THEME - Un Noël différent ? (PV)

Cette année-là, Jane avait décidé de ne pas retourner dans sa famille pour les vacances de Noël. Ce n'était pas parce que l'atmosphère était aussi invivable qu'auparavant (~~hormis en ce qui concernaient ses horribles soeurs, bien sûr~~). À vrai dire, c'était beaucoup moins pire qu'avant. Voilà quelques années que son père avait cessé de lui faire la tête. Quant à sa mère, elle en gardait toujours rancune, mais ne disait cependant rien. Mais ce genre de choses se sentaient. Car parfois, le silence de certaines personnes devenaient encore pire que les insultes les plus blessantes ... Peut-être, au fond d'elle-même, était-ce un peu pour cela qu'elle était restée à Poudlard. Une partie d'elle avait peur des chicanes familiales potentielles, et voulait s'en sauver si possible. Une autre partie d'elle-même savait qu'elle ne souhaitait aucunement passer Noël avec Elly et Millyann, qu'elle ne portait pas dans son coeur tout particulièrement. Et finalement, ce pourquoi, en tout premier lieu, elle était restée à l'école : pour passer son dernier Noël à Poudlard avec les gens qu'elle n'aurait peut-être plus la chance de revoir plus tard. Cette année, la plupart de ses amis et bonnes connaissances avaient décidé de passer Noël à Poudlard, ce qui avait fortement encouragé la Poufsouffle à faire de même. Pas qu'elle était une personne particulièrement suiveuse ; simplement, au fil des années, Jane s'était beaucoup attachée aux autres Poufsouffle, aux élèves de la même année qu'elle qu'elle cotoyaient à tous les jours en classe, mais également aux lieux tels que la Salle Commune, qu'elle considéraient d'abord comme sa maison avant celle qui était(théoriquement) la sienne.

Ce jour-là, c'était la veille de Noël. Jane resta longtemps dans son dortoir. Elle pensait à toutes sortes de choses. Une personne qui ne la connaissait pas se serait sans doute inquiété de la voir aussi pensive, mais n'importe qui la connaissant savait que la Poufsouffle avait toujours été ainsi, toujours plongée dans ses propres pensées. Cela lui faisait-il du bien ou du mal ? Un peu des deux, sans doute. Car peu importe à quoi elle pensait, ses pensées finissaient toujours par revenir vers ses parents. Néanmoins, cette fois, c'était beaucoup moins pire. On aurait dit que plus vous étiez loin de votre famille, moins les soucis qu'elle vous causait étaient présents dans votre tête. Jane resta ainsi un bon moment. Elle se demandait bien de quoi aurait l'air ce fameux échange de cadeau entre les Poufsouffle. Pour sa part, elle avait pigé Annagovia. Ne la connaissant que très peu, il avait été difficile de lui choisir un cadeau qui lui plairait. Néanmoins, la Poufsouffle n'était pas totalement sans moyen face à cette situation. Elle était allée interroger quelques personnes d'autres Maisons la connaissant, afin de se renseigner sur ce qu'elle pourrait bien aimer. Après coup, elle avait choisi un cadeau général, qui pourrait bien convenir à tout le monde, mais qui, du moins c'était ce qu'elle croyait, conviendrait très bien à l'autre Poufsouffle.

Mais au bout d'un moment, Jane fut tirée de ses pensées par une autre personne qui entrait dans le dortoit. Elle leva la tête et regarda de qui il s'agissait. C'était Eva-Rose.
"Salut !" lui lança-t-elle, sur son habituel ton joyeux.
Contrairement à certaines personne qu'elle connaissait, pour la Poufsouffle, il était naturel de saluer une personne qui entrait dans la pièce où vous étiez, simple question de politesse.

561 mots

Une année encore, Eva-Rose était restée à Poudlard pour les vacances de Noël. Pas particulièrement pour le bal, n’exagérons rien, ça n’était pas dans la nature de la demoiselle, mais bel et bien pour travailler : les ASPICs méritaient bien qu’elle passe un peu de temps libre à réviser consciencieusement chaque partie du programme – d’autant plus qu’en l’absence de magie, il allait falloir connaître la théorie sur le bout des doigts, encore qu’il serait toujours possible pour les organisateurs de tester leur prononciation et leur geste, bien que ceux-ci ne soient suivis d’aucun effet. Bref, alors que la moitié de l’année était déjà derrière elle, la Poufsouffle - qui allait bientôt atteindre la majorité moldue en plus de la majorité sorcière qu’elle avait déjà – comptait ne pas trop perdre de temps en repos inutiles, d’autant plus qu’elle n’avait rien de particulier à faire à Londres, sa mère travaillant beaucoup trop pour passer du temps avec elle.

Aujourd’hui – et le lendemain serait de la même facture, Eva-Rose avait cependant abandonné ses livres et ses cahiers : après tout, on fêtait Noël le lendemain, et même elle savait se reposer et profiter quand c’était nécessaire. La jeune femme n’était pas particulièrement croyante, mais avait tout de même reçu un peu d’éducation religieuse, et les souvenirs de messes de minuit restaient ancrés dans sa mémoire comme quelques moments inoubliables, quoi qu’elle n’en eut pas retenu toute la puissance étant enfant. Passer ce moment un peu spécial loin de chez elle lui faisait toujours un peu mal au cœur, mais après tout elle avait quelques amis ici aussi, et un exemple à donner avec Roman, en tant que Préfète. Comme d’habitude, fourmillant d’idées, celui-ci avait d’ailleurs trouvé quelque chose pour distraire les élèves qui restaient également pour Noël.

Après une journée passer à finaliser les quelques cadeaux qu’elle offrait – et à les envoyer par la poste de Pré-Au-Lard, puisque les hiboux de la volière avaient déjà été amplement mis à contribution, Eva-Rose remonta dans le dortoir des filles afin de retirer sa robe de sorcière et de mettre quelque chose de plus agréable à porter pour la soirée. Elle y rencontra l’une de ses camarades – à qui elle avait justement préparé un cadeau qui se trouvait présentement sous son lit où elle espérait que personne d’autre que les Elfes de maison n’était allé fouiller. Eva-Rose et Jane étaient dans la même classe – même maison, même année, pour ceux qui ne suivent pas, et se ressemblaient sur de nombreux points. Elles n’étaient pourtant pas amies pour autant, et si elles se parlaient avec sympathie dès qu’elles en avaient l’occasion, aucune ne cherchait particulièrement la compagnie de l’autre. Toutes deux étaient finalement trop timides pour s’approcher volontairement.

- Salut, dit Eva-Rose avec un léger sourire en s’apercevant de la présence de sa camarade, seule dans le dortoir. Etait-elle aussi venue pour se changer ? Peu importait vraiment, de toute façon : la rouquine n’était pas inquisitrice et ne soupçonnait évidemment pas Jane d’avoir fait quoique ce soit de mal. Qui le ferait, d’ailleurs ? Sans doute encore plus que la Préfète, la blonde était au-dessus de tout soupçon. Dommage que sa vie familiale ne soit pas des plus évidente.

- Joyeux Noël, ajouta-t-elle également, puisqu’on était le 24 décembre.

[543 mots]

CADEAUX
TOUT COMPTE

(Désolée pour la réponse tardive ...)

Jane sourit en entendant sa collègue lui répondre. Bien qu'elles ne soient pas de grandes amies, elle était toujours heureuse de revoir Eva-Rose.
"Joyeux Noël à toi aussi", lui répondit-elle.
Bien qu'il s'agissait probablement de ce qu'elle aurait fait s'il n'y avait eu personne, la Poufsouffle ne souhaitait pas vraiment se replonger dans ses propres pensées. Lorsqu'elle était seule, c'était souvent ce qu'elle faisait. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de se demander quel tord cela lui faisait. Car dans ces moments-là, son esprit finissait toujours par revenir vers sa famille, chose qui ne lui plaisait pas forcément. Voilà pourquoi cette fois-ci, la jeune fille prit un risque et tenta de commencer une discussion avec sa camarade.
"Ca va ?" lui demanda -t-elle simplement.
Ce n'est qu'après avoir prononcé ces paroles qu'elle se trouva d'autant plus bête. Habituellement, elle n'était pas aussi maladroite lorsqu'elle souhaitait commencer une conversation. Mais cette fois-ci, elle trouvait que sa question était bête, inutile, et aussi subtile qu'un troupeau d'éléphants dans une cabine téléphonique. Elle se trouva d'autant plus bête vu la subtilité dont elle faisait habituellement preuve, peu importe la situation. Elle tenta donc de lui demander autre chose, qui serait peut-être moins futile que cette simple question.
"Tu passes les vacances de Noël ici ?"
Zut. Une fois de plus, elle s'était mit un doigt dans l'oeil jusqu'au cerveau. Elle n'y avait pas pensé avant mais bien sûr qu'elle passait les vacances de Noël à Poudlard. Le train ramenant les élèves chez eux pour Noël était déjà partit il y avait trois jours de cela ! Ce qu'elle pouvait être bête, parfois ... Voilà pourquoi Jane Iverson avait toujours détesté commencer les discussion. Cela commençait toujours en catastrophe et souvent, cela se terminait précisément de la même façon.

(Désolé pour ce RP peu réussi, je n'avais pas trop d'inspiration pour continuer le sujet. J'espère que ça sera correcte.)

- Merci, répondit Eva-Rose en souriant, avant de laisser le silence s’installer dans le dortoir des Poufsouffle. Mettez deux filles peu bavardes ensemble, vous ne risquez pas d’obtenir grand-chose. Quoi que Jane semblait décidée à parler, puisqu’elle demanda à la rouquine comment cette dernière allait. Bonne initiative qui lui éviterait de repartir bredouille sans le cadeau préparé par la Préfète, ce qui aurait tout de même été un comble, mais avait jusqu’à présent une probabilité assez forte compte tenu du caractère des deux blairelles, peu enclines à bavarder jusqu’à pas d’heure pour le simple plaisir de le faire, d’autant qu’ils n’avaient pas grand-chose à se raconter, malgré six ans passés ensemble, et notamment dans le même dortoir.

- Ca va, merci, et toi ? demanda la Préfète pas avare de politesse, mais sachant aussi très bien que sa camarade était généralement loin d’être dans le même état d’esprit qu’elle, ne serait-ce que parce ses propres problèmes familiaux ne semblaient pas s’être résolus d’eux-mêmes comme c’était le cas pour ceux de la rouquine dont la demi-sœur s’était finalement calmée et l’avait même protégée pendant les années qu’elles avaient passées ensemble à Poudlard. Bref, là n’est pas le sujet, puisque Halloween était bien loin de Poudlard à présent – en fait même Eva-Rose ignorait où se trouvait sa demi-sœur.

Puis Jane lui demanda si elle passait les vacances à Poudlard, ce à quoi Eva-Rose ne pouvait répondre que par l’affirmative. Elle ne l’avait pas toujours fait, mais cette année répondait au besoin impérieux des ASPICs, , comme je l’ai déjà dit dans mon premier post, donc je ne vais pas me répéter pour le seul plaisir d’ajouter quelques mots de plus à ce post.

- Oui, pas mal de boulot à faire encore, et je travaillerais mieux ici avec la bibliothèque à disposition. Et toi, qu’est-ce qui te retiens à Poudlard ?

Il y avait là un encouragement à parler pour Jane : bien que n’ayant pas de diplôme de psychologue, Eva-Rose se souvenait avoir lu quelque part que ça soulageait les âmes en peine. D’ailleurs, en parlant de fantôme, cela faisait un moment qu’elle n’avait pas vu le Moine Gras. Où était-il donc passé ? La rouquine avait apprécié les quelques fois où elle avait pu discuter seule avec le spectre qui était toujours de bonne humeur et savait lui remonter le moral quand celui-ci était à plat (mince, je n’ai eu qu’Effort Exceptionnel à mon devoir de DCFM ! Je n’aurais jamais mes ASPIIIIIIIIIIIIIICs, du moins, ça aurait pu être ça si la rouquine avait été hystérique, ce qui n’était pas le cas comme tout le monde le sait).

- Ah ! Joyeux Noël encore une fois, ajouta Eva-Rose jugeant que c’était le bon moment pour sortir son cadeau de sous son lit à défaut de sapin. En fait, elle aurait voulu l’offrir le lendemain, mais qui savait si elle reverrait Jane de sitôt ? Après tout, le tourbillon qui emportait chaque jour les élèves de Poudlard dans une activité frénétique pouvait aussi bien les séparer jusqu’à la nouvelle année. Peu de chance, mais en la matière mieux valait être prudente. ~~Maintenant tu n’as plus qu’à trouver ce que c’est parce que je n’en ai aucune idée~~.

~~[537 mots]~~

[536 mots]

Jane ne sut que répondre à cette question. "Ça va ?" ... Voilà une simple question mais qui, en ce moment-même la mélangeait plutôt. On ne pouvait pas dire qu'elle était particulièrement malheureuse, non. Elle était à Poudlard, avec des gens qui l'appréciaient davantage que sa propre famille ... Certes, c'était un peu triste à penser mais d'un autre côté, pendant qu'elle était ici, elle n'avait pas à endurer les chicanes familiales et les remarques déplaisantes de ses oncles et tantes pour qui les futilités apparentes comptaient un peu trop. Simple fait qu'elle ne pouvait nier : elle pensait toujours à ce qui se passait avec sa famille. Et à chaque fois, cela lui laissait faisait l'effet d'un poignard dans le coeur. Elle faisait tout ce qui était en son possible pour être gentille avec Elly, Millyann et Kelly-Jane mais ces dernières semblaient s'en ficher. (Et les efforts, bien sûr, ça marchait dans les deux sens, hein ?) Au fil des années, ça devenait donc toujours un peu plus difficile à supporter pour la Poufsouffle qui avait parfois l'impression qu'elle allait craquer. Néanmoins, depuis qu'Ann vivait dans la même Maison qu'elle, c'était moins pire. Elle avait quelqu'un à qui se confier, quelqu'un qui se souciait réellement de comment elle se sentait. Elle prenait sa défense lorsqu'elle n'en était elle-même plus capable, et cela, Jane l'appréciait comme rien d'autre au monde. (N'allez pas penser qu'elle n'était pas capable de se défendre toute seule et qu'elle avait absolument besoin de quelqu'un d'autre pour le faire, non. Simplement, il arrive à un moment de votre vie où, lorsque tous se retournent contre vous, vous n'êtes tout simplement plus capable de vous relever, et que vous avez alors besoin de l'aide de quelqu'un pour vous en sortir ...) Mais un autre fait non négligeable qu'elle ne pouvait nier était le fait que, depuis quelques années déjà, son père avait laissé sa rancune de côté. C'était un peu déçevant en un certain sens de constater que son père l'aimait vraiment, probablement au contraire de sa mère.
"Ça va, répondit la Poufsouffle. Je passe Noël ici alors je n'ai pas trop à me plaindre."
Elle ne souhaitait pas en ajouter davantage, n'aimant pas avoir l'impression de se plaindre de son sort. Après tout, on avait vu pire qu'elle ...

Eva-Rose lui raconta pourquoi elle restait elle-même à Poudlard, ce qui rappela à Jane qu'elle ferait peut-être bien d'elle-même étudier un peu avant le recommencement des cours, question de prendre un peu d'avance (~~et de ne pas avoir le goût de mourir une fois rendue à la fin de l'année ...~~).
"C'est une bonne idée, répondit la jeune fille. Je devrais peut-être faire de même, d'ailleurs ..."
À la question de l'autre Poufsouffle, elle n'avait pas vraiment d'autre choix que de parler de sa famille. Mentir pour épargner un long discours ? Non, ce n'était tout simplement pas le genre de Jane de mentir pour quoi que ce soit. Elle préférait avoir l'air de se plaindre en disant la vérité que de mentir à quelqu'un qui ne méritait pas qu'on lui raconte n'importe quoi.
"Et bien, je préférais rester ici cette année, expliqua-t-elle à l'autre jeune femme. Comme tu le sais déjà, ce n'est pas toujours agréable avec mes soeurs ... Et le reste de la famille, en fait ... Bref, je préférais rester ici. C'est plus agréable à vivre."
Et malheureusement, c'était vrai pour la Poufsouffle. Car dès qu'elle aurait finit ses études à Poudlard et qu'elle aurait trouvé un emploi stable et assuré, elle commencerait à se chercher un appartement, souhaitant s'éloigner le plus possible des êtres qui la faisait souffrir. Cependant, la jeune fille ne savait pas comment elle allait prendre ceci. Bien qu'elle ne cherchait pas absolument la compagnie des gens, elle se voyait mal habiter toute seule dans une maison vide. Elle savait que cela lui laisserait sans cesse l'impression d'un trou dans sa vie, bien qu'elle ne pourrait pas y changer grand chose.

Lorsque sa camarade sortit un cadeau de sous son lit, Jane fut à la fois surprise et mal à l'aise. Elle, pour sa part, n'avait rien pour l'autre Poufsouffle, ce qui la gênait atrocement.
"Pour moi ? fit-elle, un peu prise de cours. Je ..."
Bien qu'elle n'ajouta rien, elle savait qu'Eva-Rose devinerait son malaise, vu le rouge qui lui était monté aux joues.

~~728 mots~~

[726 mots]

Spoiler:

Passer volontairement Noël à Poudlard et en être heureux, il n’y avait que notamment les Iverson pour faire cela. Enfin, ce n’était pas ce que pensait Eva-Rose, qui ne connaissait pas les autres membres de la famille de Jane – du moins pas personnellement – mais tout cela l’étonnait quand même un peu. Bref, ça n’était pas trop son problème – seulement dans la mesure où Jane appartenait à la maison dont elle était Préfète, et il était de la mission de la rouquine que sa camarade se sente chez elle à Poufsouffle, mais puisque la blonde était en septième année, c’était de toute façon trop tard pour rattraper les choses si ça n’était pas le cas. Toujours est-il qu’Eva-Rose choisit de ne pas poursuivre là-dessus, d’abord parce qu’elle était discrète par habitude et par choix – la curiosité ne finissait que par énerver les gens, selon sa propre expérience.

- Faut se dire que c’est la dernière année. Tu as plus d’idée sur ce que tu comptes faire plus tard ?

On y était, la grande angoisse d’Eva-Rose qui quittait Poudlard à la fin de l’année, soit six mois plus tard, et ne savait toujours pas quoi faire. La rouquine avait beau être une très bonne élève, rien ne l’attirait dans les boulots proposés aux jeunes gens sortant de Poudlard, et elle ne savait même pas comment choisir une formation, puisque rien n’avait de charme pour elle, ou plutôt tout lui était indifférent. Enfin, non, la demoiselle savait pertinemment qu’elle ne pourrait jamais être Auror ou journaliste – il y avait ainsi une liste des boulots qui lui étaient interdits, soit parce qu’elle était trop timide pour, soit parce que ce n’était tout simplement pas des métiers faits pour elle, mais cela mis à part…elle enviait un peu Roman qui s’était découvert une véritable vocation de pâtissier. La disparition de la magie ne facilitait pas non plus les choses dans la mesure où on ne savait pas ce qui allait advenir du monde magique.

- Je comprends, je crois, répondit Eva-Rose à l’explication de Jane. Si elle n’avait pas de problème avec sa famille, c’était son éclatement qui la motivait aussi à rester à Poudlard.

Jane parut fort surprise du cadeau que lui offrait Eva-Rose, ce qui fit plaisir à cette dernière. C’était la première fois qu’elle en offrait un à la blonde, et c’était bien que celle-ci ne s’y attendît pas. Elle ne l’avait pas encore ouvert cependant et la rouquine ne pouvait donc pas savoir si la broche en forme de blaireau et aux couleurs de Poufsouffle allait lui plaire. Ca n’était pas un cadeau original, mais la Préfète espérait que ça rappellerait à sa camarade les autres Poufsouffle une fois que Poudlard serait loin derrière elles, et donc qu’elle pourrait aller y chercher du soutient quand elle en aurait besoin. C’était au moins vrai pour Eva-Rose, et la rouquine pouvait jurer que ce serait aussi le cas de plusieurs autres septièmes années, dont son collègue Préfet.

- Ouvre-le, tu ne vas pas aller loin avec un paquet, avança-t-elle avec un petit sourire pour encourager Jane.

[514 mots]

QUÊTE
TOUS COMPTES

Ce qu'elle allait faire plus tard ? Par chance, Jane avait trouvé, oui. À vrai dire, c'était précisément la question qui l'avait perturbée au cours de l'année dernière (~~et peut-être un peu des précédentes aussi~~) Mais elle avait finit par trouver. C'était idiot vu de ce point-là, mais Gabrielle-Ann l'avait beaucoup aidé sur ce plan. Et heureusement pour elle, la disparition de la magie n'affectait pas son choix de carrière, qui pouvait tout de même demeurer.
"Je veux être Médicomage", dit-elle en souriant.
Oui, c'était réellement ce qu'elle souhaitait faire. Cette idée lui plaisait bien. Elle adorait aider les gens qui avaient besoin d'aide et elle était une personne très sociable derrière son côté timide. Mais d'un autre côté, ne serait-ce pas une bonne manière de se pratiquer à aborder les gens sans difficulté ? Sans doute ...

Jane éclata de rire lorsqu'elle vit l'air incertain de l'autre Poufsouffle, qui ne semblait pas certaine de comprendre. (Ou qui ne savait pas quoi répondre à son explication, peut-être ...?) Elle ne sut pas trop pourquoi elle eut cette réaction, cependant, elle supposa que la présence d'une personne qui se souciait le moindrement d'elle devait lui remonter grandement le moral.
"Ce n'est pas grave même si tu ne saisis pas entièrement l'histoire de ma famille bizarre, fit la jeune femme, pour la rassurer. Parfois, j'ai l'impression que c'est tellement compliqué que même moi je m'y perdrais ... Enfin, bref ... Ce n'est pas tellement important, tout ça."

La Poufsouffle se sentait mal à l'aise face au cadeau que souhaitait lui offrir Eva-Rose. Elle ne savait pas trop comment réagir, et se sentait un peu mal. Néanmoins, vu les encouragements de celle-ci, elle se décida enfin à l'ouvrit, après un moment d'hésitation. Il s'agissait d'une broche comportant l'insigne de leur Maison. Jane sourit. Cela lui ferait sans doute un très beau souvenir de ses études à Poudlard. Au fond, bien qu'au début elle avait été un peu déçue, elle avait vite finit par s'attacher à sa Maison, ainsi qu'à l'endroit où tous ses semblables se réunissaient à Noël ou lors d'autres occasions. À Poufsouffle, elle savait avoir sa place comme elle ne l'avait jamais eu ailleurs.
"Merci, fit Jane, en souriant. Ça me touche beaucoup."
La jeune fille sentit quelques larmes lui monter aux yeux. Zut ! Elle avait horreur de cela. Ses études à Poudlard prendraient vite fin, et bientôt, elle ne reverrait peut-être plus jamais Poudlard. Jusqu'à maintenant, elle ne l'avait plus ou moins réalisé. Mais avec cet écusson sous ses yeux, c'était comme si elle avait enfin comprit que cette aventure était sur le point de se terminer.

- Ah ? Intéressant, bon courage.

Pour ce qu’Eva-Rose en savait – elle n’avait pas vraiment creusé la chose – c’était plutôt un métier difficile à tout point de vue, que ce soit au niveau des études pour y parvenir que pour l’exercer. Soigner des gens, sauver des vies, tout cela était très bien, mais il fallait aussi pouvoir accepter que, parfois, rien ne pouvait être fait, voir mourir des gens de maladies idiotes ou de blessures qui pouvaient être évitées, être concentré à chaque instant…Bref, tout ça n’était pas pour elle qui avait trop peur de faire des erreurs et n’était pas prête à avoir d’aussi lourdes responsabilités.

- Tu as de la chance, je n’en ai aucune idée.

Pas la peine d’y penser en cette veille de Noël, cependant, soir heureux s’il en est. Cette question elle aurait tout le temps (ou pas, justement) de se la poser une fois le bal et les cadeaux loin derrière elle, même si son esprit serait en fait plus orienté vers les ASPICs que vers quoi que ce soit d’autre. Bref, comme je l’ai déjà dit, ça n’était pas le moment de penser à ça, il y avait des choses bien plus importantes dans la vie. La famille de Jane qui lui bouffait tout ce qu’elle avait d’heureux, par exemple, même si effectivement Eva-Rose n’était pas tout à fait au point.

- Si tu le dis, mais c’est vrai que c’est bizarre pour moi, ma famille n’est pas aussi étendue.]

Visiblement – et audiblement (ça se dit pas ? M’en fout), Jane était touchée par son cadeau, ce qui fit plaisir à Eva-Rose : comment ne pas être contente quand une personne semble aimer ce qu’on lui offre ? La rouquine ne savait pas si elle reverrait sa camarade une fois qu’elles auraient quitté Poudlard, d’autant plus qu’elles allaient a priori emprunter des chemins très différents, mais au moins elle se souviendrait que, quelque part, elle trouverait toujours ne serait-ce qu’une oreille pour l’écouter si nécessaire. Eva-Rose était naturellement prête à aider à peu près n’importe qui, mais particulièrement les membres de sa maison avec qui elle se sentait avoir un lien affectif quand bien même elle leur avait à peine adressé la parole.

- De rien, c’est un plaisir. Tu l’aimes ?

Malgré les remerciements de sa camarade, Eva-Rose préférait être sûre. Au pire, si elle ne l’aimait pas, il y avait forcément une solution, comme, par exemple, retourner au magasin pour l’échanger, ce serait sans doute possible s’il n’avait pas beaucoup été porté – ce qui était le cas dans la mesure où la broche venait d’être offerte. Bref, il ne fallait pas que la blonde hésite à être franche, Eva-Rose savait accepter la critique et qu’avec un cadeau on n’est jamais sûr de rien.

"Et toi ? Tu as une idée de future carrière ?"
Non, elle ne lui posait pas la question par simple manière de politesse ; elle s'en souçiait vraiment. Car comme mentionné plus tôt, Jane savait bien l'effet que cela faisait lorsqu'on ne savait pas trop où on s'en allait, en particulier lorsque la fin de nos études approchait à grands pas. Ce n'est que quelques secondes après avoir posé cette question que sa camarade lui répondit pas la négative. Aussi, la Poufsouffle ne put-elle s'empêcher de se demander comment sa camarade gérait le stress qui devait aller avec cette réponse. (En tout cas, si elle n'était pas stressé, elle lui levait son chapeau pour autant de calme ...) Car oui, bon, ce n'était un secret pour personne, Jane avait un petit peu de difficulté à gérer son stress.
"Dis, je ne veux pas être indiscrète mais ... Ça ne t'inquiète pas de ne pas avoir encore trouvé ce que tu voulais faire comme métier ?"
Oui, là, elle se sentait un peu trop indiscrète, et c'était le cas de le dire. Elle espérait que sa remarque ne choquerait pas sa camarade, car c'était bien loin d'être son intention. Si la jeune femme n'avait jamais aimé la chicane (~~comme n'importe qui de sain d'esprit, quoi~~), elle détestait davantage rester en mauvais terme avec quelqu'un avec qui elle s'entendait bien, surtout pour un petit malentendu.

Lorsqu'Eva-Rose passa un commentaire sur sa famille, Jane hocha la tête, en guise d'approbation. Il était vrai que sa famille était particulièrement compliquée ... Et très grande, comme venait de le mentionner l'autre Pousouffle. Cousins, cousines, soeurs adoptives, demies-soeurs, "demies-cousines" ... Il devenait bien évident que tout cela était très difficile à démêler, et parfois même pour les membres de leur propre famille. (Par exemple, les tantes éloignées qui étaient convaincue que Jane et Ann étaient des soeurs. --- Normal du point de vue qu'elles étaient les deux seules blondes de la famille mais quand même ... Un petit effort, s'il vous plaît.)
"C'est normal, se contenta de répondre Jane. Même les membres de notre propre famille s'y perdent parfois ..."

À la dernière question de sa camarade, Jane sourit.
"Bien sûr ! fit-elle. Ce sera un très beau souvenir ..."
Elle s'interrompit. Elle ne croyait pas avoir besoin d'en dire plus pour que son interlocutrice comprenne. Mais surtout, elle ne se sentait pas la force de terminer cette phrase.

Voyant que la discussion risquait de durer encore un temps, Eva-Rose s’assit sur son lit ~~(si du moins elle ne l’avait pas fait avant, je n’ai pas particulièrement envie de tout relire le RP là maintenant, je l’avoue)~~. Non qu’elle fût particulièrement paresseuse pour ne pouvoir rester debout tandis qu’elle parlait, mais c’était quand même plus agréable d’avoir les fesses posées sur un matelas douillet que de rester plantée sur deux jambes qui n’en avaient plus trop l’habitude après sept années passées sur les bancs du collège de sorcellerie. Bref, là n’était pas la question du moment, puisque les deux septièmes années parlaient de leur avenir, et en l’occurrence de celui bien imprécis d’Eva-Rose alors que l’année scolaire se finissait dans à peu près six mois.

- Si, évidemment, mais j’ai beau réfléchir, chercher dans tous les sens – ça m’arrive de ne pas m’endormir à cause ça ! – rien ne me vient à l’esprit. D’autant que sans magie, ça n’aide pas. Je veux dire que ça m’embêterait de passer les ASPICs pour faire un vulgaire métier de moldu, non que je les trouve nuls, mais ce n’est pas mon truc, je suis sorcière.

A moitié seulement ces derniers temps, mais bon. L’avenir lui paraissait encore plus sombre ces derniers temps, ne serait-ce que parce que la demoiselle était complètement coupée du monde moldu et que ce serait difficile pour elle d’y revenir. Non qu’elle ignorât les habitudes de ceux qui, comme sa mère, n’avaient pas de pouvoir magique, mais plutôt qu’elle ne sût pas ce qu’elle pouvait faire dans un tel milieu ou Poudlard, les potions et les licornes n’existaient pas.

- A ce point ? répondit-elle avec un léger sourire à la remarque de Jane selon qui même les Iverson se perdaient dans leur arbre généalogique. D’un autre côté, et encore une fois, cela devait arriver dans les grandes familles aux multiples ramifications. Les Fawcett et Montgomery devaient en savoir quelque chose, eux-aussi. Ils n’étaient plus très nombreux à Poudlard par rapport à ce que c’était quand la rouquine y était entrée, mais elle savait que ces familles comptaient de nombreux représentants.

Clairement en tout cas, et Eva-Rose ne pouvait de toute façon pas user de legilimencie pour le vérifier, quand bien même elle aurait su comment faire, Jane était vraiment contente du cadeau. Voilà une bonne chose de faite, se tromper aurait été vraiment dommage, pas tant pour la rouquine que pour la blonde. Bref, aucun mal en vue, tout allait bien dans le meilleur des mondes sorciers sans magie. On était loin du monde parfait, mais existait-il ? Pas pour Eva-Rose en tout cas, et la jeune femme ne se mettait nullement en tête de le rechercher – bien trop compliqué !

Ca commençait à s’agiter en bas, et ça faisait un bout de temps qu’elles trainaient là, déjà, alors qu’Eva-Rose était simplement venue se changer. Comme quoi n’importe quoi pouvait arriver, la rouquine n’ayant pas l’habitude de parler longuement comme cela, surtout quand elle avait quelque chose d’autre à faire, mais enfin, c’était Noël, non ?

- Il faudrait peut-être qu’on y aille, tu ne crois pas ?

[521 mots]

FLEUR

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