Examen de soins aux créatures magiques.

Bonne chance!

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Vous pouvez également retrouver le détail des notes sur l'année ici .

Félicitations.

Karen Broome,
Professeur de soins aux créatures magiques et Directrice de Gryffondor.

Comment diable, Eva-Rose avait-elle pu accepter ? Comment avait-elle pu seulement penser à accepter d’aller aider le garde-chasse à récupérer les élèves qui s’étaient aventurés dans la Forêt Interdite ? Après tout, il y avait des professeurs bien plus doués qu’elle pour faire ce genre de travail, non ? Et puis, toute préfète qu’elle était, cela n’impliquait pas qu’elle eût le droit d’y aller, dans la forêt. Du moins, elle n’avait jamais entendu parler d’une telle exception, et ça se serait su, si elle était vraie. En plus, elle n’était qu’en sixième année, même si elle avait eu des résultats exceptionnels aux BUSEs, et il existait donc au moins toute une autre génération d’élèves plus aptes qu’elle à y aller.

Mais voilà, Eva-Rose ne savait pas dire non, et elle se trouvait donc embarquée –pas seule, bien heureusement, le professeur … l’accompagnait – dans une situation qu’elle aurait tout de même préféré éviter, c'est-à-dire à marcher au milieu des bois pour retrouver ces fous d’élèves avant qu’ils ne se fassent bouffer par elle ne savait quelle créature qui habitait cette sombre forêt. Mais qu’avaient-ils donc dans la tête pour oser braver l’interdit le plus absolu de Poudlard ? Ce n’était pas une blague, en plus, si les étudiants n’avaient pas le droit d’aller dans la forêt, c’était bien qu’elle était dangereuse.

Une branche craqua derrière elle, et la sorcière se retourna en un instant, sa baguette tendue devant elle. Eva-Rose la baissa instantanément, abasourdie par ce qu’elle voyait : ce qu’elle avait sous les yeux dépassait son imagination, pourtant débordante : une Licorne et son poulain si beau avec son pelage doré. Ils s’étaient arrêtés au milieu du chemin. Le professeur … sourit en voyant l’expression sur le visage de la jeune femme. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait une Licorne – le professeur Gobe-Planche leur en avait montrée une – mais tout de même, là… c’était simplement magnifique.

Un autre bruit, de l’autre côté cette fois-ci, et les Licornes s’enfuirent, effrayées sans doute, mais par quoi ? Eva-Rose s’était de nouveau retournée, mais elle ne voyait rien, et cela l’inquiétait. Se pouvait-il qu’ils se fassent attaqués ? Qui savait vraiment ce qu’il y avait, dans cette forêt ? Des loups garous peut-être ! Ce serait vraiment horrible de faire attaquer par une telle bête. Quoique ce n’était pas possible, ce n’était pas le pleine lune. Le risque n’en était cependant pas moindre.

- Ne vous inquiétez pas, Miss Watters, ce n’est qu’un sombral.
- Je vois…ou plutôt je ne vois pas, mais il est où, au juste ?
- Droit devant vous.

Eva-Rose n’était pas plus avancée, mais bon, elle ne pouvait pas y faire grand-chose. Et puis, elle n’allait pas se plaindre de n’avoir vu personne mourir, après tout, c’était plus une chance qu’autre chose, n’est-ce pas ? Elle trouvait simplement dommage que ces grands chevaux noirs ne soient visibles que par une frange si faible de la population, même si dans l’absolu tout le monde devait finir par en voir un jour.

- On repart ? Il ne faut pas traîner, signala le professeur …

Eva-Rose ne répondit rien, et se contenta de se remettre en route, en espérant ne pas foncer dans le Sombral, si jamais il était encore là. Soudain, ils débouchèrent sur une clairière. Ca ma rappelle quelque chose. Ils y retrouvèrent le garde chasse, et toute une assemblée de Centaure. Pour Eva-Rose, qui n’en avait jamais vu, c’était assez impressionnant, à vrai dire. Et les deux élèves perdus, ils étaient là, aux milieux des hommes-chevaux, l’air terrifié. La préfète interrogea le professeur du regard, puis alla les rejoindre, tandis qu’une discussion s’engageait…

***

Il est des histoires qui sont connues pour être tristes, et d’autres pour être très drôle, celle-ci est sans doute la plus triste de toute et s’appuie sur une romance bien connue des moldus. Il était une fois, puisque toutes les histoires, belles ou non, commencent ainsi, deux familles qui se détestaient, d’un côté nous avions la très noble famille des licornes et de l’autre celle des chevaux ailés. Ces familles se détestaient admirablement depuis que l’étalon ailé avait pris les terres nord de la famille des cornus. Cependant, la famille licorne avait eu une petite pouliche au printemps dernier qui surpassait de loin la beauté de toutes les autres juments du troupeau. Son père n’était pas peu fier de sa progéniture et n’hésitait pas à la montrer furtivement aux sorciers égarés de la forêt, afin de mieux entretenir la légende sur leur espèce. Alors que la jeune beauté trottait en direction d’une des clairières de la forêt, elle fut surprise par un bruissement de feuille. Elle passa immédiatement au galop, mais les bruits provinrent alors d’au-dessus d’elle. La pouliche s’arrêta et, le cœur haletant, leva la tête. Ce qu’elle vit la pétrifia, un cheval d’à peu près son âge, à la robe bai volait au dessus de la cime des arbres. Après un savoureux tour de piste le jeune cheval ailé se posa et posa son regard d’ambre dans celui azur de la jeune demoiselle.
- Qui êtes-vous? Hasarda la beauté.
- Une personne qui vous admire.
Les deux chevaux se plurent de suite, et prirent ensemble le chemin de la clairière. Là, l’étalon licorne eu la stupeur de voir sa protégée avec le fils de son rival. Ni une ni deux il le chassa.
- Comment oses-tu fricoter avec ces choses?!
La jeune fille eu beau défendre son bien-aimé de toutes les façons qu’elle put, rien n’y fit, et seule la rancœur de son père régnait. Alors, les deux amants décidèrent de se voir le plus souvent possible, mais toujours en cachette. Cela dura plusieurs mois, mais l’amour impossible devenait trop pesant pour deux jeunes cœurs en feu. Et il devenait urgent de réconcilier les deux familles pour le bien être de chacun. Rien n’y fit, les argument du fils furent pris comme de la traitrise par les siens; et ceux de la fille comme un mauvais sort jeté par les ailés.
- Les centaures pourront peut-être nous aider . Suggéra un jour le jeune cheval à sa fiancée, car il connaissait l’un de ces êtres, qui vivait au cœur même de la forêt. Le chemin fut long et dangereux, mais il en valait la peine.
- Nous voudrions réconcilier nos familles. Présenta l’amoureux.
- Bien, je sais ce qu’il faut faire, mais j’ai vu dans les astres que la fin serait funeste, prévint la créature mi-homme mi-cheval.
Les deux amants voulaient prendre ce risque, alors il fut convenu qu’ils prendraient tout deux le même poison pour paraître morts devant leur troupeau respectif.
Le moment venus, la jument et le cheval s’étendirent l’un à côté de l’autre et le centaure couru avertir les familles du drame. Licornes et chevaux ailés se précipitèrent pour voir leurs enfants « morts par amour ».
- Ils ne voulaient que s’aimer, déclara le centaure eux deux étalons. Mais ces derniers ne furent pas plus toucher par ce drame que par leur guerre, et ils trouvèrent là un nouveau prétexte pour se disputer.
- Si tu n’avais pas pris mes terres ma fille serait en vie!
Le temps passait et le centaure ne pu pas administrer l’antidote aux jeunes chevaux. La licorne revint à elle car sa magie était très pure. Mais son amant ne reprit jamais connaissance. Alors, sans même que ses parents ne remarque son état, elle se blessa mortellement afin de faire boire de son sang au jeune homme.

En ouvrant les yeux, le jeune cheval vit le corps de sa belle et ne remarqua rien d’autre. Elle était là, étendue, sa corne contre sa joue. Il voulut l’entourer de ses ailes, mais ce sont deux membranes noires qui vinrent se poser délicatement sur le corps immaculé. En le sauvant, la licorne avait fait de lui pas tout à fait un cheval, pas tout à fait un fantôme. Le sombral devait suivre sa bien aimée dans la mort, puisque seule cette dernière permettait sa vision, mais était condamné à vivre. Alors, après avoir pleuré sur sa belle, il étendit ses longues ailes noires et disparu dans les cieux, noyer son chagrin, sans que les autres membres du troupeau ne puisse le voir. Seul le centaure, ayant vu les deux morts pouvait encore le suivre du regard.


***

C’était une journée comme les autres, du moins, c’est ce qu’on aurait pu croire en voyant le soleil qui brillait dehors, le vent qui souffler dans les branches d’arbres, l’air qui sentait bon. Elyna voulait se baladait, et comme à son habitude, elle voulait surtout voir des créatures magiques, seulement, elle avait souvenir d’une sortie avec Tomas qui ne lui avait pas spécialement réussi, et c’était pour cette raison qu’elle était un peu hésitante à sortir à nouveau dans cet endroit. Seulement voila, alors qu’elle se dirigeait vers la forêt interdite, et qu’elle se serait contenter de la contempler assise sur un rocher, un centaure l’invita à l’approcher. C’était une première, les centaures n’étaient pas vraiment le genre de créatures à inviter les sorciers à les approcher pour les voir, et encore moins pour discuter. Elyna avança donc, prudente et ayant la baguette dans sa main, prête à réagir dans le cas ou ça serait un piège. Le centaure gratta le sol de son sabot, et secoua la tête avant de s’avancer dans la lumière. Il était beau et grand, jeune également mais surement plus vieux que la jeune fille. Il avait son poil marron doré, vraiment très jolie à regarder, et des cheveux mi-long qui tombaient sur ses épaules. Le jeune centaure prit donc la parole regardant avec un sourire Elyna.

« Lâche cette baguette ! Tu penses que je viendrais à toi pour te faire du mal ? J’aurais bien trop de chose à perdre, et les centaures ne sont pas des tueurs de sorciers. »
« Je ne vous connais pas, comment savoir que vous me voulez du bien ? »
« Je m’appelle Lorazy, et toi tu es Elyna, élève de Serdaigle et grande admiratrice des animaux fantastiques. »
« Euh… oui, enfin j’aime tous les animaux… Mais pourquoi venir à ma rencontre ? Et pourquoi aujourd’hui ? »
« Viens et tu sauras pourquoi je veux que tu viennes avec moi… Quand à aujourd’hui, et bien tu es seul et il n’y a personne dehors, c’est idéal pour t’approcher, je t’observe depuis quelques jours déjà. »
« Oh… Euh… Je suppose que je n’ai rien à craindre avec toi alors… En avant… »
« Tu ne le regretteras pas, crois moi. »

La jeune fille entra donc dans la forêt interdite, Lorazy lui annonça plusieurs choses à son sujet, il savait vraiment beaucoup de la vie d’Elyna, et surtout ses excellentes notes en soins aux créatures, ses ambitions futures, et sa curiosité naturelle. C’est pour cela qu’il était venu la chercher, il voulait la voir réellement, et surtout lui offrir une sorte de récompense pour ça. La jeune fille trouvait la forêt étonnamment calme, la dernière fois, tout craqué à droite et à gauche alors qu’aujourd’hui à part leur propre pas elle n’entendait rien. Elle marcha, restant silencieuse, et jetant de temps à autre un coup d’œil au centaure. Elle se décida à briser le silence, afin de savoir si le jeune homme ne risquait rien à être en ce moment avec elle.

« Tu ne vas pas avoir d’ennui à cause de ma présence ici ? »
« Ne t’inquiète pas, mon groupe sait ce que je sais en ce moment et ils sont assez d’accord avec moi pour ce qui va suivre, alors ne t’inquiète pas. »
« Tu pourrais peut-être me dire ce que tu comptes faire non ? Sinon je n’avance plus, je ne connais pas la forêt, si tu me lâches trop loin, je serais incapable de rentrer à Poudlard. »
« Elyna, je ne compte pas t’abandonner ici, avance et tu seras la première surprise. »

En effet, les deux jeunes avancèrent dans la forêt, de temps à autres, la jeune aigle avait l’impression d’être observée mais elle laissa disparaître tout soupçons lorsqu’elle se trouva le nez devant deux sombrals. Ce n’était pas la première fois qu’elle les voyait, elle avait assisté au décès de son grand père paternel, et depuis, elle savait qui tiré les calèches de Poudlard les jours de rentrée. Néanmoins, elle n’en avait jamais approché autant. Elle en resta bouche bée, et c’est Lorazy qui dut la pousser pour la faire approcher de l’animal.

« Approche, elle ne te fera rien, elle est très gentille, surtout avec le respect que tu as pour les animaux, tu ne risques pas grand-chose. Par contre, laisse le petit dans son coin, s’il veut venir, il viendra de lui-même mais n’avance pas vers lui. »
« Je sais, les mères sont très protectrices et je n’ai pas spécialement envie d’aller à l’hôpital aujourd’hui. »
« Tiens, donne lui ça, elle devrait apprécier. »

Le centaure sortit de son sac une tranche de steak bien saignante, enfin ça allait l’air de steak et Elyna ne voulait pas vraiment savoir de toute façon. Elle savait que les sombrals appréciaient ce genre de chose et qu’elle pourrait le caresser si elle lui donnait à manger. Elle en profita donc, caressant l’animal, le regardant manger, puis elle se tourna vers Lorazy et haussa un sourcil en le voyant l’observer.

« Tu m’as amenée ici simplement pour que je puisse donner à manger à un sombral ? »
« Pas seulement un sombral, une autre surprise t’attends, je t’y emmène lorsque tu veux en savoir d’avantage. Mais profite, je ne pense pas que tu auras l’occasion de les approcher autant à nouveau. »[/b]

Elyna profita donc, et une fois qu’elle avait passé une bonne demi heure avec la créature, elle se dirigea vers le centaure mais fut rattraper par le petit sombral. Elle le caressa, prenant soin de regarder la réaction du sombral adulte, puis elle le laissa pour prendre la route avec le centaure. Ils marchèrent encore un peu, disons pendant environ un petit quart d’heure, et la demoiselle se trouva à nouveau face à une créature fantastique, sublime, magnifique… Une licorne. Elyna n’en croyait pas ses yeux, depuis le temps qu’elle voulait en voir une elle était sans mot pour exprimer ce qu’elle ressentait.

« C’est… Lorazy… Mais c’est une licorne ! Pourquoi m’avoir amené ici ? »
« Tu ne voulais pas en voir une ? »
« Si, mais pourquoi moi ? Je ne suis pas la seule à vouloir en observer une, la voir, la caresser… »
« Certes, mais tu es celle qui a su me convaincre de lui amener son rêve, alors le voici à portée de main. »
« Merci, merci beaucoup, sincèrement… »
« Arrête de me dire merci, et va la voir avant qu’elle ne file. »

Elyna savait que les licornes étaient très méfiantes, elles ne se laissaient pas approcher par les sorciers et autres humains. Seulement, elle avait plusieurs choses pouvant faire la différence, déjà c’était une fille, les licornes sont sensibles à ce genre de chose, mais en plus, elle était pure, vierge pour être plus précis, et la encore c’était un atout pour approcher l’animal. Elyna s’avança donc lentement, et avec sa main devant elle. Lorsqu’elle put enfin toucher l’animal, c’était le rêve qui devenait réalité. Ely avait toujours voulu toucher ou ne serait-ce que voir une telle créature, mais voila, cette fois, c’était pour du vrai, elle pouvait enfin voir l’animal réellement, le toucher, le caresser, lui donner à manger. Elle put même toucher sa corne, sa crinière, bref, elle était vraiment très belle, une pure merveille. Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin, et Elyna devait rentrée à Poudlard. Elle avait presque passée l’après midi dans la forêt interdite, alors il fallait maintenant revenir à la réalité, et au dur quotidien et surtout ne rien dire à personne. Et oui, c’est ce que lui expliqué Lorazy, cette balade devait restée secrète.

« Il faut que tu comprennes que ce genre de chose est très rare, voir même exceptionnelle, elle doit rester discrète, tu ne dois en parler à personne, pas même ta meilleure amie ou encore ton petit copain. »
« Je serais la seule à me souvenir de ce jour… avec toi alors ? »
« Oui, c’est la seule condition, tu dois rester silencieuse à ce sujet, sinon tu pourrais ne plus avoir l’occasion d’avoir une telle chance, et surtout, je pourrais avoir des problèmes, t’avoir fait confiance est un gros risque pour moi, j’espère que je ne le regretterais pas. »
« Je suppose que je n’ai pas le choix alors… »

La jeune fille allait repartir, mais la licorne vint vers elle lui se frotter sur sa robe de sorcière. Quelques poils de son crin se collèrent à elle, une sorte de souvenir que lui laissait la créature magique.

« On dirait qu’elle veut te laisser un souvenir… »
« On dirait oui… »

C’est avec une boule dans la gorge que la jeune fille fit le chemin de retour, elle suivit Lorazy vers la sortie, vers la lisière de la forêt, puis lorsqu’elle fut arrivé, elle avait les larmes aux yeux, c’était une magnifique après midi qu’elle venait de passer, et cela grâce aux centaures qui avaient décidé de lui laisser profiter de cette chance. Elle serra Lorazy dans ses bras, le remercia encore et encore, et rentra au château les étoiles dans la tête. Ses crins de licornes étaient bien au chaud dans un morceau de parchemins, qu’elle irait coller derrière la photo de ses parents dans sa table de chevet. Elle se retourna, mais le centaure avait disparut, en tout cas, elle était vraiment heureuse et n’oublierait jamais cette journée.

***

C'était déjà la fin de l'année scolaire pour Zeno, en fait, c'était pour lui sa dernière année tout court dans ce château. Ben oui. Cela faisait déjà sept années qu'il avait parcouru ces murs sans se rendre compte de l'importance qu'il portait à ce lieu, et voilà que maintenant qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps il se rendait enfin compte de ce fait ... Il lui en avait fallu du temps, n'est ce pas ? Marchant sur les bords du lac, de nombreux souvenirs faisaient irruption, c'était une sensation tellement étrange qu'il n'avait sans doutes jusque là jamais ressenti, il se sentit alors minuscule face aux événements. Cette même année, exactement là où il se trouvait c'était déroulait la "beach party" organisée par sa soeurette, précision : sans plage ni sable. Un moment qu'il n'oublierait pour rien au monde, ce jour-là elle ne lui faisait pas encore la gueule, pas comme en ce moment, elle refusait catégoriquement de lui adresser ne serait-ce qu'un seul mot. Continuant sa route en direction de la forêt interdite, ne lui demandait pas pourquoi il va se rendre là-bas, il ne le sait pas lui-même, seuls ses pensées le guidait, la nostalgie sans doutes. Il pensa à Hope, il l'avait esquivée toute la journée pour pouvoir être seul, ce n'était en rien contre elle, mais son comportement n'avait fait croire que cela, il se promit d'aller s'excuser dans la soirée-même. Et puis, dans très peu de temps il aménagerait avec Sibelle dans un appartement au beau milieu d'un Londres Moldu, il avait réussi à être son tuteur légal maintenant qu'elle n'avait plus de famille, sur les papiers il était son père, mais dans son coeur un grand frère, il n'avait réellement jamais sus pourquoi ni comment cela s'était produit, mais il était très proche de la fillette depuis le premier jour de sa scolarité à Poudlard ... Le hasard fait bien les choses quelquefois.

Les mains dans les poches de son jean, le jeune homme frappa dans un caillou avec son pied et regarda sa trajectoire d'un air distrait, il venait d'arriver à la lisière de la fameuse forêt interdite, elle était réputée pour être dangereuse, mais de nombreux anciens élèves étaient venus en ces lieux sans n'avoir rien vu de dangereux ou de surnaturel (si on peut qualifier de naturel le monde magique). C'était le cas de l'Italien, il aimait bien se promener ici avec un petit Gryffondor de première année et lui foutre la plus grande peur de sa vie, une chose était sûre, certains élèves ne viendraient jamais ici à cause de Zeno et ses mauvaises blagues.

L'air était frais ici, tellement frais qu'on aurait sûrement eu du mal à croire que l'été était presque installé. Murmurant quelques insultes par-ci ou par-là lorsqu'il touchait une branche non souhaitée, Zeno ne s'aperçut pas tout de suite qu'une paire d'oeil l'observait au loin. Ce fut que cinq minutes après son arrivée dans cette forêt qu'il vit un animal d'une couleur remarquable, il reconnu tout de suite l'animal, il s'agissait d'une licorne, ou plutôt d'un tout petit puisque sa couleur dorée ne pouvait tromper l'oeil de qui que ce soit. Pourtant, ce n'était pas cette créature là qui l'observait au loin, mais il n'en savait strictement rien. S'approchant doucement de la créature il se souvint de ses cours, les licornes préféraient les filles plutôt que les garçons, quelle veine ! Peut-être que s'il se déguisait cela passerait, non ? Genre avec une perruque, un peu de rouge à lèvres, un soutien-gorge et puis des jambes épilées ... Non, mauvaise idée ! Hors de question de tester un tel affront, Zeno préférait encore se ridiculiser sous sa vraie forme, un mec, un vrai ! Non, mais ! La crinière d'un gris perle de la créature resplendissait d'une telle couleur avec la couleur de son pelage qu'on aurait presque voulu qu'il s'agisse d'une statue, on aurait put l'embarquer et la vendre dans le monde Moldu, la richesse absolue. MWAHAHA ! Revenons à nos moutons euh ... Licornes pardon. Tout le monde savait de nos jours que le sang de la licorne était quelque chose de rare et qui ne devait en aucun cas être bu, exemple simple avec Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom qui aurait peut être dut retourner à l'école avant de vouloir boire de ce sang, cela lui aurait sûrement permit de moins passer pour un con. Pauvre de lui ! Un méchant de moi dans ce monde.

Soudain un mouvement plus lointain mais bien présent fit tourner la tête de Zeno et permit à la licorne de s'enfuir à toutes jambes ... Et merde ! Il s'agissait d'un centaure, ouah ! Sa carrure imposante fit parcourir un léger frisson dans l'échine de notre jeune héros, il était impresionnant, très impresionnant même. Mais pas très bavard. Ne soufflant aucuns mots de peur que cette créature réagisse mal - ben oui, c'était bien connu que ceux qui parlent le moins n'ont pas d'humour - Zeno semblait un peu mal à l'aise, ou carrément peureux face à cette chose, ou plutôt demi-chose. Avec ce mi-cheval et mi-humain, il était assez difficile de le caractériser correctement, surtout qu'il n'avait pas trop l'habitude de traîner avec ce genre de "personnes", on parlait bien de Zeno pas de Hagrid ou de quelqu'un qui pourrait ressembler à ce demi-géant, comme quoi le rôle de garde-chasse lui allait à merveille. Ne se sentant pas à son aise face au centaure qui l'observait de son air supérieur, Zeno choisit la solution dite de judicieuse dans cette circonstance, se retourner et COURIR ! Le plus loin possible. Et lorsqu'il était en train de fuir, il ne put s'empêcher d'observer toutes les créatures qu'il croisait, par exemple un cheval ailé dans le fond tout là-bas. Aucunes connaissances de ce truc-là d'ailleurs, elle sortait d'où cette créature ? Pas la moindre idée.

OUF ! L'air qu'il ressentait maintenant n'était plus du tout celui de la forêt. Repartant vers le château, il préféra faire semblant que rien ne s'était passé plutôt que de dévoiler sa peur de gamin, gardons une certaine dignité, tout de même ! La prochaine fois, s'il y en a une, il viendrait équipé !


***

Le professeur Harris était ce qu'on pouvait appeler un professeur à part. Si autrefois la divination était vue d'un oeil inquiet par les élèves, à cause du célèbre professeur Trelawney, en novembre 2011, c'était sans conteste le soin aux créatures magiques qui était montré du doigt, et ce à cause du professeur Elizabeth Harris. La jeune femme avait (par on ne sait quel sombre procédé) la facheuse aptitude à faire des choses que même un sorcier lambda ne pouvait que souligner. Sa principale caractéristique (celle pour laquelle elle était très connue en tout cas), était de parler aux animaux. Bon, parler était un fait... mais le professeur Harris s'imaginait que les animaux lui répondaient, ce qui pouvait aussi expliquer sa passion pour son métier.

Ce jour-là, Poudlard recevait le tournoi des 3 sorciers et naturellement, c'était Mrs Harris qui était chargée de s'occuper des bestioles animaux des deux écoles. Durmstrang était arrivé avec un bâteau, mais Beauxbâtons avait choisi des Abraxan particulièrement magnifiques pour tirer leur carrosse. Trois jours après l'arrivée des deux institutions, Elizabeth s'occupait d'un Abraxan en le nourrissant avec attention. C'était le plus jeune de la bande et il requierait encore toute l'attention d'un adulte avant son âge adulte. C'est alors qu'arriva Bane, un centaure de la forêt Interdite, que le professeur Harris connaissait pour l'avoir cotôyé à de nombreuses reprises. Le centaure arrivait de la forêt interdite, mais il n'était pas seul. En effet il marchait à côté d'un fantastique animal, unelicorne, qu'on reconnaissait bien évidement entre milles. La robe si blanche confirmait instantanément qu'il ne s'agissait pas d'un leure et ce qu'on pouvait voir sur son dos, n'en était pas un non plus. Elle avait une marque dûe à s'y méprendre, à une flèche.

« Oh, ma chérie, que se passe-t-il ? »
« Une flèche perdue pendant que je buvais à un ruisseau. C'était un centaure que je ne connaissais pas. »
« Elle a reçu une flèche perdue, mais ce n'est rien de trop grave. »
« Oui, je sais. »

Voilà à quoi se résumait chacune des discussions du professeur Harris. On comprend sans mal pourquoi elle passe ses repas toute seule, maintenant.

« Je vais l'examiner de plus près pour la soigner. Bane, pouvez-vous vous occuper de mon poulain, je vous pris ? Vous verrez il n'est vraiment pas sauvage du moins pas plus que vous. »
« Quel est cette créature ?! Nous n'avons jamais vu ça, à Beauxbâtons ! »
« Tout ce qu'il vous plaira. »
« Bien. La blessure n'est pas trop profonde, une crème pour cicatriser et un petit coup de baguette magique pour refermer proprement la plaie devraient faire l'affaire ! »

Pendant ce temps, bien loin des oreilles dites "normales" de Bane, une petite discussion se tenait, toujours dans la plus grande normalité.

« Je n'ai jamais vu un Abraxan comme toi, d'où viens-tu ? »
« Je viens de France, nous sommes arrivés il y'a peu pour le tournoi des 3 sorciers. »
« C'est donc ça, que les centaures avaient prédit depuis plusieurs mois... »
« Quoi donc ? »
« Un important rassemblement magique, qu'ils disaient. Ils avaient une fois de plus raison. »
« Vous avez l'air de croire que ces créatures ont des pouvoirs spéciaux, mais ça n'a rien de très surprenant, celà fait des années qu'il est prévu que nous venions ici. »
« Les centaures sont réputés pour lire dans les astres et ils le font parfaitement bien. »
« Ce que vous dites. Nous en France, ce sont les sorciers qui prédisent l'avenir, et ils sont extrêmement doués normal. »

Elizabeth ne voulait pas s'immisser dans la conversation, surtout qu'elle la trouvait particulièrement marrante. Le fait que Bane n'en entende rien était encore plus risible... Mais pour l'heure, la professeur alla chercher ce qu'il lui fallait pour soigner la pauvre bête et plusieurs minutes plus tard, la licorne et le centaure retournèrent aussi satisfaits qu'on pouvait l'être, dans la forêt interdite.