La qualité compte plus que la quantité en amitié [PV]

Roze vivez une vie parfaite dans un monde parfait… si ce n’est que bien entendu elle était schizophrène et obligée de prendre tout un tas de médicament tous les jours. Cela étant, elle était nettement moins malade qu’il y a quelques années de ça. Maintenant, elle pouvait communiquer avec autrui sans aucune difficulté et elle était plutôt heureuse. Seulement plutôt car tout l’amour d’Edward ne pouvait pas lui faire oublier le chagrin et la peur qu’elle ressentait quand les cauchemars revenaient… Et ils revenaient. Toujours. Comme les hirondelles en été, ils sentaient quand venaient la saison et ils prenaient possession de son esprit, l’envahissaient… Elle était alors hantée par des images sanglantes d’un passé qui avait laissé ses marques durablement. Trois ans… Trois ans de torture mentale et physique dans les sous-sol du château qu’elle avait tout bonnement refusé d’avoir en héritage, laissant ça à sa cousine Fredericke. On pouvait penser que maintenant c’était de l’histoire ancienne, qu’elle ne devrait plus y penser… mais c’était si facile à dire ! Elle avait 18 ans, ces souffrances n’avaient que sept ans et depuis lors, ça n’avait pas toujours été facile pour elle. Même si à Poudlard elle avait été loin de son tortionnaire, il lui avait fallu plusieurs années pour le dénoncer et encore plusieurs autres pour réussir à avoir une vie à peu près normal. C’était un combat de tous les instants. Elle n’aurait jamais réussi à le mener sans son mari… Il était entré dans sa vie et avait balayé une partie de ce qui retenait Roze dans son passé, il l’avait ouvert au reste du monde… parce que lui ne la trouvait pas bizarre, parce qu’il la trouvait belle, elle avait commencé à croire que c’était vrai… que c’était possible. Et c’est encore pour lui qu’elle avait apprit à se comporter normalement en société. Non qu’elle pense que la normalité soit quelque chose de normal, mais elle avait dû changer pour qu’on arrête au moins un peu de se moquer d’Edward, préfet des Gryffondors, qui s’était entiché de la folle dingue de Serdaigle. Oui, même à Poudlard, ça n’avait pas été toujours simple.

Pourtant, elle y avait eut quelques amis, Juliet par exemple. C’était d’ailleurs la raison de sa venue à Pré-au-lard. Prenant place à une table, elle sortit son poudrier magique et se regarda dedans. « Tu devrais te remettre un peu de rouge à lèvre. » lui dit son reflet. Roze obtempéra en soupirant. « Tout ceci n’est que futilité tu sais. » Son reflet pinça les lèvres d’un air vexé « Le maquillage n’est jamais futile, en plus de ça, tu es sur le territoire d’Edward. » Roze grimaça et ferma son poudrier en un claquement. Elle détestait qu’on lui rappelle qu’Edward était devenu professeur juste après leur mariage. Comme si elle avait besoin d’être un peu plus seule maintenant… Enfin, la solitude n’était pas le vrai problème.

Heureusement, Juliet arriva, Roze la repéra à l’entrée et se leva pour lui faire signe. « Juliet ! Je suis ici ! » Ah ! Enfin un visage ami dans ce lieu qui ne donnait pas envie à Roze Montgomery-Maiden de rester… En fait, elle avait plutôt envie de prendre ses jambes à son cou… Pourquoi ? Bah… Que voulez-vous, elle était toujours un peu malade…