Play With Me [ pv ]

Kaïn Haner était le genre de garçon que l'on n'appréciait pas toujours. Ben oui, disons qu'il avait un caractère bien à lui et que ce n'était pas forcément le genre de comportement que l'on appréciait. Mais pour ça, on ne pouvait pas lui en vouloir tout de même, il était comme ça, il avait toujours été ainsi et il était également sûr que ce ne serait pas pour plaire à quelqu'un qu'il se mettrait à changer. Bordel, comment est-ce qu'on faisait pour ne pas l'aimer de toute façon ? Rares étaient les personnes à qui il s'en prenait, rares étaient les personnes qu'il n'aimait pas aussi. Mais bon, on ne pouvait pas plaire à tout le monde. Et du moment que le jeune Serpentard plaisait aux filles, il se moquait bien du reste. Enfin non, pas totalement bien sûr, n'oublions pas quand même qu'il restait un Serpentard et bien sûr, tout Serpentard est une personne fière. Or oui, voilà, Kaïn Haner était un vert mais il ne fallait pas oublier une chose, la fierté pouvait très bien aller avec la popularité. Non, Kaïn ne faisait pas partie des personnes qui aimaient qu'on s'intéresse à ce point à elle, ce n'était pas franchement comme ça. Mais c'était compliqué en faite. Dans le sens où voilà, il aimait qu'on le remarque, mais probablement pas au point d'être prêt à changer ou ce genre de truc. Il aimait qu'on le remarque en temps que gros dragueur, en tant qu'excellent skateur aussi parce que même s'il tombait et qu'il n'était pas parfait, il savait qu'il se débrouillait. Il aimait ce genre de truc, parce que voilà, il aimait être lui-même. Mais s'il y avait de gros défauts dans sa personnalité ? Et bien oui, mais il fallait dans ce cas faire avec. M'enfin bon, il était lui même, et même si on ne l'aimait pas, disons que c'était le genre de chose qui avait bien souvent le don de le faire rire. Parce que voilà, il était comme il était, cela ne changerait jamais rien dans sa vie qu'on l'aime ou non, c'était juste voilà, aussi simple que ça, il s'aimait, LUI.

Aujourd'hui était bien entendu un jour comme les autres, comme s'il y avait des jours particuliers dans le monde. Et bien non, pas du tout même. Il était semblable aux autres. Quoiqu'il faisait un peu plus chaud que hier mais il ne s'agissait alors là que d'un vulgaire détail bien sûr. S'habillant moins chaudement que la veille, il enfila un jean et un T-shirt blanc simple. Bah quoi ? Il avait jamais fait d'effort particulier niveau fringue ! Bon, il faisait beau et chaud là nah ? Allez hop, c'était parti pour une nouvelle journée de skate ! Comment ça il ne faisait quasiment que ça à Poudlard ? N'importe quoi ! Il allait en cours le reste du temps, c'était déjà bien ça nan ? Et puis zut, ce n'était pas comme s'il était censé se justifier à tout bout de champs non plus. Il faisait ce qu'il souhaitait, surtout qu'il n'y avait pas mort d'homme quoi. Finalement, il décida de se changer. Ce pantalon était bien trop serré pour pouvoir squatter correctement après tout. Bah quoi ? Comme si ça ne se voyait pas tiens ! Retournant son armoire, il finit enfin par y trouver un baggy en jean. Là maintenant, c'était bien mieux ! Enfilant ses chaussures de skate, il était parti, casquette vissée sur la caboche, fin prêt ! Bon, plus qu'à esquiver Rusard parce que bon, le skate, il ne l'aimait pas, surtout depuis qu'il l'avait pris dans la face. M'enfin, ce n'était qu'un vulgaire détail bien entendu. Comme si on ne pouvait pas zapper ce genre de détail. Oui bon, peut être pas. Mais bon...

Alors qu'il débarquait dans le parc, il repéra une petite tête blonde un peu plus loin. Helena Smith qu'elle s'appelait, une bien jolie fille. Vraiment. Elle était adorable. Okay, bon, certes, elle n'était qu'en troisième année, mais ça ne leurs faisaient pas un si grand écart pourtant ! Et elle était vraiment mignonne. La seule question que l'on pouvait se poser alros,c 'était comment est-ce qu'elle pouvait faire pour sortir avec un crétin de Serdaigle du nom de Friedrich Maiden. Ca se voyait que ce mec ne la méritait pas bordel ! C'était même la première chose que le Serpent avait pu voir. Mais bon, on ne pouvait pas être doué en tout hein. Et Kaïn n'avait qu'à lui montrer ce qu'était la beauté. S'il s'apprêtait à la draguer alors qu'elle avait un copain ? Oh que oui. N'avait-il pas Elodie lui ? Ca l'en empêchait ? Et bien voilà. Sa planche bien casé sous le bras, l'air décontracté, il s'avança doucement vers elle. Bah quoi ? Il ne fallait pas l'effrayer non plus, elle avait beau être à Gryffondor, elle restait une petite fleur fragile.

- Hey Smith, tu vas bien ?
- On se connait ?
- Mais oui petite fleur, tu as tellement été accaparé par mon physique que tu as oublié mon nom.
- Ou alors ta bêtise m'a pris la tête et je n'ai pas voulu m'en souvenir. Désolée mais les techniques de dragues à deux balles ne sont pas faite pour moi.

En faite non, il ne voulait pas la draguer. Bien qu'elle soit jolie bien sûr, mais non. Disons que c'était plutôt un jeu. Elle semblait avoir un caractère particulièrement fort, ce qui était super chez une fille quoi. Mais avant tout, il avait vu Friedrich un peu plus loin et à coup sûr, de là où il était, il devait les voir. Et en faite, Haner voulait juste voir avec quoi est-ce qu'elle sortait. L'idée de base qui disait qu'il n'était pas assez bien pour elle était bien entendu déjà fixée hein. Mais il était question de savoir s'il saurait la défendre en cas de besoin. Et puis, il aimait jouer de toute façon.

- Peut être mais je sais déjà que je te fais de l'effet ma douce.

Il la tira vers elle. Okay, elle faisait tout pour retirer « ses sales mains » de sur elle, mais il avait bien plus de force. Et il savait que le Serdaigle les voyait. Mais est-ce qu'il allait intervenir ? Aux dernières nouvelles, il faisait le mort quand on le frappait lui, et quand on embêtait sa chérie, il se passait quoi exactement ? Et lorsqu'il fit un mouvement pour poser ses lèvres sur celles de la blonde, il sourrit. Maiden ne semblait pas pressé. Si aujourd'hui, Kaïn était d'humeur joyeuse ? Oh que oui ! Au plus grand déplaisir des autres.

Il se prenait pour qui ce pseudo dragueur à deux noises ? Pour un tombeur ? Okay il était beau mais ça ne faisait pas tout, pour Helena, il fallait un caractère et un bon caractère, or, lui ça se voyait tout de suite que son caractère n'allait pas mais alors pas du tout lui plaire. Il semblait ne pas se prendre franchement pour de la bouse et ça, sincèrement, ça avait la fâcheuse à l'énerver, à lui taper sur le système et également à lui donner l'envie de faire demi tour ! « Hey Smith tu vas bien ? ». Là tout de suite, elle avait arqué un sourcil. Elle ne connaissait pas son nom alors lui, il connaissait le sien d'où ? Bah quoi ? S'ils s'étaient parlés, ne serait-ce qu'une fois, elle aurait au moins retenu son nom, c'était évident ! Mais non rien, son nom ne lui disait rien. Alors peut être qu'elle l'avait tout simplement zappé mais une chose était sûre, le voyant si dragueur, le voyant intéressé, jamais elle ne l'aurait oublié, en clair... Elle ne pouvait pas l'avoir oublié et donc, ils ne se connaissaient pas. C'était logique ! « On se connait ? » Donc oui, c'était la première question qui avait franchi ses lèvres et la seule qui était venue sans vulgarité aussi, parce que disons que dans sa tête, la toute mignonne Helena Smith ne pensait à rien de tout mignon, vulgaire, elle cherchait un moyen de lui faire mal de le blesser et de partir en courant. Bah quoi ? On ne pouvait pas lui en vouloir quand même non ?! « Mais oui petite fleur, tu as tellement été accaparé par mon physique que tu as oublié mon nom » Difficilement, elle s'était retenue de rire et vraiment, ça avait été une épreuve ! Il se prenait vraiment pour un tombeur, il ne voulait vraiment pas lui faire croire qu'il parvenait à faire tomber des filles en parlant de cette manière quand même ! Et pourtant, il paraissait tellement sûre de lui que s'en était possible. Oh bordel, il y avait vraiment de parfaites cruches dans le monde ! Des filles tellement superficielles que pour elles, seul le physique importait. Ridicule. Bande de connes. Elles n'étaient que des filles sans cervelles, et elles passaient à côté d'une relation comme la sienne. Friedrich Maiden, parfait physiquement, et mentalement, jamais personne ne pourrait avoir autant de chance qu'elle tiens ! « Ou alors ta bêtise m'a pris la tête et je n'ai pas voulu m'en souvenir. Désolée mais les techniques de dragues à deux balles ne sont pas faite pour moi. » Et oui, autant le casser, là tout de suite, c'était tellement plus intelligent tiens ! Après tout, elle n'allait quand même pas se mettre à flatter son égo ! Il le flattait déjà très bien tout seul ! Comme s'il avait besoin d'aide ! Alors là pas du tout même, il se débrouillait tellement bien pour s'auto-complimenter que même s'il était tout seul, ça aurait le même effet, en faite, Helena devait se contenter de faire la potiche et d'être en extase devant lui. Ridicule ! En plus, il visait une fille déjà en couple, s'il n'était pas encore plus stupide qu'il ne semblait l'être, et ben... « Peut être, mais je sais déjà que je te fais de l'effet ma douce ». De l'effet ? Il lui donnait envie de vomir surtout ! Mais sérieux bordel, il l'exaspérait de plus en plus ! Si seulement elle avait été plus grande et plus forte, elle l'aurait casser en deux et elle l'aurait éjecter d'un seul et même coup de poing ! Mais non, à la place, elle n'était pas bien grande et pas très forte. Et il avait deux ans de plus qu'elle, ça jouait aussi ! Et il frimait ? Il draguait une gamine ! Quel con ! Et puis depuis quand elle lui appartenait hein ? Alors là, il se plantait totalement et comme c'était même pas permis. Si elle laissait une seule et unique personne parler d'appartenir de la sorte, c'était Friedrich parce que oui, elle lui appartenait à corps et âme. Mais à ce crétin de Serpentard, alors là, pas du tout !

C'est alors qu'il la tira vers lui ! Il faisait quoi là ? Il craquait bordel ! Il avait intérêt à ôter ses mains de sur sa peau ou elle allait se mettre à crier si fort que les gens se mettraient à penser qu'il était en train de la violer ! Et ça ne lui déplairait pas surtout, s'il se faisait casser la gueule ! Oh oui, deux dents en moins... Par pitié qu'on lui bousille sa belle gueule ! Arg ! Voilà qu'elle continuait à le complimenter, elle craquait ! Et il se pencha alors pour atteindre ses lèvres ! Qu'il rêve ! Jamais au grand jamais elle ne le laisserait l'embrasser ! Elle n'avait pas envie de se bousiller la bouche à trop vouloir frotter hein ! Autant empêcher direct le contact ! C'est alors qu'une main se poser sur les poignets du garçons. Tournant ensemble la tête, Kaïn et Helena posèrent tous deux le regard sur Friedrich. Une lueur éclaira aussitôt le regard d'Helena. Son sauveur était arrivé ! C'était juste fantastique. Narguant le Serpentard du regard, elle voulu lui faire comprendre que s'en était fini pour lui ! Jamais elle n'avait vu son petit ami aussi motivé, aussi sérieux, aussi sûr de lui. Et quand il passa un bras autour de ses épaules, elle ne put s'empêcher de sourire, glissant un bras timide autour de la taille du garçon. Han, qu'est-ce qu'elle pouvait tenir à lui, c'était incroyable. Il lui était tout bonnement impossible de se passer de lui. Il était toujours là pour elle, et c'était réciproque. Il était sa raison de vivre. « Je vais bien mon ange, ne t'inquiètes pas, Haner allait nous laisser tranquille n'est-ce pas ? ». Ils étaient deux contre un non ?!

Mais le Serpentard voyait les choses bien différemment par contre, un sourire assassin sur les lèvres, il les regarda, l'un après l'autre et ne bougea pas d'un poil. Levant les yeux au ciel, Helena songea à faire une prière bah quoi ? Ca marcherait peut être ! Un exorcisme ? Oui pourquoi pas ? Bordel... « Tu te casses oui ? » Bah quoi ? Autant encore un peu insister, peut être qu'il n'avait pas bien compris la situation. Friedrich était là maintenant alors qu'il se casse bordel ! « Tu ne la mérites pas Maiden, tu le sais ? Helena est trop bien pour toi. Elle a tellement plus de caractère que toi, c'est elle qui va te défendre contre les mauvais garçons ? Classe, c'est toi la fille du couple en faite. » Le fusillant du regard, la Gryffondor voulut répliquer mais se retint, tournant la tête vers le Serdaigle, c'était à lui de réagir ce coup-ci, elle le savait et Kaïn avait raison, elle avait la langue un peu trop pendue !

Il n’avait pas réfléchi à ce qu’il ferait une fois sur place, et encore moins pensé à ce qu’il pourrait dire. Pourquoi ? Parce que dans le monde de Friedrich Maiden, on ne s’impose pas, lorsque les gens ne veulent pas de vous. Dans le monde de Fried, d’ailleurs, cette scène ne se serait jamais produite. Mais voila, on n’était pas tous dans le mon de sieur Maiden, et c’était bien dommage !

Alors qu’Helena et lui se rapprochait, l’un et l’autre se passant les bras autours des épaules ou de la taille, comme pour se protéger l’un l’autre du monde extérieur, Kain, lui, s’incrustait. De manière plutôt brutale, comme il ne pouvait plus toucher Helena, il s’en prenait maintenant au garçon.
Il ne méritait pas sa compagne d’après lui. Immédiatement, le visage de Friedrich plutôt neutre, exprima une douleur et une tristesse profonde. « Je… Je sais déjà… que j’ai une chance énorme… » balbutia-t-il. « Helena m’est très précieuse. Je sais que j’ai énormément de défauts, et qu’elle mériterait mieux que moi. Mais j’ai la faiblesse de croire que je peux m’améliorer. » Continua-t-il avec sa voix faible, mais pas du tout tremblotante, comme elle était d’habitude dans ce genre de situation. « Je… J’espère que je changerai pour être toujours meilleur, pour elle. Parce que je l’aime. »
Il avait dit tout ce qu’il pensait. Parce que le mensonge est une chose que Frifri ne savait pas faire, qui ne faisait même pas partie de son vocabulaire. Il avait commencé à parlé complètement déstabilisé, mais dès qu’il avait croisé le regard d’Helena sur lui, il avait repris confiance en lui, et avait terminé son monologue sur une note gaie et amoureuse. Comme lui. Et il était assez fier de sa tirade d’ailleurs. Non seulement un anglais parfait, mais en plus ça avait exactement le sens qu’il voulait lui donner. Et il pensait chaque mot, comme vous le savez. Et puis il avait cherché du réconfort dans les yeux et le visage de sa partenaire. Même si elle fixait l’horizon, la savoir à coté de lui, lui redonnait toujours la pêche. (enfin tout est relatif )
Pourtant, Haner ne s’était pas arrêté à critiquer le couple sur le fait qu’ils n’avaient pas la même valeur, et que la belle colombe avait été aveuglée pour se croire amoureuse d’un crapaud. Il avait en plus critiqué la virilité du bourgeois allemand.
Nullement blessé, parce qu’habitué qu’on le rabaisse plus bas que terre devant lui, Friedrich arborait toujours un sourire doux et sincère. « Et puis, pour ce qui concerne la fille et le garçon. Je sais que je ne corresponds pas à ton idéal masculin, qu’on t’a appris à reconnaitre. » S’excusa-t-il en baissant les yeux vers le sol. Il avait prononcé la suite sans méchanceté, aucune. Mais cette phrase avait tellement longtemps été ruminée dans son esprit qu’il fut presque soulagé de pouvoir la sortir enfin à quelqu’un. Il pris le temps de respirer profondément, et de se donner un peu de courage, pour ensuite regarder le Serpentard droit dans les yeux et exposer son point de vue « C’est vrai que je n’ai pas de force, que je montre beaucoup mes émotions. Je ne m’impose jamais dans une conversation ou une situation normale, et je me laisse beaucoup faire... » Avoua-t-il, se moquant de lui-même. Mais ensuite, il serra un petit peu plus ses doigts sur l’épaule d’Helena, tourna ses yeux amoureux vers elle, en cherchant son autre main afin de la prendre dans la sienne. Puis il reprit son discours à l’attention du jeune homme en face d’eux« Mais quand je vois que tu forces une jeune fille comme Helena à t’embrasser, alors qu’elle ne le souhaite pas… Quand je vois que tu essayes tes manigances alors que je suis près d’elle, et que tu souhaites profiter de ma soi-disant faiblesse... Si c’est ça être un homme, et bien en fait, tu dois avoir raison, je ne suis pas un homme. Et je n’en serais jamais un, parce que je n’oserai jamais faire ce que tu fais. » Termina-t-il, presque fièrement. Il était sûr de son discours, sûr de ses idées, et n’en démordrait pas, eusse-t-il reçu par la suite le pire châtiment. L’ancien Friedrich s’en serait tenu ici, mais une phrase sorti de sa bouche, comme par réflexe. « Mais je préfère me ressembler à moi, que de ressembler à quelqu’un comme toi. » Ca n’était pourtant pas dit sur le ton de la moquerie, à aucun moment, Friedrich n’avait eu en tête l’idée de se comparer à qui que ce soit. Mais il est vrai que cette phrase, quelque soit le ton utilisé, donnait l’impression que l’Allemand, finalement, avait un petit air de supériorité par rapport aux autres. Autres qu’il semblait qualifier d’attardés, de bestiaux et sauvages, d’arriérés et de basiques. Non, il n’était pas arrogant. Mais oui, il en avait marre qu’on le rabaisse tout le temps, alors qu’il pensait réellement ne pas aimer le modèle qu’on lui avait appris à respecter et à imiter. Il finirait par montrer à tout le monde qu’on peut être un homme sans pour autant être une brute, un vilain ou un bredin. On pouvait tout à fait être sensible, généreux et doux.

Au final, Helena Smith, jeune et petite Gryffondor, n'avait plus qu'une seul et même envie, elle voulait cogner sur Kaïn Haner mais alors là, avec une telle force qu'elle serait capable de le tuer sur place et ça, uniquement avec ses touts petits points ! Pour dire ! Il ne pouvait pas disparaître dans un petit trou ce con ? Nan mais il fallait la comprendre quoi, elle avait devant elle un parfait imbécile doublement d'un degré élevé de débilité. Sérieux, ne voyait-il pas qu'il était de trop ? Elle était avec son chéri, c'était l'occasion pour lui de filer et de les laisser tranquille ! Mais non, dès le début, l'idée de les emmerder semblait lui brûler les doigts. Déjà qu'il avait essayé de la draguer alors qu'il savait qu'elle était déjà en couple ! C'était ça qui l'ennuyait. Il savait qu'elle n'était pas intéressée et que déjà, elle avait déjà quelqu'un qu'elle aimait plus que tout, alors comment pouvait-il se permettre de lui en mettre plein la tête sérieux ! C'était n'importe quoi !

Lorsque Kaïn dit que Friedrich ne la méritait pas, elle faillit sortir de ses gonds. Comment osait-il ! Comment pouvait-il dire ce genre de chose alors que lui, il n'était même pas capable de combler une fille au niveau des sentiments ! Helena le détestait comme elle n'avait jamais détester personne. Elle n'aimait pas les gens qui jugeaient sans connaître, et c'était ça qu'il faisait. Il affirmait que le jeune Serdaigle ne la méritait pas alors qu'il était un homme parfait, alors que c'était probablement elle qui ne le méritait pas ! Mais avant qu'elle ne puisse prendre la parole, Friedrich se mit à parler. Tournant la tête vers lui, elle se rendit compte qu'il semblait souffrir à cause de ce qu'il avait dit. Fusillant le serpent du regard, elle se tourna à nouveau vers son chéri, et le serra un peu plus fort contre elle, pour lui montrer qu'elle était là, qu'elle l'aimait. Quand il dit qu'il avait une chance énorme, elle se mit à penser la même chose. Oui une chance d'avoir trouvé un garçon tel que lui, à coup sûr, elle ne trouverait jamais quelqu'un qu'elle aimerait autant que lui, quelqu'un qui l'aimerait autant. Non, elle n'était pas d'accord sur ce qu'il se mit à dire ensuite. Elle le méritait. Elle ne méritait pas mieux parce que personne n'était mieux que lui, c'était impossible. Elle avait trouver la personne qui la comprenait, qui l'aimait, sa moitié. « Tu n'as rien à changé, je te trouve parfait comme tu es Friedrich. Tu dois avoir confiance en ce que tu es, tu ne peux être mieux. ». Se tournant vers l'autre crétin, elle le fusilla du regard et ajouta : « Et toi, de quel droit oses-tu dire ce genre de choses alors que toi, tu ne mérites personne ! T'es qu'un salaud qu'on devrait enfermer ! ». Elle ne parlait pas souvent méchamment, ce n'était pas son genre, même au niveau des vulgarités, c'était rare, mais quand ça sortait, c'était d'un coup et c'était parce qu'elle était à bout.

Friedrich continua à parler, d'une manière vraiment belle qui toucha Helena mais qui sembla réellement énerver Kaïn. Il ne s'était probablement pas du tout attendu à ce qu'il lui réponde et la surprise devait tout simplement accentuer sa haine, sa colère. Helena commençait à avoir peur, elle ne voulait pas être responsable d'un autre coup ou ce genre de chose, elle détestait quand on faisait du mal à Friedrich, mais elle se savait bien trop faible pour tenter de le défendre, elle n'avait que des mots et sa baguette mais probablement pas assez de sorts en tête par rapport à lui quoi. « C'est mignon, d'un touchant, vraiment, j'en pleurerais. Mais en faite, non, c'est pathétique. Tu oses critiquer ce que je pense du masculin ? Mais regardes toi donc Maiden, j'ai l'impression d'avoir affaire avec un couple lesbien. Oui voilà, une vraie femmelette. Tu fais pitié bouffon. » Il s'avança vers eux, et alors que la Gryffondor aurait peut être dû s'écarter, elle ne bougea pas et se serra un peu plus contre Friedrich. Si elle était là, il ne le toucherait pas n'est-ce pas ? Mais elle se trompait et le poing du Serpent entra quand même en contact avec le visage de Friedrich. Helena se glissa entre Kaïn et le Serdaigle pour qu'il ne le touche plus. « T'es un enfoiré ! Ca t'amuse ! Tu vas faire quoi maintenant ? Me frapper ? » Se montrant fort et dangereux devant elle, il lâcha, en levant la main « Pourquoi pas … ? » Mais alors qu'elle paniquait et qu'elle s'affaissait pour ne pas avoir trop mal, elle le vit baisser le bras. « Je ne frappe pas les filles Smith, ne me prends pas pour ce genre de monstres. Allez je trace ». Et il fila. Se tournant, elle aida Friedrich. « Ca va ? » Mais il saignait du nez. « Allons à l'infirmerie chéri ! »

Avec Helena à ses côtés, il ne se sentait pas faible. Et il se surprit lui-même en fait. Il n’aurait jamais pensé pouvoir tenir tête ainsi à un assaillant, un garçon, plus âgé. Bref, à quelqu’un quel qu’il fût ! Décidément, elle avait plus qu’une bonne influence sur lui. Encore que certains ne s’en rendent pas totalement compte on dirait bien.
Et pourtant, malgré le fait qu’il s’y attendait, Friedrich fut totalement surpris du coup de poing. Pourtant il en avait reçu des coups déjà ! Pas mal, et des durs ou des plus mous. Mais celui, il lui avait fait mal, sans qu’il s’en rende vraiment compte. En fait ça l’avait sonné, et il savait bien qu’il avait dû se le recevoir en plein dans le nez. Il est de notoriété nationale que Friedrich n’encaisse que maigrement les coups, il était donc évident qu’il tombe à la renverse suite à la pêche de son ainé.

Il savait qu’il devait protéger Helena, Kaïn était une brute certainement plus épaisse que Vincent encore. Sans considération pour les personnes qu’il n’appréciait pas. Surtout que Fried venait de l’énerver pas mal, avec ses déclarations. Il aurait dû se taire. Helena était seule face à lui maintenant. Le jeune allemand savait qu’il était inutile dans ce genre de situation, mais là c’était pire que tout. Déboussolé il essaya de se redresser, il fallait absolument qu’il empêche le serpentard de toucher sa petite amie. Si jamais il osait, déjà il ne lui pardonnerait jamais (et dieu sait qu’il fallait forcer pour s’attirer l’antipathie du jeune ex-noble) mais en plus il n’oserait plus jamais la regarder en face, quoiqu’elle dise. Seulement, il resta cloué au sol, et tout sembla se dérouler sur des minutes entières, mais ne prit que quelques secondes. Kain avait menacé Helena, puis s’en était allé rageusement voir ailleurs s’ils y étaient.

Immédiatement, Helena se pencha sur l’Allemand, lui demandant s’il allait bien. Il ne prit pas la peine de répondre, et se jeta sur elle, pour la serrer contre lui. « J’ai eu si peur… J’ai vraiment cru qu’il allait aussi te frapper. Je suis si désolé d’être si nul. Je ne me serais jamais pardonné s’il… s’il… » Soupira-t-il, anxieux et à deux doigt de se laisser encore submerger par sa peur. Il faut dire qu’il avait été particulièrement dopé par l’adrénaline, d’habitude, il se serait laissé faire sans rien dire. Mais soit Helena, soit les Griffins, soit les deux, l’avaient boosté, et il avait réussi à tenir tête à une mauvaise personne. « J’avais peur aussi que… Que tu… qu’il t’ait invitée au bal alors… alors que je voudrais… Je veux que tu y ailles avec moi. » Avoua-t-il, en rougissant. Encore une fois, il était victime de sa jalousie. C’était affreusement honteux de l’avouer, et il ne manqua pas de baisser les yeux et de rougir à la manière d’une ampoule qu’on allume. « Je suis désolé… Je n’ai pas… Je n’ai pas le droit de décider d’être ton cavalier, et puis, et puis si tu préfères y aller avec quelqu’un d’autre, tu as tout à fait le droit… C’est… je te demande de me pardonner. » Dit-il en se relevant. Il lui tendit la main, et ne la lâcha pas tant qu’ils ne furent pas à l’infirmerie. Cependant, il ne desserra pas les mâchoires, trop occupé à se débattre avec ses sentiments à l’intérieur de lui-même. Une chance qu’il passe pour un fantôme au milieu des élèves, même lorsqu’il ressemblait à un épouvantard.

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Topic Terminé, suite à l'infirmerie.