[Je vais bien tout va bien...] -pv-

Tous les élèves étaient rentrés depuis quoi ? Aller, deux jours. Et déjà le château était dans une effervescence incroyable. Tous semblaient surexcités, et le pire c’était évidemment les premières années, un ramassis d’andouilles franchement ! Et que ça jacassait au milieu des couloirs et que ça pleurait parce que ça s’était perdu et en plus (le comble du comble) EN PLUS, ils demandaient service aux Serpentards !!! Non mais sérieusement, ils avaient grandi où ces zouaves ? Dans l’océan arctique ? Ils sortaient d’hibernation ou quoi ? Fallait redescendre sur terre, on n’aborde une vipère que si on ne tient plus à sa vie et qu’on n’a vraiment pas froid aux yeux… En résumé, on ne le fait pas quand on est un mioche de 16 piges qui couine pour un oui ou un non ! Point, à la ligne.

« Non mais attends, cette idiote pensait sérieusement que t’allais la ramener à sa salle commune ? »
« Faut croire, encore un peu et j’aurais les mots de passes de toutes les maisons… »

Les deux vipères se mirent à rire tandis qu’elles passaient dans les sous-sols, direction la Grande Salle. Luca et Ruth, deux jumelles parfaitement identiques étaient deux vipères aux cheveux roux comme les flammes et à la langue trèèès bien pendue. Langue de vipère au sens propre du terme, elles crachaient tout leur venin sur quiconque venait se caler sur leur route et elles se montraient impitoyables face à leurs ‘ennemis’. Qu’on se le dise, se mettre les sœurs Winchester à dos était une très mauvaise idée quand on aspirait à une vie tranquille… Assurément.

Les sœurs, parfaitement identiques physiquement, divergeaient légèrement mentalement… garces toutes les deux (là au moins, tout le monde est d’accord à ce sujet) l’une était cependant plus ‘femme’ que l’autre. En effet, Luca (peut-être parce que justement, elle portait un prénom plutôt masculin) était très féminine, que ce soit dans sa façon de parler, d’agir, de se comporter, ou tout simplement dans les apparences (parfaitement manucurée, coiffée…). Ruth en revanche était plus masculine. Nonchalante, du genre à chercher la bagarre et pas aussi soignée que sa frangine, bien qu’elle sache faire des efforts quand il le fallait.

Cet après midi là, les jumelles avaient envie d’aller faire un tour dans le par cet elles devaient rejoindre quelques garçons, histoire de s’amuser un peu plus… Huhu, oui parce qu’en bonus, elles sont allumeuses aussi (tant qu’à être pourrie autant le faire correctement, hein ?). Lorsqu’elles retrouvèrent leur groupe dans le hall, la petite assemblée, composée de cinq élèves se dirigea vers la porte menant au parc quand… tout à coup, le drame survint.

Un première année (encore ??? Mais ils poussent comme des racines de Belladones les salopiots !) qui transporter un bocal qualifiable de ‘nuisible’ dans les mains trébucha et balança le contenue (ou en tout cas une bonne partie du contenu sur l’uniforme jusqu’alors impeccable de la rousse identifiée comme étant Ruth Winchester.

« Tu ne tiens pas à la vie toi ! »

Sans hésiter, une lueur mesquine et furibonde dans le regard, la rousse prit sa baguette magique et sans l’ombre d’une hésitation, lança froidement sur le jeune élève :

« Petrificus totalus ! »

Paf, et une statut, une ! le bocal renversé contenant initialement de l’eau et un crapaud (on vous laisse le soin de visualise rla couleur de l’eau), Ruth passa, l’air de rien, sa main (propre elle) dans ses cheveux de feu :

« Je vais laver ça tant qu’il est encore temps… On se voit plus tard ! »

Et inutile de discuter, Ruth était verte de rage en ce moment même (et pas que de rage soit dit en passant, m’enfin, passons les détails ). La rousse rejoignit d’un pas rageur la source d’eau propre la plus proche qui s’avérait être dans les cuisines. Hop, on chatouille la poire et on lui dit de s’ouvrir vite fait bien fait. Et nous voici dans les cuisine,s avec en bonus, pour vos beaux yeux… Un invité surprise !

« C’est pas possible ça, on ne peut donc jamais être tranquilles dans ce fichu château ? »

La rousse venant de franchir le seuil de la cuisine observait le jeune homme déjà présent… châtain, d’allure… pas moche /sbaaaf/ il restait présent dans une pièce où elle aurait apprécié être tranquille, pour une fois… Soupirant, elle passa malgré tout son chemin jusqu’à un petit lavabo, ne répondant pas aux elfes qui la suivaient pour savoir si elle avait besoin d’eux.

[754]

TALIESIN
[ 755 Mots ]

Un tout début d’année peu joyeux. Certes, il y avait retrouvailles d’amis, souvenirs de vacances, et tout et tout, mais il y avait également des pertes à déplorer, et il était inutile de feindre de ne pas remarquer les mines sombres de certains. Ils avaient eut deux mois pour faire le deuil, mais le retour à Poudlard semblait raviver les douleurs de chacun. Jared avait au moins la chance de n’avoir perdu personne de trop proche. En attendant, il tuait le temps en jouant de l’alto un peu plus souvent que d’ordinaire, se souciant à peine des protestations des élèves dans la salle commune. Après tout, ils n’avaient qu’à aller faire un tour dehors s’ils n’étaient pas contents.
Il avait donc cassé les oreilles de ses adorables camarades bleus pendant une bonne partie de l’après midi avant de finalement enfin les libérer. Bon, je vous rassure, il joue bien et ce ne fut donc pas non plus une torture pour les aigles. Aucun Serdy n’a été maltraité lors de l’écriture de ce rp *SBAFF* Jared rangea soigneusement l’instrument dans son écrin avec l’intention d’aller lire, mais finalement, alors qu’il s’apprêtait à s’installer confortablement dans un fauteuil, un petit première année vint timidement le voir pour lui demander de l’aide. Haha, à peine arrivé qu’il était déjà paumé. Jared releva les yeux de son livre pour l’écouter, car il écoute avec les yeux évidemment, les oreilles ne servent à rien dans ce cas, et le petit lui expliqua donc son problème : il était hypoglycémique et n’avait rien à manger. Jared n’eut pas besoin qu’il lui explique pendant trois plombes. Manifestement, il avait besoin de sucre mais ne savait pas où en trouver.

Alors que Jared s’apprêtait à lui expliquer comment faire pour se rendre aux cuisines, il remarqua que le gamin chancelait sur ses jambes, et qu’il ne semblait pas en état de descendre jusqu’à la cuisine. Il lui recommanda donc de s’assoir et se décida à aller chercher quelque chose à lui mettre sous la dent. Il aurait bien mauvaise conscience de laisser un pauvre petit 1ère année dans un si mauvais état. Il abandonna donc son livre sur une table avant de sortir d’un pas un minimum rapide. Faut pas abuser, le jour où il marchera vite, les poules auront des dents et les scroutts à pétards deviendront gentils !
Il arriva finalement face au tableau poireux – si si, ce mot existe -, chatouilla la poire, et entra donc dans la cuisine. En un temps record, il se fit entourer par les elfes de maisons lui proposant toutes choses à manger et à boire. Il se retourna en entendant quelqu’un entrer à son tour dans la pièce, et son regard tomba sur une jeune fille rousse, à peu près du même âge que lui. Une cousine cachée des Weasley \o/ ! La remarque qui fendit l’air ne fut pas lâchée dans le vide, et Jared, acceptant un gâteau que lui tendait un elfe, lança un regard particulièrement froid à la Serpentard qui n’avait pas trouvé mieux que de se montrer d’une amabilité pour le moins exemplaire – où voyez vous de l’ironie ?

« Si tu veux être tranquille, tu peux toujours tenter de faire un tour du côté de la forêt interdite. Logiquement y’aura pas grand monde pour venir t’embêter, et on aura peut-être même la chance de te voir disparaître en son cœur. Navré de ne pas être aux ordres de Mademoiselle et d’avoir besoin de prendre de la nourriture. »

Sarcastique ? Jamais… Mais fallait pas lui demander de se montrer gentil face à de telles remarques. Il ne faisait que combattre le mal par le mal, si vous permettez cette expression.

[617 environ]

TALIESIN
[ 616 Mots ]

La rouquine qui n’était pas du genre à se laisser marcher dessus posa un regard glacé sur le Serdaigle. Oh mais il n’avait pas intérêt à se la ramener lui !!!! Elle était bien chauffée déjà (on remercie ces cou**lons de 1ère année, au passage) et s’il venait la taquiner d’un peu trop prêt, elle risquait de bien vite lui faire comprendre comment les choses fonctionnaient chez elle. C’est donc en dardant sur lui un dernier regard meurtrier elle a les yeux révolver que la jeune vipère le snoba, en traversant la cuisine sans plus lui accorder la moindre attention. Rejetant avec toute sa fierté (et elle en a pas mal en réserve !) une mèche rousse en arrière, elle s’arrêta devant un évier et entreprit de nettoyer les dégâts. Lorsque son uniforme se trouva être trempé mais libéré de toute trace boueuse, la rouquine esquissa un sourire satisfait avant de se tourner vers l’aigle. Souriant doucement, elle s’adressa à lui d’une voix où semblait alors percer un léger amusement :

« Mais c’est que Mônsieur semble monter sur ses grands chevaux avec une aisance époustouflante… »

Sarcastique, elle conservait un sourire amusé et mutin, tout en l’observant avec attention sans en éprouver la moindre gène. Ruth entrait dans la catégorie des personnes qui reluquaient les autres sans se sentir un seul moment coupable de quoique ce soit. Elle estimait que si ça gênait tant que ça les autres, et bien c’était tout simplement parce qu’ils étaient tout méga complexés, et ça, elle ne pouvait rien y faire ! Le mot complexe lui étant purement étranger, elle trouvait qu’il était pitoyable de se laisser aller à ce genre de sentiments dégradants. Elle constata que la personne qui lui faisait face possédait un regard assez… impressionnant et ne put s’empêcher de sourire face à cette seule constatation. Sans perdre de son assurance, la rouquine plongea son regard ambré dans celui vert (ou gris ou bleu /sbaaf/) de son interlocuteur :

« Tu n’a pas assez mangé aujoud'hui ? »

Ben quoi ? Elle ne pouvait pas savoir pourquoi il était là, non plus ! Se déplaçant avec une grâce qui semblait lui être innée (en fait elle avait du longuement travaillé sa démarche pour qu’elle soit à présent aussi naturelle), elle s’approcha de l’aigle sans baisser les yeux (elle ne se sentait nullement gênée en le fixant de la sorte) et finit par s’assoire non loin de lui.

« Tu sais quand on est agressif parce qu’on manque de sucre, ça finit par agacer tout ton entourage… je dis ça pour toi, hein ? Même si tout le monde sait que les aigles préfèrent être seuls parce que personne n’est assez bien pour eux. »

Et toc ! Ruth esquissa un nouveau sourire avant de lever légèrement le menton pour fixer avec toute son attention disponible le sorcier qui se trouvait à moins d’un mètre d’elle.

Jared ne frémit qu’à peine face au regard qui tue qui lui fut adressé. Après tout, il avait l’habitude des Serpentard qui lancent ce genre de regards méprisants à tout le monde. Une fois de plus ou de moins n’allait pas l’émouvoir. Il avait bien plus important à faire que de rester là à se faire fusiller du regard par une verte et argent qui en était à sa mauvaise période menstruelle sans doute. Après tout, un gamin en hypoglycémie l’attendait dans la salle commune, et sans doute se demandait-il combien de temps le 7ème année allait passer dans la cuisine avant de revenir. Jared se détourna donc de la rousse sans remord, et s’apprêtait à quitter les lieux quand il entendit de nouveau sa voix résonner dans ses oreilles.
Il retint un grognement agacé avant de se retourner pour répondre. Au cas où elle ne l’avait pas remarqué, c’était elle qui avait lancé les hostilités. A la base, l’aigle n’avait strictement rien contre elle. Il ne jugeait généralement pas les Serpentards pour leur maison. Son frère Lucas était bien dans cette maison après tout. Mais celle-ci semblait en tenir une couche niveau mépris et compagnie. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais il s’interrompit en voyant que la rousse l’examinait sous toutes les coutures. Vas-y jeune fille, matte comme tu veux, on te dira rien. Exaspéré, il secoua la tête lorsqu’elle lui posa une question à laquelle il hésita de donner une réponse, avant de finalement lâcher un vague « Qu’est-ce que ça peut te faire ? » à mi-voix.

Une fois de plus, il s’interrompit alors qu’elle commençait à se déplacer. Je vous rappelle que c’est un homme comme un autre, et il ne manqua donc pas d’admirer les mouvements de la jeune femme sans vraiment se rendre compte qu’il était en train de se laisser embobiner comme de rien. Heureusement, elle eut la bonne idée de repartir dans la provocation, ce qui lui permit de revenir les pieds sur terre. Il haussa un sourcil, prenant une mine parfaitement dubitative, avant de finalement éclater d’un rire franc. C’était tellement stupide et inattendu de voir une Serpentard traiter un Serdaigle de prétentieux qu’il crut un instant avoir rêvé.

« Mon entourage a sans doute moins de souci à se faire à cause de mon humeur que le tien. En tout cas, j’aurai appris une chose intéressante aujourd’hui : ce ne sont plus les Serpentard les asociaux pédants, mais apparemment les membres de ma maison. Merci de m’avoir ramené à la réalité de la vie. »

Jared ? Se moquer ? Jamais… Le ton ouvertement sarcastique, il arborait un sourire franchement amusé. Face à une telle démonstration de stupidité, il ne pouvait pas rester impassible, ni s’emporter. Ce serait dégradant pour lui plus qu’autre chose. Un peu prétentieux ? Sans doute mais bon, son égo ne devait pas valoir la moitié de celui de la vipère face à lui. Il rejeta une mèche de cheveux qui le dérangeait d’un geste distrait avant de finalement craquer face à toute la nourriture qui l’entourait et de prendre une part de cake qu’un elfe tentait de lui refourguer depuis quelques minutes, avant de l’avaler en deux bouchées.

« Personnellement, je ne suis pas en manque de sucre, par contre, j’ai un gamin de première année dans la salle commune qui en a besoin. Tu vois, tu peux toujours critiquer les Serdaigles, je tiens à te faire remarquer que nous au moins, on se sert les coudes et on pense à aider les autres. Je suppose que ta présence en ces lieux est plutôt dues à un besoin de refaire ton maquillage ? »

Haha maintenant qu’elle avait commencé à chercher la guerre, Jared était forcé de répondre, il en allait de sa fierté de mâle, aussi paisible soit-il. Il la défia du regard, ses yeux vert bleuté brillant d’amusement. Tu veux une joute verbale ? Et bien amusons-nous !

Esquissant un sourire tandis qu’elle jurerait presque entendre son interlocuteur lui grogner dessus (ben quoi ? C’est vrai !!!! On aurait presque di un animal en cage ce garçon…. Tssss, ces aigles, ils sont tous pareils au fond… pas un seul qui sache sortir du lot histoire de remonter un tantinet le niveau… Ils sont tous incroyablement lents à réagir, et bien qu’intelligent, plutôt à côté de la plaque quand les sujets diffèrent de ceux étudiés en classe…). Bref, ils ne sont pas très intéressants… Quant à la réponse qu’il lui fournit… Elle répondit, après un léger haussement d’épaule :

« Oh rien… Rien du tout. En fait j’en ai même rien à faire de ta ligne, si ça peut te faire plaisir… »

Lorsque l’aigle se mit à rire, elle haussa un sourcil. Ca y est… il pétait un câble… Ok, les aigles étaient tous nerveusement sensibles (hyper sensibles même les pauvres choux toujours sur les nerfs… tssss). Logique, ils passaient leur vie à angoisser à l’idée que le prof mette une interro surprise et qu’ils n’obtiennent alors qu’un E… Braves gosses… Tous des traumatisés de la vie et ce dès la naissance jusqu’à ce que mort s’en suive… pauvres petits moineaux… Encore un peu et on les plaindrait presque ! Heureusement, Ruth n’était pas du genre à récupérer les chiots abandonnés sur son passage, elle se contentait plutôt de les pousser de la pointe du pied et poursuivait son chemin sans plus leur accorder la moindre pensée.

Puis, la remarque qui suivit titilla la curiosité de la rouquine. Ca alors, il avait un peu de répondant ce moineau l’air de rien… C’était plaisant d’avoir autre chose qu’une lavette en face de soit tout de même… Souriant avec franchise, elle passa ses doigts fins et agiles dans ses mèches rousses et répliqua sans l’ombre d’un doute :

« Mais de rien. Tout le plaisir est pour moi. »

Ben quoi ? Elle aussi savait être sarcastique ! Non mais >_<. La rousse observa son collègue replacer une mèche en arrière, la faisant ainsi sourire. C’était plutôt mignon sa coupe de cheveux. Dommage qu’il soit aussi pédant ! Bon, il avait tout de même l’avantage de ne pas être trop ennuyeux… mais cette qualité faisait pâle figure à côté de ses nombreux défauts… Et il fallait aussi l’avouer, il était sacrément énervant >_< ! Heureusement, les vipère ont le sang froid, aussi la rouquine ne s’échauffa-t-elle pas devant son prétentieux interlocuteur [sitrke]comment ça elle est bien plus prétentieuse que lui ? u_U[/strike]. Il grignotta un gâteau tandis que la rousse l’observait toujours. Hum, alors il se la jouait ange gardien ?

« Je voie, tu es le genre de mec qui a besoin d’aider les autres pour avoir le sentiment d'exister ? C’est assez pitoyable au fond comme vie… Et puisque tu vas prétendre le contraire, je t'arrête immédiatement. J’ai une petite idée. »

Cette fois ci, son sourire était ouvertement diabolique. Le regard chocolat de la demoiselle pétillant de malice, elle s’avança vers le jeune homme pour prendre une part de gâteau aussi (oui il en avait bien assez pour un dortoir là au moins). En grignotant un morceau elle mâcha et avala lentement, histoire de le faire un peu mariner (niark).

« Puisque tu me juges si mal et que, d’après toi, je te juge mal aussi… je te propose un marché. Histoire de se prouver mutuellement nos tords et nos raisons il va de soit que j’ai raison et que tu te plantes, mais bon, si tu veux te ridiculise,r moi je m’en fous complètement. Je t’accompagne à ta salle commune tu me donnes le mot de passe et je fais tout péter, tu nourris ton bébé et après on passe le reste de la journée à se prouver nos tords. En l’occurrence, tu vas me montrer que tu es social et je te montrerais que je ne suis pas du genre à me remaquiller toutes les deux secondes, puisque je ne suis pas narcissique. »

Sans perdre son sourire, elle fixait son aîné sans crainte. Après tout elle n’avait rien à perdre et tout à gagner dans cette histoire… Et avec un peu de chance, elle pourrait même se moquer de lui grâce à sa jumelle… Bref, l’extase quoi !

[714]

Tout le plaisir était pour elle… Ah ça, Jared n’en doutait pas. Après tout, les vipères aiment bien déverser leur venin. Et le plaisir n’était que pour elle. Ou presque puisqu’il faut avouer que Jared commençait à s’amuser. Les joutes verbales, quoi de mieux pour se divertir pendant une après midi inoccupée ? Ca faisait tout de même du bien de voir que même une guerre n’avait pas réussi à changer les chaleureux rapports entre maisons. Et puis après tout, on ne pouvait pas oublier que les verts et argent étaient la maison de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer le nom – Jared ne parvenait pas à le dire, malgré sa mort.
Bref, il commençait à se dire qu’il devrait partir, mais évidemment, il lui expliqua les raisons de sa présence en ce lieu, et tout de suite, la rousse repartit sur une remarque désagréable. La voilà encore en pleine démonstration de son égoïsme et de sa suffisance naturelle. Et elle fit bien d’empêcher Jared de la rembarrer tout de suite, car il n’avait retenu ses mots que de peu. Cette petite… vipère ? Non il n’arrivait pas à se résoudre à s’abaisser à son niveau en l’insultant, même mentalement. Sait-on jamais, si elle était légilimens ! En tout cas, une chose était sûr, il se demandait bien ce qui méritait qu’il retienne sa réplique.

Sauf que bien entendu, mademoiselle semblait décidée à le faire attendre, piochant même dans ses réserves à lui. Non mais vas-y sers toi ! Les jeunes de nos jours sont tous des ingrats. Il la toisa froidement, se préparant à une tirade douteuse qui allait l’énerver, mais finalement, elle ne dit rien de désobligeant. En fait, l’idée était même excellente. Se prouver ses torts mutuels. Voilà une idée qui n’était pas du tout pour lui déplaire. Il pourrait ainsi lui faire une petite leçon d’humilité. Bon, il sacrifiait son après midi mais bon, il faut avouer que là, l’activité était intéressante. Et puis, peut-être que ça lui ferait une petite leçon à lui aussi, qui sait. Elle ne disait peut-être pas que de vaines méchancetés. Il répondit par un sourire sincère, amusé, et à la fois content puisqu’il allait sans doute passer une après-midi forte en émotions.

« Marché conclu. Jusqu’au repas, je te tiendrais compagnie, et tu me tiendras compagnie. Interdiction de se défiler quoi qu’il arrive. Et interdiction de se faire des coups bas, genre sortilèges dans le dos histoire de se pourrir la vie. Je veux que ça reste une expérience purement correcte, donc aucun abus de pouvoir. »

Par abus de pouvoir, il parlait simplement du fait qu’elle pourrait être tentée de l’empêcher d’aller faire quelques révisions à la bibliothèque. Manquerait plus qu’elle nuise à sa réussite scolaire. Là, il serait lui-même capable de rompre leur arrangement, tant pis s’il devait passer pour un homme sans parole. Après tout, il n’allait pas non plus se laisser dresser par une fille qu’il ne connaissait que de vue, et de loin. Sans vraiment attendre de savoir si elle allait être d’accord ou non pour cette dernière réplique, il se dirigea vers la sortie de la cuisine, décidé à ne pas perdre plus de temps avec cette harpie. Après tout, il avait un gamin à sauver de l’hypoglycémie !

« Inutile que tu viennes avec moi jusqu’à la salle commune. Je te retrouve dans le Hall dès que j’ai abandonné tout ça là bas. Sois pas déçue, de toute façon, même si tu m’y accompagnais, tu serais incapable d’entrer dans notre salle commune. T’as pas l’esprit pour. »

Sans plus de détails, il sortit, avant de finalement remonter les étages en direction de la Tour des Serdaigles. Arrivé face à l’entrée, l’aigle lui lâcha l’énigme qu’il résolut sans mal. Depuis le temps, il commençait à connaître la logique de la bête. Il trouva son petit première année assis, tremblant comme une feuille, et il lui tendit les gâteaux qu’il avala à toute vitesse, sans oublier de remercier son samaritain. Jared se contenta de lui sourire, avant d’aller chercher un calepin et un crayon dans son dortoir, mettant les deux dans la poche arrière de son pantalon – il a pas mit sa robe se sorcier – et il ressortit du dortoir d’un pas un peu pressé, se demandant si la Serpentard allait vraiment attendre son retour là-bas. Après tout, rien ne la retenait, et elle serait sans doute capable de le planter. Lorsqu’enfin il arriva dans le hall, son premier réflexe fut de la chercher du regard.

[740 environ (746 avec les BBcodes)]

[J’ai pas pris l’initiative vu que je savais pas si Ruth allait rester ou pas. Si jamais il faut que j’allonge, ça me dérange pas du tout =)]

[Non mais c'est bon ^_^ Ruth veut lui prouver ses tords, so... ]

Ruth était évidemment sûre de son coup. L’aigle aurait perdu son sourire niais ce soir (comment ça les aigles ne sont jamais niais par définition ? Tssss). Et si jamais il refusait, et bien ce n’était pas compliqué, elle saurait qui elle avait face à elle alors… Un lâche, un dégonflé, une grande gueule qui ne valait strictement rien. Et ça, elle ne manquerait pas de le hurler sous tous les toits, cela va de soit ! La rouquine était d’ailleurs convaincue qu’il allait refuser. Tout le monde savait que les aigles ils avaient tout dans les cordes vocales et rien dans les bras… Tous des froussards. Des aigles trempés haha *ri jaune* (le jeu de mot pourri quoi sort ). Aussi la vipère fut-elle quelque peu surprise par le sourire et la réponse –positive- de son aîné. Haussant un sourcil, posant plus sérieusement son regard brun sur le visage, qui semblait franc, de l’aigle, elle pu constater que non, il n’allait pas abandonner (ou pas maintenant en tout cas) aussi serait-elle condamnée à le supporter (et interdiction de se plaindre, c’était son idée >_<).

La jeune fille l’écouta donc poser ses conditions (ces aigles je vous jure ! et où se trouve le contrat écrit ??? Hein ? On n’a rien à signer ? ). Un large sourire amusé vint illuminer le visage de l’élève de Serpentard :

« Oh ce n’est pas le genre de la maison, voyons… »

MOUHAHA, ça puait l’ironie à trois miles ! Redevenue sérieuse, elle leva le menton, très sûre d’elle et répondit à l’aigle sans la moindre hésitation :

« Très bien. Je marche. »

Elle ne comptait pas lui jouer de sal tour à la base (bon ok l’idée lui avait peut-être *je dis bien peut-être* traversé l’esprit MAIS elle n’avait encore rien fait alors on évite de l’accuser de suite !

L’aigle quitta la cuisine, prétendant que la jeune fille n’avait pas besoin de l’accompagner. Elle serra les dents et lança à la silhouette qui s’éloignait :

« Ouai ouai, genre !!!! T’as surtout peur que je terrifie ton gosse anorexique. »

Puis, alors qu’il disparaissait des cuisines, la jeune sorcière rousse quitta à son tour la salle, direction sa propre salle commune. Elle avait largement le temps… Elle se glissa dans son dortoir pour changer de chemise, celle tâchée qu’elle avait mouillé pour nettoyer étant quelque peu, mouillée (par définition) et… étant blanche elle avait même eut la chance de virer au transparent… Boutonnant la nouvelle chemise, la rouquine lança la trempée sur la barre de son lit, où elle pourrait plus facilement sécher que si elle avait été en boule par terre… En bon garçon manqué, Ruth ne faisait jamais ô grand jamais son lit, mais chaque soir, à son plus grand désespoir, elle le retrouvait défait et chaque fois, c’était la même chose… Saisissant les draps, elle défit le lit, presque sûre de le retrouver de nouveau fait le soir même… Ne pouvait-on pas laisser de mots aux elfes pour qu’ils s’occupent un peu de leurs affaires par les strings de Merlin ?

La sorcière quitta le dortoir, croisant une de ses camarade, elle la salua d’un sourire hypocrite :

« Salut Ashley. »

Puis, poursuivant sa route, la rousse rejoignit d’un pas qu’elle espérait lent *mais qui demeurait plutôt rapide puisqu’elle avait toujours eu une démarche assez vive* le hall d’entrée. Lorsqu’elle fut arrivée, elle ne trouva évidemment pas son aigle. Normal… 1/ la salle commune des aigles est à perpette du hall… 2/ les aigles sont tous des intellos sans muscles. 3/ les aigles n’ont pas la moindre endurance… bref, les aigles sont des looseurs (et ce en toute objectivité vipérienne, évidemment !). Lorsque le septième année arriva, elle esquissa un sourire satisfait (au moins n’avait-elle pas eu l’air d’une greluche attendant quelqu’un en vain… sbaaf ). Quittant le mur auquel elle était adossée, elle rejoignit… Tiens c’était quoi son nom d’ailleurs ?

« Bon alors, t’as un nom ? Moi c’est Winchester Ruth. »

Oui des fois qu’il l’ait prise pour sa jumelle, hein ? (et là Ruth aurait mieux compris pourquoi il la pensait superficielle *sort*)

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BOMBABOUSE
Tous comptés
750 pout Jared