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 Sauvetage à haut risque [Pv]

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Ξ Sujet: Sauvetage à haut risque [Pv]   Sauvetage à haut risque [Pv] EmptySam 2 Mai - 17:59

Tout le monde le savait Elizabeth était une rebelle les sang mélés n'étaient plus les bienvenus à Poudlard. Ainsi, depuis quelques temps déjà, la salle sur demande n'était plus seulement le lieu de rendez-vous de l'Armée de Dumbledore, non. En effet tous ceux qui avaient été pris pour cible par les Carrow soit tous ces inconscients de Gryffondor venaient se refugier et vivre dans la salle sur demande. Eli avait maintes fois aidé à nourrir les rescapés en chippant de la nourriture dans les cuisines ou lors des repas. Mais dans l'histoire, ce n'était pas eux qui étaient le plus en danger – certainement pas, la salle sur demande était le meilleur abri qui pouvait exister à Poudlard – mais bel et bien ceux qui faisaient la navette et qui multipliaient les opérations commandos.

Aussi surprenant que ça puisse paraître, même Dawn Kostovak s'y était mis. Eli avait longtemps était sceptique sur l'appartenance au camp de la Serpentard, mais l'ex-préfete avait fait ses preuves, et on pouvait à présent affirmer qu'elle était une rebelle accomplie une fille digne de confiance. Même Alex semblait moins sur la défensive avec elle, c'était dire ! Enfin bref, tout ça pour dire que beaucoup de monde menait de front la discrétion de rigueur, à la résistance engagée. Mais beaucoup d'élèves étaient encore en danger, la preuve, les cachots de Poudlard étaient presque systématiquement occupés et il devenait de plus en plus dur de libérer les prisonniers.

¤ Et si ça continue, ce sera bientôt nous qui nous retrouverons à leur place ¤

Ca, c'était bien entendu le pire scénario imaginable. Parce qu'en plus de se voir infliger des Doloris à tire-larigot, l'AD si elle était emprisonnée, ne pourrait pas aider grand monde, et manque de bol, c'était précisemment sa mission première, aider du monde. En parlant de mission, Eli faisait cavalier seule en cette soirée là. Ce n'était pas vraiment une mission puisque personne n'était au courant qu'elle partait en expédition, mais s'en était tout de même une pour elle qui n'était pas tranquille depuis quelques jours. Bon d'accord, elle n'était pas tranquille depuis septembre, mais là c'était pire que de coutume.

Cela faisait bien 6 jours qu'Eli n'avait eut de nouvelle de Juliet, sa camarade de Serdaigle qui partageait plusieurs cours avec elle. Susan – de par sa profession ô combien si honorable de préfète, avait su que la jeune fille était à l'infirmerie, mais depuis tout ce temps là, elle n'avait rien su de plus. Quand Eli s'y était rendu le matin même pour prendre des nouvelles de son amie (elle ne savait même pas ce qu'elle avait !), Mme Pomfresh l'avait pressée pour lui dire que les visites étaient interdites. Depuis quand les visites étaient interdites pour les amis ? C'était nouveau ça, tiens ! Il n'en avait pas fallut plus pour titiller l'inquiétude de la plus jeune des Harris, qui avait décidé de partir en excursion le soir venu.

Vétue d'une robe de sorcière noire, Eli avait enfilé sa cape – noire aussi – pour se faire le moins voir dans les couloirs. Elle savait (attendez elle est pas cloche non plus...) que si elle se faisait prendre, elle était bonne pour les cachots, et pire si les Carrow n'étaient pas d'humeur. En plus de ça elle pouvait tomber sur un préfet, qui là aussi, ne laisserait rien passer. Sauf si bien sur il s'agissait de Alex, Susan, ou même Andgy. A y réfléchir, le petit ami de Susan non plus ne lui ferait rien, des résidents de la salle sur demande avaient annoncé qu'il les avaient aidé à s'échapper de la salle des tortures. Comme quoi, même Serpentard se met à la rébellion, c'est bon signe ! Manque plus que Daniel et c'est bon.

La jeune fille avança dans les couloirs baguette éteinte de peur de se faire voir et longeait les mur, tout en formant ses pas de la manière la plus silencieuse qui soit. Elle tenait tout de même sa baguette à la main, prête à lancer un sortilège à quiconque la croisait. De toute manière, à cette heure, n'importe qui qu'elle croise, entrait dans la catégorie ennemi. La petite Poufsouffle se rendit ainsi à l'infirmerie et y arriva plusieurs minutes plus tard, sans avoir croisé le moindre Rusard et sa tarte de Miss Teigne danger potentiel. Lançant un regard inquiet à gauche, puis à droite, la jeune fille abaissa la poignée de la grande porte qui menait à l'infirmerie et la trouva... fermée. Il fallait s'en douter, à cette heure là tout était clos dans Poudlard.

« Alohomora. »

Tout en silence, Eli baissa une nouvelle fois la poignée et cette fois ci, y entra sans difficulté. Il faisait noir, mais la jaune et noir constata avec rapidité qu'une petite lampe était allumée au fond de l'infirmerie. Mme Pomfresh n'était pas là, elle devait être dans le petit local qui lui servait de laboratoire. Eli remarqua que tous les lits étaient vides, sauf un, qui était caché par un paravent blanc. Eli ne pouvait savoir s'il y avait oui ou non quelqu'un derrière mais elle était prête à parier qu'il s'agissait de Juliet. Tout doucement, Eli avança, pour enfin parvenir à distinguer la silhouette qui se tenait sur le lit.

« Oh mon Dieu. »

Eli n'avait pu retenir ses paroles. Juliet était allongé dans le lit, sur le dos, les pieds et les mains attachés aux extrémités du lit par des sangles. Le bruit provoqué par la jeune Harris alerta Mme Pomfesh qui sortit de son local en s'exclamant « Il y a quelqu'un ? » Eli se jeta sur le côté pour se cacher derrière le paravent et tenta de contenir son souffle, qui avait atteint des sommets depuis qu'elle avait vu son amie. Son coeur battait si vite à cette vision qu'elle le sentait battre comme un tambour dans sa poitrine. Comment on avait pu ainsi attacher la Serdaigle ? Pourquoi ? On aurait pu croire qu'elle était folle vu comment elle était traitée ! Elizabeth n'en revenait tellement pas qu'elle resta quelques secondes sans bouger, de peur aussi que Mme Pomfresh l'entende.

Elle tourna ensuite la tête pour tenter de voir l'infirmière et constata qu'elle s'était assise près de la lampe allumée, dos aux deux jeunes filles. Juliet dormait, et n'avait pas entendu Elizabeth. La Poufsouffle craignait d'ailleurs qu'en la réveillant elle n'alerte une fois de plus l'infirmière qui aurait eut vite fait de sanctionner l'intruse. Visant de sa baguette l'infirmière, Elizabeth articula très nettement, en faisant le moins de bruit possible :

« Assurdiato. »

Le sortilège toucha directement l'infirmière qui eut un petit soubresaut au moment de l'impact. Voilà qui était fait, déjà elle serait bien moins réceptive aux bruits des deux jeunes filles dans ce silence pesant. Eli s'approcha du lit de Juliet tout en restant accroupie. Elle toucha le bras de la jeune fille et le secoua légèrement pour la réveiller en douceur. Machinalement, elle détacha les sangles de sa main gauche (celle qu'elle pouvait atteindre facilement), tout en continuant à lui parler doucement, pour ne pas qu'elle ait peur de sa présence.

« Juliet. Juliet, c'est moi, Elizabeth. Réveille-toi Juliet. »

Elle voulait faire vite avant que Mme Pomfresh ne remarque sa présence. Elizabeth ne savait encore que faire mais il était de toute manière hors de question de laisser la jeune fille à ce triste sort. Vraiment les Carrow étaient maléfiques, mais ils n'avaient aucune limite ! La Poufsouffle, toute tremblante, ne voulait pas parler fort, mais il devenait à présent urgent de libérer Juliet de sa prison, comme si en soit Poudlard ne suffisait pas.


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Ξ Sujet: Re: Sauvetage à haut risque [Pv]   Sauvetage à haut risque [Pv] EmptyDim 3 Mai - 12:40

Spoiler:

Six jours... Cela faisait six jours que Juliet était à l'infirmerie, et elle se demandait encore comment elle avait fait pour tenir. Elle qui, durant toute sa scolarité, n'était pas restée plus de quelques heures à l'infirmerie, tellement elle faisait tout pour partir, à chaque fois. C'était sa phobie... Tout ce qui avait un rapport avec le monde médical, et elle ne savait même pas pourquoi. Ce qui était sûr, c'était qu'après cet épisode-là (si cela finissait un jour !), elle serait encore plus traumatisée. Depuis six jours, Juliet faisait des mini-crises d'angoisse, ce qui avait pour effet de la faire considérer encore plus comme une folle, comme une malade mentale. Elle était relativement calme, et soudain, elle se mettait à crier, à se débattre, à suffoquer si fort que Madame Pomfresh était obligée de lui mettre un masque pour qu'elle ne meure pas étouffée...
Finalement, les tout premiers instants qu'elle avait passé à l'infirmerie avaient été les plus "agréables". Déjà, parce qu'elle n'était pas seule, vu que le Serpentard qu'elle avait entraîné avec elle dans sa chute dans les escaliers était aussi à l'infirmerie, et que mine de rien, elle s'était obligée à se contenir un minimum, et cela diminuait légèrement sa phobie de l'endroit. Et puis, à ce moment-là, elle espérait encore pouvoir sortir dès que les problèmes mineurs (enfin, mineurs pour le talent de Madame Pomfresh) dus à la chute seraient réglés. Mais quand ils furent réglés, c'est-à-dire à peu près en même temps pour Nathanael et elle, il y en eut un qui put sortir et pas l'autre. A partir de ce moment-là, Juliet comprit qu'elle était vraiment fichue. Quelle raison pouvait la retenir à l'infirmerie ? Il n'y avait qu'une maladie possible... la folie.
Quand elle comprit qu'on la prenait définitivement pour une folle, cela ne fit qu'accentuer tous les "symptômes" de cette folie, avec ces crises d'angoisse notamment. Cela n'arrangea rien, évidemment. La jeune fille voyait bien que Madame Pomfresh ne la considérait pas comme une folle, c'était au-dessus, dans l'administration, que les décisions de l'attacher avec des sangles avaient été prises. Un jour qu'elle faisait semblant de dormir, notre petite Serdaigle entendit toute la conversation (assez animée, disons) entre l'infirmière et Amycus Carrow. Celui-ci voulait la faire sortir pour "l'interroger", soit disant. La petite avait senti son coeur battre en entendant cela, car même si elle se doutait que dans la bouche de cet homme, ce n'était pas forcément une bonne nouvelle, elle préférait mille fois cela que de rester à l'infirmerie. Ou du moins, elle pensait ça à cet instant parce qu'elle pensait que rien ne pouvait être pire que ce qu'elle vivait à cet instant. Mais Madame Pomfresh s'était fermement opposée à cela, affirmant que Juliet n'était pas en état, que ce serait dangereux pour elle et pour les autres de la faire sortir etc. Puis il y avait eu des menaces de la part du frère Carrow, mais l'infirmière était restée ferme, moyennant un chantage comme quoi elle ne lui fournirait plus tel médicament ou quelque chose du genre... Cela avait eu pour effet de faire partir cet homme avec grand fracas, il était furieux.
A son grand désespoir, Juliet était donc restée là. Mais l'affaire n'était pas finie. L'après-midi même, le professeur de Magie Noire revint à la charge, disant qu'il voulait s'entretenir avec la jeune fille. Juliet ne voulait pas l'écouter. Elle était blême, épuisée et ne voulait en aucun cas dépenser de l'énergie à l'écouter. Elle le regarda donc s'agiter devant elle, lui arracher son insigne de préfète et la détruire sous ses yeux (s'il croyait que c'était ça qui allait la déprimer...) puis détacher les sangles qui lui attachaient les mains tout en la menaçant avec sa baguette (ben oui, il avait raison, elle était folle voyons, elle risquait de lui sauter dessus pour l'étrangler). La jeune fille ne comprit pas très bien pourquoi il l'avait détachée, mais elle ne tarda pas à combler son ignorance quand celui-ci lui présenta un rasoir, lui disant :


"Tu vas te raser la tête avec ce couteau, comme ces chiens de moldus."

Juliet ne manifesta aucun sentiment (même si au fond, elle était surprise) et se saisit du rasoir. Il était vieux... Même son père en avait un plus récent. Elle ne savait pas où il l'avait déniché, mais il datait d'un autre siècle, c'était sûr. En fait, il voulait qu'elle se tue toute seule, ce n'était pas possible... Elle ne savait pas utiliser un outil pareil. Voyant qu'elle prenait son temps, Amycus se mit à la brutaliser pour lui faire accélérer le mouvement. Juliet s'exécuta alors, concentrant son attention sur ses beaux cheveux châtains qui tombaient au sol pour ne pas sentir la douleur que lui arrachait chaque coup de rasoir, car évidemment, elle se coupait à chaque fois. Ce spectacle sembla beaucoup amuser le professeur de Magie Noire qui regretta même à haute voix de ne pas avoir amené sa soeur. Quand la petite finit enfin, elle s'effondra sur son lit, le crâne ensanglanté. Elle était déjà épuisée avant même l'arrivée de Carrow, alors imaginez son état quand il partit.
Elle entendit à peine le cri de Madame Pomfresh quand celle-ci la vit le crâne rasé et couvert de sang, et tous les cheveux qui jonchaient le sol. Ce fut à moitié inconsciente qu'elle se laissa nettoyer le crâne et le visage (car il s'agit d'une partie du corps qui saigne énormément, si bien que le spectacle devient vite effrayant), soignée avec de multiples pansements, puis qu'elle vit ses draps changés et ses cheveux jetés.
C'était le truc en trop. Les jours qui suivirent, Juliet passa son temps à dormir. C'était la meilleure alternative qu'elle avait trouvé, pour ne pas devenir réellement folle. Elle n'avait jamais été aussi triste de sa vie, elle n'avait jamais autant pleuré...

Un soir, alors qu'elle dormait, elle rêva que quelqu'un entra dans l'infirmerie pour la faire partir... Depuis la visite de Carrow, elle n'avait vu personne d'autre à l'infirmerie que Madame Pomfresh. Elle se sentait seule, extrêmement seule. C'était la première fois qu'elle sentait la solitude comme une douleur...
Cette personne voulait la faire partir, mais pour cela, il fallait que Juliet se réveille. Mais la petite dormait profondément... Elle entendait cette voix, cette voix si douce et si familière l'appeler. C'était Elizabeth. Elizabeth était venue la sauver... Mais ce n'était qu'un rêve. Il fallait vraiment que Juliet arrête de prendre ses rêves pour de la réalité, cela lui faisait plus de mal que de bien !

*Tais-toi, mais tais-toi...* ordonnait-elle à la petite voix qui lui laissait croire qu'elle pourrait partir de cet endroit infâme.

Mais la voix continuait de lui parler, continuait de l'appeler. Et la petite se sentait perturbée dans son rêve, elle avait même l'impression que quelqu'un la touchait. Non, il fallait qu'elle résiste ! Il ne fallait pas qu'elle se réveille, sinon elle allait être de nouveau déçue, et allait de nouveau faire une de ces crises insupportables !


"Non... Non... Je ne veux pas me réveiller..." murmura-t-elle d'une voix plaintive.

Mais cette voix semblait de plus en plus proche, et cette main posée sur elle lui semblait de plus en plus réelle. Juliet luttait, mais pourtant, elle n'avait plus de forces. Ce fut alors malgré elle qu'elle ouvrit les yeux. Quand elle vit Elizabeth au-dessus d'elle, elle cria. Elle qui se préparait mentalement à être déçue, à affronter une nouvelle fois son imagination, elle n'était pas du tout préparée à voir son amie, là. A moins que... A moins que ça ne soit son imagination qui, poussée par la fatigue, la faisait halluciner, maintenant. Non, cela voulait dire qu'une fois de plus, elle était la victime ! Il y en avait marre d'être la victime ! Comme si elle ne l'était pas déjà suffisamment en étant ici !


"Va-t-en, va-t-en, j'en ai marre d'être déçue... Arrête de te jouer de moi..." dit-elle à l'attention de son imagination, quelques larmes coulant sur son visage presque méconnaissable. Et elle referma les yeux, espérant de tout son coeur que quand elle les rouvrirait, l'image d'Elizabeth se serait envolée...

Elle ne se doutait pas une seule seconde que le scénario de son échappement puisse être possible réellement.


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Ξ Sujet: Re: Sauvetage à haut risque [Pv]   Sauvetage à haut risque [Pv] EmptyDim 3 Mai - 23:05

Même dans ses pires cauchemards, Elizabeth n'aurait jamais cru possible ce qu'elle voyait. Son amie depuis sa première année – Juliet – qui était à présent la préfète des Serdaigle, se trouvait là, dans l'infirmerie, allongée sur un lit, les pieds et les mains ligotés comme si elle était piquée de la pire crise de folie qui existe. Certes Juliet avait plus d'une fois prouvé qu'elle n'était pas dans la norme des filles normales, banales qui peuplaient Poudlard, mais au fond, que pouvait-on qualifier de normal ? Elizabeth, elle-même, ne se trouvait pas normale, en ça elle en était même plutôt fière. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle appréciait tant Juliet. Elle était unique, et aimait le revendiquer, à tel point que ses particularités semblaient passioner la jaune et noire.

Qui pouvait se vanter d'écrire un journal d'idées que personne n'avait eut l'envie de rédiger ? Et qui le faisait avec une telle logique que ceux qui écrivaient de simples journaux intimes étaient limite pris de honte ? Elizabeth connaissait son amie Juliet depuis sa première année, et elle était très heureuse de connaître une fille pareille. Elle était différente, et aimait le montrer, chose qu'Elizabeth ne pouvait qu'adorer.

Là aussi, la situation n'avait rien de banal. Quand Elizabeth parvint à réveiller Juliet, la Poufsouffle fut prise d'un haut-le-coeur incontrôlable. Non, elle avait dû réver, ce n'était pas possible. Non, ce n'était pas possible. Elizabeth avait cru voir son amie sans cheveux, le crane parfaitement lisse. Mais cela devait être un effet de la pénombre, Elizabeth y voyait mal, ce n'était pas possible. De toute manière ce n'était pas possible. Personne n'aurait pu lui faire ça, non, personne. Non, personne... Et pourtant si. Elizabeth regarda la jeune fille avec attention et constata avec horreur que son amie n'avait plus de cheveux. C'est alors que Juliet laissa échapper un cri: elle venait de se réveiller.

Eli se jeta une nouvelle fois au pied du lit pour se dissimuler derrière le paravent. Mme Pomfresh ne devait pas la voir, surtout pas. Mais elle avait entendu le cri de la Serdaigle, c'était obligé, l'assurdiato ne couvrait que les bruits mineurs. Eli resta quelques secondes accroupie, immobile, les larmes coulant sur ses joues. Comment pouvait-on être si horrible pour oser infliger ça à une pauvre élève presque sans aucune défense ? Comment pouvait-on être aussi inhumain ? On n'avait jamais connu pareille torture, c'était à la limite du maléfisme. Non, c'était du maléfisme, chose qu'Elizabeth ne pouvait que détester.

Laissant les larmes perler sur ses joues, Elizabeth se rapprocha du lit de Juliet et tenta de les ravaler en silence, tout en n'affolant pas outre mesure son amie. Elle ne voulait pas la regarder dans les yeux de peur de constater une nouvelle fois l'état de son crane. C'était vraiment horrible, et Eli ne pouvait qu'être écoeurée par telle vision. Pauvre, pauvre Juliet ! Les Carrow étaient vraiment le mal en personne !

« Juliet je t'en pris, réveille-toi... C'est moi, Elizabeth... Elizabeth ! Ce n'est pas un rêve... Réveille-toi Juliet... »

Eli avait bien compris que son amie rêvait et n'avait pas encore réalisé que la présence de la Poufsouffle était véridique. Laissant la Serdaigle se réveiller peu à peu, Elizabeth alla détacher l'autre sangle du haut, en s'allongeant doucement sur la jeune fille. Elle voulait paraître le plus discrète possible et cette position était la seule non-voyante. Juliet se réveilla peu à peu, et Elizabeth fut soulagée qu'elle n'ait pas crié une seconde fois. Il ne fallait surtout pas qu'elles se fassent repérer, sinon Elizabeth serait obligé d'user de magie (offensive cette fois) sur Mme Pomfresh.

« Chut... Ne t'inquiètes pas, je suis là... Mais surtout pas de bruit... »

Elizabeth parlait aussi doucement qu'elle le pouvait, mais c'était toujours assez effrayant de savoir que Mme Pomfresh pouvait se retourner tout à coup et la voir. Elle semblait occuper avec un livre, mais on ne savait jamais ! Elizabeth arriva à détacher les sangles au pied de son amie et la Serdaigle était à présent libre de tous ses mouvements. Cela devait vraiment être horrible de ne plus pouvoir bouger tout ce temps. Mon Dieu, tout ce qu'avait du subir la pauvre Juliet, c'était si horrible ! Pourquoi Eli n'était pas venue plus tôt ?! Il fallait vraiment qu'elle parte d'ici, tellement cet endroit à présent empestait le mal.

Elizabeth regarda son amie, sa baguette toujours dans sa main, prête à lancer le premier sort qui passait, à Mme Pomfresh dans le cas où elle regarderait dans leur direction. Déjà d'un, il ne fallait pas qu'elle voit que Juliet s'échappait, mais surtout il ne fallait pas qu'elle reconnaisse Elizabeth, qui comptait bien rester un temps encore à Poudlard. (C'était qu'elle avait des missions à mener la petite jaune et noire !) Eli était accroupie aux pieds de Juliet et la regardait, ses yeux brillants encore remplis de larmes. Son amie était presque méconaissable. Sans cheveux son visage avait changé, comme si elle n'était plus la même. Et pourtant si, on devinait toujours les même yeux marrons, le même visage innocent. C'était bien Juliet qu'on avait là, mais radicalement changée.


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Ξ Sujet: Re: Sauvetage à haut risque [Pv]   Sauvetage à haut risque [Pv] EmptySam 16 Mai - 19:58

[Désolée du temps de réponse...]

Juliet se battait intérieurement. Et elle se battait contre elle-même, en réalité. C'en était presque devenu une habitude, d'ailleurs... Depuis qu'elle était là, elle ne cessait de faire d'énormes efforts pour ne pas exploser, pour ne pas désespérer, et tout ce qui pouvait aller avec le fait qu'on l'enferme dans l'endroit qui était une phobie pour elle, qu'on la prenne pour une folle, et que son destin était plus qu'incertain... Elle luttait pour ne pas céder aux penchants bien naturels de sa nature. Après tout, elle n'avait fait que ça toute l'année, elle essayait de ne pas laisser sa vraie nature ressortir pour ne pas avoir d'ennuis. Manque de pot, elle n'avait pas tenu jusqu'au bout.
Et là, arriverait-elle à tenir jusqu'au bout ? Elle ne savait même pas quand est-ce-que la fin de tout ça arriverait... Pendant l'année, elle connaissait au moins l'échéance, c'était le mois de juin. Mais là, elle savait qu'elle n'arriverait pas à tenir dans cette situation jusqu'au moins de juin. Mais il ne valait mieux pas qu'elle pense à ça sinon elle allait sombrer dans une véritable dépression, une dépression qu'elle essayait pour l'instant de contenir.

Mais en cet instant, c'était une autre sorte de lutte que Juliet devait affronter. Une lutte contre son imagination. Elle sentait qu'elle était en train de devenir folle, et voilà que ce phénomène qui était déjà assez courant chez elle en temps normal (les hallucinations dues à une imagination trop excessive) se montrait encore plus vicieux, plus subtil. L'hallucination qu'elle venait d'avoir (le fait de croire qu'Elizabeth était là en ce moment-même) touchait exactement ce qui la faisait énormément souffrir en ce moment : la solitude. Et elle ne le voulait pas. Elle avait déjà assez de souffrance comme ça, pas besoin d'en rajouter avec de faux espoirs ! Obéissant à cette logique, la petite gémissait et gesticulait dans tous les sens pour faire fuir cette image...
Image qui persistait, d'ailleurs. A présent, elle entendait de plus en plus clairement la voix d'Elizabeth qui lui disait qu'elle n'était pas un rêve. Et si en plus l'hallucination était vicieuse comme ça, Juliet n'était pas sortie de l'auberge ! Car elle avait tellement envie de croire ce qu'elle entendait... Tellement envie... Mais il ne fallait pas. Surtout pas. Car sinon, les retombées seraient terribles. Elle n'arriverait peut-être même pas à s'en remettre !
Mais la tentation était tellement forte. Il suffisait d'ouvrir un oeil... Un oeil pour voir si l'image correspondait avec le son. Bien sûr, ce ne serait pas une preuve suffisante, mais... Trop tard, le temps qu'elle mit à essayer de se raisonner fut trop long pour empêcher Juliet d'ouvrir les yeux.
Elizabeth était toujours là, et maintenant, la petite pouvait clairement voir l'expression triste qu'il y avait sur son visage. La jeune fille voulut se lever subitement de son lit, oubliant qu'elle était attachée... Mais au lieu d'être retenue violemment par ses sangles (comme c'était le cas à chaque fois qu'elle oubliait son état de prisonnière), elle se retrouva assise sur son lit. Ce fut donc en sentant ses poignets libres et douloureux à force d'être restés inactifs et opprimés qu'elle se rendit compte de ce qu'il se passait.
Si ça restait une hallucination, elle avait l'air sérieusement véridique... Si à l'image et le son s'ajoutait à présent le toucher avec notamment la sensation de douleur, ça devenait quasiment impossible de distinguer le vrai du faux.
La petite resta muette de surprise face à ce qui lui arrivait. Elle regarda longuement ses poignets, comme s'ils pouvaient lui instruire quelque chose, puis se mit à les frotter, comme si cela permettait de vérifier le fait qu'ils soient vraiment libres. Puis ses grands yeux marrons (la seule partie de son visage qui restait parfaitement inchangée) se posèrent sur Elizabeth, et la petite chuchota :


"Mais... maintenant... Comment je peux être sûre que ça n'est pas un rêve ?"

Ce fut à ce moment-là qu'elle se rendit compte qu'Elizabeth avait aussi détaché ses pieds. La petite les replia instinctivement sur elle-même... Cela faisait trop longtemps qu'elle ne s'était pas repliée sur elle-même, comme elle aimait souvent le faire. Même si elle avait mal de partout, elle sentit une immense libération. Au moins, il n'y aurait pas que des retombées négatives à cette hallucination.

"Au moins... ça aura été un beau rêve." conclut-t-elle avec une voix teintée de nostalgie et de tristesse.

Elle était trop ébahie par ce qui lui arrivait pour se rendre compte que Madame Pomfresh n'était pas loin et que cela semblait agiter Elizabeth.
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Ξ Sujet: Re: Sauvetage à haut risque [Pv]   Sauvetage à haut risque [Pv] EmptyLun 25 Mai - 11:24

Aussi désemparée qu'elle était, Elizabeth ne perdait pas le contrôle de la situation. Sa seule crainte actuelle était de voir Mme Pomfresh se retourner, ce qui obligerait la petite jaune et noire à lui jeter un sort sans qu'elle le veuille vraiment. Sa seconde peur, beaucoup plus lourde de conséquences, était de voir un des jumeaux Carrow ces deux sales crapules qui ne méritaient pas mieux que terminer leurs vies à Azkaban entrer dans l'infirmerie pour contrôler de l'état de Juliet, ainsi surprendre Elizabeth et l'envoyer croupir dans les cachots (avec – précisons-le – Juliet qui resterait toujours prisonnière de l'infirmerie).

La jeune fille multipliait donc les regards vers son infirmière, et tentait par tous les moyens de convaincre Juliet que non, elle n'était pas (merci bien) un rêve. Ce n'était vraiment pas le moment là, Juliet ! Vraiment pas ! S'il y avait bien un moment dans sa vie où elle ne devait pas se laisser guider par son esprit imaginatif un peu trop avancé, c'était maintenant. Elle devait surement encore se croire dans un rêve, ce qui était hélas très compréhensible, mais vraiment, vraiment il fallait qu'elle reprenne conscience pour partir avec Elizabeth.

Ju' parvint enfin à parler et Eli crut dans un premier temps qu'elle venait de comprendre qui était là et que son cauchemard était fini. Raté, Ju' n'était pas encore pleinement convaincue. Qu'à celà ne tienne ! Au grand mot les grands remèdes ! Eli pointa à nouveau sa baguette vers Mme Pomfresh, et attrapa de son autre main le bras de Juliet. Elle lui attrapa un bout de peau et le pinça avec ses ongles de toutes les forces qu'elle put (soit au final, relativement peu), prête à lancer un stupéfix à Pomfresh si Juliet lâchait le moindre cri.

La douleur sembra réveiller Juliet qui reprit conscience. Mais Elizabeth n'en étant pas sûre, elle ne préféra pas attendre 140 ans pour voir si son amie était totalement remise. La situation demandait de la rapidité, et dans la mesure où Juliet pouvait marcher, Elizabeth n'avait pas besoin de ses neurones. Non, elle lui demandait juste de la suivre silencieusement, elle aurait ensuite tout le temps de réaliser ce qui lui arrivait quand elle serait en lieu sur. C'était la seule chose qui comptait ! Aller en lieux sûrs, et le plus rapidemment possible !

« Et là, tu me crois ? »

La jeune fille planta ses yeux noisettes dans ceux de la Serdaigle, la fixa quelques secondes, pour lui faire comprendre que non elle ne rêvait pas, et lui attrapa ensuite la main. Sans prendre le temps de voir si des pantoufles trônaient par terre (il ne fallait pas rêver), la Poufsouffle tira la Serdaigle d'une main douce mais à la fois ferme de son lit, et se dirigea vers la porte de l'infirmerie, tout en jetant de brefs coups d'oeils à Mme Pomfresh pour voir si elle n'avait rien entendu. Par chance, il semblait que non. Eli baissa donc la poignée avec douceur, dans le but de ne pas la faire grincer, et ouvrit enfin la porte. Ce simple geste devait pour Juliet être bien plus qu'un soulagement, mais Eli était loin de penser à ça.

Elle sortit la tête de l'infirmerie et constata avec soulagement que le couloir était vide. Il ne fallait pas trainer, viendrait le moment où Pomfresh allait regarder le lit de Juliet. C'est alors qu'Eli eut une idée. Elle laissa Ju' à la porte, et rerentra rapidemment dans l'infirmerie, toujours aussi silencieusement et arriva au lit de Juliet. Elle attrapa ensuite l'oreiller voisin et le calla de telle manière sous les couvertures de Juliet que dans la pénombre, on pouvait se demander si la Serdaigle y était encore. Avec un peu de chance, Mme Pomfresh ne se rendrait compte de la disparition de sa prisonnière que le lendemain matin. Mais mieux vallait être prudent, et ne pas s'éterniser dans les couloirs. Entre Rusard, Les jumeaux et Rogue, Poudlard n'était plus vraiment un endroit sûr.

La Poufsouffle revint à la porte d'un pas rapide et discret et attrapa une nouvelle fois la main de Juliet, qu'elle tira à l'extérieur et refermant doucement la porte de l'ancienne prison de Juliet. Les deux jeunes filles se retrouvèrent enfin dans le silence pesant du corridor vide, et se lancèrent dans la marche vers la liberté. La baguette pointée en avant comme si elle était en temps de guerre (elle y était) Eli guidait son amie vers le seul lieu qui pouvait la voir en sécurité. Il y en avait qu'un seul à Poudlard ces temps ci, mais hélas, il n'était pas spécialement proche géographiquement parlant. Elles devaient se dépêcher, pour que Juliet soit enfin en sécurité loin de cet enfer blanc. Et vite.
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Ξ Sujet: Re: Sauvetage à haut risque [Pv]   Sauvetage à haut risque [Pv] EmptySam 30 Mai - 18:44

La jeune fille était dans une situation délicate. Elle prenait lentement conscience de ce qui lui arrivait, mais restait distante, méfiante. Elle avait trop peur d'être déçue après, trop peur de se rendre compte que ça n'était pas vrai. Trop peur de se réveiller en se rendant compte que tout ça n'était qu'un rêve. Mais il était tellement vraisemblable ce rêve. Tout était réuni pour qu'elle ait l'impression qu'il était réel : les sons, les images, les sensations et même la douleur que lui provoquait le fait d'avoir les poignets et les pieds libérés.
Oui, plus elle y pensait, plus elle se disait qu'aucun élément ne manquait pour que ce soit la réalité. Mais en même temps, si on part dans ce sens-là, la réalité est vraiment telle qu'on la perçoit ? Alors pourquoi ne pas y croire ? Tant pis, soyons fous, laissons-nous porter par cette opportunité qui pointait le bout de son nez et qui risquait de repartir déçue si on ne se bougeait pas !
Un dernier argument acheva de convaincre Juliet de se bouger : Elizabeth venait de la pincer bien fort, et la douleur qui en ressortit fut si réelle que la petite décida sur le champs d'arrêter avec sa méfiance. Parce que, certes, elle avait aussi eu la sensation de douleur quand Eli lui avait détaché les sangles qui l'attachaient, mais à ce moment-là, elle n'en était pas pour autant convaincue du fait que ça ne soit pas un rêve. Parce que dans un rêve, on croit aussi avoir vraiment mal... Mais bon, on ne s'en sortirait plus si on s'arrêtait à ces détails-là ! On ne ferait plus rien du tout, dans ces cas-là !
La jeune fille retint un cri.


"Je ne sais pas. Mais tant pis, autant jouer le jeu, il n'y a rien à perdre. Oui... parce que si je me réveille, je regretterai sûrement de ne pas avoir saisi cette occasion de partir. Et si c'est vrai... been... bon j'arrête." commença-t-elle à raisonner à haute voix avant de s'arrêter toute seule, parce qu'elle se rendait compte que si elle décidait de jouer le jeu, ça ne servait à rien de se perdre en paroles inutiles. De toute façon, Eli ne semblait pas vouloir attendre. Elle lui prit la main et la tira vite fait en-dehors de l'infirmerie. Juliet eut à peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait que son amie était déjà retournée à l'infirmerie pour faire elle ne savait quoi.
De toute façon, la préoccupation de savoir ce que faisait Elizabeth n'était pas la priorité de la jeune fille. En effet, celle-ci s'était précipitée vers le mur pour s'en servir comme appui. Cela faisait une semaine qu'elle n'avait pas marché, et soudainement, elle avait l'impression qu'elle n'y arrivait plus. Ses pieds lui faisaient atrocement mal et elle avait l'impression qu'ils étaient comme du coton, incapable de soutenir tout son poids.
Mais pourquoi donc n'avait-elle pas marché pendant une semaine ? Parce que dans la même idée de vouloir l'humilier, les Carrow avaient décidé qu'elle n'aurait pas le droit de se laver... Et pour ce qui était de ses besoins primaires, elle avait le droit à une magnifique couche (humiliation, humiliation) qu'elle était censée garder toute la journée, mais Madame Pomfresh, supportant difficilement de traiter aussi mal ses patients, se débrouillait pour la changer de manière plus récurrente... Mais du coup, notre petite n'avait pas bougé de son lit depuis une semaine.

Et elle était dure, la reprise. Juliet savait parfaitement que ça n'était pas le moment de faire sa chochotte. Eli prenait des risques pour elle, alors ce n'était pas le moment d'avancer à un rythme de rééducation... Mais... C'était dur, quand même. La petite, faisant comme si de rien n'était quand son amie revint de l'infirmerie, essaya de cacher tant bien que mal les grimaces de douleur que lui arrachaient chaque pas. Mais il fallait qu'elle oublie, qu'elle oublie ça. Il ne fallait pas traîner, il fallait qu'elle avance. Il fallait même qu'elle se tienne prête à courir s'il le fallait. Rien que cette idée la terrorisait, mais elle ne dit rien. Elle se contenta de demander d'un air le plus normal possible :


"Mais... Mais on va où ?"

Oui, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire... Se concentrer sur autre chose que sur ses pieds complètement engourdis et qui pourtant, lui faisaient un mal de chien. Comme ça, si elle se concentrait sur le trajet, elle n'y penserait plus. Ou du moins, elle l'espérait.
Seulement, elle ne s'imaginait pas que les deux jeunes filles se dirigeaient vers une salle encore inconnue de notre petite. Or, si la salle était inconnue, elle ne pouvait pas se concentrer sur le trajet pour y aller...
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Ξ Sujet: Re: Sauvetage à haut risque [Pv]   Sauvetage à haut risque [Pv] EmptyMer 10 Juin - 18:59

Après quelques secondes de marche, Elizabeth constata que Juliet avait des difficultés à avancer. Bien qu'elle semblait le cacher, sa posture la trahissait, on sentait qu'elle souffrait dès qu'un de ses pieds touchait le sol. Elle était pieds nus, bien évidemment, ça devait lui faire mal. Mais en plus de ça, elle ne devait pas avoir marché depuis longtemps, connaissant la cruauté des Carrow. D'ailleurs mieux vallait que la Poufsouffle ne sache pas ce qui s'était passé, sinon elle risquait d'agir sans réfléchir et de plus tard s'en mordre les doigts.

Toujours sans rien dire (en cet instant là, Elizabeth était comme dans un champ de mines, un ennemi pouvait débarquer à tout instant et il fallait s'en protéger), le coeur battant à 200 à l'heure (au moins), Eli ralentit l'allure et se rapprocha de son amie. Elle glissa son bras sous le sien et l'attrapa fermement à son côté gauche, pour la surrélever de sa force presque Herculéenne tout de même non-négligeable, et ainsi l'aider à mieux avancer. Juliet faisait tellement de peine à voir qu'Elizabeth focalisa la haine qu'elle éprouvait envers les Carrow sur sa détermination à arriver à deux.

De toute manière, elle aurait croisé n'importe qui, un Stupéfix aurait directement fusé en sa direction pas de quartier. C'était le risque à courir si le 'n'importe qui' était un allier, mais mieux vallait ne pas prendre de risque. La tension était palpable chez la jeune Poufsouffle à tel point que tout son corps tremblait. Elizabeth répondit à Juliet quand elle demanda où elles se rendaient. Elle ne voulait pas lui dire précisemment s'il lui arrivait quelques choses en route (elle se refais kidnapper, on lui donne du Véritasérum et Adieu les ADsiens) mais ne mentit tout de même pas.

« Au 7ème étage... Je sais, ça te fais loin, mais je vais t'aider. Rassures-toi, tout ira bien là-bas. »

Il était évident qu'à la salle sur demande du monde serait là pour l'aider et la soigner, fallait-il encore y arriver. La salle sur demande était depuis peu le QG de tout ceux qui avaient à craindre les Carrow, plus seulement pour les membres de l'AD. Eli pensait d'ailleurs y finir l'année parce que si on la mélait à la disparition de Juliet, s'en était finit. Puis son amie aurait peut être besoin d'elle, plus que tous les élèves qui restaient bien au chaud dans leur salle commune. La salle sur demande se trouvait hélas au plus haut point de Poudlard, au 7ème étage, autant dire un certains temps pour y arriver. Elizabeth reporta son regard vers son amie, ne pouvant rester figée sur le couloir, et se retrouva une nouvelle fois confrontée au choc des cheveux rasés de Juliet.

« Mon Dieu Juliet qu'est-ce qu'ils t'ont fait... »

C'était tellement horrible pour Elizabeth de raser les cheveux à une fille, contre son grès, en plus de toutes les attrocités qu'ils lui avaient infligés, que des larmes coulèrent une nouvelle sur ses joues. Tout cela ne pouvait continuer, le mal avait fait assez de ravages à Poudlard comme ça.

Les deux jeunes filles arrivèrent plusieurs minutes plus tard au 2ème étage et sans que Juliet ne sache pourquoi, la Poufsouffle se dirigea vers un couloir qui semblait mener nulle part, loin des escaliers mouvant. Il s'agissait en fait d'un passage secret que tous les élèves agés d'au moins la 3ème année connaissait. C'était un escalier en colimaçon qui montait sur 4 étages. Bon il était particulièrement pentu mais il fallait le prendre pour ne rien risquer et surtout y être bien plus vite que par les escaliers mouvants (plus longs et beaucoup plus à découverts). Elizabeth lacha Juliet quelques secondes et se dirigea vers un immense tableau qu'elle fit pivoter en sa direction pour laisser la place à un trou dans le mur de la taille et la forme d'une porte.

« Passe devant, je vais rester derrière toi au cas où tu glisserais... »

Pour ne pas dire que l'équilibre de Juliet était très instable. Et puis de derrière, Elizabeth pourrait facilement contrer d'éventuelles attaques et surtout protéger Juliet. La Serdaigle passa en premier et la Poufsouffle la suivit de près pour refermer le tableau derrière elle.

« Lumos ! »

Les deux jeunes filles montèrent donc les marches plutôt tranquillement, pour ne pas perturber le rythme de Juliet. Eli restait derrière avec beaucoup de prudence et éclairait bien devant pour que Juliet y voit. Arrivées au 6ème étage, les deux jeunes filles continuèrent jusqu'à celui supérieur et parvinrent enfin devant la salle sur demande. Elizabeth laissa Juliet s'appuyer contre un mur et passa 3 fois devant le mur d'en face, pour laisser place à la porte de la salle sur demande qu'elle connaissait tant.

Les deux jeunes filles entrèrent, devant une bonne vingtaine de personnes qui les regardaient avec surprise. Personne ne devait comprendre mais tous reconnurent Elizabeth qui passait effectivement pas mal de temps dans cette salle sa nouvelle maison.

« Neville ! Il faut l'aider, les Carrow la retenaient à l'infirmerie, attachée à un lit ! Il faut qu'elle s'asseoit et vite ! »

Elizabeth était toute paniquée mais c'était l'effet du stress qui retombait là d'un coup. Annoncer ce qui s'était passé à tous était tellement suréaliste que son coeur battait aussi vite que dans les couloirs. Mais présent, elles étaient en sécurité. Il ne fallait retenir que ça. Juliet s'assit sur un hamac et Juliet s'agenouilla devant elle, les sourcils froncés, le tenant la main. La Poufsouffle passa la nuit avec elle (parce qu'il était trop dangereux de revenir dans sa salle commune) et si Susan avait un doute en faisant l'appel le soir, elle viendrait surement ici pour vérifier que son amie y était. Quoiqu'il en était, il était juste inpensable qu'Eli quitte son amie, et ce durant un moment...


[ Terminé pour Elizabeth ]
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