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 [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30]

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Ξ Sujet: [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30]   [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30] EmptyMar 26 Fév - 12:24

1. Regarde-moi
2. Nouvelle ; lettre
3. Scandale
4. Toi et moi
5. « J’ai quelque chose à te dire… »
6. Entre le rêve et la réalité
7. Superstar
8. Jardin secret
9. Course folle
10. #10
11. Fleur
12. De bonne humeur
13. Liens
14. Musique
15. Le bleu le plus pur
16. Invincible, sans égal
17. kHz (kilohertz ; unité de mesure de fréquence)
18. « Dites ahhh… »
19. Rouge
20. Retour à la maison
21. Violence ; pillage ; extorsion
22. Bercer
23. Bonbon
24. Bonne nuit
25. Obstacle
26. Si seulement tu étais à moi
27. Débordement
28. Médicament
29. Le bruit des vagues
30. Baiser



Titre : Un service à la Juliet Knightley
Couple : Juliet/ Raphaël Gibson
Personnes concernées : beeen, les deux, plus quelques membres de l’équipe, et puis Orla dans les gradins aussi ! xD
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 15. Le bleu le plus pur
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : jusqu’à l’Ordre du Phénix
Cadre (époque et lieu si besoin) : juste après le match Serdaigle vs Serpentard, sur le terrain de Quidditch.


15.
Le bleu le plus pur


Victoire ! Il n’y avait pas à dire, c’était agréable. Juliet regardait Isabelle Montgomery brandir le Vif d’Or comme si cela n’était pas réel. Elle avait tellement bataillé qu’il ne lui semblait maintenant plus possible que le match qui opposait Serdaigle à Serpentard puisse finir un jour. Après tout, quand on marque des buts à n’en plus finir, il est vrai qu’on ne voit jamais le bout. Pourtant, là, c’était le cas. Le match avait bel et bien pris fin, et les joueurs perdaient de l’altitude afin de pouvoir descendre de leur balai, se changer dans les vestiaires, et reprendre une vie normale. Mais Juliet n’avait pas envie de reprendre la vie « normale ». Elle se plaisait, dans les airs, à faire enrager les serpents, à regarder les supporters crier comme des malades…
Mais tout à une fin (sauf la banane qui en a deux).
La petite Serdaigle redescendit donc sur terre (dans tous les sens du terme) et écouta avec un sourire vague les félicitations que leur adressait Juliette, leur capitaine. En fait, Juliet était ailleurs. Elle regardait les drapeaux bleus s’agiter dans les gradins, elle remarquait les écharpes bleues que portaient tous les supporters des aigles, et eut un petit sourire amusé en voyant Orla Quirke s’égosiller avec sa tignasse bleue (qui ordinairement était rousse) sur la tête. Même le ciel était bleu, alors que quelque temps auparavant il était gris. Un ciel bleu en plein hiver, ce n’est pas si rare que cela, mais ce n’est pas le même bleu qu’un ciel d’été. C’est un bleu qui sent la fraîcheur, un bleu qui sent le matin quelle que soit l’heure de la journée. Le bleu le plus pur, quoi.


« Alors, le petit oisillon gazouille de plaisir ? »

Juliet sursauta, et se retourna brusquement. Elle venait de se rendre compte que son équipe s’était dirigée vers les vestiaires tandis qu’elle restait à admirer le bleu du ciel. C’était Raphaël Gibson qui avait parlé. Son équipe avait atterri aussi, et il semblait avoir lancé ça à Juliet en s’avançant sur le chemin des vestiaires. On pouvait aisément sentir le goût amer de sa phrase, en fait, c’était plus de la déception que de la méchanceté. La petite regarda autour d’elle. Un oisillon, où ça ? Oh non, elle n’allait pas refaire le coup, quand même ! Le grand garçon l’avait déjà eu une fois avec son histoire d’oiseau, et voilà qu’elle n’était même pas capable de tirer une leçon de sa naïveté passée.
Bon, on l’excuse, car après tout, le fait d’avoir gagné le match de Quidditch avait dû produire un effet sur Juliet, même si c’était de manière inconsciente. La petite se contenta de regarder en l’air à la recherche d’un quelconque oiseau qui pourrait partager son bonheur d’avoir gagné, mais en vain.


« Décidemment, tu vois des oiseaux partout, toi. » conclut-elle simplement. Elle reprit, peu de temps après. « Mais si lui aussi est content que Serdaigle ait gagné, ça veut dire que vous ne pouviez pas grand chose contre nous. Regarde, même le ciel est devenu bleu. J’ai jamais vu un bleu aussi pur, pas toi ? »

Raphaël s’arrêta, désespéré. A croire que cette petite faisait tout pour l’exaspérer au plus haut point. Il regrettait à présent d’avoir laissé échapper cette phrase, voilà qu’elle ne le lâcherait plus, maintenant. Pour lui, elle était un moustique qui faisait « bzzz » autour de lui sans qu’il parvînt à l’écraser, et cette fois-ci, lors de match, il n’avait toujours pas réussi à s’en débarrasser. S’il parvenait à le faire après le match, cela comptait ? Il s’approcha d’elle de son air le plus imposant, histoire de lui montrer qui était le plus grand, et ne répondit rien. A quoi cela servait-il de dire quelque chose, en pareil cas ? Cette idiote venait de lui montrer qu’elle ne tenait pas compte de ce qu’on lui disait auparavant…

Juliet regarda le grand jeune homme s’approcher d’elle. Bon, au moins, elle venait de se rendre compte que ce n’était pas très fin de parler du bleu du ciel alors que le garçon avait la défaite de Serpentard entre la gorge. Elle voulut croiser son regard, comme si de cette manière il pouvait voir qu’elle s’excusait, mais quelque chose juste en dessous attira son attention. Un léger filet de sang coulait sur le visage de Raphaël, et semblait prendre source entre ses lèvres. Oh, le pauvre, il avait dû se prendre un Cognard !


« Moi non plus les Cognards ne m’ont pas épargnée. » dit-elle simplement en montrant sa main qui n’était pas en meilleur état que la mâchoire de Raphaël.
Mais le regard que celui-ci lui lança fit comprendre à notre petite Serdaigle que l’histoire du bleu du ciel n’était toujours pas passée (du moins, pour elle, c’était la seule raison qui pouvait justifier ce regard). Elle décida qu’il fallait absolument qu’elle s’excuse. Mais vous n’avez jamais vu Juliet s’excuser à la manière de tout le monde, non, cela ne peut exister…


« Approche, je vais t’enlever tout ça. » annonça-t-elle d’un air décidé en désignant son visage. Raphaël eut un mouvement de recul.

« Non merci. » répondit-il en parfait gentleman, car après tout, même en ayant encaissé une défaite et en détestant Juliet, il restait poli, surtout avec les jeunes filles.
La petite avait pris la décision de lui enlever « tout ça », et ce n’était pas le refus du grand garçon qui allait l’en empêcher. Elle s’approcha de lui, puisqu’il ne voulait pas le faire, et s’apprêta à lui passer la main sur le visage quand elle se rappela que sa main gauche était couverte de sang. Bon, ben la droite alors ! Elle leva la main droite, et vit que celle-ci avait une couleur bizarre qui mélangeait le bois de son balai, la texture du Souaffle, et la sueur des mains de tous ceux entre qui il était passé. Oh non, elle ne pouvait pas lui mettre tout ça sur le visage, quand même !

Ce fut donc avec un naturel déconcertant que Juliet se mit sur la pointe des pieds pour atteindre le visage de Raphaël, afin de pouvoir lui enlever le sang qui coulait… avec la langue. Cela aurait presque pu être mignon à voir, car la petite léchait à petits intervalles réguliers, comme un chat lèche les dernières gouttes de son bol de lait. Elle sentit bien la force que mit Raphaël pour se dégager, mais elle le tenait bien la petite, attendez, elle n’avait pas fini son travail de « nettoyeuse ». Elle n’en était encore qu’à lui lécher le menton, et là où il y en avait le plus, c’était justement au creux des lèvres… La petite fut donc obligée de faire des mini sauts pour atteindre cet endroit, car il était vrai que Raphaël était bien plus grand qu’elle, et qu’il ne faisait aucun effort pour se baisser. Voyons, il manifestait bien peu de reconnaissance, quand même !
Elles avaient bon goût, les lèvres Gibson, Juliet aurait bien voulu y goûter plus longtemps, mais bon, elle avait effectué son « travail », et en bonne petite fille, elle se détacha du jeune homme.
Ah, ça, elle était fière, Juliet ! Pour elle, c’était tout naturel de lécher les lèvres d’un garçon, si c’était pour lui rendre service. D’ailleurs, en y repensant, il lui semblait qu’elle l’avait déjà fait avec un de ses frères… Et il ne l’avait pas regardé comme le faisait Raphaël en ce moment. Roh, pour quelqu’un à qui on venait de rendre un service, il n’avait pas l’air très content ! Il paraissait même furieux ! Quoi, il n’y avait plus une goutte de sang, non ?
La petite le regardait d’un air intrigué, comme si elle ne comprenait pas sa réaction. Lui paraissait réellement tenté de lui mettre une gifle, mais le sang « Gibson » semblait l’en empêcher. (« On ne frappe pas des jeunes filles ! »)

Au final, il finit par tourner les talons d’un pas rapide et furieux, en disant un truc du genre :


« Mais faut l’enfermer, cette folle. »

Juliet, interloquée, ne remarquait même pas que tous les gradins étaient maintenant silencieux et observaient la scène sans comprendre. Et il y avait de quoi, après tout, comment se faisait-il qu’une poursuiveuse de Serdaigle embrasse un poursuiveur de Serpentard, qui avait quatre ans de plus qu’elle ?
Non, elle, elle ne comprenait pas la réaction de Raphaël, et tandis que celui-ci disparaissait dans les vestiaires, elle s’exclama :


« Et merci, même pas ! Alalah, on rend service, et ça ne remercie même pas… Non mais j’vous jure ! »

Et sur ces sages paroles, elle se dirigea d’un pas qui était lui aussi rapide vers ses propres vestiaires, histoire d’enlever sa robe de Quidditch couleur « bleu pur ».

[1433 mots]


Dernière édition par Juliet Knightley le Ven 23 Juil - 4:37, édité 4 fois
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30]   [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30] EmptyMar 26 Fév - 19:12

Titre : Ne jamais écouter ses pieds
Couple : Juliet/ Mimi Geignarde
Personnages concernés : juste les deux, plus les pieds de Juliet xD
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 25. Obstacle
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : l'Ordre du Phénix
Cadre (époque et lieu si besoin) : Juliet est en deuxième année, à l'époque du printemps, ça se passe à Poudlard, dans les toilettes des filles.


25.
Obstacle



Poudlard, une matinée ensoleillée, comme il en arrive souvent en ces jours de printemps. Avec un temps comme celui-là, les deuxièmes années, qui avaient justement un trou dans leur emploi du temps juste avant le repas, se ruaient dehors, certaines ayant peut-être le frêle espoir de bronzer, d’autres ayant juste envie de se changer les idées après un cours de Défenses contre les Forces du Mal on ne peut plus ennuyant, ou d’autres préférant finir leurs devoirs en quatrième vitesse avant le repas.
Juliet, elle, n’avait rien à faire. Ou si, elle aurait pu faire ses devoirs, elle aussi, mais elle n’avait pas envie. N’allez pas penser qu’il suffisait à la petite de ne pas « avoir envie » de les faire pour que la charge de travail disparaisse miraculeusement, non, mais elle aimait traîner dans les couloirs quand il n’y avait pas grand monde. En fait, c’était justement quand le château paraissait vide qu’elle le préférait.
Bon, où irait-elle, cette fois-ci ? Aux cachots ? Non, elle risquerait de croiser les deuxièmes années de Serpentard qui rentreraient au bercail. Elle avait bien envie de voir Dennis Caremis, mais s’il n’était pas tout seul, leurs aventures perdaient tout leur charme.
A la volière ? Bah, elle y était déjà allée la veille. Aux cuisines ? Oh non, cela devait usiner à cette heure-ci, il ne valait mieux pas importuner les elfes de maison. Mais après tout, pourquoi avoir un but précis ? N’avait-elle pas remarqué, depuis tout à l’heure, que ses pas la guidaient déjà à un endroit alors qu’elle réfléchissait à celui où elle pourrait bien aller ?
Juliet faisait confiance à ses pieds. Cela peut paraître complètement idiot, dit comme cela, mais quand ils avançaient tout seuls, c’était qu’ils avaient une idée en tête (ou plutôt aux orteils), et dans ce cas, elle serait sûrement bien meilleure que toutes celles que Juliet pouvait avoir.
Tandis que la petite Serdaigle admirait les tableaux qu’elle croisait sur son passage (ils étaient bien différents quand ils n’avaient pas une foule d’élèves à observer !), ses pieds l’avait amenée jusqu’au deuxième étage. La petite s’amusait. Oui, elle trouvait cela très drôle de se laisser guider par une autre partie de son corps que son cerveau, et se promit de renouveler l’expérience, tout en se demandant jusqu’où cela l’emmènerait. Mais alors qu’elle essayait déjà d’apercevoir ce qui l’attendait au tournant du couloir, elle s’arrêta net. Enfin, ce n’était pas elle qui s’arrêta, ce fut plutôt ses pieds qui refusèrent d’avancer.


« Allons quoi ! Ce n’est pas le moment de me lâcher ! » s’exclama-t-elle, la tête baissée en direction du sol, tout en se frappant la jambe avec sa main, tel un cavalier qui donne une tape sur son cheval pour qu’il avance.
Elle ne fit même pas attention au vieil homme dans son tableau qui sursauta d’entendre Juliet parler toute seule, et poussa un profond soupir. Oh non, voilà que des pieds pouvaient avoir un caractère de cochon, à présent !
La petite fille regarda autour d’elle, à la recherche de quelque chose qui pourrait faire revenir à la raison ses petits petons. Elle avait tellement été absorbée par ses pensées qu’elle n’avait même pas remarqué que ses pieds avaient abandonné toute activité face à la porte des toilettes du deuxième étage. Juliet sourit.


« C’est gentil mais j’ai pris mes précautions. » dit-elle d’un air amusé, en levant un index moqueur qui se dirigeait vers le sol. Sauf qu’on ne déjoue pas si facilement les pieds de Juliet Knightley, s’il vous plaît ! Ceux-ci, rassurés de se rendre compte que leur propriétaire avait enfin réussi à voir l’endroit où ils voulaient la mener, reprirent leur fonction pour la faire entrer dans les toilettes.
A peine Juliet eut-elle franchi la porte des toilettes qu’elle sentit qu’elle faisait splatch splatch : le sol était inondé.


« Héééé, fallait me le dire plutôt que vous vouliez un bain ! » s’exclama-t-elle, un peu énervée de tout ce tintouin pour si peu de choses. Ses paroles résonnèrent sur les murs de la salle, et eurent pour effet de provoquer un grand fracas, ce qui fit sursauter notre jeune amie.
Visiblement, elle ne fut pas la seule à être surprise, puisqu’une voix s’éleva pour dire :


« Qui va là ? »

Étrangement, la voix sentait le mouillé. Oui, et en plus d’avoir l’air mouillée, elle avait l’air grognon. Juliet s’apprêta à répondre quand une tête apparut au travers de la porte des cabinets les plus proches. C’était une jeune fille qui avait l’air d’avoir pleuré toutes les larmes de son corps, elle avait de grosses lunettes et de longs cheveux qui pendaient sans ordre autour de sa tête. Sur le coup, Juliet ne fit même pas attention au minuscule détail qui était que la tête de la jeune fille avait « traversé » la porte des toilettes, car elle venait de se rendre compte que ses pieds ne l’avaient peut-être pas amenée ici dans le simple but de prendre un bain… Bon, elle les féliciteraient après, parce que là, la jeune fille était occupée à la dévisager d’un air suspicieux, avant de demander :

« Qu’est-ce-que tu viens faire ici ?
- Je sais pas. » répondit simplement Juliet, ce qui était la pure vérité, puisqu’elle ne savait pas quelle était la réelle motivation qui avaient poussé ses pieds à l’amener là.
« Pfff, toi aussi, tu viens te moquer de la pauvre Mimi ! Quelqu’un t’aura dit ”Mimi pleure dans ses toilettes parce qu’elle n’a jamais embrassé personne” et tu auras absolument voulu venir voir ! Tous les mêmes… » grommela-t-elle avant de disparaître dans ses toilettes en reniflant.

Juliet leva un sourcil. Comment pouvait-on pleurer pour quelque chose d’aussi… accessoire ? Franchement, si ça n’était que ça, elle aurait pu lui demander d’une autre manière si elle voulait bien l’embrasser. La petite fille n’aimait pas particulièrement les gens qui passaient leur temps à gémir et à se plaindre, car elle trouvait que la plupart du temps ce n’était pas justifié. Peut-être que ses pieds avaient voulu qu’elle fasse preuve de générosité aujourd’hui ? Ils trouvaient peut-être qu’elle était trop égoïste, et ne pensait qu’à elle. Après tout, ce n’était peut-être pas faux…
Bon, il n’y avait pas de temps à perdre ! Juliet ouvrit la porte des toilettes dans lesquelles s’était réfugiée Mimi. Elle s’était assise sur la cuvette, et sanglotait d’une façon désespérante. La petite Serdaigle s’approcha lentement, et se pencha en avant, présentant ses lèvres sous forme de « ventouse ». Elle n’était pas une experte des baisers, mais au moins, elle aurait deux bonnes actions pour la journée : remédier au problème de quelqu’un, et mettre de côté son égoïsme.
Juliet ferma les yeux en attendant le contact, mais au lieu de sentir les lèvres de Mimi, elle eut l’impression de prendre une douche froide et manqua de se prendre le mur d’en face. Elle se retourna vivement, persuadée que la jeune fille lui avait fait un bien sale coup en lui renversant un seau d’eau froide sur la tête, et s’écria, presque en colère :


« Je veux remédier à ton problème, et toi tu me balance de l’eau sur la figure ! »

Elle ouvrit les yeux, et vit une Mimi qui paraissait avoir abandonné ses sanglots pendant un instant sous l’effet de la surprise. Elle montrait Juliet du doigt, et balbutiait :

« Tu… tu… Tu voulais m’embrasser ?
- Bah oui, répondit Juliet, passablement énervée, tu te plains de ne jamais avoir embrassé personne, mais ça n’est pas trop tard après tout ! Moi j’sais pas si tu rencontreras tous les jours une personne qui voudra bien t’aider, surtout si tu te planques dans les toilettes et balance de l’eau sur le premier venu ! »

Mimi paraissait déstabilisée. Visiblement, ce n’était peut-être pas ce qu’elle avait prévu en voyant entrer Juliet dans ses toilettes chéries. Après quelques instants d’hésitation, elle sembla prendre le parti de la raillerie :

« Tu oublies un obstacle, cocotte. Aux dernières nouvelles, j’suis un fantôme, tu vois. »

Aaaah, c’était donc pour cela qu’elle avait la peau si pâle ! Il était vrai qu’elle était étrangement bleue… Mais bon, après tout, Juliet ne pouvait pas savoir, peut-être qu’on devenait comme ça à force de rester enfermé pour pleurer, qui sait ? Un obstacle ? Bah non, pourquoi ? Ok, la petite venait de comprendre que ce n’était pas un seau d’eau qu’elle s’était pris sur la tête, c’était juste qu’elle avait traversé Mimi, mais bon, après tout, si elles étaient bien coordonnées, cela pouvait marcher, non ?

« Non, franchement, je ne vois pas d’obstacle. C’est toi qui doit faire preuve de mauvaise volonté. Si tu ne bouges pas, ça devrait marcher. »

Là, Mimi parut carrément choquée. Non mais pour qui elle se prenait, elle ? Qui lui avait dit que Mimi aimait embrasser les filles ? Et puis quoi encore ? La jeune fille fantôme, ne sachant pas comment formuler son mécontentement, se contenta de sangloter.

« Beuheuheuuuu… Voilà qu’on raconte dans toute l’école que je suis homosexueeeelle… » laissa-t-elle échapper entre deux sanglots qui sonnaient étrangement faux.

Nan mais elle avait rien compris, celle-là ! Juliet, désespérée d’être une incomprise de la société (au moins, elle s’en rendait compte, c’était déjà ça de gagné !) n’adressa même pas un mot à cette Mimi et s’empressa de quitter les toilettes, tout en se promettant de ne plus faire confiance à ses pieds.

Tandis qu’elle marchait à pas rapide en faisant « ploc ploc » avec ses chaussures, elle se remémora toute la scène qui venait de se dérouler. Elle avait un doute, soudainement. Et si c’était elle qui avait un raisonnement bizarre ?

* Noooon, impossible ! C’est Mimi qui est détraquée… * pensa-t-elle, satisfaite.
Dans tous les cas, ce n'était pas agréable d'embrasser un fantôme, et les pieds de Juliet s'étaient fortement trompés en pensant que peut-être cela aurait pu lui plaire.

C'était décidé, Juliet ne ferait plus jamais confiance à ses pieds.


[1621 mots]


Dernière édition par Juliet Knightley le Sam 25 Avr - 18:04, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30]   [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30] EmptyDim 2 Mar - 20:23

Titre : Crèmes Canaris en fuite
Couple : Juliet Knightley/ Dennis Caremis
Personnages concernés : les deux, et Spaghetti, le crapaud d’Orla Quirke xD
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 23. Bonbon
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : 7ème tome, Dennis et Juliet sont en 4ème année
Cadre (époque et lieu si besoin) : quand les Carrow commencent à instaurer un régime à la Ombrage…

23.
Bonbon


À présent, il était bien loin le temps où les deux jeunes personnes s’imaginaient des aventures dans les cachots de Poudlard. Maintenant, tout cela était devenu beaucoup plus sérieux. N’allez pas croire qu’en grandissant, Juliet et Dennis avaient perdu leur envie de se créer leur monde imaginaire, la seule différence était que leurs « aventures » avaient pris une dimension plus… concrète. À l’heure où toute activité sortant de l’ordinaire conduisait à se retrouver en retenue, une retenue bien pire que ce qu’Ombrage pouvait même rêver, on pourrait penser que chaque élève se tapirait dans son coin en essayant de se fondre dans le décor. Sauf que nos deux jeunes amis, eux, n’avaient pas pris cette option. Vous pensez à l’A.D., n’est-ce-pas ? Détrompez-vous, ils n’en font pas partie. Ils ont juste choisi le même endroit pour se retrouver. Il n’y a guère que là que l’on peut s’évader un peu de ce monde obscur, à présent.
Leur dernier projet « d’évasion » consistait à transformer la Salle sur Demande en véritable laboratoire de création. Imaginez la difficulté pour trouver les ingrédients pour créer, le matériel, la Salle le leur fournissait, mais pour le reste, il fallait se débrouiller. Et à vrai dire, c’était vraiment excitant de braver des interdits, non pas pour la victoire des forces du Bien, mais pour oublier tout ça quelques heures… Un peu égoïste, certes, mais bon, d’un autre côté, Juliet ne participait pas non plus à la tyrannie qu’instaurait les Carrow.


« Hep là, jeune fille, où allez-vous comme ça ? » s’exclama Alecto, la plus petite et la plus grassouillette des deux, en s’adressant à une Juliet qui se rendait justement à la Salle sur Demande.
« Je vais à la bibliothèque travailler ma métamorphose. On n’a plus le droit ? » répondit simplement Juliet, sans aucune agression dans la voix pour ne pas énerver la grosse sorcière.
« La bibliothèque, dites-vous… Aux dernières nouvelles, il ne me semble pas qu’elle se trouve au septième étage, voyez-vous. » répondit celle-ci d’un air suspicieux.
« Vous trouvez cela bizarre qu’une Serdaigle soit obligée de passer par le septième étage pour aller à la bibliothèque en sachant que sa salle commune se trouve au sommet d’une tour ? »

Alecto sembla désappointée. Juliet venait de marquer un point, et elle n’avait présentement plus d’excuse pour la punir… Elle se contenta de pousser un grognement avant de s’éloigner et d’interpeller un autre élève, né-moldu si possible. La petite ne put s’empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement. Si la professeur d’Etudes des Moldus avait songé à fouiller ses affaires, elle aurait certainement été surprise en découvrant dans son sac du dard séché de Billywig et autres ingrédients suspects…
A peine Alecto disparaissait de la vue de la petite Serdaigle que celle-ci se précipita devant une tapisserie représentant trois trolls, devant laquelle elle passa trois fois, en fronçant les sourcils, et en murmurant des paroles incompréhensibles. Une porte apparut aussitôt, et après quelques regards autour d’elle, Juliet l’ouvrit et passa de l’autre côté. À l’intérieur, c’était véritablement comme une usine, des chaudrons laissaient échapper des fumées de toutes les couleurs, et même avec un courant d’air permanant, il faisait une chaleur presque étourdissante. Malgré tout, l’usine avait des airs de forêt vierge, dans le sens où il faisait assez sombre, et que la couleur vert foncé dominait largement. Juliet, en faisant attention à l’endroit où elle posait ses pieds, se défit de son sac en apercevant une tête blonde apparaître derrière un grand chaudron. La petite n’avait pas l’habitude de saluer les gens, pour elle, tant qu’elle les voyait régulièrement, il n’y avait pas besoin de se dire bonjour à tout bout de champ.


« J’ai réussi à piquer du dard séché de Billywig dans la réserve de Rogue. » dit-elle simplement sans aucune once de fierté dans la voix, tout en sortant de son sac un petit sachet qu’elle s’apprêtait à vider dans un des chaudrons.

« Non ! s’exclama Dennis en s’approchant de Juliet, là c’est le chaudron des Crèmes Canaris. Celui des Fizwizbiz est là-bas. » ajouta-t-il en désignant un chaudron qui laissait échapper un nuage orangé, à quelques pas d’eux.
« Je sais, répondit simplement la petite, mais de toute façon on n’a pas l’intention de reproduire des bonbons qui ont déjà été inventés par d’autres, si ? Si je mets le dard séché dans les Crèmes Canaris, cela rajoute… un peu de piquant. C’est l’aventure, même ! » dit-elle d’un air amusé, avant de verser la moitié du contenu du sachet dans le chaudron. Elle croisa le regard de Dennis et lui sourit. Elle savait très bien que celui-ci avait un désir de perfection assez aiguisé, mais elle savait aussi qu’il le laissait de côté quand il était avec elle, car il trouvait aussi une certaine satisfaction à découvrir de nouveaux horizons, et à partir à l’aventure.

Tandis que les deux jeunes personnes se souriaient mutuellement, il y eut un grand « BOUM » accompagné d’une énorme fumée noire, et tandis qu’on n’y voyait plus rien, on pouvait toujours repérer Juliet, car celle-ci riait. Chouette, une explosion ! Cela promettait de l’aventure, ça !
La petite avait été propulsée à terre, et elle cherchait maintenant à tâtons son compagnon. Mais la fumée se dissipa assez vite pour laisser place à un joli spectacle. Une marée de canaris mi-jaunes, mi-noirs, sautillait dans tous les sens en répandant une odeur de sucre plutôt agréable. Dennis attrapa directement un grand sac pour essayer de les récupérer, et pile quand il voulut jeter son filet, le groupe de canaris se divisa en deux, et les deux nouveaux groupes partirent dans des directions opposées.


« Juliet, prend ceux-là, je m’occupe des autres. » s’exclama-t-il, mais la petite continuait à ramper pour cette fois essayer de piéger discrètement les canaris, le sourire aux lèvres. Elle ne fit même pas attention au fait que le jeune Serpentard avait dû plonger dans une sorte de terrier (la Salle sur Demande leur réservait bien des surprises !) pour rattraper les canaris fuyards, elle-même venait de perdre de vue ses propres canaris.

* Zut !* pensa-t-elle en lançant des regards dans tous les sens. Elle était toute seule, maintenant. * Où est passé Dennis ? *

Alors qu’elle continuait de ramper sans qu’il y ait de raison particulière à cela, un troupeau de canaris passa juste devant elle. Aaaah ça, elle allait les avoir, hein ! Fermant les yeux, comme si cela la rendait plus discrète, elle repartit dans la direction que semblait avoir prise les oisillons, et sa main finit par se resserrer sur une des proies. Tiens, il semblerait que le dard séché de Billywig avait donné un aspect visqueux un peu étrange… La petite ouvrit les yeux, et laissa échapper une exclamation de surprise en s’apercevant que sa main s’était refermée sur… un crapaud.


« Dennis ? » s’exclama Juliet, car ce fut la seule explication qui lui vint à l’esprit. Oui, dans sa tête, il était certain que le jeune garçon avait du manger un des canaris, et que cela l’avait transformé en crapaud. Logique, non ?
Elle eut un
« croaaaak » pour seule réponse, mais étrangement, cela la conforta dans son idée.
« Ah ben mince, alors ! J’pensais pas que ça aurait cet effet-là, moi ! Comment tu vas redevenir normal, maintenant ? »
Elle prit le crapaud dans ses bras et se releva, à la recherche d’un bouquin où elle pourrait trouver un antidote. Sauf qu’il n’y avait pas de bouquins.
« Croââââk ! » fit Dennis.
« Hein ? T’embrasser ? Tu crois que ça pourrait… Oh mais oui, tu as raison ! C’est comme ça que ça se passe dans les contes ! » répondit-elle, comme si le langage batracien était comme une seconde nature chez elle.

Sans perdre un instant, et nullement dégoûtée par l’aspect repoussant du crapaud, Juliet apposa ses lèvres sur celles de son petit protégé, et en se reculant, elle attendit que quelque chose se passe, le sourire aux lèvres. Oui, normalement, il devrait reprendre sa forme humaine ! Mais au lieu de cela, une voix retentit derrière elle :


« Juliet, je les ai ! Heu, tu fais quoi ? »

C’était Dennis, couvert de terre, qui brandissait fièrement un sac qui semblait rempli de choses vivantes, et qui avait l’air de se demander ce qu’un crapaud faisait dans les bras de la jeune fille.
« Ah, t’es là ? Baaaah, il semblerait que ce soient les Crèmes Canaris qui se soient transformés en crapaud alors. Je pensais que c’était toi. Je suis déçue, je pensais que les contes qui disent qu’il faut embrasser un crapaud pour qu’il devienne un prince ne mentaient pas. Parce que ceux qui racontaient des histoires de sorcières disaient vrai, eux. » dit-elle simplement, et Dennis ne rajouta rien, il était trop habituée aux remarques un peu étranges de sa camarade.
« C’est pas le crapaud d’Orla Quirke, plutôt ? »

Juliet ouvrit de grands yeux ronds. Mais oui, comment ne l’avait-elle pas reconnu ? C’était bien lui, avec toutes ses pustules !

« Ooooh, mais tu as raison ! Elle a dû le déposer dans la Salle sur Demande pour empêcher Amycus de faire une démonstration du sort Avada Kedavra sur lui ! »

Dennis lui sourit. Elle était si mignonne, avec ses expressions et ses paroles ! Totalement à côté de la plaque, à vrai dire, mais c’était ça qui faisait son charme, après tout.

« Tu crois aux contes, toi ? Et aux récits d’aventure ? Dans les récits d’aventure, ça se finit toujours bien… »
« Ben là, ça se finit bien, non ? »
« Oui, c’est vrai. Mais ce n’est peut-être pas fini, il nous reste des canaris en liberté. »
« Tu as raison, il manque quelque chose pour que cela se finisse vraiment bien. »

Et alors que Juliet cherchait des yeux des éventuelles taches jaunes autour d’eux histoire que les canaris restant aillent rejoindre leurs camarades dans le sac de Dennis, celui-ci posa sa main sur son cou et l’attira à lui pour lui déposer un baiser sur les lèvres. Ce fut doux et court.
La petite, quand le contact disparut, eut un petit sourire, mais pas pour les mêmes raisons que Dennis, certainement.


« Hihi, c’est vrai, il y a toujours le bisou de la fin entre le héros et l’héroïne ! Nous sommes de VRAIS aventuriers, à présent ! » s’exclama-t-elle en mettant ses deux mains sur les épaules de Dennis, comme si elle le sacrait chevalier de la table ronde.

Tant pis pour les canaris, ils pourraient certainement gambader entre les chaudrons pendant quelques temps, l’aventure était finie pour aujourd’hui, Dennis y avait mis fin dans les règles de l’art. Même le crapaud d’Orla paraissait satisfait de cette belle fin qu’ils lui offraient, lui, spectateur à pustules, car il croassait dans le but de rendre cette scène encore plus romantique qu’elle ne l’était déjà. À moins que ça ne soit pour réclamer quelque friandise, car il était vrai que la salle en était emplie.


[1775 mots]


Dernière édition par Juliet Knightley le Sam 25 Avr - 18:08, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30]   [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30] EmptyDim 8 Juin - 13:39

Titre : la rage de réussir
Couple : Juliet Knightley/ September Quint
Personnages concernés : les deux, et les membres du club de théâtre
Rating : G
Thème : 18. Dites ahhh
Tomes concernés : Le 4ème, Juliet est en première année.
Cadre : à Poudlard, plutôt au début de l'année.

18.
« Dites ahhh… »



Vite, vite, vite ! Juliet courrait, courrait, et même si elle était à bout de souffle, elle courrait encore. Vous l'avez déjà vue courir, vous, la petite ? Non, c'était réellement rare. Notre chère Serdaigle était plutôt du genre à laisser aller les choses comme elles étaient, ne se trouvait jamais pressée. Quand elle devait courir, c'était qu'on l'y obligeait. Rusard était certainement la personne qui faisait le plus courir Juliet. Je ne sais pas si cela était valable dans l'autre sens aussi (à savoir que Juliet était la personne qui faisait le plus courir Rusard), mais en tout cas, une chose était sûre, en ce moment-même, la petite fille n'essayait pas d'échapper au concierge. Non, elle courrait délibérément. Bon, d'accord, ce n'était pas totalement pour le plaisir non plus... En fait, c'était l'heure du cours de théâtre. Car oui, un jour, la petite avait eu la folle idée de s'inscrire au club de théâtre qu'avait monté September Quint, plus connu comme étant le professeur d'Etudes des Moldus. En fait, elle l'avait fait un peu par hasard, tout en se disant que si le premier cours ne lui plaisait pas, eh bien il n'irait plus, un point c'est tout. Pourquoi continuer à faire quelque chose qui ne lui plairait pas ? Logique.
Or, il se trouve que le premier cours lui avait plu, et même plus que cela, d'ailleurs... L'idée de pouvoir se transformer en quelqu'un d'autre l'espace d'une heure ou deux lui plaisait. D'autant plus que cela lui donnait plein d'idées pour écrire, ce qui était une motivation en plus pour se presser quelque peu lorsque le cours de théâtre arrivait. Car, en général, elle sortait de son cours de botanique, et si elle ne se pressait pas un petit peu, elle arrivait forcément en retard. Et si elle arrivait en retard, cela signifiait qu'elle ratait le début de l'échauffement, et dès lors, il est beaucoup plus difficile de se mettre dans la peau d'un personnage si on ne s'est pas préalablement échauffé la voix et le corps. Enfin bon, tout cela pour dire que c'était bel et bien par motivation et non par contrainte que Juliet courait pour se rendre au cours de théâtre.
Quand elle arriva dans l'amphithéâtre qui leur servait de lieu de répétition, elle s'aperçut qu'elle était tout de même la dernière arrivée. Le professeur Quint était installé sur le bord de la scène, et discutait tranquillement avec Aelita Stones. Il leva la tête en voyant Juliet arriver en trombe, et s'exclama :


"Ah, ça y est, tout le monde est là ! Allez, hop, en piste les jeunes ! Tout le monde sur la scène, on va commencer l'échauffement. Aujourd'hui, j'vous ait apporté de beaux petits textes, dit-il en tapotant sur une petite chemise qui se trouvait à ses côtés, on va travailler sur la voix. Donc, vous allez courir un petit peu histoire de vous mettre en jambes, mais après, on va échauffer la voix, j'vous ait concocté de beaux petits exercices !"

A peine avait-il dit cela que les élèves présents montèrent sur scène, et commencèrent à courir en se fixant un but précis, comme il avait été précisé au premier cours. Maintenant, c'était devenu tellement une habitude que September n'avait même plus besoin de spécifier que cette course devait être théâtralisée. Juliet, elle, s'était arrêtée pour reprendre son souffle, les mains sur ses genoux, la tête penchée en avant.

"Juliet, je crois que vous avez déjà fait une partie de l'échauffement toute seule, pas la peine de vous épuiser davantage ! Allez, montez sur la scène. Stop, les autres ! On va pas s'éterniser à courir, de toute façon, c'est pas le but de la séance... Bon, alors, mettez-vous en cercle, je vais vous expliquer le principe, qui est très simple. D'abord, vous allez mettre une main sur votre ventre. Non, non, ne vous inquiétez pas mesdemoiselles, pas besoin de vous dénuder, il s'agit juste de sentir son mouvement, vous pourrez le faire avec la main sur votre pull !" s'exclama-t-il en rigolant, tandis que Juliet rejoignait le groupe. Bon, je suppose que vous le savez déjà, mais quand on parle au théâtre, la voix doit venir du ventre. La respiration vient du ventre, aussi. Si, si, j'vous assure que c'est vrai !" poursuivit-il en appuyant ses paroles d'un regard entendu en direction des personnes qui paraissaient peu convaincues. "Ceux qui ont une voix qui porte, c'est qu'ils ont une bonne respiration, aussi ! Donc on va s'entraîner à avoir une bonne respiration ! Alors, vous allez prendre une grande inspiration - non, non, pas tout de suite, quand je vous le dirai ! - vous allez bloquer un instant, et quand je vous ferai le signal, vous commencerez à expirer tout doucement. Attention, ne lâchez pas tout d'un coup ! Le but du jeu, c'est de tenir le plus longtemps possible, alors... C'est pour ça qu'il faut mettre les mains sur son ventre, car c'est lui qui contrôle tout. C'est grâce à vos abdos - ne faites pas cette tête, Miss MacDougal, tout le monde en a des abdos ! - que vous pourrez contrôler tout ça. Allez, c'est parti !"

A cet instant, ce fut une quinzaine de personnes - dont September Quint - qui se mirent à inspirer, bloquer (certains visages commencèrent à virer au pourpre), puis expirer lentement (et du pourpre passèrent au violet). Juliet s'aperçut qu'elle n'était pas trop mauvaise, et fut dans les dernières à expirer le dernier souffle qu'il était possible d'extraire des poumons. Cela lui valut même le droit de décrocher un clin d'oeil de September, qui tapa dans ses mains pour attirer de nouveau l'attention sur lui.

"Pas mal du tout ! Il doit y en avoir qui font le marathon, là ! Enfin, j'en ai vu qui ont triché, quand même, en reprenant la respiration au milieu. Alors, on va modifier un peu... Même exercice, mais à la place de souffler, « Dites ahhh… ». Comme ça, si vous trichez pour reprendre votre respiration, je pourrai bien le voir, petits malins, puisque le son qui sortira de votre bouche ne sera pas continu ! Attention, en ajoutant du son, c'est plus dur, cela demande encore plus d'abdos ! Héhé, vous allez me remercier quand viendra l'été et que vous pourrez montrer vos beaux abdos sur la plage ! Allez, on est repartis !"

Oh, mais comment faisait-il ce professeur Quint pour être toujours d'aplomb comme cela ? Juliet s'était à peine remise du précédent exercice qu'elle devait maintenant renouveler en y ajoutant du son ! C'était qu'elle était encore essoufflée ! Ce n'était même pas sûr qu'elle ait réellement récupéré de sa course à travers le château pour arriver à l'heure... Mais bon, au moins, elle ne ratait pas cet exercice, cela valait le coup. Si un jour on lui avait dit qu'on respirait par le ventre... Quoique, elle aurait pu le croire dans la bouche de n'importe qui, même si ce n'était pas September Quint. Juliet n'avait pas tendance à remettre en question ce qu'on lui disait, surtout si la personne paraissait spécialiste, tout ce qu'on lui disait à l'oral, elle pouvait le croire. Par contre, à l'écrit... Oui, on pourrait dire que ce n'est pas la même personne ! Lorsqu'elle lisait un livre, la petite avait tendance à tout remettre en question ! Déjà, elle n'aimait pas ce pouvoir qu'avaient les écrivains sur les lecteurs, ils les menaient par le bout du nez, et ça, elle n'aimait pas... Et puis même, dans ce qu'ils disaient... Enfin, là n'était pas la question.
La petite reprit une inspiration avec un petit temps de retard par rapport aux autres, ce qui fit qu'elle ne put pas en prendre une aussi grande que ce qu'elle aurait voulu.


Ahhhhh....
Ahhhhh....

Ahhhhh....

Ahhhhh....
Ahhhhh....


Voilà, il y eut des Ahhhh qui sortirent de quinze bouches différentes, des Ahhh qui étaient tous différents, qui n'avaient pas tout à fait la même hauteur de voix, ni la même puissance... Ceux qui partaient doucement avaient quand même plus de chance de finir dans les derniers. Mais Juliet avait un temps de retard, elle avait tellement été prise de cours qu'elle avait commencé avec un Ahhhh un peu trop fort, si bien qu'elle sentait qu'elle n'allait pas faire long feu. Noon ! Elle voulait faire une aussi belle performance qu'au premier essai ! Elle le voulait, elle le voulait ! Elle voulait la reconnaissance de September Quint ! Lui montrer que même si elle ne faisait ni le marathon, ni du théâtre (enfin, du moins, pas avant d'atterrir ici), elle avait quand même une bonne respiration...
Mais elle était trop mal partie. Elle sentait qu'elle était déjà en train d'expirer le dernier souffle, que son Ahhh devenait tout maigre et tremblotant, tandis que celui des autres avait encore plein de vigueur. Non, non, elle devait tenir, coûte que coûte ! Si elle devrait chercher au plus profond de ses entrailles pour pouvoir faire durer son Ahhh, eh bien, elle le ferait ! Quitte à faire passer son visage par toutes les couleurs, et par toutes les grimaces... Au moins, elle aurait le mérite de s'être donnée à fond. Et elle avait déjà entendu dire le professeur Quint qu'au théâtre, on ne pouvait pas ne pas se donner à fond (si, si, dans cette formulation-là, en plus !). Il y avait de moins en moins de Ahhh... Juliet avait déjà réussi à ne pas céder en premier. D'autres - ceux qui étaient partis un peu trop forts - avaient déjà du arrêter et se contentaient à présent de regarder avec admiration ceux qui avaient encore du souffle pour continuer à émettre un son continu.
Juliet faisait encore partie de ceux-là. Ils étaient de moins en moins nombreux, mais elle en faisait partie. Elle appuyait très fort sur son ventre avec ses mains, comme pour l'inciter à créer du souffle, pourtant, ce n'était pas possible. Mais September avait dit que la respiration venait du ventre ! C'était le moment de la solliciter, non ? Juliet ne sentait plus ses mains tellement elles compressaient ses petits abdominaux. Elle avait fermé les yeux pour pouvoir se concentrer. Si elle avait tenu jusque-là alors qu'elle était promise à arrêter rapidement l'exercice, il n'y avait pas de raison de s'arrêter maintenant ! Les secondes paraissaient ne plus pouvoir en finir. D'ailleurs, Juliet n'en pouvait plus... A présent, c'était ses jambes qui commençaient à défaillir.


Ahhhh...
Ahhh...


Il n'y avait plus que deux Ahhh. Celui de Juliet, et celui d'une autre élève. La petite ne savait pas qui c'était, mais il lui semblait bien que c'était cette Miss MacDougal que September Quint avait interpellé en disant que tout le monde avait des abdos... La preuve, d'ailleurs...
Mais la petite Serdaigle n'était plus trop capable de réfléchir. Toute sa concentration était mobilisée pour continuer, encore et encore... Au bout d'un moment, il lui sembla qu'elle était la seule à émettre du son dans le grand amphithéâtre. Cela voulait dire qu'elle pouvait arrêter. Qu'elle avait réussi. Etrangement, Juliet continuait. Maintenant, c'était comme si c'était quelqu'un d'autre qu'elle-même qui faisait qu'elle continuait. Elle n'était plus maîtresse de son propre corps. Car ce corps lui disait d'arrêter, il n'en pouvait plus ! La petite ne pouvait pas voir son visage, mais il était devenu extrêmement pâle, de grosses gouttes de sueurs perlaient sur son front, ses longs doigts fins auraient très bien pu être ceux d'un cadavre, et ses jambes commençaient à trembler de plus en plus fort.


"Juliet... appela doucement September, mais la petite n'était plus en mesure de réagir, elle continuait malgré tout l'exercice. Arrête-toi, Juliet... Ne te mets pas dans cet état, arrête-toi."

La stupéfaction du professeur avait fait qu'il s'était mis à tutoyer la petite sans même s'en rendre compte. La petite paraissait être entrée dans une véritable transe. Elle ne pouvait plus s'arrêter. Elle n'avait absolument plus aucun souffle, et le son qu'elle émettait était quasi-inexistant, pourtant elle ne reprenait pas d'inspiration pour autant. Elle paraissait bloquée. Toutes les personnes dans l'amphithéâtre avaient retenu leur souffle (sans aucun jeu de mots), étaient pétrifiées. Juliet était en train de mourir asphyxiée ! September Quint était devenu livide. Mais il ne pouvait pas rester comme cela, sans rien faire. Cette petite était sous sa responsabilité, malgré tout. Il s'approcha d'elle à grand pas, mit ses mains sur ses épaules, essaya une dernière fois de la faire ramener à la réalité : "Inspire ! Inspire ou tu vas mourir, petite !"

La réaction de Juliet ne fut bien évidemment pas celle espérée, mais il y en eut tout de même une. La petite s'effondra sur le sol. Ce n'était pas elle qui avait décidé cela, c'était ses jambes qui ne pouvaient plus la soutenir. Ce ne fut pas pour autant qu'elle se remit à respirer. Maintenant, il n'y avait plus aucun Ahhh qui sortait de sa bouche. Elle paraissait morte. September se jeta par terre, à ses pieds, et sans réfléchir plus d'un instant, il colla ses lèvres contre celles de la petite. Bien sûr, ce n'était pas dans le but de l'embrasser. On aurait pu appeler cela du bouche-à-bouche, sauf qu'au lieu d'inspirer, il souffla un grand coup dans les poumons de la petite. De toute façon, elle n'avait plus d'air, il n'y aurait rien eu à inspirer. Il resta une bonne minute comme cela, à essayer d'insuffler la vie en la petite, sous les regards ébahis des autres élèves. Aucun d'eux n'osait dire quelque chose. En temps normal, il y en aurait eu forcément un pour faire une remarque du genre "Hé, Quint il a embrassé une élève !" à voix basse, sauf que là, aucun d'eux n'avait compris ce qui s'était passé. Cela semblait impossible de mourir comme cela. Impossible de s'asphyxier tout seul.
Quand September redressa le torse, il avait un petit sourire soulagé au coin des lèvres. Juliet était en train d'inspirer doucement, de faire quelques mouvements. Elle ouvrit les yeux, vit son professeur qui était juste au-dessus d'elle, et dit d'une voix éraillée :


"Je... crois que... j'ai... réussi..."

2310 mots
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30]   [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30] EmptySam 25 Avr - 19:38

Titre :
Couple : Juliet/ Fred Weasley
Personnes concernées : Juliet, Daphne, professeur Binns, Fred, George.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 9. Course folle
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tome 7
Cadre (époque et lieu si besoin) : Juliet est en 4ème année, vers la fin de l'année.


9.
Course folle





Cours d'histoire de la Magie. S'il n'y avait pas eu la voix monotone du professeur Binns qui résonnait de temps à autre, le silence magistral qui régnait dans cette salle pouvait quasiment être comparé à celui qui devait certainement régner au Pôle Nord ou au Pôle Sud. Un silence de mort, un silence désertique. Déjà, il n'y avait pas autant d'élèves que d'habitude. Ce n'était pas dû à la réputation de Curthbert Binns qui aurait pu faire fuir les élèves, mais davantage à cause de la politique de répression qui régnait dans l'école. Cela signifiait que le silence qui régnait d'ordinaire en cours d'Histoire de la Magie était encore plus morbide que d'habitude, car le fait que le prof soit un fantôme rappelait durement à certains que la mort n'était pas loin.
Juliet était une des rares personnes ne dormant pas qui écoutaient le cours avec un réel intérêt, même Daphne qui était à côté d'elle avait tendance à piquer du nez par instants. Et pourtant, Daphne était une élève modèle... Mais il suffisait de voir les énormes cernes sur son visage pour l'excuser de ces temps d'absence. Certes, les temps n'étaient pas faciles, pour les nés-moldus. Juliet, elle, était devenue complètement paranoïaque. Parfois, son visage se décomposait quand quelqu'un venait juste lui demander un renseignement, tellement elle craignait que ce soit autre chose. Elle avait laissé tomber son insouciance légendaire, elle n'était plus la petite Juliet totalement paumée qui disait tout ce qui lui passait par la tête.

Soudain, plusieurs élèves furent réveillés par des coups frappés à la porte. Tiens ? De l'animation pendant le cours d'Histoire de la Magie ? Pour beaucoup, une petite distraction ne serait pas de refus... A moins que... Ouais, en fait non, il aurait mieux fallu rester endormi, parce que si c'était pour voir la tête méchamment satisfaite et porteuse de mauvaises nouvelles d'Alecto Carrow, non merci. Pourtant, ce fut bien elle qui ouvrit la porte, jeta un rapide coup d'oeil sur les élèves présents avant de s'adresser avec un grand sourire au professeur Binns, ayant du mal à cacher une certaine excitation :


« Excusez-moi, professeur Binns, je vais devoir vous ôter de certains de vos élèves.
- Mais je vous en prie... » grommela-t-il en guise de réponse.

Mrs Carrow lui adressa un grand sourire hypocrite et sortit une liste de la poche de sa robe de sorcier, pendant qu'une certaine agitation dans la classe remplaçait maintenant le silence endormi qui régnait jusqu'à présent. « ôter certains de vos élèves » ?? Aïe, aïe, aïe. Ça ne sentait pas bon pour lesdits élèves, ça. Être convoqués par un des Carrow en plein milieu d'un cours... Cela sentait le renvoi à plein nez.
Alecto Carrow, visiblement très satisfaite du mouvement qu'elle provoquait dans la classe, commença à appeler les élèves qui devraient quitter le cours :


« Bouthoul, Andy
Colls, Daphne
Grazvirk, Karine
Knightley, Juliet.

Veuillez me suivre, s'il vous plaît. »


Juliet eut un petit frisson. Non seulement elle était dans la liste, mais en plus, elle remarqua que seuls les nés-moldus avaient été appelés. Son regard croisa celui de Daphne qui était devenu subitement extrêmement pâle, puis elle rangea ses affaires et se leva pour rejoindre Carrow. En sortant de la classe, elle remarqua qu'il y avait déjà des élèves des années inférieures qui attendaient derrière la porte. Ça sentait le roussi, là. Si elle commençait à appeler tous les nés-moldus de Poudlard, cela n'était vraiment pas un bon présage. Pendant que Carrow refermait la porte et mit en route la petite troupe en direction d'une autre classe, Juliet prit une grande décision. Elle savait qu'il allait lui arriver quelque chose, elle se promit de rester le plus tranquille possible, comme ça, au moins, elle ne donnerait pas satisfaction aux Carrow. Tandis que la petite essayait d'imaginer le traitement qui allait leur être réservé et que la soeur Carrow frappa à une nouvelle salle de cours pour y enlever quelques élèves, une main l'attrapa par le col de la robe et la tira brusquement derrière un mur. Une autre main se plaqua sur sa bouche pour l'empêche de crier – ce qui n'était de toute façon pas du tempérament de Juliet.

Quand la petite comprit à peu près ce qui lui arrivait (ou pas, d'ailleurs), elle vit une chevelure rousse la dominer. Juliet reconnut la personne. Un des jumeaux Weasley, bien connu pour tous les coups impossibles qu'il fit avec son jumeau à Ombrage, lors de la deuxième année de la petite. Mais... Il était encore à Poudlard, lui ?


« Ecoute-moi bien... » chuchota-t-il, « On est là pour essayer d'empêcher l'opération lancée par les Carrow contre les nés-moldus. Tout ce qu'on sait sur cette opération, c'est qu'ils vont vous casser votre baguette, mais ça sera peut-être pire... Pour l'instant ils ne savent pas qu'on est dans le château, on essaie de faire évacuer les plus grands avant d'engager certainement un combat pour faire échapper les autres. Tu vas donc suivre ton amie et courir te cacher dans le passage secret de la sorcière Borgne. Ils croient l'avoir bouché, mais on l'a remis en service avec George. » finit-il avec un petit sourire en coin. Il jeta un rapide coup d'oeil à Alecto Carrow qui était encore en train d'appeler des élèves, et se retourna de nouveau vers Juliet pour lui dire :

« Allez, vas-y, maintenant, cours ! »

Mais la petite ne bougea pas. Elle n'était pas tétanisée par la peur, c'était juste qu'il y avait trop de choses qui se bousculaient dans son cerveau pour essayer de se faire une place et de donner une cohérence logique aux choses. Et maintenant qu'elle avait enclenché le processus de « je suis la plus tranquille possible pour ne pas faire plaisir aux Carrow », elle n'arrivait plus à l'arrêter. Elle était totalement lancée dans ce trip-là. Du coin de l'oeil, elle voyait Daphne courir dans l'autre direction.
Voyant qu'elle ne bougeait pas, Fred dit :


« Tu sais où il est au moins, le passage secret ?
« Oui. »
mentit Juliet, les yeux de plus en plus dans le vague. Son regard s'était fixé sur une araignée qui parcourait le sol à une vitesse assez hallucinante et ne parvenait plus à s'en détacher.
« Hum, mais t'as fumé quelque chose pour être aussi molle, c'est pas possible. Allez, bouge-toi, tu vas tout faire rater ! »

La petite leva lentement les yeux vers Fred qui semblait mi-exaspéré, mi-amusé (ben ouais, c'était quand même un jumeau Weasley, et la situation n'était pas encore trop alarmante puisque Carrow ne s'était même pas aperçue qu'il manquait deux élèves et avait poursuivi sa route). Sa vue devenait de plus en plus floue, elle voyait l'image de Fred se tordre dans tous les sens, ce qui donnait un aspect assez comique. La petite eut un rire nerveux en voyant un Fred un nez tout tordu, puis ce rire se transforma en un cri plaintif, étouffé par la main du jeune homme qui venait de se plaquer contre sa bouche.

« Merde, c'est pas vrai, il a fallu que j'tombe sur celle qui est complètement pétée. »

La petite, en entendant ces mots, retrouva un semblant d'activité et se dégagea de l'emprise du garçon.

« Aaah... Je vois... tout flou... »

Avant qu'elle n'ait eu le temps de dire autre chose, elle sentit qu'on l'attrapa fermement par le bras, puis quelque chose vient se coller contre sa bouche. Cette fois, ce n'était pas la main de Fred, c'était sa bouche. Il la pressa si fort contre lui que la petite en eut encore plus le tournis et manqua de tomber (mais il la tenait fermement). Juliet sentait qu'on lui aspirait sa salive. Le jumeau Weasley aspirait de toutes ces forces, comme s'il cherchait à aspirer du venin, mais par la bouche. Alors que la petite avait l'impression qu'on lui arrachait son âme, il se détacha subitement et cracha par terre toute la salive qu'il avait aspiré.

« Du venin de Tourlaflou. Arg, ça sera plus dur que ce que j'pensais. Allez, vite, essaie de courir jusque là-bas, il faut que je prévienne les autres. »

Mais Juliet se sentait encore plus mal que précédemment. Elle s'appuya contre le mur pour essayer de reprendre ses esprits, mais n'arrivant pas à ouvrir la bouche pour contredire Fred. Elle ne savait pas ce que c'était que son Tourlatruc mais elle était certaine que personne ne lui avait donné de ce truc-là. Elle était tellement parano qu'il aurait été impossible de lui faire gober un truc pareil. Non, c'était juste que Fred ne la connaissait pas, ne connaissait pas ses réactions bizarres face aux situations imprévues... Elle avait bien perdu la voix au début de l'année, alors perdre la vue, après tout, ce n'était pas si étrange...

La petite essaya de se mettre en route vers le fameux passage secret, sa vue devenait un peu plus normale, mais son cerveau était toujours aussi enfumé. Elle commença donc à trottiner, et entendit des voix parler derrière elle.


« Nan mais Fred, t'es débile ! On a autre chose à faire que de t'attendre pendant que tu flirtes avec une minette ! Vite, il faut devancer Carrow dans la classe de McGonagall pour faire partir les élèves...
- J'flirtais pas, idiot. Ils lui ont donné du Tourlaflou, complètement pétée, la fille, j'lui ait enlevé le venin. Tu te rends pas compte, il faut le dire aux autres, ça complique sérieusement notre tâche s'ils ont pensé à une possible évasion.
- Tu parles, c'est toi qui a fumé. Tous les autres ils étaient normaux... T'es tombé sur un specimen, c'est tout. Allez, viens, on a assez perdu de temps. »


Juliet n'entendit pas la suite de la conversation. En effet, ses jambes se mirent subitement à courir, courir comme elle ne l'avait jamais fait. Ce n'était pas la première fois qu'il y avait une sorte de déconnexion entre le cerveau de Juliet et ses membres. La dernière fois, cela avait été pendant l'anniversaire d'Elizabeth, elle s'en souvenait... Là, elle était incapable de réfléchir, et pourtant, elle courrait comme une dératée. Elle ne savait même pas où elle allait. Ses jambes la guidaient toutes seules, et apparemment, elles la guidaient plutôt bien, car Juliet débouchait à chaque fois sur des couloirs vides. Jusqu'à ce qu'une voix s'exclama :

« Juliet ! »

C'était Daphne. Les jambes de Juliet s'arrêtèrent aussitôt. Les oreilles de la petite se bouchèrent, comme si elles n'étaient restées ouvertes que pour entendre l'appel de Daphne qui était censé guider le corps de Juliet. En effet, la petite blonde parla à notre jeune fille, mais aucun son ne parvenait à ses oreilles. La Capitaine de Quidditch, voyant que son amie ne réagissait pas, la prit par le bras et l'entraîna pour courir, jusqu'à la statue de la sorcière borgne qui était juste au bout du couloir. Elle la força à rentrer dans le passage secret où il y avait déjà quelques autres élèves. C'était si étroit que la petite se cogna violemment la tête contre un mur, et s'étala par terre, assommée.
Ce n'était pas plus mal. Cela lui permettrait peut-être de retrouver un état normal, quand elle se réveillerait.

Il fallait vraiment que cette année finisse. Juliet était en train de devenir complètement folle. Et pas besoin de Tourlaflou pour ça.


1896 mots
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30]   [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30] EmptyJeu 10 Sep - 22:42

Titre : « Mais laisse-moi tranquille ! »
Couple : Juliet/ Nathanael McGowan
Personnes concernées : Juliet, Nathanael et Mme Pomfresh
Rating : R
Thème : 28. Médicament
Tomes concernés : Tome 7
Cadre : Lors de la 4ème année de Juliet, il s'agit d'une alternative à un événement qui a réellement eu lieu (ce topic), lorsque les deux se sont retrouvés à l'infirmerie par la faute de Juliet. Celle-ci avait pété un câble à cause du régime des Carrow (après s'être contenue pendant de longs mois) et était tombée dans les escaliers, en embarquant Nathanael sur son passage.



28.
Médicament



Juliet ne savait plus depuis combien de temps elle était là, à l'infirmerie, en cet endroit détesté qu'elle essayait de fuir depuis sa toute première année à Poudlard. C'est dans ces moments-là qu'on perd toute notion du temps. Une seconde peut en paraître des centaines, les journées ne semblent jamais finir... Notre jeune fille avait l'impression d'être enfermée dans cet affreux endroit depuis plusieurs semaines, et pourtant, elle n'y était rentrée que la veille.
Il lui semblait qu'elle n'avait jamais autant souffert de sa vie. Mais ce n'était pas à cause des blessures physiques qu'elle s'était faite en dégringolant les escaliers. Ca, à la limite, c'était un moindre mal... Non, elle souffrait moralement. C'était un supplice pour elle que de la retenir ici. Elle avait deux phobies : la foule (et encore, elle avait plus ou moins réussi à dompter cette phobie-là) et le milieu médical. Tout ce qui était hôpital, docteur, infirmerie, piqûres, médicaments, elle ne pouvait le supporter. C'était comme ça. Peut-être avait-elle eu une très mauvaise expérience quand elle était petite, elle ne s'en souvenait pas mais certainement que son inconscient s'en souvenait... Sa mère ne lui disait jamais rien du coup elle n'en savait rien, mais dans tous les cas, ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'était jamais restée plus de quelques heures à l'infirmerie depuis qu'elle était à Poudlard. Et pourtant, elle s'en était pris des Cognards lorsqu'elle jouait au Quidditch ! Elle avait même été assez malade lors de sa deuxième année, elle toussait jusqu'à s'étouffer, jusqu'à avoir l'impression d'en mourir, mais non, ce n'était pas pour autant qu'elle avait passé son temps à l'infirmerie, loin de là. Il fallait dire qu'elle était assez forte pour s'échapper de cet endroit. Elle y concentrait tous ses efforts, à vrai dire.
Dans ce cas, pourquoi était-elle encore là à présent, alors qu'elle était « simplement » tombée dans les escaliers ? Il suffisait de jeter un coup d'œil sur ses mains et ses pieds. Attachés. Et très bien attachés, même, avec des sangles. Car ce n'était justement pas son état physique qui inquiétait les Carrow. Ses blessures, elle s'en remettrait ! Non, maintenant qu'Alecto Carrow l'avait vue crier, courir, se débattre dans tous les sens, Juliet était considérée comme une folle qu'il valait mieux enfermer.
Juliet était donc à l'agonie... Car les Carrow lui faisaient bien sentir qu'elle était folle. Ils avaient entendu dire que la jeune préfète (qui ne l'était plus, pour le coup, d'ailleurs) avait déjà fait plusieurs crises depuis qu'elle était à l'infirmerie, cela avait donc confirmé leur hypothèse comme quoi elle était sérieusement atteinte. Du coup, ils venaient la visiter de temps en temps (c'était les seules visites auxquelles elle avait droit) et la poignardaient de remarques sanglantes, lui faisant parfaitement sentir que sa place était dans un hôpital psychiatrique. Sauf que si Juliet faisait des « crises », c'est parce qu'elle était maintenue dans un endroit qui éveillait sa phobie, qu'en plus elle était attachée donc ses chances de s'échapper s'amenuisaient, et qu'elle s'était rendue compte que la personne qui était avec elle à l'infirmerie – à savoir Nathanael McGowan, qui était aussi tombé dans les escaliers par sa faute – paraissait soutenir les Carrow. Elle se sentait alors seule, extrêmement seule, et jamais la solitude ne lui avait autant pesé.

Elle était si triste qu'elle avait décidé de ne plus manger, ne plus boire, ne plus rien faire... Sauf dormir. Dormir pour que le temps passe plus vite. Pour que le calvaire s'achève, si c'était possible. Et surtout, elle avait décidé d'ignorer son compagnon de chambre. L'ignorer pour éviter tout désagrément supplémentaire. Elle était en état de faiblesse, donc si elle lui parlait, ses vrais opinions risquaient de s'afficher tous seuls, ce qui n'était pas vraiment bon puisque son interlocuteur était un pro-Carrow...
Pendant ce temps, Madame Pomfresh désespérait.


« Mais c'est pas vrai ! Elle va se laisser mourir, cette petite ! Mourir ! Dans mon infirmerie ! Mais non ! Tant que je serai vivante, personne ne mourra dans mon infirmerie ! Et surtout pas elle... »

Il faut dire que l'infirmière avait déjà tenté plusieurs choses pour résoudre le « problème Knightley ». Voyant que la petite refusait de manger (même si on lui faisait avaler de force quelque chose en lui pinçant le nez, soit elle recrachait, soit elle vomissait), elle avait tenté de la mettre sous perfusion, mais Juliet se réveillait subitement et se débatait comme une diablesse pour qu'on ne lui plante aucune aiguille dans le bras. On était alors obligé de l'immobiliser à l'aide d'un sort pour parvenir à la perfuser, mais dès lors, Juliet se mettait à hurler, hurler, hurler, jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'il valait mieux la lui enlever (pour préserver les oreilles du pauvre Nathanael McGowan).
Madame Pomfresh, décidée, tenait un verre d'eau dans la main, et dans l'autre, un tout petit cube. Il s'agissait d'un « repas » (ou plutôt, le strict nécessaire pour survivre) en version hyperconcentrée... Elle était décidée à le faire avaler à Juliet. Mais elle avait compris une chose : cela ne servait à rien d'utiliser la force avec la petite. Il était certain qu'un sortilège d'Impérium réglerait tous ces problèmes, mais Madame Pomfresh se refusait absolument d'utiliser de telles armes... Prenant une grande inspiration, elle s'approcha tout doucement de la petite qui paraissait dormir d'un sommeil tranquille (mais il s'agissait que d'une apparence).


« Juliet... Juliet... » murmura-t-elle d'une voix douce. Si la petite se réveilait, elle s'estimerait véritablement heureuse. Parce que la jeune Serdaigle faisait la plupart du temps semblant de dormir... Sauf que là, elle était en plein cauchemar. Et cette voix si douce, qui semblait lui vouloir tant de bien, lui apparut comme son sauveur, si bien qu'elle se réveilla brusquement. « Maman ? » s'exclama-t-elle en ouvrant les yeux.

Et tout à coup, elle se demanda pourquoi elle avait cru que Madame Pomfresh était sa mère. Et puis même... Ce n'était pas sa mère qui pouvait être sa sauveuse, même dans la vraie vie... D'autant plus qu'elle n'avait pas de réelle affection pour celle qui lui avait donné la vie. Non, vraiment, cette horrible atmosphère, celle de l'infirmerie, commençait à la rendre réellement folle... Elle n'attendait rien de sa mère, c'était insensé.


« Ah, c'est vous... » grogna-t-elle avant de tourner la tête de l'autre côté en refermant les yeux, pour se rendormir.
« Attends, ne te rendors pas ! J'ai quelque chose pour toi... »

Pour une fois, Juliet fut intriguée. Peut-être s'imaginait-elle que ce fut un cadeau, ou une visite, autre que celle des Carrow... Ou simplement le fait qu'on lui annonce qu'elle pouvait partir. Il n'y avait que cela pour la maintenir en éveil, de toute façon... La brunette tourna la tête, curieuse. Mais elle aperçut bien vite ce qu'avait l'infirmière entre les mains.

« Pfff, encore vos saletés de médicaments ! Je vous ait dit que j'en voulais pas, laissez-moi tranquille à la fin ! » dit-elle en se tournant de nouveau.
« Non, ça n'est pas un médicament ! C'est... à manger. Cela peut paraître bizarre, mais je te jure que c'est ça. Tu n'as peut-être pas envie de manger, et je peux le comprendre, mais il faut quand même que ton estomac ait quelque chose... Ce n'est pas grand chose à avaler, je t'en prie, avale-le. »
« Non. » dit simplement Juliet après avoir regardé d'un œil suspect le petit cube que l'infirmière avait posé sur la table de chevet.

Pendant un quart d'heure, Madame Pomfresh essaya de convaincre la « folle » de se nourrir, sans succès. Puis elle s'en alla, encore plus désespérée, en lançant quelques jurons.

Cela faisait un jour que Nathanael assistait au spectacle permanent que lui offrait Juliet et tous ceux qui s'agitaient autour d'elle... Cela faisait aussi un moment que la petite faisait comme s'il n'était pas là. A vrai dire, elle commençait sérieusement à le gonfler. Lui ne pouvait jamais être tranquille aussi ! C'est vrai, quoi, c'était fatiguant à la fin de la voir toujours refuser à bloc tout ce qu'on lui proposait ! C'était fatiguant de l'entendre hurler à la mort, de la voir faire ses petites crises d'angoisse... Elle était chiante, quoi. Et en plus, il était là à cause d'elle, et même pas elle montrait un minimum de remords. Elle ne répondait même plus à ce qu'il essayait de lui dire de temps à autre (car il fallait avouer qu'il se faisait chier à rester ici, et qu'elle était la seule personne à qui il pouvait parler).
Alors le coup du refus de se nourrir, c'était de trop. Merde à la fin, quoi ! Le garçon décida de prendre les choses en main... Il se leva tout doucement en tenant d'une main l'énorme bandage qui lui couvrait la tête, s'approcha du lit de sa camarade et s'assit sur le bord. Juliet, pensant que Madame Pomfresh était revenue à la charge, ne bougea pas. Nathanael resta quelques instants silencieux, le temps de mettre le doute à Juliet, puis se décida à parler.


« C'est pas possible, tu tiens vraiment à rester là jusqu'à la fin de l'année... »

C'était bien joué. Cela suffit à faire ouvrir un œil à la petite.

« Je sais pas si tu fais exprès de jouer à ça, mais en tout cas, c'est vraiment pas malin... Plus tu auras un comportement anormal, et plus ils voudront te garder, c'est sûr. »

Le pire, c'est que Juliet le savait. Mais elle ne savait pas pourquoi, elle n'arrivait pas à réagir autrement que ce qu'elle faisait. Quand on est sous l'action de sa phobie, on agit plus en animal qu'en être humain doué de raison...
Mais d'un autre côté, elle avait l'impression que même si elle se comportait de manière « normale », ils la garderaient quand même. Elle était déjà foutue, de toute manière... On était sous le régime des Carrow, je vous rappelle !


« Ils... me... garderont... quand... même... » dit-elle d'une voix tremblotante, car rien que cette idée la mettait dans un état critique.
« Ben c'est sûr que maintenant ils sont certains que t'es complètement tarée ! » s'exclama Nathanael, et c'était un peu le cri du cœur. Lui aussi pensait qu'elle n'était pas normale... Peut-être pas de la même manière que les Carrow, mais quand même. Maintenant qu'il s'était à moitié trahi, il continua sur sa lancée. « Allez, s'il te plaît, mange ce truc... Si tu le fais pas pour toi, fais-le au moins pour moi, parce que bon, on peut pas dire que ça soit de tout repos de rester ici avec toi... »

Juliet se renfrogna. Elle, faire un truc pour Nathanael ? Pfff. Il rêvait...
Le garçon sentit certainement qu'il n'était pas sur la bonne piste, car il essaya autre chose.


« Nan mais qu'est-ce-qu'il faut faire pour que tu le mange,s ce put*in de truc ? »
« Rien. Va-t-en, tu m'énerves. » dit Juliet le plus platement possible. Elle ne souhaitait pas dépenser de l'énergie pour lui... Surtout pas...
« C'est donc ça ? Il faut te pousser à bout pour que tu le manges, afin de te débarasser de moi ? Je te jure que je m'en vais si tu manges ce truc... » dit-il, triomphant, car il pensait avoir trouvé la bonne solution. « Mais il faudra continuer de manger par la suite, parce que sinon je reviendrai te faire chier à chaque fois. »
Ben ouais, autant profiter du tuyau à fond... Juliet sembla exaspérée. Depuis qu'il était là, sur son lit, elle faisait tout pour ne pas le voir car rien que son visage l'énervait. C'était la première fois qu'elle éprouvait ça pour quelqu'un. Juliet n'avait pas d'ennemis, et avait tendance à voir le bon côté des choses chez tout le monde. Mais là, c'était différent... Ce gars, elle ne le connaissait que dans le cadre de l'infirmerie, du coup, elle l'associait au milieu médical, et elle ne le supportait pas (et en plus, il soutenait les Carrow...). Rien que de le savoir au-dessus de sa tête, elle se sentait suffoquer. Il fallait absolument qu'il parte, qu'il rejoigne son lit. Et le pire, c'est qu'il avait trouvé le moyen de la faire craquer.

« Laisse tomber, je crois que tu ne peux pas plus m'énerver que ce que tu ne le fais maintenant. » dit-elle en essayant de ne pas exploser.
Nathanael eut un petit sourire.
« Ah bon ? Vraiment ? » dit-il, nullement attristé car il voyait déjà sa réussite. Il se pencha sur le lit de Juliet et déposa sur les lèvres de cette dernière un furtif baiser. « T'en es toujours aussi sûre ? » rajouta-t-il en lui présentant déjà le verre et le petit cube.

Et il avait vu juste... Il ne pouvait pas plus surprendre Juliet qu'en l'embrassant. Et la surprise + la fatigue + l'énervement + le contexte, cela donne... une explosion. La jeune fille, après quelques secondes où elle resta totalement paralysée, les yeux grands ouverts comme des billes, se mit à hurler et se débattre (ce qu'elle ne pouvait pas trop faire étant donné qu'elle était attachée).


« DEGAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGE !!!!!! »

Nathanael, gardant le plus grand calme (il commençait à être habitué aux petites crises de la jeune fille), dit le plus simplement du monde : « Pas tant que tu n'auras pas avalé ça. »

Et la petite remuait tellement qu'il était à peine possible de percevoir le signe de tête qu'elle faisait pour qu'il lui fasse avaler cette saleté de médicament (car pour elle, c'était quand même un médicament). Soit il le vit soit il décida de prendre l'initiative, dans tous les cas, Nathanael lui présenta le cube et le verre d'eau, et la petite avala tout ça comme une furie, ses yeux roulant dans ses orbites, et ce fut certainement un miracle si elle ne s'étouffa pas tellement elle était agitée. Le garçon se leva toujours aussi calmement, et retourna dans son lit, avec un petit sourire sur le visage. Il avait réussi, il serait certainement beaucoup plus tranquille dans les moments à venir... N'empêche, elle était quand même sérieusement dérangée. Ce n'était qu'un baiser, après tout, il n'y avait pas de quoi en faire un foin.

Juliet, elle, de son côté, était épuisée de toute l'énergie qu'elle venait de dépenser, et l'éloignement de cette personne la calmait progressivement, si bien qu'elle finit par s'endormir réellement, totalement vidée de cet effort inattendu. Plus tard, beaucoup plus tard (car l'heure n'était pas aux questionnements), elle se demanderait certainement pourquoi elle avait réagi de la sorte...



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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30]   [DEFI] 30 Baisers - Juliet Knightley [7/30] EmptyVen 23 Juil - 4:35

Titre : J'ai rempli le contrat, pourtant...
Couple : Juliet/ Shawn Montgomery
Personnes concernées : Juliet, Shawn et Corann
Rating : R
Thème : 29. Le bruit des vagues
Tomes concernés : Année 9
Cadre : Juliet se trouve par hasard sur la même plage que celle où se trouve Shawn et Corann pour leurs vacances ensemble.


29.
Le bruit des vagues



C'était la première fois de sa vie que Juliet avait de vraies vacances... Bon, bien sûr, ce n'était pas non plus extraordinaire comme vacances, c'était juste quelques jours passés à la mer dans la maison que venait d'acheter sa tante. Mais de vraies vacances tout de même pour notre petite, qui n'avait eu l'occasion d'aller à la mer que quelques fois durant son enfance. Et encore, elle n'avait pas considéré cela comme de vraies vacances étant donné qu'il avait fallu qu'elle s'occupe de toute la marmaille qu'étaient ses petits frères et sœurs afin que ses parents profitent eux de leurs vacances. Autrement dit, elle ne gardait pas un très bon souvenir de la plage. Mais cette fois-ci, c'était différent. Elle était toute seule avec sa tante car elle avait le privilège d'être un petit peu sa chouchoute et elle avait bien l'intention d'en profiter ! Mais elle n'avait pas la même notion que les autres du verbe "profiter". Pour elle, ces vacances ne seraient pas forcément synonymes de baignades bruyantes et à tout va, de drague sur la plage et de sorties alcoolisées le soir, comme c'était en général le cas pour les autres personnes de son âge. Non, elle préférait simplement se poser sur la plage, à l'écart des gens, à écouter le bruit des vagues, à écrire ou éventuellement à se baigner. Mais si elle se baignait, il fallait que cela soit le plus loin possible des gens car elle n'avait pas de maillot de bain et préférait de toute manière se baigner nue. Les sensations étaient tellement plus fortes....

Ce jour-ci, il y avait relativement du monde sur la plage. Zut, cela voulait dire qu'elle ne pourrait pas se baigner ! Tant pis, c'était déjà tellement bien d'écouter le bruit des vagues. Notre jeune fille s'assit au plus près de l'eau, et posant ses bras sur ses genoux puis sa tête sur ses bras, elle ferma les yeux et se laissa doucement bercer par ce doux clapotement. Elle sentait les rayons du soleil tomber sur sa peau relativement blanche et frissonna de plaisir. Certes, elle ne serait certainement plus aussi blanche à la fin de la journée et aurait même attrapé quelques coups de soleil, mais l'instant présent était tellement savoureux que Juliet ne bougea pas d'un pouce pour protéger sa peau fragile. C'était tout de même drôlement tentant de se baigner... Les vagues qui s'écrasaient sur le sable jusqu'à ses orteils semblaient lui lancer un appel irrésistible. Notre petite redressa la tête et jeta un rapide coup d'œil aux alentours. Bon, loin derrière elle il y avait un groupe de mecs qui jouaient au volley. Mais ils semblaient bien trop absorbés par leur jeu pour lui prêter attention. Non loin d'eux, il y avait un couple occupé à manger leur pique-nique. D'ailleurs, ils devaient être à Poudlard (ou avaient été) puisque notre jeune fille les connaissait de vue. Et puis de l'autre côté, pareil, des familles affairées à manger, des jeunes filles en train de bronzer... Et puis bizarrement, personne dans l'eau. Apparemment, ce n'était pas l'heure. Ou plutôt si, c'était l'heure idéale pour Juliet. L'heure de manger.... Elle n'avait pas faim. Elle n'avait faim que de baignade et tant pis pour les convenances et le maillot de bain. Juliet jeta encore un bref coup d'œil à droite et à gauche, se défit le plus rapidement possible de ses vêtements et plongea dans la mer encore plus rapidement. Elle ne put pas se rendre compte si quelqu'un l'avait vue ou pas étant donné qu'à partir de ce moment-là, plus rien ne comptait pour elle. Elle souriait de bonheur tout en nageant gaiement. Le bruit des vagues n'était à présent plus une tentation, elle avait l'impression de faire partie des vagues. Si elle avait su mieux nager (car ses parents n'avaient jamais vraiment pris la peine de le lui apprendre), elle aurait quasiment pu croire qu'elle était les vagues, que son corps n'était plus que des millions de gouttes d'eau qui ondulaient joyeusement.

Un peu plus loin, Shawn engloutissait joyeusement le taboulé qu'il avait fièrement préparé pour son premier jour de vacances avec Corann. Il était aux anges et déchaîné comme jamais puisqu'il venait de lancer un pari fou - comme d'habitude remarque - à Corann. Le but du jeu était de se faire draguer par le plus de filles / gars possibles. Celui qui gagnait pouvait disposer de l'autre comme il voulait. C'était un peu débile comme pari car Shawn était à peu près sûr de perdre vu que les mecs étaient bien plus téméraires niveau drague sur la plage que les filles, mais bon... Alors que Corann revêtait de nouveau sa couleur de cheveux naturelle pour être certaine de l'effet de ses charmes, Shawn commença à chercher aux alentours d'éventuelles possibilités pour ne pas être trop ridicule face à sa copine. Ce fut à ce moment-là qu'il vit une jeune fille aller se baigner... Sauf que... Elle était nue. Shawn cligna des yeux, comme s'il avait rêvé. Waouuuh, la chance était avec lui ! Peut-être qu'il n'allait pas perdre, alors !


"Héhéééé ! C'est partiii ! J'vais aller voir de ce côté-là, moi ! Si cette fille se colle à moi pour essayer de récupérer ses vêtements, tu m'accordes le point, ok ?" s'exclama-t-il, triomphant. Corann tourna la tête pour voir de quoi parlait son chéri et aperçut Juliet dans l'eau. Seulement, elle ne pouvait pas voir si elle était nue ou pas...

"Ouais, j'te l'accorde parce que je suis sûre qu'elle le fera jamais ! Il est que midi et avec un soleil pareil, j'vois pas pourquoi elle se rhabillerait !" répondit-elle, amusée, tout en se resservant du taboulé pour pouvoir observer la scène de loin. Shawn, bien content que Corann n'ait pas remarqué LE détail qui allait le faire gagner (à savoir que Juliet était nue et qu'elle avait absolument besoin de ses vêtements pour sortir !), s'en alla à pas légers se camper juste à côté des affaires de Juliet le temps que celle-ci se décide à sortir de l'eau.

Notre petite n'avait évidemment rien remarqué et continuait de jouir de tant de fraîcheur et de sensations agréables. Shawn aurait pu attendre des heures avant que Juliet se décide à sortir de l'eau mais heureusement pour lui une vague un peu trop forte submergea notre petite qui but la tasse et se redressa subitement, toussant fortement pour dégager l'eau qui s'était infiltrée dans ses poumons. Le jeune homme en profita pour engager la conversation.


"Besoin d'aide, mademoiselle ?" demanda-t-il du ton le plus poli qu'il pouvait - c'était dire.

Juliet sursauta à l'écoute de cette voix qui lui paraissait bien trop proche et eut un hoquet de surprise en apercevant Shawn assis juste à côté de ses affaires. Le regard de notre petite dériva du visage du garçon jusqu'à ses vêtements et elle put constater avec regrets qu'elle s'était déshabillée avec tellement d'empressement que ses sous-vêtements étaient plutôt en évidence. Hum, elle était dans de beaux draps...


"Heuuu... Je...." commença-t-elle sans savoir trop quoi répondre. C'était du Juliet tout craché, ça. Incapable de répondre aux questions les plus simples qui soient. Subitement, elle plongea la tête sous l'eau comme si ce simple fait allait la débarrasser de cette situation gênante. Comme si Shawn aurait disparu une fois qu'elle referait surface. Elle resta le plus longtemps possible sous l'eau, croisant les doigts du plus fort qu'elle pouvait. Elle serait restée là indéfiniment, seulement elle n'était pas encore un poisson, et l'instinct naturel de survie la força à refaire surface. Quand elle rouvrit les yeux, Shawn était toujours là, mais il s'était levé et avait commencé à s'avancer vers l'eau, inquiet de cette réaction et de voir que la jeune fille restait un peu longtemps sous l'eau.

* Arf, mauvais calcul * pensa Juliet qui se serait retrouvée encore plus embarrassée si Shawn avait dû la sauver de la noyade. Non, il fallait trouver un autre plan... Visiblement, sa simple pensée ne suffisait pas à éloigner le garçon.


"Heuu, je crois que tu ferai mieux de sortir." dit Shawn, interloqué par une telle réaction. Il en oublia même un instant son jeu avec Corann et le fait qu'il était censé draguer Juliet.

"Non." dit simplement Juliet avec un air désolé. Shawn sembla un peu déstabilisé. N'importe quelle fille qui se serait baignée nue dans la mer et se serait retrouvée dans une telle situation aurait été horriblement gênée et aurait supplié Shawn de partir ou de lui rendre ses vêtements. Même si Juliet espérait cela au fond d'elle même, elle restait Juliet et ne pouvait tout simplement pas agir de la sorte.

"Ta copine te regarde." commenta Juliet naturellement comme si cela pouvait être une excuse pour que Shawn s'en aille.

Notre garçon sembla embêté que Juliet ait remarqué que Corann soit sa copine. Il jeta un rapide coup d'œil en arrière et remarqua que sa copine semblait beaucoup s'amuser du fait de le voir pédaler dans la choucroute pour le voir arriver à ses fins... Rien que cette vision lui redonna du courage pour réussir sa mission.


"C'est pas ma copine, c'est ma meilleure amie." répondit-il en essayant d'adopter le ton posé de Juliet. Notre petite leva un sourcil face à une telle affirmation mais ne pipa mot. Au fond, elle s'en fichait si c'était sa copine ou pas, elle voulait juste qu'il se barre. Surtout qu'elle commençait à avoir froid en restant là à ne pas bouger.

"Tu trembles, sors avant d'attraper froid." poursuivit-il avec une nouvelle tentative.

"J'ai pas envie." mentit Juliet qui commençait effectivement à grelotter. Notre garçon esquissa un sourire, se pencha et ramassa la petite culotte de Juliet.

"C'est à cause de ça, hein ?" fit-il en essayant de retomber sur un registre qui lui était un peu plus familier, à savoir taquiner les gens.
"Non." répondit Juliet qui s'entêtait à faire comme si ces vêtements sur la plage n'étaient pas les siens, comme si elle allait réussir à faire partir Shawn en s'engouffrant dans de tels mensonges.

Shawn, amusé de l'entêtement de cette fille un peu étrange, trouva la brèche pour entrer sur un terrain de jeu qui lui était familier.
"Ah oui ? Ben sors, alors ! J'vois pas où est le problème..." s'exclama-t-il avec un léger ton de provocation qui aurait tout de suite marché avec Corann.

Seulement, ce n'était pas Corann, c'était Juliet. Et les deux jeunes filles avaient des caractères opposés, ce qui faisait que toutes les tentatives de Shawn avaient plus de mal à fonctionner avec la jeune Serdaigle. Mais celle-ci commençait à comprendre que Shawn ne voudrait pas partir. Il lui fallait absolument trouver une échappatoire. Décidant enfin à affronter le problème en face, elle dit sérieusement :
"Bon, ok, il te faut quoi pour que tu partes ?"

Shawn eut de nouveau un air interloqué. Cette fille était vraiment bizarre... S'il n'y avait pas eu Corann derrière qui se marrait bien en voyant la scène, il aurait volontiers profité de l'occasion pour se barrer. Mais non, son honneur était en jeu. Et puisqu'aucune de ses tentatives ne marchait avec cette fille, et bien.... Il ne voyait qu'une solution. Avec toutes les autres filles ça n'aurait pas marché, mais avec elle... Pour une fois qu'elle lui demandait un truc franchement et qu'elle ne se défilait pas, il valait mieux saisir l'occasion.

"Ben laisse-toi draguer, tout simplement..." répondit Shawn d'un air dépité, comme si ça le répugnait d'en arriver à une solution aussi basse. Il était déçu de ne pas pouvoir s'amuser avec cette fille en lui faisant du chantage, utilisant ses vêtements comme monnaie d'échange.

Juliet, ne laissa paraître aucune surprise sur son visage face à cette réponse peu orthodoxe. Pour elle la drague était un monde à part si bien qu'elle n'essayait même pas d'en comprendre les règles. La réponse de Shawn devait être une réponse appropriée en situation de drague, après tout elle n'en savait rien...


"Ok, prends mon soutif et viens dans l'eau alors."

Shawn n'en revenait pas. Chaque réponse de Juliet l'étonnait encore plus et il se demandait jusqu'où cette fille arriverait à l'étonner. Quelqu'un ayant l'esprit pervers pourrait largement interpréter cette phase à sa manière, surtout après le commentaire de Shawn ! Celui-ci n'osait imaginer ce qu'avait Juliet en tête mais s'exécuta. Si Juliet lui demandait de lui rattacher le soutif, il avait vraiment tout bon, là !! Corann ne pourrait en aucun cas lui refuser son point, avec une telle démonstration d'intérêt de la part de Juliet ! Il n'osa rien suggérer à la petite cependant, de peur qu'elle se rétracte. Il avait toujours sa culotte à la main et décida de la garder, au cas où... Attrapant son soutif, il entra dans l'eau. Il imaginait avec jouissance la tête de Corann derrière. Déjà, cela ne devait pas lui plaire du touuuut de voir son copain avec les sous-vêtements d'une autre dans la main ! Mais bon, c'était un jeu...

Shawn arriva à la hauteur de Juliet qui ne fit aucun mouvement de recul, malgré le fait qu'elle soit - encore et toujours - nue. Elle s'approcha même de lui, et d'un mouvement très rapide, posa furtivement ses lèvres sur les siennes tout en empoignant ses sous-vêtements de sa main droite. Elle se dégagea tout aussi rapidement.


"Voilà. Embrasser, c'est bien l'aboutissement de la drague, non ?" dit-elle sur un air de dire "j'ai rempli mon contrat". Elle était même assez fière d'elle. Pour une fois qu'elle semblait comprendre quelque chose à la drague ! Ce n'était vraiment pas souvent qu'elle accédait aux désirs d'un mec donc Shawn pouvait vraiment s'estimer heureux ! Juliet eut un sourire satisfait qui disparut assez vite en voyant l'air abasourdi de Shawn, mais surtout en voyant la jeune fille blonde débouler vers eux. Corann, visiblement énervée, n'hésita pas à aller dans l'eau pour rejoindre nos deux énergumènes.

Elle gifla Juliet puis s'adressa à Shawn.
"Ok, on arrête le jeu si c'est pour que t'en profites comme ça." dit-elle à la fois blessée et énervée. Elle prit Shawn par la main et le tira hors de l'eau, sèchement.

Juliet resta encore un moment dans l'eau, une main tenant ses sous-vêtements et l'autre posée sur sa joue qui avait pris la gifle. Elle n'en revenait pas. Alors là, elle ne comprenait absolument plus rien. Elle continuait d'observer le garçon et sa meilleure amie qui se disputaient allègrement sur la plage. Car pour elle, le fait que Corann vienne la gifler ne remettait pas en doute le fait qu'elle soit la meilleure amie de Shawn. C'était un des défauts de notre petite, elle avait un peu trop tendance à croire les gens sur parole. Si bien qu'elle ne comprenait absolument pas la scène. Elle qui était contente d'avoir compris quelque chose à la drague ! Visiblement, ce n'était pas encore ça... Il lui restait encore beaucoup de choses à apprendre.
Mais bon, le principal, c'était qu'elle avait rempli son contrat. Elle avait accéléré le processus de la drague en l'embrassant directement, du coup elle avait récupéré ses vêtements. Après, si Shawn n'était pas content, c'était son problème, pas le sien. Le contrat était rempli. L'esprit tranquille, notre petite enfila donc tranquillement ses sous-vêtements dans l'eau, avant de sortir tout aussi tranquillement pour regagner la plage.

Comme si de rien n'était, elle s'allongea, et écouta le bruit des vagues...



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