[THEME] Un peu d'amour, pour chasser la pluie - PV

Alek Benson sortait avec Nina Moreau… Bon, dit comme ça ce n’était (peut-être ?) pas forcément hyper ‘choquant’ pour le commun des mortels, mais pour toute personne connaissant un peu le spécimen, ça devenait plutôt bizarre. Attention ! On ne parle pas de son cercle hyper fermé comprenant sa cousine adorée (Joy), sa meilleure amie (Blake) et son meilleur ami (Caleb). Non, non ! Nous parlons de ses ‘amis’ ou ‘connaissances’ moins intimes… Du genre… Emeric ? Bref, Alek était avec Nina, et dire que ça faisait un moment qu’il avait mis le feu sous la marmite n’était pas un mensonge. Non Nina n’est aucunement une marmite dans cette histoire, attention ! Mais il avait des vues sur elle depuis un sacré bout de temps. Et de fil en aiguille, en plus de la trouver juste ‘mignonne’ (parce que oui il l’avait toujours trouvée jolie, hein !) il avait en plus appris à la connaître (chose qu’il n’avait pas pris le temps de faire avec Ena, et on voit ce que ça a donné évite le champ de mines et il avait compris que cette fille, en plus d’avoir un physique plus qu’avantageux était juste géniale ! Vraiment… Ils s’entendaient super bien et sans avoir besoin de jouer un jeu de don juan et tout ça… Non, non ! C’était donc juste parfait, quoi…

Donc oui, Alek était plus que sous le charme de Nina Moreau avec laquelle il sortait depuis le mois de décembre (le 25 décembre, même). Depuis le bal de Noël, et oui… Il lui avait d’ailleurs offert un bijou pour Noël : un pendentif en émeraude sur une base d’argent. Le pendentif n’était pas très grand, ovale et la chaîne qui le portait était assez courte, de façon à ce que ce soit un tour de cou. Il l’avait trouvé joli et Joy aussi, donc il l’avait pris (oui Joy avait été sa conseillère pour son cadeau pour Nina…). Là, pour la St valentin, il ne tenait pas à rediscuter de poupées et d’ours en peluches avec sa cousine (qui persistait à penser que c’était super mignon d’offrir ça à son amoureuse…). Aussi avait-il pensé demander conseils à Blake… mais c’était sans compter ce connard de gale qui ne la lâchait pas d’une pu*ain de semelle. Alek s’était renseigné direct : Blake avait des vues sur Gale, oui ou non ? Et la réponse avait cinglée, claire comme de l’eau de roche : non. Mais alors quoi ??? B*rdel ! Si elle n’était pas intéressée, elle lui voulait quoi à ce petit conn*rd ??? Alek était hyper blasé et énervé… Il sentait qu’il perdait Blake à cause de ce sale Lion à la noix et ça le foutait grave en rogne. Frappant un coup dans le mur, de rage, il gémit rapidement de douleur, son poing ayant craqué de façon… Etrange. Secouant sa main en sautillant de douleur, il la passa sous l’eau froide, tout en étant hyper énervé malgré tout. Quand cette rage allait-elle enfin se tarir par tous les saints ? Tempêtant contre tout et rien à la fois (mais il y avait du gale dans l’air, faut pas croire !), la vipère quitta la salle de bain où il s’était énervé tout seul et rejoignit la salle commune. Quand il se sentait comme ça, il préférait voir du monde, ça lui évitait de ‘trop’ péter un boulon…

Il alla prendre place dans un coin, plutôt isolé, de la salle commune et laissa l’animation ambiante lui rappeler que même si il était entouré, ici ou ailleurs, il restait terriblement seul. Un sentiment de solitude qui ne faisait que s’accroître à cause de Blake et gale et de ce terrible sentiment d’abandon qui lui lacérait le cœur, sans la moindre pitié à son égard. Un sourire s’échappa de ses lèvres et il ferma les yeux un moment, avant de se laisser emporter par la frénésie alentour. Il n’ouvrit les paupières que lorsqu’il reconnut une voix au milieu des autres. Très rapidement, ses prunelles rencontrèrent la silhouette d’une de ses amies : Romily… Elle n’était pas de son cercle d’intimes, précédemment cité et était peut-être de ceux étonnés par l’implication réelle d’Alek dans son couple (ou pas, puisque Romily était loin d’être mademoiselle tout le monde : elle était unique et c’était pour ça, qu’elle s’entendait si bien avec Alek). Etant donné qu’elle n’était franchement pas loin, il se leva pour la rejoindre, soudain inspiré. Blake était trop occupée avec monsieur le lion à la c*n ? Tant pis, Romily, elle, saurait l’aider ! Il s’avança vers elle et al salua d’un sourire.

« Hey, la forme Romy ? »

Le surnom, il l’avait adopté depuis un petit moment déjà. Il ajouta :

« Dis tu aurais un peu de temps pou un mec totalement désespéré par l’approche de la Saint Valentin, par le plus grand des hasards ? »

Il ajouta, sur le ton de la confidence :

« De toi à moi, faire des cadeaux aux filles, ça a toujours été un truc trop compliqué pour moi… d’aussi loin que je m’en souvienne… »

Ben oui, quoi. Sa main gauche était rouge et enflée, depuis le coup qu’il avait donné dans le mur de la salle de bain, tout à l’heure. Il n’osait pas trop la bouger, parce qu’il pensait qu’il avait dû péter quelques petits os… bref, il avait mal, mais il avait Romy sous la main, et il avait sérieusement besoin d’aide pour trouver le cadeau de Nina, donc sa main patienterait bien encore un petit peu ! Et puis l’avantage de la douleur physique (il l’avait découvert déjà depuis un petit moment) c’était qu’elle pouvait couvrir les peines du cœur. Et le sentiment de trahison ne s’amenuisant pas, avoir mal au poing lui permettait de passer quelque peu l’éponge dessus. Disons, momentanément. C’était toujours ça de pris, après tout. Et si Alek avait bein apris quelque chose, dans la vie : c’était de ne jamais trop en demander ! Il savait se contenter de ce qu’il avait. Aussi étrange que cela puisse paraître de la part d’un fils de bonne famille, ayant tendance à extorquer tout ce qu’il pouvait à ses parents…

Depuis que les deux vipères se connaissaient, celui qui avait le plus changé des deux n’était certainement pas Alek. Lui était égal à lui-même. Toujours impulsif, toujours violent, toujours charmeur mais sur ses gardes à la foi, ouvert et renfermé… Un ensemble de petites contradictions qui faisaient qu’il était bel et bien lui… Romily en revanche était devenue une vraie jeune fille, depuis leur rencontre. Plus que jolie de base, elle se mettait en valeur avec goût et il fallait être aveugle pour ne pas voir qu’elle était vraiment extrêmement jolie. Alek le lui avait sûrement dit, sans faire forcément super attention. Etant assez direct de nature, il était du genre à complimenter sans avoir d’arrières pensés ce qui avait en règle générale le don de perturber les personnes complimentées. Sans doute les autres avaient-ils pour coutume de tourner longuement autour du pot et de murmurer des pseudo compliments cachés parmi des centaines de phrases sans le moindre intérêt. Ce n’était pas le cas d’Alek. Souriant doucement à la jolie brune, il répondit donc :

« Ça va pas trop mal… »

Ouai ben là il mentait, mais bon en même temps il n’allait jamais vraiment bien. Sauf quand il arrivait à se sortir tous ses tracas du crâne, mais pour y parvenir, il devait franchement se donner les moyens ! Et actuellement, il était très loin de l’état de plénitude totale qui lui apportait un semblant de paix intérieur. Mais à ses yeux c’était purement anecdotique, il était parti du principe que c’était comme ça et tant pis pour lui. Il fut amusé par la réaction de son amie mais ne la commenta aucunement (ce n’était pas comme si il avait franchement grand-chose à dire d’ailleurs !). Il se contenta de la remercier donc :

« Cool, merci ! »

Il écouta ensuite avec l’attention de l’élève face à son super mentor qui déchire tout (oui rien que ça) la brunette lui décrire les possibilités qu’offraient les filles en terme de cadeaux et tenta de noter tout ça dans un coin de sa tête, intimement persuadé qu’il allait forcément en oublier. Ce n’était plus une liste, mais un catalogue qu’elle lui donnait !!! Non il ne se plaignait pas, c’était cool, mais s’il l’avait su, il aurait pris de quoi prendre des notes ! Une chose était sûre, en tout cas, Romily était vraiment LA fille à qui demander des idées de cadeaux, il le notait bien !

« Non j’ai pas vraiment d’idée… A Noël je lui ai offert un collier, c’est Joy qui ‘ma aidée cette fois-là, mais comment dire… j’avais pas du tout envie de remettre le débat des peluches nounours et des poupées à boucles blondes sur le tapis avec ma cousine, donc je me suis dit que tu serais sûrement un peu mieux placée que Joy, pour trouver quelque chose à Nina… »

Il offrit un sourire entendu à son amie et ajouta :

« Les seuls cadeaux que j’ai jamais fait à une fille avant, c’était ma cousine, et elle, je pouvais faire dans les jouets ou les peluches, c’était facile… Puis depuis l’an dernier j’en ai offert à Blake, mais ce n’est pas comme Nina, quoi… Blake ben c’es Blake… »

Non sans dec ??? C’était une façon (hyper subtile) de dire que la blonde de Gryffondor était sa meilleure amie et donc aucunement comparable à l’autre blonde qui elle, était sa petite amie. Deux positions importantes mais aucunement comparable (au regard d’Alek Benson, en tout cas !).

« Enfin bref, puisque c’était un pendentif je ne pensais pas remettre un bijoux sur le tapis pour la saint valentin… Ca ferait trop répétitif, et en plus je ne connais pas vraiment les goûts de Nina en la matière, alors bon… »

Il hocha la tête :

« Les fleurs ça me plait bien ! Mais quel genre de fleurs ? Parce que yen a plein de sortes, quoi… A ton avis, c’est quoi le mieux ? Tout le monde offre des roses en général, et ça m’embête de faire comme tout le monde… »

Il n’était pas tout le monde après tout et Nina n’était pas comme n’importe quelle autre fille de n’importe quelle autre mec !!! Non, Nina c’était Nina, quoi ! C’était SA copine et elle valait mieux que toutes les autres (en tout objectivité, évidemment). Pour le côté financier en revanche, Alek ne comprit pas trop où voulait en venir son amie :

« Je saisis pas ton truc de pression. Ca met la pression de recevoir un cadeau ? »

Alek descendant sur Terre une fois tous les 365 jours, ici présent. Etant donné que depuis toujours il vivait dans un monde très clairement financièrement avantagé, et qu’il avait toujours été pourri gâté, Alek n’avait aps en tête des soucis financier que peut-être (sûrement) d’autres pouvaient avoir. Il avait pour habitude d’extorquer un max d’argent à ses parents et ces derniers lui donnaient toujours tout sans cille,r parce qu’ils n’étaient jamais là, alors ils pensaient pouvoir compenser en ‘le payant’ (ce n’était jamais dit comme ça mais c’était clairement resentit ainsi par la Vipère). Un soupire s’échappa de ses lèvres :

« Surtout que ce n’est pas mon argent, c’est juste celui inutilisé de parents jamais là, donc je leur rend service en le claquant, de toute façon, ça sert à rien de s’enterrer avec son fric, quand même. »

Bon ok, ils ne s’enterreraient pas avec, Alek le récupérerait, mais bon, il trouvait ça ridicule de ne pas l’utiliser. Ne pas s’imaginer que les parents de la Vipère ne veulent pas l’utiliser, mais au regard du jeune homme, ils en utilisent franchement rien –même pas un vingtième !-. Et lui en faisant des cadeaux de 100 livres était très très très loin de vider les coffres de la famille Benson. Donc il ne voyait pas trop le mal, dans l’histoire. Heureusement, il avait des amis qui étaient un peu moins coupés du monde réel que lui, comme Romily (quoique… Mieux valait ne pas parier dessus !) pour lui dire de redescendre parmi les mortels de temps en temps !)

Bien, ils étaient en phase du début à la fin (que ce soit pour l’opinion de la vipère sans doute préférable à celle de la cousine d’Alek. Même si il était totalement gaga de sa cousine chérie, Alek n’était pas aveugle pour autant. Et les luttes avaient été terribles l’hiver dernier, alors qu’ils avaient dû trouver le cadeau de Noël de Nina !!!! Donc réitérer l’opération n’était très franchement pas l’option préférée du préfet des Serpentard… Et pour le côté copine non comparable à amie, Romily était dans le bain aussi, ce qui allait largement simplifier la tâche pour les deux jeunes gens (encore que dans cette histoire, c’était Romily qui allait sûrement le plus en baver –voir les questions d’Alek sur les milieux sociaux…-)

Pour les bijoux, ils étaient d’accord. Le collier, Alek l’avait pris parce qu’il avait remarqué (totalement par hasard, d’ailleurs) qu’elle en portait un, un jour, alors il s’était di : ‘pourquoi pas un collier ?’ et voilà… Seul problème : la couleur choisie, mais ça il ne le savait pas…

« Oui, mais vu que je lui en ai offert un à Noël, je vais éviter de lui offrir un autre… mais après les bijoux, je n’avais franchement pas beaucoup d’idées, mais les fleurs c’est cool… »

D’ailleurs, il ne comprenait pas trop ce que les filles avaient avec les fleurs… Parce que ça sent peut-être bon, mais bon… Ca finit toujours par mourir, et franchement, c’est un peu triste de voir le bouquet offert finir par se faner… Le côté ‘commander un bouquet’ plaisait moins à Alek. Il aimait voir la chose qu’il voulait offrir avant, quoi… il soupira, passant sa main droite dans ses cheveux châtain, laissant tranquille celle qui lui faisait toujours bien mal.

« Ha mince, je n’y avais pas pensé… je n’aime pas l’idée de ne pas voir ce que je vais lui offrir… Une photo ce n’est pas pareil, quand même… »

Un second soupire :

« Qu’est-ce que c’est compliqué tout ça, franchement… »

Attention, que l’on ne se méprenne pas ! Alek était super content d’être officiellement le petit ami de Nina ! Mais le soucis, et bien c’était de trouver des choses à lui offrir… même montrer ses sentiments tout court, c’était vraiment difficile pour lui. Il avait toujours cette barrière en lui, cette peur d’être abandonné et blessé s’il mettait son cœur à nu. Alek pouvait être franchement bien avec Nina. Lui, vraiment lui… mais il avait quand même du mal à vraiment s’ouvrir à elle, sans barrière, sans crainte… c’était trop lui demander. Et pour les cadeaux c’était toujours difficile, parce qu’il n’avait jamais de bonne idée… Pourquoi ? Aucune idée… c’était sûrement dû au fait qu’il n’était pas forcément très altruiste et que c’était donc difficile pour lui de se mettre à la place des autres pour savoir ce qui pouvait leur plaire (déjà qu’il savait difficilement ce qui lui plaisait à lui…).

Romily se lança ensuite dans l’explication ‘cadeaux pas trop chers de préférence’ qu’Alek écouta comme un enfant aurait écouté une nanie attentionnée qui lui expliquait le b.a ba de la vie. Sourcils froncés, il s’efforçait de comprendre l’explication de la brunette.

« Je ne suis pas bien sûr de comprendre le truc… Ca veut dire que le cadeau ne plairait pas, s’il est trop cher à ses yeux ? »

Autre problème : c’était quoi ‘trop cher’ en fait ? Puisqu’Alek n’était pas habitué à être restreint dans ses dépenses, que lorsqu’il balançait tout par les fenêtres, c’était comme s’il n’avait rien touché… Forcément, il comprenait mal le truc…

« Et eu, ça veut dire quoi ‘trop cher’ exactement ? Genre, tu peux me dire une barre à ne pas dépasser ? »

Pour en venir aux moyens dont disposaient les parents de la jolie blonde qu’était sa petite amie, Alek haussa les épaules. En effet, il ne savait pas (parce qu’en réalité, l’argent des autres, il s’en moquait pas mal !). D’ailleurs, l’argent n’avait jamais été un sujet de réflexion pour lui. Puisqu’il en avait toujours eu, et largement plus que nécessaire, pour lui c’était vraiment accessoire… Soupirant (encore oui) il demanda :

« Et tu penses quoi des fleurs séchées ? Parce que ça m’embête de pas voir le bouquet et qu’en plus, il crève en moins de deux semaines… c’est nul si le cadeau ne résiste pas un an ! »

Il réfléchit ensuite… Et hasarda :

« Et tu crois que quelque chose comme des vêtements ça pourrait lui plaire ? Ou des trucs à cheveux… Raaaah c’est trop dur ! Pourquoi elle n’est pas aussi féminine que toi ! Je suis sûr que j’aurais eu moins de mal. »

Attention, il aimait franchement Nina comme elle était (et si elle avait été plus féminine il ne l’aurait jamais aimé de la même manière !) mais du coup, c’était toujours plus dur pour lui faire des cadeaux… Parce que les bijoux : bof, les trucs à mettre dans les cheveux pour faire beau (barrettes oui) : idem… Niveau vestimentaire, il n’osait pas trop se mouiller non plus… Elle n’était pas branchée cours, donc pas de bouquin, ni de plumes ou encres ‘jolis’…

« Bon je sais pas… Ou peut-être quelque chose pour le Quidditch ? »

Même là; ce n’était pas facile…

« Tu pensais à quoi en parlant de bibelots ? Genre quand tu as parlé de porte-clés, tu pensais à quoi ? »

Parce que Alek ne voyait franchement pas en quoi offrir un porte clé était cool (il n’avait jamais offert de portes clé ni même reçu de porte clés… Et puis il avait du mal avec le principe des accessoires, il trouvait que c’était inutile. D’ailleurs, de son point de vue, les bijoux aussi étaient inutiles, mais bon c’était un truc typiquement féminin, en général, les individus de sexe féminin adorait portait ce genre de trucs… Donc bon, il avait fini par s’y faire (à peu près). En tout cas, une chose était sûre : faire des cadeaux c’était vraiment difficile, mais en plus quand il s’agissait de la fille qu’on aimait c’était encore plus compliqué !

Alek était plutôt parti sur les fleurs, avant de se rendre compte qu'il ne pourrait pas les voir en vrai. Romilly réfléchit à cet épineux problème et réalisa que ce ne serait pas forcément le cas tout bien pesé. Il n'était pas obligé de les commander et de les envoyer directement à la personne, pas vrai ?

« Tu peux les commander et qu'on te les livre à toi, comme ça tu peux les voir et les offrir directement, non ? » Elle ne trouvait pas que cela soit si compliqué pour sa part, parce qu'il y avait un nombre très important de possibilité pour les filles. Narcissique comme toujours, elle se disait que puisque, elle, elle était toujours contente de recevoir un cadeau, quel qu'il fut, il n'y avait pas de raison pour que les autres filles soient plus difficiles. Cela pouvait paraître contradictoire qu'une fille aussi exigeante avec elle-même et sur le comportement globale de son entourage le soit aussi peu en matière de cadeau, sauf qu'il ne fallait pas oublier qu'elle considérait que tout lui était dû mais que peu de personnes s'en souvenaient, du coup, elle prenait les cadeaux comme des marques d'amitié et de respect, sans s'inquiéter du contenu. Romilly était particulière de toute façon, ce n'était pas près de changer, même si elle faisait de son mieux pour entrer dans le moule des filles populaires.

« Le cadeau plairait, mais elle culpabiliserait de ne pas pouvoir t'offrir quelque chose d'aussi beau, du coup, c'est un peu à double tranchant. Enfin, après, tu peux aussi faire ce genre de cadeau volontairement, par exemple moi quand je fais un cadeau à mes parents, j'essaie qu'il soit le plus beau possible avec mes petits moyens pour qu'ils s'obligent à me faire un gros cadeau après. Mais je ne pense pas que la culpabiliser soit le but de ta manœuvre. » Toutes théories sur les cadeaux mises à part, Romy pensait qu'il ne devait pas y avoir grand chose qui pouvait culpabiliser une fille aussi désagréable que Moreau. Toutefois, elle se devait de donner des conseils d'amies à Alek, donc elle lui fournissait le mode d'emploi général. Il pourrait toujours voir à adapter après en fonction de sa petite amie.

« Je ne peux pas te donner de 'barre' mais en gros ça ne doit pas excéder le montant total de l'argent de poche de la personne à qui tu offres le cadeau. Là encore, je te parle pour des fêtes un peu bidon comme la Saint Valentin, un anniversaire c'est différent, tu peux doubler ou tripler la mise, la personne ne t'offre pas de cadeau en retour sur le moment. » Elle avait vraiment l'impression de parler à son frère, comme si Alek était aussi déphasé que Roy en ce qui concernait les réalités de la vie. Cela ne la dérangeait pas, mais encore heureux qu'il avait eu la bonne idée de faire appel à ses lumières avisées !!!

« Bof, les fleurs séchées, c'est un peu triste, non ? » cela faisait intérieur de vieux, mais peut-être juste parce que ses grands parents en raffolaient.

« Toutes les filles ne peuvent pas être aussi féminines que moi, ça demande du travail. » Assura-t-elle sans plaisanter un seul instant. Se faire belle, choisir ce qu'elle allait porter comme accessoire chaque matin pour agrémenter son uniforme et faire en sorte que ses ondulations tombent autour de ses épaules avec chic sans s'emmêler, cela prenait des heures. Même si pour elle c'était une priorité, elle concevait que la plupart des filles n'en fasse pas autant.

« Mais nous arrivons bientôt au printemps, les écharpes en laine seront trop épaisses mais il y aura encore du vent, tu peux lui offrir une écharpe en tissu, tu sais une sorte de foulard mais long comme une écharpe. Attends. » Elle fouilla dans ses affaires et en sortit un catalogue. La reine de la mode était toujours très équipée, et elle ne pouvait pas laisser Alek offrir quelque chose en rapport avec le Quidditch pour la fête des amoureux !!!!

« Regarde, un truc comme ça. C'est une écharpe, mais pour la demi-saison. J'en ai une moi. Cela ne fait pas trop féminin, ça a un côté pratique, elle pourra le porter toujours avec elle puisque c'est un accessoire, et en plus il doit être assez facile d'en trouver une rouge ou une noire pour que cela aille avec son uniforme. » On ne pouvait pas dire que Romilly ne faisait pas tout ce qu'elle pouvait pour aider son ami, elle se donnait vraiment à fond pour que cela puisse être une réussite. Comme Alek lui demandait une précision sur quelque chose qu'elle avait dit un peu avant, elle ferma son catalogue et tapota dessus avec ses ongles (parfaitement manucurés évidemment).

« Les bibelots c'était juste une idée comme ça, mais un porte-clef en peluche par exemple c'est hyper mignon. Nous n'avons pas de clef, mais ça peut se mettre sur la fermeture du sac. Sinon j'avais pensé à un cadre photo aussi, c'est un classique dans les cadeaux entre amoureux. » Elle n'y connaissait rien en amour, mais elle avait assez lu de romans et vu de films pour le savoir. D'ailleurs, la télévision, c'était quelque chose qui manquait à Poudlard pour éduquer tous ces jeunes. Regardez Alek, il n'y connaît rien le pauvre ! Et pourtant, il était plus âgé qu'elle ! Mais bon d'eux deux, c'était toujours elle qui faisait sa grande, depuis le tout début. Cela était un peu ridicule, sauf que cela n'avait pas semblé déplaire à Alek puisqu'ils avaient tout de suite eu un bon feeling.

D'ailleurs, comme elle allait faire un geste pour montrer son porte-clef à elle, elle vit la main d'Alek qu'il gardait immobile et un peu en retrait depuis le début de la conversation. Aussitôt, elle se souleva sur le canapé pour mieux voir. Elle se pinça les lèvres pour réprimer une moue désapprobatrice.

« Et si nous allions continuer à choisir un cadeau à Nina à l'infirmerie ? Je pourrais t'aider à passer commande quand tu auras choisi, j'ai plein de magazine dans mon sac. » La subtilité et Romilly, ça faisait deux, mais elle n'était pas curieuse non plus, donc elle ne comptait pas demander à Alek comment il s'était fait mal, et dans ses yeux clairs, on pouvait lire une certaine résolution à l'emmener à l'infirmerie sans qu'il soit obligé de le faire, quitte à ce qu'elle invente un bobard pour l'infirmière. Elle se fichait pas mal du comment[i] et du [i]pourquoi mais il ne pouvait pas rester ainsi... ah, ces garçons... tous des brutes !

« Non j’aime pas trop… »

Ne cherchons pas, quand Alek avait décidé que ça ne lui plaisait pas, on le faisait assez difficilement changer d’avis. Le sorcier était plutôt buté l’air de rien (même s’il était loin de se montré aussi colérique que certain, quand il avait un truc en tête, il fallait s’armer de patience pour résister face à lui (et souvent, la personne en face finissait par abandonner…). Bref, les fleurs, là, ça ne lui plaisait pas (enfin ça ne lui plaisait plus, plutôt).

Romily, très patiente (elle ne voulait pas finir prof par hasard ?) expliquait très calmement à Alek pourquoi il ne pouvait pas offrir de cadeaux ‘trop chers’ et même si il commençait à comprendre légèrement le principe (bien qu’il continue à trouve ça un poil nul, il hocha doucement la tête :

« Ha, ok… C’est très bizarre comme façon de penser, mais ok… »

Il fallait dire que lui, il ne s’était jamais posé vraiment de questions sur l’argent, alors y faire attention, ce n’était pas du tout dans ses habitudes… Encore moins lorsqu’il s’agissait de faire plaisir à la fille qu’il aimait !!!! Il pouvait faire tellement pour Nina… Bref, il allait essayer de respecter ce que Romily semblait trouver si ‘normal’ et qui l’était si peu à ses yeux de Vipère à lui…

Quant aux fleurs séchées… Il haussa les épaules, commençant à (très légèrement un peu beaucoup passionnément) désespérer :

« Ha bon ? »

Merlin mais quand trouverait-il LE cadeau qui va si bien ???? C’était affreux !!! Quant à la réponse de Romily sur sa propre apparence, le sorcier ne voyait pas là un manque de modestie (étant presque aussi modeste qu’elle, il serait gonflé de critiquer, quand même !). Il trouvait ça juste. Sa copine (enfin amie, quoi, pas Nina mais bien Romily) était très soigneuse de son apparence, elle était un poil sophistiquée, très jolie en plus de ça… Et elle avait une classe certaine, il ne niait en aucun cas. D’ailleurs, il trouvait ça ridicule de le nier alors que c’était si vrai !

« Si tu le dis… En tout cas tu n’en n’es pas moins ravissante. »

Et ce compliment était di en toute franchise. Alek n’avait pas franchement d’idée précise du temps que Romily passait à se faire jolie, mais il acceptait de la croire si elle disait qu’elle y passait du temps, c’était que c’était sans aucun doute vrai. Et ça payait, puisqu’elle était des plus exquise !

« Un foulard ? »

Hum… Pourquoi pas… Même si il n’avait jamais vu Nina en portait (ce qui signifiait peut-être qu’elle n’aimait pas ça…). Si Alek était un poil sceptique au début, les arguments de Romily eurent, cependant rapidement raison de lui. Elle savait s’y prendre la demoiselle quand même pour faire passer sa marchandise ! Riant avec amusement, Alek répondit :

« Tu sais vendre ce que tu veux toi ! J’aime bien le foulard, tu es ma sauveuse Romi ! »

Le cadre photo et le porte clé en revanche, il n’aimait pas… Moins que le foulard en tout cas…

« Je vais rester sur du foulard, je pense. La soie ça irait comme matière ? »

Quand on a des goûts de bourges –sort-… Il préférait trouver un truc plus utile qu’un cadre photo (surtout qu’un cadre ça peut se casser –certes on peut le réparer mais bon…- Quant à la remarque de la jeune fille sur sa main… Alek fut gêné qu’elle l’ait vu. Il n’était pas du genre ‘mauviette’ et n’aimait pas non plus qu’on le voit ainsi. Il avait, en soit, une vision assez bête, d’ailleurs. Il passait son temps à se faire mal (et surtout à faire mal aux autres) parce qu’il se sentait nul, seul, et délaissé, mais dès qu’on s’intéressait à lui –pour ces choses là- il était plus fâché encore… C’est donc en grommelant comme un ours mal léché qu’il répondit, dans sa barbe :

« Non mais ça va. »

Il était très fier et il n’aimait pas du tout qu’on le découvre en position de faiblesse… Il ne savait pas se l’expliquer, c’était juste comme ça, voilà tout.

Ahlala... Que ce jeune homme était difficile. Bien, il fallait donc abandonner l'idée des fleurs. Quant à cette histoire de moyen et de cadeaux chers ou non, Romilly ne voyait pas trop comment lui dire autrement. Il lui semblait clair, à elle, que c'était normal tout ça. Elle faisait parti de la classe moyenne après tout... cela dit, dans son cas, elle accepterait toujours sans culpabiliser un cadeau au-dessus de ce que, elle, elle pouvait offrir. Mais tout le monde n'avait pas son style inimitable, son assurance et aussi cette certitude que tout lui était du simplement parce qu'elle se trouvait formidable. Cela restait un trait de caractère assez rare, et il l'était encore plus dans les autres maisons que celle des vipères.

« Tout le monde ne peut pas être riche Alek, c'est ta situation qui est hors norme, pas celle de Nina. Moi non plus je ne suis pas fortunée tu sais. » Enfin bon, il semblait avoir compris l'essentiel du message, c'était déjà pas si mal. Au niveau d'Alek, on pouvait même presque considéré que c'était quasi-miraculeux.

Elle ne répondit pas au sujet des fleurs séchées, ça n'avait aucun intérêt puisque c'était nul comme cadeau. En revanche, elle prit le compliment avec son absence de modestie habituelle, c'est à dire avec un sourire plein de suffisance qui signifiait clairement « merci, je sais ». Même si elle trouvait que tout le mal qu'elle se donnait pour être populaire n'était pas toujours très bien récompensé, elle n'en était pas moins certaine de sa propre valeur. La philosophie de vie de notre jeune demoiselle l'amenait à penser que tant qu'on faisait des efforts, dans la vie, tout était réalisable. N'était pas encore né celui ou celle qui arriverait à lui faire dire le contraire ! De même qu'elle ne serait jamais pessimiste.

« Hum pourquoi pas, la soie c'est doux. Ce sera pas mal. Uni ou avec motif ? » Elle trouvait que le foulard était une idée géniale normal, c'était la sienne et puis, elle ne pensait pas que ce soit un cadeau risqué. Même si Nina décidait de ne pas le porter autour du cou, elle pouvait s'en servir de ruban pour les cheveux ou l'attacher à sa ceinture, ou à son sac. Bref, impeccable quoi. Elle espérait être aussi inspirée quand ce serait à elle de choisir des cadeaux de Saint valentin... même si pour l'instant, ça ne l'intéressait pas du tout. La vie des autres était tellement plus drôle ! Et moins dangereuse aussi, parce qu'elle regardait tout en tant que spectatrice. Sa grande hantise était de tomber un jour amoureuse de quelqu'un qui diminuerait son niveau et sa classe, et rien que cette pensée prouvait que sur le sujet elle n'y connaissait absolument rien.

« Et pourquoi non ? Je me fiche bien de comment tu t'es fait ça Alek, mais ça ne guérira pas tout seul par l'opération du Saint Esprit. Que préfères-tu ? Aller à l'infirmerie avec moi qui ferait un numéro de charme à l'infirmière pour qu'elle ne fasse que te soigner ou que demain ce soit un professeur qui t'y envoie ? » Son ton était ferme mais pas agressif, une des grandes qualités de Romilly était qu'elle savait déjà parfaitement posé sa voix lorsqu'elle parlait. Elle chantait très bien aussi même si ce n'était pas vraiment le sujet du moment. Romilly était plus jeune qu'Alek mais comme le sujet de l'argent l'avait prouvé, elle avait un sens des réalités bien plus aigu. Il ne pouvait pas rester ainsi, pas uniquement à cause de la douleur, Alek ne voulant pas aller à l'infirmerie, c'est qu'il était prêt à endurer ce mal, non, il ne pouvait pas parce que si un professeur voyait sa main (et en cours il n'y avait pas beaucoup d'endroit où la cacher, surtout lors des TP), il aurait des problèmes.

Déjà, elle était levée, son regard clair fixé sur son ami. Elle était prête à débattre si nécessaire et pour ça, elle était bien campé sur ses jambes, droite comme un i. Romilly était peut-être narcissique et égocentrique mais elle prenait soin de ses amis.

Alek savait bien que tout le monde ne pouvait pas être riche (d’ailleurs lui-même n’était pas riche, c’était ses parents qui l’étaient…). Mais il ne comprenait toujours pas très bien pourquoi cela gênerait Nina s’il venait à lui offrir un cadeau onéreux. Il trouvait que c’était très bizarre comme façon de voir les choses, mais il se fiait quand même à son amie. Elle savait sans aucun doute de quoi elle lui parlait.

Pour en revenir au foulard, donc, Alek aimait bien l’idée de la soie (il ne s’y connaissait pas en tissus, mais il avait souvent entendu parlé de soie, l’air de rien…). A la question de son amie, il répondit sans la moindre hésitation :

« Uni. »

C’était clair et net ! Une évidence même. Un motif, c’était trop compliqué, et puis un foulard uni c’était très bien, non ?

En revanche lorsque la brune l’agaça avec sa main, le sorcier fut très froid. Alek ne supportait pas qu’on soit aux petits soins pour lui. Il n’aimait pas ce sentiment de dépendance, parce qu’il savait, d’expérience, qu’on finirait forcément pas l’abandonner un jour. Il détestait qu’on veuille prendre des décisions à sa place, et il ne supportait pas qu’on lui dicte sa ligne de conduite. Alek était pour cela imprévisible. Il passait du sourire à la violence en quelques fractions de secondes et souvent, de façon inexpliquée pour autrui. Lui connaissait parfaitement ses raisons, mais jamais ô grand jamais il ne prenait la peine de les expliquer :

« Parce que je fais ce que je veux. Tu n’as pas à me dicter ma ligne de conduite. Tu sais quoi, oublie, je vais me débrouiller. Merci quand même. »

Il était en colère. Vraiment. C’était très bête et il le savait ce qui le mettait d’avantage en colère encore. Il n’aimait pas qu’on prenne soin de lui, parce qu’il se sentait misérable. Il avait qu’il devait aller à l’infirmerie, mais il préférait y aller seul et que personne ne soit au courant. Voilà tout. C’était de la fierté mal placée, mais il était fatigué, malgré son jeune âge. Il détestait être jugé, il détestait être reluquer comme une bête de foire, tout ça uniquement parce qu’il n’était pas comme tout le monde. Ce n’était pas sa faute ! Il n’arrivait pas à se contenir, mais ce n’était pas sa faute !

Il aimerait pouvoir prendre les choses positivement, ne jamais se fâcher, toujours savoir prendre sur lui. Mais il était loin d’être comme ça. Vraiment très très loin ! Il était colérique, hyper sensible et souvent hors de lui pour des broutilles. C’était comme ça, il n’y pouvait rien !

Il passa son chemin devant Romily, et si jamais elle osait tenter de le retenir, il n’hésiterait pas à la frapper. Il était trop hors de lui pour savoir prendre un tout petit peu sur lui. M*rde à la fin ! Il n’alla pas au dortoir, il avait besoin d’être tranquille. Il quitta la salle commune et s’empressa de se perdre dans les tourbillons des cachots à la recherche d’un coin sombre où on le laisserait ruminer en paix.

Plus tard, il s’excuserait auprès de Romily, parce qu’elle avait eu la patience de le conseiller et qu’il avait été méchant avec elle après ça… Mais pour l’instant, il devait être en paix.

« Oh et puis zut à la fin. » Elle se retint de taper du pied, en revanche, elle ponctua sa phrase d'un claquement de langue réprobateur avant de tourner les talons. « Débrouille-toi tout seul alors puisque c'est ce que tu veux. » Voilà, exactement, il n'avait qu'à se débrouiller, et quand il se ferait harceler de questions par tous les adultes imbéciles, et bien il serait seul puisque c'était ce qu'il voulait. Et elle lui souhaitait de se faire coller, histoire de lui apprendre à être moins bête. Romilly était vexée déjà parce qu'elle y avait mis de bonnes intentions et qu'elle n'aimait pas qu'on lui parle comme ça lorsqu'elle ne l'avait pas mérité (lors d'une joute verbale en revanche, c'était autre chose), mais il n'y avait pas que ça. Elle trouvait Alek extrêmement injuste avec elle, après tout, elle s'était montré sympa avec lui, il aurait pu faire une effort pour au moins rester poli. Parce que son ton n'avait rien de la politesse auquel Romilly s'astreignait (la plupart du temps, plus elle était poli, plus elle se méfiait de la personne à qui elle s'adressait). Elle s'inquiétait aussi un peu pour Alek, d'ailleurs, elle faillit rebrousser chemin, et puis finalement, non, parce que son orgueil l'en empêchait. Mais Alek, s'il était capable d'aller à l'infirmerie seul, allait-il pouvoir commander le cadeau de Nina ? Bah, il l'avait envoyer bouler pour sa main, s'il avait besoin d'elle pour le foulard, il songerait peut-être à s'excuser.

Romilly fronça les sourcils. Cette idée tout comme cette situation ne lui plaisait pas du tout. Elle regarda sa montre et décida qu'elle allait envoyer un hibou à son frère pour qu'ils se retrouvent dans le parc. Elle lui sauterait dans les bras et il lui assurerait qu'elle était la meilleure des sœurs, qu'elle n'avait rien fait de mal et qu'Alek était un idiot de pas écouter... et comme Roy avait forcément toujours raison (sauf quand il s'opposait à elle), elle le croirait, et pourrait retrouver sa sérénité habituelle.

Satisfaite de ce plan, elle entra dans son dortoir et chercha de quoi écrire à Roy pour lui envoyer leur code d'urgence. Un affront pareil, c'était au moins un code ROUGE ! Oui, exactement ! Ce qui n'empêcherait pas que lorsque Alek s'excuserait (parce qu'il finirait bien par le faire, non?), elle lui pardonnerait, grande âme, car une vraie reine sait faire preuve de mesure.