Entre amis les discussions sont ? [pv]

Fredericke avait retrouvé des habitudes de vie un peu plus saine depuis son problème avec Olwen. Le fait est que tout était redevenu normal avec Vincent, ça aidait. Comme elle ne faisait plus rien avec des garçons, Vincent ne boudait plus, comme il ne boudait plus, ils passaient plus de temps ensemble… ça, plus le fait qu’ils essayaient de concert et sans se concerter d’éviter le Serdaigle. Elle mangeait donc avec Vincent tous les matins – mais ça, elle l’avait presque toujours fait – à la table des Serpentards, parfois le midi et le soir mais bon, elle devait être avec les Gryffondors de temps en temps. Son meilleur ami l’accompagnait à son premier cours (c’était le seul moment où ils étaient sûr d’être sans Marie, Vincent n’y pensait sûrement pas mais Fred, si !) puis il allait au sien et après, c’était assez aléatoire. Mais on pouvait dire qu’ils se voyaient autant qu’avant et qu’ils n’y avait plus de gêne entre eux. En fait, c’était Fred’ qui se sentait un peu mieux à ce niveau. Elle comptait toujours pour son meilleur ami, si ça n’avait pas été le cas, il n’aurait pas fait tout ça, non ? Bon, ça n’avait rien d’idyllique. Elle était toujours malade, il était toujours avec Marie, mais on pouvait voir l’évolution quand même, rien que dans le fait que Fred sourit à nouveau de son air naïf. Elle pouvait maintenant recommencer à raconter ses journées à son meilleur ami en long en large et en travers puisqu’elle n’avait plus aucune relation à cacher – même si elle continuait à voir Axel et Adrien, faut pas déc’ ! –. Enfin, ce n’était pas tant parce qu’elle cachait des choses que parce qu’elle pensait que Vincent s’en ficherait qu’elle avait arrêté de babiller joyeusement du matin au soir. Puisque ce n’était pas le cas, elle pouvait le faire et ne s’en privait pas. Les mini monologues, dans sa relation avec Vince’, c’était un peu sa spécialité.

Là, elle avait attendu la fin du cours du serpentard mais elle avait croisé Adrien qui avait absolument tenu à lui parler de la nouvelle chorégraphie, du coup, elle était arrivée trop tard ! Vincent n’était pas médium ça c’était son truc à elle, il pouvait pas deviner qu’elle voulait le voir, elle l’avait donc louper d’un gros quart d’heure. Maudissant Adrien (pour une fois), elle ragea et traîna dans les couloirs. Il n’était pas très tard et il y avait encore du monde, elle ne risquait rien… Parce que oui, bien sûr, maintenant elle avait un peu peur quand elle était seule la nuit dans Poudlard… Mais elle connaissait tellement de monde qu’avec un peu de prudence, ça n’arrivait presque jamais.

Preuve en est qu’à peine arrivait elle dans les alentours du hall qu’elle se fit rentrer dedans par un de ses amis, Chuck, un gars de son année assez sympathique. Vu la brindille qu’était Fred’, la bousculade manqua de peu de la faire tomber par terre ! Elle portait pourtant que des petits talons (ses chaussures sont des bottines d’ailleurs si vous voulez tout savoir) mais que ne donnerait-elle pas pour pouvoir mettre des baskets avec son uniforme… Mais le sens de l’équilibre de la Gryffondor n’était pas génial quand elle sortait de la piste de danse ou du terrain de Quidditch.

Reprenant pieds au sens propre du terme, elle sourit à Chuck et répondit « Salut ! Moi ça va mais j’ai perdu mon temps, je voulais attendre Vince’ mais j’l’ai loupé… Du coup je me traîne jusqu’à la salle commune. Et toi ? Tu étais à ta colle ? » Parce qu’elle était là en cours de potion même si elle n’avait pas trop suivi. Elle n’avait pas besoin de filtre d’amour… Enfin, peut-être que si, mais ça ne lui viendrait même à l’esprit d’en utiliser, du coup… elle avait à peine écouter le professeur Slughorn. Bah ouai, Fred’ n’est pas franchement une élève modèle même si elle ne se fait pas trop souvent coller, elle !

Fredericke grimaça, réellement compatissante. Comme elle était tout le temps malade, les profs avaient pitié d’elle et elle était rarement collée mais bon, ça lui était quand même arrivé parfois (moins souvent qu’à Vincent cela dit) et elle savait que ce n’était pas du tout une chose agréable. Quelque part, elle avait presque de la chance d’être trop malade pour être collée, non ? Naaaaaan peut-être pas quand même ! Elle soupira et repoussa ses longs cheveux blonds derrière ses épaules.

« Je me doute que ça ne devait pas être une sinécure. Enfin, dis toi que c’est terminé c’est le principal. » Un groupe de Serpentard de troisième année les dépassèrent. Ils regardèrent Fredericke de haut en bas et elle les laissa faire, si ça les amusait après tout… Elle savait que c’était parce qu’elle recommençait à être avec Vincent comme avant, les mauvaises langues persiflaient… Mais elle était au-dessus de tout ça. Vincent et elle savaient exactement à quoi s’en tenir l’un envers l’autre puisque le serpentard était avec la préfète, Marie, donc après que tout un chacun s’imaginent ce qu’ils veulent hein… De toute façon, ils pouvaient chercher, en beauté et en pureté de sang Fredericke valait bien Marie, elle laissa donc l’examen se passer non sans toutefois se pencher sur Chuck en souriant comme pour le mettre dans un secret « Je crois qu’on nous observe, tu ne penses pas ? » Elle lui fit un clin d’œil tout en désignant les serpentards qui traînaient dans les lieux plus que de raison.

« Enfin passons… j’suis un peu fatiguée, tu veux pas qu’on s’assoit sur les marches un moment avant de rentrer ? » Elle s’était relevée et désigna les marches du hall qui se montraient bien tentante pour Fredericke qui en plus d’avoir perdu tout son courage à attendre Vincent pour rien, avait sacrément mal aux pieds avec ses nouvelles chaussures. C’était affreux d’être une fille ! Depuis qu’elle était pubère, sa mère et sa tante lui achetaient toutes sortes de vêtements et de chaussures pour l’école… Des trucs mignons la plupart du temps – mieux que ce qu’elles lui achetaient pour les soirées entre nobles du moins – mais Fred’ préféraient quand même ce qu’elle achetait elle-même. Enfin, le fait est que les botines à talons qu’elle portait ce jour là était mignonne mais elle devait les faire… Ralala… pourquoi fallait-il donc autant pour être belle ? C’est la question que se posait notre jolie blonde en attendant la réponse de son camarade de classe (et de maison !).