdu toute seule au milieu d’une grande rue et
ne reconnaissant rien ni personne… Elle ne pouvait pas le laisser ainsi. Elle sorti un mouchoir de sa poche et le tendit à l’inconnu.

« Tiens, chuute, calme toi. On va chercher Prométhée ensemble si tu veux bien. Il ne doit pas être très loin de toute façon et je suis sûre qu’il te cherche lui aussi. »

Elle prit l’enfant dans ses bras dans un câlin réconfortant. Elle n’avait pas réfléchi avant d’agir et l’avait fait de manière toute naturelle, comme sa mère le faisait avec elle lorsqu’elle n’allait pas bien. Ce genre de réconfort marchait toujours bien sur elle et elle espérait qu’il en serait de même pour le rouquin. Elle avait bien vu que les gens autour d’eux les regardaient bizarrement mais elle s’en fichait. Ils pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient. Il était mal vu de se préoccuper d’inconnus par les temps qui courraient mais tant que personne n’oserait les approcher pour poser des questions, tout irait bien.

« Et si tu me disais à quoi il ressemble Prométhée ? Ça sera plus facile de le retrouver si je sais comment le reconnaître. »

[ dsl pour le retard, j’espère que ma réponse t’iras.]

[Maieuh, c’est pas graveuh !!! Les études sont pas si loin pour ca, j’ai beau appeler tout le monde à glander, quand j’étais étudiant, j’étais aussi débordé de boulot^^]

Serré contre Nehya, la tristesse de Foxy laissa place à l’interrogation et à l’expectative. L’afflux d’émotions humaines avaient été si soudain et si étrange. De sa condition de Renard, Il n’avait le souvenir de n’avoir ressenti que la faim, le froid, et la douleur. Depuis qu’il était devenu humain, non seulement son esprit avait été assailli de nouvelles douleurs, mais en plus son corps réagissait d’une façon qu’il n’aurait jamais pu imaginer. Il avait pleuré, il ne connaissait même pas ce mot en fait, mais il s’était bien rendu compte que des larmes avaient coulé de ses yeux, les bêtes ne réagissent pas de la sortent lorsqu’elles ont mal.
Nehya l’avait prit contre elle comme pour faire disparaitre sa douleur, de la même façon que sa mère le prenait contre elle lorsqu’il se blessait la patte ou lorsqu’il cherchait à trouver le sommeil dans son très jeune âge. Sa vie de Renard lui inspirait une grande mélancolie parfois, il ne regrettait pas néanmoins sa nouvelle condition.

Foxy : «Je sais pas s’il me cherche, il cherchait quelqu’un d’autre d’abord."

La phrase prise en dehors de son contexte était relativement déroutante, mais le jeune garçon avait encore du mal à articuler ses propos pour être parfaitement intelligibles et sans ambiguïtés. Mais les ambiguïtés et les invraisemblances entaient encore monnaies courantes dans sa bouche. Et lorsque Nehya lui demanda de décrire Prométhée, Foxy fit une fois de plus preuve de sa maladresse

Foxy : « Il est grand, il est adulte, il a les yeux bleu… Et c’est tout, je l’ai jamais vu vraiment, et j’ai perdu son odeur tout a l’heure. »

Nehya serait certainement déstabilisée par des propos si étranges, car Foxy n’avait pas eu la présence d’esprit de lui expliqué que s’il ne l’avait jamais vraiment vu, c’était parce que cet humain qui lui tenait lieu de père portait en permanence un masque métallique. Ce genre de détail aide en général les humains à identifier un individu, pour l’instant, Foxy ne faisait qu’entretenir la confusion dans l’esprit de la jeune fille.

Foxy : « C’est ma faute, tout ce que je voulais c’était… Voir… ce qu’il y avait… dans les vitriiiiiiines !!!! »

Foxy laissa encore s’échapper un sanglot poussé par la culpabilité cette fois, encore une émotion qu’il n’avait jamais ressenti. Il parvint cette fois retenir une part de ses pleurs, mais pas suffisamment pour échapper à l’attention des passants.