Une rencontre assez innatendue [PV Raphaël Gibson]

Aelita avait besoin de livre sur les potions et sur différent sujet pour devenir Médicomage. Elle c’était passionnée pour la médicomagie quand elle avait suivit ses études à Beauxbâtons. Il faut dire que l’école de Beauxbâtons n’était pas tout à fait comme celle de Poudlard et que l’infirmerie de celle-ci ressemblait plus à un petit hôpital de campagne qu’à une infirmerie scolaire. Aelita avait d’ailleurs sympathisé avec une infirmière et celle-ci lui avait expliqué les premiers soins à apporter à une personne qui venait d’entrer. La jeune femme avait alors, apprit bien des choses durant ses deux années à Beauxbâtons et elle avait même aidé au premier secours l’hors de la bataille finale. Même madame Pomfresh lui avait dit qu’elle allait la recommander au prés de Sainte-Mangouste. Mais, Aelita n’avait reçu encore aucune réponse venant de leur part alors, elle se contentait de réviser le plus possible de livre qu’elle trouvait sur le sujet. Jeremya lui prêtait de l’argent pour qu’elle puisse acheter tout ce qu’elle voulait et pour qu’elle puisse aussi se nourrir et se vêtir comme bon lui semblait. Son « frère » savait qu’un jour où l’autre de toute façon elle le rembourserait.

Il faut dire qu’il y avait eut pas mal de changement dans le monde de la magie et aussi des pertes tragiques dans le monde des sorciers. Aelita avait apprit pour la mort de Fred Weasley un peu après, qu’elle ait assisté à l’enterrement du professeur Rogue et de son frère. Elle avait un peu plus pleuré pour l’enterrement du professeur que pour celui de son frère. Elle était persuadée que ce jour là Michael avait fait une erreur en essayant de la sauver alors, qu’elle n’était pas attaquée. Il c’était trompé et ça lui avait valu la mort. Bien sûr personne ne savait ce qu’il c’était exactement passé ce jour là et même la jeune femme en doutait à présent. Tout ce qu’elle savait s’était que Bellatrix avait tué son frère dans le dos et que quelques instants plus tard elle était tuée à son tour par Molly Weasley. Les souvenirs qu’avait Aelita de la bataille finale étaient tellement flous et tellement illogique qu’elle avait cru vivre un cauchemar. Quand elle s’éveilla le lendemain, elle était dans le manoir que Jeremya avait acheté et celui-ci était endormi dans un fauteuil.

Elle le regarda un instant et il s’éveilla comme s’il avait perçu ce qu’elle ressentait. Il lui expliqua alors, que Michael était mort, que le professeur Rogue l’était tout autant. Aelita le regarda et demanda des nouvelles de Gibson et d’Alehandra qui étaient avec elle pendant une bonne partie de la bataille. Jeremya lui expliqua qu’ils allaient probablement bien vu qu’il n’était pas sur la liste des blessés ni des morts. Il lui dit aussi qu’il n’avait pas participé à cette tuerie qu’il était arrivé bien après quand la marque sur son bras c’était estompée. Aelita lui caressa le bras comme pour le rassurer et Jeremya la serra contre lui comme pour être sûr qu’elle était encore en vie. Jeremya assista à l’enterrement du professeur Rogue pour soutenir sa sœur car, il ne portait pas l’homme dans son cœur. Aelita ne resta pas longtemps bien trop chagrinée par la perte d’un tel homme. Aussi ne vit-elle personne ce jour là mis, à part sa cousine qui l’informa que Ronald Weasley aussi avait perdu un de ses frères.

Aelita resta cloitrée chez Jeremya quelques temps, elle ne sortait que rarement et que pour aller au Chemin de Traverse. Comme aujourd’hui, elle c’était habillée en conséquence car, le temps était fort changeant en ce mois de septembre.

*La rentrée des classes approches*, se dit-elle avec un petit sourire triste avant de transplaner sur le perron de sa porte.

Une fois, arrivée au Chemin de Traverse en un seul morceau, elle se dirigea presque par automatisme vers la librairie. Elle allait entrer quand elle percuta quelqu’un qui voulait également y entrer.

- Pardon, dit-il en se retournant et en contemplant un visage familier.

Ce matin-là, il s'était levé tard. La nuit avait été longue.
Mais il ne devait pas oublier qu'il avait quelques obligations. La première était qu'il ne devait pas oublier de réserver une table pour deux à l'Hakkasan, un restaurant chinois gastronomique, chic et raffiné. Il y avait déjà déjeuné avec son frère et la cuisine y était excellente. A présent, il comptait y amené Daphné et lui faire découvrir l'endroit.
Après un rapide coup de fil, précisant bien son nom au passage pour libérer une table, il réussit à obtenir la réservation pour demain soir.
Deuxième obligation, se procurer quelques livres sur la science de l'esprit. Le hic, c'est que ce genre de bouquins étaient très rares et dans la grande majorité des cas, ceux qui les possédaient étaient des maîtres de l'esprit. Comme son père! A cette pensée, il grimaca, retenant un soupir d'agaçement.
Il le savait pertinnement, c'était son père qui conservait dans une bibliothèque privée la plupart de ces manuels. Très anciens pour la plupart, Julian les avait fait venir des quatre coins du monde. De plus, les ancêtres de la famille avaient amassé ce genre d'ouvrages sur plusieurs siècles. Donc c'est sûr que ça ne serait pas évident pour Raphaël de mettre la main sur un bon livre abordant ce domaine.

Il s'était donc rendu chez son frère. Il espérait que ce dernier posséderait quelques "bonus". Certes, Samuel avait une bibliothèque bien garnie, mais moins que celle de leur père. Frustré, il avait demandé conseil à son aîné. Bien évidement, la réponse fut celle qu'il redoutait. S'il voulait avoir les meilleurs renseignements possible, il devait se rendre au manoir, à Halifax, et demander à leur père la permission de lui emprunter quelques livres. Mais ça, ils savaient tous les deux que Raphaël ne le ferait jamais.
Il...ce n'est pas qu'il avait peur d'affronter son père. Ce n'était pas ça le problème. En fait, il se méfiait de son père et de ses manipulations. Qui sait s'il n'essairai pas une nouvelle fois de l'attirer dans ses filets? Pourtant Raph' n'était pas faible d'esprit. Mais connaissant Julian, à peine aurait-il mis un pied dans la propriété Gibson que son père lui sauterait dessus. Pourquoi te faut-il ces bouquins? Pourquoi as-tu accepter ce poste? Qui est ton patron? Etc...etc...et franchement, il n'avait pas envie qu'un clash se produise. Surtout si son père apprenait que celui qui l'avait employé n'était autre qu'Apophis Sykes. Il ne préférait même pas imaginer la tête de son père et la fureur que cette nouvelle provoquerait. Un cataclysme, à coup sûr.

Il avait donc emprunté deux/trois ouvrages à son frère, mais ça ne l'empêchait pas de convoiter plus et surtout mieux. Il le savait, c'était au manoir Gibson qu'il trouverait des perles rares. Mais têtu comme il l'était, il avait décidé de ne pas y mettre les pieds.
En réalité, la personne qu'il redoutait de croiser n'était pas son père, mais sa mère. Depuis gamin il avait toujours nourri une profonde affection pour elle. Mais le jour où elle s'était éloignée de lui sans qu'il en comprenne le pourquoi du comment, il en avait été tellement blessé qu'il en avait quitté le domaine. Comment une mère attentionné, douce et maternelle avait-elle pu se détourner de son fils ainsi? Raphaël ne l'avait jamais compris et c'était sûrement une des blessures qu'il préférait ignorer et enfouir au plus profond.
Il avait donc opté, sans grand enthousiasme, il faut l'avouer, pour le Chemin de Traverse, et donc, la boutique de Fleury & Boot. A sa connaissance, il n'avait jamais vu aucun livre traitant des pouvoirs psychiques. Ou alors, abordé dans un chapitre insipide et totalement grotesque.

Il n'était vêtu que d'un jean et d'un simple tee-shirt blanc. De toute façon, même s'il faisait froid, il ne serait pas frigorifié. Vivre dans les cachots pendant sept ans, ça aidait aussi à ne pas être du genre frileux.
Sa baguette soigneusement planquée, il restait tout de même sur ses gardes. Depuis qu'il avait participé à la Bataille et que son père l'avait appris, il l'avait prévenu qu'il pourrait être l'objet de représailles, certains ayant vu des ressemblances frappantes avec Julian. Donc, au lieu de n'en faire qu'à sa tête, il avait suivi les conseils de son père pour une fois. Ce dernier s'y connaissait mieux que lui dans ce domaine.
Pensant à autre chose qu'à ce qui pouvait se trouver en travers de sa route, il ne vit pas la blondinette sur son passage. Et c'est comme ça qu'en tentant d'entrer dans la librairie du Chemin de Traverse, il avait percuté la jeune fille. Ou du moins, la jeune femme.

- Pardon, avait-il dit machinalement sans vraiment faire attention.

Mais son regard avait été attiré. Il eut un instant de flottement, étonné, puis il esquissa un léger sourire en coin. Cette longue chevelure blonde, ces grands yeux bleus et cette mine de biche effarouchée. Ca ne pouvait qu'être elle.

- Quelle coïncidence! Miss Stones! Ou devrais-je dire Aelita...? Ca faisait longtemps dis-moi.

Contrairement à son frère aîné, il ne passait pas sa vie à saluer les femmes d'un baise-main. De toute façon, quand Sam agissait ainsi, c'était par simple séduction.

- Enchanté de te revoir...saine et sauve, ajouta-t-il en redevenant sérieux. Tu comptais entrer ici visiblement...? la question étant purement réthorique.

Il s'écarta alors, lui offrant la possibilité de passer sans problème.

- Je t'en prie, après toi.

Il la laissa donc passer devant lui et la suivit à l'intérieur de la librairie. Le gérant devait être dans la réserve étant donné qu'il n'était visible nul part. Il reporta son attention sur Aelita.

- Je ne savais pas que tu étais revenue définitivement. Comment vas-tu? J'ai appris pour ton frère. Mes condoléances, lâcha-t-il tout simplement.

Raphaël ne faisait pas dans les sentiments. Ce n'était pas sa tasse de thé. Encore plus quand le mec qui est mort lui est totalement inconnu. Il ne va pas jouer les éplorés pour faire plaisir. Mais à travers leurs rencontres à Poudlard et leur correspondance, ils avaient appris à se connaître. Peut-être qu'Aelita ne se formaliserait pas pour le manque de tact et d'émotion du Serpentard.
Sinon, que devenait-elle? Comptait-elle toujours devenir médicomage? Qu'en pensait ce bon vieux papa biologique?

Aelita regarda un moment Raphaël comme s’il c’était s’agit d’un fantôme qui aurait quitté Poudlard. Elle n’en revenait tout simplement pas de le croiser là dans la rue. C’était une coïncidence même si elle n’était plus très sûre que les coïncidences existaient encore à ce jour. D’ailleurs Raphaël en fit, lui aussi la remarque, il l’appela par son prénom ce qui la fit sourire légèrement. Le jeune homme lui dit que ça faisait longtemps mais, cela ne faisait pas si longtemps que cela à peine trois à quatre mois et pourtant il semblait qu’il c’était écoulé bien plus de temps.

Pour les personnes aillant vécu de prés la bataille tout le monde avait quelque peut changer. Les enfants qu’ils étaient alors à l’époque avait grandit d’un coup sans vraiment s’en apercevoir. Le jeune homme semblait sincèrement heureux de la revoir en bonne santé elle aussi dû moins même si elle ne le montrait pas au premier abord. Aelita resta silencieuse pendant que le jeune homme parlait et qu’il lui demanda si elle comptait rentrer ici. Elle hocha alors, la tête et pénétra dans la boutique. La clochette devenue familière pour la jeune femme retentit dans le magasin annonçant la visite de clients éventuels. Au loin une voix se fit entendre :

« Un moment… je suis dans la réserve… J’arrive tout de suite ! »

Aelita se dirigea vers le comptoir d’accueil tout comme l’ancien Serpentard d’ailleurs. Il profita que le vieil homme était encore dans la réserve pour lui parler. Il lui demanda comment elle allait et lui présenta ses condoléances pour Michael.

- Ne te sens pas obligé d’en présenter personne n’est venu à son enterrement, il n’y avait que Jeremya et moi, dit-elle en regardant les bouquins près du comptoir. Je suis revenue en effet, je vis seule pour l’instant dans le manoir de Jeremya à Wiltshire près du manoir des Malefoy, lui dit-elle en se retournant cette fois pour le regarder.

Elle voulu poursuivre en lui demandant ce qu’il en était de lui. S’il était toujours avec Greengrass mais, le vieil homme qui leur avait répondu vient à apparaître derrière le comptoir.

« Ah Miss Stones, j’ai ce que vous m’aviez commandé », dit-il en sortant de dessus le comptoir une pile de livre. « J’espère que l’un deux vous satisfera c’est hélas tout ce qu’on peut trouver comme ouvrage sur la Médicomagie dans le commerce les autres sont entretenu dans les bibliothèques des hôpitaux », lui précisa-t-il avant de s’intéresser à Raphaël.

- Merci, dit-elle avant d’examiner chaque ouvrage méticuleusement afin de ne prendre que ceux dont elle avait vraiment besoin.

Visiblement, Aelita avait été surprise de le voir. Peut-être croyait-il qu'il n'était pas ressorti en vie de la Bataille. Il faut dire qu'il n'avait pas donné de nouvelle à l'ex-Serdaigle. Mais il avait eu plus urgent à faire. Durant le conflit, bien qu'ils soient restés ensemble, ils s'étaient perdu lors d'une explosion et Raphaël avait du se battre pour sa survie.
Quand il avait voulu reprendre un contact visuel avec la jeune fille, elle avait disparu. Il avait juste espéré qu'elle s'en était sorti.
Par habitude, juste avant d'entrer dans la librairie, il jeta une oeil derrière lui l'air de rien, par simple précaution. Non non, Raphaël n'est pas parano, juste prévoyant.

La bataille de Poudlard l'avait changé sans vraiment le changer. En fait, il était toujours le même mais il voyait certains faits sous un autre angle. Et puis il se sentait plus mûr, plus adulte. Ouais...enfin, ça dépendait le contexte. Chez Fleury & Boot, il n'y était pas venu depuis plus d'un an. Il s'était rendu sur le Chemin de Traverse au cours de l'année dernière et encore, son frère n'avait pas voulu le laisser y aller seul, il trouvait toujours quelqu'un pour l'accompagner. Ce qui avait très vite agacé le cadet de la famille. C'était quoi cette histoire de se faire chaperonner? Surtout par un total inconnu! Rongeant son frein, il avait cependant accepté cette escorte. C'était ça ou être enfermé à la résidence Gibson. Et comme Raphaël ne supportait pas de rester enfermé toute une journée au même endroit, il s'était plié aux directives de son aîné. C'était vraiment pour lui faire plaisir, parce que ça n'aurait tenu qu'à lui, il y serait aller seul.

La voix du patron des lieux se fit entendre. Comme il s'en était douté, ce dernier était dans la réserve. Sans se concerter, ils se dirigèrent vers le comptoir d'accueil.
Evidement, s'il avait présenté ses condoléances, c'était plus par politesse qu'autre chose. Il savait que ce type, donc le frère d'Ael', était un mangemort et il haïssait cette engeance. Les Gibson avaient trop perdu par leur faute. Mais il n'allait pas punir l'ex-Serdaigle pour les fautes de sa famille. Qu'ils aient été si peu nombreux -deux quoi- à l'enterrement de leur frère ne le choqua pas. Il ne méritait pas mieux. Mais il se garderait bien de le dire tout haut devant la jeune femme. Elle le prendrait peut-être mal. Il l'écouta sans broncher. De toute façon, le jeune homme n'était pas du genre à parler. Il écoutait, analysait, observait, mais il ne parlait que rarement et quand il prenait la parole, c'était par nécessité et non par besoin comme la plupart des gens. A quoi cela servait-il de jacter si c'était pour s'entendre parler raconter des ânneries?

Ainsi donc elle s'était réinstallée en Angleterre. C'était déjà ça. Il eut un bref sourire moqueur en l'entendant mentionner le nom des Malefoy, mais il s'abstint de dire quelque chose de déplaisant. Lui qui n'aimait pas Malefoy à l'origine, alors avec ce qui s'était produit à la fin de l'année scolaire n'avait fait que confirmer son antipathie à son égard. Pour le moment, il n'était qu'un pauvre type à ses yeux, lâche et il ne valait même pas la peine qu'il s'attarde dessus. Et pourtant, il savait qu'il était dur avec lui. Il ne méritait pas autant de dédain de sa part. Ce n'était pas quelqu'un de réellement méchant au fond. Faut dire que Drago s'était forgé sa propre image tout seul et qu'il faudrait qu'il fasse fort pour en montrer une autre, moins...détestable.
Alors qu'il comptait lui demander un truc, il ne put même pas ouvrir la bouche que le libraire revenait de la réserve. Il resta donc silencieux, portant un intérêt plus ou moins sincère à ce qui se passait sous ses yeux.

Des ouvrages sur la Médicomagie? Tiens...apparement, comme elle le lui avait dit dans une de ses lettres, Aelita comptait donc toujours devenir médicomage. La libraire n'avait pourtant que peu de choix à lui proposer. Pfff...il était presque certain que ce dernier n'aurait rien à lui offrir. Il espérait au moins qu'Ael' trouverait au moins quelque chose de potable. Peut-être aurait-elle besoin d'un service à l'occasion. Son oncle maternel ayant fait ses études de médicomage en Russie avant de s'installer en France pour pratiquer la médecine et se consacrer à quelques recherches pratiques, pourrait sûrement lui fournir un ou deux ouvrages de qualités.
Lorsque le libraire se tourna vers lui, il resta impassible, attendant qu'il prenne la parole.

- Monsieur Gibson, hum...pour vous, il m'a été bien difficile de trouver un ouvrage dans ce domaine de compétence et à un tel niveau. Cependant..., il se stoppa en jetant un oeil prudent sur Aelita.

Il pouvait parler devant elle, il n'y avait pas de problème. Il l'encouragea d'un léger hochement de tête approbateur et l'homme, rassuré, derrière son comptoir reprit la parole.

- Hé bien en passant par un de mes..., moment d'hésitation, "informateurs", j'ai réussi à m'en procurer un. L'unique exemplaire qui existe encore à ma connaissance. Cela m'a pris beaucoup de temps, de recherches, même en dehors de mes horaires de travail. Il est...très vieux et c'est le seul qui soit du niveau dont vous m'aviez parlé. Malheureusement, ma source m'en a demandé une forte somme et j'ai bien peur que cet ouvrage dépasse...

Mais Raphaël ne le laissa pas finir, voyant très bien où il voulait en venir. Quelle grossierté! Il s'insinuait quoi par-là? Qu'il craignait de ne pas être payé pour le service qui lui avait rendu. C'était mal le connaître.

- L'argent n'est pas un problème, vous devriez le savoir depuis le temps, fit-il légèrement impatient. Est-ce tout ce que vous avez sur le sujet? demanda-t-il sans grand espoir.

- Hélas Monsieur Gibson, la plupart des ouvrages dont vous m'avez parlé sont déjà en..., mais le libraire se tue instantanément quand il vit le regard d'avertissement -mais discret- que lui lança l'héritier de la famille.

- Oui Monsieur Gibson, c'est le seul, termina-t-il mal à l'aise.

- Très bien! Je le prends donc alors, déclara-t-il d'une voix ferme et sans intonation.

Le libraire revint instantanément avec le livre. Y avait pas à dire, l'ouvrage était ancien, pas besoin d'en douter. Il le déposa sur le comptoir et l'inspecta attentivement. Ce bouquin était bien singulier. Il était...veiné. Oui oui, comme si le livre était parcouru de veines, des vraies, et qu'un liquide y circulait par pulsion, comme si un coeur était au coeur de l'ouvrage. Pas de titre, bien évidement. C'était plus prudent vu le genre d'ouvrage dont il s'agissait. En approchant sa main, les pulsions se firent plus rapides, comme si le coeur accélerait la cadence. Oui, c'était bien lui. Ce genre de livres ne réagissaient ainsi que lorsqu'ils reconnaissaient des mentalistes. Voilà pourquoi entre les mains du libraire, il était resté amorphe. Mais ça évidement, il n'y avait que les gens de son espèce qui en connaissaient le secret. Raphaël stoppa son geste, écoutant les battements de coeur qui parvenaient à ses oreilles. Très intéressant! Dommage qu'ils n'en fassent plus des comme ça. C'était si divertissant! D'ailleurs, le libraire s'était trompé. Il n'y en avait pas qu'un seul exemplaire. Son double était sagement rangé dans la bibliothèque privée de Julian Gibson, son propre père.

Cependant, il se ferait très vite remarqué s'il se baladait sur le chemin de Traverse avec "ça", alors il demanda qu'on l'emballe dans du papier craft. Ca ferait parfaitement l'affaire.
Puis il sortit une petite bourse de cuir bordeaux et la remis en main propre au libraire.

- Pour vos services... fit-il d'un léger sourire.

L'homme inclina la tête, le remerciant, ravi d'avoir fait affaire avec lui. Néanmoins, Raphaël ne comptait pas en rester là. Il considérait le libraire comme une menace puisqu'il en savait à présent un peu trop. Commette un meutre? Devant Aelita? Jamais! Et puis il se refusait à se rabaisser à un tel acte depuis qu'il avait tué ce mangemort lors de la Bataille. Et il ne pouvait utiliser sa baguette et lui lancer un "Oubliettes" devant elle. Une seule solution alors. Aussi rapide et vif qu'un serpent, il s'insinua dans son esprit et trafiqua sa mémoire, effaçant tout ce qui pouvait être compromettant pour lui et sa famille, ainsi que l'échange qu'ils venaient d'avoir. Cela ne lui prit que cinq petites secondes qui passèrent inaperçues.

- Bonne journée Miss Stones...Monsieur Gibson, fit-il comme si rien ne s'était passé. Ce qui était vrai après tout. Le libraire n'était absolument pas conscient de ce qu'il venait de subir puisqu'il ne savait même pas que ça avait pu exister avant. Bref, en gros, il ne savait même pas qu'il avait eu des souvenirs en commun avec le cadet des Gibson.

Ce dernier les salua et retourna dans sa réserve. Gibson reprit donc la conversation qu'il avait mis de côté, s'adressant de nouveau à la jolie blonde qui se trouvait à ses côtés. En fait, elle était bien plus que jolie. Et bizarrement, ce n'était que maintenant qui s'en rendait compte. Son regard gris-vert s'arrêta un instant sur ses lèvres puis sur ses yeux vert-azur. Il chassa l'image qui avait traversé son esprit et tenta de se concentrer sur autre chose.

- Alors, tu as trouvé ton bonheur? D'après ce que je constate, tu comptes toujours devenir médicomage..., légère pause avant de poursuivre. Au fait tu comptes rester longtemps à Wiltshire ou tu as déjà d'autres projets? demanda-t-il intéressé.

Les ouvrages de magies avaient l'air en pénuries... C'est dû moins ce qu'Aelita pensa quand elle entendit la conversation que le plus jeune des Gibson eut avec le libraire. Bien sûr, elle n'écouta pas toute la conversation et elle essayait de faire abstraction de leur voix. Quand elle entendit soudainement comme si une voix murmurait non loin d'elle. Dans le monde des sorciers entendre des voix n'était pas bon signe tout comme chez les moldus d'ailleurs. La jeune femme se dit que c'était impossible en se concentrant de nouveau sur les titres de ses ouvrages. Elle en possédait déjà quelques uns. Elle en prit deux puis, regarda autour d'elle essayant de ne plus penser à ce qu'il c'était passé.

La voix c'était estompée et elle pouvait entendre au loin la voix du libraire discuter. Elle avait calculé très vite le prix des deux ouvrages dans sa tête et avait posée la somme exact sur le comptoir. Quand elle se retourna une fois de plus pour regarder les ouvrages elle entendit clairement une voix sèche dure qu'elle n'avait pas entendue depuis un moment.

- Miss Stones !

Elle se retourna vivement pour voir si c'était bien la personne à laquelle elle croyait avoir à faire. Mais, il n'y avait dans la libraire que le libraire et Raphaël. Le libraire après avoir calculé lui aussi rapidement la somme qu'il y avait sur le comptoir les congédiât et retourna à sa réserve. La jeune femme était troublée cependant et ne fit guère attention à ce que Raphaël lui dit. Elle cligna des paupières avant de se retourner vers, lui avec un léger sourire.

- Pardon, j'étais un peu ailleurs, lui dit-elle en le regardant. Hum... mon bonheur... et bien oui je l'ai trouvé deux livres bon ce n'était pas ceux à quoi je m'attendais mais, ils feront l'affaire, dit-elle alors, que son regard se troubla légèrement en voyant la silhouette d'un homme habillé tout en noir descendre la rue. Des projets..., dit-elle soudainement en revenant à la réalité. Et bien oui, j'en ai je ne compte pas rester indéfiniment dans le manoir que Jéremya a acheté... Je voudrais pouvoir vivre seule sans devoir dépendre de quelqu'un, dit-elle en le regardant. Je suis sûr que tu peux me comprendre n'est-ce pas ?

Aelita marqua un temps d'arrêt regardant vers le bout de la rue pour voir si elle avait rêvé cet homme ou s'il était réellement passé.

*Ca doit-être quelqu'un qui lui ressemble* songea-t-elle en soupirant.

Aelita se retourna une nouvelle fois vers Raphaël et lui sourit. D'un sourire sans joie remplit de quelque chose qu'elle même n'arrivait pas vraiment à définir. Il faut dire qu'elle avait vécu tellement de chose. La vie qu'elle avait vécue n'avait été qu'un lourd et long mensonge. Elle avait perdu un frère qu'elle ne regrettait pas plus que ça... La personne qu'elle avait haïe plus que tout elle avait finit par l'apprécier et même l'admirer...

- Raphaël crois-tu au fantôme ? finit-elle par lui demander. Pas à ceux que nous avons côtoyé pendant notre scolarité à Poudlard... Non, je parle de vraie fantôme des âmes qui nous suivent..., qui nous accompagne partout où nous allons sans qu'on le sache vraiment..., lui demanda-t-elle en esquissant une fois de plus ce sourire. Oublie, ma question est stupide, dit-elle en baissant les yeux et en serrant son paquet entre ses mains.

La jeune femme allait avancer d'un pas dans la direction de la porte d'entrée. Quand un frisson la parcouru et sans vraiment s'en rendre compte elle se retrouva à genoux sur le parquet les livres éparpillés autour d'elle.

- Oh, ça ne m'était pas arrivée depuis ma troisième année, dit-elle en riant et en ramassant ses bouquins. Je n'ai pas assez mangé, dit-elle plus par égard pour Raphaël qu'en vers elle-même.

Car, la jeune femme savait que ce n'était pas un étourdissement elle avait clairement sentit qu'on l'avait poussée. Mais, il n'y avait personne dans la boutique alors... comment l'expliquer. Elle se releva comme si rien d'étrange ne c'était passé.

- Si tu as un peu de temps nous pourrions aller au Chaudron Baveur et ainsi tu me diras ce que toi tu fais de ta vie, dit-elle en le regardant. Je suis sûr que ça doit-être mille fois plus passionnant que les études que j'ai entreprise seule sur la médicomagie, lui dit-elle avec un petit rire.

Bon...bah visiblement Aelita pensait à tout autre chose. Il venait de lui poser quelques questions et elle semblait ailleurs. En tout cas, c'était la conclusion qui lui venait en tête en la voyant cligner des paupières comme si elle revenait à la réalité pour lui offrir un léger sourire. Ce dernier -on parle du sourire- le surpris, le piquant au vif sans qu'il s'y attende et d'instinct, comme s'il risquait d'être contaminé, il eut un geste de recul totalement débile et incompréhensible. Raphaël devait se soigner parce que son comportement avait été stupide. Heureusement, la jolie blonde n'avait rien remarqué, trop...perturbée. Mais par quoi? Il ne voyait pas trop ce qui avait pu la distraire autant. Il l'avait vu se retourner vivement quelques secondes auparavant sans en saisir le sens. Croyait-elle qu'il allait l'attaquer par derrière? Ou bien avait-elle entendu quelque chose qu'elle n'aurait pas du entendre? Il n'en avait pas la moindre idée. Mais elle ne semblait pas le fuir, ce qui était déjà une bonne chose. Donc il n'était peut-être pas concerné au final.

Son excuse le fit sourire. Ca, il l'avait bien compris qu'elle était ailleurs. Il trouvait ça charmant, surtout quand la conversation était des plus anodines. Ils auraient eu une discussion d'une toute autre importance, il n'aurait sûrement pas apprécié ses absences. Visiblement, elle n'était pas très satisfaites du peu de livres que le libraire lui avait offert comme choix. Il jeta un oeil vers le comptoir, mais évidement, "l'homme-livre" n'était toujours pas revenu de la réserve. Avait-il effectué le travail pour lequel il avait été payé? Il en doutait! En reportant son attention sur Aelita, il haussa un sourcil interrogateur en la voyant troublé. Bah alors, qu'est-ce qui lui prenait? Etait-ce sa présence qui la perturbait donc autant? Ca aurait pu être flatteur s'il avait en effet été l'objet de son trouble, mais il sentait que ce n'était pas le cas. Dommage! Ca aurait pu se révéler intéressant. Lorsqu'elle aborda ses futurs projets, elle semblait de nouveau être revenu à la réalité, mais il était sur le qui-vive à présent et s'attendait à la voir repartir vers d'autres contrées éloignées.

Ainsi donc elle comptait prendre son indépendance. Il comprennait parfaitement son envie de s'émanciper enfin et de voler de ses propres ailes. Déjà, à l'âge de treize/quatorze ans, il avait quitté avec perte et fracas le manoir Gibson à Halifax pour échapper au joug et à l'autorité de son père. Heureusement, Sam l'avait recueilli. A présent, il vivait seul, au dernier étage d'un hôtel particulier au coeur de Kensington. Il s'y sentait bien et il n'avait aucune envie de le quitter, mais malheureusement, il avait d'autres obligations ailleurs. Aberdaron l'appelait pour la nouvelle année scolaire qui s'annonçait...Dommage! Il devrait laisser son appartement en stand-by. Il l'avait proposé à son meilleur ami, mais ce dernier avait poliment refusé l'offre, ne voulant pas vivre à son crochet, chose qu'il avait tout à fait comprise. Etant donné qu'il était le propriétaire des lieux, il laissait au soin de Samuel de veiller sur son bien.
De toute façon, il comptait rentrer sur Londres tous les week-ends. La Capitale, il y était très attachée et ne voulait absolument pas lui dire adieu définitivement.

Evidement, il n'avait même pas eu le temps de dire qu'il partageait son point de vu qu'il remarqua aussitôt son changement d'attitude. Encore! Il suivit son regard et se retourna pour essayer de voir ce qui avait attiré son attention. Mais ça ne l'aida pas à grand chose. Des gens qui déambulaient simplement sur le Chemin de Traverse pour faire quelques achats. Rien de particulier. Qu'est-ce qui arrivait à Aelita? Il ne comprenait pas trop pourquoi elle changeait si soudainement, sans raison. En tout cas, lui n'en voyait aucune. Chiffoné, il tenta cependant de se concentrer sur la jeune femme qui lui faisait face. La dernière fois qu'ils s'étaient croisés, c'était à cette sinistre bataille à Poudlard. Il n'avait pas eu le temps de s'apessantir sur elle, les sorts pleuvant sur eux. Mais à présent qu'il était au calme, il prit le temps de l'observer et sa beauté le prit au dépourvu. Elle avait tellement changé depuis la dernière fois. Enfin...depuis deux ans. Depuis qu'elle était partie en France...ou plutôt kidnappée. Enfin bref...

La question qu'elle lui posa le laissa sans voix, étonné qu'elle lui demande son avis sur...."ça"! O_o Heu...Ouais voilà, c'est le genre de réponse cohérente qu'il pouvait lui fournir. Certes, ça ne lui serait d'aucune aide, mais au moins, ça lui montrerait à quel point il avait été surpris. Il l'écouta sans broncher, se renfrogant quand elle se remit à lui sourire. Mais qu'elle arrête bon sang! Enfin, il la trouvait ravissante quand elle lui souriait, et il la préférait ainsi qu'en train de lui faire la gueule. Cependant, quand elle souriait, il se sentait...bizarre. Et il n'aimait pas ça. On pourrait le surnommé le schroumptf grognon à cette allure-là. Néanmoins, même si la question d'Ael' était quelque peu stupide, il préféra la contredire.

- Non non...c'est une question...euh intéressante, mais je dois dire que je n'y ai jamais vraiment réfléchi.

Pas le temps d'en aligner une autre que Stones lui fit le remake de "je défaille". Instinctivement, comme il l'aurait fait pour sa petite amie ou une de ses amies, il se porta à son secours. Enfin...disons qu'il lui vint en aide. Il s'accroupit près d'elle, ne comprenant vraiment pas ce qu'il n'allait pas avec Ael'. Ca n'avait pas de sens. Pas la peine de lui demander si ça allait ou pas. La question était plutôt inutile et sans intérêt. Quelqu'un qui était pris d'un malaise n'allait pas forcément bien.
Ah? Elle n'avait donc pas assez mangé? C'était possible en effet! Il ne comprenait pas trop ces filles qui ne mangeaient pas assez au risque de faire un malaise. Enfin bref... Il l'aida à ramasser ses bouquins et les lui tendit avant de lui prendre la main pour l'aider à se relever. Sait-on jamais, elle n'aurait peut-être pas la force de tenir sur ses jambes.

Instinctivement, Raphaël jeta un oeil à la ronde pour s'assurer qu'il n'y avait personne. Visiblement, rien qui aurait pu être l'origine de cette défaillance passagère. Ca n'empêchait pas néanmoins de trouver tout ça bizarre. Mais si vraiment il s'agissait d'un simple étourdissement, il n'avait pas besoin de chercher plus loin. Quand elle lui proposa d'aller au Chaudron Baveur, il n'y vit aucun inconvénient et accepta l'offre.

- Ca me va, mais c'est moi qui t'invite, fit-il d'un sourire en coin.

Toujours aussi gentleman!
Avec son accord (je suppose), Raphaël lui prit le bras. Par précaution, il préférait la tenir. Evidement, ça n'en avait pas l'air de l'extérieur. On aurait plus cru à un jeune couple qui se promenait tout simplement en les voyant. Ils sortirent donc de la librairie et sans attendre, entreprirent la route jusqu'au Chaudron Baveur. Un remontant lui ferait sûrement du bien à la belle. Ils entrèrent et s'installèrent dans un coin calme et reculé, pas trop près des oreilles indiscrètes. Gibson n'aimait pas qu'on puisse entendre ce qu'il disait, peu importe la conversation qu'il tenait. Il prit place en face d'Aelita juste après l'avoir aidé à s'installer de son côté en lui tenant la chaise. La galanterie à l'anglaise...ou plutôt Gibsonienne! Il commanda pour lui un café noir bien fort et laissa Aelita faire son choix.
Lorsque le serveur se fut éloigné, le cadet des Gibson fixa Aelita avec attention, s'arrêtant sur ses lèvres une nouvelle fois, mais énervé contre lui-même bien que ça ne se voit pas, il se reprit de nouveau, reportant toute son attention sur les perles bleues/vertes de la jeune femme. Ce qui n'était pas fait pour l'aider à se changer les idées.
Heureusement, le serveur revint rapidement avec leur commande. Sauvé par le gong! Lorsqu'ils furent servis et enfin en paix, Raph' prit la parole.

- Alors comme ça tu entames des études de médicomage seule? Ca risque d'être difficile. Si tu n'as pas pu avoir de passe-droits pour avoir accès la bibliothèque de Ste Mangouste, je peux peut-être t'aider? se risqua-t-il, portant sa tasse à ses lèvres avant de la reposer.
Un de mes oncles est médicomage et chercheur en France. Il possède pas mal d'ouvrages sur ton domaine d'étude. Je ne doute pas qu'il voudra venir en aide à une future confrère en te prêtant quelques livres, proposa-t-il d'un léger sourire à son encontre.

Raphaël n'agissait pas ainsi par générosité. Mais il avait appris à connaître Aelita et il l'appréciait. Elle avait du tempérement -à croire qu'il ne pouvait s'entendre qu'avec ce genre de femmes, les filles niaises l'insupportant au plus haut point-, un certain sens de l'humour, de la répartie et puis elle était déterminée. Et pour ne rien gâcher, particulièrement agréable à regarder. Son regard s'égara un court instant sur les lèvres nacrées de l'ex-serdaigle, mais ses yeux gris-vert dévièrent tout naturellement sur autre chose, comme si de rien n'était. Si elle avait besoin d'un coup de pouce, il était prêt à l'aider.

[Direction Le Chaudron Baveur...]

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