TERMINE - [ Canicule droit devant ! ] - PV

L’été était arrivé et avec lui, la chaleur intenable marquant si habituellement cette saison. Alek grimaçait, au frai dans sa maison, en regardant par la fenêtre. Il faisait décidément trop chaud, c’était pas possible de vivre dans une telle fournaise ! Et pourtant… Le sorcier aurait largement préféré passer son après midi à traîner dans la forêt (au frai) plutôt qu’aller dans la foule (étouffante et piétinante) du chemin de Traverse… Sauf qu’il n’avait pas le choix ! Fallait bien acheter ces fichues ~~provisions~~ affaires pour la rentrée !

La vipère prit donc son portefeuille qu’il glissa dans son short. Il enfila ses chaussures puis quitta la maison. Son père le déposa en voiture, il devait aller au bureau pour régler quelques affaires, il repasserait chercher son fils dans 5 heures. En attendant l faisait chaud, il était 13 heures et Alek sentait que l’après midi allait être affreusement long et ennuyeux. Etant donné que la sortie achat avait été prévue au dernier moment, il n’avait même pas pu envoyer un hibou à un de ces potes pour le retrouver sur place, il était donc condamné à errer, seul, sous le cagnard, jusqu’à ce que sonnent 18 heures, heure de la délivrance…

Un couinement et un museau humide, appuyés sur sa paume de main attirèrent l’attention d’Alek, baissant les yeux vers Fenrir, le loup (qui n’avait plus rien d’un louveteau) noir que son oncle lui avait confier, le Serpentard ne pu s’empêcher de sourire doucement. Caressant la tête de l’animal qui lui était extrêmement fidèle (malgré un caractère très à lui), il murmura :

« Ouai bon ok, tu es là, mais on va quand même s’emm*rder mon gars… »

Il partit néanmoins dans les rues de Londres et pas plus tard que dix minutes après, il se trouva devant le fameux mur de briques, et activa ce dernier. Une fois le passage ouvert, il s’engouffra dans le Chemin de Traverse. L’univers magique s’offrait à lui.

Il acheta ses livres en premier, prenant tout son temps 1/ parce qu’il faisait frai dans la librairie, et 2/ parce qu’il n’avait, de toute façon, que ça à faire (enfin, ok il avait d’autres fournitures à acheter, mais pas de quoi passer 5 heures dans les boutiques quoi !). A 15h, il avait déjà tout acheté. Le pire, c’était qu’il avait vraiment pris son temps… mais bon, traîner dans les magasins ce n’était pas trop son truc… Alors qu’il était encombré avec toutes ses affaires pour l’an prochain, il se maudit silencieusement de ne pas avoir tout acheté plus tard et traînailler un peu (quelque part au frai si jamais c’est possible) avant… Qu’il était bête… Il commençait à s’énerver tout seul de son idiotie, quand il aperçut un visage familier… Observant d’abord la jeune fille, qui était à quelques dizaines de mètres de lui, il se mit à sourire avec bonne humeur, en la reconnaissant. Sans plus hésiter, il la rejoignit, suivit de très près par le fauve noir :

« Nina !!! Comment tu vas ? »

Le visage d’Alek était souriant, franchement, il était content de revoir la jolie blonde (et pas uniquement parce qu’elle est jolie, même si ça joue, il ne prétendra pas le contraire). Si initialement il s’était intéressé à elle pour son physique (c’est vrai) il avait très vite compris qu’en plus d’être mignonne, elle était vraiment super comme fille… Elle avait un petit quelque chose, un tempérament qui avait le don de remettre un peu Alek à sa place, sans qu’il ne se sente rejeter pour autant… Disons qu’ils avaient des caractères que la Vipère jugeait comme étant compatibles. Pas sûr, qu’elle, elle partage son avis après, hein !!!

Nina ne passait pas un été extraordinaire. Certes, il était un peu meilleur que le précédent, mais en même temps ça n’était pas très compliqué à faire puisque un an auparavant elle été empêtrée dans une jalousie digne de ce frère – et qui d’ailleurs concernait Camille et ses amours pour cette greluche d’Alix Davidson, bien qu’à l’époque le plus jeune des Moreau ne s’en fût pas rendu compte. Toujours était-il qu’en voyant ses résultats aux examens de quatrième année qui, s’ils n’étaient pas pitoyables restaient tout juste passables, ses parents avaient décidé de prendre des mesures, et principalement celle d’obliger la demoiselle à travailler un peu. En effet, à la prochaine rentrée la blondinette serait en plein dans les BUSEs – tout comme Camille d’ailleurs mais son presque jumeau avaient bien plus de chances de les réussir qu’elle. Or, ces examens revêtaient une importance toute particulière, d’une part du fait de leur difficulté et d’autre part parce qu’ils déterminaient pour une bonne partie les choix de matière pour les ASPICs et donc l’avenir des étudiants. Nina, certes, n’avait aucune envie de rester à Poudlard après ce premier diplôme – elle savait pertinemment qu’elle ne possédait ni l’intelligence ni la concentration nécessaires pour avoir une note correcte dans une seule matière de cet examen particulièrement difficile, comme le disait son nom et de toute façon ne se voyait absolument pas gratter du parchemin dans un bureau du ministère de la magie. D’un autre côté, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait faire de toute façon, mais la demoiselle avait déjà tiré un trait sur tout ce qui l’obligerait à passer des ASPICs. Elle était tout de même cohérente avec elle-même et ne se prenait pas (trop) à rêver dans le vide.

L’essentiel des journées de Nina se passait donc à son bureau, à travailler comme elle le pouvait, de temps en temps surveillée par ses parents qui venaient jeter un œil à ses avancées, somme toute maigres : la blondinette n’avait jamais été douée pour travailler en autonomie. Elle avait beau être plutôt débrouillarde, il y avait des choses qu’elle ne savait pas faire, et cela en faisait partie. Elle n’y pouvait rien, après tout, si elle était née comme ça et d’ailleurs Hugh était un peu pareil, ce qui ne l’avait pas empêché d’avoir des résultats relativement bons aux BUSEs ; ou au moins acceptables. Ca n’était donc pas impossible pour Nina, il fallait juste qu’elle se motive un peu et à vrai dire c’est là que résidait la plus grosse difficulté. En revanche, elle avait tout de même eu un jour de repos pour l’anniversaire de Camille et une après-midi de libre pour aller faire les courses. Voilà pourquoi elle se retrouvait sur le Chemin de Traverse sous une chaleur écrasante, sa liste de courses entre les mains qu’elle regardait d’un air intrigué. Elle ne se souvenait pas avoir besoin de tant de choses les années précédentes, à moins que ce ne fût parce qu’elle ne faisait pas attention à tout ce que ses parents devaient acheter ?

Nina, qui n’avait donc pas vu grand monde pendant les premières semaines des vacances – sans compter qu’Estelle était retournée chez elle, c'est-à-dire à des années-lumière de Londres et de l’Angleterre, fut donc toute heureuse de s’entendre appeler. Elle se retourna pour voir Alek Benson, un élève de Serpentard, s’approcher d’elle avec déjà un gros paquet de bouquins et autres fournitures sous le bras. Camille avait de la chance, il avait récupéré une bonne partie de ceux de Hugh et pouvait donc se passer de cette coûteuse étape de l’achat des ouvrages nécessaires à la cinquième année. Nina était donc contente de le voir et surprise de trouver un chien avec lui. Il était rare en effet de trouver cet animal chez les sorciers qui adoptaient plus volontiers chats, hiboux et autres crapauds, même si ces derniers étaient plutôt passés de mode. Elle-même n’avait pas d’animal et empruntait les hiboux de l’école ou allait à la poste quand cela était nécessaire.

- Oh, bonjour Alek ! dit-elle joyeusement, ça va et toi?[/b] Nina était bien contente de retrouver le garçon ici. Sans doute que cela rendrait l’après-midi un peu plus agréable, la blondinette en avait besoin. Elle garda néanmoins un œil prudent sur le chien – c’est qu’il n’était pas petit ! En pleine courses de rentrée ? Quoi, Captain Obvious ? Certes, c’était évident, mais c’était surtout un moyen comme un autre de lancer la conversation.

Le serpentard fut assez satisfait lorsqu’il vit le sourire de la lionne. Visiblement, elle était plutôt contente de le voir ~~enfin elle pouvait aussi simuler, paraît que les filles sont maîtresses dans le domaine…~~. Bref, faisant comme si elle était vraiment contente de le voir, Alek fut de bien meilleure humeur encore. A la question renvoyée par la jolie blonde, le sorcier répondit dans un sourire :

« Je vais très bien aussi… Enfin, si on pouvait avoir un peu d’air, ce serait encore mieux, mais bon, je vais éviter de me plaindre, sinon je ne pourrais plus râler cet hiver quand on aura de la neige à ne plus savoir qu’en faire. »

Et il embraya directement sur la réponse à l’autre question de la lionne :

« Et oui, fallait bien les faire un jour, et l’autorité paternelle a décidé que ce serait aujourd’hui… Donc voilà. Toi aussi ? »

Posant son sac par terre (pas que ce soit lourd, m’enfin bon un petit peu quand même, hein…) Alek étouffa un sourire :

« J’ai l’impression que plus ça va, plus c’est lourd… j’ai pas du tout envie d’être en 7ème année là, d’un coup, ASPICs mis de côté, évidemment. »

Parce que si Alek avait bien un problème avec les cours, c’était le principe même des examens. Ce truc l’horripîlait comme pas permis. Bon, l’avantage cependant, c’est que le jeune homme n’était pas (mais alors vraiment pas) le genre de personne qui stresse et qui va alors faire stresser les autres ~~le principe du gars cool qui partage tout, y compris son stress : il ne le suit pas !~~. En fait, Alek était de ceux (plutôt rares) qui ont tendance à regarder le monde s’agiter autour de lui sans ciller. Disons que ses priorités ne sont pas vraiment les études, dans la vie (pas du tout même). Si son oncle est plutôt l’image même de l’homme d’affaire qui a réussi dans la vie, ce n’est pas l’image qu’Alek a envie de refléter. Même si Dmitri n’a pas l’air malheureux (enfin façon de parler, vu que sa femme est morte, bref), Alek n’a pas vraiment envie d’être lui : le mec au costard, celui qui est tout propre sur lui, qui parle correctement et passe sa vie à régler d’infimes problèmes… Non, décidément pas pour lui. A dire vrai, si on le lui demande, il ne sait pas du tout ce qu’il compte faire plus tard. Mais il sait (au moins) ce qu’il ne veut pas faire : et passer sa vie au travail est une de ses priorités !

Reprenant la conversation (pas que les petites anecdotes sur les études et la façon d’Alek de les appréhender ne soit pas passionnantes, m’enfin…), après avoir jeter un coup d’œil alentour, Alek s’enquit :

« Tu n’es pas avec Camille ou Hugh aujourd’hui ? »

Bon, franchement, si la réponse était positive, ça allait bien l’arranger (surtout pour Camille qui avait l’air d’être un satané peau de colle avec la blonde… Il avait déjà piqué Alix à Axel, et en plus, il empêchait Alek de mieux connaître une fille qui en valait sans doute la peine… Il était un peu ch*ant ce mec, quoi… -enfin pour Alix ça arrangeait bien Alek, parce que franchement, c’était très chiant de ne pas pouvoir voir Axel à cause d’une gonzesse…-).

Nina se mit à rire en même temps qu’elle acquiesçait à la remarque d’Alek. Effectivement, il faisait trop chaud et effectivement, ils ne pouvaient pas râler sinon ils n’auraient en aucun cas le droit de se plaindre quand l’hiver écossais leur tomberait dessus en décembre et janvier. Quoique d’un autre côté, s’il faisait moins étouffant en juillet-août et moins froid pendant l’hiver, ça ne serait pas plus mal. Certes, Nina aimait la neige qu’ils avaient souvent en quantité à Poudlard, mais quand le froid était si fort que les feus de cheminée ne suffisaient plus dans les dortoirs, ben cela devenait plus gênant qu’autre chose, même si d’un autre côté cela faisait aussi souvent louper les cours. A chaque chose son avantage et son désavantage, c’était dans ce genre de cas que la blondinette comprenait la signification de telles phrase. Malheureusement pour elle, elle l’oubliait bien vite.

- C’pas comme si on y pouvait grand-chose de toute façon.

Or, le credo de Nina était de ne pas s’embêter pour les choses qu’elle ne pouvait pas changer et de justement changer quand elle le pouvait. Après tout, se plaindre n’avait jamais modifié la face du monde ! C’était parce que certains mécontents forçaient les choses que les révolutions avaient lieu, pas uniquement parce que la majorité des gens se mettaient tout à coup à râler. En tout cas, c’est ainsi que Nina voyait les choses.

Un nouveau sourire amusé et ironique vint se dessiner sur les lèvres de Nina quand Alek lui raconta comment il n’avait pas forcément choisi ce jour pour aller faire les courses de rentrée. Les parents étaient plus ou moins tous les mêmes, à ce qu’il lui semblait, et même si la blondinette n’avait jamais eu à franchement se plaindre des siens, il était vrai qu’ils étaient parfois un peu lourds (surtout que la pauvre fille était en pleine crise d’adolescence, alors vous imaginez la peine que ça devait être pour les pauvres Moreau qui avaient, en plus, deux fils !).

- Oui, pareil. Mais ça me permet de sortir parce qu’en ce moment, c’vraiment pas la joie.

Même si elle aimait parler, Nina passa à Alek tous les détails : elle ne voulait pas ennuyer le Serpentard et elle avait d’autres personnes à qui raconter ses malheurs, comme Estelle à qui elle envoyait pas mal de lettres et chez qui elle comptait encore aller passer quelques jours pour peu que ses parents le lui autorisent.

Un soupir de satisfaction échappa en tout cas à Nina quand Alek lui dit qu’il avait l’impression de voir le poids de ses livres augmenter avec le temps : elle-même ne comptait pas, comme je l’ai déjà dit, aller jusqu’aux ASPICs mais voulait partir de Poudlard sitôt qu’elle aurait dix-sept ans, soit à la fin de sa sixième année. Certes, elle ne pourrait échapper qu’à une année à Poudlard, mais ce serait sans doute la plus dure et après tout, une fois ses BUSEs en poche, elle n’aurait plus besoin de vraiment travailler mais n’irait à l’école que parce qu’elle était bien obligée.

- Tu comptes aller si loin ? Moi j’vais arrêter dès que j’aurais dix-sept ans, vivement que ça arrive.

Nina n’était pas vraiment faîte pour l’école, trop dissipée, trop tout ce que vous voulez, mais elle savait qu’il lui fallait des résultats corrects aux BUSEs si elle voulait un avenir. C’était pour cela qu’elle ne s’était pas particulièrement rebellée contre ses parents quand ils lui avaient imposé de travailler tout l’été : elle devait vraiment travailler pour ne pas se retrouver à la rue. Camille ne pourrait pas l’aider, cette fois. En pensant au loup, d’ailleurs…

- Non, ils ont déjà fait les leurs, répondit-elle en haussant les épaules. Sinon, il était évident qu’elle ne se serait pas retrouvée seule à devoir faire les librairies.

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Alek esquissa un sourire. C’était vrai qu’ils ne pouvaient pas y faire grand-chose… ce qui était hallucinant, notons. Parce qu’ils faisaient des trucs incroyables avec la magie, mais la météo… Et ben non, c’était hors de leur portée ! Si ce n’était pas de bol ça, quand même… Enfin…

« Qui sait… peut-être qu’en fait, on pourrait découvrir de nouveaux sorts pour changer cette météo… ou encore inventer des potions qui nous donneraient une meilleure résistance ??? Je pense que c’est une piste à creuser ça… Tu ne connais pas un sorcier, ou une sorcière, intelligent et motivé pour bosser sûrement pour rien, qu’on lui souffle cette idée ? »

Ouai parce que si Alek trouvait que ce n’était un principe super sympa et tout le tintouin, ce n’était pas pour autant qu’il comptait bosser sur ce genre de projet (déjà rien que le mot ‘bosser’ ça lui filer de super crises d’urticaires voire, même parfois une réaction anaphylactique –surtout en période d’examens en fin d’année, pour tout avouer… ). le sourire de la Vipère s’estompa soudainement lorsque Nina lui répondit… Ce n’était pas la joie ??? Il hésita un instant avant de répondre doucement :

« Je ne suis peut-être pas la personne avec laquelle on a forcément envie de se confier ou quoi… mais si tu veux parler, je peux t’écouter sans problème… Et je suis une tombe. »

Un petit sourire traversa le visage du jeune homme. Il était plutôt égocentrique dans son genre, mais il avait quand même quelques personnes qui l’intéressaient en ce bas monde. La première étant sa cousine adorée : Joy. Alek était très protecteur avec elle. Et folle était la personne qui oserait un jour s’en prendre à sa petite chérie. Parce que lorsque le sorcier perdait le contrôle, il devenait vraiment très méchant mais aussi particulièrement violent. C’était là un très gros défaut chez le sorcier. Il avait beaucoup de mal à se contrôler et avait tendance à frapper vite et fort. Pour une Vipère, il avait un sang particulièrement chaud. Il réagissait souvent au quart de tour, et, hélas, pour de nombreuses broutilles…

Puis ils parlèrent études, et Alek eut un sourire amusé à la remarque de Nina. Franchement, il n’était pas très étonné. C’était même très logique, de ce qu’il avait vu de la lionne, comme raisonnement. Il haussa les épaules :

« Pour l’instant je ne suis sûr de rien… mais pour ce que j’aimerais faire plus tard, je pense qu’il serait utile que je sois à peu près d’un bon niveau dans certaines disciplines… Genre métamorphose, potion et défense contre les forces du mal… De toute façon, il n’y a rien de bien fixé encore, on a le temps pour y penser… mais d’un autre côté, je trouve que le temps passe à une vitesse… C’est flippant ! ha c’est peut-être parce que l’année dure 6 mois ici ? *sort* »

Un petit sourire, avant de poursuivre, intéressé :

« Tu as une idée de ce que tu aimerais faire plus tard ? »

Pour vouloir partir à 17 ans, elle avait déjà rayé des options et sélectionné d’autres possibilités, du coup, non… ? Puis, apprenant qu’il n’y avait pas de danger (comprendre pas de frère possessif dans les parages) Alek accorda un sourire amusé à Nina, plutôt content pour le coup :

« Donc je peux t’inviter pour une glace ou un verre sans risquer ma vie ? »

Il adressa un clin d’œil amusé et complice à la Lionne. Alek savait bien que Camille était du genre super lourdingue (eu non pardon super protecteur *kof kof* ~~dixit le mec qui fait de même avec sa cousine d’amour, mais bon passons…~~) avec sa frangine (et tout individu mal s’approchant d’elle devait donc faire très attention !!!). Alek n’était pas franchement du genre à avoir peur du préfet des lions… mais il était quand même méfiant. Camille était plutôt très bizarre comme mec… Il s’intéressait à cette co**e d’Alix, déjà, ce qui du point de vue d’Alek était vraiment une preuve indéniable que le brun avait des goûts de bombabouse… Puisque le serpentard trouvait la petite lionne très ch*ante, co**e et vraiment pas cool du tout ~~c’pas pour rien non plus qu’il s’est débrouillé pour que son pote Axel la plaque, hein… Il était plus qu’évident que l’aigle méritait bien mieux que cette petite décérébrée !~~.

La truffe de Fenrir vint effleurer la main d’Alek qui baissa les yeux vers le loup noir. Il souffrait, le pauvre, avec cette chaleur… la langue pendante, il observait son maître avec ses grands yeux jaune. Doucement, le sorcier s’accroupit auprès de l’animal et lui flatta l’échine.

« Oui mon grand, on va aller au frais… »

Puis se tournant vers Nina, toujours accroupi auprès du fauve, il s’enquit :

« Alors, partante ? Fenrir et moi serions très vexés si tu refuses de te joindre à nous… »

Il esquissa un petit sourire, tandis que les oreilles de l’animal s’agitaient, en entendant son nom. Doucement, le jeune homme caressa la tête de Fenrir. Il y avait un peu trop de monde ici pour lui, pourtant, il faisait de grands efforts et franchement, Alek était étonné… positivement étonné. Il s’était attendu à des débordements, alors que pour l’instant, il était encore plutôt calme, bien que passablement tendu, ce que la Vipère ne pouvait guère lui reprocher… Puis repensant soudain à un truc qu’il avait oublié de dire à Nina (enfin il n’avait pas trop eu le temps non plus, faut dire…), il se redressa et reprit, avec bonne humeur :

« Au fait ! Tu ne devineras jamais ce que j’ai appris dans ma lettre pour la rentrée… »

Un petit sourire amusé traversait le visage du jeune homme alors qu’il poursuivait :

« Je vais être le remplacement de la miss Liechtenstein ~~alias la grosse coincée de service~~ à la rentrée. »

Alek préfet… c’était plus qu’inattendu, franchement ! Il débarquait et un an plus tard on le nommait préfet ! Amusé, il souffla :

« De toi à moi, je me demande s’ils ne tirent pas au sort les préfets, parce que pour en venir à me choisir moi, il faut vraiment avoir un grain… »

Parce que Alek était loin d’être un modèle, que ce soit socialement, ou d’un point de vue études !

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Nina écouta d’une oreille attentive mais peu intéressée les propos d’Alek quant à la possibilité d’inventer une potion ou un sortilège pouvant changer la météo. Elle savait personnellement très bien s’en accommoder, même si sans doute moins que les moldus qui, avec toute leur technologie, avaient de quoi régler sans trop de problème les soucis liés à la chaleur ou au froid mieux que ne le faisaient les feux de cheminée des sorciers. La météo, comme beaucoup d’autres choses, faisait partie de ce qui, pour Nina, ne pouvait pas être changé, pas plus qu’il n’était possible de créer de la nourriture, si elle se souvenait bien des lois magiques – entendues ici comme les lois naturelles, ou plutôt surnaturelles.

- J’en toucherais un mot à Camille, il a peut-être des contacts, répondit-elle donc en haussant les épaules. Dans tous les cas, travailler sur des sortilèges complexes pour n’arriver à rien n’était pas trop sa tasse de thé. Et une telle personne avait peu de chances de se trouver dans ses cercles, même si son frère et sa meilleure amie n’étaient pas des cancres comme elle.

Alek lui proposa de dire ce qui la contrariait, ajoutant que, peut-être, elle n’aurait pas envie de lui parler de ça, mais pourquoi donc ? Il était là, prêt à l’écouter et ce qu’avait Nina n’était pas sensible ni la fin du monde. Avoir quelqu’un avec qui discuter était tout ce qu’il lui fallait. Vous le voyez, la blondinette n’était pas très exigeante et il faut bien dire que la présence du Serpentard égayait sa journée.

- Pas grand-chose, juste que je suis bloquée à la maison pour bosser tout ce que je n’ai pas vu pendant l’année dernière. Je peux m’en prendre qu’à moi-même, mais c’est quand même rageant.

Voilà, si Alek avait espéré de grandes révélations, ça ne serait pas pour aujourd’hui, mais Nina le gardait en tête si jamais elle avait quelque chose à déballer. Elle n’était pas encore sûre qu’il soit totalement digne de confiance comme pouvaient l’être Estelle et Camille mais cela, seuls le temps et l’expérience pourraient le dire.

Nina ne fut pas très étonnée du choix de matières d’Alek, mais à vrai dire elle ne le connaissait pas assez pour savoir ce qu’il appréciait tout particulièrement. Une chose était sûre : avec trois matières seulement, il devrait s’en sortir aux ASPICs. Pour elle, ça restait hors de question, c’était déjà beaucoup trop et elle comptait déjà faire son maximum pour avoir de bonnes notes aux BUSEs. Elle ne comptait pas tenter sa chance plus haut sachant qu’elle n’avait pour ainsi dire aucune chance.

- Avec que ça, ça devrait aller, non ? Rien de fixé encore, j’ai quand même deux ans pour réfléchir, mais je vais m’y mettre sérieusement, voire avec le professeur Broome les options.

Rencontrer sa directrice de maison pour un face à face ne l’enchantait pas plus que ça, mais Nina doutait qu’elle pût y couper et d’ailleurs, ça ne pouvait pas lui faire de mal. Pas plus que ne le pouvait le fait d’aller faire un tour au café avec Alek.

- Tu as bien compris, répondit-elle avec un sourire en espérant qu’il comprendrait que cela valait acceptation. Ce serait dommage que Fenrir m'en veuille!

Le Serpentard se tourna un moment vers son énorme chien, le bien nommé Fenrir, puis ils se mirent en route. C’est ce moment qu’Alek choisit pour lui annoncer qu’il avait été nommé Préfet. Nina dut retenir un éclat de rire pour ne pas vexer son camarade, mais celui-ci semblait aussi étonné qu’elle par ce choix.

- A mon avis, McGonagall fait ses choix après un long apéro avec Flitwick.

Nina imagine un moment les deux vieux professeurs assis dans le bureau de la directrice et entourés de cadavres de bouteilles. Cela ne put que la faire sourire encore plus.

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Qu’elle pense directement à Camille ne surprenait pas vraiment Alek. Le Lion avait l’air d’être un intellectuel bien énervant… Bon il n’allait pas se griller en disant ce qu’il en pensait à Nina (parce que bon, il savait bien qu’elle était très proche du frangin intello, mais ça n’empêchait pas Alek d’apprécier vraiment la Lionne… Donc pas question de se faire avoir à cause du frangin ! Non merci…). Il se contenta donc de sourire, et d’ajouter :

« On peut toujours espérer, ça ne coûte rien. »

Ce qui était plus que juste, après tout. Puis Nina expliqua son souci à Alek. C’était assez ‘soft’ (dans le sens où il n’y avait ni morts, ni blessés, cela s’entend…). Mais bon, passer sa journée à travailler… merlin que c’était affreux ! Aussi le Serpentard hocha-t-il doucement la tête :

« Ha ouai, je voie… là ça craint vraiment… »

Puis il sourit à la Lionne avant d’ajouter :

« Du coup, on va devoir s’éclater comme des fous aujourd’hui, si c’est ton moment de pause, j’estime qu’il est de mon devoir de faire en sorte que tu t’amuses un maximum ! »

Oui il y avait les courses de rentrée, mais ça pouvait devenir très fun des courses de rentrée, suffisait de faire l’animation comme il faut et ça devenait un jeu grandeur nature ! Bref, Alek voulait faire en sorte que Nina passe un bon moment, là, maintenant… Sinon à quoi bon sortir si c’est pour pleurer sur ses fournitures en pensant à l’année à venir (qui n’allait pas nécessairement être bien fun…).

Quant aux matières qu’Alek voulait garder, il hocha la tête, souriant :

« Oui ça devrait le faire… mais la métamorphose et moi on s’entend pas très très bien… ceci étant, pas trop le choix, là… mais de toute façon ça passera bien… Quand je me motive je m’en sors, le seul problème c’est qu’il faut que je me motive, quoi… Et ça, ce n’est pas toujours forcément gagné… Mais ce n’est pas encore là ! Il y a le temps… »

Quant à son avenir à elle, Alek hocha doucement la tête :

« Tu n’as pas déjà des idées ? Des trucs qui te tentent et d’autres qui ne te tentent pas du tout ? Genre les commerces, la gazette… Je ne sais pas… Tiens, d’ailleurs, je ne sais même pas, tes passions c’est quoi ? »

Ils n’en n’avaient jamais parlé ! Si ce n’était pas un comble ça ! Puis quand il proposa d’aller se rafraîchir, elle accepta ce qui fit particulièrement plaisir au sorcier qui adressa un sourire à la jolie blonde, tout en jetant un coup d’œil amusé à son loup.

« Cool, en route alors. »

Quand il lui parla de son statut de préfet (tout beau tout neuf), il montrait clairement qu’il ne comprenait pas le choix. D’ailleurs, elle aurait pu hurler de rire à cette annonce, il ne lui en aurait pas du tout tenu rigueur. C’était juste incroyablement… bizarre quoi… Sa remarque sur l’apéro fit bien rire le Serpentard en tout cas qui, plié en deux, répondit, le souffle court :

« Ca ne m’étonnerait pas plus que ça ! Mais je suis dégoûté de ne pas les avoir vu pompette un jour ! Je suis sûr que ça vaut bien le détour ! Avec un peu de recul, je trouve que c’est peut-être un peu flippant en fait… »

Il frissonna malgré la chaleur, et alors qu’ils arrivaient à destination, ils s’installèrent sur une table sous un parasol. Fenrir se coucha sous la table, sur les pieds d’Alek, tandis que ce dernier prenait une carte, pour choisir ce qu’il allait boire… Un truc bien frai de préférence !!!! Plein de glace pillée dedans !!! *______*

« Bon, il faut faire un choix stratégique… Le plus frais… »

Pas de glace pour lui en revanche, il n’avait pas très envie de glace, juste à boire !!! S’intéressant au ‘cas’ de Nina, il l’interrogea :

« Tiens, au fait : c’est quoi ton fruit préféré ? »

Puis qu’il en était à tenter de la connaître un peu mieux, c’était le genre de question très ‘attendue’ dans ce contexte, quoi… ce serait un peu plus bizarre de la questionner sur ses goûts vestimentaires ou musicaux alors qu’ils étaient installés dans un café en train de regarder une carte… Lancé dans le sujet, Alek exposa son propre fruit préféré :

« Moi c’est l’abricot. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux pas m’en passer. Si on n’a plus de confitures d’abricot le matin, c’est un peu al fin du monde… »

Surtout qu’Alek était du genre à bien manger le matin (en règle générale, de toute façon, il mangeait déjà beaucoup… Il n’était pas forcément super gourmand (et il était plus salé que sucré…) mais disons que la nourriture avait quand même son importance (non négligeable) dans sa petite vie bien rangée de vipère qui se respecte.

On passa prendre leurs commandes et Alek demanda du sirop d’abricot (surprenant ?) et un bol d’eau pour son loup qui haletait sous la table. Il laissa Nina demander ce qu’elle-même désirait prendre, tout en l’observant distraitement. Nina était une fille sans superflus. Alek aimait bien son naturel. En plus, elle était plutôt directe, elle disait ce qu’elle pensait généralement, et sans jamais en avoir peur, ni honte. C’était un truc qu’Alek lui enviait. Lui, il mentait. A tout le monde, et perpétuellement. Il avait même su se mentir pendant des années, mais plus le temps passait, et moins son mensonge passait auprès de lui-même. Plus le temps passait et plus il se sentait mal dans sa peau. Plus il se détestait. La présence de Nina avec son naturel lui permettait d’oublier un peu sa colère à son propre égard. Il se sentait un peu mieux. Ce n’était pas le paradis sur terre non plus, mais c’était déjà un bon pas en avant. Et ça lui faisait vraiment un bien fou. Un léger sourire (très naturel) traversa le visage d’Alek, alors qu’il observait Nina en silence.

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La réponse d’Alek exprima exactement ce que pensait Nina : parler ne coûtait rien et c’était sans doute l’un des plaisirs les moins chers qui existaient. Certains hippies auraient aussi parlé d’un sourire, mais la blondinette n’était pas de ce genre là. Oh, elle souriait, et elle aimait sourire de temps en temps, mais pas n’importe comment. Un sourire, ça valait quelque chose, ça devait avoir une raison, que Diable ! Bref, là n’est pas la question, et le plus important est de savoir que Nina ne pouvait qu’approuver les paroles d’Alek. Tout comme, d’ailleurs, lorsqu’il confirma que passer ses vacances à réviser n’était pas le meilleur plan pour s’amuser. D’un autre côté, ses parents le lui avaient assez dit depuis qu’elle était en âge d’aller à l’école – et Camille ne s’était pas gêné pour relayer l’info au cas où elle aurait mal compris, elle devait travailler dur maintenant pour pouvoir s’amuser un peu plus tard plutôt que de passer ses journées à faire la caissière dans un supermarché moldu du coin – ou aux Farces pour Sorciers facétieux, que l’on soit bien d’accord : cela revenait strictement au même pour la demoiselle.

- Ca portera ptet ses fruits si j’ai assez de BUSEs.

Nina ne se faisait pas de grandes illusions. Elle ne doutait pas de pouvoir obtenir des notes correctes dans la plupart des examens pratiques, sauf peut-être en métamorphose où sont but était avant tout de limiter les dégâts tant cette matière était difficile, mais pour ce qui était des examens théoriques, elle allait se viander misérablement, à moins bien sûr que sa petite tête blonde ne parvienne à emmagasiner assez de connaissances d’ici à juin prochain, mais ça n’était pas gagné, comme elle le dit à Alek.

- ‘fin bref, l’espoir fait vivre.

Et Nina n’avait pas fini de garder espoir, dans quelque domaine que ce soit. Elle pensait vraiment ce qu’elle disait, en effet, et croyait que le jour où elle ne croirait plus en rien, il serait temps d’en finir. Comment avancer dans la vie en croyant que tout ne pourra aller que plus mal ? C’était la promesse de nombreux plaisirs qui permettait à Nina de se lever le matin et d’ouvrir ses bouquins, même si cela lui était toujours difficile en pensant à la journée qui l’attendait.

- Oh et bien, si tel est ton devoir, n’attendons plus pour l’accomplir !

Nina avait dit cela avec un grand sourire aux lèvres. Cette journée de pause qui s’annonçait à peine moins longue que les autres allait peut-être prendre un tout nouveau tour grâce à Alek et la jeune femme était de plus en plus contente de l’avoir croisé. Le hasard fait bien les choses, comme on dit, et en l’occurrence il avait bien fait de l’envoyer sur le Chemin de Traverse cet après-midi en particulier.

- Comme tu le dis, tu as le temps, j’ai le temps pour choisir aussi. Je n’ai que quinze ans et je pourrais pas partir de Poudlard en plein milieu d’année. Je crois que j’aurais assez de temps libre en sixième année pour choisir quoi faire.

Quant à ses passions, c’était une question un peu plus compliquée. Non qu’elle n’en eût pas, c’était plutôt le contraire : incapable de se concentrer longtemps sur quelque chose, Nina voulait tout faire, tout essayer et si possible le plus vite possible. Rares étaient les activités qui avaient su la retenir longtemps et parmi celles-ci se retrouvait en première position…

- Le Quidditch, j’aime bien. Enfin, le sport en général, mais comme c’est ce qu’on fait le plus à Poudlard. Sinon j’aime bien sortir.

Voilà en quoi se résumait sa vie, finalement. Le Quidditch et discuter avec ses amis. A vrai dire, elle ne faisait pas grand-chose d’autre, le travail exclu. A la fin d’une journée de cours, elle se promenait généralement dans le parc, au bord du lac ou ailleurs dans le château avec Estelle, Camille ou n’importe qui d’autre avec qui elle pouvait parler. Elle dessinait vaguement, de temps en temps, plus des gribouillis qu’autre chose, mais on ne pouvait vraiment pas appeler ça une passion. En fait, contrairement à ce que j’ai pu dire plus tôt, elle aimait faire tellement de choses que rien ne se démarquait du lot.

- Bof, pour ce que ça sert, un Préfet…A part mettre des punitions, bien entendu. Vous l’aurez compris (ou pas), Nina avait toujours Emma Carter en travers de la gorge. Cette fille était un peu sa Némésis. Intelligente car à Serdaigle, sans doute plus bosseuse et discrète qu’elle, et surtout plus disciplinée, du moins il fallait le croire puisqu’elle avait été nommée à ce poste et avait poursuivit la blondinette de sa vindicte. Franchement, t’es le seul exemple de choix bizarre, à bien y réfléchir. Finalement, peut-être que sa théorie de l’apéro trop arrosé n’était pas si farfelue.

Enfin, ils arrivèrent chez le glacier et s’installèrent à une table. Alek s’empara de la carte afin de choisir tandis que Nina se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir tester, cette fois-ci. Encore une fois, elle n’avait aucune préférence particulière et aimait bien les boissons un petit peu…exotiques. C’est à ce moment que son camarade lui demanda quel était son fruit préféré. La blondinette réfléchit un instant, avant de répondre.

- La pomme, j’imagine. Ou peut-être bien le jus de citrouille.

Bon, la citrouille n’était pas proprement un fruit, mais ils en avaient tant à Poudlard qu’elle finissait par ne plus boire que ça. Certes, dans les deux cas, ça n’était pas aussi exotique que l'abricot d’Alek, mais comme je l’ai dit, c’était mélanger le tout qui intéressait Nina.

- Ouais, pas mauvais, l'abricot.

Sur ce, le serveur arriva pour prendre leur commande. Nina n’avait pas eu tout le temps nécessaire pour réfléchir, mais il fallait faire un choix, aussi dit-elle les deux parfums qui lui passaient par la tête.

- Poire cassis, c’est possible ?

Si le serveur était surpris, il n’en montra rien et se contenta d’acquiescer avant de repartir. Nina put alors reprendre la conversation où elle s’était arrêtée, mais elle remarqua à ce moment qu’Alek la regardait – dans le sens qu’elle avait l’impression qu’il la fixait, ce qui la fit rire.

- J’ai un bouton, c’est ça ?

Après tout, à son âge, ça ne manquait pas et une erreur de maquillage était vite arrivée.

[1057 mots]

CLASSES

Hochant la tête d’un air entendu, Alek ajouta, avec une certaine assurance :

« Je ne voie pas pourquoi ça ne porterait pas ses fruits, ça rapporte toujours quelque chose de bosser à fond… Ouai bon, je sais que dans ma bouche, c’est pas forcément hyper crédible, mais tu n’as qu’à imaginer que c’est Camille qui di ça, et là ça aura l’air un peu plus ‘véridique’… »

Pas qu’Alek n’y croit pas, bien au contraire, il était persuadé par ce qu’il venait de dire !!! Mais le problème, c’était qu’il était loin d’être LE mec qui se défonce à la tâche et donc, prôner ce genre de discours était sans nul doute quelque peu exagéré de sa part… Il ajouta :

« Aller, n’y penses plus ! Aujourd’hui faut vider ta tête, tu la rempliras demain sans problèmes, comme ça !! »

Quant au temps… ouai, ils avaient le temps… mais en même temps ça filait tellement vite, les secondes, les minutes, les heures et tout le tintouin que voilà, après fallait pas se faire avoir non plus, genre on tombe des nues : flûte déjà 17 ans ??? Mais hier j’en avait 12 c’est quoi cette arnaque ???

Puis Alek interrogea la blondinette sur ses passions (parce que mieux valait tard que jamais, après tout, et puis bon, ça la foutait mal, après s’être parlé plus d’un an de ne rien savoir des centres d’intérêt de l’autre après, hein !!! Donc autant prendre les devant, là, tout de suite, maintenant… Là, Alek était plutôt content… la réponse de Nina c’était un peu la nana parfaite, quoi… Bon il n’avait rien contre les minettes qui refusaient de se bouger les fesses non plus, mais c’était quand même vachement mieux, une fille qui se bouge un minimum, histoire de ne pas entendre la miss râler dès qu’ils font plus de cinq cet mètres à pied…

« Sortir ? Genre où ? »

Ouai parce que sortir, c’était un verbe qui pouvait avoir plein de significations différentes !!!! Sortir en forêt, sortir à la mer, sortir en randonnées en montagnes, sortir pour faire de l’escalade, sortir en soirée (bar, boîte, fêtes entre amis…). Ouai, fallait un peu de précision, quoi ! La remarque de Nina fit grandement rire Alek, derechef… le coup des punitions… c’était super ! Le regard brillant de malice, il répliqua :

« Ha ouai, je me voie bien donner des punitions, perso… Surtout que je suis super crédible en justicier, je trouve… »

C’était ironique, la seconde partie de sa phrase, la première, ça le laissait seulement pensif… Disons qu’il allait avoir un peu de pouvoir qui pouvait s’avérer être vraiment très intéressant… ~~Genre une ex qui vient l’enquiquiner avec une bombabouse… Coucou Ena !!! Il peut lui faire la vie dure après !!!~~.

Quand il l’interrogea sur ses goûts en matière de fruits, il esquissa un sourire, répondant :

« On n’est pas bien originaux, mais on a des valeurs sûres, au moins… »

Parce que niveau ‘exotique’ on faisait bien mieux qu’une pomme et un abricot… l’ananas par exemple *clin d’œil à Laura*. La commande de Nina était assez surprenante… Et Alek eut un sourire amusé. Finalement, c’était lui le moins original, et de loin !!! Quant au fameux ‘bouton’, il nia d’un signe de tête amusé.

« Pas du tout. Ou sinon il est bien caché. »

Il finit par légèrement détacher son regard de la jeune fille avant de répondre très honnêtement (sur ce point de vue là, il était toujours très honnête de toute façon) :

« Je te trouve juste très belle… »

Et il disait ça très naturellement. Si certains pouvaient être gênés, ce n’était pas le style d’Alek qui formulait sans problème aucun ce qu’il pensait. Et franchement, il ne voyait pas en quoi c’était censé être gênant de complimenter une jolie fille sur son physique !

Nina grimaça à l’évocation de Camille, en même temps qu’elle voulut rire à ce que disait Alek ce qui ne dut pas donner une expression très facile à déchiffrer pour le Serpentard.

- Mon Dieu non, je ne veux pas vous échanger l’un pour l’autre !

Son frère pour le travail (et pour plein d’autres choses, n’y voyez pas là une quelconque dévalorisation de l’intérêt que Nina portait à Camille) et Alek pour le fun d’une façon….différente, voilà un deal qui plaisait à la jeune femme. Après tout, les amis étaient faits pour être des amis et la famille pour être la famille. Oui, c’est de la grande philosophie que je vous sers là et nul doute que ça ne vous avez jamais traversé l’esprit.

- T’as raison, chaque chose en son temps.

Si elle s’écoutait, Nina prendrait soixante-dix pourcents de son temps pour autre chose que le boulot, scolaire ou non, mais heureusement elle avait quelques anges gardiens pour l’obliger à travailler et parmi ceux-là notamment un frère presque jumeau et une meilleure amie. Elle n’était pas sûre que cela soit réellement le travail d’un ange gardien, mais dans son cas cela fonctionnait et il faut dire qu’elle en avait bien besoin.

La question d’Alek la prit encore une fois au dépourvu alors que Nina aurait pu se douter qu’elle viendrait. En effet, le terme de sortir était plutôt ambigu, voire même polysémique mais cela aurait demandé à Nina de réfléchir un peu plus loin que le bout de son nez, de voir à long ou au moins à moyen terme, ce qui n’était pas tellement son truc.

- Je sais pas, dehors, chez mes copines, chez moi avec elles, là où on peut.

Certes, sortir chez soi n’est pas vraiment sortir, mais s’il y a quelqu’un qui vient, ça revient au même, n’est-ce pas ? Quant au fait d’être crédible comme justicier.

- On te demande pas d’être crédible, juste de savoir bien mentir aux profs.

Carter était plutôt douée en la matière, dans les souvenirs de Nina, qu’il s’agisse de mentir aux professeurs ou à Camille, ce qui pour la blondinette revenait au même. J’exagère un peu, le Préfet des lions étant un peu moins strict que McGonagall ou les autres quand il s’agissait de sa sœur, mais tout de même, il ne se gênait pas pour la réprimander et ne lui accordait pas vraiment de passe-droit.

- L’originalité, c’est bien pour essayer, par à préférer, répondit-elle à la remarque d’Alek sur leurs fruits préférés. Par exemple, le jus poire cassis qu’elle venait de goûter était un essai qu’elle retenterait peut-être mais qui serait loin de devenir sa boisson préférée.

Nina ne put que sourire quand Alek lui dit que non, elle n’avait pas de bouton, elle était bien rassurée, jusqu’à ce qu’il la complimente ainsi. Ne vous y trompez pas, Nina appréciait les compliments, surtout lorsqu’ils venaient de garçons, mais là, ça l’avait un peu surprise et, bien malgré elle, la jeune femme sentit la rougeur monter à ses joues. Et dire que, normalement, ça ne lui arrivait jamais !

- Merci, dit-elle doucement, puis, en souriant : tu n’es pas mal non plus, à vrai dire.

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