Première réunion du club de Slugh [PV membres du club]

Slughorn écouta d'une oreille attentive comment la scolarité de ses jeunes protégés avait commencé. Pour James Declan pas trop mal mème si étant en première année une période d'adaptation était toujours nécessaire. Pour Mike Con'Rad c'était la mème chose à peut-près, il demanda à Slughorn d'ailleurs si un investissement important dans les cours était une bonne chose.

- Ohoh bien sur Mike mon garçon ! Pensez vous que l'on puisse devenir ministre ou enseignant ou encore quelqu'un d'important avec un crane vide ? Regardez moi, je suis quelqu'un de brillant et regardez où je suis arrivé maintenant

Apparemment fière de lui il bomba son torse proéminent au mème moment où un elfe de maison apparut dans le bureau en portant un grand plateau. Le professeur de potions ne prit mème pas la peine de lever son postérieur pour offrir son aide à l'elfe.

- Barcly est ce que tu as vu quelque chose de particulier en venant ici ? demanda l'énorme professeur.

- Madame Carrow était un peu plus au Sud, j'ai eu le temps de me cacher avant qu'elle ne me voit maitre Slughorn.

- Très bien très bien... Sers nos invités.

Plusieurs sortes de gâteau avaient été soigneusement disposées. Slughorn se servit et l'elfe fit le tour des invités. James posa ensuite une question que beaucoup semblait se poser ; que ferait Slughorn l'année prochaine ?

- Il est vrai que je pense me retirer loin des affaires, dans une belle demeure où je puisse finir mes vieux jours tranquilles...

Sophie se sentait bien au milieu de ses camarades du club de Slughorn. Après qu'elle eut parlé de ses débuts à Poudlard, James Declan, son camarde de Serdaigle prit la parole. Il avoua que les deux professeurs Carrow le terrifiaient et qu'il avait eu de la difficulté à s'adapter parmi les autres élèves mais qu'il était content d'avoir cours de Potion avec le professeur Slughorn. Il s'inquiéta aussi du fait que le professeur Slughorn avait décidé de prendre sa retraite. Sophie sentit qu'elle allait être particulièrement curieuse de la réponse que Slughorn allait donner au jeune élève. Poudlard sans le professeur Slughorn risquait de lui sembler bien triste. Mike Con'rad expliqua alors que, pour sa part, il s'efforçait de toujours gagner des points pour sa Maison et faire ses devoirs en temps et en heure. Slughorn commença par féliciter Mike pour ce comportement actif en se prenant lui-même pour exemple. Il affirma que c'était en travaillant qu'il avait atteint celui qu'il était devenu aujourd'hui avec sa renommée. Un elfe apparut alors et leur servit des petits gâteaux après qu'il ait répondu au professeur en disant que les Carrow ne l'avaient pas vu. Sophie en prit un et le dégusta avec délicatesse comme elle en avait l'habitude chez elle, elle devait montrer sa bonne éducation. Elle fut néanmoins très touchée quand le professeur annonça qu'il voulait se retirer. Sa voix tremblait légèrement quand elle prit la parole.

"Vous allez… partir ? Oh, Professeur, quelle bien triste nouvelle ! Nous allons beaucoup nous ennuyer de vous et de vos réunions si agréables. Et en plus, Poudlard n'aura jamais un Maître des Potions tel que vous, professeur ! Nous n'aurons pas de cours qui aient la qualité des vôtres si vous partez, j'en suis persuadée."

Sophie était toujours comme cela, spontanée et disant ce qu'elle pensait dès qu'elle sentait qu'elle pouvait le faire. Elle espérait que le professeur finisse par revenir sur sa décision de partir. Elle savait qu'elle ne pourrait jamais avoir un professeur aussi extraordinaire qu'Horace Slughorn.

Ernie avait adressé un sourire ultra-bright à James lorsque celui-ci s'était présenté. Les jeunes esprits étaient malléables, autant essayer de se mettre sa voix en poche dès z'à présent. Certes, le petit outrecuidant avait eu la présomption d'arriver avant lui à la réunion (parce que oui, c'était entièrement de sa faute, il aurait dû savoir qu'on ne devançait jamais un MacMillan sans faire preuve d'une grossièreté inégalable !), ce qui vexait considérablement le blondinet, mais il semblait poli, intelligent et, somme toute, plutôt sympathique, aussi le Poufsouffle relégua-t-il bien vite ses griefs envers son cadet au second plan.
Il s'apprêtait d'ailleurs à lui demander - dans un jet de cheveux rayonnant de classe et de beauté au moins tout cas - s'il était arrivé au bureau de Slughorn sans encombre et s'il avait croisé Juliette Horuni dans la salle commune des Serdaigles (car tout un chacun se devait de savoir qu'Ernie fréquentait Juliette. Sortir avec la fille la plus classe de l'école en toute objectivité n'aidait pas à passer inaperçu . De toute façon Ernie ne passait jamais inaperçu et comment ça tous les garçons casés de ce château prétendaient sortir avec la fille la plus classe de Poudlard ? Il y avait erreur sur la personne ! Juliette était vraiment au-dessus du lot. En toute objectivité encore, bien entendu.) lorsque cette dernière entra précisément dans la pièce.

Le jeune homme se fendit du grand sourire quelque peu niais typique de l'amoureux qui n'a pas vu sa dulcinée depuis plus de dix minutes. Un sourire qui disparut toutefois bien vite pour céder le pas à une mine anxieuse. De toute évidence, Juliette venait de vivre une expérience épouvantable. Elle semblait toute retournée ! Merlin ! Elle avait peut-être eu une mauvaise note ?
Oubliant totalement la présence de James à ses côtés - de toute façon Ophélia était tout à fait capable de prendre le relai de la conversation et si possible d'exercer son charme tout MacMillan sur le Serdaigle afin d'obtenir sa voix pour Ernie - Ernie se précipita vers Juliette faut reconnaître que la phrase rendrait mieux si Ernie s'était appelé Roméo et lui jura un amour éternel entoura ses épaules d'un bras protecteur un seulement, l'autre tenait une coupe de champomy.
Il plissa les yeux d'un air scandalisé en entendant le récit de Juliette et ne put s'empêcher de frissonner avec répulsion en imaginant ce que les Carrow auraient bien pu faire subir à la douce Serdaigle si jamais elle avait été découverte rôdant dans les couloirs après le couvre-feu. Enfer et Damnation ! Il avait été affreusement inconscient de laisser la (très) jolie brune baguenauder seule dans le château ! Il aurait dû proposer de l'attendre devant l'entrée secrète de sa salle commune ! Comment ça "Ben si elle est secrète, tu fais comment ?" Quel mauvais petit ami il faisait !
Très en colère contre lui-même - et bien décidé à faire la peau à Alecto dès qu'il en aurait l'occasion - Ernie déposa un baiser sur le front de Juliette et chuchota d'une voix concernée :

- Je te raccompagnerai à la fin de la réunion... Enfin, si tu le veux, bien entendu ! rajouta-t-il en gratifiant Juliette d'un sourire chaleureux.

Il n'avait surtout pas envie de passer pour le copain pot de colle et macho, incapable de concevoir qu'une fille puisse se défendre toute seule. Il était, au contraire, convaincue que Juliette était très douée pour assurer sa propre préservation (ne venait-elle pas, dans une certaine mesure, de le prouver ?) seulement, il ne se sentait pas tranquille à l'idée de la laisser seule dans les couloirs en ces temps troublés.
Le jeune homme aurait probablement rajouté quelque chose si, à cet instant précis, Slughorn son professeur vénéré, n'avait pas de nouveau pris la parole (et quand le Maître parle, on écoute !). Dans un mouvement parfaitement inconscient, il hocha vigoureusement la tête pour appuyer la réponse de son professeur favori à Mike. Absolument ! Parfaitement même ! Il était primordial de s'investir en cours ! Surtout en potions ! Comment préparer son avenir sans cela ?

- Ceci étant, rajouta-t-il d'un ton posé à l'intention de Mike, je crois que certains cours, cette année, ne méritent pas la peine qu'on se penche excessivement sur eux...

Il s'agissait, bien entendu, d'une allusion directe aux cours des carrow, qui alliaient ignominieusement bêtise à méchanceté, au grand dam de la plupart des élèves. La plupart seulement. Car - malheureusement - quelques uns des étudiants semblaient fascinés par l'Etude des Moldus ou la DCFM telles qu'elles étaient présentées cette année...
Ernie fut toutefois bien vite tiré de ses sombres pensées par une nouvelle plus alarmante encore. Co... Co... Comment ? Slughorn à la retraite ?! Oooh ! Mais c'était impossible, inconcevable même ! La fin du monde, l'Apocalypse, le nouveau Big Bang ! Poudlard avait besoin de Slughorn ! Des générations d'élèves avaient attendu son retour avec une impatience fébrile ! Qui pourrait bien enseigner aux futurs élèves le noble art des potions avec autant de talent qu'Horace Slughorn ? Le Poufsouffle n'était pas une chochotte pour deux mornilles non, non, toujours pas mais il eut le sentiment que tout son univers s'effondrait. Et pourtant, lui, il partait à la fin de l'année ! Comment Ophélia pouvait bien prendre la nouvelle ? Pour un peu, il en aurait pleuré de rage, de désespoir et de potion ennemie.
Au lieu de cela, le blondinet effectua un jet de cheveux tremblotant d'émotion et, écarquillant les yeux d'un air choqué, demanda, presque suppliant :

- Oh Professeur ! Vous comptez quitter Poudlard ? Mais... Qui sera assez capable pour assurer votre relève ? Qui prendra sous son aile les jeunes élèves ? Comment ?! Il ne nous sera plus permis de vous offrir des fruits confits à l'avenir ? C'est trop cruel... Ah ! Cher, cher professeur... ajouta-t-il d'une voix que l'émotion étouffait momentanément.

Il se tut, et coula un oeil brillant de remords en direction d'Ophélia. Elle devait être affreusement déçue ! Le Poufsouffle était tellement choqué qu'il en oublia même de prendre un gâteau…

Deux élèves réagirent assez vivement à l'annonce de l'éventuel deuxième et définitif départ à la retraite du professeur Slughorn. Celui-ci, trop heureux d'ètre au centre de la discussion et ravit qu'on se préoccupe ainsi de lui fit un geste négligeant de la main droite.

- Voyons mes enfants si je m'en vais vous aurez un autre enseignant de potions voila tout, je ne peux pas passer le restant de ma vie dans ce sinistre chateau, rempli d'humidité et traversé de courants d'air. Mes pauvres os ne sont plus tout jeunes. Vous verrez quand vous aurez dépassé les cent ans...

Il s'étira sur son fauteuil et se tourna vers la bouteille de champagne posée sur la petite table à ses cotés. L'elfe qui n'attendait que les ordres de Slughorn déboucha la bouteille et remplit les coupelles qu'il distribua à tous les élèves présents dans le bureau.

- Merci Barcly... Bien levons nos verres aux futures heures victorieuses et à la défaite des Carrow !

Il leva sa coupe et en but presque la moitié d'un coup. Il se repositionna ensuite confortablement dans son fauteuil et fit un clin d'oeil à Ernie qui avait vraiment l'air bouleversé par la nouvelle.

- Mais ne vous en faites pas je n'ai pas encore donné ma lettre de départ... il faut que je prenne le temps de réfléchir...

Sophie comprit immédiatement les propos d'Ernie MacMillan lancés discrètement à Myke lui disant que certains cours qui étaient proposés cette année n'étaient pas vraiment utile à suivre. Ernie parlait bien évidemment des cours des Carrow, qui étaient imprégnés de Magie Noire. Elle se pencha discrètement vers Ernie.

"Il faut quand même les suivre un peu si on ne veut pas finir torturée, tu ne crois pas ? J'en sais quelque chose, vu le dernier cours d'Art à la Magie noire."

En effet, durant le dernier cours d'Art à la Magie Noire, Sophie avait été torturée. Elle en était ressortie très chamboulée, mais ce n'était rien comparé à ce qu'elle avait vu sur le regard des autres élèves. Voir une camarade torturée était sans aucun doute pire que de le subir. Elle au moins était plainte. Ernie manifesta alors sa totale désapprobation face à la décision de Slughorn comme Sophie venait de le faire à l'instant. Tous attendirent la réponse du professeur, suspendus à ces lèvres. Le professeur Slughorn se justifia par ses rhumatismes qui avaient bien besoin de chaleur et d'autre chose que les courants d'air froids du château. Sophie le comprenait parfaitement. Ca n'était jamais facile de vivre quand la vieillesse vous causait certaines douleurs. Il leva alors son verre à la défaite des Carrow. Sophie décida de le suivre.

"A la défaite des Carrow !"

Elle but un peu et l'écouta finir. Il n'avait pas encore décidé s'il partait vraiment ou pas. Cela soulagea un énorme poids sur l'estomac de Sophie. C'est d'une voix très hésitante comme si elle doutait que le départ à la retraite du professeur Slughorn fût possible que Sophie posa une question. Sa position et son maintien était celui d'une noble dame invité à la cour d'un roi.

"Mais si… d'aventure… vous quittiez l'enseignement… continuerez-vous à travailler avec les Potions ? A faire des recherches et tout ça ? Le Monde de la Magie serait bien triste si vous n'étiez plus là pour le stimuler de vos talentueuses découvertes."

Slughorn se tourna vers Sophie qui venait de prendre la parole. Suivre les Carrow ? Non. Les caresser dans le sens du poil pourquoi pas si on tenait la vie et Horace n'était plus d'age à combattre. Autrefois oui il avait été quelqu'un de brillant en duel mais maintenant...

- Ne mettez pas vos vies en danger les enfants. Non ce qu'il nous faut, c'est les caresser dans le sens du poil ainsi ils ne s'en prendront pas à nous. Une existence pacifique est plus sécuritaire pour nos vies, après tout laissons cela aux héros.

Il adressa un clin d'oeil à Ernie et but dans son verre une nouvelle bonne gorgée avant de se tourner vers Sophie qui lui avait posé une nouvelle question lui demandant s'il resterait dans les affaires.

- Je n'en sais trop rien Sophie, vous savez à mon age j'ai besoin de repos et de tranquilité, je ne suis plus tout jeune. Les poumons fragiles, du mal à respirer et des rhumatismes. Je ne peux plus bouger comme avant. Il faut que je me rende à l'évidence, c'est l'âge... la fatigue. Lorsque Albus m'a demandé de revenir enseigner je pensais que ce n'était l'affaire que de une année mais sa mort à la fin de l'année a tout remis en cause.

Il eut un regard ému quelques secondes et vida sa coupe qu'il tendit à l'elfe de maison qui lui en tendit une nouvelle, remplie aux trois quarts.

- Cependant les potions c'est toute ma vie alors bien entendu je continuerais à pratiquer cette passion ; bien que je le répète mon départ n'est pas du tout confirmé. J'attends de voir comment auront évoluer les choses à la fin de l'année.