Are you jealous ? I hope you are... [PV]

Le retour de Siegfried Lethe n’était pas vraiment pour plaire à Heaven Clarks, nouvelle préfète de Serpentard… En effet, la brunette était plus qu’énervée contre ce dernier, et elle préférait le voir mort plutôt que devant ses yeux. La source de cette haine soudaine envers l’ancien Capitaine de Quidditch de Serpentard était due aux sentiments de l’écossaise. Si elle s’était toujours persuadée d’être liée à Siegfried à cause de leurs buts similaires, elle avait due se faire à l’idée qu’elle l’aimait peut-être un peu, voire beaucoup plus que ce qu’elle ne le pensait… Et ce n’était sûrement pas cela qui lui faisait plaisir.

Si avant elle avait aimé jouer avec lui au jeu du chat et de la souris, du je t’aime moi non plus, là, ça lui courait sur le haricot. Siegfried était des plus ennuyeux maintenant qu’il était de retour, et son changement visible perturbait la jolie vipère. Il avait changé, peut-être en mieux, certes, mais elle ne pouvait ou ne voulait comprendre pourquoi, et surtout comment. Oui, il avait changé, ça elle l’avait bien vu, mais jusqu’à quel point ?! Elle, elle avait aussi beaucoup changé. Elle avait tout d’abord abandonné le quidditch, chose que très peu de gens aurait pu croire possible, et en plus de cela, sa relation visiblement idyllique avec Enry s’était arrêtée bien rapidement… Sans aucune réelle raison, la brune ayant décidé de se couper du monde après la mort de son père.

Ce qu’il s’était passé avec le Serdaigle l’avait également beaucoup changée. Elle pouvait être prise de regrets, un sentiment qu’elle n’avait jamais connu avant… Quoi que, lorsqu’on lui avait dit qu’Adrien n’était pas bien suite à leur rupture, elle en avait eu gros sur le cœur aussi, parce qu’au final, elle ne voulait pas voir le Poufsouffle souffrir à cause de son insupportable petite personne… Oui, elle avait changé, tout comme Siegfried, et cela en avait surpris beaucoup. Les deux compères, désormais plus éloignés que jamais… Luminas en profiterait peut-être, ou pas… Bah, elle faisait ce qu’elle voulait, si ça ne plaisait pas à la préfète, elle trouverait bien un moyen de lui faire payer fois mille !

Heaven avait fait la connaissance d’un cousin de Lexy Terence, meilleur ami d’Ashaiah et mannequin vedette. Ivan Swenden était un Serpentard de son année, qui ne l’avait jamais vraiment interpellée. Elle lui avait réellement parlé l’année passée, et ils s’étaient plutôt bien entendus, peut-être parce qu’Ivan était une Heaven au masculin, et qu’il se prenait pour le roi du monde… Sans aucun doute… Depuis la rentrée, quand Heaven n’était pas avec Marie à faire son boulot de préfète, elle était donc vue de plus en plus avec ce jeune scandinave, qui n’avait au final, de scandinave que le nom, puisqu’il avait la nationalité anglaise et non pas suédoise. Ce jour là, Heaven traînait d’ailleurs avec lui dans les couloirs. Ils venaient de sortir de leur dernière heure de cours de la journée, et rentraient tranquillement vers la salle commune des vipères, tout en discutant de choses aussi diverses que variées.

« Non mais je te jure, ce Montgomery… Il croit vraiment que j’en ai quelque chose à faire de ses moldus stupides ?! Et puis t’as vu avec quoi il nous fait écrire ?! C’est insensé ! »

Ivan laissa un rire combler le silence qui s’était imposé après les paroles de la brune. Aussi brune que lui était blond, ils avaient relativement les mêmes idées, ce qui était plutôt amusant. Il ne lui répondit pas, mais son regard en disait long. Il était tout à fait d’accord ! Cependant, leur petite discussion se vit être interrompue par l’arrivée d’un personnage singulier…

« Tiens… Lethe… Rassures-moi, je ne dois pas t’enlever des points, aujourd’hui ? »

Heaven, ou la gentillesse même… Bah, Siegfried l’avait cherchée, il l’avait trouvée hein ! Ce n’était pas comme si il ne savait pas qu’un petit démon dormait tranquillement au plus profond d’Heaven, et qu’il lui était facile à lui, de le libérer…

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Siegfried n’avait pas réellement porté attention à la présence de Heaven et de son nouveau jouet, mais il fut rapidement rappelé à la réalité des choses lorsque Heaven l’interpella sans ménagement à la sortie du cours sur la vie des moldus. Siegfried croisa les bras, et lui fit face sans porter complètement attention à Ivan.

« Madame Clarks ! Vous ne feriez pas perdre des points à votre propre maison quand même ! »

Siegfried avait fait exprès d’appeler Heaven « madame ». Un froid glaciale s’était établi entre eux, et il avait choisit de marquer un peu plus la frontière qui s’était tracée entre eux.

« Au fait, justement, je crois que j’ai rêvé de toi hier soir. Je ne me souviens plus des détails, mais je me faisais dépecer vivant par un dragon à queue fourchue. C’était bien toi n’est ce pas ? Oui ? Oui ! Bon, tu as besoin d’affirmer tes nouveaux pouvoirs ? Attends ! »

Siegfried claqua des doigts et siffla à l’attention d’un poufsoufle de première année qui passait à coter d’eux.

« Hey ! Toi ! Le nouveau, viens par là *siffle*. Ici ! Tu vois ça, sur la veste de cette demoiselle, c’est un badge de préfète. Tu dois te méfier de ce genre de chose comme de la peste !! Si tu l’approches trop, tu prends le risque de te retrouver, attaché, ficelé, et collé toute ta vie dans une salle de classe perdu au fin fond de Poudlard, et cela sans que personne ne vienne jamais à ton secours ! Tu as bien compris ! On se méfie des grand méchants préfets ! Maintenant, va me chercher un beignet. »
« Euh… Un… Un beignet ? »
« Oui, un beignet fourré, avec des grains de sucre. J’en veux un avec des grains que d’un seul coter, alors si tu n’en trouve pas, tu en prends un complètement sucré, et tu enlèves les grains sur une des moitiés. Trouves moi ça ou je te livre au grand méchant prefet! Aller fille ! *Siffle* »

Le pauvre premier année, traumatisé, et surtout plus très sur de la soit distante sécurité régnante à Poudlard s’en alla vers la grande salle dans l’espoir d’y trouver des beignets qui… N’existaient pas de toute façon. Pas à une heure aussi tardive de la journée. Siegfried espérait bien que le poufsoufle allait passer la journée à tenter de trouver ce fichu beignet.

« Ah mais désolé, je n’ai pas fait attention à ton nouvel animal domestique. C’est quoi déjà ton nom… Ivan c’est ca ? Ravi, moi c’est Siegfried. Tu sais, tu as beaucoup de chance d’être tombé sous la coupe de Heaven, cependant, je dois te dire… Il faut te méfier la nuit, parce que Heaven dort la tête en bas, accrochée au plafond, et enfermée dans le cocon de ses propres ailes. Tu as le cœur assez accroché j’espère ! »

Enfin, il reporta toute son attention sur Heaven.

« Non mais sans rire, dis moi, tu vas garder cette chose longtemps avant de passer à un modèle plus intéressant ? »

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Rencontrer Siegfried était quelque chose qui ne plaisait pas vraiment à Heaven. Même si elle faisait des efforts pour que leur relation se passe sans trop de mal, chose relativement difficile quand on connaissait le tempérament tempétueux des deux élèves de Serpentard. Mais si Heaven tentait de faire un effort, pas très visible certes, ce n’était pas du tout le cas de Siegfried, qui profitait de toutes leurs rencontres pour creuser un fossé encore plus énorme que celui déjà existant… Oui, Siegfried devait être un suicidaire dans l’âme… Heaven n’en avait jamais douté !

Cependant, qu’il l’appelle « Madame » était complètement débile. Il savait très bien qu’elle ne supportait pas cela, et que ça l’énervait au plus au haut point. Elle avait reçu cela de son éducation. Elle était une demoiselle, et était très fière de l’être ! Et en tout cas, elle ne deviendrait pas une dame avant quelques années, ça c’était clair !

« Tu crois que je n’en serais pas capable ? Tu te trompes lourdement sur mon compte, mon pauvre Siegfried… »

Ivan lui, s’était rapproché de la brune et l’avait enlacée par la taille. Il aimait beaucoup Heaven, mais n’en n’était pas amoureux. Il était trop narcissique pour se préoccuper d’éprouver des sentiments envers une autre personne que lui-même. Cependant, il voyait Heaven comme une amie, et comme il ne connaissait pas trop la relation que cette dernière avait avec Siegfried, il avait eut un élan de protection envers cette jeune vipère. Le fait qu’elle soit préfète, il s’en foutait pas mal, quoi que quand il y pensait, ça faisait une carte de plus dans sa botte secrète…

La brunette ne répondit pas à la provocation du Serpentard. Cela ne servait à rien, de toute manière, il faisait cela uniquement pour l’énervée, chose qui marchait assez bien d’ailleurs. Mais Heaven devait rester calme, au moins pour la sécurité du château tout entier, car si une vraie guerre était déclarée entre elle et Siegfried Léthé, elle ne se finirait pas avant que l’un des deux n’ait trouvé la mort, donc mieux valait éviter de hisser les drapeaux de guerre…

« Toujours a manipulé des premières années… T’as jamais essayé de passer aux années supérieures ? Tu pourrais essayer, même si il est clair que tu ne m’arriveras jamais à la cheville… »

Heaven esquissa un petit sourire, suivie par Ivan. Ce dernier commençait d’ailleurs à éprouver un certain sentiment de révulsion à l’attention de Siegfried… Le pauvre petit, à peine de retour, et déjà détesté… C’est moche la vie hein ?! Mais bon, c’est comme ça, un point c’est tout ! Il était clair qu’Heaven était, aux yeux des garçons, bien plus mignonne que Siegfried… Même si elle pouvait faire beaucoup plus mal… Quand il s’adressa au scandinave, ce dernier le fusilla du regard. Genre il en avait quelque chose à faire de lui… Et genre Ivan était intéressé par Heaven…

« Tu prends tes rêves pour la réalité, Léthé, faudrait songer à revenir parmi le commun des mortels… »

La brunette laissa le blond répondre, sans dire quoi que se soit. Et elle ne releva même pas ce que Siegfried disait sur elle. Il était idiot, ça, elle le savait depuis déjà quelques temps, mais visiblement, il n’avait vraiment envie de changer…

« Un modèle plus intéressant ? Serait-ce les nombreux changements que tu connais dans ta vie, quand bien même t u refuses de te les avouer, qui te ferais devenir presque jaloux ? Avant tu te fichais pas mal des personnes avec qui j’étais… Tu changes Siegfried, et c’est de plus en plus flagrant… »

Plongeant son regard vairon dans le regard vert de Siegfried, Heaven espérait voir à quel point ses mots venaient d’atteindre le Serpentard. Il avait changé, c’était indéniable…

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613 mots
BOMBABOUSE
Tous Comptés

Siegfried fit un geste vif intimant à Ivan l'ordre de se taire. Le blondinet était plus corpulant que lui, et ça n’était pas difficile d’ailleurs, Siegfried était d’un physique presque androgyne. Cependant ça ne lui posait aucun problème ! Il compensait cette faiblesse par son énergie et sa malice.
Siegfried chercha dans ses souvenirs une actrice blonde décérébrée à laquelle il pourrait comparer ce scandinave, et lui dit :

« Ecoute moi Sharon stone, peut être que ta robe sert de carpette au pied du lit de mademoiselle trois fois par semaines, et je t’en félicite sincèrement, mais tu vois, là, j’essais de me disputer avec elle comme nous savons si bien le faire sans que personne ne vienne nous interrompre. Tu es d’accords prince vaillant ? »

Siegfried encaissa du mieux qu’il pu la remarque de Heaven, les semaines étaient passées, et il s’en rendait bien compte, il agissait sans complexes, sans retenue comme avant. Il avait fini par comprendre que la personnalité d’Evan l’avait complètement bridé pendant toutes ces années. Toutes ses émotions contradictoires, toutes ses hésitations, et son dégout des contactes physiques… C’était la faute d’Evan. Et si maintenant, il ne plaisait plus à Heaven, et si maintenant il n’était plus un vrai serpentard… Emporté par son orgueil, il ne prit pas la peine de faire la seule chose positive qu’il aurait du faire. Il ne chercha pas à calmer les choses à donner raison à Heaven. Il resta sur la défensive… A sa manière.

« Nous avons déjà eu cette conversation Heaven, et tu connais mon avis sur la question. Il y a des choses de ta part qui me vexent aussi. Et je dois dire, même si tu n’en as aucun souvenir, que j’avais espéré que tu te souviendrais de certaines choses. »

Siegfried pensait aux menaces qu’il avait proférées à son attention l’été dernier lorsqu’il était possédé, il devrait penser à en parler directement à la mère de Heaven. Foutu pour foutu… Il aurait besoin de reporter la faute sur quelqu’un… La faute de toutes ses pertes.

« Moi je change peut être, mais toi qui penses grandir, tu n’as pas tellement changé en fait. Par exemple, le bal de Noel, tu vas encore choisir un pauvre idiot pour y aller avec toi. Et une fois de plus, ca va être un désastre. Tout ca parce que tu ne sais pas comment t’y prendre avec les mecs, tu attends tout de leur part. Soit tu choisis un naze comme Enry, et tu t’en ronges les ongles toute la soirée, soit tu choisis un modèle plus intéressant et tu gâches tout avec tes pulsions destructrices ! »

En pensant à un modèle plus intéressant, Siegfried pensait à lui évidement.

Coincé entre les foudres de Heaven et Siegfried Ivan devait se sentir… En danger…

Sharon qui ? Heaven resta perplexe sur les paroles que le brun adressa au blond, se retenant cependant de rire. Siegfried se croyait-il supérieur à Ivan ? Il était complètement fou celui-là ! Il était parti une année, toute une année où les choses avaient évoluées sans lui, sans son accord. Heaven était devenue capitaine avant de démissionner, s’était liée avec d’autres personnes, et maintenant, elle était préfète, et allait sans aucun doute être un véritable petit tyran… Enfin, ça, c’était sûrement ce que pensait Daniel Sallers, son meilleur ami pour la vie (ironie ironie !)

« Me souvenir de certaines choses ? Je pense que je préfèrerais oublier définitivement que tu as un jour fait plus ou moins partie de ma vie ! Tu n’es plus rien Siegfried… Ton départ à été le point de départ de ta chute… Tu vas devoir remonter chaque barreau un à un, et plus d’un cèderont sous ton poids… Je ne te souhaite pas bonne chance, tu t’en doutes… »

Aux dernières paroles de Siegfried, Heaven laissa un rire s’échapper de sa bouche. Par pitié, il plaisantait ?! Non, vraiment, il n’était pas sérieux ? Il rêvait réellement tout éveillé, ce n’était pas possible autrement ! S’il pensait qu’il pouvait s’absenter un an et revenir sans avoir donné de nouvelles, en étant toujours dans les bonnes grâces de la brune, il se mettait le doigt dans l’œil, et bien profondément ! Heaven n’était pas du genre à laisser passer des choses, bien que cela pouvait lui arriver de temps à autre, mais avec Siegfried, s’était tout simplement impossible pour elle ! Il l’avait cherchée, il venait de la trouver !

« Pitié, laisse moi rire ! Ne me dis pas, que ce modèle plus intéressant auquel tu penses, c’est toi ?! Mon dieu, je crois que j’aurais tout entendu venant de ta part ! Ca va les chevilles, elles arrivent encore à te supporter ? Ta tête passe encore les encadrures de portes ? Cela m’étonne… Arrêtes de te prendre pour mieux que tu ne l’es Siegfried, ça ne te vas pas du tout… Et puis, désolée de te l’apprendre, mais il y en a des biens plus intéressants que toi, dans ce château… Alors ton ego surdimensionné, tu peux le mettre de côté quand tu me parles… »

Et vlan ! Manges-toi ça dans les dents Siegfried ! Ca t’apprendra à vouloir rivaliser avec Heaven ! Non mais vraiment ! Il y en avait qui n’avait aucun scrupule ! Pauvre Siegfried… Avait-il oublié combien Heaven pouvait être détestable quand elle n’aimait pas ou plus quelqu’un ? Car quand même, là, elle détestait presque Siegfried… Oui oui, je sais, il n’y a qu’un pas entre l’amour et la haine, mais là, Heaven avait franchit le pas, du côté haine, et comptait bien y rester un petit moment, surtout si Siegfried ne faisait aucun effort ! Et vu qu’il n’était apparemment pas disposé à en faire, ça allait durer sûrement un bon bout de temps ! Bah, de toute façon, elle avait Ivan, ce n’est pas comme si elle était seule !

La conversation évoluait vers une impasse, et l’espace d’une seconde, Siegfried voulu clore définitivement cette source de problème. Il inspira calmement avant de lancer une dernière moquerie à Ivan, mais le grand blond le stoppa dans son élan en se détournant. « Oh, attendez-moi ici. Je viens de voir Luca, je dois aller lui dire deux mots. » Siegfried regarda dans la direction que pointait mentalement Ivan, et aperçu une jeune fille, ce serpentard ambitieux courait il deux lièvres à la fois ? « C’est ma cousine. » compléta le scandinave, et il laissa face à face Siegfried et Heaven qui ne se dirent pas un mot dans quelques secondes. Etrangement, le départ d’Ivan avait fait baisser d’un cran la tension qui s’était installée entre eux. Et Siegfried repris.

« Non, mais, sérieusement… Tu ne vas pas aller au bal avec ça… »

Evidement, Ivan était beau, grand, mais il n’avait pas ce coter subtile et sournois que Heaven semblait apprécier généralement avec les garçons. C’était vrai qu’en parlant de modèles plus performants, Siegfried se comptais dans le tas, mais ca n’empêchait pas qu’il n’aimait pas Ivan.
Certaines remarques de Jack lui revinrent en tête, il passa la main sans ses cheveux, et puis s’appuya d’un geste vif contre le mur.

« Heaven, je suis près à admettre que certaines choses en moi on changé, mais je suis toujours autant calculateur, toujours aussi ambitieux, et surtout, toujours aussi doué dans tout ce que je fais. Et malgré tout ça, pendant un an, je n’ai pas arrêté de me demander si tu allais bien, et si j’avais pu revenir ici pour voir comment tu allais, je l’aurais fait ! Mais je ne pouvais pas ! Alors j’admets aussi que lorsque j’ai vu que tu t’en moquais, et pire encore, que tu me reprochais mon absence, j’ai pris la mouche. Oui, c’est une … Euh… façon de m’excuser… Profites en, ca n’arrivera pas deux fois. »

Excuses maladroits, les justifications en primes, mais c’était déjà un bel effort de la part de Siegfried qui enchaina.

« Ne va pas avec cet imbécile au bal. Allons y ensemble ! Cette fois il n’y aura pas de comportements étranges de ma part, ni de rejet. Le nouveau Siegfried est plus fort qu’avant. »

Alors que l’échange de paroles entre la brune et le brun ne semblait pas gêner Ivan plus que cela, une silhouette plus que familière le tira de ses pensées, pour le moins mauvaises qu’il avait envers Siegfried. Ce mec s’imaginait des trucs complètement débile… Etait-il jaloux de lui, parce que Ivan, à la différence de Siegfried, avait le droit d’approcher Heaven à moins de un mètre, distance minimale qu’elle laissait toujours entre elle et l’autre orvet ? Bah, il s’en foutait lui, les histoires de cœur d’Heaven, ce n’était pas ses affaires alors bon. Voyant donc sa cousine Luca, Serpentard elle aussi, il débarrassa le plancher assez rapidement pour aller la retrouver. Il voulait lui demander un truc pour la réunion de famille qui devait avoir lieu à Noël, alors autant faire en sorte de boucler la boucle assez rapidement…

Alors que maintenant, Heaven se retrouvait toute seule avec Siegfried, elle regrettait presque la présence du blondinet Suédois… Mais bon, elle ferait sans lui ! Ce n’était pas comme si elle n’avait pas l’habitude de se prendre la tête avec Siegfried ! Non, depuis deux mois, cela était même devenu son passe-temps principal, maintenant qu’elle avait quitté l’équipe de Quidditch…

« Et pourquoi pas ? Ivan est un garçon courtois lui… Pas comme certain… »

Non, Heaven ne parlait pas du tout de Siegfried ! Hein ? Comment ça, je suis pas crédible ? Ouais, bon, Siegfried l’avait cherché aussi, il avait énervé la brune alors maintenant, il ne fallait pas espérer qu’elle soit aussi adorable qu’un petit serpent sans venin ! C’était d’Heaven qu’on parlait, s’il vous plait… Pas de quelqu’un de Poufsouffle ! Cependant, les paroles de Siegfried firent naître une pensée dans la tête déjà bien remplie de l’héritière des Clarks… Si Siegfried ne voulait pas qu’elle aille au bal avec Ivan… Cela voulait-il dire qu’il pourrait éventuellement être jaloux de ce dernier ? Nooon, impossible, c’était de Siegfried là qu’on parlait ! Siegfried jaloux et il neigeait en été !

Alors que le brun, s’adossait au mur, la demoiselle elle, resta bien appuyée sur ses deux pieds sertis de chaussures à talons. Cela était mauvais pour le dos de s’affaler de la sorte, et elle tenait à garder une posture parfaite… Donc pas de mur pour elle ! Et puis de toute manière, ce n’était pas son style, sauf s’il y avait une circonstance spéciale qui l’y obligeait… Bref.

« Tu n’as pas arrêter de te le demander ? Bien sûr… Tu penses que je vais te croire ? Je te l’ai déjà dit, Siegfried. Si tu t’inquiétais réellement pour moi, tu aurais cherché à me joindre. Toi, tu savais à me trouver… Moi j’ai cru que tu étais mort ! Et peut-être que cela aurait été préférable au final… »

Sa voix était froide, comme lors de sa première année, de la première fois où elle avait parlé à Siegfried. Une conversation peu chaleureuse, pas de sourire… Siegfried l’avait même appelée l’iceberg… Pff… Mais que voulait-il finalement ? Qu’elle lui saute dans les bras ? C’était un peu trop lui demander non ? Puis là, Heaven resta bouche bée… Siegfried se fichait d’elle, il n’y avait pas d’autre solution ! Aller au bal, avec lui ? Il plaisantait hein ?

« Pardon ? Peux-tu me donner au moins une seule bonne raison pour j’accepte ta proposition ? Je sais qu’il est dans mes habitudes de faire une seule bonne action par année, mais là… Je devrais devenir une Sainte si j’acceptais ton invitation… Et puis, je peux savoir de quel rejet tu parles ? »

Non, elle ne faisait pas l’idiote… Elle voulait juste voir si ce qu’elle pensait était juste… Alors, Siegfried ? Une réponse à donner à la belle vipère ?

Pour ne pas se laisser écraser par la méfiance et la défiance de sa camarade, Siegfried affirma son assurance en passant la main dans ses cheveux puis en réajustant sa veste. Il n’était pas question de tout gâcher, ni pour une question de tenue, ni pour une question d’attitude. C’était vrai qu’il avait souvent songé à elle durant le temps où il avait été en « sommeil ». C’était difficile pour lui de l’admettre comme ça, mais il ferrait avec.

« Puisque tu sembles avoir des doutes sur ma volonté à vouloir te rejoindre je suis obligé de te dire ce qui m’est arrivé. J’ai été enlevé par Chatiel Proudness, cette femme est complètement folle, c’était une mangemort… Tu peux demander à Jack, ça n’était pas la première fois que j’avais des ennuis avec cette femme. Et si tu lis les journaux, tu as du voir l’article parlant de son arrestation en juillet dernier, et de sa mort, quelques jours plus tard… »

C’était une partie de la vérité, la version officielle décrétée par le tribunal, mais apparemment, Heaven n’était pas disposée à accepter la vérité dans sa totalité à cause des souvenirs effacés qui avaient étés occultés par sa mère certainement. Une petite visite auprès de madame Clarks devrait eut être s’imposer dans l’avenir.

« Dès lors, vois tu, il était tres difficile pour moi de m’enfuir. Je dois reconnaitre que même si elle était folle, elle était terriblement efficace dans son genre. Et je préférais ne pas risquer ma vie inutilement. Alors oui, toute cette histoire m’a peut être changé, mais en mieux. »

Le jeune serpentard écarta les bras comme pour mieux se montrer et afficha un air à la fois neutre mais affirmé. Il paraissait ainsi bien portant, mieux portant que jamais même. Il était un peu moins pâle qu’avant, il avait un peu grandi, ses yeux reflétaient toujours à la fois sa détermination et son intelligence, son sourire contenu soulignait définitivement sa démonstration.

« Lorsque je te parle de rejet, je te parle de toutes ces fois où je me suis senti mal à l’aise en touchant les gens, en me rapprochant de trop près de certaines personnes, en embrassant même parfois. Tout ça, c’est terminé, j’ai comme mué, et je suis devenu une vipère à part entière. Je suis plus fort, plus ambitieux que jamais. Et pour aller au bal, je veux la plus influente, la plus intelligence, et la plus séduisante des serpentard de cette école. »

Lors de son entrée à Poudlard, il y avait quatre as de cela, Heaven n’était pas aussi ouverte aux autres qu’elle ne l’était actuellement. Elle se plaisait à rabaisser n’importe qui, n’importe où, n’importe quand et n’importe comment, et surtout, elle ne donnait sa confiance à personne. Quatre ans étaient passés, et maintenant, Heaven avait plus ou moins une meilleure amie, en la personne de Marie de Liechtenstein, un protecteur (ou du moins ce qu’il en restait) en la personne de Raphaël Gibson, et de nombreux amis issus tout droit de la maison des vipères, comme Drago Malefoy ou encore Myrielle Symphonie. Heaven pouvait aussi compter quelques personnes étrangères à Serpentard, comme Cherise Rowle, ou encore Orla Quirke, des amis de son jumeau, qu’elle avait apprit à connaître et à apprécier malgré leurs différences. On pouvait aussi considérer qu’Adrien Sallers et Enry Stanley faisaient partie de sa vie, un bien plus que l’autre, cela va de soi, mais bon.

Si Heaven comptait Siegfried dans son entourage ? Oui, plus ou moins. Il avait été un ami, même s’il se bornait à appeler Heaven son « alliée », et la brune s’était surprise à penser à lui un peu plus qu’elle ne l’aurait souhaité, chose qui l’avait énervée toute l’année passée, où Siegfried avait mystérieusement disparut… La brune avait d’ailleurs souvent demandé à Marie si elle était au courant de quelque chose, et dans les premiers temps, si elle l’avait vu passer dans les couloirs. Après tout, il aurait très bien pu décider d’éviter Heaven comme la peste…

« Demander à Jack ?! Moi je peux te le dire pourquoi t’as des problèmes ! Si tu arrêtais de fréquenter de la vermine sans importance, tout se passerait mieux pour toi, Siegfried ! Seulement tu te bornes à penser que ces foutus Poufsouffles peuvent être utilisés pour tes plans machiavéliques, après ne t’étonnes pas si tout se retournes contre toi ! »

Oui, bon, Heaven n’avait juste pas très envie de se dire que Siegfried avait effectivement pensé à elle, parce qu’au final, elle était sûr et certaine que cela lui ferait plus de mal que de bien… Car quand même, on ne parlait pas de n’importe qui, mais bien de Siegfried Léthé ! Vous savez, le mec qui pense plus à lui-même qu’aux autres, et qui pendant deux ans, n’a pas cessé de répéter, inlassablement à Heaven « Non mais je suis allergique aux contacts !! » Pff.

« Terminé ? Vraiment ? Alors maintenant tu auras tout le loisir d’aller embrasser ta petite Luminas comme si elle était l’amour de ta vie… Oh, j’oubliais, tu ne connais pas ce mot… Tu ne connais même pas la définition de sentiment… Mais soit… Si tu es tellement persuadé que tu es celui qu’il me faut, je peux peut-être m’arranger… Je serais ta cavalière, mais soit prudent Siegfried, je ne te laisserais faire aucun faux pas… Un seul, n’en fais qu’un seul, et notre relation sera détruite à jamais, tu m’as bien comprise ? »

Oui, Heaven, la gentillesse même… Mais ce n’était pas sa faute à elle ! elle ne supportait tout simplement pas qu’on la fasse tourner chèvre, et étrangement, Siegfried y arrivait super bien… A croire qu’il avait un don particulier pour ce genre de chose, et que la présence de l’écossaise décuplait ses pouvoirs…

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GUIRLANDE