Toi, moi et une soirée

Lena & Abell



Abell avait fini son café tranquillement après que Lena dut le quitter pour s’occuper de sa boîte. Il était super fier d’elle, elle était plutôt jeune et pourtant elle avait déjà réussi à monter un super établissement. C’était énorme et Abell n’hésitait pas à le lui dire –trop gentil l’animal !- Enfin du coup il était vrai qu’elle était très occupée –surtout qu’après le départ de Armani, elle s’y était plongée encore plus- mais le jeune homme ne pouvait que le comprendre. Le brun était un dingue de travail, le travail c’était sa vie. Et oui, carrément. Mais la sublime brune ne faisait pas que travailler –et heureusement il y avait un temps pour le travail et un temps pour se reposer et s’amuser- et elle avait pas mal d’employés qui pouvait faire le sale travail à sa place en qui elle avait confiance et elle pouvait ainsi facilement déléguer.

Mais en dehors de tout le travail qu’elle pouvait avoir, la jeune fille avait quand même pas mal de temps libre merci pour elle et elle avait proposé une soirée à Abell. Comment aurait-il refusé ? Alors certes à la base il avait prévu d’aller en boite retrouver quelques potes –moldus et pas spécialement importants, des potes de beuverie quoi- mais son amie passait avant. Déjà parce qu’elle comptait plus pour lui que ses potes qu’ils devaient voir. De toute façon, en boite il y allait tout le temps alors que Lena et lui n’avaient pas forcément l’occasion de faire une soirée ensemble. Alors c’était sur qu’il n’allait pas laisser passer une occasion pareille vous pensez bien !

Mais bien évidemment, avant de se rendre en Floride chez sa meilleure amie puisqu’elle habitait là bas, il devait encore régler quelques affaires. Déjà, il avait des tonnes de paperasse à faire, puis il fallait qu’il commence à organiser sa prochaine exposition qui se déroulerait très bientôt. En effet, elle prendrait place dans tout le mois de janvier et peut-être que si le succès serait en rendez vous –selon le milieu il le serait, l’expo était apparemment super attendue (Abell en savait rien, il n’aimait pas regarder les papiers sur lui)- il la rallongerait jusqu’en février. En plus, le brun aimait bien rencontrer ceux qui prenaient la peine de se déplacer pour voir son travail et comme il était surbooké en janvier…Enfin, il verrait bien.

En dehors de ça, il devait préparer quelques une de ses photos –il lui en restait quelques unes à travailler-, actualiser son site…Bref, des trucs bien ennuyants mais qu’il devait bien faire. Avant de transplaner au domaine de Lena, il prit son ordinateur portable –Abell était quelqu’un de très moderne (comparé aux sorciers je veux dire) puisqu’il travaillait dans le monde moldu ainsi il avait déjà un téléphone et un ordinateur avant pas mal de personnes de sa connaissance- puisqu’il devait montrer les photos qu’il avait pris en voyage à la jeune fille. Il n’avait pas pris la peine de se changer –il ne voyait pas pourquoi il l’aurait fait, ses vêtements n’étaient pas salis- et il se pointa à l’appartement de sa meilleure amie à dix neuf pile. Abell était rarement en tard –et jamais volontairement- il aimait l’exactitude et être à l’heure était primordiale pour lui. Il frappa à la porte qui aurait dit à cet instant que c’était un vaurien qui s’introduisait chez les gens juste pour manger et quand Len’ lui ouvrit, il lui tendit un bouquet de roses rouges et roses –il savait comment faire son effet- avec un sourire charmeur, ses yeux bleus pétillants. Et oui il offrait des fleurs quelle délicate attention à son amie, elle l’avait invité c’était normal ! Mais qui aurait cru qu’Abell était en réalité un gentleman ? Pas moi ni Bambou ni Goyave en tout cas. Il avait pris son ordi aussi –il était dans sa sacoche là- une bouteille d’un très bon vin il comptait faire boire Lena -c’était comme ça qu’elle était devenue avec lui en fait- et également tous les James Bond qu’ils possédaient –il était fan des films de l’agent secret britannique et en plus Lena lui avait permis de se ramener avec ses films- et oui il avait quatre bras pour porter tout ça. La bouteille et les dvds étaient dans un sac séparé. Il était content de se retrouver là et il était sur qu’il passerait une très bonne soirée en compagnie de sa meilleure amie.

Abell était un fêtard invétéré. C’était un fait connu de tous. Mais s’il y avait bien quelque chose qu’il préférait aux soirées, aux beuveries, c’était bien lui-même bien sûr que croyez-vous, Abell était le narcissisme incarné quand il faisait la fête avec sa meilleure amie. Il s’amusait toujours avec elle. Ainsi, il était absolument persuadé que ce soir serait une soirée absolument formidable. Non, il n’en doutait pas un seul instant. Il avait donc attendu l’heure où il pourrait rejoindre la brune à son appartement en Floride avec impatience. Malheureusement, la paperasse, ça n’aidait pas vraiment le temps à passer plus vite. Pas du tout même. Mais à un moment, un coup de fil bienvenu l’avait sorti de cette horreur –et non, il n’exagérait absolument pas-. Harrison alias son meilleur ami oui il en avait un, étonnant n’est-ce pas ? l’avait appelé et ils avaient parlé pendant un bout de temps. Le jeune corse l’avait même invité à prendre un verre et à une soirée où il était invité mais quand il avait su que le jeune photographe devait se rendre chez Lena, il n’insista pas. Il savait l’importance qu’elle avait aux yeux d’Abell. Harry avait rencontré la jeune fille quelques mois après avoir connu l’anglais et l’avait de suite apprécié. Le jeune homme en était d’ailleurs bien content, ses deux meilleurs amis s’aimaient bien, c’était plus cool pour les soirées.

Il arriva à l’heure qu’ils avaient fixé avec la jeune brune. Quoi de plus normal ? Quand Ab’ disait une heure à laquelle il devait arriver, il la respectait. Alors certes, il aimait parfois se faire attendre mais là ils se rendaient chez Lena, pas chez n’importe qui, et la faire attendre…Il ne voyait pas pourquoi il l’aurait fait. Et puis, il savait qu’elle appréciait ça, sa précision, comme elle ne manqua pas de lui dire après lui avoir ouvert la porte. Son visage s’éclaircie quand il aperçut sa meilleure amie et son sourire charmeur s’étira encore plus. « Mais je ne suis ponctuel que pour toi ma belle ! » Il termina sa phrase sur un clin d’œil avant de jauger sa tenue d’un œil appréciateur bonjour le pervers. Elle était…magnifique, comme à son habitude, même plus que ça. Quand elle le laissa passer pour qu’il puisse entrer, il déposa un long baiser sur ses lèvres –la réserve entre eux n’existait plus et ce depuis longtemps- puis il lui chuchota un : « Tu es sublime. » d’une voix sensuelle.

Puis il entra définitivement dans l’appartement de Lena. Il déposa son manteau sur le canapé et fila mettre le bouquet de fleurs qu’il avait acheté pour elle dans un vase. Il déposa ensuite le dit vase sur le bar. « Je le mets là ? » demanda-t-il. « Hum…Je crois me rappeler que tu fais d’excellents Monacos, je me trompe ? » Il y avait peu de chance que ce soit le cas parce qu’il avait plutôt une bonne mémoire et qu’en soit, peu de ses amis proches ne savait faire un Monaco. Plus il réfléchissait oui ça lui arrive plus il se disait que c’était bien Lena qui savait si bien les faire. Comme quoi, en plus d’être une bombe, d’avoir un caractère qu’il adorait et d’être une super cuisinière –Harrison pouvait même en être jaloux- elle savait préparer des cocktails et boissons trop bons. Ouais, Lena était une perle, il en était sûr.

Abell dégusta quelques-unes des préparations de sa meilleure amie pour l’apéritif, délicieux comme toujours. « C’est trop bon ma belle ! Sérieux tu peux pas faire des trucs dégueus pour une fois ? Je vais encore prendre trois kilos !! » dit-il, faisant semblant de gronder. Il la taquinait parce qu’en plus de ne pas se faire prier pour déguster la cuisine de Lena, il savait très bien qu’il ne grossissait pas. C’était une de ses particularités. Il pouvait bien se goinfrer, il ne prenait pas un gramme. Après, il faisait du sport à côté aussi donc ça aidait.

« Oui ! J’ai finis de travailler mes photos, je te les ai emmenées d’ailleurs, et puis j’ai fini par me mettre à ma paperasse qui en avait bien besoin je suppose… » Il eut un petit rire léger à la fin de sa phrase. C’était le moins que l’on pouvait dire. Mais la belle brune ne devrait pas s’étonner de son hilarité passagère, elle le connaissait par cœur et elle savait donc bien à quel point il haïssait s’occuper des papiers. « Et toi alors, le reste de ta journée c’est bien passé ? » Ne pouvant s’empêcher de la taquiner il ajouta : « Oh attends non, ne dis rien, je sais très bien ce que tu as fait, tu as passé des heures à te préparer pour le sublime Abell Crowford ça va les chevilles ? hein avoue coquine !! » Pardon ? Lui, insupportable ?? Même pas vrai d’abord !

Entre Lena et Abell, il n’y avait jamais eu de gêne. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, le jeune homme avait toujours été parfaitement à l’aise avec sa meilleure amie. C’était comme ça. Ca l’avait toujours été. Et il n’y avait pas de raison que cela change un jour ou l’autre. Lorsqu’Abell embrassa Lena, elle lui rendit son baiser. C’était normal pour eux. Ils s’embrassaient sans gêne quelconque. Tant que l’autre n’était pas pris d’ailleurs –parce qu’il fallait être fidèle lorsqu’on était en couple et c’était l’une des raisons pour laquelle le photographe ne souhaitait être en couple pour rien au monde-, c’était ce qu’ils faisaient. Souriant, il lui tendit le bouquet de fleurs qu’il lui avait acheté et elle le remercia parce l’une des phrases typiques que les filles sortaient tout le temps. Sauf que Lena n’était pas n’importe quelle fille et qu’il savait que ce qu’elle lui disait était sincère. Son sourire s’agrandit : « Tu parles, je ne t’aurais pas ramené des fleurs tu aurais été déçue et inutile de le nier je le sais bien…Tu adores les fleurs, alors il était évident que je t’en ramène. » Il garda son sourire avant d’ajouter avec un clin d’œil : « Et puis tu le mérites bien. » Puis il ajouta : « Et puis qui te gâterais si ton charmant et sexy meilleur ami ne le ferait pas hein ? » Pardon, lui prétentieux ? Tellement pas !

Il entra finalement et fit comme chez lui. Il était venu ici plein de fois et il connaissait par cœur l’appartement. Il n’avait pas besoin de demander la permission de mettre les fleurs dans un vase ou de poser sa veste sur le canapé. Il ne le faisait déjà pas en temps normal chez ses amis –il était sans gêne n’oublions pas- alors chez sa meilleure amie…Il n’y avait pas de raison qu’il demande quelque chose ou prenne des pincettes avec elle. Elle était la personne qui le connaissait le mieux après tout. Il n’avait pas besoin de jouer un rôle avec elle. Il était lui-même et ça lui faisait du bien. Et lui-même signifiait charmeur. Il n’hésitait pas à faire des compliments à la jolie brune. De toute façon, il ne disait que la vérité, Lena était sublime.

Elle lui proposa de boire quelque chose et il lui demanda un Monaco car elle en faisait des vraiment très bons. Et puis elle lui proposa tout un tas de ses délicieux biscuits pour l’apéritif qu’il adorait…Aaaah pourquoi avait-il fallu qu’elle soit aussi douée en cuisine et prépare des trucs tellement excellents qu’il pouvait s’en gaver des heures durant ?? « Sérieux tu as préparé tout ça ? Tu es incroyable vraiment…Et après c’est toi qui me dit que je te gâte… » Ouais, ce qu’elle avait dit concernant le fait qu’il la gâtait trop avec ces fleurs…c’était du n’importe quoi quand on voyait tout ce qu’elle lui avait fait…Elle était trop sympa avec lui vraiment...Il avait le droit de goûter toutes les nouveautés culinaires que sa meilleure amie pouvait tester et c’était à chaque fois délicieux. Il était verni. « Tout sauf la cuisine de Keira pitié…J’ai du goûter une seule fois à un de ces plats et jamais je ne retenterais cette expérience… » Il eut un sourire amusé. Il se moquait de la rouquine là mais il fallait dire que sa cuisine n’était vraiment pas mangeable. Elle le savait d’ailleurs très bien elle-même et ne s’en offusquait pas si on lui disait. « Mouais c’est vrai… » Il lui adressa un petit sourire. C’était vrai que ses plats n’étaient jamais gras. Et de toute façon, Abell ne grossissait pas facilement, il faisait tout pour cela. Merci mais il tenait à son corps d’Apollon. *jet de cheveux*

« C’est gentil ma belle… » répondit-il lorsqu’elle le complimenta sur son travail. « Ça me touche. » Et il le disait sincèrement. Il avait l’habitude des compliments que ce soit sur lui ou sur son travail mais il les appréciait toujours. Surtout lorsqu’ils étaient sincères. Il sourit franchement à sa meilleure amie avant de sortir son ordinateur de son sac. Il n’hésitait pas à remercier lorsqu’on lui faisait des compliments –ça ne faisait pas poli sinon- mais il ne s’épanchait jamais. Il savait très bien manier les mots mais exprimer ses émotions plus que ‘merci, c’est gentil’ il ne le faisait pas…A la rigueur il disait que cela le touchait mais pas plus.

Bref, en attendant que son ordinateur finisse de charger ses photos, Lena lui racontait sa journée comme il le lui avait demandé. Il l’écouta sans dire un mot, souriant juste. « Attends Ashley…Ashley l’hystéro là ?? Une peste à ta boite si tu veux mais ultra collante…J’ai eu un mal fou à m’en débarrasser…Kim par contre elle, elle est trèèèès sympa… » Abell eut un sourire charmeur. Les danseuses alors… « Mais oui, t’en fais pas, tout va bien se passer ! Et comme tu dis si ce n’est pas le cas ils ont toujours ton numéro… » Il lui fit un sourire rassurant. « Damon ? Ah oui le frère de Asher…Il est efficace ? »

Il eut un sourire amusé lorsque sa meilleure amie rigola. Il savait bien qu’elle se préparait en un rien de temps. « Bien sur que tu es toujours sublime…Tu es même sublime au réveil sans maquillage…Sérieux quelle fille est belle au réveil ? Je ne connais personne sauf toi… » C’était même rageant en quelque sorte…Mais bon lui aussi était beau au réveil ben oui mais bon ce n’est pas de sa faute s’il est parfait *paf*. Abell observa Lena se rapprocher de lui avec un petit sourire amusé. Il y avait toujours une part de flirt entre eux, un jeu qu’il adorait…Mais ce n’était un secret pour personne, le photographe était un joueur insatiable. Il se rapprocha encore plus de son amie et alors qu’il ne se trouvait qu’à quelques centimètres de son visage il souffla de sa voix rauque : « Qu’est ce que tu cherches à faire là ? Qu’est ce que tu veux ? »