Un adieu à notre innocence [PV]

« Monsieur Fayr... elle... elle est là. Je... Elle n'a pas dit un mot depuis qu'elle s'est réveillée voilà plusieurs heures, elle n'a rien voulu avaler non plus... Je... » Roze arrêta les mots de la mère de Zane d'un geste de la main autoritaire. Du haut de son mètre quarante trois, elle regardait Vincent d'un air sévère. Elle éprouvait de la compassion pour lui, parce qu'il venait lui aussi de perdre un enfant, mais il n'avait pas besoin de sa pitié, il avait besoin que quelqu'un s'occupe de Fredericke à sa place durant les mois à venir, pour le reste, c'était à lui de choisir comment réagir à ce drame. Elle n'avait pas plus cherché à consoler Fredericke. Que dire à quelqu'un qui avait perdu son enfant ? Elle ne voulait pas l'apprendre, parce qu'elle espérait ne plus jamais voir quelqu'un dans ce malheur. Un drame qui en d'autres circonstances auraient pu lui arriver, le sang de Roze étant tout aussi malade que celui de Fredericke, tout aussi malade, fruit d'amours consanguins... fruit d'une famille de dégénérés.

« Entre Vincent, je vais aller chercher Friedrich chez lui, il faut bien que quelqu'un le prévienne lui aussi... Si tu as besoin de moi, l'hôpital a mon numéro. » Et elle disparut et on laissa l'entrée à la chambre de Fredericke à Vincent. Par la porte ouverte, on pouvait la voir, pâle et le visage émacié, la tête tournée légèrement sur le côté, le regard perdu dans le vide mais rougit par des larmes encore récentes. Lorsqu'elle entendit les pas de Vincent, elle se tourna vers lui mais elle ne lui sourit pas, elle le fixa, c'est tout. Elle avait frôlé la mort, et pour une fois, alors qu'elle n'était pas en pleine crise à cause de sa maladie et qu'elle était parfaitement lucide, elle aurait mourir pour de bon, parce qu'elle ne savait pas quoi faire de sa douleur et de son chagrin, parce qu'elle avait eu le rêve d'une famille, arrivée précocement c'est vrai, et qu'il s'était effondré.

Un long moment de silence passa tandis que le personnel médical s'en allait, laissant dans la chambre uniquement Vincent et Fredericke. Il n'y avait aucun bruit si ce n'est le bip du monitoring qui était posé à côté du goutte à goutte pendu au bras de la jeune fille. Elle avait été dans une sorte de coma consécutif au choc émotionnel pendant presque vingt-quatre heures, le temps qu'il avait fallu à Vincent pour recevoir la nouvelle puis faire le trajet jusqu'à Londres, là où Fredericke avait été transporté en urgence dans un hôpital moldu spécialisé dans les maladies génétiques. Roze l'avait transférée là-bas par crainte qu'après un tel drame, sa cousine ne fasse une crise plus grave que les autres. Les médicaments et une attention constante dans cet endroit devrait l'éviter, même si ça ne dissipait pas toutes les craintes de la famille de Fred', du moins de la famille qui était déjà au courant. Vingt-quatre heures qui avait permis d'affirmer à Vincent à son arrivé que le bébé n'avait pas pu être sauvé mais que Fred', elle, si. Physiquement, elle s'en remettrait. Si elle acceptait d'aller mieux évidemment, mais c'était encore trop récent pour vraiment tenter de la pousser en ce sens. Elle avait le droit de pleurer, au moins un temps.

« Je suis désolée... » C'est Fredericke qui brisa le silence la première, d'une voix aussi blanche qu'elle. Elle s'excusait parce qu'elle se sentait misérable, elle avait l'impression qu'une partie d'elle était détruite et qu'en ayant été aussi faible, en tombant de cet escalier (pour une raison encore inconnue, une enquête était en cours), elle avait aussi blessé son petit ami en plus de tuer son bébé... son bébé qu'elle ne connaîtrait jamais... alors qu'il avait grandi en elle pendant six mois.

Quelque chose n'allait pas, il ne savait pas quoi, il ne savait pas d'où ça venait mais oui, il y avait réellement quelque chose qui clochait et il était hors de question que Vincent parte d'ici sans savoir ce qu'il se passait, sans qu'on ne lui ait expliqué dans le moindre détail cette atroce situation. Fredericke était touchée, elle était mal. Le bébé était sans doute tout aussi mal et il avait grandement hâte de savoir ce qui clochait. Il voulait tellement que tout aille mieux. Il s'était fait à la situation, il allait être papa, il allait avoir un enfant, et même s'il était bien jeune, même s'il n'avait même pas dix-sept ans, il s'en foutait, il était le gros responsable de tout ça et il ferait tout pour aider Fredericke. Bien sûr qu'il y avait Poudlard, et que ça rendait les choses bien plus compliquées, mais bon.. C'était une toute autre histoire. C'était un bien lourd problème aussi. Il avait peur, totalement peur de tout ça, il était persuadé que rien, au milieu de tout ça, ne pouvait vraiment aller. Tout ça était super effrayant, super flippant aussi. Il ignorait parfaitement ce qu'il était censé faire. Et il était persuadé que rien n'allait vraiment s'arranger.

Et la nouvelle finit par tomber, elle avait perdu le bébé. Et ça lui faisait bien plus de mal qu'il n'aurait pu le penser un seul instant. C'était super difficile à gérer, énervant et prise de tête. Tellement plus douloureux qu'il n'aurait pu le penser une seule seconde. Son coeur était brisé et c'était bien pour ça que tout pouvait dégénérer. Il se devait de rester normal, posé et aussi sérieux que possible. Il savait qu'il n'avait pas le droit de craquer devant elle. Elle devait tellement s'en vouloir, en plus, elle devait tellement souffrir qu'il lui semblait logique que rien dans tout ça ne soit vraiment facile à gérer. Tout allait devenir bien compliqué, bien chiant et bien difficile, il n'y avait pas le moindre doute à avoir par rapport à tout ça. Il avait peur de lui faire face, peur de la voir souffrir et d'être contraint de se dire que rien, au milieu de tout ça, n'allait être facile. Et c'était pour ça que tout pouvait devenir si difficile.

Elle n'avait rien avalé, ni dit le moindre mot depuis qu'elle était réveillée.. Vincent baissa les yeux, un regard empli de peine. Un regard que l'on n'avait pas vu souvent chez lui et qui pouvait retourner bien des coeurs. Un soupir s'échappa doucement de ses lèvres alors qu'il en venait à se dire que tout allait lui échapper, que tout allait devenir si... Dur oui, voilà. Rien n'allait être simple et c'était justement là que se trouvait le problème. Il ne savait pas ce qu'il allait devoir lui dire, comment est-ce qu'il allait devoir la regarder. Il l'aimait bien sûr, et elle restait persuadée qu'il n'avait pas fait exprès, que rien dans tout ça n'était sa faute. Mais la douleur ne pouvait pas pour autant s'envoler aussi simplement et c'était là que justement, tout pouvait devenir si difficile...

Il n'avait jamais été prêt pour avoir un enfant. Et ça, il l'avait su dès le début. Mais avec le temps, il s'était tout simplement fait à l'idée que les choses finiraient par pas trop mal se passer. Oh, il ne se faisait pas trop d'illusion malgré tout, il savait évidemment que rien n'était si évident. Tout était même carrément difficile et énervant. Rien n'était possible, au milieu de tout ça, et c'était justement là que se trouvait la complication. Enfin... Bon, pour autant, il était hors de question de lâcher l'affaire. Un enfant, c'était une sorte de bénédiction, et la promesse de ne pas le juger comme ses parents avait déjà été une complication, et c'était justement là que se trouvait le principal du problème. Mais.. Bon, que pouvait-on bien faire par rapport à tout ça.. Hors de question de s'emballer et de laisser tout ça passer, c'était tout bonnement impossible, impossible oui, de croire en une telle chose et de laisser un truc de ce genre passer. Il voulait l'élever et s'était mis à s'attacher à lui, sans même qu'il ne soit encore né. Mais... Il n'était plus là. Et ça faisait mal oui, il n'y avait pas le moindre doute à avoir. Son coeur s'était légèrement fissuré et la détresse se lisait sur ses traits.

Roze finit par partir et au final, ils se retrouvèrent tout seul, l'un avec l'autre. Sans personne d'autres. Un soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'il devait maintenant tenter de réconforter Fredericke du mieux qu'il le pourrait, ce qui n'allait pas forcément être simple. A la voir, déjà, par la porte entrouverte, tout semblait réellement douloureux... Et ça faisait mal. Oui, voilà. Oh bien sûr, il y avait encore les médecins et tout ça, mais eux aussi, ils finirent par s'en aller. Et en soit, le jeune Serpentard avait peur, d'une chose surtout. Très peur oui. Peur de ne pas être capable de l'aider, peur d'enfoncer le clou comme un con et d'être incapable de faire quoi que se soit. Pathétique ? Oui, peut être, mais pour autant, c'était loin d'être si facile, si évident non, ce n'était pas facile. Enfin.. Bon, impossible de se prendre la tête, sinon, les choses allaient probablement dégénéré.. Il ne voulait pas la blesser plus qu'elle ne l'était mais il savait, pour autant, que ça n'allait pas être facile..

Elle était désolée. Il s'avança, à pas doux, un air légèrement timide sur le visage que l'on ne voyait pas vraiment en lui. Bien évidemment. Rien n'était si facile, absolument rien. Il posa doucement une main sur la sienne, posa ses lèvres sur son front.  « Tu n'y es pour rien... Ce n'est pas de ta faute Fredericke... ». Ce n'était pas terrible, comme mots, mais il ne savait pas y faire, et ça, elle le savait pertinemment bien sûr. M'enfin.. Bon, il ne voyait pas particulièrement ce qu'il aurait bien pu faire, face à tout ça, et c'était bien là que se trouvait le plus gros du problème.  « On en aura d'autre... Plein d'autres... Je sais que c'est stupide dis comme ça.. Mais on y fera face ensemble, je suis là, et je veux que tu le saches, je serais toujours là ne l'oublie jamais... »

Vincent n'avait pas eu le dernier mot de l'histoire ou en tout cas, on avait préféré ne rien lui dire, et c'était sans doute la meilleure chose à faire en effet. Vincent perdait bien trop vite son sang froid pour qu'on lui dise tous les soucis d'une traite. Alors oui, les gens avaient cette tendance à vouloir tout lui cacher au départ. Bon, après, que l'on ne se leurre pas, rien n'était vraiment facile au départ et c'était justement là que pouvait se trouver le gros du problème. Vincent était une personne bien trop instable pour que les gens puissent lui faire confiance et pour qu'ils lui confient tout d'un seul coup, sans trop réfléchir. C'était donc sans doute pour cette raison que l'on ne lui avait pas réellement dit comment est-ce que Fredericke avait fait pour faire une chute et comment elle avait pu perdre le bébé. C'était pour ça qu'il lui disait négligemment que ce n'était pas de sa faute, il pensait à une chute accidentelle, à une marche ratée, à ce genre de chose quoi ! Jamais à un accident intentionnel, encore moins que quelqu'un avait pu oser pousser une femme enceinte dans les escaliers, ça, ça lui échappait totalement. Enfin... Ca, heureusement, il ne le savait pas encore ( mais dans quelques minutes par contre.. ), sinon, il aurait sans aucun doute déjà tout casser. Ce qui craignait plutôt pas mal hein. Donc, retarder la vérité était ce qu'il y avait de mieux à faire, même si pour ça, il y avait de fortes chances pour que.. Ouais, pour qu'il s'en prenne à Fredericke sans le vouloir, comme un con.  « Explique toi alors... ». Et il était temps pour lui d'essayer de comprendre..

Elle aimerait ? Et bien dans ce cas, ça arriverait. Non pas que l'on se mette à penser que tout allait mal se passer ou ce genre de chose, c'était loin d'être son genre, vraiment loin. Mais disons, en tout cas, que rien n'était si simple que ça, non. Et c'était là que se trouvait être le gros du problème. Enfin bref. Ils auraient des enfants, plein, ou en tout cas, autant que possible. En commençant par un, pour qu'ils se mettent à l'aise. Mais en tout cas, il comprenait tout ça. Il ne l'avait peut être pas senti grandir, mais il savait qu'il était là, à grandir justement et ça l'avait incité à l'aimer, même si elle ne pouvait pas dire le contraire, d'une certaine manière en tout cas. Oui, voilà.  « Ca se fera. Nous aurons une famille, je veux que t'en prenne bien conscience. Nous aurons un enfant. Et deux, et trois et autant que tu le souhaites. Nous aurons une famille, je te le promet.. ».

Et c'est là que la nouvelle tomba enfin, là qu'elle se mit à lui dire qu'on avait tenté de la tuer. Et qu'on avait attenté à la vie du bébé et de Fredericke. Hors de question pour elle de laisser les choses s'écouler de la sorte, c'était même parfaitement impossible qu'elle puisse songer à laisser tout ça couler. Oui, et c'était là que s'avérait être le problème, le gros du problème voilà. Sa mâchoire se serra, ses poings aussi. Pourquoi lui avait-on caché tout ça hein ? Pourquoi n'avait-on pas voulu tout lui dire ? C'était quoi le délire là au juste ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer ? C'était carrément trop bizarre, et trop chiant aussi. Insupportable.  « Attends... Quoi ? ». Pourquoi lui avait-on caché tout ça bordel, pourquoi est-ce que personne n'avait pris la peine de lui dire, de lui faire comprendre tout ça ? C'était tellement ridicule, tellement débile en plus de ça...C'était le genre de chose qui ne se cachait pas. C'était insupportable. Totalement oui. Enfin.. Bon, hors de question pour lui de laisser ce genre de chose passer. Quand elle parla de vengeance, il fallait surtout qu'il comprenne que c'était à lui de se venger. Oui, c'était là bel et bien le principal. Il n'y avait pas de doute à avoir, non, aucun. Il la pressa contre lui, sa colère ayant atteint son plus haut point. Devenant parfaitement insupportable. Oui, voilà.  « Je les tuerais pour ce qu'ils ont fait Fredericke. Je te le jure... Tu n'auras rien à faire. Et si je finis à Azkaban, je saurais pourquoi. ». S'il parvenait à réellement avoir sa vengeance, il se foutrait bien de savoir qu'il ne reverrait jamais la lumière ou ce genre de chose. Ca n'arriverait pas non, il en était hors de question. Totalement hors de question.

Qui étaient-ils, c'était une bonne question. Et que devait-il faire, ça non plus, il ne le savait pas. Tout était réellement compliqué, et prise de tête. Insupportable. Enfin... Bon, il était hors de question de se prendre la tête. Oui, c'était sans doute mieux comme ça, et il n'y avait rien de plus à en dire, oui, voilà. Enfin.. Bon, il était hors de question pour lui de laisser tout ça couler. Dès qu'il aurait les noms, ça serait fini. Peut être que ce n'était pas dans les habitudes des Maiden, mais c'était dans les siennes. Et c'était justement pour ça qu'on n'aurait jamais dû s'en prendre à son fils ou à sa fiancée.  « Qui sont-ils ? ». Question peut être un peu trop vague ? Elle ne le savait peut être pas, et son ton froid et coléreux n'allait peut être pas aidé, en plus...

Fredericke n'écouta pas les promesses de son petit ami sur leur avenir, ou du moins, elle ne les imprima pas. Elle avait envie de le croire, mais l'espoir avait déserté son cœur. Cela lui reviendrait, avec du temps, mais ce n'était pas ce qui l'animait ce jour-là, loin de là. Elle se sentait bien trop mal pour encore espérer... même si elle voulait un enfant. Avant, ça ne lui aurait même pas traversé l'esprit, mais là, alors qu'elle venait d'en perdre un qu'elle avait porté pendant six mois, elle ne pouvait que souffrir et désirer retrouver ce qu'on lui avait pris. Elle avait fini par se faire une joie de cette naissance, par se dire que ce serait formidable parce que eux deux, les enfants sans vrais parents dignes de ce nom, sans vrai famille nucléaire, allaient pouvoir enfin en avoir une, une bien à eux.

« Non... non.. mon amour... nous séparer, c'est ce qu'ils veulent, il ne faut pas ! Je... si... si je te perds après avoir perdu notre enfant, je... j'en mourrais. » C'était un peu mélodramatique mais c'était la vérité, si Vincent allait à Azkaban, elle allait mourir parce que son désir de vivre avait déjà pris un sacré coup et elle n'arriverait pas à tenir sans lui. Elle, elle ne comptait pas finir à Azkaban, elle allait tuer les meurtriers de son enfant en vertu des lois de la noblesse sorcière allemande. C'est à dire qu'elle allait le retrouver et le faire exécuter. Et elle le regarderait mourir pour le crime d'avoir tué un être innocent, même pas encore né, qui n'avait jamais rien fait de mal... qu'on avait massacré pour le seul crime d'être un Maiden (et encore, techniquement, c'était plutôt un Fayr, mais le côté Fayr n'était pas le problème).

« Je... je l'ignore... » Et c'était vrai, sinon elle l'aurait dit, enfin, quoi qu'elle avait refusé de parler à quiconque avant de voir Vincent, elle savait que sinon elle allait réellement sombrer dans l'hystérie, ce qui serait tout de même d'assez mauvais genre.

« Mais c'est quelqu'un de l'autre parti du clan... peut-être ma nouvelle belle-mère, peut-être la famille de Franz... pour l'instant je ne sais pas... mais quand je saurais, je ferais appel à mon droit de seigneur pour crime contre moi et mon héritier. C'est puni de mort dans mon pays chez les sorciers d'agir ainsi, de vouloir voler un héritage sans même passer par un duel. Tu comprends ce que ça veut dire ? » Elle planta son regard étrangement dur alors qu'elle était habituellement si douce et si chaleureuse dans celui de son petit ami, son unique amour.

« On a pas besoin de finir à Azkaban pour le regarder mourir, mais par contre il faut qu'on l'attrape... » Et elle pensait même qu'ils pourraient le tabasser, mais en même temps, c'était peut-être une mauvaise idée. Elle était encore assez lucide pour savoir que Vincent ne serait pas raisonnable s'il commençait par le taper. Après tout, il avait failli tuer Tobias pour quelque chose de bien moins grave...

« Et après... on pourra fonder notre famille... mais pas tant qu'on n'aura pas venger notre fils. » ça aurait été trop dangereux de toute façon car si on l'avait poussé une fois, on pouvait recommencer.

« En attendant... le père de Zane va venir nous rejoindre ainsi que des gardes du corps. Je les ai entendu en parler tout à l'heure. » Inconsciemment et plus par habitude qu'autre chose, elle essayait de le calmer et de le rassurer.

Il n'avait pas pensé à ça mais il avait vraiment l'impression qu'elle allait avoir besoin de lui et qu'il n'avait pas le droit, justement, de la laisser tomber. Pourtant, il avait parlé de finir en prison, allez donc savoir pour quelle raison, mais il n'avait pas pu s'en empêcher justement. M'enfin bon, il était hors de question pour lui de trop se prendre la tête avec ça justement, même si c'était loin d'être aussi simple que ça, évidemment. Mais bon, que pouvait-il faire ? Il était absolument impossible pour lui de laisser les gens crever ou ce genre de chose, il ne l'aurait jamais compris et il n'aurait jamais pu survivre à une telle action justement, et c'était pour cette raison que tout pouvait vraiment sembler si compliqué. Il ne pouvait pas laisser la personne qui avait tenté de tuer sa fiancée et sa fille impuni mais pour autant, il savait qu'il ne pouvait pas non plus faire ce qu'il voulait et c'était ça qui l'embêtait plutôt pas mal, justement. C'était une épreuve, une des plus dures qui pouvait leur tomber dessus justement mais ils étaient obligés de faire face à ça et c'était la tout le problème de la chose. Mais ils allaient tout faire pour faire face, même s'il était à Poudlard, même si pour près d'un an, il allait se retrouver encore un peu loin d'elle, il allait réellement tout faire pour l'aider et c'était bien ça le plus important, même si elle n'était pas si douée que ça pour autant. M'enfin... Bon, hors de question pour lui de rester trop longtemps loin d'elle. Lui même n'aurait pas pu le supporter sinon.. Mais bon, ce n'était pas si simple que ça pour autant justement et c'était ça le soucis, évidemment. M'enfin..  « Oui, je suis désolé mais je... Je ne sais pas quoi faire, bordel je me sens tellement inutile là tout de suite. J'aimerais tellement en faire plus et je ne peux pas laisser ces gens nous faire tant de mal et ne pas en payer le prix... ». Oui, et c'était justement ça qui se trouvait être le gros du problème, c'était justement pour ça qu'elle ne pouvait pas le supporter et que ça lui faisait mal. Mais bon...

Ne pas savoir qui étaient les responsables ne facilitait évidemment pas la chose et c'était bien ça le problème. Impossible de vraiment se venger lorsque l'on ignorait qui était les assaillants mais bien sûr, ils ne pouvaient pas faire grand chose face à ça et c'était là que se trouvait le gros du problème, évidemment. M'enfin bon... C'était ainsi et voilà. Il n'y avait rien d'autre à dire. Et quoi que l'on puisse bien faire, c'était aussi simple que ça. M'enfin bon, voilà tout. Hors de question de se prendre la tête, même si c'était une chose pour laquelle il était vraiment très doué. Oui voilà. Et en clair, c'était sur ce point qu'il fallait à tout prix se concerter, il fallait découvrir qui était le responsable, qui était le coupable qui avait bien pu manquer de coeur au point de s'en prendre à un bébé même pas encore né..  « Oui oui je comprends... De toute façon, j'estime qu'une personne capable de s'en prendre à une femme enceinte ne peut que mériter la peine de mort.. Rien d'autre.. ». Et il ne disait pas uniquement ça parce que la femme enceinte en question était Fredericke mais bel et bien pour toutes les femmes. Le fait qu'il s'agisse de la dame Maiden ajoutait un petit plus certes, puisque ça le touchait lui même à la fois.. Enfin bon, la situation n'était pas du tout simple et c'était sans aucun doute là que se trouvait la difficulté, quoi qu'il puisse bien en dire, justement. M'enfin bon... Hors de question de se laisser aller de toute façon, il devait faire tout son possible pour arranger les choses. Oui voilà. En tout cas, elle avait parfaitement raison sur un autre point, quoi qu'il puisse bien se passer, il fallait d'abord attraper le coupable et ensuite, on pourrait faire avancer les choses mais bon.. On n'en était pas vraiment encore là, et c'était ça le problème, il n'y avait pas le moindre problème à avoir avec ça, justement. M'enfin bon...  « On l'aura Fredericke. Quoi qu'il puisse bien se passer, on l'aura ».

Mais tant que le coupable serait en vie, il était évident qu'il n'était pas possible de faire quoi que se soit face à ça et c'était sûrement ça le gros du problème même si bien sûr, il n'était pas forcément évident de faire face à tout ça, oui voilà, d'une certaine manière. En tout cas. Ils fonderaient une famille, et c'était ça le plus important. Mais pour l'heure oui, il fallait d'abord qu'ils puissent se venger, sinon, avancer ne pourrait qu'être difficile et plein d'obstacle...

Et évidemment, l'histoire des gardes du corps n'était pas de trop, Fredericke allait en avoir besoin, surtout qu'elle risquait d'être vraiment fragile à l'avenir, et c'était loin d'être évident, très loin même. Mais que pouvait-on bien faire par rapport à tout ça ? Honnêtement, rien non. Mais bon.. Il était maintenant prêt à quitter Poudlard, si cela devait s'avérer nécessaire.  « Si tu veux que je reste, je resterait Fredericke. Poudlard est tellement moins important que toi »

Grandir en si peu de temps était loin d'être une chose évidente et c'était sans aucun doute bien bizarre et bien chiant. Bon, évidemment, il n'était pas toujours possible de faire ce que l'on voulait, mais bon, il n'était pas question, pour autant de se prendre la tête. Vincent avait déjà été contraint de grandir plus vite. Il n'avait jamais eu d'enfance et maintenant, alors qu'il n'était même pas encore majeur, dans le monde des sorciers, il avait été question de devenir plus vieux en devenant papa. Le genre de chose que l'on n'attendait absolument pas, mais bon, pour le reste, c'était une toute autre histoire, mais bon, pour le reste, il était impossible de trop se prendre la tête, parce que c'était là que le soucis se trouvait justement. Vincent n'était pas prêt, certes, mais il avait appris à l'être ou en tout cas,à essayer de l'être. Et lorsqu'il se sentait enfin prêt, on lui retirait la possibilité d'être meilleur. Que devait-il faire ? Comment devait-il réagir aussi ? Dire qu'il ne fallait pas s'énerver était simple, à n'en pas douter. Mais ça ne l'était pas tant que ça. Mais bon, il était hors de question de trop se prendre la tête, et il était même parfaitement hors de question de se prendre la tête, donc voilà.  « Je sais bien que ma présence à Poudlard ne facilite pas les choses et s'il était nécessaire que je quitte l'école, je n'hésiterais pas un seul instant. A n'en pas douter ! ». M'enfin.. On lui avait tout enlevé. Sa famille, sa vie.. Si on lui retirait sa scolarité, que lui restait-il, en dehors de ce que Fredericke avait pu lui donner ? Mais il se trouvait nul de dire ça. Il n'en avait assurément pas le droit en plus de ça, cela aurait été bien trop lâche et dégueulasse de sa part, à n'en pas douter.

Pour ce qu'il en était de la prison chez les moldus, mais ce n'était pas ce que ces personnes méritaient justement et c'était pour cette raison que tout pouvait devenir tant spectaculaire, et qu'il refusait de le laisser se faire juger. Vincent voulait le tuer, avoir sa vengeance au creux de ses mains, lui arracher le coeur comme il avait brisé les leurs... Compliqué ? Oui, c'était sûrement ce qu'ils étaient en train de dire, et c'était ça le soucis. Mais en tout cas, il ne pouvait que comprendre qu'elle ne veuille pas que cela soit une personne trop proche d'elle. Après tout, c'était elle, c'était sa vie qu'on avait voulu lui enlever, et si c'était un proche en qui elle avait toujours eu confiance, ça allait tout briser... Même si bien sûr, il ne le souhaitait pas, il serait là pour la consoler, si ça se produisait, parce que justement parfois nos ennemis étaient encore bien plus proches que nos amis et il était toujours difficiles de les différencier.  « Nous l'aurons et il sera jugé comme il se doit. Il faut que l'on croit en la justice.. ». Même si bien sûr, c'était loin d'être facile. Parfois, la justice avait un peu trop tendance à faire ce qu'elle voulait, que l'on soit ou non consentant.

Lorsqu'il lui proposa de rester ici et de ne pas retourner à Poudlard, il était sincère. Certes, ce n'était pas vraiment ce qu'il voulait et il fallait, alors bien comprendre qu'il ne voulait pas gâcher sa scolarité. Mais plus que tout, Fredericke était importante et c'était ce point qu'il ne fallait surtout pas oublier justement. Alors justement, malgré tout, si elle lui demandait de rester, il prendrait aussitôt les dispositions nécessaires. Elle seule comptait à présent. Et si elle le voulait auprès d'elle après une telle épreuve, il resterait là, sans hésitation. Il n'avait aucune confiance en les autres, alors s'il était question de protection, il voulait que ça vienne de lui. Stupide et égoïste ? Vincent ne se refaisait pas, il avait toujours été ce genre de type insupportable qui ne voulait pas l'intervention d'une tierce personne dans sa vie et pour cette raison, on n'avait pas le droit de lui en vouloir. De par son parcours, il allait avouer que ça avait le don d'être assez normal...  « Je suis prêt à tout pour toi, j'espère que tu le sais Fredericke.. ». Il l'embrassa doucement sur le front et lorsqu'elle voulu qu'il se mette à côté d'elle, il n'hésita pas un seul instant bien sûr. Il se mit contre elle, dans le lit, la prenant dans ses bras.  « C'est moi qui serait tout prêt de toi justement.. Dès que tu auras besoin, je serais là.. »

Vu qu’elle était de toute façon bien trop faible pour courir le monde à la recherche des coupables, il ne servait à rien à Vincent de quitter l’école, et puis Fredericke n’était pas une lumière, mais elle connaissait bien son petit ami, et elle savait qu’il n’avait pas envie de quitter Poudlard prématurément. Et elle savait aussi que ce n’était pas contre elle, qu’elle lui manquait probablement lorsqu’ils étaient séparés, que c’était juste… et bien, qu’il voulait terminer ses études, tout simplement. Et il n’était bien sûr pas dans ses intentions de l’en empêcher, même lorsqu’elle avait appris qu’elle était enceinte, elle l’avait laissé retourner à l’école – que Roze payait d’ailleurs puisque les parents de Vincent avaient depuis longtemps disparus du paysage -, et maintenant qu’elle ne l’était plus, elle ne lui demanderait pas plus de rester avec elle. Enfin, pas définitivement du moins, parce que bien sûr, elle avait besoin de lui, mais quelques jours suffiraient. Fred’ avait du caractère, elle était aussi indépendante à sa manière, elle pourrait s’en sortir seule, surtout que ce n’était qu’une histoire de quelques mois et que Poudlard, même sans la magie, ce n’était pas le Pérou. La preuve, il était là avec elle.

« Nous n’avons pas trop le choix de toute façon… » Faire confiance à la justice était leur seul recours pour pouvoir être vengé sans jouer le jeu de l’ennemi et finir séparés. Parce que pour Fredericke, il était évident qu’on en avait après son héritage et que, de ce fait, elle devait se faire protéger et aussi la jouer plus stratégique que jusqu’à maintenant. Elle avait été naïve de penser qu’on la laisserait tranquille alors qu’elle avait quitté Franz pour Vincent. Un sang mêlé dans une grande famille de sang pur, cela faisait forcément du remous, mais elle n’aurait pas pensé que ça irait jusque là.

« Je sais, mais justement, c’est pour ça que tu ne peux pas rester, ou plutôt que tu ne le dois pas… et puis, je te l’ai déjà dit cet été, mais tu ne peux pas sacrifier quelque chose d’important pour moi, ça ne m’aiderait pas que tu le fasses, parce que je me sentirais mal de m’imposer. » Et elle ne voulait pas qu’il la voie faible. Elle l’était bien sûr, et ce n’était pas un secret pour lui, mais de tout ce qu’elle avait traversé, c’était la pire épreuve de toute, et elle ne voulait pas qu’il soit là pour le voir. Elle se relèverait, mais elle préférait le faire seule, parce que sinon, la rancœur de Vincent pour leurs ennemis, pour ceux qui avaient fait ça, n’en serait que plus grande. Et la colère chez Vincent était souvent incontrôlable. Il aurait plus de tranquillité d’esprit à Poudlard et elle, elle aurait à bien des égards la conscience tranquille.

« Oui, Pré-au-lard/Poudlard il faut quoi… une dizaine de minutes à pied ? Un quart d’heure peut-être… ce n’est pas si terrible. Mais je suis sûre que ça ira… je pense même que je vais tellement être entourée que je vais étouffer… Ce serait bien si l’été prochain, avant d’entamer nos recherches, on prenait des vacances. » Elle ferma les yeux et tenta de s’imaginer sur une plage de sable blanc avec son petit ami. Ce serait tellement bien… Ils pourraient se changer les idées, essayer d’oublier temporairement tout ça et puis se retrouver tous les deux. Parce que pendant les mois qui viendraient, comme Fred’ vivait avec les parents de Zane (pour la protéger justement), ils ne seraient jamais seuls, et même si Fred’ n’avait rien contre vivre dans un endroit plein de monde, un peu de solitude de temps en temps, pour se remettre, ça ne faisait pas de mal hein…

Non ils n'avaient pas le choix et c'était bien là que justement, se trouvait le problème. Attendre la sortie de Poudlard ou surtout, attendre que la magie revienne pour pouvoir élucider cette attaque, ce n'était pas facile mais non, ils n'avaient pas le choix et c'était bien là que se trouvait le problème. M'enfin.. On n'avait pas le choix et elle était parfaitement capable de faire avec. Et aussi, ils fallaient qu'ils se mettent à croire en la justice parce que c'était le genre d'affaire qui pouvait leurs retomber dessus s'ils venaient à faire justice eux même. Tuer le coupable et c'était eux qui finiraient en prison. Stupide et détestable ? Oh que oui, mais lorsque l'on n'a pas vraiment le choix, on ne peut pas faire grand chose et c'était bien une chose qu'ils savaient l'un comme l'autre. Le but était de passer du temps ensemble surtout et c'était sur ça qu'ils devaient se concentrer surtout, quoi qu'il puisse bien se passer. Ils devaient faire attention quoi. Et c'état là qu'ils devaient faire attention. M'enfin...  « Oui, nous n'avons pas le choix non plus et c'est ça le soucis.. Il faut que l'on soit fort et que l'on voit où tout ça va nous mener.. ». Oui, ils verraient, il n'y avait pas d'autre choix de toute façon..

Etre en couple n'était pas toujours facile et c'était justem0net à cause de ça que tout n'était pas simple. Vincent serait resté et ne serait pas retourné à Poudlard si Fredericke le lui avait demandé mais si, par hasard, il avait accepté tout ça de bon coeur, en apparence, il s'en serait, probablement voulu jusqu'au bout et c'était bien là que se trouvait le plus gros du problème, quoi qu'il fasse ou quoi qu'il dise, il s'en serait voulu à vie et il l'aurait longtemps regretté. Mais.. Bon... Ca faisait mal. Très mal même.  « Je sais oui, mais je tenais à le dire. Je ne veux pas que tu m'en veuilles par la suite.. ». Oui, voilà. C'était bien là toute dernière chose qu'il voulait..

Le but n'était pas de la faire étouffer mais pour autant, il tenait à ce qu'elle soit entourée justement. Ca allait, sans aucun doute, dissuader les cons qui lui voulait du mal et c'était mieux ainsi. La doute dernière chose qu'il voulait, c'était qu'elle puisse souffrir justement. Et pour les vacances il était d'accord aussi, bien sûr. Filer dans un coin où ils ne seraient que tous les deux, c'était un petit plus. Ils pourraient se détendre, au mieux possible. Et c'était sans doute mieux ainsi d'ailleurs.  « Oui, on prendra des vacances. Dès que je sors de Poudlard, on part en exil. Juste toi et moi, personne d'autre et on ne dit à personne où on va. D'accord ? ». Oui, c'était sans doute le meilleure moyen pour être tranquille et pour qu'il n'y ait personne pour les déranger justement. M'enfin... Pour autant, il allait déjà falloir qu'il finisse son année scolaire et là, il la commençait tout juste, ce qui n'allait pas être si simple que ça non, et c'était bien ça le problème. M'enfin, on verrait bien hein, déjà, il fallait attendre qu'il finisse sa scolarité ce qui ne serait pas forcément facile. Et c'était bien ça le problème oui. Enfin bon, hors de question pour lui de se prendre la tête avec ça, oui, c'était tout simplement ainsi, et il n'y avait rien de plus à en dire. Oui, dans un sens, en tout cas. Mais bon, pour le reste, ce n'était pas non plus si simple que ça. Justement.