Comment ?! Toi ici ?!! [PV Siegfried Léthé]

Pas un souffle dans le manoir, pas l'ombre d'un murmure dans la pièce, mis à part le crépitement rassurant d'un feu dans la cheminée. La demeure était endormie comme si plus une âme ni vivait, refroidie par une mort trop certaine...
Il était là, tranquillement assis à l'immense table de réception qui parcourait de tout son long la grande salle à manger des Malefoys. Les bras posées sur le bois d'ébène, les yeux fixes plongés dans sa couleur sombre il restait ainsi, prostré, avachi, terrassé par trop d'efforts. Son existence étioléeet réduite à rien d'autres que des cauchemars défilaient sous ses yeux de reptile, ne s'arrêtant que sur ses moments de gloires malsaines et sanglantes de prises de pouvoir violentes. Une fois encore, il était au sommet de son art...

Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres émiacées et sèches, aussi pâle que la lune tandis que la vie se mourait sous ses yeux, ployant sous ses doigts... il leur retirerait le moindre souffle d'air, toujours... ces indignes autant des siens que d'ailleurs payeraient le prix fort pour s'être seulement dressés contre lui.

La porte s'ouvrit, laissant un courant d'air chaud et humain s'aventurer par-delà les portes. Tom releva le nez, la mine plus blaffarde que jamais mais plus contentée encore... Sidney Avery Senior se tenait droit comme un seul homme, fervent ami qui l'avait toujours soutenu. Il se tenait ainsi près de la porte, comme un petit majordome prêt à introduire un invité. Oui, Senior avait intérêt à filer doux étant donné les bêtises qu'accumulait son odieuse engeance, ce taré de Junior...

"Maître, vos soupçons sont confirmés".

Son sourire s'élargit encore lui donnant l'apparence sordide d'un serpent. Il reprit de sa voix lugubre, froide comme la Mort :

"Il viendra ?".

"Oui".

"Quand ?".

"Il ne devrait tarder à nous rejoindre... Selon nos informateurs, il traînerait dans le secteur...".

Le Lord garda le silence un instant, baissant ses yeux sur les nervures saillantes de la table en bois. Il les parcourut doucement, caressant comme on frôle une personne.

"Lorsqu'il sera là, Sidney, accueille-le comme il se doit, comme un gentleman, qu'il ne soit guère impressionné.
Je veux qu'il pénètre ces lieux en ami. Comprends-tu ?".

"C'est très clair, mon Maître".

L'autre lui décocha un sourire goguenard. L'obéissance, après tant d'année, était toujours ce qu'elle était sous son joug... Une seule insubordination et ils savaient à quel point cela leur en serait coûteux.

"Laisse-moi donc, Sidney. J'ai besoin d'être seul...".

"Bien, Maître".

Et le vieil homme ferma doucement la porte après lui qui, étrangement, rendit un grondement terrible et fit trembler les murs. Etait-ce du fait de leur taille gigantesque ? Peu lui importait finalement de comprendre si ce n'est qu'il avait l'étrange impression que c'était le Monde qui se refermait sur lui et sa pièce de ténèbres.

"Très bien, murmura-t-il toujours à ses nervures, referme-toi sur moi... quitte-moi...
Tu ne comprendras quaprès qu'il ne fallait guère me tourner le dos... une fois que je t'aurai piétiné sous mes pas...".

Son doigt suintait de sang de s'être égratiné sous les échardes de bois...

Tout s’était enchainé, puis déchainé contre eux. Pourquoi… Evidements, les plans qu’ils avaient monté ensemble comportaient de grandes parts d’incertitudes, mais il leurs avait semblé avoir prévu des issues de secours pour chacun des périls frôlés. Ce soir là, Evan en était arrivé à la dernière alternative à laquelle il n’aurait jamais pensé se ranger. Chatiel était détenue par les Aurores, ils n’avaient pas réussi à rassembler à nouveau les composants de la potion de rajeunissement, où avaient ils fauté ? Précipitation, oui, c’est cela, ils s’étaient précipités. Mais l’attente avait été si longue qu’ils n’avaient pas su se contenir.
Finalement, en voulant la rajeunir le plus vite possible, il s’étaient retrouvés séparés, Chatiel serait bientôt incarcéré, et Evan se retrouvait seul dans son corps juvénile. Pire encore, il lui semblait que la personnalité de Siegfried n’était pas tout à fait effacée, et il lui arrivait entendre l’enfant crier dans sa tête comme s’il cherchait à reprendre le contrôle de sa chaire. Ca, jamais ! Siegfried n’avait jamais vraiment existé, comment pouvait il reprendre le contrôle maintenant ! Peut être tout ceci était il du a la fatigue, ou alors était ce juste des restes de son amnésie qui devaient disparaître avec le temps ? Pour le moment, il fallait trouver une issue, il était au bord d’un abysse, il fallait absolument trouver un moyen de l’éviter.
Apres avoir réfléchis plusieurs jours, la seule alternative qui s’offrait a lui était qui consistait à rejoindre les mangemorts. Ils avaient fuient Voldemort en espérant garder le secret de la potion pour eux 2 seulement. Il avait même essayé de se débarrasser en vain de la marque des ténèbres, rejoindre les mangemorts c’était prendre le risque d’être pendu comme tous les traitres, si ce n’était pire ! Il allait falloir se montrer malin, très malin… Et a terme… Il trahirait encor le sombre seigneur… Oh, Tom s’en douterait certainement, il faudrait lui faire miroiter certains avantages et puis fuir quand le moment serait venus… La situation n’avait jamais été aussi dangereuse pour Evan, tant pis… Sans Chatiel, le rajeunissement n’avait aucun intérêt pour lui.

Evan s’était présenté devant la demeure des malfoye, cigarette a la bouche, cherchant encore comment présenter la situation à ses anciens alliés. Sid Avery Junior l’attendait visiblement à l’entrée, et dès qu’il l’aperçu, il le salua en lui lançant « Bienvenu Sir Evan Hardlex, notre Seigneur vous attend. » Evan chercha à garder son calme, Voldemort était déjà au courant… Mais que savait-il ? Lui qui pensait le surprendre en lui montrant que le rajeunissement avait été un succès, Evan venait de perdre l’initiative de la confrontation. Jusqu'à quel point Voldemort était il renseigné ? Que savait-il du rajeunissement ? De sa trahison ? De ce qui s’était passé lorsqu’il était Siegfried Léthé ? Evan poussa un soupir faussement soulagé, et plongeât la main dans sa veste.

Siegfried : « Décidément… Voldemort sait tout, voit tout… Je suppose que je dois te remettre ma baguette si je veux rester en vie ? »
Sid : « Gardez la, le maitre désir vous recevoir en ami, ouiiii… Le maitre a été très clair à ce sujet. »

Sid escorta Evan à travers les couloirs de la demeure des malfoyes, croisant parfois d’ures mangemorts, Evan les entendit chuchoter, « un enfant, ici ? Un autre enlèvement ? Il fume ? C’est drôle, il ressemble à Evan non ? Evan est mort il y a presque 10 ans, et il n’avait pas d’enfant. » Ces réactions étaient naturelles, et pour l’instant, Evan préférait faire profil bas en suivant son Guide. Finalement, lorsqu’il pénétra dans la grande salle où l’attendait Voldemort, il prit une longue inspiration en tirant sur sa cigarette.

Sid : « Votre invité my Lord. »
Evan : « Oui… Oui et bien… Je suppose qu’il n’est pas nécessaire de t’expliquer que je ne suis pas un enfant ordinaire, tu m’a l’air très au courant de ma situation… Tom… »

Le Lord, dans sa longue robe brumeuse et noire de sorcier, semblait comme sortir de ce décor nimbé de ténèbres lorsqu'il se retourna enfin vers Hardlex. Voldemort fit un signe vers Avery Senior afin que ce dernier s'éclipse au plus vite... A croire que ce vieux chacal avait encore des réflexes : il referma les lourdes portes derrière lui avec précipitation, craignant quelques mauvaises répercutions. Il avait eu raison...
"Tom", puisque c'est ainsi qu'il avait osé l'appeler, hurla et projeta dans un accès de rage terrible une énorme boule de flammes en direction d'Evan. L'éclair de feu fusea à travers la pièce, éclairant tout sur son passage sous une chaude couleur orange et éblouissante avant de s'écraser sur la porte avec fracas. Elle avait à peine éfleuré Hardlex...

"Maudit scélérat !!! S'écria-t-il, toi et Chatiel m'avez trompé !!! Moi, votre Maître, vous avez osé vous dresser contre moi !!".

Sa baguette était toujours pointée sur lui aussi sûrement que ses yeux de reptile étaient meurtriers. Les plis de ses lèvres formaient un rictus abominable à la fois tendus par la haine et le dégoût. Il ne bougeait pas, ne respirait même plus tant sa rage avait été puissante de toutes ces années où Evan et elle lui avaient échappé... toutes ces années de traîtrises, cela allait même jusqu'à la Haute Trahison. Oui... c'était le terme que l'on employait en justice lorsque l'on voulait signifier que quelqu'un haut placé avait commis quelque chose d'irréparable pour son peuple, sa nation... C'était exactement ce que cet immondice venait de faire ! Il lui avait porté atteinte en lui cachant le résultat de sa réussite... Alors qu'il se devait de le servir corps et âmes il avait gardé son secret pour lui seul, et une autre personne.

Voldemort reprit ses esprits lentement et doucement. Son corps s'ébranla en un dernier frisson et il laissa retomber aussi bien ses bras que sa tête, goûtant au plaisir d'être maintenant complètement détendu par sa nouvelle idée...
Il tut un méchant sourire qui n'aurait été que trop révélateur de ses intentions et releva doucement la tête en direction du garçon. Un visage glaciale aux pupilles cinglantes, voici tout ce qu'il laissait apercevoir de ces intentions bien cachées sous ses stratagèmes. Son sang bouillait pourtant comme il ne l'avait encore jamais ressenti jusque là. Oui, c'était un délice complet que de savoir que la victoire était si proche... Mais mieux valait taire cette euphorie.

"Tu ne m'as jamais communiqué les bienfaits de cette potion, n'est-ce pas Evan ? Cet élixir de jouvence permettant à chacun de retrouver sa jeunesse et que tu as utilisé sur ta propre personne afin d'échapper à d'éventuels "tracas"... Tu n'as pas songé une seule seconde, mon garçon, que nous te traquerions afin d'obtenir satisfaction. Qu'ainsi il était plus sûr de révéler ce que tu t'évertuais si bien à cacher...".

Il se rapprocha de lui, coulant sa main blaffarde le long du bois noir et rugueux.

"Les événements qui ont suivi ont joué en ta faveur cependant... comme pour beaucoup d'autres...".

Il s'arrêta alors, se tenant à quelques pas de lui.

"J'ai condamné ceux qui m'avaient renié à treize ans d'esclavage. Treize ans à ne servir que moi et moi seul au risque de subir mon courroux.
Mais pour toi, Evan, je ne crois pas que cela soit nécessaire".

Il le fixait toujours. Maintenant il ne parvenait plus à se contenir et laissa s'échapper un rire persifflant mais d'une extrême douceur -comme si ce qui lui restait d'humain se trahissait encore par le timbre de sa voix. Il ajouta :

"Nos amis sont en route en ce moment. Les portes leur seront facilement ouvertes, penses-tu...
Azkaban n'est plus depuis peu un refuge si sûr...".

Ses yeux devenus lave brillèrent en ce même instant.

Evan cherchait à rester le plus calme possible, mais il ne pu s’empêcher de se protéger le visage avec ses bras lorsque Voldemort projeta un éclair de fureur pour l’impressionner. Non, Evan n’était pas du tout en position de force, et son ancien maitre enfonça le clou en lui rappelant toutes ses félonies et toutes ses trahisons. Evidement, cette entrevue n’avait aucune chance d’être cordiale, mais il n’imaginait pas qu’elle fût à ce point dangereuse pour lui.
Evan senti sonner le glas de tous ses espoirs lorsque Voldemort lui annonça son projet visant Azkaban. Comme a son habitude, le sombre seigneur avait su se montrer subtil dans ses menaces, mais le véritable sens de ses paroles n’échappa pas à Evan. Chatiel était clairement visée par une action punitive, alors que tous ses plans se centraient uniquement sur elle, de la même façon que les plans de Chatiel ne se centraient que sur lui.

Evan : « Mensonge… »

Cette déclaration sonnait plus comme une supplique que comme une accusation. L’air satisfait, et parfaitement affirmé de Voldemort firent changer radicalement l’attitude d’Evan.

Evan: « Non, Tom… My Lord… »

Alors qu’il avait jusqu’ici eu l’intention de se montrer passablement détaché, Evan se montra rapidement beaucoup plus soumis, et beaucoup plus respectueux de celui qu’il avait trahit.

Evan : « My Lord, j’admets avoir été aveuglé par… Des espoirs vains. J’admets aussi avoir profité de la force que votre autorité m’a permis de bénéficier. Mais je n’ai rien perdu de mes talents. Je suis certain d’être un bien meilleur maitre en potion que Rogue, lui n’a jamais eu l’ambition de réaliser un projet aussi improbable que le mien, aussi utile a votre cause aussi. Je suis de retour aujourd’hui, et à votre merci. Je suis a nouveau a vos ordres, et je ne désir qu’une chose en retour, une broutille, trois fois rien. Epargnez Chatiel, je suis revenu dans l’espoir que vous pourriez m’aider à la libérer, et votre prix sera… Mon prix… »

Tant de soumission, tant de paroles graves dans la voix de ce jeune garçon, des paroles si dures prononcées par une voix fluette. Evan maudit pour la première fois le ridicule de la situation, dans son état, il n’était pas au mieux de son pouvoir, et totalement dépendant des adultes ‘complets’. Il pria intérieurement que le sombre seigneur saurait se montrer à la fois assez intéressé par ses talents, et aussi peut être, clément.

Etait-ce le ton de l'affliction qu'il sentait dans la voix du jeune homme ? Etait-ce là de la reddition qu'il décelait au travers de ces mots pleins d'une étrange lassitude ? Etait-ce là la crainte, la supplication qu'il lisait sur les traits passablement fatigués du jeune homme ? A mesure que l'adulte qu'il était se dévoilait au travers de Siegfried, Voldemort n'en était que plus surpris. Agréablement, cela dit. Il se rapprocha encore et encore et encore jusqu'à ce que son visage de vipère touche presque le sien...

"Evan, souffla-t-il calme et maître de lui, épargnez Chatiel ? Epargnez ta compagne qui dort à Azkaban comme la Belle au Bois Dormant dans l'espoir d'être réveillée par son prince ? Tu me dis que tu es prêt à me céder tes connaissances, à me livrer ta potion et peu importe le prix si j'épargne cette femelle traitresse ?

Ta grandeur d'âme te perdra, Hardlex...".

Il lui coula un dernier regard méprisant de haut en bas juste avant de se détourner, ne se préoccupant même pas d'un éventuel coup porté en traitre par le jeune homme.

"Serait-ce Siegfried l'Innocent Enfant qui te fait dire pareille bêtise ? Où n'est-ce qu'un "mensonge" de plus ? Quelques poussières d'années en arrière et tu aurais abandonné Chatiel, ai-je tort ? Tu aurais poursuivi ton but sans te préoccuper de savoir qui mourrait pour la cause et qui resterait vivant. Et maintenant tu me supplies d'épargner Chatiel ?".

Ses yeux reptiliens se braquèrent sur lui.

"Pauvre petit fou ridicule !".

Et d'un geste de la baguette il fit s'élever du sol en marbre des tentacules sombres et luisantes prêtes à se saisir d'Evan. L'une d'entre elles l'attrapa par le bras tandis qu'une autre s'enroulait autour de sa taille puis une autre sous sa gorge. Enfin elles tissèrent comme un réseau sur son corps l'empêchant de bouger ne serait-ce qu'un seul doigt... Le Maître lui sourit et ajouta de plus belle :

"L'amour... maudit sortilège qui fait perdre à tous ses moyens. Regarde où il m'a conduit et regarde où il TE conduit !
C'est par la faute de traitres sensibles comme toi, Evan, que la bataille risque d'être vouée à l'échec !".

Il l'observa sans mot dire, cherchant à ce que tous ces mots qu'il lui disait s'insinuent dans son crâne, se décantent lentement pour former tout le suc de sa théorie pour qu'enfin il comprenne.

"Voici ma décision, Evan : Chatiel mourra, sois-en sûre. Non parce qu'elle a commis une faute grave mais par TA propre faute. Très bientôt elle s'en mordra les doigts de t'avoir connu ne serait-ce qu'une seconde de ta vie.

Et quant à toi, mon fidèle serviteur, souffla-t-il méprisant de colère à son visage, je te maudis pour cent ans et t'ordonne de me servir jusqu'à l'Eternité !".

Il lui coula un sourire.

"Connais-tu le châtiment pour Haute Trahison de notre confrérie, Evan ? Je suis sûr que tu apprendras à l'aimer après cela...".

Il appliqua la pointe de sa baguette sur son front et murmura un sectumsempra. Rapidement, les cicatrices ensanglantées se tracèrent sur son front, sur son visage, sur ses mains, partout...

"Chaque jour de ta misérable existence je te ferai mourir pour renaître à nouveau. Je ne dis pas que cela n'altérera pas ta condition mentale et physique... Mais au moins te souviendras-tu pourquoi tu subis tout ça !

Evan Hardlex, finit-il sur un sourire tranchant, tu es à moi !".

Entravé Scarifié, Evan serait les dents pour ne pas donner Au lord Voldemort la satisfaction de prendre la mesure de sa souffrance. Avec sa peau délicate, et ses nerfs entièrement régénérés, la douleur était plus vive encore que lorsqu’il avait un corps mure.
Depuis le début de son projet, Evan avait saisit une subtilité importante qui lui ouvrait tout un tas de possibilités que le commun des mortel de pouvait pas exploiter. La potion de rajeunissement lui donnait du temps, le temps d’attendre, le temps de comploter, le temps de se faire oublier, le temps de guetter un moment d’inattention de la part de ses ennemis, le temps lui permettait de fomenter ses plans a long terme.
Le problème, c’est que Voldemort aussi avait saisi le pouvoir du temps, et le revendiquait. Les composants de la potion étaient rares, et paradoxalement, si son existence venait à être connue de tous, il ne serait jamais possible de satisfaire tout le monde. C’est pour cela que Evan et Chatiel avaient conclu depuis des année qu’il valait mieux garder ce secret pour eux, et ne pas le partager avec le sorcier le plus puissant, et le plus dangereux que le monde magique ai jamais connu.
Le sorcier rajeuni profita d’une pause entre deux tortures pour articuler une réponse intelligible.

Evan : « Je suis… a votre Service My Lord, et je sais bien quel sort vous réservez aux traitres, a votre avis, pourquoi suis-je resté caché le plus longtemps possible…… Mais… Je vous prie de croire que mon intégrité mentale, et que l’intégrité physique de Chatiel sont nécessaires si vous souhaitez exercer votre pouvoir sur le monde pour des siècles, et des siècles. Vous pouvez faire main mise sur le monde, vous ne l’emporterez pas au paradis, et votre méthode de longévité avec les horcruxes a la lacune non négligeable de gaspiller votre apparence. Non mais regardez-vous, on dirait une pub préventive pour les accidents de chirurgie esthétique. »

Les tentacules resserrèrent leur étreinte, Evan posa un genou à terre pour ne pas s’effondrer, ses plaies saignaient un peu plus, il vaudrait peut être mieux faire preuve de plus de soumission.

Evan : « Votre victoire ne fait aucun doute my lord, maintenant que le grand barbu est mort, il n’y a plus d’obstacle, et quand à Harry Potter, je l’ai rencontré quand mon corps était encore sous domination de l’esprit de Siegfried et je peux vous dire que c’est juste un gosse un peu turbulent. Cette victoire là ne dépend pas de moi, c’est déjà joué d’avance. Je vous offre la possibilité d’en profiter autant que vous le voudrez, mais j’a besoin de Chatiel pour le faire… Et de toute ma raison… C’est fou ce qu’on peut faire avec les sortilèges de Fidelitas et de serment inviolable bien utilisés. »

C’était la qu’il allait savoir si Lord Voldemort était vraiment intéressé par la jeunesse éternelle ou si son seul souhait le concernant directement serait… La vengeance et le châtiment.

Le Lord, que la clémence étouffait n'est-ce pas, écoutait d'une oreille toute attentive les revendications de son misérable petit torturé. Certes, ses efforts étaient louables pour se trainer plus bas que terre et il faallait avouer que son talent de comédien ne faisait aucun doute. Quelle grandiloquence dans ce genoux posé, dans cette nuque courbée et dans ces paroles dégoulinantes de bonnes intentions ! Même lui ne se serait pas abaissé à pareils monologues pour convaincre des pairs ! Il sourit à nouveau et desserra lentement l'emprise que les tantacules sombres avaient sur lui, histoire de... le laisser respirer plus à son aise. Force lui était de reconnaître qu'Hardlex avait plus d'un tour dans son sac afin de se tirer d'un mauvais pas et il avait raison, dans un sens... dans l'autre...

"Ne jamais sousestimer ses ennemis, mon cher Evan, murmura-t-il en relevant son menton de sa baguette, tu n'imagines guère à quel point Harry Potter peut être une menace pour nous tous...

Tu veux sauver Chatiel, n'est-ce pas ? Soit, c'est ton droit le plus strict si tu me dis qu'elle est indispensable à ton plan...".

Il se détourna de lui, réfléchissant un instant en faisant quelques pas vers la cheminée.

"Bien. Je crois que je n'ai plus qu'une seule solution...".

Il stoppa net. Volte-face.

"Ordonnez à Avery Senior et à ses comparses de venir délivrer ta charmante compagne et la ramener à moi saine et sauve afin que vous puissiez tous deux entamer le processus en la fabrication de cette potion... Je n'ose imaginer à quel point vous serez brillants et saurez me satisfaire tous les deux".

Son sourire reptilien et sanguinaire s'élargit de plus en plus, jusqu'à ce que ses yeux soient réduits à deux fentes.

"Au fait, Hardlex...
Elle aussi subira le même sort que toi !
Vivante le matin, morte le soir. Renaître et renaître encore à tes côtés... Cela a un côté romantique, n'est-ce pas ? Il m'est d'ailleurs très difficile de dissocier le romantisme de la mort, mon ami".
Et il fit se relâcher les tentacules, rentrant dans le sol pour disparaître aussitôt. Sa baguette se braqua sur lui :

"Un seul faux pas et je te tue ainsi que Proudness. Ta survie dépend d'elle et vice-versa.
Maintenant, il ne te reste plus qu'à prendre tes quartiers parmi nous".

Il se rapprocha promptement de lui sur un regard féroce.

"A genoux ! Baisse les yeux ! Et jure-moi allégeance solenellement !".

Et il attrapa vivement le bras d'Evan, révélant sa peau blanche marquée d'une vilaine cicatrice sur toute la longueur de l'avant-bras. Il pesta en un sifflement de serpent et ajouta :

"Mon premier Mangemort tatoué sur l'autre face de son être...".

Il attrapa l'autre bras et appliqua sa baguette tandis qu'un flux sombre et fluide se déchargeait lentement sur la peau blanche et vierge. Bientôt les premiers dessins de la Marque des Ténèbres se formaient en une douleur stridente...

Ainsi donc, Voldemort avait choisi de se montrer magnanime, mais il restait maitre de la situation en gardant droit de vie et de mort sur Evan et Chatiel. Une fois encore, Evan songeât que, même si il devait souffrir pendant 10 ans encore, le temps ne lui manquerait pas, et il aurait bien l’opportunité un jour de se jouer à nouveau de Voldemort. Lorsque les tentacules magiques relâchèrent leur éteinte, il resta un genou à terre, autant par épuisement que par signe de soumission. Lorsque Tom
Jedusor décidait que finalement, vous aviez le droit de vivre un peu plus longtemps, il valait mieux ne pas faire le difficile et se montrer docile.

Evan : « Je… Je suis des votre, My… »

Avant même qu’il ne puisse prononcer « lord », Evan senti qu’on lui empoignait le bras droit, et Tom Jedusor siffla de colère en voyant que la marque des ténèbres avait laissé place à quelque chose de moins esthétique, mais tellement plus subversif. Evan avait choisi d’être mutilé plutôt qu’esclave à vie. Qu’importe, le sombre seigneur imposa sa marque sur l’autre bras, ce fut la seconde fois qu’Evan ressenti toute la violence et la douleur qui accompagnait l’apposition de cette marque servile. Colère, rage, rébellion, il contint tous ces sentiments tandis que se formai l’inscription indélébile. Il était à nouveau lié à Voldemort, de gré ou de force… Et il pensa « maudis soit tu Tom »…
Une fois marqué, Evan articula tant bien que mal en se massant le bras.

Evan : « Je suis à votre service my Lord. Ma baguette… Est la votre… Et mes connaissances sont pour vous. Je suis à vos ordres.»

Temporairement du moins ajouta t il en pensée. Il donnerait à Voldemort tout ce qu’il souhaiterait, tant que cela garantirait sa propre survie. Jamais Harry Potter, ni même personne du monde des sorciers ne pourrait rien faire contre le sombre seigneur. Il fallait juste espérer que sa victoire arriverait au plus vite, et que la joie de la victoire le détournerait de ses manies sadiques.

Evan : « My Lord, Vous ne devriez pas autant craindre Harry Potter, je vous assure. D’après ce que j’ai pu voir, sa principale force est d’avoir su s’entourer de protecteurs et d’amis qui l’ont couvert et protégés. Nombreux d’entre eux sont morts aujourd’hui, ou simplement isolés. Dumbledor est mort, Sirius black aussi, j’ai même entendu dire que vous reteniez ici certains enfants proches de lui. Et si Drago Malfoye est bien de votre coter, il aura poussé les élèves à rejoindre vote cause le moment venu. »

Autant de flatteries delà part d’un traitre, cela n’avait rien d’étonnant. Toujours se montrer reconnaissance d’être toujours en vie au sombre seigneur, toujours…

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