Edward, un sorcier qui vous veut du bien | PV |

Assis sur un banc le long du chemin de Traverse, notre Don Juan, j'ai nommé Edward Of Curty, passa une main lasse le long de son visage. Il sentait déjà ces vacances longues et ennuyantes à souhait. La vert et argent allait être obligé de supporter son beau-père, et bien que celui-ci fut des plus sympathique envers son beau-fils, Edward ne lui témoignait que du mépris. Non, franchement, il ne voyait pas ce que ce sa mère avait pu trouvé à ce pseudo-homme. Il était moche de un, il était bête de deux, après tout, il faut bien l'être un peu pour ne pas avoir compris que l'adolescent le détestait, non ? Il ne savait pas draguer, de trois; oui, la grande Marianne Smith - Oui, Smith, déjà que lui était affublé du nom ridicule de Charles, sa mère ne le pouvait pas, une si grande dame - devait simplement avoir eu un peu... pitié. Oui, c'est cela, elle avait eu pitié, et puis, elle était encore en deuil, après tout, avec une âme noyée par le désespoir et la perte de son vrai mari... Elle avait fait une petite bêtise, mais lorsqu'elle s'en était rendue compte, Faith s'était trop attachée et elle n'avait pas pu reculer; sale petite Faith avec ses sentiments beaucoup trop présents, pire qu'une madeleine, quelle horreur !

Edward se leva, tel un félin qui déroule ses muscles devant les dames; quoi qu'il n'y a pas besoin de " tel ", il déroulait bien ses muscles devant les dames, autant profiter d'une sortie pour faire quelque chose de passionnant * Paf *; et lança un rire cynique. Il avait beau se convaincre que cette union n'était qu'une coïncidence, qu'elle ne serait jamais arrivé si telle ou telle chose avait été différente, mais le fait était bel et bien là : Charles et Marianne s'aimait. Hélas. Et ce n'était pas non plus la faute de Faith; il appréciait sa sœur et même si elle avait vraiment des débordements d'émotions très ennuyants, il ne pouvait pas lui remettre cette affaire sur le dos. Le brun glissa ses mains dans les poches arrières de son pantalon avec un sourire attendri, les yeux dans le vague, oui, c'est vrai qu'il aimait bien sa sœur, même si ce n'était pas très réciproque. Faith le voyait comme un sans cœur et il était fort possible que ce soit le cas après tout, mais il ne demandait pas d'être aimé par tout le monde. Même, cela l'aurait plus ennuyer que tout, tant d'effusions - surtout si cela venait de sa jeune sœur -, tant de sourires, bwarf, ça ne le tentait vraiment pas du tout.

Relevant les yeux du bout de ses chaussures, l'adolescent croisa le regard d'une demoiselle qui le regardait sans vraiment aucune gêne. * Mais vas-y matte ce que tu n'auras sûrement jamais dans ta misérable vie, pauvre cruche * Edward, méchant ? Oui. Edward, difficile ? Oui. Mais après tout, il lui fallait bien quelqu'un à sa hauteur, tss tss tsss, on s'improvise pas beau gosse comme ça, que voulez-vous ! Néanmoins, histoire de se donner un genre, le brun lui fait un clin d'œil et se dirigea vers Fleury et Bott. Ah ! Les livres ! Son petit environnement où il était seul, pas en compétition avec Erwan - car pour ça, pas besoin de le prouver, il était vraiment le meilleur -, bref, l'endroit parfait. Le vert et argent passa un de ses mains dans ses cheveux ébouriffés et entra dans la boutique, il inspira une grande goulée d'air sentant le léger renfermé typique des livres. Il ferma les yeux, oh il était bien là, tout seul, sans personne pour l'embêter, sans Faith, sans Charles, sans Erwan... Le paradis. Le Serpentard passa une main distraite sur les rayures de ses seuls vrais amis - Ouh là, ça fait Serdaigle paumé de dire ça * Paf * - et en laissant s'envoler son regard, il tomba sur une magnifique brunette, un peu coincée, mais terriblement mignonne. Il eût le sourire d'un prédateur et s'approcha de la jeune fille, sûrement un peu plus jeune que lui.

« Bonjour, susurra-t-il, je peux savoir ce que tu regardes ? Ca a l'air sympas... »

Qui a dit que les librairies, c'était barbant ?

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L'amitié est une religion sans Dieu ni jugement dernier. Sans diable non plus. Une religion qui n'est pas étrangère à l'amour. Mais un amour où la guerre et la haine sont proscrites, où le silence est possible.

Toujours réticente à aller sur le chemin de traverse, il fallait bien pourtant y aller pour faire le plein de fournitures scolaire pour Poudlard. Rien que d’y penser, Olympe était malade. Pourquoi fallait-il obligatoirement qu’elle y aille hein ? Elle était très bien chez les gens normaux ! Parce que, pour avoir des pouvoirs magiques, il fallait forcément être anormal. Bizarre… Monstrueux… Démoniaque !
Olympe l’était. Mais s’efforçait de ne pas le montrer et de faire comme si tout était normal. Oui bien sûr, tout est normal quand on fait un gâteau, et que le temps de beurrer le moule, la pate est déjà cuite ! Et comme c’est terriblement agaçant, la belle a une hausse de stress, et pouf, la lumière de la cuisine saute.

Franchement ! Et elle n’avait jamais rencontré personne encore qui se plaigne de ses pouvoirs magiques. Ca devait bien exister quand même ! Elle n’était pas toute seule à trouver que c’était plus une plaie qu’une bénédiction quand même ? Alors oui, elle savait se maitriser, en temps normal. Mais elle y mettait tellement de mauvaise volonté que ça partait souvent en vrille.

Aujourd’hui elle avait emmené Wendell avec elle, parce que Aëson était trop parti en live dans ses nouveaux dessins, impossible de l’en sortir. Exaspérée, elle avait fait les yeux doux à son grand-frère-chéri-qu’elle-aime-tout-plein (ahah !) et il n’avait pas pu refuser. Les filles ont toujours le dernier mot ! Surtout Olye quand elle s’y met.
Bref, le frère et la sœur s’étaient séparés dès leur arrivée dans la rue, et la brune n’avait presque pas écouté les habituelles recommandations de son frère. C’est qu’il était un brin rasoir quand il s’y mettait tout de même ! Elle n’était plus un bébé, et certainement pas assez stupide pour se perdre ! Puis que pouvait-il arriver sur le chemin de traverse hein ? Un pickpocket peut-être ? Olympe savait se défendre et pourrait aussi le courser s’il arrivait à lui piquer son sac ! *cours de self-defense inside*
Bref, il fallait bien aussi qu’elle fasse des petits présents pour ses cousines françaises. Les petites babioles qu’elle, elle aimait bien, n’étaient peut-être pas du goût des cousines, alors il fallait se mettre dans leur peau à elle, et leur trouver des trucs qu’elles aimeraient bien. Comme peut-être bien un livre pour Teresa ? Ou Lisa ? bah… Elle verrait bien.

Poussant la porte en verre, La brune entra et fila directement dans un rayon au hasard. Laissant ses doigts courir sur les tranches neuves, aucun titre ne lui sautait aux yeux. Rien ne l’inspirait, pas un seul tilt à la lecture des résumés… Déplorable… Puis en plus certains traitaient de l’histoire magique, parce qu’en plus y’avait une histoire ?
Prenant le livre pour le feuilleter, elle sursauta lorsque quelqu’un parla près d’elle. Par réflexe elle avait refermé le livre, comme si c’était interdit de se faire une idée de son contenu dans les rayons. D’abord effrayée elle avait gardé la bouche ouverte, puis après les deux secondes nécessaire pour réaliser la situation, elle bouda « Ca va pas non ? J’ai failli faire une crise cardiaque ! » Quelqu’un lui demanda de faire moins de bruit au loin, et vexée, elle fronça les sourcils encore plus. Mais évidemment, elle était bel et bien en tord, alors elle soupira pour évacuer le stress. « C’est un livre bizarre sur la magie… L’histoire de la magie… » répondit-elle. « Parce que y’a toute une histoire à ces choses-là. Etonnant pas vrai ? C’est pas intéressant du tout !» Affirma-t-elle en reposant le livre sur le rayon, avec un geste presque rageux. « Les meilleurs livres, c’est ceux sur la philosophie et la théologie. » indiqua-t-elle à son vis-à-vis. « Mais je suis pas là pour moi, alors…Je cherche quelque chose pour mes cousines. C’est des… Des magiciennes… elles aussi… » Elle avait dit ça comme si c’était une insulte. « Mais j’ai aucune idée de ce que ça peut lire… Les... enfin elles.» Pour un peu elle s’énerverait vraiment dans la boutique. Mais non. Elle passa la main dans ses cheveux, pour repousser les mèches qui se prennaient pour des franges et se gratta la tête, blasée. Heureusement qu’elle avait un pendentif en forme de croix au poignet ! Merci son bracelet ! Ca lui permettait de se concentrer au moins assez pour ne pas exploser… Ou pas…