Le début de l’Automne avait enfin pointé le bout de son nez, et la douce brise de ce mois d’Octobre commençait à faire rougir les feuilles de platane. De loin, l’Automne était la saison préférée d’Alexandra. Il y avait énormément de raisons à cela ; en général, un tournoi de Baseball se déroulait à cette époque, et la jeune blonde adorait le regarder à la télévision, même si, depuis qu’elle était à Poudlard, elle ne pouvait plus trop suivre de matches, puisque la barrière magique empêchait le fonctionnement de tout appareil Moldu. La seconde raison était que le temps devenait plus doux et plus agréable que le mordant froid d’Hiver, ou la suffocante chaleur de l’Eté. Il n’y avait d’ailleurs pas les désagréments du Printemps, à savoir le pollen, et les pluies trop fréquentes, bien que celles-ci soient de coutume toute l’année –on était en Angleterre, après tout-. Et enfin, dernière raison –et non des moindres-, était que Poudlard servirait son traditionnel potage potirons-châtaignes. Alexandra avait toujours été friande de ce genre de soupe, que sa mère avait l’habitude de préparer lorsque la saison écarlate revenait, et que Jérémy et Maximilien avaient passé une semaine sans se battre une seule fois –ce qui relevait d’un véritable miracle-. De ce fait, la blonde ne pouvait l’apprécier que d’autant plus. Quoique. Il était probable que si sa mère lui avait servi ce plat à chaque fois que ses frères se battaient afin de les consoler après une querelle, Alexandra, poussée par son estomac, leur aurait lancé des cacahuètes pour qu’ils s’entretuent tous les deux jours. Mais là n’était pas le sujet.
En ce début de samedi après-midi, Alexandra n’avait pas grand-chose qu’elle prévoyait de faire. Elle avait régulièrement ses cours de vol sur balai avec Arty, mais ce week end là, rien n’était programmé. Après tout, le premier match de cette saison de Quidditch, opposant Poufsouffle à Serpentard, allait prochainement commencer. Et si le Capitaine des vipères n’était pas stupide, il aurait bien vite fait de recruter le jumeau Bey, que ce soit comme Poursuiveur ou comme Batteur. Arthur n’avait donc certainement pas de temps à perdre à jouer les enseignants avec la cadette de la fratrie Bowman. Et puis Alex trouvait qu’elle commençait à s’en sortir pas trop mal, quand bien même sa précision aux lancers prenait un sacré coup, une fois qu’elle était dans les airs. Comme elle s’en était doutée, lancer une balle de Baseball en appui sur un monticule, et jeter un Souaffle à pleine vitesse sur un balai volant était complètement différent. Bah. Elle s’entraînerait un peu tous les jours, et elle serait certainement capable de pouvoir jouer un match prochainement. Peut-être pas cette année, mais au moins l’an prochain… En espérant que Maximilien ne l’en empêche pas.
Perdue dans ses pensées, Alexandra releva la tête lorsqu’elle entendit une sorte de brouhaha tout autour d’elle. Un coup d’œil lui suffit pour deviner qui venait de faire une apparition dans le grand hall de Poudlard. Avec sa chevelure soyeuse et brune, son pas élégant, et son visage atypique, Nasira Orwell était la parfaite Vénus exotique. La magnifique quatrième année, auréolée d’une sorte de halo de beauté, captait malgré elle tous les regards, que ce soit ceux des garçons subjugués, ou ceux des filles envieuses. Alexandra ne faisait partie d’aucune de ces deux catégories. Depuis qu’elle la connaissait, la Serdaigle avait toujours admiré son aînée, qui, non contente d’avoir été dotée par la nature d’une fabuleuse plastique, avait un cœur en or. Qui plus est, elle était amie avec Linwood Saroyan, qu’Alexandra appréciait énormément. De ce fait, les deux jeunes filles ne pouvaient que s’entendre.
Fendant la foule pour rejoindre son idole, la petite Serdaigle passa outre le regard des autres pour se placer aux côtés de Nasira, et la saluer comme il se devait, avec une expression proche du ravissement.
« Bonjour Nasira ! Comment tu vas ? Toujours aussi magnifique, je me demande comment tu fais. Tu es teellleeeement belle ! Et les couleurs de l’Automne vont vraiment bien avec ton teint. »
Elle eut un énorme sourire lorsqu’elle vit la Poufsouffle se tourner vers elle. S’il y avait bien quelqu’un qu’Alexandra admirait par-dessus tout dans cette école, c’était bien Nasira. La jeune Orwell était tellement envoûtante qu’Alex se demandait quelque fois si ce n’était pas un pouvoir spécial. Quoi qu’il en soit, elle était contente de pouvoir passer un peu de temps avec son aînée. En espérant que celle-ci ne la congédie pas trop vite…
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Dernière édition par Alexandra Bowman le Jeu 25 Juil - 2:45, édité 1 fois
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Depuis toute petite, Nasira avait cette aura de charisme assez extraordinaire autour d’elle. Remarquez le charisme, on l’a ou on ne l’a pas. Et le moins que l’on pouvait dire, c’était que la beauté brune l’avait. Déjà toute gamine, on ne pouvait que la remarquer. Mais avant, elle était loin d’être la fille populaire qu’elle était ici à Poudlard. Elle avait subi beaucoup de mesquineries, pas mal de personnes se moquaient d’elle, l’insultant de ‘pouilleuse’ simplement parce qu’elle n’avait pas des vêtements neufs comme tout le monde. On lui disait de retourner dans ses poubelles là où selon eux, était sa place. Nasira avait beaucoup souffert pendant cette période là mais cela avait eu au moins un effet bénéfique : elle s’était endurcie, elle avait pris conscience que la vie était dure et surtout assez injuste mais que pour autant, elle ne pouvait pas y faire grand-chose. Ce qu’elle pouvait faire en revanche, c’était montrer son plus beau visage, montrer à tous qu’elle n’était pas qu’une pauvre fille. Elle avait toujours été très coquette et maintenant, elle prenait encore plus soin d’elle qu’avant. Elle rafistolait tant bien que mal son uniforme afin qu’il paraisse moins rapiécé qu’il ne l’était en vérité. Bien sur, on devinait qu’elle n’était pas bien riche mais elle paraissait toujours à son avantage si bien qu’elle n’avait plus subi de moqueries depuis bien longtemps. Pour ça elle préférait largement l’école de sorcellerie à son école d’avant et ce même si elle ne se sentait pas tout à fait à sa place ici. Poudlard était trop brillante, trop belle pour qu’elle soit tout-à-fait à l’aise. Nasty avait été habituée à vivre dans la pauvreté, dans un quartier où toutes les personnes qui avaient un revenu ne serait ce que modeste ne s’aventuraient pas. La brunette savait que sa place était là bas et elle veillait à ne pas trop s’habituer à son école parce qu’elle savait que de toute façon, tout ça finirait bien un jour et qu’elle reviendrait chez elle. Poudlard était un vrai rêve et selon elle, il n’était pas vraiment bon de trop rêver.
En cette journée de début octobre, alors que les feuilles commençaient à tomber des arbres, colorant le parc de teintes orangées et rouges, Nasira, elle, rejoignait le hall d’entrée du château. Elle se dirigeait vers la Grande Salle afin d’y prendre son petit déjeuner. Comme tout ici, la jeune jaune et noire profitait des repas. La sensation de la faim était quelque chose qu’elle détestait par-dessus tout aussi s’assurait-elle de bien manger. Malheureusement elle ne grossissait par pour autant –elle était peut-être l’une des seules filles qui voulait grossir-. Nast’ restait atrocement maigre. Quelques bons gros repas ne suffisaient pas à combler des années à manger tout juste à sa faim. C’était bien dommage parce si elle était bien conscience de sa beauté, la brune détestait son corps, son ventre où l’on voyait ses cotes. Ce n’était vraiment pas beau selon elle. Mais bon, elle ne pouvait pas y faire grand-chose.
Soupirant, elle entendit le brouhaha ambiant. Nasira avait beau être sympa avec tout le monde, cela lui faisait toujours bizarre de voir au combien elle était populaire. Au contraire de Mattew, Alice et même Micah qui étaient discrets –Mattew étant celui des quatre qui était le plus discret-. Nasty, elle, ne passait jamais inaperçue. C’était peut-être pour cela qu’elle était celle qui se faisait le plus attrapée lorsqu’ils volaient. Mais un sourire mignon et l’affaire était réglée. Micah était sans doute celui qui lui ressemblait le plus pour le coup, il était très discret mais avec sa bouille innocente, il savait se faire aimer de tous. C’était la même chose pour elle. Les garçons la regardaient, captivés par sa beauté exotique et les filles l’admiraient. Elle avait l’habitude maintenant de cet effet qu’elle provoquait et elle n’en était pas gênée. Nasira était très belle, mais elle avait une beauté spéciale, unique, si bien qu’elle ne pouvait qu’attirer tous les regards et elle le savait très bien. Elle savait en jouer également. Elle pouvait se montrer très manipulatrice et pour avoir ce qu’elle désirait, elle savait comment faire. Un jet de ses longs et brillants cheveux châtains, un regard enjôleur et hop, le tour était jouée. Elle avait une peau assez typée, ce qui faisait un effet de contraste avec ses trois frères et sœur qui, eux, avaient tous la peau assez blanche, mais avait des yeux très clairs ce qui renforçait le côté unique de sa beauté. C’était sûr, on ne croisait pas à tous les coins de rue une fille comme elle. Enfin, elle n’était pas non plus qu’une jolie fille. Elle était gentille. Et pas dans l’optique de séduire tout le monde pour les avoir dans sa poche, non, elle était agréable naturellement ce qui renforçait sa popularité. On pouvait aisément parler avec Nasira, elle n’était pas l’une des ces froides beautés glacées qui étaient populaires mais qui avaient leur propre cercle et qui en dehors, ne parlaient avec personne. Non, avec Nasira, on pouvait parler, rire facilement. Et la jeune fille aimait ça, parler et rire avec tout le monde. Sous son masque joyeux, on pouvait difficilement deviner quelle était sa réalité à Londres, chez elle.
Lorsqu’Alexandra Bowman, une amie, vint donc lui parler, c’est avec un grand sourire que la jeune Poufsoufle l’accueillit. Nast’ aimait beaucoup Alex’, elle la trouvait super sympa et elle avait un frère super canon en prime. Bon, par contre, les compliments n’étaient pas forcément nécessaires. Nasira avait l’habitude qu’on lui dise à quel point elle était belle mais là cela faisait comme si la blondinette était une sorte de fan, une admiratrice d’elle même et c’était quand même assez étrange. « Coucou Alex’ !! Ça va super bien et toi ?? » Elle lui sourit. « Oh tu sais des crèmes appliquées tous les matins et hop, tu as une peau parfaite ! » continua-t-elle, gardant son sourire. « Mais mercii tu es gentille… Et toi aussi tu es très jolie, j’adore tes cheveux ! » Nasira était, selon elle, très bien comme elle était mais elle adorait la nuance blonde des cheveux de la jeune Serdaigle. Nul doute que dans une autre vie, elle aurait aimé être blonde comme elle. « Alors Alex’, comment s’est passé ton été ?? » Phrase assez banale d’accord, elle en convenait, mais il fallait bien commencer la discussion par quelque chose non ?
Pour son plus grand plaisir, Nasira n’avait pas l’air de vouloir lui dire de ficher le camp. De toute façon c’était couru d’avance puisque la Poufsouffle avait toujours été très sympathique, et pouvait parler avec tout le monde. Dès lorsqu’elles engagèrent la conversation, Alexandra remarqua du coin de l’œil que les personnes qui dévoraient Nasira des yeux commençaient progressivement à reprendre leurs activités. Peut-être que le fait de savoir la jeune fille occupée par une autre personne rompait un peu le charme qu’elle diffusait tout autour d’elle. Quelques fois, Alex se demandait si son aînée n’était pas une demi-Vélane, ou quelque chose dans ce goût-là. Elle avait lu que les personnes nées d’un humain et d’une Vélane étaient toutes très belles, et avaient la capacité de séduire les autres juste avec un regard. Il lui semblait également qu’Emeric Larsen, le préfet de Serpentard qui était en 7 ème année, avait des origines Vélanes. Alex ne connaissait pas beaucoup plus le Vert et Argent, mais elle avait eu de nombreuses occasions de l’observer au détour d’un couloir. Il faisait d’ailleurs partie de sa liste des garçons magnifiques à stalker entre deux cours, et elle avait imaginé de nombreuses fois une histoire romantique digne des plus grands romans à l’eau de rose entre eux, avec un french kiss en guise de happy end. Pour autant, la Serdaigle ne lui avait jamais parlé, et ne s’était jamais approchée à plus de cinq mètres –distance nécessaire pour ne pas se faire repérer. On était une stalkeuse ou on ne l’était pas !- et ne pouvait donc pas vraiment comparer Nasira avec Emeric. D’ailleurs, il lui semblait que les demi-Vélanes étaient censés avoir les cheveux très clairs, d’une couleur comparable à l’or ou à l’argent, et que leur peau avait la pâleur de la lune. Ce qui n’était pas du tout le cas de la Poufsouffle, qui avait un charme un peu plus exotique. Peut-être existait-il une équivalence des Vélanes nordiques, dans le pays d’origine de Nasira. Quel était-il, d’ailleurs ? Alexandra n’en savait pas grand-chose, mais ce n’était pas le genre de questions qu’elle comptait poser un jour, d’autant plus que son idole n’en savait sûrement pas beaucoup plus qu’elle…
Laissant de côté sa théorie sur la beauté de Nasira, Alexandra lui adressa un nouveau sourire, en lorgnant au passage sa magnifique peau de pêche.
« Je vais bien, merci ! »
Son idole lui parlait ! #PAF# Il ne lui restait plus qu’à se marier avec Mattew Orwell, et sa vie pouvait être considérée comme complète. Non Mily, je rigole, pas taper, pas taper ! Nasira lui donna quelques conseils pour avoir une peau aussi belle que la sienne, et Alexandra acquiesça en faisant semblant de paraître prendre en compte ses conseils. Cependant, elle savait bien qu’elle ne pourrait les appliquer. En premier lieu, parce qu’Alexandra n’avait jamais été du genre à prendre beaucoup soin d’elle, que ce soit en utilisant des produits cosmétiques, ou dans sa façon de s’habiller et de se mettre en valeur. Qu’on se le dise, ce n’était pas parce qu’elle ne le voulait pas. Comme toutes les filles de son âge, Alexandra aimait bien les belles choses, et aurait rêvé de pouvoir se poudrer le nez tous les jours. Seulement, elle n’en avait juste pas le temps. Lorsqu’elle était en vacances, elle devait se lever tôt pour faire ses petits jobs, et ne tardait donc jamais à se préparer. Et quand elle revenait à Poudlard, ce n’était pas un problème de temps, mais un problème de moyens. Il y avait bien d’autres façons d’utiliser son argent plus sagement que dans des crèmes et des poudres. Parfois, Alex se demandait si la rumeur à propos de la salle de bain des préfets était vraie. Certaines élèves d’années supérieures lui avaient dit que cette pièce spéciale permettait d’avoir accès à tout un tas de soins et autres coquetteries. Evidemment, elle était différente de celle des garçons, qui était, pour le coup, beaucoup plus sobre. Mais et si c’était vrai ? Alexandra pourrait-elle, juste une fois dans sa vie, pouvoir se sentir comme une princesse ? Enfin bon. Pour l’instant, elle était un peu plus comme Cendrillon que comme ses deux méchantes sœurs. Mais Disney n’était pas le sujet.
Les joues d’Alexandra rosirent lorsque Nasira lui renvoya un compliment. Elle était sûre que la Poufsouffle ne le disait que par politesse, même s'il était vrai qu’Alexandra ne se trouvait pas vraiment vilaine. Les garçons l’invitaient d’ailleurs souvent pour le Bal de Noël tout du moins, ceux que Maximilien n’avait pas déjà éliminés, ce qui prouvait bien qu’elle était mignonne. Ceci dit, elle n’avait jamais accepté d’y aller avec aucun d’entre eux parce que d’une : elle rentrait toujours pour les vacances de Noël chez sa mère ou son père, et de deux : elle n’allait pas au bal avec n’importe qui. Un garçon plus âgé de sa stalk-list aurait reçu une réponse affirmative immédiate, c’était évident –même si après, elle aurait dut parlementer longuement avec ses frères et ses parents pour pouvoir rester à Poudlard-. Elle n’aurait également pas eu le cœur à refuser d’y aller avec un de ses amis proches, comme Arthur Bey. Mais puisque ce dernier ne lui avait jamais proposé, Alex n’avait jamais mis un seul pied au Bal de Noël.
« Merci » , répondit Alexandra au bout d’un moment, en regardant une mèche de ses longs cheveux blonds. Il était vrai que leur couleur était plutôt jolie, mais c’était surtout parce qu’ils étaient de la même couleur que ceux de Maximilien qu’Alexandra les aimait autant. Il en aurait été de même si elle avait eu les mêmes que ceux de Jérémy –qui étaient beaucoup plus foncés-, d’ailleurs. Mais en avoir une différente ? Pas question ! Aussi, même si les cheveux bruns de Nasira étaient magnifiques, elle ne lui aurait échangé les siens pour rien au monde.
« Sinon, concernant mon été, je n’ai pas fait grand-chose à dire vrai. J’étais chez ma mère pendant un mois et demi, puis je suis allée chez mon père pour les deux dernières semaines. » Nasira devait certainement savoir qu’Alex et Maximilien avaient des parents divorcés, puisqu’elle était plutôt bonne amie avec ce dernier. « J’ai repris un peu la gymnastique, également… et j’ai vu un peu Linwood et Aiden, mais c’est tout. »
Alexandra ne voulait pas parler de son petit job à Nasira. Après tout, c’était quelque chose qu’elle ne criait pas sur tous les toits. Et par ailleurs, cela reviendrait à devoir expliquer pourquoi elle se tuait autant à la tâche. Et ça, il en était hors de question. Alexandra ne voulait pas que sa pratique du Baseball se sache. A Poudlard cependant, une personne était au courant de son secret. Une personne qui faisait d’ailleurs partie des évènements assez marquants de son été. Mais ça, elle ne l’aurait avoué à son aînée pour rien au monde.
« Et toi sinon, qu’as tu fais de beau ? » demanda-t-elle en chassant le joueur de tennis de ses pensées.
Elle espérait que Nasira aurait au moins pu avoir une réponse un peu plus intéressante que la sienne, qui traduisait, en soi, d’un été bien morne.
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Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Nasira était quelqu’un d’extrêmement sympathique. On venait lui parler, jamais elle ne vous envoyait balader. A moins bien sûr que vous soyez une personne qu’elle détestait comme De Liechtenstein ou ceux qui prenaient plaisir à martyriser Linwood ou sa sœur. Avec ceux là, elle montrait son pire visage. On n’aurait pas dit comme cela mais Nasira était une fille qui pouvait être la pire des garces lorsqu’on la cherchait. Gentille certes mais très caractérielle, on la contrariait, on la cherchait, on la provoquait, assurément on la trouvait. Mais sinon, la jolie brune était une vraie crème. Aussi, lorsque Alexandra lui adressa la parole, il était évidemment que Nast’ lui parlerait. Alex’ était une amie très sympathique. Oui, elle l’appréciait bien. Alors elle l’accueilit avec un grand sourire plein de joie.
La jeune jaune et noire sourit lorsque sa cadette lui dit qu’elle allait bien. Puis elle passa à un autre sujet. Pas que la santé de son amie ne l’intéressait pas mais elle n’allait pas non plus épiloguer cent ans dessus. « J’adoore cette période de l’année pas toi ? Quand les feuilles tombent et parent le parc de jolies couleurs de nuances oranges et rouges…Le temps est frais mais il fait encore bon…Ouais, personnellement, j’adore l’automne !! » Elle aurait être plus douée en dessin pour immortaliser le paysage. Malheureusement, ses dessins se limitaient à des croquis de vêtements. Les portraits, les paysages, elle n’arrivait pas à les dessiner. Et ça l’agaçait un petit peu.
Nasira avait bien vu qu’Alexandra avait rougi sous son compliment. La brune aurait été prête à parier que la blonde ne l’avait pas cru. Pourtant, elle ne faisait que dire la vérité, son amie était jolie. « Je t’assure, tu es jolie je suis sure que plus tard Max’ aura des soucis à se faire comme tu auras beaucoup de succès avec les garçons. » Elle sourit, sincère. « D’ailleurs comment va ton frère ? » Maximilien était super sympa et vraiment mignon. Mais toutes ses amies filles –ou celles qui essayaient de le séduire- savaient qu’il était la chasse gardée de Jade Hummingbird. Et Jade avait beau être un vrai petit ange, quand on s’attaquait à ses proies, gare à vous car la petite blonde pouvait se montrer terrible. En plus, Jade était une amie et on ne touchait pas à ceux qui intéressaient nos amies. C’était la règle.
« Oh rester chez soi c’est bien aussi ! Cela fait du bien non de rester avec sa famille ? » Tout le monde, enfin tous ses proches, savait que la famille, c’était quelque chose de très important pour Nasira, la famille, c’était ce qui comptait le plus pour elle. Elle aurait pu faire n’importe quoi pour sa famille et quiconque touchait à Matt, Alice ou Micah s’attirait les foudres de la jeune fille. Et si parfois, on pouvait se moquer d’elle parce que l’on pensait qu’elle n’avait pas de force ou que ses menaces ne valaient rien, c’était que l’on ne l’avait jamais vu à l’œuvre. Elle était très douée pour pourrir les gens. Et puis elle avait Mattew qui était en quelques sorte son arme personnelle, alors oui, nul doute qu’elle savait se défendre malgré les apparences. « Ton père ne te manque pas trop lorsque tu es chez ta mère ? » Nast’ ne pouvait pas savoir ce que c’était que d’avoir des parents divorcés puisque ses petits malfrats de parents adoptifs s’aimaient et elle ne saurait pas ce qu’elle aurait pu faire si ces deux là décidaient un jour de se séparer. Heureusement, ce n’était pas à l’ordre du jour. « Oooh c’est bien pour la gymnastique !! Et c’est cool aussi si tu as pu voir Wood et Aiden. Je n’ai vu aucun de mes amis personnellement, je suis toujours occupée et puis il n’est pas possible qu’ils viennent chez moi. » Alexandra ne savait pas pour le fait que sa famille et elle volaient –seuls ses amis vraiment très proches savaient- en revanche elle savait que sa situation était précaire, presque miséreuse et qu’elle habitait dans un coin infréquentable. « Oh tu sais pas grand-chose, je suis resté chez moi, avec ma famille et j’ai dessiné un peu c’est tout. » Pas vraiment intéressantes ses vacances hein ? D'accord, elle cachait son activité principale mais bon...Il y a certaines choses que l'on ne dit pas.
Nasira passa rapidement sur la partie des banalités, et commença à parler de la saison. Alexandra acquiesça vivement de la tête lorsque son aînée fit quelques éloges sur l’Automne, puisque de toute façon, c’était ce qu’elle pensait également, avec de légères nuances. Pour le moment, le temps était encore clément. Mais bientôt, l’Angleterre reprendrait ses bonnes vieilles habitudes, et les feuilles seraient balayées par la pluie. Triste tableau.
« Oui c’est ma saison préférée. Je trouve qu’il fait trop chaud en été, et trop froid en hiver. » répondit la blonde en souriant à la Poufsouffle. Normalement, les températures extrêmes n’auraient pas dû tant déranger Alexandra que ça. Mais sachant qu’elle ne mettait ni le chauffage en hiver, et ni la climatisation en été, ça pouvait en effet devenir problématique. « Pour l’instant il fait encore bon, j’espère que ça va durer un peu. Mais connaissant cette bonne vieille Angleterre, il ne va certainement pas tarder à pleuvoir. »
Et d’ailleurs, si elle était encore chez les Moldus, elle aurait pu regarder à la télévision les prévisions météo pour la semaine à venir. Mais comme Poudlard ne disposait pas de Madame Météo expresse, il n’était pas vraiment possible de savoir le temps qu’il ferait. La meilleure indication restait le plafond magique de la Grande Salle, qui permettait de donner la couleur dès le petit déjeuner. Pas toujours très gai les jours de pluie, mais les élèves s’y étaient rapidement habitués.
Nasira embraya ensuite sur la partie retour de compliments. Cela lui faisait énormément plaisir que quelqu’un d’aussi magnifique que la Orwell puisse lui dire ce genre de choses. Avec un sourire malicieux, Alexandra se garda de dire à son aînée qu’elle avait déjà un petit succès non négligeable avec certains garçons, mais qu’ils ne l’intéressaient pas vraiment. Après tout, elle voulait que si quelqu’un l’invite au bal, ce soit une personne qui la connaissait un minimum, et voudrait donc passer du bon temps avec elle. Pas un camarade lambda qui ne voulait l’avoir à son bras que pour son physique.
« De toute façon, Mily se fait du soucis pour un rien. » bougonna Alexandra en faisant une moue faussement contrariée.
Ceci dit, s’il était vrai que Maximilien était un peu toujours derrière elle, il fallait avouer que l’inverse était également réciproque. D’autant plus que dernièrement, Jade se faisait un peu plus persistante à vouloir entrer dans le champ de vision de Mily –même si, le connaissant, son frère avait certainement d’autres préoccupations, qui n’avaient rien à voir avec la Serpentard-. Un retournement de situation qui n’arrangeait pas les petites affaires d’Alexandra. Elle espérait qu’au moins, Jade n’aurait pas le courage d’inviter Maximilien au Bal de Noël. Si tel était le cas, elle devrait s’arranger pour que les choses retournent en sa faveur, même si elle ne savait pas encore comment. L’idée que Maximilien puisse inviter Jade ne l’avait même pas effleuré l’esprit. Dans sa tête, elle restait encore la chouchou numéro 1 de son grand frère.
« Il va bien, sinon. Je pense qu’il était impatient de retourner à Poudlard. » Surtout pour ne plus être dans la même maison que Jérémy. Être aussi éloignés les empêchait de se quereller et de se battre sans cesse. Ce qui avait certainement fait beaucoup de bien à Maximilien, même si les choses n’auront pas changées d’ici les prochaines vacances en famille. « Mais le programme des 4 ème années semble assez chargé, non ? Il doit redoubler d’effort, d’autant plus que je pense qu’il va tenter de reprendre son poste de poursuiveur dans l’équipe de Quidditch. Il ne passe plus trop de temps avec moi, mais je suppose que ça va. »
A Poudlard, Maximilien et Alexandra n’étaient pas toujours fourrés ensemble, même s’ils étaient très proches. Chacun aimait avoir son intimité, et en général, ils restaient avec leurs amis respectifs, même s’ils se parlaient tous les jours. Ces échanges étaient parfois brefs, cependant.
Nasira parla ensuite de ses vacances d’été. Comme Alex, la Poufsouffle ne semblait pas avoir fait des choses trop folichonnes, mais avait apprécié rester en famille. La 3 ème année eut un petit sourire triste. Certes, elle était toujours heureuse de retourner dans son foyer moldu, et d’être entourée de ses frères et d’un de ses parents, mais il y avait quelque chose d’anormal. Ce n’était pas la même ambiance, la même chaleur, que lorsqu’ils étaient tous réunis. Nasira sembla s’en apercevoir, et posa une question qui appuyait du doigt juste là où ça faisait mal.
« Oh si, mon père me manque énormément. Et inversement quand je suis chez lui. C’est plutôt difficile de ne pas être tous réunis, mais je m’y ferai bien au bout d’un moment. Il vaut peut être mieux ça plutôt qu’ils se disputent tout le temps, non ? »
Evidemment, la situation idéale aurait été celle où ses parents s’entendraient, tout simplement. Mais ce genre de chose n’était pas toujours possible… Perturbée, la jeune fille décida de changer de sujet, embrayant sur une conversation un peu plus gaie.
« Oui, ça devait certainement être sympa d’être tous ensemble. D’ailleurs, votre petit frère est arrivé cette année à Poudlard, non ? Je ne me souviens plus trop de son nom… Enfin en dehors, je croise Alice de temps en temps dans la salle commune. Mais elle est souvent toute seule… »
Les Orwell devaient être des solitaires dans l’âme, si on excluait le fait qu’ils étaient très proches les uns des autres. Car à part Nasira, qui était souvent entourée de gens, Alexandra n’avait pas souvent vue Alice avec des amis. Quant à Mattew, la Serdaigle savait, pour l’avoir longtemps suivi de loin, qu’il n’était pas le genre à aimer les foules. Ce qui n’enlevait rien à son charme, bien au contraire. Son aura mystérieuse et ténébreuse était plutôt envoûtante, même si elle était diamétralement opposée à cette de Nasira. Si elle en avait eu le courage, Alexandra serait bien allée lui parler, mais pour le moment, elle se contentait de vivre une belle histoire d’amour romantique avec lui, uniquement dans ses pensées. Peut-être oserai-elle un jour l’aborder ?
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Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Nasira pouvait discuter de tout et de rien avec n’importe qui –bon sauf avec ceux qu’elle n’aimait pas mais ça, c’était plutôt normal-. Elle était très sociable et elle aimait ça, rire, parler avec des amis. C’était pour cela que l’on voyait toujours la jeune fille en compagnie d’un groupe de personnes. Rares étaient les fois où Nasty se retrouvait seule. Cela arrivait bien sûr mais ce n’était pas fréquent. Pas du tout même. Elle était vraiment très bavarde et assez enthousiaste, joyeuse. C’était une attitude qu’elle se donnait pour pallier à la vie pas forcément facile qu’elle avait lorsqu’elle était à Londres chez elle. La vie n’était pas rose, elle était pleine de noirceur et surtout, elle était très injuste. Cela, la jeune jaune et noire l’avait très bien compris. C’était pour cela qu’elle avait décidé de montrer son plus joyeux visage et de profiter de chaque moment qui passait. Ce n’était pas parce que la vie était moche qu’elle devait être de mauvaise humeur. Alors oui, elle avait décidée qu’elle aurait toujours un sourire sur le visage, qu’elle serait toujours de bonne humeur parce que même si cela n’arrangerait rien à sa condition, il était bien plus agréable de voir les personnes avec le sourire que le contraire.
« Ooh moi aussi !! » répondit-elle lorsque Alexandra lui dit que sa saison préférée était l’automne. En automne, les paysages étaient magnifiques, en plus il ne faisait ni trop froid, ni trop chaud en cette période était agréable. « Le printemps c’est pas mal aussi mais il pleut beaucoup. » On était en Grande-Bretagne après tout. Quant à l’été...Elle supportait les grandes chaleurs mais elle avait une nature un brin migraineuse aussi lorsque le soleil tapait trop fort, elle avait mal à la tête. Pour ce qui était de l’hiver, c’était la saison la pire qui soit pour Nasira. En effet, il n’était pas toujours possible, avec leurs moyens de se chauffer et la sensation du froid…C’était moins horrible que celle de la faim mais c’était terrible également. « Oh oui on va bientôt revoir notre bonne vieille pluie…Le plus énervant étant de ne pas savoir quand exactement cela va tomber… » Nast’ n’avait rien contre la pluie hormis que parfois, elle était bien trop froide pour elle et qu’en plus, cela gâchait un peu sa coiffure mais cela n’allait pas jusqu’à ce qu’elle soit contente que la pluie tombe.
« C’est marrant que ton frère soit aussi protecteur… » dit-elle lorsqu’elles abordèrent le sujet de Maximilien, le grand frère de Maximilien qui se faisait, selon elle, du soucis pour un rien. « Je veux dire Mattew n’est absolument pas comme ça…Il me regarde sortir avec pleins de mecs sans rien dire…Bien sûr si un garçon me fait du mal un jour, il lui réserve un sort particulier mais sinon il n’est pas possessif et c’est la même chose pour moi… » Nasira sourit. Elle adorait son frère mais il faisait ce qu’il voulait. Et elle lui en aurait sans doute voulu si Matt’ l’avait, d’une certaine façon, empêchait de séduire qui elle voulait. « Limite il le plus avec Alice…Mais c’est plus dans un but de protection…Je suis comme ça aussi, assez protective. » Oui avec ses benjamins, elle était comme ça, faisant de son mieux pour les protéger de tout.
« Il était impatient de retourner à l’école ?? Ce n’est pas un peu étrange ? » Elle ne connaissait personne au monde qui était content de retrouver les cours. Enfin à moins bien sûr qu’à la maison, ce n’était pas trop ça. « Il a eu un souci chez vous ? » Pour être ravi de retourner à Poudlard, elle ne voyait que ça. « Oh oui c’est chargé et les profs nous parlent déjà des BUSEs alors que bon, c’est dans longtemps quoi… » Mais Nasira était bonne en cours et elle savait qu’elle s’en sortirait. « Il est bon comme joueur de Quidditch donc c’est plutôt normal. » Elle sourit. « Oh je pense que c’est normal que vous ne soyez pas toujours collés l’un à l’autre. Vous avez vos propres amis et tout. Je suis très proche de mes frères et sœur et pourtant on n’est pas toujours ensembles. » Ce qui n’empêchait pas que la jeune fille les aimait très fort tous autant qu’ils étaient. « Ça n’empêche pas qu’à la fin de la journée, ton frère reste la personne la plus importante pour toi non ? C’est ça le plus important. » Enfin évident pour elle ses frères et sa petite sœur étaient les personnes les plus importantes de sa vie et elle ne pensait pas que cela changerait un jour. La famille c’était la seule chose de sûr en ce monde. Quoiqu’il se passe, on pouvait toujours compter sur elle. Bien sûr, la jeune brune savait que certaines familles n’étaient pas aussi soudées que la sienne mais en ce qui la concernait, sa famille était sacrée. D’ailleurs, la famille d’Alexandra et de Maximilien n’était pas du tout comme la sienne. « Oh vos parents ne peuvent pas se voir ? C’est dommage parce que oui du coup vous ne pouvez jamais être ensembles…Je comprends que ton papa puisse te manquait, je ne sais pas si je pourrais être, en vacances, séparé de lui… » Nast’ avait beau être très critique envers ses parents adoptifs –elle pensait qu’ils auraient pu faire l’effort de trouver un travail honnête- elle les aimait très fort et pour elle, il était impossible que pendant les vacances, elle ne soit pas avec eux.
« Oh ouii j’adoore être avec mes frères et sœur, je les aime tous tellement. » Les yeux de Nasira s’étaient mis à pétiller. Tous ses proches savaient à quel point la jeune fille aimait sa famille, ce n’était pas une surprise qu’elle s’exprime ainsi. Elle s’exprimait de toute façon très facilement et ne cachait pas ses sentiments, pas avec ses amis en tout cas. « Oui ! Micah est arrivé cette année ! On est enfin tous les quatre réunis, je suis contente, l’année dernière avec le contact rompu et tout j’étais super angoissé mais cette année, ça ira mieux. » Son petit ange enfin près d’elle, Nast’ n’avait plus aucune raison de s’inquiéter. « Alice est plutôt solitaire ça ne m’étonne pas…Enfin elle l’est beaucoup moins que Matt’… » Elle était celle des quatre qui avaient la vie sociale la plus développée sans aucun doute, les deux autres, et Micah aussi dans une moindre mesure, étaient plus solitaires.
La saison de Nasira aussi était l’Automne. Voilà qui faisait un point commun entre la jeune Serdaigle et sa grande idole ! Concernant le Printemps cependant, Alex n’était pas totalement de cet avis. Bon certes, elle adorait cette période où toutes les fleurs sortaient de terre ; c’était quand même fichtrement joli et poétique. Mais les désagréments étaient peut-être plus nombreux que les avantages du panorama : pollen qui grattait les narines, abeilles qui venaient butiner et vous bourdonner dans l’oreille, Maximilien qui semblait encore plus sur le qui-vive envers les potentiels prétendants d’Alexandra… La pluie n’était pas un problème en soi, cependant. Après tout, il y en avait à peu près à toutes les saisons, surtout à Manchester, où vivaient les Bowman. Parfois il pouvait se passer 5 ans sans qu’il n’y ait de longues périodes d’été ensoleillées !
« Oui j’aime assez le printemps, même si le pollen me gratte parfois le nez. J’adore quand les arbres fleurissent, ça me met toujours de bonne humeur. D’ailleurs, c’est durant cette saison que les glycines se parent de leurs plus belles couleurs. Ce sont mes fleurs préférées, tu connais ? »
Alexandra n’en avait pas chez elle, mais elle en voyait très souvent sur les portails des gens qui habitaient dans le voisinage. Cette plante grimpante qui avait de magnifiques couleurs bleues-violacées pâle avait des airs de saule pleureur, avec toutes ses petites fleurs qui pointaient vers le bas. Et puis son parfum était vraiment agréable. C’était d’ailleurs certainement la raison pour laquelle la baguette d’Alexandra avait un manche gravé de glycines. Pas que la baguette avait choisi la jeune Serdaigle uniquement parce qu’elle aimait cette fleur ; elle doutait fort que les critères de sélection se fassent sur les ornements d’une baguette magique. Mais quelque part, la blondinette ne pouvait s’empêcher de penser que cette baguette avait été faite pour elle. Et c’était ce genre de choses qui ne lui faisait pas trop regretter d’être une sorcière.
« Tiens regarde, si tu n’en as jamais vues. » proposa Alexandra en tendant sa baguette magique à Nasira –et en remerciant le ciel pour l’avoir nettoyée dernièrement ; elle n’aurait pas supporté de montrer un bout de bois tout gras à son aînée, elle ne voulait pas être mal vue, merci bien-. « Et je suis également d’accord pour la pluie. Si j’étais à Manchester, j’aurais pu allumer la télévision et avoir une prévision à peu près correcte du temps qu’il ferait les prochains jours, mais comme à Poudlard on ne capte rien… » ajouta-t-elle lorsqu’elles bifurquèrent sur le sujet de la pluie et heu… de la pluie –l’autre expression ne s’appliquant pas énormément à l’Angleterre, malheureusement-. « La Gazette devrait ajouter des pages météo à la fin de leurs numéros du jour. Je suis sûre qu’en plus ça devrait être facile pour les sorciers, avec tous les voyants, tout ça… »
Alexandra n’était pas abonnée à la Gazette, ceci dit. Elle préférait de loin le Chicaneur, puisque ce dernier y parlait essentiellement de créatures magiques qui ne figuraient dans aucun livre scolaire ! on se demande pourquoi. Mais ça ne l’empêchait pas de récupérer un exemplaire abandonné par un de ses camarades de Serdaigle, à la fin du petit déjeuner. Une technique que semblait également connaître Maximilien. On est prolétaire économe ou on ne l’est pas.
« D’ailleurs, tu penses qu’il y a beaucoup de vrais voyants ? Enfin je veux dire, on raconte qu’il y a beaucoup de charlatans aussi, mais certains doivent vraiment voir des choses, non ? Je pense que le Professeur Firenze serait capable de prédire le temps qu’il va faire rien qu’en regardant le ciel. » En tout cas, c’était ce qu’il faisait régulièrement en cours de Divination, lorsque ses yeux bleus pâles se tournaient vers une constellation –Alexandra ne voyait pas pas trop comment il s’y retrouvait dans tout ce fouillis, mais ses prédictions étaient justes à peu près 80% du temps, ce qui était pas trop mal Firenze convertis en dame Météo !-. « Tu crois que le Professeur Trelawney le pourrait aussi ? Enfin je ne l’ai jamais eue, mais il me semble que les quatrièmes années l’ont, non ? » , étant donné que les deux enseignants se partageaient encore les cours –les vieux Merlin seul savait encore pourquoi-.
Le sujet revint ensuite sur Maximilien, et Alex eut un petit sourire lorsque Nasira lui dit que c’était « marrant ». Pas vraiment amusant pour elle, mais bon, c’était juste une expression ; la Serdaigle se doutait bien que son aînée n’aurait jamais dit quelque chose du genre « Ah bon il veut que tu intègres un couvent ? Ah ben tiens, c’est marrant. » En comparaison, Mattew semblait un peu moins excessif, ce qui n’était pas bien difficile après tout.
« Je pense que le jour où je sortirai avec un garçon, je ne le retrouverai plus le lendemain, parce que Mily aura déjà enterré son cadavre dans le potager de Poudlard. » plaisanta Alex. Contrairement à Mattew Orwell, Max ne se contenterait pas de réserver un « sort particulier » au petit copain d’Alexandra après la rupture. Il l’aurait déjà fait dès lors que les yeux du pauvre malheureux se seraient posés sur sa petite sœur « Je te jure Bowman, je l’ai regardée que parce qu’elle vient de se payer la porte. Pose ce fusil à pompe. Doucement, trèèèès doucement ! »
Mais puisqu’elles étaient là à parler de petits copains et de trucs du genre, la Serdaigle en profita pour poser à son aînée des questions qui lui turlupinaient. « Ouah, tu es sortie avec tant de garçons que ça ? » s’étonna-t-elle tout d’abord en entendant le palmarès de la Poufsouffle. Elle se doutait bien qu’avec sa beauté, Nasira devait avoir plein de garçons à ses pieds. Mais elle pensait également que son aînée aurait des critères de sélection assez difficiles… « Et ça fait quoi de rompre avec une personne ? J’ai lu dans les romans que c’était comme si ton cœur volait en morceaux. Ca fait si mal que ça ? » s’inquiéta la blondinette.
Pour le plus grand bonheur de Mily, Alex n’était jamais sortie avec personne –si on exclut le fait de tenir la main à un garçon en primaire, évidemment-. Ce n’était pas comme si ça ne l’intéressait pas : elle avait toute une liste d’élèves de Poudlard avec qui elle rêverait de sortir, comme Roy Bradley, Mattew Orwell, ou Emeric Larsen. Mais voilà, ils étaient tous biens plus âgés qu’elle, et de ce fait, elle ne leur avait jamais adressé la parole. Quant à ceux de son âge… elle ne leur accordait certainement pas assez de crédit pour que l’un d’entre eux ne se risque à lui demander de sortir. Ses amis garçons se comptaient d’ailleurs sur les doigts de la main, mais elle doutait fort qu’Arthur ou Aiden ne lui demandent ce genre de chose. Après tout, les relations amoureuses ne semblaient pas trop être le centre de leurs préoccupations.
Le sujet revint bien rapidement sur Maximilien. Décidemment, là ou pas, Mily aimait bien s’accaparer le centre d’attention martyr, va. Alexandra déglutit avec difficulté lorsque Nasira lui parla de problèmes qu’ils auraient potentiellement chez eux. En effet, il y en avait un. Mais la Serdaigle se voyait mal parler du fait que son aîné se faisait rétamer le portrait à chaque fois qu’il croisait Rémy. Max avait sa fierté, quand même.
« Oh ben il ne s’entend pas toujours très bien avec Rémy, du coup il préfère être à Poudlard. » répondit-elle simplement. « Et puis à la maison, on ne peut pas pratiquer le Quidditch, vu qu’on est en plein milieu d’un quartier moldu, et qu’en plus, il n’a pas son propre balai. Je pense que ça lui manquait beaucoup, il est tellement passionné ! » D’ailleurs, Alex n’était pas la seule à considérer que son frère était un bon joueur. « Merci, ça lui fera plaisir de savoir que des gens trouvent qu’il s’en sort bien. » répondit-elle au compliment de Nasira. « Ca l’avait énervé d’avoir raté le vif d’or contre les Serpentard, l’année dernière. Mais bon on y peut rien, ce n’était pas son poste, et Emeric Larsen a toujours été un excellent attrapeur, à ce qu’on m’a dit. » , ce qui n’avait laissé que très peu de chances à ce pauvre Mily de briller en tant qu’attrapeur. Aiden se débrouillait un peu mieux pour ça. « Mais oui, Mily est très important pour moi. Autant que Rémy, d’ailleurs. Même si ce dernier est plus grand et plus bête. » ajouta la petite blonde en esquissant un sourire candide.
Les deux jeunes filles parlèrent ensuite des examens et autres sujets un brin plus sérieux. « Les BUSEs ne sont qu’en cinquième année, non ? En quatrième on n’a pas que des examens normaux ? » s’inquiéta Alexandra. Etant en troisième année, elle voyait arriver ces horreurs bien trop rapidement à son goût. Elle avait promis à sa mère qu’elle travaillerait un peu plus pour les BUSEs et les ASPICs, mais elle ne s’était pas attendue à ce que ce soit si tôt. Si jamais elle se ratait, ses parents auraient encore plus l’occasion de se crier dessus, rejetant la faute de son échec l’un sur l’autre –personne ne semblait penser que s’il se passait quelque chose, c’était peut-être uniquement à cause d’Alex, tout simplement.- « Oui, ils se supportent plus trop, mais bon, c’est la vie. Profite bien d’être avec tes deux parents pour moi, ok ? Il n’y a rien de plus important que la famille. » ajouta-t-elle en prenant une expression qui se voulait enjouée lorsque Nasira lui posa des questions sur ses parents –pas la peine de faire une minute déprime en plein milieu d’une conversation entre copines, il y avait déjà Mily pour ça-.
Et c’était d’ailleurs un point de vue que semblait partager Nasira, puisqu’elle sembla folle de joie lorsqu’on aborda le sujet de Micah –le nouveau Orwell-.
« Ça doit être dur pour le dernier de la famille d’être à la maison alors que tous les grands sont à Poudlard. » constata Alex. Sa situation était différente de celle de Micah ; certes, Maximilien était entré à l’école de sorcellerie un an avant elle, mais elle avait encore Rémy à la maison… et puis ce n’était pas pareil de laisser partir un de ses frères, que de se retrouver tout seul dans une fratrie de quatre ! « Il se plaît bien à Poudlard alors ? Il a été envoyé dans quelle maison ? » Alexandra avait peut être vu sa trombine le jour de la répartition, mais ce n’était pas une information qui l’avait particulièrement marquée. Tout comme la maison dans laquelle il avait été envoyé. Au moins, elle était sûre que ce n’était pas à Serdaigle, sinon elle aurait eu l’occasion de le voir avec Alice, très certainement… « C’est dommage de rester tout seul, c’est un peu triste, non ? » demanda-t-elle à Nasira. Qui ne devait certainement pas trop bien le savoir, puisqu’elle était toujours entourée d’un tas de gens…
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Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Visiblement, Nasira et Alexandra avaient quelques points communs. En tout cas la belle brune ne cachait pas sa joie de pouvoir discuter avec une fille qu’elle considérait comme une amie. Nul doute que si elle avait su à quel point l’adoration de la blonde pour elle était forte, elle aurait été moins joyeuse. Pour ce qui était du printemps, elle était totalement d’accord avec Alex’, le printemps c’était joli mais il y avait aussi quelques désagréments. « Le pollen c’est très agaçant c’est vrai. Par contre, je suis d’accord, quand on voit les premiers rayons de soleil arriver, ça fait plaisir et tout de suite, on n’est plus joyeux. » Bah oui parce que bon, en hiver, il faisait souvent sombre et ce n’était pas le top pour se mettre de bonne humeur. « Les glycines ? Euh ça ne me dit rien mais je ne connais pas les noms des fleurs alors… » Heureusement, sa cadette eut la bonne idée de lui tendre sa baguette dont le manche était gravé de glycines. En regardant bien, Nast’ s’aperçut qu’elle avait vu cette fleur quelque part mais évidemment, comme elle ne connaissait pas le nom, elle n’avait pas pu répondre positivement à la question d’Alexandra. « Elles sont très jolies. Tu en as dans ton jardin ? » Dans le quartier où vivait la jeune jaune et noire, tout était sombre –et mal famé- ainsi les fleurs avaient plutôt du mal à y pousser. C’était dommage parce que les fleurs c’était quand même très beau. « Moi c’est une fleur d’hibiscus qu’il y a dans ma baguette. C’est une jolie fleur, il y a pleins d’espèces, elles sont plus fréquentes dans des teintes roses et rouges. » La fleur présente dans la baguette était précisément une fleur d’hibiscus rosa sinensis, nommée ‘rose de Chine’, elle était rouge. Nasira se demandait si la présence de cette fleur dans sa baguette signifiait quelque chose, si c’était en rapport avec sa beauté exotique. Après tout, on disait souvent que les ingrédients constituant l’arme du sorcier étaient liés avec son caractère.
« C’est vrai que tu viens d’une famille moldue et qu’ils ont tout un tas de trucs pour déterminer s’il fera bon ou non dans les prochains jours. » Nasira était une sang mêlée pour autant qu’elle le savait parce que l’orphelinat dans lequel elle avait été placée tout bébé recueillait les enfants de sorciers uniquement et si parfois, elle arrivait à voler les journaux et voyait ainsi la météo, elle ne pouvait pas le savoir autrement. Vu la pauvreté de sa famille, il était plus qu’évident qu’ils n’avaient pas cet appareil que les moldus appelaient ‘télévision’. Enfin Nast’ habitait dans un coin du Londres moldu mais comme c’était un coin assez pauvre et plutôt infréquentable, il n’y avait pas trop de boutiques où s’étalaient les gadgets électroniques. « Oh oui tiens ce serait une bonne idée des pages de prévisions à la fin de la Gazette, au moins, on saurait à quoi s’en tenir. » La jeune fille n’était évidemment pas abonnée à la Gazette mais il y avait toujours des élèves pour abandonner leur journal dans un coin et elle aimait se tenir informé de ce qui se passait à l’extérieur. Cela lui permettait de rester les pieds sur terre et de ne pas se laisser prendre au piège du rêve qu’était Poudlard.
« Je pense que certains ont le don de voyance oui, après tout on est dans un monde magique, tout est possible, en revanche je pense qu’ils sont très rares et que nombreux sont les charlatans. » répondit-elle à la question d’Alex’ sur les voyants. « Pour ce qui est du professeur Firenze, c’est tout à fait possible, on raconte que les centaures ont de vrais dons pour décrypter le ciel. » Nasira avait pris divination et arithmancie comme options à partir de sa troisième année. Divination parce qu’elle ne savait pas trop quoi prendre comme option et qu’elle pourrait, de toute façon, l’abandonner après ses BUSEs et arithmancie parce qu’elle avait su qu’il fallait un BUSE dans cette matière pour être briseur de sorts chez Gringotts et que c’était un métier, parmi tant d’autres, qui la tentait. « La professeure Trelawney est…particulière je dirais… » dit-elle, un sourire malicieux sur le visage. « Je préférais le professeur Firenze…J’espère que je l’aurais l’année prochaine… » Au moins avec le centaure avait-elle l’impression d’apprendre quelque chose. Avec l’autre illuminée là, elle entendait juste qu’elle avait une vie particulièrement difficile –merci bien mais ça elle n’avait pas besoin d’une quelconque soit disant voyante pour le savoir-et que plus tard, ce serait pire. Joyeux comme matière n’est ce pas ? Pourtant Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcez-le nom et j’ai failli écrire celui-dont-on-a-oublié-le-nom comme quoi lire des topics d’Hainie à une heure indécente du matin ça laisse des traces ne vivait plus et s’il restait quelques mages noirs en service, le monde sorcier allait quand même beaucoup mieux et les présages de morts diverses annoncés par sa professeure de divination étaient à prendre encore moins au sérieux qu’avant.
« Vraiment Maximilien est assez extrême… » dit-elle d’un ton sérieusement amusé. Franchement, elle avait du mal à comprendre pourquoi certaines personnes étaient aussi possessives. D’accord, ils avaient peur qu’on fasse du mal à leur proche mais quand même, Alex’ pouvait se protéger, se défendre d’elle-même ! Elle savait ce qu’elle faisait à la fin et pour Nasira, ce n’était pas à son frère de décider de la vie de sa cadette. La jolie brune pensait que la possessivité était quelque chose de pas bon parce qu’on appartenait à personne sauf à nous-mêmes au final. « Oui, je suis sortie avec tant de garçons que ça. » répliqua-t-elle amusée en reprenant les mots de la jeune bleue et bronze. L’autre question de la blonde la fit éclater de rire. Un rire léger, un rire joyeux. « Désolé mais ce que tu décris là, ça ne m’est jamais arrivé. Je sors avec un garçon lorsqu’il me plait, on passe un peu de temps ensemble, je me lasse, il se lasse et c’est fini. Ce que tu décris là, c’est quand tu romps, ou que l’on rompt avec toi, avec une personne que tu aimes et moi l’amour, je préfère éviter, je laisse ça aux autres ! » Nasira ne voulait surtout pas d’une relation sentimentale. Parce que ça ne durait jamais. Parce que vous vous perdez vous-même. Vous ne vivez plus qu’à travers l’autre, pour faire le bonheur de l’autre et ça, c’était horrible. Pour elle, le vrai amour c’est celui qu’on éprouvait pour sa famille parce qu’on était sûr qu’ils seraient toujours là pour nous et ce n’était pas le cas de l’amour que l’on éprouvait pour une tierce personne. Cet amour là s’effritait toujours, cet amour là ne durait pas jusqu’à l’éternité comme certains romans le disaient. Non, ça c’était un rêve, un fantasme, une chimère. Nasira ne croyait pas à tout ça et l’engagement, ce n’était définitivement pas pour elle.
« Ah d’accord je voie, je comprends. » dit-elle lorsque le sujet passa à Max’ et au fait qu’il était visiblement content d’être de retour à Poudlard. « Oh bah c’est bien qu’il est une passion comme celle là…En plus il était plutôt bon alors ça ne peut que l’encourager à continuer dans cette voix là. » Elle sourit. « Emeric est très doué oui. Je crois qu’il attrape le vif à chaque fois. Ou en tout cas il ne l’a pas raté souvent. En plus, à ce match là, ton frère remplaçait Aiden et il est bon aussi. C’est difficile de prendre la relève. » Elle eut un rire ensuite lorsque son amie décrit son grand frère comme ‘plus grand et plus bête’. « C’est très gentil de le décrire comme cela. » déclara-t-elle, amusée.
« Pour ce qui est des BUSEs, oui c’est l’an prochain mais j’ai l’impression que les professeurs veulent déjà nous mettre la pression pour être sûr et certain que l’on va bosser. » C’était agaçant d’ailleurs parce que qui ne bossait pas un minimum pour ses BUSEs ? A part Roy Bradley évidemment qui lui, se spécialisait dans les farces en tout genre au lieu de réviser ses cours. Enfin, Nasty n’avait rien contre Roy, bien au contraire, il était vraiment gentil et ses blagues étaient toujours de bon goût comme quoi elle n’est pas très saine d’esprit elle non plus.
Elle sourit lorsque sa cadette lui dit que la famille, c’était le plus important et qu’il fallait qu’elle profite de ses deux parents. S’il y avait bien quelqu’un qui savait cela, c’était Nasira. Parce qu’ils avaient beau n’avoir aucun lien de sang, ils étaient très soudés et la jeune fille savait que cela resterait ainsi. « En tout cas c’est dommage pour tes parents. Ils pourraient faire un petit effort pour leurs enfants en plus, pour que vous ayez une chance d’être de nouveau réunis. »
« Je pense que cela dû être dur pour Micah l’année dernière oui. Il était tout seul avec nos parents sans la moindre possibilité de nous joindre en plus. Il était très impatient de découvrir Poudlard. Et je suis sure qu’il va en profiter un max pendant les sept prochaines années. » Ça, elle comptait sur son petit ange pour bien profiter. « Enfin apparemment il ne s’est pas trop ennuyé et c’est ça le principal. » Il fallait dire que si voler n’était pas forcément une partie de plaisir –bien que désormais ses frères, sa sœur et elle avaient l’habitude- on ne risquait pas de s’ennuyer. « Oh il adore Poudlard !! Il vagabonde partout et, le connaissant, il doit s’être fait quelques bons amis. » Nasira ne se faisait pas de soucis pour son petit frère, avec sa petite bouille innocente, tout le monde l’adorait. « Il a été réparti à Serpentard. Et c’est marrant parce qu’on est tous les quatre dans une maison différente. » Ils n’étaient pourtant pas si différents que ça ! « Oh tu sais c’est dans leur caractère, ils sont bien moins extravertis que moi…Alice aime le calme, le silence, ça ne m’étonne pas qu’elle reste parfois seule. Mais je suis sûr qu’elle a aussi de bons amis. Mattew est encore plus solitaire qu’elle. Je ne sais même pas s’il y a quelqu’un ici qu’il considère comme un ami. Mais bon c’est comme ça. » On ne pourrait plus changer Matt’ après tout, il garderait toujours sa grande méfiance envers tout le monde. Nasira aussi était méfiante, elle ne se confiait pas facilement, mais dans une moindre mesure que son grand frère. Quand elle disait qu’elle ne savait pas s’il considérait certains de ses camarades comme des amis, c’était vrai. Elle le voyait toujours seul…Vraiment, il faudrait qu’un jour elle décide de le pousser à la confidence. Bien sûr, Matt’ ne serait jamais comme elle, avec pleins de monde l’entourant mais elle aimerait qu’il ait au moins une ou plusieurs personnes sur lesquels il pourrait compter. Mais elle ne savait pas, elle ne savait rien et ça l’agaçait. Oh pas beaucoup, un petit peu, oui juste un petit peu. De toute façon elle savait qu’elle pourrait questionner son aîné et il se confierait à elle. Ils étaient assez proches tous les deux pour que ce soit une certitude pour elle. Enfin bref, tout ça pour dire qu’elle trouvait ça tout-à-fait normal qu’il soit toujours seul, enfin ‘normal’ c’était du Mattew tout craché quoi, il était déjà comme ça avant, pas de raison qu’il change en allant à Poudlard. Et c’était un peu pareil pour Alice. Sa petite sœur n’avait jamais été comme elle, elle n’avait pas ce besoin d’être toujours entourée de pleins de monde. Elle était solitaire elle aussi mais moins que Matt’. Elle se liait plus facilement que lui. Enfin les deux étaient quand même assez différents l’un de l’autre. En tout cas, Nasira ne trouvait pas ça ‘triste’ pour autant. Cela avait toujours été comme ça. Ce qu’elle trouvait triste en revanche, c’était les personnes qui se moquaient d’eux parce qu’ils étaient différents. Et elle ne voulait pas que sa petite sœur chérie se retrouve seule à cause des moqueries. Mince, ce n’était pas parce qu’ils étaient pauvres qu’ils étaient des monstres à la fin !
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Dernière édition par Nasira Orwell le Jeu 25 Juil - 1:35, édité 1 fois
La beauté exotique du clan Orwell ne semblait pas connaître la glycine. Ce n'était pas réellement étonnant, pensa Alexandra. Si elle n'avait pas tant aimé cette fleur, sans nul doute qu'elle n'aurait jamais demandé à sa mère de quoi il s'agissait. Par ailleurs, on n'en trouvait pas réellement à tous les coins de rue, et la Serdaigle avait entendu dire qu'elles étaient un peu plus populaire en France -son pays d'origine-, où elles ornaient parfois les portails des stades de sport ou des grands châteaux. Néanmoins, lorsque Nasira pu admirer les fleurs gravées sur la baguette de la petite blonde, elle sembla reconnaître la plante, et lui demanda même si elle en avait fait pousser dans son jardin.
« Oh non. » répondit Alexandra en récupérant sa baguette magique et en la rangeant dans sa poche de jean Maugrey Fol'Oeil s'en serait retourné dans sa tombe. Il était de notoriété publique qu'il ne fallait absolument pas ranger sa baguette dans sa poche arrière, de peur de perdre un bout de fesses « On a un tout petit jardin, et puis les glycines font beaucoup beaucoup de fleurs mortes quand elles tombent, ce serait trop de travail. »
De toute façon, elle pouvait les admirer sur les portails de ses voisins, alors ce n'était pas la peine d'en avoir elle même chez elle. Il n'empêche que même si leur jardin était vraiment petit, Alexandra était contente d'en avoir un. Au moins, elle savait que Maximilien irait se réfugier dehors les jours de beaux temps, au lieu de s'enfermer dans sa chambre. Il était toujours plus simple de prendre soin de lui à l'extérieur, plutôt que d'essayer de faire forcing pour ne serai-ce que passer un bout de sa tête dans l'antre de la bête. Et puis la petite blonde avait l'impression que comme ça, Mily se rendait plus accessible. Comme si, contrairement à tout ce qu'il disait, il avait envie d'être réconforté. Mais ce n'était qu'une intuition qu'elle avait. Ceci dit, Alexandra avait toujours eu une espèce de 6ème sens qui lui permettait de comprendre -un petit peu, certes, mais c'était déjà ça- ses frères. Cela n'allait pas jusqu'à savoir réellement pourquoi ils se battaient, ou pourquoi ils se comportaient comme tels. Après tout, ne dit-on pas que les femmes viennent de Vénus, et les hommes de Mars ? Mais elle pouvait ressentir au moins lorsqu’ils allaient mal. Et après une bagarre, elle savait toujours où les trouver.
Laissant de côté ses pensées sur ses deux idiots de frères, Alexandra fut toute contente lorsque Nasira partagea avec elle la composition de sa baguette. C’était comme si elles étaient devenues intimes. Calme toi Alex, tu vas lui faire peur. La jeune Serdaigle ne savait cependant pas qu’il pouvait y avoir dans les baguettes magiques, des choses comme des fleurs. Elle avait entendu des plumes de créatures magiques, des ventricules, des griffes et choses du genre… Des cheveux ou des crins pouvaient également être utilisés, mais c’était bien la première fois qu’une personne lui disait que sa baguette contenait une fleur d’hibiscus. Etais-ce une plante magique ?
« Je connais les Hibiscus, j’aime beaucoup ! Mais il n’y en a pas beaucoup en Grande-Bretagne… par contre, je ne savais pas qu’elles avaient un certain pouvoir magique, c’est une grande première ! J’ai entendu dire aussi qu’Ollivanders ne se servait que de crins, ventricules ou plumes pour ses baguettes… Tu as acheté la tienne là-bas ? Il a peut-être changé ses habitudes. » l’interrogea la petite blonde, curieuse.
Après cet interlude, Nasira rebascula sur le sujet de la météo. Alexandra eut un petit sourire lorsque son aînée pointa du doigt le fait qu’elle venait d’une famille de moldus. Cette réaction amusait toujours beaucoup la Serdaigle ; elle aimait lorsqu’on lui posait des questions sur son monde, et lorsque des enfants de sorciers étaient émerveillés devant des choses simples comme des stylos bics ou des prises électriques –elle ne savait pas pourquoi, les prises électriques les fascinaient toujours beaucoup, même si elle se demandait comment ils en avaient su l’existence, étant donné qu’elle n’en amenait jamais à Poudlard Arthur Weasley était sûrement passé par là-. Les bulletins météos semblaient également faire partie de ce que les sorciers considéraient comme des « bizarreries moldues ».
« Oui, oui, et ils se trompent quelques fois mais en gros, on peut à peu près savoir s’il fera beau ou pas, et quelle température on aura. C’est aussi pratique pour prévoir la neige, les vents violents, les risques de verglas et les trucs comme ça… » répondit Alexandra, contente d’étaler sa science infuse d’éclairer les lanternes de son aînée Hainie sort de ce corps et de ce topic. Son idée d’intégrer des pages météos à la fin de la Gazette du Sorcier fut par ailleurs assez bien accueillie.
« N’est-ce pas ? Je préfère savoir s’il fera beau ou pas pour planifier ma journée, tu vois ? Je pense que c’est pareil pour toi. Par exemple, si jamais je veux aller au stade de Quidditch un samedi, j’aimerais savoir si c’est possible avant de demander à Arty de-euuuhhh… » elle noya la fin de sa phrase dans une toux peu naturelle. Elle n’avait pas dit à grand monde qu’elle s’entraînait à voler sur un balai dans le but de peut-être intégrer l’équipe de Quidditch. Et surtout pas aux amis de Maximilien. Arthur était au courant, bien évidemment, puisque c’était lui qui lui donnait des cours. Même si le jumeau Bey l’avait sûrement dit à Aélys, Alexandra espérait que son amie d’enfance garderait le secret. Mais en dehors, c’était certainement les seules personnes au courant. C’était maladif. Alexandra aimait faire des choses en cachette, surtout quand il s’agissait de sport. Et surtout également, quand elle savait que ça risquait d’inquiéter Mily et Rémy pour rien…
« Enfin c’est un exemple hein ? Je n’ai rien de spécial à faire au terrain de Quidditch. Et j’ai pensé à Arty en premier pour figurer dans mon explication parce que c’est mon ami d’enfance. Il n’y a aucune relation bizarre entre nous. » s’empressa d’ajouter confusément Alexandra, les joues rougissantes. Evidemment, elle ne pensait pas à relations amoureuses lorsqu’elle disait ne pas avoir de relation bizarre avec le Serpentard, mais simplement du lien professeur-élève de Quidditch qu’ils avaient. Chose qui pouvait être mal interprétée par Nasira, au vu de la réaction de la blonde, maintenant qu’on y pensait…
Mais qu’importe, Alexandra préféra profiter du silence de la Poufsouffle pour continuer à parler des voyants.
« J’ai entendu dire qu’il y avait une salle des Prophéties au Ministère de la Magie. Apparemment, quand Harry Potter était encore à Poudlard, il a révélé la présence de cette salle à tout le monde en affrontant là-bas Tu-sais-qui. Ça avait fait un article dans la Gazette du Sorcier, mais j’étais encore même pas à Poudlard à ce moment-là. Des aînés m’en ont parlé. Du coup, il doit bien y avoir de vrais voyants ! Je ne pense pas que le Ministère s’amuserait à conserver des prophéties de charlatans. » raconta-t-elle d’une traite, sans prendre la peine de reprendre son souffle. Les phénomènes paranormaux et tout ce qui avait attrait au fantastique avait toujours fasciné Alexandra. Enfin, c’était plus dans le sens évènements extra-terrestres et de voyance plutôt que celui de la magie. Mais les prophéties rentraient dans la catégorie des choses qui l’intéressaient énormément. « Oui le Professeur Firenze fait office de bulletin météo à lui tout seul. Il se trompe rarement sur ses prévisions, mais des fois il divague un peu en disant des trucs comme Ooooh, Jupiter est brillante aujourd’hui, il se peut que l’on soit à l’aube d’une nouvelle ère de paix et de prospérité avec les yeux brillants et la voix mystérieuse. Par contre je ne le vois jamais lire dans une boule de cristal ou dans des feuilles de thé. Ça doit être drôle ça, non ? »
En tout cas, c’était le programme du Professeur Trelawney, et Alexandra aurait beaucoup aimé assister à un de ses cours, juste pour voir si elle était capable de lire quoi que ce soit dans des feuilles de thé –et puis on pouvait boire du thé en plein cours, si c’était pas la belle vie, ça !-. Aussi fut-elle étonnée d’entendre que Nasira aurait préféré être avec le Centaure-fumeur-d’herbes.
« Vraiment ? Le Professeur Trelawney est si bizarre que ça ? Du genre elle entre parfois en transe en plein milieu d’un cours et débite le futur d’un élève ? » interrogea la Serdaigle, surexcitée. Si jamais le Professeur Trelawney était une réelle voyante, cours ou pas avec elle, Alexandra irait certainement la toper à la fin du repas du soir pour lui poser quelques questions.
Déjà toute émoustillée, Alexandra le fut encore plus lorsque Nasira lui parla de relations amoureuses.
« Ouaaah, tu as vraiment un succès fou ! Pourtant je ne t’ai jamais vue avec l’un d’eux, tu es plutôt discrète pour ça ! » s’émerveilla la blonde, en se demandant combien de garçons étaient sortis avec son idole. Et elle fut encore plus étonnée lorsque la Poufsouffle lui expliqua qu’elle n’était pas avec eux par amour. « Oooh, c’est donc une relation heu… libertine ? » demanda-t-elle avec de grands yeux où as-tu appris ce mot, Alexandra ? « Je suis pas sûre que ce soit le bon terme, mais j’ai entendu dire que c’est quand tu es sans attache, tout ça tout ça ? pas vraiment, mais presque. C’est merveilleux, il y a tellement de sortes d’amour différents. Enfin moi j’aimerais bien vivre une belle histoire d’amour, tu vois, comme dans les livres. Du coup je me laisse du temps pour trouver quelqu’un avec qui j’aimerais bien être pour longtemps. »
Candide jusqu’au bout. Alexandra avait toujours eu tendance à vivre dans un roman à l’eau de rose. Pourtant, ce n’était pas comme si sa vie était aussi simple, avec ses parents et ses frères qui se disputaient sans cesse… Et en parlant de Maximilien, Alex’ fut soulagée que Nasira ne lui pose pas plus de questions sur ce qui se passait chez elle. Elle aurait eu du mal à lui dire qu’elle ne souhaitait pas en parler. Après tout, la Poufsouffle était la dernière personne que la blonde aurait eu envie d’envoyer balader…
« Oui mon frère est fort ! Mais il n’a pas l’air de s’en rendre bien compte, et il ne me croît pas trop quand je le lui dis, parce que je n’y connais rien… J’ai regardé mon premier match de Quidditch la première fois qu’il a joué dans l’équipe des Serdaigles. Avant, je n’y assistais jamais. » expliqua Alexandra à son aînée. « C’est fou d’être aussi bon et de ne jamais rater le Vif d’Or. Personnellement, je n’ai jamais pu apercevoir cette balle dans un match, parce qu’on est trop loin dans les gradins, et que tout va trop vite, je n’arrive pas à bien suivre. Je ne me rends compte que le match est fini que quand j’entends de grands OOOOOOooooh dans la foule, et que tout le monde applaudit. »
Ce qui était probablement la même chose pour beaucoup de gens. Elle n’était pas un cas isolé.
« Mais sinon pour mes parents, eh bien c’est comme ça. Les humains sont plutôt égoïstes, non ? Mais je ne peux pas non plus dire que je ne le suis pas. Ce serait égoïste de ma part d’exiger qu’ils se forcent à rester ensemble juste pour nous trois. » soupira Alexandra. Même si elle aurait bien voulu que tout aille bien dans le meilleur des mondes, bien sûr.
Lorsque Nasira parla de Micah, Alexandra sauta sur l’occasion pour passer sur un sujet un peu plus joyeux, préférant laisser de côté ses problèmes de famille.
« Le pauvre ! Mais ce n’est plus qu’un mauvais souvenir, maintenant il est avec vous ! C’est drôle que vous soyez tous dans des maisons différentes, mais au moins, vous pouvez mieux vous épanouir et faire comme vous voulez dans vos propres salles communes. J’ai un peu de mal à agir totalement naturellement avec mes copines quand je sais que Maximilien est dans le coin. Mais bon, le jour de ma répartition, je souhaitais absolument être chez les Serdaigles avec lui, donc je suppose que je n’ai pas à me plaindre. » conclut-elle avec un sourire. Même si elle se plaignait tout le temps de Maximilien, tout le monde savait qu’en réalité, il n’en était rien ; Alexandra adorait son frère plus que quiconque. Elle l’aimait même plus que ses propres parents !
Et quand on parlait de grands frères... « Mattew n’a aucun réel ami ? » interrogea Alexandra, intéressée. Elle avait toujours pensé que même si l’aîné des Orwell était un peu taciturne et solitaire, il aurait au moins quelques bons amis avec qui rester de temps en temps. Savoir qu’il n’y en avait probablement pas piquait un peu la curiosité de la Serdaigle. Peut-être devrait-elle tenter de lui parler, un de ces jours ? « Pourtant il a l’air très gentil… » ajouta-t-elle finalement en rougissant.
Après tout, Mattew faisait partie de la tête de sa stalk-list. Tout le monde ne pouvait pas se vanter d’un tel classement !
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TOUS COMPTES Ouragan
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
« Oooh quel dommage !! » s’exclama Nasira lorsque Alexendra lui dit qu’elle n’avait pas de glycines dans son jardin mais que de toute façon, c’était un petit peu embêtant d’en avoir vu qu’elles faisaient énormément de feuilles mortes. « C’est une si jolie fleur c’est dommage qu’elle demande autant de travail… » Nasira n’aimait pas spécialement s’occuper des jardins –de toute façon chez elle, elle n’avait pas vraiment de jardin alors ça réglait le problème- mais il lui semblait que c’était bien compliqué d’avoir une fleur qui laissait autant de fleurs mortes. La jeune fille aurait quand même apprécié avoir une plante ou deux à la maison parce que, c’était bien connu, cela égayait les pièces mais sa famille peinait à survivre alors acheter des choses aussi inutiles que des fleurs, c’était hors de question. Tant pis, elle n’en faisait pas un drame. Quand elle serait grande, elle aurait peut-être des fleurs. Cela paraissait peut-être superficiel pour certains mais elle tenait à ce souhait, les plantes représentaient un peu toutes les choses du quotidien qui paraissaient normales aux yeux des autres et pour lesquels, sa famille et elle, avaient du mal à avoir. Enfin, Nast’ ne se plaignait jamais. Elle détestait recevoir la pitié des gens. Même si ce n’était pas facile tous les jours, il y avait bien des personnes qui étaient dans un pire sort que le leur.
« Non c’est vrai que il n’y a pas beaucoup d’hibiscus par ici…C’est une fleur qui est un peu exotique…Elle doit être plus présente au sud aussi, il ne fait peut-être pas assez chaud par ici pour qu’elles se plaisent… » répondit-elle à la question de son amie. « Ho là alors pour ce qui est du pouvoir magique j’en sais rien du tout mais je suppose qu’Ollivander avait une bonne raison pour en mettre dans certaines baguettes il avait certainement fumé le jour où il fabriqua la mienne voilà l’histoire parce que moi c’est là bas que je l’ai acheté…J’y suis ça doit être de la faute d’Anabelle, depuis qu’elle est apprentie chez Ollivander tout va mal. » Alex’ lui avait posé une colle sur le coup ! Comme si elle savait les secrets du fabriquant de baguettes…Mais il lui semblait bien que celui-ci avait changé un petit peu les ingrédients de ses baguettes. Oh bien sur, il gardait les principaux, les crins, ventricules et plumes mais il en ajoutait d’autres récemment peut-être pour tester qui sait ? Il avait peut-être découvert récemment que les fleurs avaient certaines propriétés magiques intéressantes. Ou alors non, j’ai découvert la vérité, c’est la virée chez les mangemorts, ça lui a détraqué le cerveau.
« Eh bien c’est vraiment bien ça ! A l’époque de Tu-Sais-Qui et même avant, surtout chez les familles de sangs purs, on dénigrait beaucoup les moldus moi je trouve qu’ils sont trèèès intelligents, ils inventent tout un tas de trucs fantastiques et ils se débrouillent super bien sans magie ! C’est assez incroyable !! » Nasira était une fervente défenseuse des moldus, elles trouvaient toutes leurs inventions très amusantes et bien pratiques. A bien y penser, elle aurait dû choisir Etude des Moldus comme option en troisième année mais elle avait eu peur que cette matière ne soit qu’une succession de clichés stupides sur les moldus et puis il était pour elle hors de question de prendre trois options, elle n’était pas une intello comme ce Jamie Mills. « Bien sûr moi aussi j’aimerais savoir s’il fait beau ou non ! Vraiment tu as eu une chouette idée Alex’, il faudrait la dire aux dirigeants de la Gazette ! » Oui parce que rien que choisir ses vêtements, lorsqu’on ne savait pas quel temps il ferait le lendemain, c’était plutôt compliqué. Bien souvent, Nasira avait été obligée de se rendre dans sa salle commune juste avant un cours pour prendre un gilet plus chaud parce qu’il faisait plus frais qu’elle ne l’aurait imaginé.
« Arty ? » répéta-t-elle en fronçant les sourcils. Elle eut un sourire amusé lorsqu’Alex’ noya, ou plutôt essaya de noyer, la fin de sa phrase dans une toux exagérée. « Tu vois Arthur Bey en cachette ?? » demanda-t-elle en arborant un grand sourire. « Et tu as une relation très spéciale avec lui si j’entends bien…Ton ami d’enfance d’accord…Dans certains romans, les amis d’enfance finissent toujours ensemble !! Oooh c’est trooop chou Alex’, pourquoi tu ne m’a jamais dit que tu sortais avec Thor ? Petite cachotière va ! Tu sais que j’aurais pu comprendre et que j’aurais rien dit à Max’ !! » Nast’ avait bien vu que son amie avait soudainement rougit. Hors, il ne fallait jamais la lancer sur un sujet tel que les relations sentimentales, là, elle devenait insupportable fuis Alexandra, fuis !! Elle harcèlerait Alex’ jusqu’à savoir la vérité et si elle n’était pas assez romanesque pour elle genre Alex’ prenait simplement des leçons de Quidditch enseignées par Arthur elle trouverait forcément quelque chose en dessous. Genre en fait Alex’ s’intéressait au Quid’ pour être plus proche de son ‘ami d’enfance’ avec qui ‘elle n’avait aucune relation bizarre de quelque sorte’. Elle n’aimait pas l’amour pour ce qui la concernait, elle, mais alors pour les autres… Elle voyait des couples partout et embêtait tout le monde dès lors que l’on s’aventurait sur un tel sujet. Voilà pourquoi il ne fallait jamais la lancer là-dessus. Remarquez, au moins, Nasira n’avait pas harceler Alex’ pour savoir ce qu’elle fabriquait sur le terrain de Quidditch. Pour l’instant. Pas que ça l’intéressait moins mais bon une relation amoureuse qui se déroule en secret c’était plus intéressant forcément !!
« Oh bien sûr il doit il y avoir des vrais voyants, peut-être qu’il y a même une quantité mais il faut se méfier, les charlatans courent les rues. » Vu qu’elle volait et qu’elle roulait en farine les gens, et qu’elle habitait un coin où les malfrats faisaient légion, elle connaissait ce sujet. « Le Professeur Firenze est vraiment trop marrant… » dit-elle en riant légèrement. « Ah oui par contre lire dans les feuilles de thé c’est amusant. Les boules de cristal, on n’a pas encore commencé mais cela ne saurait tarder. » Elle sourit. « Hum je ne l’ai jamais vu dans une transe et apparemment, d’après ce que j’ai entendu, même les élèves les plus âgés ne l’ont pas vu dans cet état là… » Ce qui lui faisait demander si la professeure Trelawney était vraiment une voyante. Enfin, elle devait bien avoir quelques qualités –même si Nasira ne voyait pas lesquelles- sinon elle aurait déjà quittée Poudlard. En tout cas, la jolie brune trouvait le professeur Firenze bien plus compétent. « Elle est plutôt du genre à propager des messages de menaces et à dire à quelques personnes qu’ils vont avoir de terribles difficultés à rester en vie cette année. Et selon certains, elle était pire lors de l’époque de Harry Potter. » Elle soupira. Elle n’osait imaginer dans quel état la professeure Trelawney devait être à l’époque.
« Discrète ? » Elle crut s’étouffer. Alexandra était-elle aveugle ou pas ? « Pas vraiment en fait… Je me fiche de ce que les gens peuvent penser de moi et être discrète n’est pas vraiment ma spécialité… » Devait-elle préciser qu’elle ne passait jamais inaperçue ? Cela semblait plutôt évident vu le brouhaha qu’elle avait provoquait en arrivant dans le hall et dont la jeune blonde avait été le témoin. « Libertine ? Si tu veux. En quelque sorte. » sourit-elle amusée. « Je suis sans attaches en effet mais par contre quand je sors avec quelqu’un, je lui reste fidèle. » Nasira ne cautionnait pas la tromperie. « Disons que je ne cherche pas l’amour, je cherche juste à m’amuser et à profiter et je profites lorsque je sors avec des garçons mais surtout ne prends pas exemple sur moi, Max’ me tuera sinon. » Elle sourit, attendrie par les propos d’Alexandra. Elle était vraiment candide. « Tu ne vas quand même pas sortir avec un seul gars toute ta vie ? Je veux dire je ne critique pas ta vision de l’amour mais c’est très rare de sortir avec un garçon à l’école et que cela dure après…Surtout si tu as commencé à sortir avec lui tôt. » Ce n’était pas qu’elle soit une experte dans les relations amoureuses mais voilà, elle ne se faisait pas d’idée, l’amour avec un garçon ça ne durait jamais.
« Tu sais je crois qu’il a peut-être raison de dire ça…Il vaut mieux cela qu’être trop fier de mes capacités…. » Comme un certain Prince mais là n’était pas le sujet. « Bah, je suppose qu’il y a certaines personnes qui sont plus doués pour être poursuiveurs et d’autres qui arrivent mieux à attraper. Et pareil, généralement je ne vois pas grand-chose mais c’est surtout du côté des attrapeurs, les poursuiveurs on peut encore voir leur avancée. » Ceci dit, Nasira n’était pas non plus super passionnée par le Quidditch alors elle ne regardait pas partout à la fois dans l’espoir de ne pas manquer quelque chose.
« Oui bien sûr je te comprends. » dit-elle simplement lorsqu’elles abordèrent le sujet des parents de la jeune bleue et bronze qui ne pouvaient, visiblement, plus se voir. Elle n’ajouta rien parce qu’elle voyait bien que cela troublait quelque peu Alexandra de parler de tout ça et elle le comprenait fort bien.
« Oui c’est marrant…En plus on est pas trop trop différents tu vois ? M’enfin, tu as surement raison, on a chacun notre petit cercle dans nos maison respectives et cela aurait été différent si nous avions tous été dans la même maison. » Ceci dit, elle regrettait un peu que son petit ange ne soit pas à Poufsouffle lui aussi parce qu’elle aurait être avec lui mais bon…« Matt’ est compliqué aussi…Donc oui, je ne suis pas sûr qu’il considère qui que ce soit comme un ami…Il est vraiment super méfiant c’est pour ça mais ça ne l’empêche pas de discuter avec des connaissances parfois… » Son aîné était super solitaire en plus donc le fait de n’avoir pas d’amis ne lui faisait surement rien. « Mais oui il est super sympa ! Pas très loquace et un peu taciturne mais franchement gentil !! Après tu dis ça parce que tu le vois souvent avec Alice ou moi et qu’avec sa famille il est différent mais bon en réalité il est vraiment agréable. Je trouve ça un peu triste qu’il n’ait aucun ami, ou ne semble pas en avoir mais bon c’est comme ça et puis il est bien comme il est alors bon… » Elle soupira. Elle ne se faisait pas de soucis pour son grand frère parce qu’il pouvait très bien se débrouiller tout seul et puis elle avait l’habitude de le voir toujours tout seul. « Et si on allait s’asseoir à la table des Poufsouffle et continuer à discuter ? » proposa-t-elle en souriant. Bah ouais mais c’est qu’elle commençait à avoir faim elle !!
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