A new day has come ... [ PV ]

Taliesin était réellement insolite comme lieu. Le château était beaucoup moins imposant et gros que Poudlard et étrangement, Juliette avait trouvé le moyen de s’y perdre. C’était peut-être dû à son manque de motivation et d’avancement face à l’école. Elle y adorait les cours, mais Poudlard lui manquait terriblement. Les dortoirs étaient beaucoup plus froids et inconnus à Taliesin. C’était pourquoi la brunette s’ennuyait d’avoir son chez soi, sa tourelle chez les Aigles. Elle s’ennuyait des dimanches qu’elle passait à lire, accotée sur son lit, regardant d’un simple mouvement de tête les montagnes entourant le château. Une seule personne lui manquait plus que tout, et c’était son amoureux. Ernie était dorénavant un stagiaire, plus précisément celui de Victoria Montgomery et se promenait plutôt partout. Juliette elle, était coincée dans une école afin d’apprendre à maîtriser son don. Les cours et tout ce qui venait avec était chouette, mais en dehors de ça, y’avait pas grand-chose à y faire. Même pas de terrain de Quidditch … C’était sans doute la plus grande déception de Juliette, lorsqu’elle s’était promenée sur le domaine. Bien entendu, elle pouvait voler avec son balai, mais Sykes avait très bien mentionné dès le début de l’année scolaire qu’aucun tournoi et match de Quidditch n’aurait lieu sur les terrains de Taliesin.

Ce fut par ce samedi pluvieux que Juliette décida de se lever. Il était près de midi et elle n’avait toujours pas bougé le petit orteil. En effet, la brunette était assise/couchée dans son lit et lisait « Les Hauts de Hurlevent » pour la dixième fois consécutive. Elle n’y pouvait simplement rien, ce roman était tellement bon ! « Bon, il faudrait peut-être que je m’active un peu … » Décrochant un tout petit regard à son cadran, ce fut l’indication de midi trente qui fit réaliser à Juliette que oui, il ne serait pas bête de se lever. Elle sortit donc de son lit et sauta dans la douche. Elle en sortit et mis son ensemble de course habituel ; jogging noirs et chandails bleu. Elle enfila ses souliers de courses et fonça à l’extérieur.

Le vent soufflait diaboliquement, mais l’Ex Serdaigle adorait cela. Elle avait toujours adoré voir les orages et en voyant celui qui était sur le point de s’abattre sur Taliesin, un gros sourire fendit son visage. Sa veste noire sur le dos, Juliette enfila son capuchon et y rentra sa queue de cheval avant de se mettre à courir. Elle avait démarré son baladeur et écoutait sa traditionnelle musique de course. Motivante, telle qu’il fallait qu’elle soit. Pendant une bonne demi-heure, Juliette couru partout dans le domaine et après que la sensation de ses jambes ait disparu, l’ex bleue et bronze s’arrêta. Elle fut surprise de découvrir qu’elle se tenait au dessus d’une falaise. Et c’était toute une falaise. Cette pensée la fit pratiquement chavirer. Elle venait tout juste de repenser aux évènements lointains dans sa mémoire ; La mort de Dumbledore, la disparition de dizaines de moldus et tout l’enfer de Lord Voldemort qui venait avec … Quels sombres souvenirs … La petite frissonna et ferma les yeux. Au même moment, une énorme vague vint se fracasser contre la paroi rocheuse du bas de la falaise. Ses cheveux volant au vent (son capuchon avait été enlevé par une bourrasque), Juliette se demanda subitement pourquoi Harry Potter n’avait pas tué Voldemort avant. * Il aurait sans doute pu, mais en même temps, Voldemort était redoutable. Il aurait sans doute pu se faire tuer s’il n’avait pas pris son temps. * C’était donc ça …

Quoi qu’il en fût, ce qui comptait dorénavant, c’était que tout était fini. Le monde des Sorciers avait mal, mais dans des années futures, il connaîtrait des jours heureux, c’était certain.

La pluie tombant sur Taliesin n’était nullement une gène pour la rouquine. Bien décidée à faire ce qu’elle avait prévu la veille, elle se leva donc avec joie, et observa sans grimacer le nuage aqueux qui tombait en un nuage continu sous ses yeux azur. Aujourd’hui, c’était inspection du parc, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, elle sortait pardi ! Et ce n’était pas dix litres d’eau qui la retiendrait prisonnière dans l’école, ô que non alors !!!

Guillerette, elle quitta la chambre en sautillant, fredonnant, elle ne rejoignit pas les cuisines puisque pour l’instant, trop de personnes y déjeunaient. Keira détestait être entourée pour manger. C’était psychologique… Pour les repas comme ceux de la rentrée, elle ne mangeait rien, ou presque rien. Se contentant de secouer un peu la nourriture dans son assiette tout en parlant avec entrain à ses voisins (plus ou moins proche, parler à la personne se trouvant à l’opposé dans la table ne la dérangeait pas le moins du monde). Bref, pour l’instant, le choix étant possible, elle préférait ne pas aller vers la salle maudite qu’était celle du repas. Dure vie que celle de l’humain forcé à se nourrir de choses si calorifiques T_T.

Lorsqu’elle ouvrit la porte menant vers l’extérieur, la jeune demoiselle sentit immédiatement le vent, furieux, soulever ses longues mèches rousses, les emmêlant en un temps record. Se moquant bien de tous ces petits détails, la rouquine retint un cri de joie avant de s’enfuir dans le parc, dans une course folle, elle traversa l’étendue qui s’avérait être d’un vert prononcé. Vêtue de l’uniforme de Taliesin, la jeune fille se moqua du fait que sa jupe se soulève légèrement avec le vent. De toute façon il n’y avait personne pour dire quoique ce soit et il était de notoriété publique que la notion de pudeur était totalement étrangère à notre jeune mannequin de seize ans.

Sa course folle prit fin quand une silhouette apparut dans le champ de vision de la jeune sorcière. Posant son regard d’un bleu très pur sur la personne en haut de la falaise, Keira ne pu distinguer que de longues mèches d’un noir de jais, sans être apte à reconnaître le propriétaire de cette chevelure brune pour autant. Enfin… le propriétaire… On pouvait plutôt dire LA propriétaire… Même d’aussi loin, Keira devinait bien qu’il s’agissait plus d’une fille que d’un garçon. Sans hésiter plus longtemps, la jeune fille gravit la bute pour rejoindre la silhouette. Jamais, l’idée qu’elle préféra être seule ne traversa l’esprit euphorique de la rouquine, qui, une fois à la hauteur de la jeune fille esquissa un sourire, reconnaissant Juliette au travers du rideau de pluie qui se faisait de plus en plus épais. Les deux jeunes filles étaient assez comiques au fond… Leurs cheveux dégoulinant, leurs vêtements trempés… Encore un peu et elles s’en sortiraient avec un super rhume. Mais Keira s’en moquait… Et de toute évidence, Juliette partageait son avis… La rousse prit alors la parole, observant l’orage levant :

« C’est super beau… »

Fermant les yeux, elle inspira profondément, laissant l’air glacé entrer en masse dans ses poumons. Souriante, elle s’abreuva une dernière fois de cet air pur… Puis rouvrit doucement les yeux pour observer le paysage… Souriante, elle n’ajouta rien, laissant (pour l’instant) le choix à sa voisine de prendre ou non la parole.

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[No soucis, xD je suis inspirée aussi ]

Les deux demoiselles, côte à côte, observaient la nature qui se révoltait. L’air glacé, l’orage éclatant avec rage… L’eau tombant à verse… les vagues salées se jetant avec force et cruauté contre les récifs juste sous les pieds du duo formé pour l’occasion. Keira aimait la force de la nature. Les éléments étaient si… incroyables ! Elle admirait leur force, leur sauvagerie… Elle enviait leur puissance. Jamais elle ne serait aussi forte que la nature… Et c’était bien la raison pour laquelle elle ne cesserait jamais d’admirer cette entité. La nature serait toujours admirée de tous… c’était dans l’ordre logique des choses. C’était inscrit dans la terre, dans l’eau, dans le plus petit des minéraux.

La rousse, debout, à côté de la brune esquissa un sourire aux dires qui furent formulés par cette dernière. Puis… Contre toute attente, le soleil décida de se joindre à la partie, faisant ainsi naître un magnifique arc en ciel… Keira sourit face à ce spectacle… la véritable magie n’était-elle pas celle de la nature ? Jamais Keira n’oserait prétendre parvenir à pareil niveau… c’était tellement… impressionnant ! la question de la brune était bête pour Keira, mais après tout… Juliette ne connaissait pas encore très bien la rouquine. Quiconque connaissant la jeune fille savait qu’elle ne partait jamais nulle part sans un appareil photo dans son sac. Ceci étant, elle n’avait pas son sac sur elle en ce moment… Secouant doucement la tête en signe de dénégation, elle souffla à sa nouvelle amie :

« Pas sur moi… mais j’en ai un dans le dortoir… je te laisse faire l’accio, moi je suis pas très douée… »

Oui, Keira avait bien conscience qu’elle était plus que limitée en magie, aussi préférait-elle laisser la brune (bien plus forte qu’elle) effectuer le sortilège d’attraction sur l’appareil photo. Après tout… Si la rouquine avait bien apprit quelque chose avec le temps, c’était bien de ne pas trop pratiquer la magie (aussi se contentait-elle de sortir sa baguette que pour les cours pratiques, et encore, si elle pouvait être cobaye plutôt que jeteuse de sort, elle prenait volontiers cette occasion pour ne pas risquer une quelconque explosion ^^’). La jeune fille reprit donc à l’intention de la brune, des fois que ça l’aide à jeter le sort :

« Alors si ça peut t’aider, il est rangé dans mon sac… Celui qui se trouve dans l’armoire située juste entre nos deux lits… Le sac est rose et vert… Avec des rayures et des poids… Tu voies ? »

Puis, histoire de ne pas perdre son appareil dans la bataille, elle ajouta :

« Eu, par contre je préfèrerais que tu prennes le sac ET l’appareil, parce que l’appareil seul va s’abîmer avec toute cette pluie. »

Oh, financièrement parlant, Keira se moquer bien de perdre l’appareil photo, mais elle tenait quand même à cet objet sentimentalement parlant… La rousse adressa un sourire chaleureux à son amie brune. Les deux demoiselles partageant la même chambre, la brune avait forcément vu le sac coloré de l’ancienne lionne puisque de toute façon, ce n’était pas vraiment le genre d’accessoire qui passait facilement inaperçu… Un peu comme toutes les affaires de la rouquine, d’ailleurs…

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