Vacances à St Martin de Ré [PV : Megan]

"Aimer, c'est la moitié de croire."
Victor Hugo

« Mais tu vas te fermer saleté de valise de… » Elle ne termina pas, préférant fulminer sous les rires de sa mère qui faisait la cuisine de l’autre côté de l’appartement. Elle avait oublié après tout ce temps à Poudlard que chez ses parents c’était aussi mal isolé ! Elle devrait sérieusement envisager de partir d’ici un de ces quatre… enfin, surtout si elle voulait un peu d’intimité… ce qu’elle voulait, enfin peut-être, sûrement… BREF ! Pour le moment, elle voulait surtout que sa valise ferme ! Jenny passa par là et lança un petit sort et hop, la valise était fermé. Oh ! Il faudrait qu’elle lui demande la formule ! « Merci soeurette ! » lança-t-elle d’une voix forte avant de vérifier qu’elle-même était prête. C’était bon ! Elle mit son téléphone portable – qui lui manquait quand elle était à l’école d’ailleurs – dans son sac à main… 10h tapante, Simon était là et bien entendu, elle se jeta dans ses bras comme si elle ne l’avait pas vu depuis des siècles. En réalité, elle ne l’avait pas vu depuis les jours juste avant Noël mais c’était déjà très long. Sauf que la situation n’avait pu en être autrement puisqu’à Poudlard, passé Noël, tout avait de mal en pire… Mais tout ça, c’était terminé, et l’avenir leur tendait les bras. Elle n’eut cependant pas trop le temps de s’épancher… un baiser et plouf, la famille débarque et entraîne Simon pour le café. Meg’ adorait sa fratrie, elle adorait l’ambiance chaleureuse qu’il y avait chez elle mais plus elle y pensait plus elle se disait qu’elle ne pourrait pas rester indéfiniment là… Elle était peut-être trop timide pour agir en étant constamment espionnée (même s’ils ne le faisaient pas forcément exprès) par ses parents et sa fratrie. D’ailleurs, Nicolas avait reçu sa lettre pour Poudlard et en bonne sœur qui se respecte, elle espérait sincèrement qu’il irait partout sauf à Serpentard XD

Le café pris, ils réussirent à s’enfuir avec la valise (très importante) et par arriver là où Simon voulait. C’était chouette de n’avoir rien eut à préparer… non qu’elle ne soit pas capable d’organiser des vacances mais elle avait eu une année plutôt chargée alors si ça avait elle qui avait préparé quelque chose, ça se serait sans doute moins bien passé… Et puis, elle avait toute confiance en Simon, du moment qu’il restait avec elle un maximum de temps pendant leurs vacances, elle, ça lui convenait très bien. Jusque là, ça va, elle vous paraît pas trop difficile hein ?

Elle resta d’ailleurs seule seulement quelques minutes sur la plage… minutes durant lesquels elle ne put s’empêcher de repenser à cette année bien difficile. Elle n’avait pas été épargnée par les Carrow et en gardait malheureusement encore quelques stigmates… A priori, les filles de Cracmol n’étaient pas très aimées de l’ancien régime de Poudlard et surtout, Megan était rédactrice en chef du journal de l’école, journal qui avait été interdit et qui, pourtant, avait continué à être publié. Enfin, c’était fini tout ça ! La preuve, elle sentit les baisers de Simon dans son cou et elle ferma les yeux. C’était bon d’être là avec lui, d’être certaine que ce bonheur n’était pas l’un de ses nombreux rêves… Oui, ça ne pouvait pas être mieux !

Se retournant vers Simon, elle passa ses bras encore trop blanc à son goût mais allait-elle réussir à lézarder au soleil ? autour du cou de son petit ami et l’embrassa sur les lèvres non sans une certaine passion. Ici personne ne la connaissait alors elle s’en fichait qu’on la juge, c’était peut-être pour ça qu’elle aimait autant les voyages à l’étranger d’ailleurs… mais c’est un autre sujet, ne nous égarons pas ! Quand le baiser cessa, elle papillonna des cils et sourit à nouveau. « Tu m’as manqué aussi… J’espère que maintenant on ne sera plus séparé… » Si elle avait son mot à dire, vous pouvez être sûr que non, ça n’arriverait plus. Comme elle sentait un peu de rouge lui monter aux joues – un peu trop de sentiments d’un coup peut-être ? – elle se détacha très légèrement de Simon et lui demanda d’une voix qui se voulait claire (mais ne l’était pas forcément…) « Alors, je peux savoir ce que tu nous as prévu ? » Parce qu’elle n’avait été mise au courant de rien si ce n’est qu’elle partait en vacance… Et vous savez combien Megan est curieuse n’est-ce pas chers lecteurs du Hibou Bavard ? Alors attendez-vous à ce que Simon subisse un interrogatoire en règle… sauf si Simon a mieux à proposer bien sûr

Quand Megan vit le sourire de son bien-aimé quitter son visage, elle pâlit mais se raccrocha à son propre sourire pour faire comme si de rien n’était. Simon et elle n’étaient pas si différent que ça, ils se comprenaient même très bien tous les deux, de fait, elle suivait parfaitement le fil de sa pensée… et elle avait parfaitement saisi ce qui venait de traverser l’esprit de Simon. Dès qu’il se reprit, elle fit de même, laissant flotter ce léger moment de gêne et écoutant sa réponse… pas très crédible en ce sens qu’il avait clairement perdu le fil. Elle frotta machinalement ses bras comme si cela pouvait effacer les cicatrices – cause de ces quelques secondes embarrassantes – mais passa directement à la suite. Ils auraient tout le temps de parler de ces choses, pour le moment elle ne voulait pas. Elle voulait attendre que cela devienne un lointain cauchemar qu’elle oublierait avec du temps.

Un petit bruit de son estomac vint lui fournir l’occasion idéal pour reprendre où ils en étaient. Elle rit en portant la main à son ventre et répondit d’une voix enjouée « Chouette. J’ai bien l’impression d’avoir faim. » Elle se pencha sur Simon et déposa un baiser sur ses lèvres avant de l’aider à tout installer car ce n’était pas son genre de rester sans rien faire. « Va pour l’ombre, je n’ai pas encore mis de crème solaire et je n’ai pas envie de cuire. » Même si elle comptait bien bronzer durant son été. Pas que sa pâleur naturelle la dérange, elle se trouvait plutôt bien comme ça mais la mode était au bronzage et on sait comme l’apparence est importante pour la petite blonde… Qui a dit superficielle ?

Un peu plus tard, Simon exprima son désir de faire s’arrêter le temps ce qui provoqua un petit sourire amusée sur les lèvres de Megan. Répondant au baiser de son petit ami qu’elle ne se lassait pas de sentir près d’elle, elle se souleva légèrement et posa les mains sur ses épaules. Bon, avouons le, elle était tentée de se mettre à califourchon sur lui… elle avait sûrement un peu trop traînée avec Myrielle dernièrement ! Mais elle n’en fit rien parce que c’était quand même Megan mais pour compenser, elle fit courir ses lèvres dans le cou de Simon avant de lui murmurer à l’oreille d’un ton taquin. « Allons mon cœur… ce serait dommage que le temps s’arrête déjà… notre été ne fait que commencer. » Elle se recula un peu pour chercher son regard. Megan avait peu de certitudes dans la vie. Elle doutait beaucoup d’elle, elle passait son temps à se demander « pourquoi » ou à flipper intérieurement en priant pour que le monde extérieur oublie ses imperfections. Parce qu’elle traînait avec des gens populaires (l’équipe de Quidditch et les préfets des Poufsouffle, quelques Serpentards en vu…), elle avait souvent eu le sentiment qu’elle était la lie de la bonne société chez les sorciers, qu’elle n’atteindrait jamais son idéal et que malgré tous ses efforts trois heures dans la salle de bain, des économies dilapidées… elle ne serait jamais assez belle, assez forte, assez utile. Notons que parce que c’est bien de la fille Jones qu’on parle c’était le premier point qui la préoccupait le plus. Toutefois (oui, oui, j’y viens eheh), quand ses yeux croisaient ceux de Simon, elle se sentait elle-même parce qu’il n’y avait aucun doute dans le regard qu’il posait sur elle. Le français croyait en elle plus qu’aucun autre et cela lui faisait oublier qu’elle était juste Megan parce que pour lui elle était bien plus. Il lui semblait que c’était le cas depuis le tout début quand elle avait 14 ans et qu’il l’avait invité au bal parce qu’il cherchait une cavalière. Il y avait tout un tas de filles à Poudlard mais il l’avait invité elle et cela avait peut-être scellé leur amour bien avant qu’il n’existe. Peu importait les souffrances qu’ils avaient endurés l’année passée, peu importait la séparation, elle savait exactement ce qu’elle voulait pour son futur et cela se résumait à peu de chose : continuer à pouvoir être avec son petit ami comme elle était aujourd’hui. Une Megan juste un peu moins peureuse qu’elle ne l’était avec le reste du monde en même temps Simon a rien à envier à Meg’ niveau complexe.

Alors pour la suite… programme câlin ?