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 Une arrivée surprise chez Mr Gibson

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Ξ Sujet: Une arrivée surprise chez Mr Gibson   Une arrivée surprise chez Mr Gibson EmptySam 28 Nov - 14:35

Depuis toujours, Daphné s'était montrée distante, froide et surtout muette. Cependant, grâce à Raphaël, l'ancienne Serpentard avait appris que souffrir dans le silence n'était pas la meilleure des solutions. Cependant, ça ne l'empêchait pas de se sentir des plus seules lorsqu'il partait travailler loin de Londres. Pourquoi ne l'avait-elle pas suivi ? L'avait-elle écouté uniquement pour ne pas le voir s'éloigner d'elle en sa présence ? Que s'était-il passé, pendant tout ce temps, pour qu'il ne soit plus comme avant envers elle ? Tant de questions qui s'échappaient de son esprit sans qu'elle ne puisse y répondre. Mais après tout, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle. Elle seule avait décidé de se taire. Cela faisait quelques semaines, maintenant, que la jeune femme partait boire un bon thé dans un petit salon au cœur de Londres. Elle y avait fais la rencontre d'un jeune homme qui était photographe. Celui-ci lui avait fais découvrir de magnifiques photos et lui réclamait en vain une séance. La brune aux yeux de couleur vert noisette ne croyait pas un seul instant qu'on puisse vouloir la voir sous un objectif. Mais chaque semaine, il revenait pour lui faire découvrir mille et un visages de la photographie et lui redemander encore et toujours.

La Saint-Valentin était déjà loin derrière elle mais Daphné ne voulait plus y penser. La passer seule n'avait pas été chose facile mais il fallait faire bonne figure, ne rien montrer de sa souffrance. Finalement Raphaël n'avait pas vu juste, il valait mieux souffrir en silence pour éviter que l'autre ne subisse de désagrément. Le printemps était déjà fini mais la jeune femme n'y avait prêté attention. Que devait-elle faire ? Allait-elle rester toute sa vie femme au foyer sans enfant ? Et ses rêves de devenir langue de plombs ? Il fallait qu'elle change, et qu'elle change rapidement. Raphaël devait se lasser de la voir ainsi, se renfermer à chaque fois que cela n'allait pas. Se souvenait-elle de la dernière dispute entre eux... que nenni. Leur couple était devenu monotone et elle savait que ce n'était pas quelque chose que son ami apprécié. Son ami ? Oui car n'était-ce pas enfantin que de parler de "petit ami" lorsqu'on est adulte ? La jeune femme glissait ses doigts le long des rideaux d'une des fenêtres du salon et observait au dehors... les arbres étaient en fleur et le soleil brillait de mille feux. C'était bien rare en Angleterre de voir un si beau jour... Elle détourna son visage et son regard se fixa un instant sur les photos de Sarah et Nelson. Ils avaient grandi si vite... Daphné les trouvait vraiment adorables.

Elle qui s'était toujours refusée à avoir une famille un jour, la voilà qui espérait sincèrement en faire une avec Raphaël. Mais peut-être était-ce temps pour eux de se séparer et de fonder leur famille ? Il fallait bien avoir le cœur net et se laisser une dernière chance. Elle partit tranquillement dans sa chambre, prendre quelques affaires qu'elle transposa dans une petite valise puis ni une, ni deux, elle était en chemin pour rejoindre son tendre ami. Pour la première fois de sa vie, elle avait préféré utiliser la manière moldue. Il fallait prendre son temps et ne surtout pas être pressée. Pourtant, n'était-ce pas la première fois aussi qu'elle faisait quelque chose de totalement fou ? Partir comme ça en pleine semaine pour rejoindre l'homme qu'elle aimait ? Le sourire aux lèvres -car oui ça lui arrivait tout de même-, elle regarda le paysage défiler sous ses yeux. Enfin arrivée, et ne connaissant pas la ville, elle préféra rejoindre directement la résidence de l'ancien Serpentard. Enfin... presque de suite. Lorsqu'elle découvrit la pâtisserie Warldof, elle ne pu s'empêcher d'y acheter un petit quelque chose. Arrivée donc devant la porte, elle frappa tranquillement à la porte.
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Ξ Sujet: Re: Une arrivée surprise chez Mr Gibson   Une arrivée surprise chez Mr Gibson EmptySam 28 Nov - 17:12

Aujourd’hui, il avait eu une journée des plus calmes. Seulement deux petits heures de cours. Nathanaël se démarquait des autres. Il l’avait remarqué depuis le début. Evidement, il ne devait pas faire de favoritisme, il le savait, mais c’était réellement dur pour lui. Pour x raisons…la première étant que Raphaël Gibson était un Serpentard pure souche et qu’il était presque impossible pour lui de ne pas faire de différence. Secondo…McGowan était aussi un Serpentard. Un ex Vert et Argent peut-être, mais quand on était un disciple de Salazar, on le restait à vie. Ce matin, il s’était accordé une heure de théorie et une heure de pratique. Après tout, la maîtrise de l’esprit ne s’acquérait que lorsqu’on en comprenait le mécanisme. Et ces gamins n’y arriveraient jamais s’ils n’y mettaient pas un peu plus de volonté. Lewis avait peut-être des chances de se démarquer. Elle travaillait beaucoup. D’ailleurs, elle lui avait même demandé des cours particuliers. Il avait longtemps hésité mais au final, il avait accepté. Son pouvoir n’était pas exceptionnel mais elle se démenait pas mal. Ca pouvait peut-être donner un résultat satisfaisant.

Raphaël était rentrée une heure après la fin des cours. Il était resté un peu à Taliesin pour parler un peu avec Apophis. Discussion qui avait viré à l’affrontement. Oh, rien de spécial ! C’est juste que Sykes aimait bien mettre son « disciple » à l’épreuve. Gibson et lui avait une relation spéciale. Un lien étrange qui les unissait. Un lien que même Raph’ n’arrivait pas à analyser. Et pourtant Apo’ était dangereux. C’est le moins que l’on puisse dire. Samuel et lui ne pouvaient pas se voir. Quand Sam avait appris que son frère allait travailler pour lui, il était sorti de ses gonds. Et évidement, quand Julian, le patriarche de la famille, avait été mis au courant, Raphaël avait senti qu’il n’allait pas s’en sortir à si bon compte. Pour le moment, rien ne s’était produit, mais il restait sur ses gardes. De peur qu’il ne s’en prenne à ses proches pour l’atteindre lui, Raphaël avait pris des hommes de main à son service prêt à intervenir si on tentait quoi que se soit contre ses intimes. Deux d’entre eux surveillaient Daphné, celle qui partageait sa vie. Leur relation était peut-être « étrange » depuis quelque temps, mais il aimait Daphné. Et s’il lui arrivait quelque chose par sa faute, il ne se pardonnerait jamais. Chaque semaine, on lui faisait des comptes rendus détaillés des faits et gestes de son entourage. C’est comme ça qu’il avait appris qu’Heaven sortait en fait avec Siegfried ou bien que Daphné avait l’habitude de rencontrer un photographe dans ce salon de thé. Chose qui ne lui plaisait guère. Et même si ça le rassurait de savoir que son entourage allait bien, il se détestait d’agir de la sorte. Pourquoi ? Parce qu’il était en train de devenir comme son père. Vouloir tout savoir, tout maîtriser, ne pas perdre le contrôle. Il avait beau lutté, il se sentait aspiré dans une spirale infernale. Il se débattait…parfois il réussissait à regagner la berge…et parfois il se sentait couler. Et croyez-le, ça le tracassait réellement. Mais il ne pouvait pas se laisser aller à ses sombres turpitudes. Voilà pourquoi il portait un masque continuellement. Il osait parfois se confier auprès de la belle brune aux yeux vert-noisettes dans leurs moments d’intimités. Mais il faisait attention à ne pas en dire plus qu’il ne fallait.

Il arrivait parfois que Raphaël ne puisse pas rentrer sur Londres. Ce n’était arrivé que deux fois depuis qu’il avait pris ses fonctions à Taliesin. Mais jamais il n’avait laissé Daphné sans nouvelles. Avec l’emploi du temps qu’il avait où il devait jongler avec les cours, les entraînements avec Apophis et le groupe CS, il pédalait dans la choucroute. Evidement, ce n’était pas systématique et il était bien content de rentrer chez lui, à Londres. Il passait du temps avec sa moitié tout en accordant de son temps à ses amis et sa famille. Cette dernière ne se résumant qu’à Sam, Lily, Sarah et Nelson. Il avait passé beaucoup de temps ce matin à bosser avec Sykes. Il le considérait comme un mentor. Une espèce de figure paternelle parfois. Mais de temps à autre, quand cette tête de péroxydé l’insupportait, il ne souhaitait qu’une chose : le réduire en cendres.
En rentrant, Sianys avait déjà tout préparé. Elle lui avait concocté une grande tasse de café bien noir. Il n’aimait ce nectar que corsé. Il en buvait beaucoup trop, il le savait, mais c’était devenu comme une drogue. Il n’en avalait pas autant à une époque. Mais depuis son embauche à Taliesin, ça semblait le faire tenir. Mais pourquoi ? Il ne préférait même pas le savoir. Il ôta sa veste et la jeta sur le canapé du salon mais Sianys la prit l’accrocha dans le placard dans l’entrée. Il remerciait la jeune elfe de maison et la renvoya à ses tâches quotidiennes. Il déposa sa baguette sur la table basse, saisit sa tasse et trempa ses lèvres dedans. Allez comprendre pourquoi, mais ça lui faisait un bien fou. D’un coup de pied, il se débarassa de ses chaussures, se retrouvant en chaussettes sur le tapis persan. Une image traversa son esprit mais il la chassa bien vite, agacé. Il avait besoin d’une bonne douche. Il était tendu et il n’arrivait pas à en comprendre le pourquoi du comment. Il mit en marche la radio et Send me an Angel d’un groupe de hard-rock allemand moldu s’éleva dans la pièce. Il laissa échapper un soupir. Il avait bien besoin qu’on lui envoie un ange tiens ! Son appartement de fonction ne correspondant pas à son rang et à ses habitudes de vie, il l’avait totalement métamorphosé. S’élevant sur trois étages, Raphaël possédait à lui seul un espace bien trop grand pour lui tout seul mais il aimait ce « vide ». Dans le salon, une immense baie-vitrée ouvrait sur une vue des plus splendides. Les rochers et la mer à perte de vue. Il pouvait rester devant ce baie et donc ce paysage pendant des heures à contempler l’horizon, pendant que le soleil déclinait…ou se levait. Ca le prenait sans prévenir et il ne voyait plus le temps passer. Sans attendre, il monta à l’étage et prit une douche rapide avant de redescendre vêtu d’un jean et d’une chemise bleu nuit . Gibson savait s’habiller (merci à ma bonne fée) et était conscient de ce qui le mettait en valeur ou pas. Il avait passé un rapide coup de serviette dans les cheveux et hop, il était redescendu, pensant à sa tasse de café fumante. Sa tignasse brune encore humide, il s’était installé sur le sofa en cuir noir, sa tasse dans une main, son autre main s’affairant sur son ordinateur portable. Il n’utilisait pas de mot de passe pour empêcher un quelconque intrus de pénétrer dans ses données, mais un sortilège de son cru. Lorsqu’on frappa à la porte, il n’y accorda que peu d’importance. C’était souvent une des voisines qui lui apportait un petit quelque chose à manger. Comme si Sianys ne savait pas faire son travail ! Pfff… ! Il ne lui avait pas fallu plus de deux secondes pour comprendre leurs intentions. Elles étaient intéressées par lui, mais personnellement, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Il ne les faisait jamais entrer chez lui d’ailleurs. C’est Sianys qui s’occupait de ses visites importunes. Il ne se donnait même plus la peine de se déplacer. Sa jeune elfe prétendant que son maître n’était pas là.


-Résidence Gibson, que puis-je pour vous ? demanda Sianys de sa voix aïgue.

-Je viens voir Raphaël.

Raphaël releva la tête de son écran d’ordinateur instantanément. De là où il était installé, il ne pouvait être vu. Mais il avait parfaitement reconnu la voix de Daphné. Il était réellement surpris. Jamais elle ne lui avait rendu visite ici. Le simple timbre de sa voix avait provoqué une accélaration de son rythme cardiaque. Cette femme avait un effet sur lui...

-Désolé Mademoiselle, mais mon maître n’est pas là pour le moment. Voulez-vous lui laisser un message ? s’enquit l’elfe de maison.

Eurf…Non non, Sianys ! Cette dernière n’avait jamais rencontré Daphné. Donc elle ne pouvait pas faire le rapprochement. Il se leva d’un bon, contournant la table basse et s’avança dans le grand hall d’entrée.


- Euh…je…, bafouillait Daphné un peu perdu sur le coup.

La silhouette imposante de Raphaël se découpa dans l’ombre. Etant à contre-jour, son visage restait invisible.


-C’est bon Sianys, je m’en occupe, fit-il en prenant les choses en main.

L’elfe, à son service depuis bientôt un an s’inclina profondément et repartit à ses occupations. Il s’avança vers la porte d’entrée et son regard gris-vert s’arrêta sur la jeune femme. Daphné ne s'en rendait pas toujours bien compte, mais elle avait un charme qui le tenait sous son emprise. Et puis sa tenue ne faisait rien pour arranger les choses. Quoi qu'il ne voyait pas pourquoi il aurait envie que les choses s'arrangent. Ca lui convenait parfaitement. Son regard avait suivit ses jambes fines, ses cuisses avant que la fine robe blanche qu'elle portait ne lui cache ses atouts. Il poursuivit son "étude" en laissant ses prunelles s'attarder brièvement sur sa poitrine. Des pensées inavouables émergèrent dans son esprit mais cette fois-ci, il ne s'en agaça pas. Ses yeux se posèrent tout naturellement sur ses lèvres. Il avait une irrésistible envie de l'embrasser. Mais certainement sur le perron. Un peu de patience...Elle portait une petite valise. Il s’en empara galamment, puis de sa main libre, attrapa Daphné et la fit entrer chez lui. La porte se referma « magiquement », scellant les lieux de multiples sortilèges. Il était surpris de la voir, mais une part de lui était réllement contente de la voir, de la sentir près de lui. Il laissa la valise choir à ses pieds et passa un bras autour de la taille de la jeune femme aux yeux vert-noisettes, se pencha vers elle et l’embrassa. D’un simple frôlement, ce baiser se transforma en quelque chose d’un peu plus avide. Il l’avait collé étroitement à lui et il aimait ressentir les palpitations de son cœur. Raphaël se détacha à contre-cœur de sa belle.


-Je ne t’attendais pas…mais je suis content que tu sois là, avoua-t-il sincère.

Attrapant sa main, il la conduisit dans le salon. Certes, la pièce était très grande mais plutôt accueillante. C’était dans un style design qui ressemblait plus au cadet des Gibson. Ecran plasma, home cinéma, chaîne HiFi, ordinateur portable qui trônait encore sur la table basse en verre, canapé et fauteuils en cuir noir, tapis persan hors de prix, quelques étagères. Bref…des lieux dignes de son rang social.


- Tu veux quelque chose à boire? proposa-t-il.

Il ne la lâchait pas du regard, comme s'il craignait que ça ne soit qu'un rêve. Après tout, il ne pouvait pas être sûr. Il passa cependant derrière elle.


- Tu permets? murmura-t-il au creux de son oreille, avant de lui ôter sa veste de ses épaules, la faisant glisser lentement le long des bras de la jolie brune. Effleurant sa peau du bout des doigts, il se délecta de cette simple caresse, ses lèvres déposant un dernier baiser sur son épaule avant de se détacher d'elle. Sa peau avait toujours la même odeur, le même goût. Et il ne semblait pas s'en lasser.

Cependant, après avoir soigneusement rangé la veste de Daphné, il reprit le dessus et revint dans le salon, l'expression presque impassible. Avec elle, il n'avait pas réellement besoin de tout cacher. Seuls son regard laisser transparaître sa curiosité.
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Ξ Sujet: Re: Une arrivée surprise chez Mr Gibson   Une arrivée surprise chez Mr Gibson EmptyDim 7 Fév - 0:43

Alors que Daphné regardait l'elfe de maison lui dire que non, Raphaël n'était pas là, elle commençait à se sentir triste. La seule fois qu'elle osait enfin prendre les devants, il n'était pas là. Avait-il tant de travail que ça en tant que professeur ou avait-il... non, non, non. Elle ne pouvait pas penser ça de son petit ami. D'ailleurs en parlant de petit ami, elle vivait tout de même dans la résidence des Gibson et il semblait que cette famille ne l'ait pas totalement rejetée. Se pourrait-il que Raphaël n'ose pas lui avouer qu'il doit en épouser une autre ? Daphné se posait mille et une questions mais n'eut pas le temps d'y mettre un terme que la voix de l'homme dont elle était éperdument amoureuse, résonne dans la pièce d'entrée. Elle releva sa tête lentement, plongeant son regard vers l'obscurité qui ne laissait entrevoir qu'une simple silhouette mais qui n'en restait pas moins imposante. L'ancienne Serpentard laissa un sourire en coin tout en fixant son bien aimé. Alors que le jeune homme s'avançait face à Daphné, celle-ci reprit son air ténébreux et froid malgré son côté qui ne pouvait pas laisser indifférent. Elle voulait lui plaire, elle voulait qu'il n'ait d'yeux que pour elle, comme la première fois.

Savait-elle qu'elle avait réellement une emprise sur son amour ? Non. Mais elle voulait tellement être parfaite pour le rendre heureux. Elle ne disait rien, le laissant toujours faire ses choix. Mais finalement, était-ce vraiment ce qu'elle devait faire ? N'avait-elle pas un caractère de cochon... enfin de serpent ? Grâce à Raphaël, elle avait appris à "parler", à se "confier"... apprendre simplement à vivre. Comment pouvait-elle seulement le remercier ? Elle l'aimait plus que tout, mais étaient-ils destinés à finir ensemble toute leur vie ? Ne désirait-il pas autre chose ? Tant de questions dont la jeune femme ne trouvait pas de réponses... Le rouge lui monta légèrement aux joues lorsque Raphaël glissa son regard le long de son corps, comme s'il "l'étudiait". Non pas que ça lui déplaisait, loin de là même, mais sur le pas de la porte... tout de même. Monsieur Gibson, voyons !!! Un peu de tenue ! Elle le regardait toujours de manière intense, ne voulant pas détacher ses yeux de cet homme qui la rendait folle. Elle sentit sa valise glisser délicatement de ses doigts mais le laissa faire sans réagir physiquement, malgré un léger frisson le long de sa main qui venait d'avoir son premier contact avec lui.

Elle le laissa aussi attraper doucement sa main avant de la faire entrer dans l'appartement. La porte se referma derrière elle et Daphné ressentit les multiples sortilèges qui scellèrent l'entrée. Avait-il besoin d'autant de protections ?! Ne préférant pas se poser des questions à ce sujet, Daphné continuait de fixer l'homme de ses rêves qui semblait vraiment surpris de la voir. Elle ne pu s'empêcher d'à nouveau sourire légèrement du coin des lèvres. Elle entendit la valise choir à leurs pieds et n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il passa un bras autour d'elle avant de l'embrasser avec une douceur extrême. Quel bonheur de se retrouvait dans les bras de cet homme. Cet homme si désirait. Cet homme si parfait. Cet homme qu'elle aimait passionnément. Le baiser se fit plus avide et Daphné releva l'une de ses mains pour la glisser avec délicatesse le long du torse de Raphaël. Avec lenteur, elle ne laissa aucune parcelle échapper à ses doigts fins avant de se faufiler dans le cou de l'homme pour venir caresser avec tendresse la joue avant de repartir dans le cou. Sa main s'aventura à la racine de la nuque puis s'amusa à effleurer toutes les parcelles qu'elle pouvait toucher dans les environs du cou.

Un soupir de bien être s'échappa des lèvres de la jeune femme lorsque l'ancien Serpentard se colla étroitement à elle. Son cœur s'emballa d'avantage et Daphné ne souhaitait que ça dur à jamais... Malheureusement, le temps fut trop court car déjà Raphaël se retira de son étreinte. Elle replongea son regard dans celui de celui du jeune professeur. Je suis désolée si je te dérange mais... j'avais envie de te faire une surprise... enfin, surtout de te voir. Elle lui sourit délicatement lorsqu'il lui attrapa la main pour la conduire vers le salon. Daphné n'était jamais venue ici mais cela ne l'étonnait pas tellement de voir l'espace de son petit ami aussi grand mais chaleureux. La jeune Serpentard avait toujours été habituée à un style ancien mais elle ne trouvait pas cela désagréable le côté design. Cela la changeait entièrement de son passé, n'était-ce pas mieux pour elle ? Si cela ne te dérange pas, une bierreaubeurre... comme dans le temps, t'en souviens-tu ?. Elle n'eut pas le temps de finir qu'elle sentit le souffle chaud de son petit ami, lui faisant fermer un instant les yeux. Cela faisait tellement de bien d'être avec lui.

Je te permet... souffla-t-elle dans un murmure quasiment inaudible. Elle sentit sa veste choir lentement de ses épaules, la laissant parcourir progressivement ses bras. L'effleurement que Raphaël fit sur sa peau blanche la fit frissonner. C'était définitif, son âme était peut être en enfer, elle n'en restait pas moins au paradis pour le reste. Le dernier baiser que l'ancien Serpentard posa sur l'épaule fit encore frémir la jeune femme. Elle resta impassible et ne se détourna pas lorsque celui-ci parti ranger la veste. Lorsqu'elle l'entendit rentrer à nouveau dans le salon, elle se détourna lentement avec grâce vers lui, un sourire sur les lèvres, un regard rempli de flammes du désir. Je sais que tu ne pensais pas que je viendrais, surtout maintenant mais... j'avais tellement envie de te voir. Était-ce mal de vouloir prendre une initiative telle que celle là ? Daphné se sentait tellement seule à Londres sans lui... Pouvait-il seulement concevoir une telle chose ? Avait-il seulement envie de la voir ? Pouvait-elle lui manquer ? Daphné avait beaucoup de doute, mais cela faisait bien neuf ans qu'elle n'avait pas été aussi spontanée.
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Ξ Sujet: Re: Une arrivée surprise chez Mr Gibson   Une arrivée surprise chez Mr Gibson EmptyLun 10 Mai - 18:16

HJ ~> Raphaël et Daphné se sont quittés suite à une discussion plutôt sympathique :-) Donc on peut mettre à la poubelle ce poste et vive le nouveau couple Heaven et Raphaël !!!! <3 Souhaitons leur que du bonheur ! :-p et pleins d'enfants tous plus vils, fourbes et cruels mouahahah ! :-)
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Ξ Sujet: Re: Une arrivée surprise chez Mr Gibson   Une arrivée surprise chez Mr Gibson EmptyMer 9 Juin - 0:49

[HJ ~> Je suis désolée du double poste mais finalement, quelqu'un me rencontre non loin de la sortie de chez Raphaël Gibson nyaaaaaaaaaaaaaaa... heu pardon xD et merci à la musique du Tango de Roxanne et de Forsaken pour m'avoir aider nyaa :-)]

~ We lived our lives in our paradise,
As gods we shaped the world around
No borderlines we'd stay behind,
Though balance is something fragile... ~

La visite chez Raphaël ne s'était pas aussi bien passée qu'elle aurait pu le penser et c'était avec rancœur que la jeune femme quittait les appartements de son ancien fiancé ce qu'il devait avoir oublié au passage. Elle était décidée à ne pas rester chez lui à Londres car il ne fallait surtout pas qu'elle puisse sentir son odeur ou voir quelque chose lui appartenant. Mais pouvait-il seulement le comprendre ? Her eyes upon your face... Elle n'avait eût d'yeux que pour lui depuis la première année à Pouldard... elle l'avait attendu lorsqu'il ne donna plus aucune nouvelle pendant plus de deux ans... sa jalousie avait été ravalée lorsqu'il lui assura que cette gamine n'était que sa petite protégée... elle n'avait pas une seule fois craquée lorsqu'il était parti à Aberdaron pour son travail... lui avait toujours été fidèle... Her hand upon your hand... Sa haine montait progressivement mais à une rapidité déconcertante. Les larmes de rages suivait le sens de sa colère mais elle se retint de laisser mourir les perles d'eau salé sur ses lèvres pour un homme qui l'avait lâchement laissé pour une fille plus jeune.

~ While we thought we were gaining,
We'd turn back the tide, it still slips away
Our time has run out, our future has doubt,
There's no more escape ~

Comment avait-il pu ?! Comment avait-il osé ?! Qu'il aille en enfer ! Cet homme qui, depuis jeune, proclamé à haute voix sa fidélité à toute épreuve. Quel culot ! Quel ingrat ! Daphné serrait les poings et son visage, qui d'habitude ne montrait aucune émotion, laissait paraître une fureur noire cachant une souffrance bien plus profonde. Her lips caress your skin... Elle lui avait tout donné... pourquoi s'était-il lui aussi amusé avec elle ? Il était comme tous les autres hommes, un lâche qui ne pensait pas avec son cerveau mais avec son entrejambe. Elle s'était arrêtée au niveau des escaliers, son corps refusant d'avancer d'avantage. La douleur était trop forte et le risque de la montrer était intolérable. Elle voulait disparaître, fusionnée avec la terre pour ne laisser aucune trace de sa personne. Elle ferma un instant les yeux laissant toutes ses pensées lui déchirer l'âme. It's more than I can stand ! La conclusion était bien dure pour cette ancienne Serpentard : ce n'était pas la faute de Raphaël mais la sienne. Elle l'avait laissé trop seul... elle lui avait fait confiance... et surtout, elle avait été naïve. Elle qui s'était jurée de ne plus jamais laisser un homme jouer avec elle, voilà une belle leçon de vie.

~ ...The sacrifice was much too high,
Our greed just made us all go blind
We tried to hide what we feared inside
Today is the end of tomorrow... ~

Ses yeux se rouvrit et fusilla du regard le mur blanc face à elle avec une haine bien plus puissante et froide que la précédente. Ce ressentiment s'écoulait dans le sang, ne laissant bientôt plus aucun recoin du corps de l'ex Serpentard, en paix. Does my heart cry ? Pendant que cette aigreur se répandait, elle pouvait être comparée à un poison qui laissait un arrière goût d'amertume. Son corps était figé comme si on lui avait lancé Avada Kedavra bien qu'il ne s'effondrait pas. Feelings I can't fight ! Son cœur ne semblait plus battre pour vivre mais était une contraction provoqué par la torture. Elle n'arrivait plus à réfléchir, corps et âme, totalement déconnectés de la vie. L'anéantissement avait pris possession des nerfs de la jeune femme et on pouvait se demander comment elle pouvait encore tenir debout. Elle perdait pieds petit à petit et ce n'était plus qu'une question de temps... de secondes... You're free to leave me... Elle ne voulait pas se laisser meurtrir encore par un homme, il n'en était pas question ! Elle reprit une grande inspiration, provoquant comme un déchirement au niveau de son cœur puis releva la tête, son visage reflétant le chaos. Qu'il était difficile de rester en surface pour survivre...

~ ...As the sea started rising,
The land that we conquered just washed away
Although we all have tried to turn back the tide,
It was all in vain... ~

Son regard redevint neutre, laissant toute personne, la regarder dans les yeux, se noyer dans les abîmes ténébreuses. Son visage n'était autre que néant, ne pouvant montrer aucun émotion possible. A croire qu'elle ne savait même pas ce que c'était. ... but... Son corps retrouva avec lenteur sa liberté de mouvements, le poison se faisant absorber par le cerveau de la jolie brune. Certes, il n'était plus question de se laisser encore une fois avoir par un homme, mais elle ne perdrait plus jamais le contrôle d'elle-même. Tel un automate, la jeune femme commença à descendre les escaliers, laissant les dernières pensées s'éclater contre les murs invisibles de son esprit. Elle eut un micro sourire dès plus machiavélique. La machine était en route, il n'était plus question d'un retour possible. Just don't deceive me... Il serait, à compter de ce jour, interdit de prononcer le prénom Raphaël en sa présence. Arrivée en bas, elle se rendit compte que sa bague de fiançailles était toujours à son doigt, et se fut d'un pas décidé qu'elle remonta pour la déposer sur le pas de la porte. Elle était certaine qu'en frappant très légèrement à la porte, l'elfe de maison l'entendrait et s'en occuperait.

~ ...Now the day has come,
We are forsaken,
There's no time anymore
Life will pass us by,
We are forsaken,
We're the last of our kind... ~

Alors qu'elle déposait la bague sur le sol, elle entendit des pas se rapprocher dangereusement d'elle. Ne voulant pas prêter attention à la démarche de l'homme qui se rapprochait d'elle oui car bon, on reconnait une démarche dans un couloir vide entre celui d'un homme ou d'une femme hein :-p, elle fit en sorte qu'on ne puisse remarquer la bague avec son pied, et se prépara à frapper doucement à la porte. ... and please, believe me... Combien de temps seulement s'était-il écoulé entre le temps où elle était sorti de cet appartement et celui où elle resta figée dans le couloir sombre ?! Elle n'aurait pas su y répondre, mais tout lui indiquait que cela faisait un moment car il semblait que le soleil décline pour laisser place à sa âme-sœur la lune. ... when I say... Elle espérait vaguement que les pas de l'homme s'éloignerait d'elle avant qu'elle frappe à la porte mais il sembla que ceux-ci s'arrêtèrent non loin d'elle, provoquant une hésitation à toquer à la porte. Son regard était toujours posée sur l'objet qui la séparait de l'homme dont elle était follement amoureuse. Un dernier regard mélancolique en direction de celui-ci puis elle se détourna lentement vers la personne qui se trouvait juste derrière elle... ... I live you.

~ Now the day has come,
We are forsaken,
There's no time anymore. ~


Dernière édition par Daphné Greengrass le Mer 9 Juin - 12:22, édité 2 fois
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Ξ Sujet: Re: Une arrivée surprise chez Mr Gibson   Une arrivée surprise chez Mr Gibson EmptyMer 9 Juin - 9:03

[Huuu.. c'est trop triste, la pauvre Une arrivée surprise chez Mr Gibson Icon_cry.

'Tain, Raph' ! Mais t'es vraiment une ordure !! *se prends des tampons pour effacer les tableaux d'écoles dans la tête... bah oui ! C'est logique ! Il dirige Taliesin ! S'il était viticulteur il se prendrait des raisins Very Happy !*

Superbe post que j'adore et que je vais rejoindre... de ce pas !! *avec le soutien d'une barre au chocolat de qualité pâtissière, muuahahahahaa !! ].

Ppppppffff !!! Quelle nuit ! Alors là mais quelle nuit, mes amis !! Relativement inoubliable -pour ne pas dire délicieuse, torride, à hurler à la lune- une nuit très belle, une vraie nuit comme il disait souvent -de celle où l'on n'est jamais seul... A croire que les relations et l'importance faisant rendaient les dames autour de vous particulièrement... intéressées. Au point que ce n'est pas avec qu'une seule d'entre elles qu'il était revenu au bercail, mais deux. Deux soeurs, pour être précis, car elles mourraient d'envie de découvrir Taliesin. Si ce n'est pas... charmant, qu'en dites-vous ?
Certes, elles n'étaient pas de la première fraîcheur... Toutes deux trentenaires, l'une femme d'affaire l'autre journaliste, pensant pouvoir s'offrir celui dont on ne parlait désormais que trop bien dans ce foutu canard de ses... enfin dans le "Journal de Rita" (baptisé ainsi par votre humble serviteur de crainte que son nom odieux ne lui écorche la bouche), bon sang de presse people qui vous cheville à 1) une réputation 2) une image et 3) vous associe à des propos complètement farfelues qui n'ont pas lieu d'être... Sans vous raconter à quel point tout cela est exagérément faux. NON ! Il n'avait pas l'intention de fermer son établissement pour laisser la part belle à Poudlard ! NON ! Il ne recevait AUCUN bon sang de pots de vin du Ministère ! NON ! Son procès était achevé, il avait été jugé, qu'on lui foute la paix ! NON ! Il ne touchait à AUCUNE gamine !

Remarquez... certains désavantages à être trop connu se transformaient plutôt en privilèges. Pour preuve cette nuit passée avec ces deux charmantes jeunes femmes...
C'est donc de bonne heure ce matin qu'Apophis s'était levé. L'année scolaire touchait bientôt à sa fin et les révisions étaient tellement peu hardues que chacun était penché le nez sur ses bouquins et ne s'intéressaient plus qu'à une seule chose : réussir, réussir, réussir... Pas de mômes dans les couloirs, pas de mômes dans les jardins, pas de mômes à trainailler dans le parc. Tout était parfait ! Aussi décida-t-il de se rendre dans le petit village en contrebas, à Aberdaron, histoire de voir ce que l'on vendait sur le marché aujourd'hui... et surtout histoire de pouvoir un peu changer de la mixture grisâtre et immangeable qu'il retrouvait chacun matin dans son bol à la place d'éventuelles céréales. "Merci, Heegor, de m'assassiner à petit feu...", lui avait-il répondu un jour qu'il lui portait son petit-déjeuner. L'autre n'avait rien répondu, comme à son habitude de sale fourbe, mais il n'en pensait pas moins ! Il l'avait vu sur son visage !
DONC : pour ne pas que ces sublimes créatures remarques qu'il absorbait du terrau, tout comme ses plantes, il passa au stand de la boulangère qui, c'est étrange hein ?, le reconnut tout de suite !

"Aaahh ! M'sieur l'Directeur ! Ah bah ça fait plaisir de vous voir !".

Alors "M'sieur l'Directeur" déjà...

"Mais dites-moi ça fait longtemps qu'on vous avait pas vu ! Depuis au moins Dimanche dernier, alors on se demandait ce que vous deveniez mon mari et moi, voyez ?".

"Je vois".

Et sur un grand sourire tout en croisant les mains :

"Ca sera comme d'habitude ?".

"Comme d'habitude".

"Et un paquet de chou à la crème, deux croissants, un pain au chocolat qui vont bien !".

*Grrmbbllbmmblll...*.

"Voiiiilllaa !! Fit-elle en lui tendant le paquet déjà suintant de graisse, ça fera 2 gallions 50".

Il chercha vaguement dans la poche de son pantalon et en tira le compte avant de lui tendre d'un geste d'une lenteur... il était crevé, il fallait croire. Non, vraiment fatigué. Enfin tout ceci lui remplirait le ventre alors...

"Et une bonne journée, M'sieur l'Directeur !".

"Pareillement, pareillement...".

Puis de poursuivre son chemin, jetant un coup d'oeil aux commerces et habitations alentours, songeant ensuite :

"Faudrait que j'aille faire un tour à cette pâtisserie qui vient de s'ouvrir... parce qu'à force de me faire du gringue, la vieille... 2 gallions 50, moitié du prix facile, j'ose croire que c'est ma g*eule qui finit par payer".

Il passa les alentours du marché, croisant quelques connaissances qu'il salua -et avec lesquelles il n'avait pas du tout, du tout, du TOUT envie de papoter- pour reprendre son chemin tranquillement, histoire de se dégourdir les jambes -choses qu'il faisait tout de même assez souvent mais, à force, à tourner en rond dans ses jardins on passe pour un cinglé avec des gosses qui, au lieu de suivre le cours, pointe leurs doigts sur les vitres de la salle de classe en vous désignant et rameutent leurs copains.
Il y avait néanmoins quelque chose qui le chiffonnait tandis qu'il s'attaquait à son deuxième croissant. Les nanas qu'il avait ramenées, qu'est-ce qu'elles allaient manger ?
Ni une ni deux, il courut vers les commerces, tâchant de rejoindre la nouvelle pâtisserie Warl-j'sais-plus-quoi (encore un nom à coucher dehors...), d'y pénétrer en coup de vent après avoir couru comme un dératé, suant par ce chaud soleil de début de période estivale, les cheveux complètement décoiffés. Et qu'on ne vienne pas dire qu'il ne pensait pas aux femmes, hein ! Hérésie ! Aussi s'approcha-t-il du comptoir, commanda ce qu'il avait à commander tout en prenant la liberté de finir son croissant -qu'il avait acheté ailleurs, d'où le regard noir de la vendeuse- sélectionnant un éclair par-ci, une religieuse par-là, des chouquettes fourrées chocolat -il était dingue des chouquettes ! et terminant sur un ample sourire en ajoutant : "et pour midi, vous livrez ?".

"Non !" Lui répondit-on d'un air assez sévère... et lui, pas plus confus que cela.

"Bah je vous prends cette tarte-là ! La jaune, oui".

Y avait quoi dedans ? Mystère ? Peut-être qu'il y avait des fruits !
Et d'embarquer le tout sur et sous ses bras, remerciant la vendeuse et saluant le reste des employées et la gérante, plutôt mignonne... Soit.
En toute hâte il dévala la pente en sens inverse, bien décidé à rejoindre Taliesin dans le quart d'heure qui suivait, tout en se maudissant d'avoir oublié sa baguette dans sa veste, sur sa chaise dans sa chambre -ou sous le lit, ou dans tout autre recoin de la pièce, allez savoir ! Il fallait donc pressé le pas, ce qu'il fit, et non pour que les filles aient leur petit déj' à temps... mais surtout pour qu'elles ne décampent pas en pensant "les hommes, bien tous les mêmes !". Pour UNE FOIS qu'il avait fait un effort à ne laisser personne en plan... une fois...
En limite de chemin, il buta donc conrte un rocher saillant de la surface, roulant sur lui-même, lâchant toutes ses provisions sur le chemin et fit tonneaux sur tonneaux sur tonneaux jusqu'à son arrivée en bout de pente. La vision trouble, le corps engourdi, il s'efforça de relever la tête juste avant de la laisser retomber, évanoui...

La suite de l'événement fut plus... dramatique encore. On le retrouva, on exigea qu'il soit soigné, lui, tout nauséeux et sonné qu'il était, on pa comme on put les égratignures qu'il avait juste avant qu'il ne parte comme une furie, jurant que personnes ne pouvait l'aider, que PERSONNE ne l'avait même JAMAIS aidé et que ce n'était pas maintenant que toutes ces CHAROGNES allaient se metrte à 28 pour le faire... non mais !
Un délire paranoïaque plus tard et il se dirigeait vers la seule personne digne de confiance de toute cette foutue île, son élève, quasiment son fils... Raphaël Gibson. Une compresse de linge sur le sommet du crâne, le nez en sang et la chemise déchirée et tachée, il progressait en direction de ce que l'autre avait pompeusement appelé "Résidence Gibson". Alors lui s'il faisait estampillé 'Résidence Sykes" et d'une toutes ses anciennes maîtresses tombées enceintes le retrouveraient pour exiger une pension. Et de deux, il n'en aurait pas fini avec les journalistes... et ça il pouvait pas tous se les mettre soit dans sa poche, soit dans son lit -à vous d'associer le genre selon la situation.

Il arriva enfin à bon port et remarqua, finalement, qu'il n'était plus si seul que ça... Une jeune femme s'empressait de rejoindre le pas de la porte, courrant avant d'y déposer quelque chose. D'un pas plutôt blasé et serein -quoique grimaçant par moment parce que tomber sur la tête ça faisait quand même mal...- il s'approcha non seulement de la résidence mais en plus de la demoiselle. Ses pas crissaient sur le sol, marquant lourdement leur empreinte puisque fatigue et désorientation ne faisaient pas bon ménage et qu'il manquait à chaque fois de se ramasser encore la figure sur le pavé... Il parvint, plus près, plus près encore et attendit un instant tandis qu'il observait bien tranquillement dans son dos la toute jeune demoiselle. Oui, vraiment très jeune... De l'âge de Gibson. Sa nana ? Il n'avait pas de soeur, semblait-il, juste son frère accro au Quidditch et dégénéré notoire (voler après une baballe, franchement...). Un étrange sourire se dessina sur ses lèvres en même temps que la pensée le traversait puis il se baissa à sa hauteur, affaissant 1 mètre 90 de monstre jusqu'à l'oreille de la demoiselle avant de faire :

"B...".

Et de s'arrêter dans sa lancée puis de se redresser, stupéfait qu'elle l'ait ainsi surpris. Il se racla la gorge, se força à plus de maintien et laissa soigneusement un sourcil précieux se redresser sur un sourire, décidément, bien trop choisi. Et d'une même voix toute aussi choisie et précieuse et puante :

"Faut prendre un ticket maintenant pour venir le voir ?".

"Please allow me to introduce myself"

Il la repoussa gentiment :

"I'm a man of wealth and taste"

"J'suis le premier, vous la deuxième !".

Si, il était courtois avec les femmes, ça va hein !!

Il passa une main sur son front, découvrant qu'il était moite et chaud... L'impression de suffoquer bizarrement, de ne pas se sentir dans son assiette, un poids sur l'estomac.

"Fais ch*er...".

"I've been around for a long, long year
Stole many a man's soul and faith"


Il sourit à la jeune demoiselle.

"Ca va, juste un peu de fatigue !".

"And I laid traps for troubadours
Who get killed before they reached Bombay"


Avant de lever la main pour frapper à la porte... et de s'arrêter brusquement, en suspend... et de baisser le nez... pour voir la bague sur le sol.
Et de se prendre à sourire laconiquement et en douce, comprenant alors pourquoi elle était venue et pourquoi elle s'était baissée.
Quelle tragédie ! Quelle délicieuse tragédie. Il l'observa disctèrement par-dessus son épaule et songea alors : "Le libertinage, finalement, ça n'a pas que des inconvénients... Heureux d'être comme je suis à 40 plutôt que comme elle est à 20".

"I watched with glee
While your kings and queens
Fought for ten decades
For the gods they made"


Pff, il s'éventa de la main.

"Fait chaud dans ce damné coin, non ? Pourtant le Pays de Galles est pas franchement réputé pour ses températures tropicales ?".

Il étouffait et déjà, se mêlant au sang, la sueur venait à perler sur son front...

"I shouted out,
"Who killed the Kennedys?""


"Fichtre...".

"When after all
It was you and me"


"CA VIENT OUI ?!", tout en tambourinant à la porte.

Il attendit quelques minutes tout en tendant l'oreille puis finalement déclara forfait, baissant les bras sur un juron pour ensuite s'adosser au mur, grimaçant de douleur. Il avait un mal de tête plombant. Finalement, mauvais plan, très mauvais plan de s'être pointé ici... Il saignait, tout tanguait autour de lui, il sortait doucement d'une mini gueule de bois, il avait encore faim, il tremblait de chaleur. Bon sang ! Et pas un courant d'air à l'horizon...

"Let me please introduce myself"

"Si ça se trouve, ajouta-t-il à l'intention de la demoiselle, il est peut-être mort. Ca fait déjà un bout de temps qu'on l'a pas vu ici... ni même à Londres".

Avant de lever le nez :

"Non, ça sent rien ! Arf...".

"I'm a man of wealth and taste...".

Il se prit à la dévisager un instant, non, longuement, très longuement et d'un regard suffisamment insistant et sur elle pour apprécier chaque détail de son anatomie, chaque grâce dans son maintien, dans ses poses lacives... Elle avait de grands yeux d'émeraudes, limpides, clairvoyants, venimeux et cette bouche boudeuse qu'on la plupart du temps les jeunes filles de cette génération qui ne se laisse plus faire du tout. Aucun homme, aucune bête, non plus rien, ne leur passait sur le corps pour mieux les amadouer. Aucune fragilité dans ce visage plein d'une rancoeur refoulée, cherchant à conserver par son port altier, cette dignité largement étalée comme une trop grande cicatrice. Il en avait connu des gens comme ça, pour avoir lui-même été l'un d'entre eux à son âge... Il détourna son regard puis, grimaçant une dernière fois, tâcha de se remettre sur pied.

"So if you meet me
Have some courtesy
Have some sympathy, have some taste"


"Bon, y a plus qu'à s'arracher. Il est pire qu'une célébrité, on peut jamais le voir ! Foutu gosse...".

"Use all your well-learned politesse"

"Je pensais qu'il pourrait au moins me filer quelque chose contre le mal de crâne mais... arff... que dalle...".

Il coula un regard le long de sa nuque aussi lisse, aussi blanche que celle d'une statue Grecque. Qu'est-ce qu'il baratinait-là ?!

"Au fait...".

"Pleased to meet you"

Il lui tendit sa main droite, considéra qu'elle était un peu trop beaucoup assez couverte de son sang et la rangea sur un grand sourire, avant de sortir la gauche.

"Hope you guessed my name...".

"Apophis Sykes, pour vous servir...".
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