You're Everything ( PV )

I LOVE FRIEDRICH ♥

Friedrich faisait particulièrement attention aux désirs de sa dulcinée. Il comptait bien que la soirée de Noel reste gravée dans sa mémoire, au moins jusqu’à ce que la saint-valentin ou son anniversaire arrive et détrône la soirée. A un moment, alors qu’ils dansaient, elle avait été attirée par quelque chose au loin dans la salle, et elle avait montré le couple à nouveau réuni de sa meilleure amie. Ca faisait chaud au cœur d’Helena, elle semblait vraiment très heureuse pour sa camarade. Et la vue de ce couple tellement romantique et à nouveau ensemble, malgré les obstacles tira une larme aussi à Friedrich. Il se demanda si lui aurait supporté de devoir aller ne serait-ce qu’à l’autre bout de Londres pendant une année entière, sans Helena. Alors à l’autre bout de l’Angleterre !

Leur soirée ne fut entachée par aucun problème. Sauf celui de se séparer à la toute fin. Friedrich se demandait comment il pourrait se dépatouiller de son bourbier. IL n’avait vraiment pas grand-chose à lui offrir, ses maigres revenus lui avaient permis d’acquérir un pendentif, en or fin, deux petites formes de cœur, traversées par une flèche. Ca semblait chochotte mais ça lui parlait, et il espérait qu’Helena apprécie au moins l’image.
Et puis finalement, arrivés devant la salle commune de Gryffondor, Helena n’oublia pas son cadeau. Zut, elle aurait pensé à ne l’offrir qu’à la rentrée, il aurait pu se racheter, et ajouter une chaine à son cadeau. Il eut rapidement l’idée, pour s’excuser de la faire attendre et certainement de la décevoir cette année, de l’amener à la salle sur demande. Ainsi il pourrait l’emmener dans son antre à lui, son coin caché. Mais il attendit patiemment qu’elle revienne. Et elle avait les bras bien chargés. Avec une cage, dans laquelle une chouette blanche les attendait.
Fried, complètement retourné par le cadeau, et surtout encore plus par la signification ne savait pas quoi dire. Il resta n instant à essayer de se ressaisir. Il écouta attentivement les explications d’Helena qui termina en rougissant. Complètement ému, Fried posa doucement la cage et remercia sa chérie tendrement, en l’embrassant doucement, puis en la serrant fort contre lui. Il n’arrivait pas à prononcer quoi que ce soit, et se dépécha d’éliminer la larme qui menaçait de couler, une fois encore. « Je t’aime tellement, Helena. Tu es merveilleuse et intelligente et je n’aurais jamais pensé un jour recevoir un cadeau pareil. Je te remercie du fond du cœur d’être toi. » réussi-t-il à articuler, avec une vois un peu faiblarde et cassée. S’essuyant l’œil une dernière fois, ils allèrent poser la chouette dans le dortoir du serdaigle.
Là, posant la chouette sur son lit, il la sortit de sa cage, doucement, et rédigea un petit mot d’amour qu’elle irait porter dans le dortoir de sa bien-aimée, pour lui souhaiter une merveilleuse nuit et de superbes vacances. Ben oui, lui il serait dans Londres à essayer de gagner un peu d’argent de poche, alors il ne pourrait pas la voir des vacances. La chouette s’envola en hululant d’une manière tout à fait chantante. Vraiment, cet oiseau leur allait bien à tous les deux.
Redescendant quatre à quatre les marches pour rejoindre Helena, et l’amener à la salle sur demande. « Pense à de la musique. Pense au calme et juste… Juste à la musique. »[/b] Lui recommanda-t-il en lui souriant.

Il avait fini de s’émouvoir, et maintenant il était plutôt excité. Il n’avait montré cet endroit qu’à Sydney auparavant. Mais le faire découvrir à Helena, c’était une étape qu’il avait longtemps repoussée, à tord certainement, parce qu’elle l’avait toujours soutenu, quelque soit ses choix ou ses décisions. « C’est une pièce du château très importante pour moi. Je suis désolé de ne pas te l’avoir montrée plus tôt, mais je voulais que tout soit parfait, et ça m’a pris du temps. J’aimerai juste… que tu la gardes pour toi. » Il essayait de meubler un peu le silence, durant le trajet. C’était agaçant de devoir passer trois fois devant cette porte pour qu’elle apparaisse.
Et enfin, elle apparut. Poussant doucement la porte, le silence tonitruant leur perça les oreilles. Et pourtant, il était invitant, chaleureux, amical. La pièce était baignée d’une lumière douce et tamisée, qui pourtant n’éclairait pas grand-chose. Il y avait juste une multitude d’instruments de musique, des armoires et des bibliothèques entière sur tous les musiciens moldus ou sorciers de tous les temps.
« Oh, Monsieur le Duc! Monsieur Maiden ! Je dors pas ! Je dors jamais ! Toujours prête pour monsieur le Duc ! » Une petite voix hystérique malgré le sommeil se dépêcha d’atterrir aux pieds du couple. « Mo… Molly ! Arrête tout de suite ! » demanda gentiment Friedrich à l’Elfe de maison. « Et je t’ai déjà dit que je n’étais plus Duc, tu le sais ! Juste Friedrich. Juste ça, ça suffit. » Souffla-t-il. « Calme-toi et va juste chercher la dernière partition, s’il te plait. » chuchota-t-il à l’elfe. Cette dernière ne sembla même pas noter la présence d’Helena, mais ses tremblements indiquaient clairement qu’elle se retenait de sauter partout. Même sa voix tressautait et avait parfois des accents à la limite de l’aigu supportable. Elle se dépêcha de galoper dans un coin sombre et on entendit qu’elle trifouillait dans tout un tas de papiers. Soupirant en la regardant partir, Fried expliqua à Helena d’où venait l’Elfe. Elle était trop instable pour rester chez ses parents, et avait plus souvent tendance à gaffer qu’à aider. Mais Friedrich lui avait trouvé comme travail de l’aider à classer ses papiers, les parents Maiden l’avait envoyée ici. Parce qu’à la maison, ils l’auraient tout simplement mise à la porte.
Friedrich n’était pas de ceux qui pensent que les Elfes méritent leur sort, ou doivent être libérés, il laissait ça à Hermione. Par contre, il était agréable et gentil avec tous les êtres vivants. Molly incluse. Et puis, elle était aussi surexcitée que lui calme. Ils formaient un duo amusant, si jamais quelqu’un y avait déjà regardé.

L’efle revint, couverte de partitions de musique un peu partout, certaines déchirées, et des bouts de papiers partout entre les doigts. « Voila Monsieur… Euh monsieur… Je peux pas utiliser votre nom… Vous êtes … » Mais Fried fit taire la créature en posant un doigt sur ses lèvres et en murmurant « Chuut ! »[/b] très calme. Et immédiatement l’Elfe s’assit par terre et lui tendit la partition qu’il avait demandée. « Je suis désolé, par contre. Je n’ai pas terminé cette mélodie. Je comptais l’avoir finie depuis longtemps et puis j’ai eu pas mal d’idée en tête et je me suis laissé dépasser. Mais je te promets qu’elle sera finie rapidement. » Il fit une petite bise sur la joue de la Gryffondor et s’installa sur le piano à queue qui trônait en plein milieu de la pièce.

C’est à ce moment que la petite Elfe semble donner un signe comme quoi elle avait repéré Helena. « Si madame veut bien s’assoir ! Monsieur ne donne pas souvent de représentation, c’est rare, oh oui, très rare ! IL faut faire chuuuut ! Et puis, c’est son morceau préféré, c’est le dernier qu’il a écrit, et puis et puis, il m’a dit que c’était pour une personne spéciale. Oh oui très spéciale ! » continuant de baragouiner un peu dans sa barbe, elle se plaignit alors qu’il avait brisé ses fiançailles l’année dernière et se demanda qui pouvait bien être la personne spéciale si c’était pas Ute… Mais dès que la musique commença à emplir la pièce, l’elfe se tut et intima à la demoiselle de faire pareille. Elle imita son maitre, avec un doigt devant les lèvres, mais elle avait l’air plus horrible encore qu’à la normale. Avec ses yeux exorbités et ses doigts crochus, ses trois poils sur la tête, il n’y avait vraiment que Fried pour être gentille avec elle chez les Maiden. Elle proposa l’unique fauteuil à la jeune fille et se posa par terre juste à coté. Se laissant bercer, elle reprit presque aussitôt son cycle de repos et bientôt elle ronfla en silence.

Fried de son coté, s’était installé à son piano. Enfin celui que lui offrait la salle sur demande. Les partitions étaient gribouillées avec son écriture penchée et pointue. Des ratures souvent, et quelques trous parfois sur les pages. Des taches d’encres, laissées par les doigts de l’elfe aussi à quelques endroits. Mais la mélodie était douce et joyeuse, parfois entrainante et légère, on avait l’impression d’une fillette qui jouait dans les flaques d’eau fraiches, et s’en amusait. Elle était douce et agréable comme un câlin chaud et douillet.

La magie de la pièce s’éveillait avec la musique et souvent, la petite demoiselle sans visage apparaissait et disparaissait. Souvent habillée en rouge elle semblait faire signe à quelqu’un. Une personne que seul elle voyait, mais qui semblait être la personne qui la regardait, d’où qu’on soit.
Puis lorsque la musique s’arrêta, la fillette fila s’éteindre derrière un instrument plus grand qu’elle. Ses longs cheveux blonds à la limite d’être blancs, ses gestes harmonieux et son comportement joyeux et optimiste, tout ça, il avait essayé de le retranscrire dans son morceau de musique. Il revint très vite vers les deux filles, et s’amusa que l’une soit déjà repartie aussi vite au pays des songes. « Je n’avait pas demandé tous ces artifices à la base, mais la salle les a rajouté après. J’ai trouvé ça amusant à force, et maintenant, c’est comme si elle jouait avec moi. » mais plus important que ce que la salle faisait ou ne faisait pas, c’était l’avis d’Helena qui lui importait. « Alors ? Qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce que… est-ce que j’ai eu raison de te montrer… Une partie de mon jardin secret ? Tu ne m’en veux pas de ne t’amener ici que maintenant ? » S’enquit-il auprès de sa chérie. Il s’agenouilla près d’elle. Il était près à lui jouer encore mille et un morceaux, à moins qu’elle souhaite repartir maintenant pour aller dormir. Ce qui serait tout à fait normal, et il ne s’en formaliserait certainement pas.

Les petits baisers qu’elle pouvait lui poser sur le visage avaient le don de l’apaiser, tout en l’électrisant en fait. Il n’avait pas remarqué ça avant, mais ça lui faisait des chatouilles dans la colonne vertébrale, ça faisait des frissons sur les bras, et ça l’affolait un brin. Parce qu’il lui semblait qu’il ne se contrôlait plus complètement, allez savoir ce qu’il pourrait faire s’il ne se maitrisait pas hein ? Des fois qu’il lui fasse mal hein ? Ou qu’il la mette mal à l’aise ? Ou pire ?
Enfin, c’était encore léger, comme impression, mais ça avait été assez ressenti pour qu’il se pose des questions.

Laissant la les baisers, il resta néanmoins très proche de son visage. Il aimait énormément la sentir proche de lui, juste la regarder lui sourire. Ca suffisait à le rendre calme s’il était énervé, à l’apaiser s’il était effrayé, il oubliait la plupart de ses soucis. La plupart, parce que certains restaient quand même sur le devant de la scène. « Je comptais t’offrir cette mélodie depuis longtemps. Maintenant que j’ai un peu gâché la surprise, j’espère que j’aurais assez de temps pour la finir au plus vite. » Il avait dit ça d’un ton posé et lent, malgré sa déception de lui-même, ça restait neutre. Il s’était écarté d’elle, s’agenouillant complètement au sol. Evidemment, la prochaine occasion qu’il aurait de lui offrir un cadeau, ça serait probablement la Saint-Valentin. « En fait, mon véritable cadeau pour Noël pour toi est dans ma poche… Mais je n’ai pas pu l’avoir en entier, alors… » Soupira-t-il. En plus, elle lui avait offert quelque chose qu’il ne pourrait jamais égaler, ou alors il faudrait qu’il se creuse la tête pendant des mois pour trouver une idée géniale. « J’avais un peu peur de t’offrir un demi-cadeau, alors je voulais attendre la rentrée, mais vu ce que tu m’as offert… Je n’ai pas réfléchi et te voila avec deux morceaux cadeaux, maintenant… » S’excusa-t-il… Il plongeait en même temps sa main dans sa poche de pantalon, et en sortait le petit sachet, qui contenait, souvenez-vous, le pendentif qu’il destinait à sa petite amie. « Je suis vraiment désolé, j’espère que tu ne m’en voudras pas trop. Je te promets de me rattraper pour la Saint Valentin et ton anniversaire. » Jura-t-il, en lui posant le paquet au creux de la main. « Joyeux Noel, Liebling »

Posé près de l’accoudoir du fauteuil, il se faisait tout petit en attendant sa réaction. Est-ce qu’elle serait déçue par un truc aussi gamin et minuscule ? Lui en tout cas, n’était pas satisfait. IL avait été habitué aux grandes pompes et aux artifices presque inutiles et encombrants, là c’était beaucoup trop simplet. Il avait décidément foiré pas mal de choses ce soir. En fait il n’aurait rien dû faire et la laisser aller se coucher avec sa bonne impression du bal. Là il se montrait sous un jour pas très glorieux, il avait négligé ses cadeaux, et pour essayer de se rattraper, il avait même gâché le suivant. Décidément ! Comme looser on ne faisait pas mieux. Il enchainait souvent les maladresses en ce moment. A se désespérer lui-même.

C’est là que Molly se réveilla en sursaut « Monsieur, Monsieur ! Je ne dors pas ! » Essaya-t-elle de s’époumoner, mais avec sa voix endormie et éraillée, elle ne réussi à qu’à souffler son cri, mais sa voix resta coincé au fond de sa gorge. Elle promena partout son regard dans la pièce et se calma tout de suite. Puis elle se mit à pleurer à chaude larmes, et se jeta sur son jeune maitre par-dessus le fauteuil « Monsieur ! Comme vous m’avez manqué ! Comme vos parents me manquent ! » Sanglota-t-elle. Désemparé, Friedrich ne su quoi faire d’autre que de la prendre dans ses bras et lui tapoter l’épaule. Il lui murmura quelques mots en allemand, vraisemblablement pour lui demander de se calmer, et l’elfe moucha ses pleurs dans la chemise blanche de son maitre. A se demander lequel est vraiment le maitre ou l’elfe… « Si tu allais nous chercher quelque chose à manger hein ? » « Oui, tout de suite ! » Hurla l’Elfe, en se relevant. Ses larmes de crocodile avaient fini de couler, et en partant, elle fila un coup de tête dans le nez de son maitre, qui dû se mordre la langue en même temps. Molly était vraiment gauche, il fallait l’avouer, même Friedrich n’était pas aussi maladroit !

Se tenant le visage dans sa main, il regarda l’Elfe partir. Heureusement, il y avait plus de peur que de mal, et après un coup de chemise, de toute façon fichue, il effaça toute trace du malheur. Enfin sur son visage, parce que entre la morve de l’elfe et une trace de sang, il ne serait pas évident de récupérer cette chemise…

813 mots

Liebling : Mon amour, ma chérie.

Elle était tellement mignonne à mettre toute cette énergie pour le réconforter, mais ça n’enlevait pas l’idée qu’il avait : il lui avait offert des cadeaux même pas fichus d’être complets. Une mélodie inachevée et un pendentif sans chaine… Il n’avait jamais été aussi nul, et il savait qu’il pouvait faire mieux. « Perdre mon temps ? Tu penses que je perds mon temps, lorsque je pense à toi ? Ok, alors je vais t’apprendre combien de temps par jour je perds grâce à toi. Vois-tu, je pense qu’à la fin des comptes, je serais peut-être bien le champion toute catégorie du temps perdu ! J’aurais une médaille en platine, meilleur que de l’or ! Non, une coupe, une fête nationale, même ! » Rigola-t-il doucement. Il l’embrassa encore un peu sur les lèvres, parce que c’est ce qui lui semblait juste de faire. Et puis à force de ressentir ces frissons lorsqu’ils s’embrassaient, il finissait par s’y faire, et à les rechercher. Dingue non ? Normalement, ce genre de décharge électrique, on les fuit, en temps normal. Surtout lorsque, comme lui, on maitrise le moindre de ses faits et gestes. Mais là, c’était comme s’il voulait se laisser aller, se laisser dominer par ses envies. C’était agréable et tellement effrayant en même temps.

Elle avait l’air tellement surprise et émerveillée par le pendentif. Il se demanda l’espace d’une seconde, si elle s’était imaginée autre chose, et si oui, quoi donc ? Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi éblouie par un petit truc pareil. Dans le fond tant mieux, n’est-ce pas ? Mais il y a bien un jour, où elle lui dira qu’il a mal fait, ou mal agit… Il ne pouvait pas quand même toujours avoir fait le bon choix à ses yeux, si ? Il ne pouvait pas être si parfait, puisque lui-même se jugeait ni mauvais ! Evidemment, ça lui plaisait qu’elle l’adore et qu’elle l’aime, mais parfois il se posait quand même quelques questions, à savoir, si elle ne faisait pas exprès. Non non, il était hors de question de se dire qu’elle pouvait lui mentir, jamais elle ne lui mentirait. Mais peut-être qu’elle refusait de le vexer, alors elle ajoutait un peu plus de positif dans ses effusions ? Mais il ne lui demanderait jamais, ni ne ferait jamais la remarque, quelque soit le contexte, jamais de la vie. Remettre en cause une demoiselle était hors de question, qui plus est celle qui avait ravi son cœur. « Ca fait déjà longtemps que je t’ai offert mon cœur, Sonnenschein, et même si tu l’avais volé, je ne te demanderai jamais de me le rendre. Il est à toi maintenant. » Susura-t-il à sa chérie, en lui embrassant la joue.

Evidemment, leur moments d’amour étaient sans arrêt interrompu, et évidemment, lorsqu’il ne faisait pas le malin, c’était l’elfe de maison Molly qui le faisait pour lui. Cette fois elle lui avait démoli le nez, heureusement c’était juste un choc, il avait déjà vu pire. A se demander en quoi il était fait, l’Allemand, pour se relever à chaque fois. Mais ça avait eu le chic pour détruire toute l’atmosphère câline qu’ils s’étaient bâtis.

C’est là qu’Helena proposa une nuit ensemble. Et d’une manière tout à fait particulière. D’abord étoné, mais d’accord, Friedrich passa immédiatement au rouge fluo, jusqu’au bout des doigts. Jamais vu écrevisse plus rouge. « Oh… Oh je… Oh non non, je n’ai… Oh, c’est… Totalement… Déplacé, indécent… Je veux dire, je n’abuserai jamais de toi… Pas que j’ai pas envie… »Puis se rendant compte qu’il venait peut-être de dire une énormité plus grosse que Poudlard, par cet lac compris, il s’empressa de gesticuler encore plus pour essayer d’effacer sa bourde « NON ! » Hurla-t-il « Non, non ce n’est pas ce que je veux dire ! Oh Gott ! J’ai eu l’air de vouloir faire… ? Oh Gott… Non… Je te jure que… Que je n’ai pas ce genre d’idée, même si… NON ! Non non! » Dit-il en se relevant, les mains sur la figure, s’éloignant pour prendre un peu de distance avec sa petite amie. Il avait les mains qui tremblaient légèrement, et il louchait par terre comme si ça aurait pu l’aider à respirer. « Je… Je suis désolé… Désolé… Je… J’aimerai vraiment pouvoir passer une nuit avec toi… Je veux dire dans la même pièce… Et le même lit… Mais sans… sans… » Sa voix se cassa au fond de sa gorge et c’est ce moment que choisit l’elfe pour revenir en hurlant « Monsieuuuuuur ! » Sa voix grailleuse résonnait jusque dans les cordes du piano, et elle sauta sur la jambe de son maitre. « Moooooonsiiiiiiieeeeeeeeur ! Je n’ai pas de thé ! Je n’ai pas de thé ! Il n’y a plus de petits gâteaux ! » Pleura-t-elle en se mouchant à nouveau dans le costume de son maitre. « Mais ce… Ce n’est pas grave, finalement nous n’avons pas faim… » Essaya-t-il de la tempérer. C’est là que l’elfe se mit en colère « Ah non ! Monsieur m’a demandé à manger ! Vous aurez ce que vous avez demandé ! » Et elle reparti en courant en claquant la porte derrière elle. Complètement dépassé par les événements Friedrich était resté figé face à tout ce qui lui tombait dessus.

Il se réveilla au bout de quelques secondes, et admira le déplorable état de son costume. De la morve d’elfe un peu partout et une belle trace de sang sur la manche. « Je pense qu’il faut sortir de toutes façon pour que je me change. » Dit-il, un peu tristement. Il revint vers Helena, et lui proposa sa main pour repartir dans les couloirs, mais il était définitivement tendu. Lorsqu’ils se touchèrent, immédiatement lui revinrent en tête ses mots malheureux qu’il avait prononcés plus tôt. Non pourtant, jamais ça ne lui était venu à l’esprit d’essayer de profiter de la situation... A moins que ? Non non, vraiment jamais ! Et il n’y penserait plus ! Allez oust les mauvaises pensées !

Mais plus il essayait de les repousser plus elles l’envahissaient. Il avait beau essayer de respirer calmement (et il se maitrisait à merveille, à force de s’y être entrainé) les idées se transformaient en images qu’il avait peine à regarder.
C’est presque soulagé qu’il pu remonter à son dortoir pour y déposer ses vêtement sales et se changer. Evidemment, il s’agissait de ne pas éveiller les soupçons, les autres ne devaient pas savoir qu’il découchait pour pouvoir passer la nuit avec Helena. Ils avaient déjà passé tout l’été dernier ensemble, dans une chambre séparée. Cette fois, ils éliminaient juste un mur supplémentaire. Juste un mur, il ne se passerait jamais rien de plus que lui et elle sous les mêmes draps. Rien de plus. Rien de plus…

Et finalement en regardant par la fenêtre, dehors, il sentit de l’air frais lui frapper le visage. Ca l’aida à redevenir calme. C’était dingue comme il ne savait pas se maitriser lorsqu’il était avec Helena en fait. Elle semblait éliminer toutes les barrières qu’il pouvait se fixer. Il se trouvait toujours en-dessous de tout pour elle, et elle arrivait en quelques mots à le rendre heureux comme jamais il ne l’avait été avant. A croire qu’il n’avait jamais rien vécu d’intéressant jusque là… Bon en fait, c’était le cas, plus ou moins.

Et lorsqu’il la rejoignit à la porte de son dortoir à lui, pour aller chercher ses affaires à elle, il était redevenu calme et doux, parfaitement rasséréné, et plus du tout perturbé par ses idées ou ses images. Parce qu’il ne se passerait rien d’indécent entre eux. Parce qu’ils n’étaient juste pas prêt, et qu’il ne servait à rien de se prendre la tête pour un truc pour lequel ils n’étaient prêt ni l’un ni l’autre.

1200 mots à peu près


Oh Gott : Oh, mon Dieu !
Sonnenshein : Rayon de soleil

« Un jeu.. Quoi ? » Demanda-t-il, incrédule. Il faut dire que les objets moldus n’étaient pas vraiment à l’ordre du jour chez les Sangs-purs, et puis les Maiden étaient plus portés sur les traditions que la modernité, pour couronner le tout. Mais bon, comme ce n’était pas vraiment le point important de la conversation il laissa rapidement tomber. Ils en étaient à se mesurer mutuellement sur une échelle imaginaire, à qui aimait le plus l’autre. Incroyablement nunuche vu de l’extérieur, mais tellement sur leur longueur d’onde que c’aurait presque été anormal qu’ils n’y viennent pas.

L’épisode (épique) de la demande pour passer la nuit ensemble avait complètement fait baisser à zéro le trouillomètre de Friedrich. Après tout, il avait réagit avec excès, tout en se vendant tout seul à sa petite amie. A demi-mot évidemment, il n’était pas non plus si maladroit, mais c’était extrêmement gênant. Heureusement, pendant qu’il était seul à aller chercher ses affaires dans sa chambre, dans le coffre au pied de son lit, il avait eu le temps de reprendre son calme, de respirer pour ralentir les battements de son cœur, qui s’était emballé sans qu’il puisse y faire quoique ce soit. Heureusement, les garçons ne lui posèrent aucune question, pour la plupart ils étaient encore au bal, ou dormaient déjà comme des masses pour ceux qui n’étaient pas venus. Il n’avait fait aucun bruit (facile pour celui qui passait déjà cinq ans à essayer de se fondre dans le décor !) et redescendit très vite rejoindre sa petite amie, qui l’attendait sagement devant l’entrée de la zone réservée aux Serdaigles. D’ailleurs, il lui semblait qu’en croisant Axel, il avait eu un sourire énigmatique en montant les escaliers, alors que lui les descendait. Mais il avait pris trop d’élan pour s’arrêter lui demander comment sa soirée s’était déroulée, et au lieu d’essayer de rattraper son ami, il avait continué sa route vers les couloirs.
Armé de son petit sac sur l’épaule, l’Allemand avait doucement reprit la main de sa chérie dans la sienne, pour l’accompagner chercher ses affaires à elle. Il avait beau être calme, il savait quand même que ça lui bouillait dans les tripes, et qu’un rien aurait pu déclencher à nouveau une crise de panique aigue. Mais il ne savait pas vraiment contre quoi il devait se préparer, alors il préféré essayer de se changer les idées. « Tu sais… je… Je n’osais pas te demander de rester avec moi cette nuit. Parce que je sais qu’on n’est pas prêts tous les deux, et en plus tu es trop jeune. Et je pensais que tu m’aurais trouvé trop vicieux ou je ne sais quoi… Je te promets que je n’ai pas d’idées malsaines à ton égard. » Lui jura-t-il à l’oreille. Evidemment, il fallait être discret, le couvre-feu était largement dépassé, et puis les gens commençaient à rentrer. De plus, si Axel était rentré, Fredericke ne devait pas être loin. Qu’elle débarque et Fried en aurait encore eu le palpitant paré pour une course de racing. C’est qu’ils s’étaient pas mal rapprochés depuis quelques mois, et que leurs conversations tournaient souvent autour des histoires de cœur de la sœur, mais le frère avait parfois le malheur de finir mal à l’aise sur certains sujets qu’il jugeait trop indécent pour des enfants d’aborder. Prude, naïf, imbécile, il pouvait bien être qualifié de beaucoup de chose, il était assez têtu dans sn genre, et ne démordrait pas de ses idées : c’était trop tôt, point !

Heureusement pour lui, il ne fut pas dérangé pendant qu’elle allait chercher ses affaires, et tous les deux purent regagner la salle sur demande sans encombre. Enfin presque, parce que s’y rendre n’était pas un problème, c’était la faire apparaitre le souci. Et notre couple trop mignon avait un peu de mal à se focaliser sur une idée précise de chambre qu’ils auraient aimé avoir. Tout ce qu’ils réussirent à avoir, ce furent deux lits d’une personne, espacés chacun de plusieurs mètres. Mince alors ! Ils auraient été chacun à un mur de la pièce ça n’aurait pas été pire.

Il fut rapidement décidé qu’ils se serreraient dans un seul des lits proposés. Tirer l’un vers l’autre allait prendre trop de temps, et tenter une nouvelle fois de fermer puis rouvrir la salle sur demande aurait pu apporter un nouvel échec. Et puis la fatigue commençait à se faire sentir. Chacun de son coté, les deux amoureux se changèrent. Fried pour sa part, affectionnait assez les pyjamas longs, mais bien coupés. Manches et pattes de pantalon. Mais avec sa croissance accélérée d’ado, il devait jouer avec certains qui étaient trop courts et d’autres qui étaient trop longs. Ca le gênait assez, lui qui était habitué à ce que même sa mère vérifie son col et ses ourlets… Enfin, il s’y était fait, à force, n’allez pas croire. Tissus doux mais robuste il aurait pu bouger toute la nuit que le pyjama serait encore entier. Précaution inutile, vous pensez bien, aussi timide la nuit que le jour, Fried avait pour habitude de ne pas bouger d’un poil lorsqu’il avait les yeux fermés. Une aubaine, parce que là, ils n’auraient pas réellement le loisir de se mouvoir à l’aise. Sauf que dans sa précipitation, il avait pris uniquement un pantalon de pyjama. Aha ! Il savait exactement où était la chemise en plus, pliée impeccablement, à sa place, dans la malle… Dans un sens, heureusement qu’il avait pris le pantalon… Imaginez un peu la honte totale, s’il n’avait eu que la chemise ? Même si c’était Helena en face, l’ex-Duc aimait que tout soit parfait. Et là, ça l’était qu’à moitié !

Fried aurait bien aimé plus de tentures, de lourds rideaux aux fenêtres, et un grand matelas, même s’ils se seraient enlacés en plein milieu. Enfin, il se faisait à tout, et bientôt il n’y penserait plus.

Ou bien si…
Dès qu’il posa les yeux sur Helena, son sang ne fit qu’un tour. Sa nuisette était incroyablement courte, et elle avait, à l’instar de sa sœur, réellement l’air… D’une fille ! Nom d’un chien, mais quelle période ingrate que l’adolescence ! Vivement qu’il en sorte et que ses hormones arrêtent de lui faire monter le sang aux joues, ou de lui faire exploser les oreilles ! Il avait préféré jouer les statues pendant qu’elle s’approchait de lui, de peur de se trouver en mauvaise posture ou de poser ses mains où il ne fallait pas. Non pas qu’il soit un pervers caché, mais sa maladresse était assez réputée, voyez-vous. Puis une fois qu’elle fut tout contre lui, qu’elle l’embrassa, il fut relaxé tout d’un coup, même s’il restait assez angoissé, et les joues rosies. « C’est… Très court, comme tenue de nuit, Liebling. Tu es sûre que tu n’auras pas froid ? » S’inquiéta-t-il… Comme si la température de la pièce lui semblait fraiche, alors que lui bouillait littéralement de l’intérieur. « C’est non… Je veux dire, c’est très charmant, tu es merveilleuse, mais c’est… » le dernier mot s’étrangla dans sa gorge. Court ? Aguicheur ? Incroyablement tentant ? Il se força à ne penser qu’à des notes de musiques, histoire de se calmer, et réussi à garder son calme. Son bras autour de sa taille était à une place qu’il avait l’habitude de trouver, et rien ne différait de d’habitude. Oui voila, c’était comme d’habitude, juste qu’au lieu d’être le jour, ça serait la nuit.
Il remit une mèche de cheveux derrière l’oreille d’Helena, et l’invita à le suivre jusqu’au lit. Et puis à mi-chemin, il baissa complètement ses barrières et décida qu’il était temps qu’il se lâche un peu plus. Sans crier gare, il se baissa, et prit Helena dans ses bras, telle une jolie princesse dans les bras de son prince charmant. Il avait beau être un peu gringalet, Helena l’était encore plus. La porter était relativement aisé. La serrant assez fort contre lui, pour ne pas la faire tomber, mais pas trop pour ne pas l’étouffer, il la porta jusque sur le lit qu’ils avaient choisi. La nuisette ne le gênait presque plus, et c’est avec un grand sourire, quoiqu’un peu fatigué qu’il l’embrassa encore une fois, en prenant place lui aussi sur les draps. Ses joues étaient toujours aussi douces, et même si une ou deux idées auxquelles il ne voulait pas penser avaient réussi à se faufiler dans son esprit, il resta parfaitement sobre et gentleman. « Prête pour notre première vraie nuit ensemble ? » demanda-t-il, tout à fait heureux de la situation. Il n’aurait pas pu rêver mieux pour une soirée de noël, même si le lendemain, il devrait la laisser ici, pour aller à Londres gagner un peu d’argent. Mais il préféra ne pas y penser et s’occuper d'embrasser, câliner et cajoler la fille qui avait la place numéro un dans son coeur et son esprit.

Même lorsqu'il se sentait parfaitement idiot, comme là, Friedrich Junior n'avait pas l'impression d'être un raté, comme lorsqu'il parlait avec ses parents ou d'autres élèves de l'école. Non, Helena comprenait parfaitement qu'il ne sache pas tout, et il ne demandait qu'à découvrir, en plus! Et il n'aurait jamais vraiment demandé, ou bien il aurait utilisé des détours impossibles pour enfin avouer ce qu'il voulait : qu'elle lui montre. Ca semblait simple, dit comme ça, seulement Fried était loin de réfléchir simplement. Heureusement qu'elle était plus légère que lui, pour lui apprendre à se laisser couler sur les événements. Qu'est-ce qu'il ferait sans elle?

Après les jeux vidéo, les deux lits séparés, l'idée enfin tomba d'utiliser un seul lit, tant pis pour l'étroitesse du matelas. C'était peut-être même une bonne idée, ainsi ils seraient un peu forcés de se coller, au lieu de jouer aux prudes et de dormir chacun à un bord. En plus, la miss avait une tenue superbement courte, bien plus courte que ce que notre petit bonhomme était habitué à voir. Il était mal placé en plus pour critiqué, il avait oublié le haut de son pyjama, lui! Décidément... comme gaffeur, on fait pas mieux! Si Laean savait ça, il se moquerait de lui encore jusqu'à Noël prochain... Et ça Fried avait beau être très crédule, il ne tenait à tendre un perche de plus pour que son meilleur ami se paye sa tête pendant une année.
Assez fier de son coup de la porter jusqu'au lit (mais quand même, heureusement que la pièce imaginée n'était pas très grande non plus, pas qu'elle soit lourde, mais l'allemand n'avait jamais été bourré de force dans les muscles, si vous voyez ce que je veux dire!) il la posa quand même délicatement sur les draps, avant de les glisser sur eux. Assez excité par l'exiguïté du lieu, il en oublia sa gène habituelle, et se contentait de sourire, totalement aux anges. Si ça c'était pas une super nuit de Noël, hein?
Quelques bisous plus tard, les voilà tout entortillés l'un contre l'autre, beaucoup plus calmes qu'au départ, mais toujours très content de ce nouveau pas sauté dans leur couple. Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour Fried surtout! C'était une grande première de dormir avec quelqu'un (autre que sa mère, parce qu'il avait fait un cauchemar, et oui, encore à quatorze ans!). Dans les dortoirs, chacun a son lit. Même lorsqu'il était venu l'été dernier chez sa petite amie, il avait dormi dans la chambre à coté... Ne serait-ce que par respect pour les parents et le frère de la demoiselle. Parce qu'il souhaitait absolument leur donner une bonne image de lui, et leur assurer qu'elle ne risquait rien avec lui, il s'était plié à tous les exercices de styles qu'on lui avait appris en Allemagne, dans la lignée des Maiden, quoi!

Alors là, évidemment, tout serré contre elle, en la tenant tout contre lui, il profita à fond de sa douce odeur de fleur, de la douceur de sa peau, de son souffle chaud et de sa présence si chère à son cœur. Il savait se contenter de ce qu'il avait, mais après cette nuit, ça serait certainement dur de retourner se coucher tout seul dans son lit dans son dortoir. Alors, oui, il savait prendre sur lui. Mais ne vous imaginez pas que le petit homme ne proteste pas intérieurement. Vers l'extérieur c'est encore très timide, vous en conviendrez, mais à l'intérieur, ça virait parfois à la tempête, figurez-vous! (peut-être un jour, ça tonnera dehors comme dedans, qui sait?)
Bref! Il se laissa doucement bercer par son rythme et s'endormit tranquillement, calmement, en douceur. Avec elle. Rien que tous les deux.

Après d'agréables rêves très colorés et musicaux (vous vous attendiez à quoi?), il ouvrit les yeux au matin. Tiens, ils avaient même pensé à mettre une fenêtre dans cette pièce? A moins que...
« Monsieur! Monsieur! Il faut se lever! Vite! » Sursautant en entendant la voix de son Elfe, Fried eut bien du mal à rester en équilibre dans le vide, et tomba du lit un peu violemment. La créature se pencha sur lui, et ajouta, avec sa voix pincée et stressante « Monsieur, c'est l'heure, sinon vous allez pas pouvoir partir! » Ah oui, c'est vrai. Comme il se redressait, encore ensommeillé, Molly sortit de la salle en courant, et ne revint pas. Quel réveil en fanfare! Comment avait-elle fait pour les retrouver? En tout cas, il espérait bien qu'elle n'avait pas passé la nuit à les épier, ça lui glaçait le sang à l'idée de se faire espionner de la sorte. Décidément, cette Elfe était encombrante, et il n'y avait que lui pour lui pardonner tout et n'importe quoi.

Il posa ses bras sur le lit, et sa tête dans ses bras, encore dans le brouillard de sa nuit. Il finit par relever la tête et remarqua enfin qu'Helena dormait toujours.
Il se releva doucement, et fit le tour du lit. Là, il s'agenouilla près d'elle, et l'admira quelques seconde, pendant qu'elle dormait. Il hésitait à la réveiller, elle était si jolie en belle au bois dormant. Lorsqu'il se rendit compte qu'il devait avoir un air totalement niais à sourire stupidement, il secoua la tête, et se donna des baffes mentalement. Décidé, il resta néanmoins très précautionneux dans ses mouvements, et fit glisser ses doigts sur la joue de sa chérie. [color:7ffa=cornflowerblue « Helena? Schatz, réveilles-toi. » murmura-t-il à son oreille. Il lui caressa les cheveux, et posa une petite bise sur sa tempe.

Il la laissa émerger aussi, quoique moins brutalement que lui, il n'aurait jamais osé penser lui faire une blague au réveil, ou la surprendre au saut du lit ainsi. « Tu as bien dormi? » S'enquit-il rapidement. Il saisit alors ses doigts alors qu'elle les passait dans ses cheveux mêles, et posa ses lèvres dessus, et garda sa main dans la sienne, comme s'il voulait garder quelque chose d'elle avec lui. Pas qu'il souhaite lui couper un membre pour en avoir un morceau (vous regardez trop de films d'horreur!) mais penser qu'il devait partir gagner un peu d'argent et la laisser là lui fendait le cœur. Après cette nuit, aussi plate fût-elle aux yeux de certains, il n'avait plus envie d'aller nulle part, si elle n'était pas avec lui.

Molly revient quelques instants plus tard, avec une ribambelle d'Elfes, qui portaient tous des plats divers et variés. Le petit déjeuner était servi. Mais Fried n'avait pas très faim ce matin. Sa situation lui faisait vraiment du mal, qu'il s'efforçait de cacher, bien entendu, avec plus ou moins de facilité suivant les gens qu'il avait en face de lui. Mais il était piètre menteur, et puis son Anglaise perçait la moindre de ses cachoterie avant même qu'il pense à les lui cacher... « Je... Je dois partir... J'ai un emploi pour Noël et ils m'attendent. Mais je reviens à la rentrée, évidemment, je veux dire, ça sera l'affaire d'une semaine, dix jours au plus... Euh... Dans Londres. C'est juste à coté, pas très loin, et puis... Et puis j'y suis déjà allé, et... Et ça passera vite, promis. » C'était un endroit qu'il connaissait évidemment, il avait déjà séjourné là-bas et fait quelques petits dépannages pour les musiciens de la salle. Mais quand même! Comme c'était pesant. Il avait dit tout cela comme s'il cherchait à se convaincre lui-même que ce n'était pas la mer à boire. En fait, on lui aurait proposé, pas sûr qu'il aurait refusé, si ça lui permettait d'avoir un peu d'argent et d'en plus pouvoir rester à Poudlard pour les vacances. Mais tant que sa situation avec ses parents était aussi noire, il devrait s'absenter toutes les prochaines vacances. A bien y réfléchir, ça compromettait aussi les vacances d'été... Quelle poisse!