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| Qui que tu sois, entends ma prière [PV] | |
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Invité
Ξ Sujet: Qui que tu sois, entends ma prière [PV] Mar 29 Sep - 11:54 | |
| "La prière n'a pas d'autre but que de supplier Dieu d'exister." (Jean Martet)
« Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié… » Fredericke sortait d’une église anglicane de Londres. Elle avait plein de choses en tête. Cela faisait maintenant une semaine qu’elle était rentrée d’Allemagne, le retour fut mouvementé d’ailleurs… mais c’est une autre histoire et ce n’était pas ce qui la perturbait (du moins pas aujourd’hui). Elle avait profité du week-end pour demander une autorisation de sortie – encore une – pour se rendre dans l’église du village proche de Poudlard. Les autres élèves étaient à Pré-au-lard, pas elle, elle n’avait rien à y faire et cette sortie n’avait pas vraiment de sens pour elle. C’était la sortie hivernale qu’on accordait aux élèves mi-février chaque année, mais elle n’avait besoin de rien là-bas et puis, tant qu’à sortir seule, elle préférait aller prier.
« Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Levant les yeux sur l’édifice, elle se signa une fois de plus. C’était quelque chose qu’elle faisait beaucoup depuis qu’elle s’était réveillée, il y a 5 jours. Elle priait. En fait, elle ne savait plus vers qui se tourner alors, même si elle n’était pas sûre d’y croire, elle cherchait réconfort dans la foi de son enfance, celle d’un Dieu de miséricorde qui apporte son soutien aux petits sorciers comme aux petits moldus. Jésus n’était-il pas après tout doué de pouvoirs semblables à ceux de Merlin ? C’était un élu, un sorcier fils de Dieu qui montrait la voie de l’union à tous les êtres humains. Car les sorciers n’étaient que des enfants du créateur comme les autres, ils avaient juste des moyens différents de vivre, au lieu de se reposer sur la mécanique, ils utilisaient la magie… Mais ils avaient tous la même source. C’est parce que les Maiden étaient protestants pratiquant (version sorcier cela dit) qu’ils n’étaient pas des Sangs Purs odieux ou méprisants avec les moldus. Leur foi n’était pas aveugle – ils ne croyaient pas la bible dans son entier – mais beaucoup de sorciers restaient quand même pratiquant, liant la croyance de Merlin à celle de Dieu. En fait, Merlin était un peu un second Jésus, sauf qu’il avait des buts un peu plus nationalistes. Il avait bien laissé l’Allemagne dans ses problèmes et ses divisions ce charlatan. Et oui, c’est là que vous comprenez pourquoi Merlin ne dominait pas la foi Allemande. Les vieilles rancoeurs peuvent être tenaces quand chaque génération vit un peu plus de 150 ans.
« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » Perdue dans sa contemplation, Fredericke ne vit pas un mendiant s’approcher avant qu’il soit devant elle. Elle sursauta et porta la main à son cœur battant. Mais la charité étant une valeur fondamentale (plus catholique que protestante cela dit), elle sortit sa bourse et tendit un gallion au pauvre homme qui se demanda ce que cela pouvait être que ceci, lui qui était moldu. Il vit cependant que c’était de l’or, du bon, du vrai, et s’en contenta. Il s’éloignait déjà quand le regard de Fredericke fut attiré par une jeune femme assise sur un banc. Elle s’approcha.
« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » Fredericke savait qui était cette fille, elle l’avait déjà vu en photo et à ses débuts à Poudlard, elle était dans les hautes années. Qui plus est, c’était une Montgomery, enfin, à moitié tout au moins… Fred’ n’était plus franchement sûre. « Bonjour, je peux m’asseoir avec toi ? » Elle savait bien que c’était une adulte mais Fredericke se voyait mal la vouvoyer alors qu’elle devait avoir qu’un an de plus que Roze, la cousine de Fred’. Prenant place à côté de Maera – car c’était elle dont il s’agissait – elle posa à nouveau les yeux sur l’église dont elle sortait. Elle avait été parler au pasteur. En fait, dans la foi protestante, il n’y avait pas de confession au sens catholique du terme mais quand on en avait lourd sur la conscience, il suffisait d’aller parler à un pasteur pour avoir des conseils. Et Fred en avait très lourd sur la conscience… d’abord vis-à-vis de sa famille mais aussi de Vincent. Repensant à son réveil des plus original d’il y a quelques jours, elle porta les doigts à ses lèvres, le regard perdu. Elle ne savait pas si elle méritait le pardon pour toutes ces pensées noires qui l’habitaient. La jalousie, le mépris, la colère… Jusqu’où était-elle capable de plonger dans le péché pour Vincent ? Pourrait-elle se pardonner d’emmener quelqu’un de sa famille dans sa chute. Sa mère, son père, peut-être sa tante ou son oncle… elle ne savait pas encore qui mais elle avait l’impression que c’était sa faute si l’un d’eux allait disparaître. La faute de ses sentiments pour Vincent qui ne faisait pas d’elle une bonne petite poupée obéissante.
« Et ne nous soumets pas à la tentation, » Si seulement Vincent n’était pas aussi prompte à répondre à la provocation… La main de Fredericke retomba et elle soupira avant de se tourner vers la jolie jeune femme blonde. La physionomie de cette femme était teintée de mélancolie… Fredericke se demandait pourquoi près des églises, on trouvait toujours des malheureux. Plus étonnant encore, des malheureux sorciers… Mais Pré-au-lard n’était pas bien loin et avec le transplanage, rien n’était plus simple que d’aller d’un point A à un point B.
« Mais délivre nous du mal. » Se décidant à entamer la conversation, la lionne prit la parole pour s’adresser une nouvelle fois à son aînée mais de manière moins formelle cette fois. « Tu es Maera n’est-ce pas ? Je suis Fredericke, Fredericke Maiden. J’étais à Gryffondor en même temps que toi quand tu étais en sixième et septième année… » Puis, son regard quittant le visage pâle de l’ex-rouge et or, elle ajouta « Tu crois que Dieu existe et qu’il peut exaucer nos prières ? » Parce qu’elle, elle priait, elle priait très fort… pour qu’il la pardonne de détester Marie qui ne lui avait rien fait, pour que Vincent arrête de gaffer ou alors qu’il s’aperçoive de ce que ça pouvait provoquer en elle, pour que ses parents comprennent ce qu’elle ressentait et qu’ils s’entendent mieux, pour que son frère puisse revenir au château…
« Car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. » Elle priait, à chaque instant depuis son retour d’Allemagne, simplement pour que tout le monde soit heureux autour d’elle pour qu’enfin, peut-être, elle trouve son propre bonheur. « Amen. » {1095} LOVE |
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Ξ Sujet: Re: Qui que tu sois, entends ma prière [PV] Jeu 1 Oct - 13:39 | |
| La vie se passe à désirer ce qu'on n'a pas, à regretter ce qu'on n'a plus. [Joseph Roux] Pourquoi est-ce qu’elle trainait toujours dans ces lieux qui lui rappelaient son ancienne vie? Pourquoi est-ce qu’elle se retrouvait toujours dans des endroits pareils, alors qu’elle devrait plutôt les fuir, désormais ? Est-ce qu’elle espérait voir son frère ? Peut-être… Est-ce qu’elle voulait se rappeler ? Elle ne risquait pas d’oublier, avec son blues et son apparente dépression (Parce qu’une White ne déprime jamais !) Elle avait changé de patronyme. Depuis l’été, ou avec sa nouvelle force, elle avait rejeté tout ce qui pourrait la rattacher à cette ignoble famille, à sa misérable vie, à son amour perdu. Elle ne voulait pas perdre sa jumelle, même si désormais, elle devait l’éviter au maximum pour prévenir un possible accident. Pour son frère, c’était plus simple, parce qu’étant en internat, elle ne pouvait pas l’approcher.
Mais le regard des gens la tuait à chaque fois. Un coup de couteau ne lui aurait pas fait plus mal. Lorsqu’ils voyaient son teint pâle, ils la pensaient malade, mais ne s’approchaient pas. Oui elle était malade. Seul Jasper était témoin de ses crises de nerfs, de larmes ou de folie. Il lui en fallait de la force pour la retenir, lorsqu’elle se ruait sur une proie innocente qui l’avait regardée de travers. Heureusement qu’il en avait à revendre ! Sinon, elle aurait commis un nombre faramineux de massacres, et le ministère se serait jeté sur elle comme la misère sur le monde. Mais après tout, qu’il se jette, le ministère, qu’il se jette ! Maera avait l’impression qu’elle ne pouvait pas tomber plus bas qu’elle ne l’était déjà, et son sort, elle s’en fichait désormais. Dire qu’avant, elle était une petite poupée qui se pomponnait pendant des heures devant un miroir, cherchait toujours le meilleur vêtement pour la journée, jamais un pli de travers. Maintenant, c’était à peine si elle ne mettait pas le même pantalon pendant une semaine entière sans y prêter attention.
Et pourquoi est-ce qu’elle revenait ici ? Elle ne se sentait pas particulièrement attirée. Juste, qu’ici, au moins, même avec les yeux secs, elle se sentait pleurer en paix, peut-être. Elle était souvent assise sur le même banc, à la même place. Elle faisait presque partie du décor, si bien que les passants parfois lui disaient bonjour, ou s’étonnaient lorsqu’elle changeait l’habitude. Elle répondait, lorsqu’elle le pouvait par un maigre sourire, et retournait à sa contemplation du monde, alors qu’elle était à présent figée et immobile. Ca lui semblait filer à une allure si rapide et pourtant si lente qu’elle en avait le tournis rien que de penser qu’elle avait pu en faire partie un jour.
Soudain, une voix de jeune fille la tira de sa rêverie. Maera ne sursauta même pas, la peur ne fait plus partie de ses réflexes communs. Elle tourna juste ses grands yeux vides vers la petite demoiselle à coté d’elle, qui lui demandait si elle pouvait s’assoir. L’ex Gryffondor acquiesça doucement, elle n’attendait personne. Pas même Jasper, il avait sa vie à lui, il faut dire. Et la blonde était quand même relativement calme pour savoir se maitriser si quelque chose arrivait. Quoiqu’elle ne doutait pas que si quelque chose arrivait, il aurait bondi d’un coin dont elle ne se serait pas attendu.
Elle se surpris quand même à se demander pourquoi la jeune fille avait tout de suite utilisé son prénom pour l’appeler. D’accord elles étaient à Poudlard, dans la même maison, à des années différentes, mais dans ce cas, elle devait bien savoir que Maera avait une jumelle quasi identique, non ? Et la seconde suivante, la vampire se souvint que sa jumelle était toujours infirmière à Sainte Mangouste. Sa démission forcée avait déjà dû faire le tour du monde sorcier anglais, se dit-elle, pas étonnant donc que l’on puisse à présent les différencier. Et puis plus le temps passait, plus il était simple de distinguer Megara de sa moitié du premier coup d’œil. Alors qu’elles avaient toujours cherché à se fondre l’une dans l’autre, le destin avait toujours voulu qu’elles soient séparées. Et il avait trouvé la pire manière qui soit pour parvenir à ses fins.
La jeune fille semblait avoir besoin de parler. « Je suis Maera, oui. Enchantée Fredricke. Je suis désolée, mais lorsque j’étais à Poudlard, je ne m’occupais pas vraiment des autres. Je ne me souviens pas de toi. » Soupira-t-elle, avec une voix pleine de remords. Remords par rapport à son comportement ? A sa vie qu’elle regrettait ? A tous ses bonheurs passés qu’elle ne retrouverait jamais ? La suite de la conversation lui coupa le souffle, si tant est qu’elle pouvait souffler.
Est-ce que Dieu existe ? Et surtout... Est-ce qu’il peut exaucer les prières ?
En voila une question, à laquelle la jolie blonde ne saurait répondre. Par contre, ses poings se serrèrent sur ses genoux. Elle pinça les lèvres et baissa imperceptiblement la tête. Evidemment que non, il n’existe pas ! Ou sinon, ce ne serait qu’un vicieux personnage, à regarder les vies déchirées de ses sujets sans rien y faire pour les changer. La vampire sentit la colère l’emplir à nouveau, la colère nourrie par ses regrets, sa tristesse et ses souvenirs heureux. Pourtant, elle fit son possible pour se contenir. S’en prendre à une petite fille, pour se venger de son malheur n’aiderait rien. Certainement pas à améliorer son confort, déjà. Et encore moins là où elles étaient. « C’est une question bien difficile que tu poses-là. Je ne sais pas s’il exauce les prières, je n’ai jamais prié. » Confia-t-elle alors. C’était peut-être pour ça qu’elle était si malheureuse ? Est-ce qu’elle devait prier, maintenant, pour retrouver tout ce qu’elle avait perdu ? Maera savait bien que c’était inutile, ça ne changerait rien, on ne redevient pas humain, lorsqu’on est vampire. « Je ne sais pas s’il exauce les prières, mais j’imagine que s’il existe, ça doit le toucher. Et si ça le touche… Si ça le touche… Peut-être que ça nous aide à trouver une solution, pour exaucer nous-mêmes nos prières. » Allons bon ! La voila qui essayait de philosopher maintenant ! Elle qui n’avait été qu’artifices et maquillages depuis qu’elle avait su s’occuper d’elle ! Elle ne connaissait que le maquillage et la beauté des magazines. Quoique maintenant, avec sa nouvelle vie, c’était un peu différent. « Tu ne devrais pas attendre que quelqu’un exauce tes prières, même s’il existe. Parce que tu iras plus vite par toi-même, quelque soit ton vœux. Et peut-être que s’il te voit essayer de t’en sortir, il t’aidera à sa manière ? » Est-ce qu’elle essayait de parler avec Fredericke, ou est-ce qu’elle essayait de se convaincre elle-même d’agir ? « Enfin, je crois » Murmura-t-elle. |
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Ξ Sujet: Re: Qui que tu sois, entends ma prière [PV] Ven 2 Oct - 11:14 | |
| En fait, non. Fredericke ignorait totalement que Maera avait une jumelle. Quand elle était en première année, elle se moquait complètement de ce qui se passait autour d’elle. C’était sa rencontre avec Vincent qui lui avait ouvert peu à peu les yeux. Il existait autre chose que la famille Maiden… et que la famille Montgomery. Parce que c’était par rapport à son ancien lien avec Christian que la petite lionne avait surtout appris à connaître le nom de son aînée. Après tout, elle était très proche d’Edward – le frère de Chris’ – qui était en outre l’actuel mari de Roze. Elle se souvenait que son cousin par alliance n’approuvait pas la relation de son frère à l’époque. Mais ça semblait loin tout ça, ça avait quoi ? Un peu plus d’un an et demi ? Et ça semblait une éternité à Fredericke. En tout cas, si elle avait déjà croisé Megara, elle avait dû penser que c’était Maera. La jeune Allemande n’a pas franchement un sens de l’observation très aigu, il faut bien le dire.
« Oh ce n’est pas grave, j’étais petite en plus. Mais tu dois connaître de vue ma cousine, Roze. Enfin je crois. » Elle était soudainement prise de doutes, faut dire qu’elle avait du mal à avoir des certitudes en ce moment. Il n’y a pas une semaine de ça, elle pensait que s’il y avait bien une chose qui n’arriverait jamais c’est que Vincent l’embrasse de son propre chef. Hors, il l’avait fait. Par jalousie, possessivité, tout ce que vous voulez, mais il l’avait fait quand même. Ce qui voulait dire que sa relation avec lui n’était plus entièrement, totalement, asexuée. Ok, ce n’était qu’un baiser sur la bouche de rien du tout mais elle n’en avait pas fait beaucoup plus avec les autres garçons… vous savez, ceux que Vincent détestait pour ça justement ?
Elle était perdue. Et encore, Vincent était le moindre de ses problèmes. Elle refusait de parler de ce baiser avec lui et il n’y tenait sûrement pas plus qu’elle. Ils pouvaient très bien faire comme si de rien n’était… hors elle était très forte pour ça.
« Moi, je n’avais pas prié depuis longtemps… mais quand on ne sait plus vers qui se tourner, il ne reste que Dieu. » Fredericke ne regardait pas Maera bien qu’elle soit consciente de sa présence à ses côtés. Elle ne sentait pas sa colère… Et peut-être que si ça avait été le cas, elle lui aurait demandé le plus innocemment du monde si elle avait des problèmes elle aussi. Parce que la Gryffondor était gentille, « trop » gentille d’après Vincent. Mais il faisait plus référence à l’énergie qu’elle mettait à défendre Adrien, Axel et tous ses autres amis garçons qu’à son bon cœur.
« Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. »
Et pourtant, malgré sa bonne constitution, son âme était noire… du moins, elle l’imaginait de cette couleur. Il fallait que ses prières touchent Dieu car elle, elle ne pouvait plus rien faire, même pas contre elle-même. Ce que Vincent avait fait c’était mal mais c’était encore plus mal de sa part d’avoir pensé un instant que ça ferait du mal à Marie et qu’alors elle comprendrait ce qu’elle, elle endurait depuis des mois. Elle avait sincèrement souhaité que Marie l’apprenne même si ça n’avait pas duré plus de quelques secondes. Elle avait voulu faire du mal à un autre être humain, et pas un mal superficiel, non, le genre de douleur que sa mère lui faisait subire, une douleur morale… Et elle s’en voulait tellement d’avoir eut cette pensée. Ce remord s’ajoutant à un autre, bien plus grand. Elle était responsable de ce qui se passait en Allemagne. Oui, c’était sûrement sa faute… Mea culpa, Mea maxima culpa
« J’ai essayé de m’en sortir mais il y a des évènements sur lesquels on n’a aucun contrôle. Je ne sais pas si tu as déjà connu ça, mais il arrive parfois qu’on ne puisse rien faire… parce que les sentiments, les nôtres, ceux des autres, on ne peut pas les manipuler. Ils vont à leur guise, même si ça doit faire mal aux autres… » Elle leva les yeux au ciel pour ne pas pleurer. Elle ne devait plus pleurer, elle se l’était promise. « Mais Lui, s’il existe, il le peut peut-être… » On faisait tellement de choses avec la magie mais aucun sorcier, aussi puissant qu’il fût, ne pouvait jouer avec les sentiments. « Tu vois ce que je veux dire ? » demanda-t-elle en tournant enfin la tête vers l’ancienne Gryffondor. Mieux vaut les remords que les regrets, mais comment faire… lorsqu’on a les deux ?
Oui, J’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu. {825} [ 824 mots ] LOVE |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Qui que tu sois, entends ma prière [PV] Dim 4 Oct - 19:09 | |
| Roze ? Bonne question… Maiden ? Ah, maintenant qu’elle le disait… Elle aurait pu connaitre la cousine de Fredericke, mais les Mongtomery-tout-court préfèrent rester en famille soit disant unie, soudée et surtout pas du tout disparate. Non mais franchement ces cousins stupides ! « Ah… Euh peut-être bien oui. Enfin entre cousins, vois-tu, ce n’est pas du tout l’entente cordiale. » En plus Edward n’est qu’un râleur antipathique. Shawn était littéralement poursuivi par Anabelle, Victoria détestait Maera et par extension Megara, et les jumelles vouaient une haine désormais viscérale à Christian. Non l’entente n’était décidément pas cordiale. Ces idées arrachèrent quand même un sourire mauvais à la belle blonde. Elle s’imaginait boire le sang de l’un d’eux devant les autres. Mais la seconde d’après elle se trouva immorale d’avoir des idées malsaines pareilles. Est-ce qu’il fallait qu’elle aille voir un psy ? Est-ce que les psys pour vampires existaient, d’abord ? « Tu as de la chance de croire qu’il est là lorsque tu n’as plus personne. » sous-entendu, elle n’y croyait pas. Amère ? Oh oui, sa vie aurait pu être tellement plus belle que celle qu’elle avait maintenant. « Heureusement que parfois, même lorsqu’il n’y a plus personne, en cherchant Dieu, on finit par trouver quelqu’un qui peut nous aider. Une personne à laquelle on n’aurait jamais pensé. » Qui aurait pensé qu’elle se serait liée avec Jasper, d’ailleurs ? Personne, parce que même avec Megara, elle n’avait plus autant de liens qu’avant. Plus le temps passait, plus les différences se faisaient sentir, pour la Gryffondor. Et de plus en plus, elle se collait aux baskets de Jasper, parce que c’était le seul havre de paix qu’elle pouvait avoir, en fuyant son appartement, où sa jumelle habitait. Non elle l’aimait toujours autant, certainement plus encore qu’avant. Et c’était bien pour ne pas lui faire de mal qu’elle s’éloignait d’elle, le temps qu’elle apprenne à se maitriser.
Des événements sur lesquels on n’avait aucun contrôle ? C’est drôle, mais Maera savait exactement de quoi parlait la petite demoiselle. « Oh oui, je vois parfaitement de quoi tu parles. » lui assura-t-elle, toujours en fixant les grands bâtiments en face d’elle. Elle avait peur que si elle posait les yeux sur sa jugulaire, dans le cou, si elle la voyait pulser, elle aurait des vagues d’envies qu’elle ne pourrait peut-être pas contrôler. « Mais même sans manipuler les sentiments des autres, je pense qu’il est toujours possibles de les aider à y repenser. S’ils t’aiment, ils doivent être capables de se mettre en sourdine pour toi, si c’est trop pour eux de revoir leur position. » C’est l’hôpital qui se fout de la charité là ! Encore que… Elle avait réussi à faire accepter Christian à Megara, même à Shawn en fait. Mais il s’était avéré que c’était elle qui avait eu tord finalement, même si au moment des faits, elle avait été dans la vérité. « Toujours croire en ce que tu fais, parce que personne d’autre n’y croira pour toi. » Murmura-t-elle, presque pour elle-même uniquement. C’était un crédo qu’elle s’était fixé depuis très longtemps, et auquel elle s’attachait encore. « Je ne dis pas que tu as forcément raison, et que les autres ont toujours tord. Mais tant que tu crois réellement en ce que tu ressens, alors tu as raison. Et personne ne peut dire le contraire. » Assura-t-elle. « Tu n’as pas besoin de trouver Dieu pour t’en sortir. Tu as juste besoin d’avoir confiance en toi. A ce moment-là, tu n’auras plus besoin de lui, juste de personnes qui t’aiment comme tu es, pour ce que tu es, et qui te suivront dans tes choix. S’ils n’en sont pas capables, alors c’est que tu dois aller les chercher. Ne jamais douter de ses choix. Jamais ! » Termina-t-elle, avec une voix bourrée de tension.
A nouveau, sa colère l’emportait sur tout le reste. Mais au lieu d’être e n colère contre le monde entier, elle était en colère contre elle-même. Elle se laissait mener, elle se laissait porter, alors qu’elle avait toujours été de celles qui croient dur comme fer même à leurs plus gros mensonges. Pas qu’elle soit une grosse menteuse, non. Mais à chaque fois, ce qu’elle faisait, elle le faisait à cent pour cent. « Et si ça ne marche pas, tu n’as qu’à changer ton objectif. Le remettre à jour. Et repartir pour un nouveau chemin. C’est une succession de changements, mais tant que tu y crois toujours, toujours à fond, c’est le bon chemin. Il arrive juste des croisements, sur lesquels il faut peser le pour et le contre, pour choisir la bonne nouvelle voie. » Maera était en train de se convaincre elle-même, plus que la petite Gryffondor. Elle se rendait compte qu’elle ne se ressemblait pas du tout, que ce n’était pas digne d’un White de se laisser déprimer ainsi. Si la vie n’allait pas comme elle le voulait, c’était à elle de lui tordre le cou pour qu’elle aille dans son sens.
La voila la solution à ses problèmes existentiels !
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Qui que tu sois, entends ma prière [PV] Mer 7 Oct - 9:16 | |
| Fred pinça les lèvres. Ce n’était même pas qu’elle était seule, pas du tout même. Enfin, elle se sentait un peu seule mais si elle allait le répéter, elle allait encore se faire engueuler par qui vous savez (non, non, pas Voldemort). En revanche, elle était au courant pour l’histoire des cousins. Christian avait trompé Maera ici présente avec Ashaiah, sa femme actuelle. Mais bon, Fred’ n’ayant connu toute sa vie que les infidélités de son père ne trouvait même pas ça anormale bien qu’elle compatissait sincèrement. Est-ce que c’était ce qui donnait ce petit air triste et colérique à la fois à la grande blonde à côté d’elle ? « Ce n’est pas vraiment que je suis seule mais personne ne peux comprendre ce que je ressens. J’ai essayé d’en parler à mon frère, à mes amis… mais ils ne voient pas où est le problème. » Là, elle parlait uniquement de Vincent parce que en ce qui concernait la mort prochaine d’un membre de sa famille, elle n’en avait parlé qu’à Vincent pour le moment. C’était amplement suffisant puisqu’elle ne savait même pas qui serait frappé par la mort. Elle priait juste pour que ces deux femmes qu’elle avait entendu parler se soient trompés ou même aient menti… peut-être pour que elle, Fredericke, accepte ses fiançailles ? Non, elle trouvait ça trop gros et puis, elles ne savaient pas qu’elle était derrière la porte alors c’était juste impossible. Pourtant, elle aurait préféré car elle aimait sa famille. Peut-être pas autant qu’elle le devrait puisqu’elle était prête à les sacrifier sur l’autel de son amour à sens unique… mais au moins assez pour pleurer par avance leur mort et mettre de la ferveur dans chacune de ses prières pour que ce moment n’arrive pas.
« Hum… c’est compliqué. En fait, je ne prie pas Dieu qu’à cause de mes sentiments ou de mon entourage. Bien sûr, qu’ils ne me comprennent pas, qu’ils ne répondent pas toujours à mon ressenti, ça me rend triste et je crois que parler à un être abstrait me console… mais il n’y a pas que ça. » En fait, elle n’était plus très sûre que Maera parlait d’elle, elle avait plutôt l’impression qu’elle parlait d’elle-même. Mais c’était sans importance car, après tout, elles avaient peut-être juste besoin d’exprimer tout haut ce qui les tracassait pour aller mieux. Serrant son chapelet entre ses doigts, elle frémit à cause d’un courant d’air froid qui lui passa dans le cou. Elle aurait dû mettre son écharpe… Si elle attrapait encore froid, on s’inquiéterait à son sujet. Oui, elle n’était pas seule, c’était évident. C’est seulement son cœur qui nageait en pleine solitude…
« Je vois… » Murmura-t-elle finalement quand Maera eut terminé son diatribe passionné. Elle semblait nettement moins apathique qu’au début de leur conversation. Fredericke le remarqua mais n’en chercha pas la raison. Elle n’avait jamais été curieuse et, d’ailleurs, elle ne doutait pas d’elle. Mais elle ne voyait pas bien comment rebondir sur les dires de l’ex-Gryffondor.
« Mais je crois en mon chemin tu sais, c’est pour ça que je continue à avancer tout droit… » Vers la catastrophe parce que bon, elle était quand même un peu seule dans cette galère. Vincent avait beau jeu de vouloir tuer tout le monde si Franz la menait à l’autel mais ce n’était pas lui qui devait trouver comment faire ça sans trop froisser de monde.
« Seulement, je fais des victimes. Il y a des gens qui souffrent parce que j’agis ainsi, et c’est pour eux que je prie plus que pour moi. La mort… je n’ai aucun pouvoir sur elle, elle va m’enlever quelqu’un je le sais même si je refuse d’y croire… et alors… alors… » Elle ne put terminé, quelqu’un de sa famille allait la quitter et elle l’aurait déçu jusqu’au bout. Le pasteur lui avait dit quelque chose de similaire aux paroles de Maera. Le destin d’autrui était indifférent au sien, elle devait continuer à croire que ses convictions étaient les bonnes puisqu’elle était un enfant de Dieu et qu’il lui éclairait le chemin qui était juste. S’il rappelait un de ses proches auprès de Lui, c’était pour la mettre à l’épreuve mais… peut-être qu’elle trouvait juste cruel que ce soit toujours elle qu’on mette à l’épreuve.
« Mais finalement, peu importe comment on appelle ça, que ce soit la philosophie de vie dont tu parles ou la religion dont je viens de débattre avec le pasteur… on a juste… besoin de croire en quelque chose… tu ne penses pas ? Parce que finalement, tant qu’on bouge et qu’on parle, on ne peut que continuer à avancer… Même si les forces nous manquent. » C’est alors qu’elle leva les yeux sur Maera et ajouta. « On va avancer pas vrai ? » Comme si elle avait besoin d’une confirmation qu’il n’y avait pas qu’elle à prendre des résolutions, qu’elles étaient bien deux… dans deux galères différentes mais qui avançaient sur un sillon parallèle…
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