Crise de somnambulisme (Sophie+libre) [Terminé]

Sophie dormait bien, elle était en train de faire un joli rêve. Elle était dans la forêt de son manoir, une nuit de pleine lune. A travers les arbres, la lune, bien ronde, éclairait son visage empli d'un grand bonheur de se promener et de visiter son lieu favori. Elle se promenait quand elle entendit un bruissement à-côté d'elle. Elle vit une forme sombre sortir des sous-bois. Une licorne venait la voir et lui chatouillait la figure avec sa tête. Sophie éclatait alors de rire, trébuchait et tombait sur ses fesses. La licorne alors se retournait et lui chatouillait les pieds avec sa queue. Sophie éclata de rire, non seulement dans son rêve, mais aussi dans la réalité. Son rire la réveilla brusquement et elle émergea dans un demi-sommeil. Elle s'efforça d'ouvrir les yeux mais eut beaucoup de difficulté à le faire. Elle y parvint néanmoins. Elle vit que son pied dépassait et qu'il venait d'être effleuré par la longue chevelure de quelqu'un. Elle se leva brutalement et courut alors que la jeune fille arrivait à la sortie de la Salle Commune mais elle se retint de crier. Sa mère lui avait déjà dit qu'il ne fallait pas réveiller quelqu'un qui avait une crise de somnambulisme. Elle mit sa robe de chambre, puis elle prit celle de sa cousine Caitlin, ainsi qu'une gourde. Elle se précipita à l'extérieur de la Salle Commune et vit sa cousine tourner dans un couloir non loin. Elle se précipita afin de rejoindre la jeune fille. De nombreuses pensées traversèrent soudainement l'esprit de Sophie qui s'affola.
*Et si elle tombait ? Et si elle se blessait ? Et s'il lui arrivait quelque chose ? Je dois absolument la retrouver et l'empêcher de se blesser, mais sans la réveiller brutalement. Mon dieu, comment vais-je faire si jamais elle se blesse ? Je ne sais pas si je vais y arriver, elle est plutôt rapide. D'ailleurs, elle est déjà presque au bout du couloir, oh non ! L'escalier ! Je ne veux pas, non !*
Mais il était trop tard, Caitlin était tombée, et bien sûr, elle s'était réveillée. Elle regardait autour d'elle, l'air hagard, apparemment ne sachant pas du tout où elle se trouvait. Sophie se précipita.
"Caitlin, c'est moi Sophie. Surtout ne bouge pas ! Là !"
Elle lui mit la robe de chambre tout autour d'elle afin qu'elle ne prenne pas froid. Puis, elle l'ausculta en lui demandant de réagir si elle avait mal ou si elle ne se sentait pas bien. Apparemment, la jeune fille n'avait rien de cassé mais elle avait probablement quelques contusions. Il allait falloir demander des crèmes à mary, mais normalement, elle en avait quelques unes dans sa valise. Elle frotta les chevilles de sa cousine pour vérifier qu'elle pouvait marcher.
"Est-ce que tu as mal quelque part ? Dis-moi, Cait ? Est-ce qu'il y a des endroits où tu as mal ?"
Sophie soutenait sa cousine sous le dos du mieux qu'elle le pouvait afin que celle-ci puisse se tenir dans une position qui lui facilite la respiration. Elle ne voulait pas prendre le risque de la déplacer sans savoir si quelque chose en représentait une contre-indication.

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Tout d'un coup, Cáitlín vit sa cousine à ses côtés. Mais, qui était cette fille de son âge qui lui adressait la parole? A peine l'enfant s'était-elle posé cette question en elle-même qu'elle eut la réponse par la bouche de Sophie, qui venait de lui rappeler ce qu'il en était.

"Merci" dit-elle, remerciant sincèrement son interlocutrice de lui avoir apporté et mis sa robe de chambre.

Si elle avait mal quelque part? Pas qu'elle sache. C'est ce qu'elle allait répondre quand, Sophie frottant une de ses chevilles, elle s'aperçut qu'en fait, une légère douleur s'y faisait sentir. Mais, rien qui l'empêcherait de marcher ou de se mouvoir comme elle le souhaiterait, elle en était sûre!

"Un peu à la cheville, mais ça va, ce n'est rien" répondit-elle, honnêtement, à sa cousine, reconnaissant pour une fois dans sa vie que tout n'allait pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, comme elle aimait à le faire croire. Elle allait ajouter qu'elle pouvait certainement marcher quand la première crise d'asthme de sa vie se déclencha. Ou tout du moins, Cathy n'avait pas le souvenir que pareille chose lui soit arrivée auparavant.
Sa respiration se fit donc sifflante et anormalement pénible. Bientôt, des quintes de toux suivirent. Mais qu'est-ce qui lui arrivait donc? Pourquoi ne pouvait-elle plus respirer correctement? L'enfant ne comprenait pas. C'est que si elle savait que l'asthme existait, elle ne savait pas qu'elle en faisait et n'avait jamais vu personne faire de crise. De ce fait, elle n'imaginait pas qu'il s'agissait de cela. L'incompréhension fit bientôt place à l'inquiétude qui se transforma en panique.
Transigeant une nouvelle fois avec ses habitudes trop secrète et faisant taire sa réserve excessive, elle s'adressa à sa cousine, ce qui était sans doute, en l'occurrence et venant d'elle une preuve notable de confiance

"Sophie.... J'a... j'arrive plus... à respirer..." Dans sa voix, sa panique était totalement sensible et palpable. Elle parlait, tantôt interrompue par une quinte de toux et tantôt s'arrêtant à la recherche de son souffle, de plus d'air. Elle tentait par tous les moyens qui lui venaient à l'esprit de mieux respirer. Sentant que sa cousine la soutenait, Cáitlín prit inconsciemment appui sur elle. Tout en lui parlant, l'enfant regardait Sophie les yeux remplis de détresse et de panique, l'air de dire << aide-moi s'il te plaît, fais quelque chose >>.

Sophie fut rassurée quand Caitlin la remercia pour la robe de chambre qu'elle lui avait apportée. Si elle pouvait parler, cela signifiait qu'elle n'avait pas de trop gros traumatisme, du moins au niveau de la tête. Elle palpa davantage sa cheville au moment où Sarah lui précisa qu'elle était légèrement douloureuse. Elle massa cette cheville et sentit une légère enflure. Elle devait être légèrement foulée. Elle réfléchit en l'auscultant si elle allait pouvoir la déplacer. Finalement, elle était en pleine réflexion quand un léger bruit se fit entendre. Il venait de Caitlin et Sophie se retourna vers elle. Elle émettait un minuscule sifflement. Puis, ne parvenant toujours pas à respirer, elle se mit à tousser fébrilement. Sifflant et crachotant, elle semblait paniquer. La jeune fille la regarda et semblait préoccupée par quelque chose. Lorsqu'elle s'écria avec panique qu'elle n'arrivait plus à respirer, la jeune Sophie ne paniqua pas. De par ces quelques connaissances de guérisseuses, Sophie avait reconnu les symptômes d'une crise d'asthme.
"Ne t'inquiète pas, Cait, c'est une crise d'asthme. On va aller à l'infirmerie et Madame Pomfresh va t'aider. Surtout calme-toi et respire profondément. Si tu paniques, ça risque d'être plus dangereux, alors surtout reste calme."
Sophie releva Caitlin et elle la soutint. Puis, elles partirent à l'infirmerie.

=> Infirmerie