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 [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]

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Ξ Sujet: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptyLun 12 Aoû - 21:40


« T’es mort Spencer, t’es carrément mort. » étaient les mots que Rudy lisait dans les yeux de Nasira Orwell à chaque fois que celle-ci le fusillait du regard pendant les cours. Dans la mesure du possible, le Poufsouffle essayait d’éviter sa camarade en redoublant d’ingéniosité et d’adresse pour ne pas qu’elle le repère, et pour le moment, il fallait reconnaître qu’il s’en était admirablement bien sorti. Il se souvenait encore de la fois où il s’était jeté dans le lac de Poudlard avec un tuba dans la bouche pour ne pas que la brune le repère. Par chance, c’était une froide journée d’hiver, et le lac était tellement sombre qu’il était impossible de voir à travers. La jeune fille n’avait donc pas réussi à l’attraper ce jour-ci, à moins qu’elle l’ait parfaitement vu mais ait préféré tenter de le laisser geler en faisant comme si de rien n’était et en restant aussi longtemps que possible à la surface. Il n’y avait aucune limite à la haine que vouait Nasira envers Rudy. Et à sa cruauté acerbe qui jurait avec son physique de beauté exotique.

Encore une fois aujourd’hui, le Poufsouffle était parvenu à éviter Nasira en s’échappant des cours dès que la cloche avait sonné. Par chance, la jeune fille était trop occupée à parler maquillage et vernis avec une de ses camarades pour lui courir après et l’égorger vif. Il avait donc pu se cacher dans une salle de classe, et attendre qu’elle soit hors de vue, sous les regards étonnés des élèves de deuxième année qui assistaient à un cours d’Histoire de la Magie, et le « Hmm Spencer ? Asseyez-vous mon garçon et ne perturbez pas ma classe je vous prie » du Professeur Binns –apparemment, il était tellement à l’ouest qu’il n’avait même pas vu qu’un élève qui faisait le double de la taille des autres s’était infiltré parmi eux-. Rudy était ensuite sorti, sans prêter attention à la mine bizarrement sérieuse de Drake, qui faisait probablement semblant de ne pas le connaître en affichant une indifférence calculée frère indigne, tu le paieras.

La journée s’était ensuite terminée pour les quatrièmes années, et Rudy s’était machinalement dirigé vers la Salle sur Demande, comme il le faisait chaque vendredis soirs depuis que la Vague Noire avait dévasté les serres. Après son entrevue avec Linwood dans l’infirmerie, et son issue plutôt catastrophique –à son sens-, le  Poufsouffle avait décidé d’offrir un petit cadeau de Noël à la jeune fille. Oh, évidemment, il comptait le lui faire parvenir par un hibou en restant anonyme ; il ne fallait absolument pas qu’elle sache qu’il en était l’expéditeur. Mais il voulait essayer de lui redonner le sourire, même si ce dernier ne lui serait probablement pas adressé. Qui sait. Peut-être que la perspective d’avoir un admirateur anonyme lui ferait plaisir ? Pour ce que Rudy en savait, les jeunes filles aimaient bien ce genre d’attentions romantiques. Ou en tout cas, c’était ce qu’il avait pu voir de nombreuses fois dans les films de comédies et de romances que Riley regardait à la télévision, juste parce que « Cette actrice est sexy. Je me fiche bien de l’histoire, je veux juste la voir en mini-jupe. » Il allait cependant devoir ruser encore une fois, et se faire extrêmement discret pour qu’elle ne sache pas que le cadeau venait de lui, auquel cas elle en deviendrait complètement verte de rage.

D’autant plus qu’en lisant le Hibou Bavard oui, il sait lire, Rudy s’était rendu compte que cette fichue Plume Empoisonnée avait encore fourré son affreux nez dans ce qui ne la regardait absolument pas. Non mais franchement ? Le Poufsouffle n’en avait que faire des histoires de couple de Hummingbird ou du Prince du Liech… truc imprononçable. Mais en tombant sur le journal un beau matin alors qu’il prenait son petit déjeuner dans la Grande Salle, le jeune homme avait été choqué de constater qu’on parlait de lui. Et pire que ça, la Plume avait relaté qu’il avait sauvé Linwood le jour de la Vague Noire ! S’il était de notoriété publique que cette crapule racontait autant de bobards que de faits véridiques, les personnes dont elle traçait le portrait étaient en général au centre de l’attention de tous pendant une bonne semaine. Super. De quoi bousiller encore plus le semblant de relation qu’il y avait entre Linwood et lui. Et ça ne s’arrêtait pas là. Il avait également été vu en train de parler avec la préfète de Gryffondor, Tamarah Filean « en tête à tête ». C’était quoi cette idiotie encore ? Si la blonde avait daigné lui parler, c’était simplement pour lui piquer un gâteau pour lui faire la morale. Il n’y avait rien eu de romantique dans leurs échanges. Et de toute façon, Tamarah était sûrement la fille la moins fleur bleue de tout Poudlard. Rudy soupira. Encore une personne qu’il devrait éviter pour ne pas finir noyé dans le lac. Un accident était tellement vite arrivé…

Rasant les murs des couloirs pour prendre la fuite si jamais il croisait une des personnes qui voulait ardemment le dépecer  et il y en avait beaucoup trop à son goût, le Poufsouffle arriva devant le hideux portrait représentant un sorcier en train d’apprendre à des Trolls en tutu la danse classique, puis fit trois allers retours. Pour quiconque ne connaissait pas les secrets de Poudlard, Rudy serait certainement passé –encore une fois- pour l’abruti qu’il était. Mais pour les autres, il aurait été aisé de deviner qu’il se rendait dans la Salle sur Demande. Rouvrant les yeux, le quatrième année tomba en effet nez à nez avec une porte qui venait d’apparaître sur le pan de mur vierge, et, après s’être assuré que personne n’était dans les environs, entra discrètement.

Avec un sourire satisfait, le jeune Spencer lança un regard appréciateur à la salle, puis fit quelques emplettes et ressortit tout aussi sec. Il fourra ensuite ses trouvailles dans son sac à dos, et courut jusqu’à une salle de classe vide avant de continuer ce qu’il préparait depuis plusieurs semaines déjà, pour le cadeau de Linwood Saroyan.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Rudy Spencer n’était pas si dénué de talent que les gens pouvaient le croire. Il était complètement stupide, c’était un fait indéniable ; mais il y avait de nombreuses choses chez lui qui pouvaient rattraper ce petit désagrément ouf, il finira pas chômeur. En dehors du sport donc, le Poufsouffle avait un talent particulier des plus surprenants… Sortant de son sac des bobines de fil de toutes les couleurs, des chutes de tissus, des aiguilles et du matériel de couture, Rudy s’installa à une table et jaugea avec un œil expert tout ce dont il disposait. Normalement, cela devrait faire l’affaire pour son heure hebdomadaire de confection de cadeau pour Linwood, et il n’aurait pas à retourner dans la Salle sur Demande. Il sortit donc ce qu’il avait commencé, et le regarda attentivement pour voir où il s’était arrêté et par quel côté il devait reprendre, et admirer la précision de ses points. Il eut un petit sourire. Bien. Les gants pour sa camarade étaient bientôt achevés, il ne lui restait plus qu’à finir quelques fioritures, et ajouter quelques accessoires qu’elle aimait tant. Par précaution, et pour qu’elle puisse les utiliser malgré sa répulsion à toucher certaines choses dont elle ne savait pas la provenance, Rudy avait supplié la Salle sur Demande de lui fournir de la dentelle spéciale capable de s’auto-nettoyer et de rester toujours 100% anti microbienne. Au moins, elle n’aurait pas à se soucier des saletés et autres. Un cadeau parfait pour Linwood, même si elle ne saurait jamais qui le lui avait offert.

Posant ses petits gants presque achevés sur une table, Rudy se dirigea vers la porte de la salle de classe pour aller la refermer, et faillit avoir une crise cardiaque en entendant les pas de Nasira Orwell marteler le sol des couloirs, et se diriger droit sur lui. Enfer et damnation ! Que devait-il faire ? Lui fermer la porte au nez ? Elle la défoncerait à coup de haches et le décapiterait sur le champ. Mais si jamais il ne faisait rien, elle allait l’étrangler sans aucun doute. S’enfuir par une fenêtre ? Grands dieux non, il était au cinquième étage, quand même ! Et puis il n’allait pas laisser son précieux cadeau derrière, qui aurait de fortes chances de tomber entre les griffes de la brune. Il l’entendait déjà attraper la dentelle et l’agiter sous son nez en raillant avec sarcasmes « Quoi ? Spencer, tu te confectionnes une nouvelle garde-robe pour tes poupées ? ». Dans tous les cas, il était mort.
Il se contenta donc de reculer, main sur la porte pour la lui claquer au nez et l’assommer si elle s’approchait trop près, une expression craintive sur le visage.

« C’est pas moi j’ai rien fait. » lui dit-il par réflexe, en reculant d’un pas.

Belle façon d’engager la conversation avec sa pire ennemie. Était-ce une impression, ou disait-il bien trop souvent cette phrase ces derniers temps ? Silencieusement, Rudy adressa une prière au bon dieu, et rédigea mentalement son testament.

[ 1526 mots ]


Dernière édition par Rudy Spencer le Dim 18 Aoû - 23:05, édité 1 fois
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Nasira Orwell
Nasira Orwell
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Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptyMar 13 Aoû - 0:14

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    Que l’on soit bien d’accord, l’activité préférée de Nasira n’était pas la chasse au Rudy Spencer sauvage –merci mais elle avait autre chose à faire de sa vie que poursuivre un lâche doublé d’un idiot complet- sauf qu’apparemment, le dit Spencer croyait fermement qu’à chaque fois qu’elle avait le malheur de croiser son regard, c’était pour lui signifier qu’aujourd’hui, elle avait bien envie de tester sur lui une nouvelle prise de Krav Maga qu’elle avait apprise récemment. Remarquez que le fait que ce crétin passe son temps à trouver de nouveaux moyens pour lui échapper ne la dérangeait pas plus que cela hein, au moins elle était tranquille et elle n’avait pas à supporter ce lourdaud. Au moins il n’encombrait pas son paysage. Non parce qu’il était énorme en plus ce type et il gênait tout le monde. Franchement de son propre avis, il aurait été largement mieux au fond du lac à finir ses jours en coulant doucement dans les profondeurs glacées non elle n’était pas une psychopathe pourquoi ? mais bon, si Spencer était une catastrophe ambulante dans hum…tout ce qu'il entreprenait, au Quidditch en revanche il était assez doué. D’ailleurs maintenant, grâce à sa performance de batteur lors du dernier match contre Serpentardil était toléré à Poufsouffle. Non pas encore aimé, il ne fallait pas non plus abuser ! S’il y avait peu de monde qui savait que le brun trainait avec la bande de Serpentards qui s’amusait à brutaliser tous ceux qui sortaient de la ‘norme’ en revanche personne n’ignorait qu’il avait des mauvaises fréquentations. Et puis bon forcément, quand on voyait qu’elle, Nasira Orwell, hurlait sur Spencer, on se rangeait forcément de son côté à elle. C’était une sorte de code, quand un élève populaire déclarait haïr une personne, cette dernière se retrouvait automatiquement au ban de la société. Nastia trouvait ça ridicule mais franchement, elle n’éprouvait aucune pitié pour ce crétin de Rudy Spencer. C’était peut-être le frère d’un de ses exs et de très bons amis à elle ça n’empêchait rien au fait qu’elle ne pouvait vraiment pas le voir. Avec la bande à Grayson, ils brutalisaient les plus petits, ou plus généralement ceux qui ne leur plaisaient pas parce qu’ils étaient différents. Nasira trouvait ça dégoutant et elle ne s’empêchait jamais de leur hurler dessus de temps en temps. En la voyant, on ne s’en serait pas douté mais elle était véritablement redoutable le Krav Maga il n’y a rien de plus efficace pour faire peur et elle savait très bien comment se venger. Hors là, la bande à Grayson avait touché un point sensible, il prenait comme cible Linwood Saroyan alias la meilleure amie de la jeune beauté exotique. Autant dire qu’ils avaient signés leur arrêt de mort –mort longue et douloureuse bien sûr sinon ce n’était pas drôle- là et elle faisait ce qu’elle pouvait pour détruire leur restant de réputation.

    Enfin, comme dit plus haut, elle n’était pas non plus à leur courir toujours après elle leur laissait un peu de répit quand même, elle était sympa après tout. Par contre, en ce moment, elle était particulièrement énervée contre Spencer. Wood lui avait dit que cet idiot avait osé la ramener à l’infirmerie le jour où le cyclone noir avait touché la serre de botanique. Alors d’accord, en temps normal, Nasty aurait été aussitôt remercié la personne qui avait sauvé sa meilleure amie de toute la crasse et la terre environnante mais là c’était Rudy Spencer par Merlin ! Elle allait plutôt lui coller une bonne grosse baffe dans sa tronche de parfait crétin oui –ça arrangerait peut-être son cerveau de débile qui sait- ! Il martyrisait Linwood avec sa bande de parfaits imbéciles imbus d’eux-mêmes et violents et après môsieu jouait le sauveur ! Non mais où allait le monde s’il vous plait ?! Alors oui, dès qu’elle le retrouverait, parce que maintenant il savait bien s’échapper cet espèce de Veracrasse oui je suis à court d’insultes là, elle allait le trucider et en beauté je vous en prie !!

    C’est après qu’elle fut sortie de cours, et après avoir bien discuté avec des copines à elle de fringues et autre, et alors qu’elle cherchait une classe vide où elle pourrait accomplir ce qu’elle voulait faire à savoir son nouveau plan pour éradiquer la planète Poudlard de Grayson, de son lieutenant Spencer et des autres abrutis sa salle commune étant un peu trop bruyante à son goût. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas le bruit, au contraire, mais là, elle allait devoir se concentrer pour ne pas faire de gaffes. Elle se dirigea au pif vers une classe vide et eut la surprise d’y découvrir cet imbécile de Spencer qui prit une expression affolée en la voyant débarquer. Enfin quoi elle n’allait pas le buter pas tout de suite enfin ! Pas la peine d’aborder cette expression de peur absolue totalement exagérée au goût de la jolie brune. Spencer bredouilla un truc comme ‘j’ai rien fait’ mais elle l’ignora, se contenant de laisser apparaitre une mine narquoise et un sourire mesquin sur son visage. « Bon sang entre toutes les classes vides de ce château j’ai l’honneur et la chance de tomber sur celle où tu te terres Spencer. Je suis en veine aujourd’hui ou quoi ? » dit-elle d’un ton rempli de sarcasme. « Mais en fait tu tombes bien ! Et pour de vrai. » Elle lui sourit. « Tu vas servir à quelque chose pour une fois dans ta vie. Tu sais si Connor a besoin d’une écharpe ou pas ? » Elle aurait très bien pu demander à Drake c’est vrai mais elle avait eu cette idée aujourd’hui et elle ne l’avait pas croisé. Du coup elle prenait ce qu’elle avait sous la main c'est-à-dire Rudy Spencer cet imbécile notoire et ennemi public numéro un de la jeune jaune et noire. D’ailleurs que faisait cet abruti à Poufsouffle ? Elle se le demandait bien. En tout cas, pour le coup et comme elle le disait si bien, il allait pouvoir lui servir. Elle avait bloqué pour le cadeau de Noël de son Connorounet comme elle l’appelait –mais pas en face sinon il allait la tuer- elle avait choisi pour tout le monde, elle avait volé des minis vernis et des gants pour Linwood, un livre sur les insectes pour Drake, ‘Il y a-t-il des aliens sur Mars ?’ pour Alex’ et aussi quelques hauts décolletés histoire de faire psychoter Max’, des bijoux pour le reste de ses amis et pour ses frères et sœur mais elle n’avait eu aucune idée, jusqu’à aujourd’hui, pour Connor. Puis, elle s’était dit qu’elle pourrait certainement lui tricoter une écharpe, cadeau qu'elle compléterait sans doute avec un autographe de Roy Bradley l'idole de son Conny choupinou bonjour les surnoms de merde et une invitation à rejoindre l'AR -l'armée de Roy pour les incultes-. Elle avait eu le matériel de base dans la Salle sur Demande mais elle ignorait si cela plairait à son ami. Hors, vu qu’elle avait son grand frère devant elle autant en profiter non ?

    Repérant soudainement de la dentelle sur une table dans le fond de la pièce un œil de lynx qu’elle avait Nasira, elle s’y précipita aussitôt et quand elle devina ce que c’était, elle explosa de rire pendant au moins cinq bonnes minutes puis se retourna vers Spencer. « Bah alors Spencer, on se tricote des gants de gonzesse ? Je me demande ce que diraient les gens s’il savait que le pire lâche de toute cette école était une vraie taffiote…» Ah ah alors oui ça c’était vraiment la nouvelle du siècle !!! Spencer se tricotait des gants de fillette ça la faisait encore rire !!

    [1 285 mots]
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptyMar 13 Aoû - 19:12


Nasira Orwell fondait droit vers lui comme le faucon enragé sanguinaire et psychopathe qu’elle était. Ca y est, sa vie était finie. Dans un éclair de lumière, Rudy vit défiler toute son existence devant ses yeux ; depuis sa naissance, jusqu’au moment où sa mère avait mis le feu à toute leur pile de vêtement et était partie de la maison en leur adressant un majestueux doigt d’honneur –message reçu maman-, en passant par une formidable dernière image de Riley poursuivant une de ses habituelles « dindes », un sourire narquois sur les lèvres. Il était donc vrai qu’on voyait toute sa vie comme un long film juste avant de mourir. Super. La dernière vision qu’il aurait serait celle de son abruti de grand frère allongé sur le dos sur un skateboard, se propulsant en avant pour pouvoir mater la culotte d’une jeune fille habillée en jupe courte. Il y avait quand même plus glorieux comme dernier souvenir.

Clac. Retour au présent. Comme s'il venait de se réveiller d'un long rêve, Rudy se rendit compte qu'il était toujours immobile dans l’encadrement de la porte de la salle de classe. La brune l’avait rejoint en quelques enjambées, souriant comme si Noël était arrivé en avance. Elle lui balança un truc du style « Mouhaha, je t’ai débusqué comme un lapin Spencer, maintenant je vais te dépecer et te foutre dans un ragoût. », chose qu’elle semblait considérer comme une chance –eh oui, le sarcasme était trop évolué pour ce pauvre Rudy, il ne le comprenait juste pas qui peut lever un panneau « sarcasmes » pour lui s’il vous plaît ?-. Le Poufsouffle tenta de rester digne et de ne pas montrer qu’il était mort de trouille, mais ça, elle l’avait sans doute déjà remarqué. Il ne fallait pas sous-estimer un esprit fourbe et calculateur comme celui de Nasira Orwell. Quoi qu’il en soit, son prédateur lui apprit qu’elle était tombée sur lui par hasard. Pas possible. Elle l’avait sans doute flairé ou avait agressé tous les élèves sur son passage pour leur demander avait détalé ce lapin de Spencer. Il y avait il ne savait combien de salles de classes dans Poudlard. Se retrouver par pur hasard était statistiquement impossible. Même si Rudy n’était pas assez intelligent pour se faire ce genre de réflexions.

Par précaution, il préféra ne rien répondre, chose qui semblait plutôt appropriée dans le cas présent, puisqu’il s’agissait d’une question rhétorique. Mais ça, il ne l’avait pas remarqué non plus ; il ne savait juste pas quoi répondre, et se demandait intérieurement si les mots qu’il prononcerait seraient les derniers. Autant prendre son temps avant de dire quoi que ce soit ; mieux valait mourir avec une dernière glorieuse tirade. Déjà qu’il avait eu peur d’emporter dans sa tombe le souvenir de son aîné jouant les pervers compulsifs.

Néanmoins, Nasira lui assura qu’il tombait bien, et qu’elle le pensait vraiment. Ah, bien évidemment, elle avait cherché à le coincer après chaque heure de cours de la journée. Elle était assurément contente d’enfin pouvoir poser ses griffes au vernis impeccable sur sa pauvre carnasse d’abruti. Jetant un discret coup d’œil au vernis du jour de Nasira, histoire de se faire une idée sur l’arme –il ne fallait pas sous-estimer les strass et les gadgets que collaient les filles sur leurs ongles, ça faisait sacrément plus mal qu’un vernis lisse, fait véridique-, Rudy failli tomber des nues lorsqu’elle lui posa une question sur Connor. Quoi ? Avait-il bien entendu ? Que faisait Connor dans cette histoire ? il ne l’avait tout de même pas balancé à Nasira, ce traitre  Entrouvrant la bouche et gobant une mouche au passage, le Poufsouffle écouta attentivement la question de la brune, et se demanda un instant s’il n’était pas en train de faire un rêve particulièrement bizarre. Si on demandait ce genre de choses, c'était qu'on comptait lui offrir un présent. Et puisque Noël arrivait bientôt... Les rouages se mirent en place dans l'esprit -certes quelque peu lent- de Rudy. Un cadeau de noël pour Connor ? De la part de Nasira ? C’était quoi ce délire ?

Rudy ne savait même pas que son petit frère côtoyait la fille qui voulait sans doute le plus lui faire la peau dans toute l’école. Enfin maintenant qu’on y pensait, le Poufsouffle n’avait pratiquement aucune idée des fréquentations de son cadet –et de ses cadets, d’ailleurs-, puisqu’il ne restait pas souvent avec eux. Ou quand ils étaient ensemble, ils ne faisaient jamais attention à ceux qui les entouraient, préférant rester comme une fratrie sectaire, sorte de club fermé auquel ils se faisaient tous une joie d’appartenir. Mais Orwell voulait lui offrir une écharpe ? Le genre fait main ou celles qu’on pouvait acheter à Pré-au-Lard ? Rudy se demanda un instant si elle ne voulait juste pas l’étrangler avec en la faisant passer pour un bête cadeau de noël, mais une pensée plus glauque lui vint à l’esprit. Se pourrait-il qu’il y ait quelque chose d’assez fort entre Connor et Orwell pour que cette dernière aille jusqu’à lui demander conseil à lui ? Ou alors la tornade avait vraiment retourné le cerveau à tout le monde, et moi je m’appelle Gertrude.

« Qu-qu-qu-quoi ? » fit-il avec son habituelle expression crétine, et un bégaiement qu’il semblait avoir attrapé en parlant avec la petite Wilhelmina de Serdaigle ma foi c’est contagieux

Devant l’air blasé de Nasira, Rudy se mit à faire tourner ses méninges un petit peu dur, fallait qu’il se dérouille avant. Tous les ans, le Poufsouffle avait l’habitude de tricoter des pulls maisons à ses frères Molly Weasley sors de ce corps !, et même si ces derniers se plaignaient tous de ce cadeau redondant et peu amusant, Rudy avait déjà vu Riley sortir à un de ses rendez-vous vêtu d’un de ses pull maison. Il en avait donc déduit qu’au final, même s’ils râlaient –ce qu’ils faisaient tous à longueur de journée, d’ailleurs-, ses frères ne détestaient pas tant que ça ses cadeaux. Connor devait donc aimer le fait main, et les trucs en laines. Rudy ne savait pas s’il avait particulièrement besoin d’une écharpe ou non, mais ce genre de choses lui ferait sans doute plaisir. Et puis il n’était pas bien difficile avec les filles, et plutôt sociable ; n’importe quoi lui plairait, et il était assez bon menteur pour faire croire que c’était réellement le cas, bien que son niveau ne soit pas égal à celui de Drake, qui était un véritable génie dans cette discipline.

« Je pense qu’une écharpe lui plairait, surtout si elle est faite maison. » finit par dire Rudy, en scrutant l’expression de son interlocutrice pour voir s’il avait donné la bonne réponse. Bip vous n’avez pas répondu correctement, vous êtes le maillon faible au revoir

Le Poufsouffle n’eut cependant pas le temps de voir la réaction de la succube brune, car celle-ci s’était précipitée vers une table, lorgnant sur… mazette ! Le cadeau de Linwood !
La réaction fut immédiate. Orwell éclata de rire, bouche grande ouverte et larmes aux yeux, et se moqua ouvertement de Rudy en attaquant son semblant de virilité au passage. Le quatrième année devint rouge, et courut jusqu’à la table pour attraper les gants et les mettre hors de portée de sa pire ennemie.

« Bas les pattes Orwell, n’y touche pas ce sont les gants de mes poupées, fais les tiennes si t’en veux. C’est pas pour moi, c’est pour offrir. »
lui lança-t-il les dents serrées.

Si cette fichue peste allait répéter cette histoire à tout Poudlard, Rudy était certain qu’il aurait droit  à son article en première page de la rubrique de la Plume Empoisonnée. « Spencer a une passion macabre pour les gants en dentelles et les rubans. Cogne-t-il sur les plus faibles pour se prouver qu’il est un homme, un vrai ? Très cher Rudy, il serait peut-être temps de sortir du placard et d’avouer à tous ton amour insatiable pour les hommes. » L’horreur. Défiant Nasira du regard, il rompit cependant rapidement le contact oculaire pour vérifier que ses gants pour Linwood n’étaient pas abimés. Quelques secondes lui suffirent à constater que non, tout allait bien, il n’y avait pas à s’en faire.

Lâchant un soupir, le jeune homme reporta son attention sur sa camarade, en soutenant son regard pour lui montrer qu’il n’avait pas peur. Il ne permettrait à personne de divulguer son secret concernant ces gants. Si cela venait à se savoir, il ne pourrait jamais les offrir à Linwood, puisque celle-ci aurait vite fait le rapprochement entre le cadeau anonyme, et l’article dans la Plume Empoisonnée. Il ne restait plus qu’à trouver les arguments pour que la succube lui lâche la grappe et lui promette au passage de n’en parler à personne. Autant dire que ce n’était pas du tout la tasse de thé de Rudy. Il était vraiment dans une mare d’excréments jusqu’aux cervicales. Et puis il n'allait tout de même pas cogner sur elle pour la forcer au silence. Après tout, ce n'était pas son genre.

[ 1510 mots ]
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Nasira Orwell
Nasira Orwell
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptyJeu 15 Aoû - 1:49

    Voir Rudy Spencer prendre une expression horrifiée, apeurée chaque fois que vous apparaissiez dans son champ de vision faisait grandement marrer Nasira qui laissait apparaitre chaque fois un sourire narquois sur son beau visage. En revanche, constater que Rudy Spencer semblait vous prendre pour une espèce de tueuse psychopathe spécialiste du Krav Maga discipline très intéressante d’ailleurs que Nastia pratiquait durant son temps libre histoire d’éclater la face de certains garçons trop entreprenants et aussi des débiles dans le style de tiens, Rudy Spencer par hasard qui ne voulait faire de vous qu’un ragoût –au mieux- ou vous couler au fond du lac pour vous livrer en pâture au calamar géant et autres bestioles hantant le lac de Poudlard charmant cet endroit, on risque de se faire bouffer par une quelconque bête des profondeurs en s’approchant du lac, se faire battre à mort par un saule cogneur particulièrement agressif, sans oublier que le concierge de l’école ne semblait jamais à court d’idées pour vous punir en vous torturant, les escaliers qui n’en faisaient qu’à leurs têtes ce qui vous assurait une possible chute si vous ne faisiez pas attention et oh, les cyclones noirs qui détruisent tout sur leur passage, non vraiment c’était un endroit très charmant vous donnait clairement envie de lui foudre une grosse baffe dans son visage ridiculement énorme –ce type faisait déjà la taille d’un troll il était obligé d’avoir une grosse tête ? remarquez faut bien que sa tête soit proportionnel à son corps, à défaut d’être beau il est équilibré au moins-. Non mais déjà que Nastia réprimait la forte envie de ruer de coups Spencer non elle n’est pas du tout violente pourquoi ? chaque fois qu’il faisait une connerie –à savoir toutes les deux secondes minimum- alors là en plus, quand elle le voyait qui la regardait avec son pitoyable et risible regard de merlan frit –sérieux il attendait quoi avant de lui répondre ? il était attardé ou quoi ? elle ne dira pas son avis (objectif comme toujours) sur cela- elle avait juste envie de lui éclater la tête. Mais il était probablement le seul –avec tout le ramassis de salauds arrogants et stupides qui formaient ensembles la bande de Grayson oui ce fameux groupe de chant folkloriques on pense tous à la même chose- qui la poussait à avoir des tendances aussi violentes. Non parce qu’elle était une fille parfaitement saine d’esprit sinon et oui elle arrive à se convaincre elle-même. C’était juste que Spencer était un tel imbécile qu’elle ne pouvait pas se retenir d’avoir envie de le frapper, on ne pouvait pas lui en vouloir pour ça si ? Vous savez, quand on a en face de soi un tel débile, on ne peut pas se retenir comme ça. Non elle n’essaye pas de se justifier d’avoir essayé de tuer Spencer une quarantaine de fois, au moins, pourquoi ? Mais il fallait qu’elle se retienne de le frapper. Déjà parce qu’en soit, partager une retenue en face à face avec Rusard (qui avait une obsession pour elle si si je vous assure, une fois elle l’avait surpris en train de renifler ses chaussettes : ‘Mais que faites vous ici espèce de taré ?’ lui avait-elle hurlé dessus mais apparemment il remplaçait un elfe de maison malade et elle avait écopait d’une punition supplémentaire enfin ce n’était qu’une impression) n’était pas ce qu’elle préférait au monde et en plus elle n’avait pas spécialement envie que cette chienne de Plume Empoisonnée raconte qu’elle était une sociopathe sadique qui avait une certaine tendance à exterminer toutes les personnes se présentant sur son passage.

    En tout cas, même si elle n’avait absolument pas cherché la compagnie de ce risible crétin –merci c’était bien la dernière chose qu’elle voulait- elle était entrée dans la salle de classe où justement, le dit crétin se cachait. Se cachait de quoi d’ailleurs ? Nasira n’en savait rien et franchement, elle n’en avait rien à faire. Mais puisqu’il était là, elle allait lui poser une question et si elle pouvait essayer de se débarrasser de lui en même temps ce ne serait pas une mauvaise chose. En effet, elle avait décidé d’offrir à Connor, son ami et frère -mais bien plus intelligent, beau, sympathique et fréquentable que son aîné- une écharpe et comme elle ne tricotait pas trop mal, elle s’était décidée à la faire elle même. Il y avait rien de mieux que le fait main pas vrai ? Du coup la jeune fille demanda à Spencer si son petit frère avait besoin d’une écharpe. Sauf qu’elle avait visiblement sous-estimé la stupidité du mec et que celui-ci lui répondit par un bégaiement à peine compréhensible. Il avait pris des cours avec Wilhelmina ou quoi ? Et pouf, elle se retapait le regard de merlan frit. Par Merlin mais comment un type comme celui-ci avait atterri à Poudlard ? C’était LE grand mystère de ce siècle. « Est. Ce. Que. Connor. A. Besoin. D’une. ECHARPE ? » répéta-t-elle en articulant bien comme elle le ferait pour se faire comprendre d’un gamin de deux ans –ce qui devait être l’âge mental de Spencer à tout casser-. « Bon sang Spencer fait un effort ! Même un gosse pourrait comprendre ! » s’énerva-t-elle. Elle n’était pas loin de sortir le bazooka qu’elle trimballait toujours sur elle (histoire de sécurité voyez vous, on est jamais assez prudent) là et de lui défoncer la tronche. Hop, plus de Rudy Spencer sur terre ! Magique non ? Mais finalement, Spencer comprit (enfin) la question et lui répondit. Nasira eut un petit sourire satisfait. « Parfait, je comptais justement lui en tricoter une. » Elle avait pris une pelote de laine grise argentée et comptait broder sur l’écharpe, une fois celle ci terminée, le blason de Serpentard -maison à laquelle Connor appartenait-.

    Mais soudain, quelque chose attira l’attention de la jolie brune. Elle venait de repérer un truc très intéressant. Des gants étaient posés sur une table plus loin. Elle dégagea Spencer de son passage et lui cassa bien trois cotes au passage bah ouais elle n’allait pas ne rien lui faire en plus ! et fonça vers la table. Elle explosa de rire ensuite. Spencer se faisait des gants de fillette c’était vraiment adorable ! Il avait une nostalgie des poupées de son enfance ou quoi ? Ce qui était encore plus marrant, c’était la réponse qu’il lui donna lorsqu’elle découvrit les gants. Pour offrir hein ? Un sourire narquois s’afficha sur le joli visage de Nastia. Depuis quand cet idiot avait des amis –filles j’entends- ? « Mais tu n‘as pas d’amies je dois te le rappeler ? Aucune fille saine d’esprit ne voudrait te côtoyer. » Elle avait conscience d’être particulièrement méchante avec Spencer mais franchement, elle ne pouvait pas voir ce genre d’individus et elle l’aurait bien viré de Poudlard sans hésitation. Ce genre de personnage lâche, violent, qui s’en prenait à autrui pour aucune raison valable non, elle ne tolérait pas. « Non franchement je crois qu’il serait temps de sortir du placard, Spencer, ce n’est pas bien grave tu sais. Enfin c’est vrai que dans ton cas ça casse grave le côté brute hein…Diis le fait de taper les personnes qui selon tes imbéciles de copains et toi n’entrent pas dans la ‘norme’ c’est pour leur prouver que tu es un homme, un vrai, c’est ça ? C’est vraiment ridicule. » Mais bon, Spencer était ridicule, elle le savait depuis longtemps ça ! Rien de nouveau sous les étoiles quoi !

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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptyJeu 15 Aoû - 23:07


La patience de la terrible Nasira Orwell devait être aussi limitée que l’intelligence de Rudy. Aussi commença-t-elle à s’énerver et à lui répéter ce qu’elle avait dit en prenant bien soin de détacher chaque son et en le fusillant du regard au passage. Ok. Message compris. Ceci dit, c’était plutôt la Poufsouffle qui, elle, n’avait pas saisi la raison du bégaiement Wilhelminien du jeune Spencer ; mais apparemment, tous les moyens étaient bons pour lui faire comprendre qu’il était stupide et qu’elle le haïssait jusqu’au bout de ses ongles impeccablement vernis. Elle semblait tellement désespérée qu’il fut un instant désolé pour elle, mais il n’avait pas l’habitude d’être compatissant avec les gens qui le traitaient d’idiot et lui rappelaient tant les brutes de son école primaire. Pourtant, Nasira l’aurait peut-être « toléré » -on n’allait pas parler d’apprécier, il ne fallait pas exagérer non plus- s’il ne faisait pas partie de la bande à Grayson, qui martyrisait sa meilleure amie Linwood. La brune n’avait, de l’avis de Rudy, pas un si mauvais caractère que celui qu’elle arborait quand elle lui parlait ; il lui arrivait même de la voir plaisanter et sourire en présence de ses bons amis. Mais le fait est que, justement, il était dans le même pot-pourri que les brutes qui s’en prenaient à la préfète des Blaireaux. Et de ce fait, elle le considérait plus comme une cible à éradiquer de la surface de la planète, que comme un type juste un peu bêbête. Au final, elle avait ses propres raisons –louables, certes- de le détester autant et de le lui faire savoir, mais il avait également les siennes de ne pas l’apprécier. Rudy venait à se demander quelques fois si, dans le cas où les choses avaient étés différentes, et s’il n’était qu’un simple garçon stupide qui n’avait rien du gros balourd trainant avec des voyous, Nasira Orwell lui aurait voué une haine aussi féroce. Peut-être se serait-elle juste contentée de l’ignorer et d’éviter de s’assoir à côté de lui de peur d’être contaminée par sa stupidité, comme à peu près 70% des élèves de quatrième année –les 30 autres pourcents n’étant pas au courant de son déficit neuronal plutôt avancé-. Dans un cas comme dans l’autre, personne ne semblait être capable de supporter le fait qu’il soit aussi peu gâté intellectuellement par la nature. Autant donc rester avec Grayson. Au moins, il avait des amis qui l’acceptaient et ne le jugeaient pas sur ses résultats scolaires ou sa capacité à réfléchir.

Rudy préféra cependant ne rien répliquer quand Nasira se moqua de lui. Ce genre de remarques, il avait eu à les subir bien trop souvent, et savait qu’il n’y avait nul besoin d’argumenter pour prouver le contraire ; il était stupide, il le savait. Même si tout ça refaisait remonter de très mauvais souvenirs à la surface, Nasira n’avait pas totalement tord ; et c’était bien ça, qui était le pire. Quoi qu’il en soit, recevoir ce genre de remarques de cette fille lui faisait beaucoup moins de mal que lorsque la famille de son père le traitait de Cracmol, ou quand ses camarades de primaire le frappaient pour ça. Au moins, elle avait une raison valable de ne pas l’aimer. Il fut cependant toujours aussi surpris d’apprendre qu’elle comptait tricoter à son petit-frère une écharpe. Connor et Nasira n’étaient ni dans la même année, ni dans la même maison. Comment diable étaient-ils devenus amis ? « Ça lui plaira forcément. » commenta-t-il avec un air interdit dans une tentative désespérée pour lui graisser la patte. Il brûlait d’envie de poser la question qui le titillait depuis le départ, c’est-à-dire la nature de la relation qu’elle entretenait avec son cadet, mais elle le bousillerait sûrement s’il osait ne serai-ce que demander quelque chose d’aussi personnel. Après tout, Nasira et Rudy n’étaient ni des amis, ni des connaissances positives –c’était d’ailleurs tout le contraire-. Il n’avait aucun droit de lui sortir des trucs comme « Oh, au fait, d’où est-ce que tu connais mon petit frère ? Hm ? Tu es sorti avec tout le reste de la fratrie ? Quoi ?! Quand même pas avec le petit dernier, déconne pas, t’es une cougar ou quoi ? Tu sais que c’est presque du détournement de mineur ? Pourquoi personne ne m’a mis au courant ? ». Ceci dit, il se jura de se rappeler de ces faits pour aller en parler à Connor dès que possible. Enfin. Pas du fait qu’elle compte lui offrir une écharpe comme cadeau sinon, il était carrément mort. Mais juste lui demander d’où ils se connaissaient, et s’ils étaient un minimum proche. Connor ne lui ferait pas de cachotteries sur quelque chose qu’il ne considérait certainement pas comme étant important.

Rudy fut tout de même particulièrement agacé lorsque Nasira repéra les gants, et lui fit des remarques à ce sujet. Oui, ok, il n’avait aucune amie, mais ce n’était pas la peine d’insister sur le fait qu’il était si impopulaire parmi la gent féminine de façon aussi cruelle. Le Poufsouffle fronça les sourcils, et croisa les bras. De quoi se mêlait-elle, d’ailleurs ? Pourquoi lui avait-il répondu ? Il aurait pu se contenter de disparaître avec les gants et de la laisser dans la perplexité la plus totale. Mais s’il avait fait ça, Nasira aurait eu vite fait de répandre la nouvelle dans toute l’école, et ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Rah. Si seulement il existait un sort capable d’extraire cette information de sa mémoire ! Il y en avait justement un, mais il n’était juste pas à sa portée, et il n’en connaissait même pas l’existence Il aurait eu moins de problèmes ! « Ce n’est pas parce que ce n’est pas mon amie que je ne peux pas lui offrir un cadeau. » répondit-il en choisissant bien ses mots, et en tentant de ne pas être trop insolent, même s’il voulait lui faire comprendre par le ton de sa voix qu’elle était allée trop loin et qu’il ne comptait pas débattre plus sur ce sujet.

Ce qu’il redoutait le plus arriva rapidement, et Nasira lui sortit exactement le contenu de l’article de la Plume Empoisonnée qu’il avait imaginé. Elle lisait dans les esprits ou quoi ? Fronçant les sourcils, Rudy prit sur lui pour ne pas lui balancer son poing dans la figure. Par chance, il ne frappait jamais les filles –c’était contre son code moral, il n’était pas une brute épaisse assez insensible pour s’en prendre au sexe opposé-, mais trouvait qu’elle dépassait tout de même les bornes. Cette fille pouvait être réellement insupportable lorsqu’elle s’y mettait. Au moins, Linwood lui reprochait des choses, mais ne cherchait pas à le blesser par n’importe quel moyen possible. Enfin bon, c'était assez différent, après tout. Il avait une grande admiration et un faible pour la rousse, donc par définition, il aurait pu tolérer tout ce qu’elle lui balancerait à la figure. Ce qui n’était pas le cas de Nasira Orwell. « Il y a tellement de choses dans lesquelles tu ne devrais pas fourrer ton nez, Orwell. » lui répondit-il en restant incroyablement calme, malgré la rage qui était en ébullition à l’intérieur de lui. « Tu te prends pour la justicière défenseuse de la veuve et de l’orphelin ?  Je vais t’en apprendre une bien bonne : ce que tu es en train d’essayer de faire est pour moi aussi horrible que le fait de taper sur les autres. Ok, je n’en garderais aucune séquelle physique, aucun bleu, ni rien. Mais tu n’as aucun droit de parler sur des sujets dont tu n’as absolument aucune idée. Tu ne connais rien de mon passé, et ce que tu sais de mon présent est tout aussi bancal. Pour moi, ceux qui essayent de descendre une personne en prenant pour excuse le fait de défendre les innocents, sont pires. » Il s’arrêta pour reprendre sa respiration. Il était peut-être allé un peu loin, mais elle l’avait clairement cherché. Pris d’une soudaine inspiration, il repensa à ce que Linwood lui avait dit sur le fait que dans son monde, il faisait partie des ‘méchants’. « Tu me prends pour une mauvaise personne, mais je te considère de la même façon. J’ai cependant au moins l’avantage de m’en rendre compte, et de l’assumer. » Voilà. Il avait fini de dire -presque- tout ce qu'il avait sur le cœur, et tant pis si ça ne lui ferait pas plaisir. Il en avait assez de la craindre et de tout garder pour lui.
Il s’éloigna un peu de sa camarade, et alla s’assoir sur une table pour continuer la confection de ses gants. Il était dans cette pièce bien avant elle, si elle avait envie de ne pas supporter sa présence, elle avait tout le loisir de s’en aller. Il n’allait pas le faire à sa place, ça, c’était sûr et certain. Il lui restait un semblant de dignité, tout de même.  

Sans lever les yeux de ses gants, Rudy ajouta, histoire de lui démontrer qu’au final, elle parlait beaucoup mais ne savait absolument rien. « Et pour ta gouverne, sache que je n’ai frappé personne cette année. » Ce qui n’était que la pure vérité. Il s’était contenté de suivre Grayson et les autres, sans participer au lynchage. Et puis au final, depuis sa première année où, certes, il avait bien cogné sur deux ou trois personnes –qui à son avis le méritaient, puisqu’elles étaient arrogantes et supérieures au possible, et avaient bien besoin d’une bonne correction-, Rudy n’avait jamais frappé quelqu’un d’autre que Aiden Saroyan. Et encore… il s’en prenait à ce dernier uniquement parce qu’il voulait le protéger, et qu’il savait qu’en n’y mettant pas toutes ses forces, ses amis en seraient satisfaits et le laisseraient tranquille. Mais ça, Nasira ne le savait certainement pas. Elle le considérait, tout comme Linwood, comme faisant partie intégrante de la bande à Grayson. Mais il en avait une belle à lui apprendre : il n’était pas un mouton stupide qui suivait le troupeau. Au fond, il était un être individuel. Voilà tout.

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Nasira Orwell
Nasira Orwell
Indépendant

Parchemins : 707
Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992
Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges
Points : 0


Informations supplémentaires
SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: 10
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptyVen 16 Aoû - 18:47

    Nasira était une jeune fille agréable, sympathique, patiente, adorable même. En un seul mot, et comme le disait si bien Maximilixounet, elle était charmante. Tant que vous ne touchiez pas à un seul de ses proches. Vous pouviez l’attaquer elle sans aucun soucis, elle s’en fichait complètement, les critiques et les moqueries ne l’atteignaient plus mais si jamais, un jour, vous osiez toucher à un seul cheveu d’une personne qu’elle aimait, vous étiez morts. Voilà pourquoi elle détestait tellement la bande de Grayson et Rudy Spencer. Déjà en soit parce qu’elle ne tolérait pas leurs actes, se mettre en bande pour attaquer toutes les personnes qui n’étaient pas assez ‘normaux’ pour vous ça avait le don de la mettre très vite sur les nerfs et en plus parce que ces sales brutes avait attaqué Linwood, sa meilleure amie. Et ça, c’était un acte qu’elle ne pardonnait pas.

    S’il n’y avait pas eu toute cette histoire avec Wood, Nastia aurait sans nul doute apprécié Spencer. Elle l’aurait même prise en pitié parce que beaucoup de personnes ne se privaient pas pour le critiquer elle-même aussi le faisait mais bon elle a des circonstances atténuantes et qu’elle ne trouvait pas ça normal qu’on critique autant une personne, elle l’avait vécu donc bon elle comprenait, même si celle-ci semblait moins intelligent que la moyenne. Sauf que Spencer était du mauvais côté, il trainait avec les mauvaises personnes, faisait les mauvaises choses et attaquait en groupe avec ses idiots de copains ou, et ce qui semblait bien pire à la jeune fille, restait derrière à regarder ses potes ruaient de coups ou martyrisaient un pauvre élève. Tout ça, cela révoltait la jolie brune alors oui, elle se montrait atroce avec Spencer comme lui-même était atroce avec bien d’autres personnes. Qu’on l’insulte ne la gênait même pas, selon elle, il méritait tout ça, il était assez lâche pour rester avec les mauvais gars, c’était son problème.

    Généralement, elle n’avait pas à supporter Spencer. Apparemment, Nasty lui faisait suffisamment peur –ce qui était marrant quand on la voyait elle puis Spencer et sa carrure à côté d’elle mais bon- pour qu’il l’évite au maximum. La jeune jaune et noire n’allait pas s’en plaindre, bien au contraire. Elle ne pouvait pas le supporter alors qu’elle ne le voit pas dans les parages ne la dérangeait vraiment pas. Bon là, par contre, elle venait juste de tomber sur lui. Génial. Il avait l’air aussi ravi qu’elle en plus –ceci dit vu l’angoisse énorme qui se voyait clairement dans ses yeux bigleux, il lui semblait que c’était juste parce qu’il avait peur qu’elle le torture puis le tue ce qui était ridicule, Nasira n’était pas spécialement violente nooooon vraiment pas, tabasser quelqu’un à coups de figures de Krav Maga ce n’était tellement pas son style-. Mais bon, elle allait pouvoir lui poser une question et après elle décamperait. Hors de question qu’elle reste seule dans une pièce avec cet abruti alors qu’il y avait pleins d’autres classes vides qui n’attendait qu’elle. Et puis, on ne sait jamais, elle pourrait être tentée de l’exterminer et bon, ce n’était pas qu’Azkaban ne la tentait pas mais voilà. « Et bien tant mieux. » dit-elle lorsque Spencer lui répondit qu’une écharpe ferait certainement plaisir à Connor. « Autant que mon cadeau serve et qu’il lui plaise, tu ne crois pas ? » Flash info : Nasira Orwell a été sympathique et relativement cordiale avec l’individu Rudy Spencer plus de deux minutes. C’est un record. Pour l’instant, Nastia n’avait pas encore vraiment attaqué Spencer. Pas que d’habitude elle se cherche des raisons mais là, et puisqu’il était là, elle avait posé sa question plus ou moins tranquillement –bon d’accord, elle l’avait répété en articulant bien comme si elle prenait Spencer pour un décérébré mais bon, c’était sa faute à lui aussi, il ne comprenait jamais rien !!-. Bon par contre, si elle se retapait encore une fois le regard de merlan frit, elle ne savait pas si elle n’allait pas exploser. Non parce que c’était un regard vraiment agaçant !! C’est dire à quel point elle s’énerve pour un rien.

    Alors que l’ambiance était encore relativement calme –à l’échelle d’une discussion entre Nasira et cet idiot de Spencer hein- la jolie brune repéra soudainement des gants au loin. Elle en déduit que ce crétin les avait tricoté. Mais pour qui au juste ? Telle était la question. C’était plutôt des gants de filles, avec de la dentelle et plein d’autres fioritures. Tiens, ça rappelait soudainement à Nastia les gants que Linwood aimait porter. Mais elle ne fit pas le rapprochement, pas tout de suite, elle ne voulait pas reconnaitre que Spencer était assez bête pour offrir quelque chose à sa victime –et en plus Nastia le mettait vraiment dans le même panier que Grayson et compagnie à savoir qu’il était une brute épaisse qui aimait tyranniser les autres élèves- . La jeune fille se fichait bien du ton vaguement menaçant de l’autre Poufsouffle. Il ne lui faisait pas peur. Après tout elle faisait du Krav Maga il était tout seul, il n’avait pas ses débiles de potes verts et argent pour l’aider cette fois ci. Et même si cela aurait le cas, Nast’ n’aurait pas prit peur. Elle avait l’habitude de contrôler sa peur, elle volait depuis toute gamine, elle avait échappé à bien des policiers et ce n’était pas une bande de jeunes crétins qui allait lui faire peur. Non, certainement pas. « Ah d’accord tu vas les donner à ta nouvelle chérie, Filean la préfète de Gryffondor…Ah ah mais tu sais je ne suis pas sûre qu’elle va apprécier des gants aussi féminins… » Alors maintenant c’est qui le plus stupide des deux Poufsouffles présents ? Elle lui adressa un clin d’œil, révélant son sourire amusé. Elle voulait vraiment savoir qui était la destinataire du cadeau de Spencer, oui elle était vraiment curieuse. Déjà parce qu’en soit Spencer en mode tricotage, c’était assez insolite et puis oui, ensuite elle voulait savoir qui hériterait de ses gants, la personne qui avait fait tricoter cette grande brute de Rudy Spencer…Si tu savais. « Alors ? C’est pour qui ? Tu me le dit ou tu préfères que tout le monde sache que sous cette apparence de brute épaisse se cache un cœur énorme, rose et niais à souhait qui ne vit que pour les paillettes et ses poupées ? » Elle n’avait pas vraiment l’intention de tout dévoiler si Spencer ne lui disait rien, colporter des rumeurs : très peu pour elle, mais ça, le garçon n’en savait rien… « D’ailleurs, j’avais une autre question pour toi…Comment as-tu osé toucher Linwood ? Tu n’aurais pas pu laisser Connor l’emporter à l’infirmerie ? Après tout c’est lui son sauveur !! Et il a beau ne pas avoir la même carrure que toi, je suis sure qu’il a assez de force pour transporter Wood… » déclara-t-elle, redevenant sérieuse. Quand elle avait lue la nouvelle dans le Hibou Bavard, à la chronique de la Plume Empoisonnée, elle avait d’abord été très surprise, puis outrée. Spencer martyrisait sa meilleure amie avec sa bande d’affreux babouins tout le temps et après il allait la sauver ?? Non mais c’était l’hôpital qui se fichait de la charité là ou quoi ??

    Puis après, ce qui devait finir par arriver arriva. Comme toujours, Spencer commença à l’énerver. Mais alors là, avec toutes les paroles qu’il disait, elle allait vraiment finir par péter un plomb. Nasira ne savait pas vraiment s’il se rendait compte de tout ce qu’il disait –il était stupide après tout- mais elle avait juste envie de faire une chose : éclater la tête de troll de cet abruti de Spencer contre la table la plus proche. Serrant les poings pour éviter de céder à ses pulsions meurtrières –honnêtement si elle lui faisait du mal ce ne serait pas bien grave, un crétin doublé d’une sale brute de moins sur terre ça ne ferait pas de mal- elle tacha de garder le minimum de sang froid et de calme qu’elle avait en elle et répliqua : « Tu n’as pas à me donner d’ordres, Spencer, tu te prends pour qui là à me dire de ne pas me mêler de tes affaires ? Je fais ce que je veux et ce n’est certainement pas un type comme toi à qui je vais laisser me faire la morale. » Elle souffla un bon coup, tachant de rester aussi froide qu’elle l’avait été lorsqu’elle avait prononcé cette phrase. Mais la tâche s’annonçait plus ardue que prévu, elle avait juste envie d’exploser de rire et d’assommer cet idiot de Spencer –oui en même temps c’est bien connu les filles peuvent faire plusieurs choses à la fois pas comme certains *paf*- en entendant ses ridicules et risible paroles. « Je ne me prends pour rien du tout Spencer. Si ta bande de dégénérés et toi vous n’attaquiez pas Linwood et toutes les personnes qui vous semblent trop différents, je serais même probablement gentille avec toi. Sauf que t’as choisi le mauvais côté mec. Je me fiche totalement d’être odieuse avec toi. Et tu sais quoi ? Je trouve même que tu le mérites. ‘Descendre une personne’ ce n’est pas totalement ce que vous faites toi et la bande de Grayson ? Je me fiche de ce qui a bien pu se passer dan ton passé, il n’y aucune excuse à ta conduite présente. Moi, je vois juste les faits, ta bande de copains et toi vous martyrisez les gens, vous les tyrannisez, vous faites de leur scolarité un enfer, tu trouves ça normal ? Moi je ne comprends même pas ce que vous foutez ici. » Elle eut un sourire narquois. « Tu trouves que ce que je fais c’est mauvais ? Mais tu sais quoi mon petit pote, ce que j’essaye de faire comme tu dis c’est exactement ce que vous faites aux autres. C’est marrant hein, c’est tout de suite moins amusant quand on vous le fait à vous ! » Nasira eut un rire amer, sans chaleur. « Je reconnais totalement être une mauvaise personne quand je suis en face de tes potes ou de toi. Et je n’en ai rien à carrer. Vous me dégoutez et en vu de ce que vous faites, je considère que ce que je fais moi ce n’est rien à côté. Je ne m’excuserais pas d’être horrible avec toi, vous poursuivez bien votre vie sans vous soucier du mal que vous avez fait vous alors je ne vois pas pourquoi je le ferrais. » La jeune fille eut un long soupir. Cela faisait du bien de tout dire d’un seul coup. Peut-être que Linwood préférait jouer la carte de l’indifférence pour énerver encore plus ceux qui la tyrannisaient et peut-être les lasser, Nastia, elle, n’avait pas une nature assez conciliante et assez calme pour ne pas s’énerver lorsqu’elle était en face de tels individus.

    « Aucune personne de frappée cette année ? Vraiment. Et bien dis donc ça doit être une sorte de record pour toi Spencer. » dit-elle avec dédain. Elle avait envie de rire là. Cet idiot n’avait frappé personne cette année. Il était donc innocent c’est ça ? Il s’attendait à quoi en lui disant cela ? Qu’elle se prosterne devant lui en lui demandant pardon d’avoir osé lui dire ses quatre vérités en face ? « Et toutes les personnes que vous humiliez avec tes potes de bande là, tu crois peut-être que tu ne leur fait pas mal ? Tu crois peut-être que ce n’est pas de la violence ça ? Tu crois qu’il n’y a la violence physique qui compte ? Tu te contredis toi-même là, tout à l’heure tu disais que ce que je faisais était bien pire que taper quelqu’un. Et bien alors, combien de personne tu t’es amusé à martyriser avec tous tes petits potes là ? Parce que c’est ça qui compte. Les blessures physiques ça passe, la torture mentale jamais, ça reste gravé dans ta mémoire pour un bon bout de temps. Alors ne dis pas que tu n’as rien fait s’il te plait, c’est complètement faux. » Elle soupira une nouvelle fois. Elle avait déballé tout cela sur le coup du moment mais ses mots restaient bien choisis. Parce que la bande de Grayson faisait bien ça, de la torture mentale, ce qui passait largement au dessus de la violence physique. Et Nastia pouvait l’assurer, étant donné qu’elle l’avait vécu dans son passé.

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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptySam 17 Aoû - 0:44


Passé l’ouragan de leurs folles retrouvailles amicales sexe, amour et rock’n’roll, Nasira et Rudy eurent un semblant de conversation civilisée à propos de Connor, des cadeaux de noël et la fameuse écharpe que la Poufsouffle comptait lui tricoter . Enfin civilisée était un bien grand mot, mais au moins, il avait pu lui parler sans avoir envie de prendre les jambes à son cou encore que, et elle ne lui avait pas encore décoché un de ses terrifiants regard meurtrier sans parler de l’éternel Krav Maga, discipline reconnue à Poudlard, ces derniers temps. L’explication la plus rationnelle à cet échange somme toute plutôt conventionnel, était que Nasira avait besoin de son aide ; aussi se retenait-t-elle de le plaquer contre le mur et de lui démonter la mâchoire d’un coup de tête « I’m Batman ! », aurait-elle dit avec une voix rauque Pour le moment, les deux Poufsouffles se contentaient de se toiser en silence, en échangeant de temps à autres des phrases normales, et en conservant une distance de sécurité entre eux. L’aînée Orwell semblait même plutôt satisfaite de la réponse de Rudy, même si elle ne l’avait pas remercié fallait pas abuser, non plus. Le jeune homme ne pensait pas pour autant qu’il venait de gagner un peu de crédit auprès de sa camarade ; il se contentait juste de retarder le moment de son décès, en lui livrant quelques petites informations qui ne faisaient de mal à personne. Enfin, il espérait clairement que Connor mente avec assez de fougue et d’entrain pour rouler Nasira dans la farine ; car si jamais il n’avait justement pas besoin d’une écharpe, et qu’il pensait de surcroit que celle tricotée par la beauté exotique était hideuse –on ne savait jamais, Rudy n’était pas au courant de son niveau en travaux manuels-, ce serait dramatique. Le Poufsouffle se félicita par ailleurs intérieurement de ne pas avoir jeté son dévolu sur une écharpe pour son petit frère, cette année, et de s’être rabattu sur le traditionnel pull-over. Il ne manquait plus qu’il offre à Connor le même cadeau que Nasira ! Même si ces deux-là ne brillaient pas vraiment par l’originalité et l’inspiration de leurs présents, ils auraient au moins le mérite d’offrir des choses utiles.
Rudy se contenta donc d’hocher la tête pour signifier qu’il était d’accord avec le fait qu’un cadeau se devait de servir, même s’il n’avait rien contre les bibelots et les petits gadgets. De toute façon avec son père, il avait clairement été habitué aux cadeaux complètement inutiles. Radin comme Nick Spencer l’était, il leur offrirait comme chaque année, quelque chose qui ne lui coûterait pas un sou et qu’il pourrait récupérer à son travail. L’an dernier, c’était un lot de cinq jolis tabliers à fleurs pour chacun des garçons Spencer. Tout ça juste dans le but de faire passer le message suivant : « Arrêtez de commander des pizzas, bougres d’abrutis que vous êtes, et faites-vous un sandwiche. » Peut-être serait-ce des torchons cette fois-ci ?

Laissant de côté son père et ses cadeaux de Noël désolants –et dire que chaque année, il devait gaspiller de la laine pour lui faire un joli pull et des gants assortis, il y avait clairement arnaque !-, Rudy fit la grimace lorsque Nasira se moqua de ses gants pour Linwood. Elle avait l’air de tellement s’amuser qu’il se sentit un brin vexé. Si les situations avaient été inversées, et que Nasira était en train de faire des abdos sur un seul pouce, en caleçon et le ventre sculpté d’ados, il n’aurait probablement pas ri, mais se serait enfui en courant et en mouillant son pantalon. Chacun sa réaction. Il ne put cependant contenir un rire incrédule lorsqu’elle supposa que les gants étaient pour Tamarah Filean, avec qui la Plume Empoisonnée l’avait surpris en train de discuter. C’était stupide, Nasira ne croyait tout de même pas ce torchon d’inepties ! Et puis surtout à Tamarah… La Gryffondor lui aurait écrabouillé les orteils et aurait envoyé valser sa tête avec sa batte de Quidditch s’il avait osé ne serai-ce que lui offrir un cadeau les filles de Poudlard sont vraiment violentes. Et des gants en dentelle de surcroit ? Impossible. « Filean ? » répéta-t-il avec une incrédulité de plus en plus marquée. « Ne me dit pas que tu crois ce qu’écrit cette fichue Plume Empoisonnée ! Elle serait capable de raconter que McGonagall pratique la Polka tous les soirs avec Hagrid et Rusard. Non mais sérieusement… » ajouta Rudy en haussant les épaules et en la regardant comme si elle avait dit quelque chose de particulièrement stupide c’était pourtant sa spécialité.

Nasira lui confirma cependant juste après qu’elle n’y croyait pas vraiment, et qu’elle attendait la réelle réponse. Là, il était coincé. D’un côté, il ne voulait pas que Linwood le sache –même s’il était probable que Nasira le comprenne une fois qu’il les aurait offerts à la rousse, ceci dit, ça ne le dérangerait pas à ce moment-là, il aurait tout le temps d’échafauder un plan pour sauver sa peau-, mais de l’autre, elle risquait de tout révéler à tout le monde. Ceci dit, s’il lui disait, il ne pouvait pas être sûr qu’elle ne le répète pas. Il aurait fallu qu’ils fassent un Serment Inviolable, mais il n’avait probablement pas le niveau pour jeter un enchantement d’un tel niveau ou un enchantement tout court, d’ailleurs. Elle changea malgré tout rapidement de sujet, même si au final, celui-ci restait identique. Voilà qu’elle lui reprochait à présent d’avoir touché Linwood ! Lui se demandait encore en effet comment il avait pu faire ça, mais dans la panique et tout ce qui s’en était suivi, il n’avait vraiment pas eu le temps de réfléchir… Personne ne semblait décidé à la ramener à l’Infirmerie, il avait bien fallu qu’il le fasse lui-même ! Le ton accusateur de Nasira et ce qu’elle lui balança ensuite finirent par achever d’énerver Rudy. Elle le rendait coupable d’avoir transportée la préfète des Poufsouffles à l’infirmerie alors que Connor l’avait sauvée. Il aurait dû le laisser l’y emmener parce qu’il était son sauveur ? Il n’était même pas dans les parages quand la tornade avait dévasté les serres ! « Je ne l’ai pas laissé l’y emmener parce qu’il n’était pas ce jour-là ! » tempêta-t-il en haussant légèrement la voix, furieux que Connor soit considéré comme le chevalier en armure et que lui passait juste pour le pauvre bouffon qui avait fini le travail. Ceci dit, il n’était pas tant jaloux que ça de son petit frère ; il adorait Connor, c’était un fait. Cependant, il ne supportait juste pas les remarques de Nasira, qui l’incendiait parce que selon elle, il n’avait aucun droit de poser un doigt sur Linwood. Elle n’était pas là, elle ne savait rien de l’histoire. S’il n’avait pas été là, Merlin seul savait où la rousse serait à cet instant présent. Il en avait marre que tout le monde le regarde mal en pensant qu’il avait fait quelque chose de terrible en la transportant à l’infirmerie. « C’est moi qui l’ait protégée quand la tornade est arrivée ! Elle était là, debout devant les vitres, sans savoir quoi faire. J’ai fait ce qui était le plus naturel pour moi, je suis sorti du confort de mon abri pour aller la sauver, et après m’être pété le poignet et fait défigurer par les bris de verre, je l’ai transportée à l’infirmerie parce que personne n’était fichu capable de le faire à ma place. Alors si tu penses que je n’avais aucun droit de toucher Linwood, demande toi où elle en serait si je ne l’avais pas fait. Et demande toi également où toi tu étais à ce moment-là. Je t’aurais volontiers laissé la place si tu t’étais trouvée là. »

Il haleta, à la fois soulagé et anxieux d’avoir dit toute la vérité à Nasira, à qui il n’aurait jamais révélé quoi que ce soit en temps normal. Enfin « dire » était un bien grand mot, il lui avait plutôt balancé tout ça à la face comme un grand seau d’eau glacée. Il était conscient d’avoir été un peu loin en l’accusant de ne pas avoir été là, mais il avait parlé sans réfléchir. Il était juste furieux qu’elle lui reproche tant que ça d’avoir touché Linwood, alors qu’il aurait laissé la place à n’importe qui si Aiden ou Nasira avaient été présents. Ce n’était cependant pas de la faute de la brune si elle ne s’était pas trouvée dans les serres. Personne n’avait pu prévoir ce qui s’était passé. Le mal était cependant fait, et il ne comptait pas s’excuser pour ce qu’il avait dit. Il espérait simplement que Connor n’en subirait pas les conséquences, puisqu’au final, il s’était rendu complice de son mensonge. Maintenant qu’il en était là, Rudy ne pouvait plus reculer. Nasira en savait trop, il n’y avait pas de mal à lui en dire plus. Au point où il en était…

« Et si tu veux vraiment savoir pour qui sont ces gants, recolle les morceaux du puzzle. Je n’aurais jamais sauvé quelqu’un que je ne… pour qui je n’ai pas… »
Sa voix se brisa, tandis qu’il s’attrapait une touffe de cheveux et la serrait, comme s’il voulait se les arracher. Ce qu’il ressentait pour Linwood le rendait tellement dingue. Il devait chaque jour lutter contre des vents contraires. Contre lui-même. Il n’avait jamais avoué ce qu’il venait de dire à personne ; il n’avait aucun ami qui le comprendrait avec qui en parler. Et Nasira ne le comprendrait probablement pas non plus. Pourquoi sa vie à Poudlard était tellement difficile ?

Les nerfs de Nasira atteignirent ensuite rapidement leur limite, et la brune s’énerva contre lui, en se livrant visiblement une guerre interne. L’étrangler ? Ne pas l’étrangler ? Elle semblait considérer ces deux options avec un fort penchant pour la première ; mais à la place, elle préféra l’assassiner avec ses mots, comme elle le faisait à chaque fois. Rudy parvint tout de même à rester de marbre face à elle ; il en était venu au point où il n’avait plus peur d’elle. C’était fini le comportement de pitre, où il était effrayé par le moindre mouvement d’ongle qu’elle pouvait faire. Il avait choisi le mauvais côté ? Elle aurait été gentille avec lui si jamais il n’était pas dans la bande à Grayson ? Il dû se faire violence pour ne pas lui lâcher un ricanement sceptique. Nasira continuait cependant de déverser son venin sur lui ; une fois qu’elle était lancée, il était difficile d’en placer une. Mais Rudy ne comptait pas se laisser faire. S’il n’était pas bon pour manier les mots, et qu’il n’avait pas le cerveau assez évolué pour s’engager dans un débat, il savait clairement se défendre. Et il trouverait les moyens de le faire quand son tour viendrait de prendre la parole. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Il y avait beaucoup de points où Nasira avait raison, mais énormément d’autres où elle se plantait totalement. Elle parlait de torture mentale comme s’il n’avait jamais subi ça. Elle pensait probablement qu’il avait toujours été ce type stupide qui cognait sur les autres pour le plaisir ? Cette grande brute à la carrure impressionnante qui n’avait jamais eu à subir les brimades des autres ? Surprise ! Il n’avait jamais été cette personne. Encore moins celle qui insultait les autres juste pour leur différence ou parce que leur tête ne lui revenait pas.

« Parce que tu crois que je cautionne tout ce que Grayson et les autres font ?! » finit-il par craquer une fois qu’elle eut terminé de parler. « Ça me rend carrément malade lorsqu’ils font sentir à Linwood qu’elle est… qu’elle est différente. Qu’elle a les cheveux trop roux. Les phobies trop atypiques. Et le pire dans tout ça ? C’est qu’elle semble les croire. Ouais, tu as raison sur le fait que je suis horrible, mauvais,  monstrueux, appelle moi comme tu veux. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas foutu capable de défendre celle que j’aime. Et oui, je l’ai dit. Ça t’en bouche un coin ? Et je vais te dire, tu avais encore raison sur un point. Je suis un lâche. Parce que même si je n’ai jamais insulté personne, ni frappé quelqu’un sans raison, je ne fais rien contre tout ça. Parce que je ne pourrais jamais me retourner contre Grayson, parce que je ne pourrais jamais envoyer mon poing dans sa face et lui faire ressentir toute la douleur qu’il lui fait ressentir. » Il se retourna et envoya valser son poing dans un mur. Geste plutôt stupide, mais qui défoulait. Sans se retourner vers Nasira, gardant les yeux fixés sur sa main tremblante de rage, il continua, d’une voix basse, presque brisée. « Parce que je sais ce que ça fait d’être maltraité, détesté, ignoré. Parce que la solitude me fait peur. Parce que je ne veux pas revivre mon enfance pourrie où tous les autres faisaient comme si je n’existais pas, juste parce que j’étais trop stupide pour être considéré comme rentrant dans la norme. Parce que j’ai enfin la chance d’avoir des amis, et que je ne laisserais jamais passer ça. »

Il se retourna doucement vers Nasira, et la regarda avec une expression où se mêlaient le défi et la tristesse. Il ne s’en avait même plus où il était lui-même, et pourquoi il se confiait de la sorte à une fille qui le détestait. « Alors n’insinue pas que je ne sais pas ce que c’est que de faire mal. » finit-il par lui dire en la regardant droit dans les yeux.

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Nasira Orwell
Nasira Orwell
Indépendant

Parchemins : 707
Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992
Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges
Points : 0


Informations supplémentaires
SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: 10
FACECLAIM: Aishwarya Rai Bachchan/Zhenya Katava


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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptySam 17 Aoû - 14:17

    Avoir une discussion un tant soit peu calme, du moins sans trop de sarcasmes, insultes et autres joyeusetés qui constituaient l’essentiel de ses discussions avec Rudy Spencer, était bizarre. D’accord, tout de suite c’était plus civilisé parce qu’elle n’avait pas –encore sait-on jamais, ses éclats de colère arrivent très vite- gueuler sur le Poufsouffle et on n’aurait presque cru, à les voir de l’extérieur que Nasira et Rudy n’étaient que des camarades de maison et d’année l’un pour l’autre et rien d’autre et pas, pour Spencer ‘Brute idiote s’amusant à martyriser tout ce qui bouge’ et pour Nastia ‘T’as touché à ma meilleure amie je vais te tuer sale cancrelat puant à tête de babouin’ ce qu’ils étaient en réalité. Bon, il ne fallait pas exagérer non plus, les deux jaunes et noirs de l’extérieur n’avaient pas non plus l’air de s’entendre à merveille, ou même juste bien, -c’est qu’il ne fallait pas abuser non plus !!!- mais disons qu’ils n’avaient pas l’air de se détester non plus. Il y avait une sorte de tension : ‘Attention si tu dis un truc de travers je t’arrache la tête’ entre eux mais bon les conversations tranquilles ce n’étaient pas leur spécialité lorsqu’ils se retrouvaient tous les deux, puisque d'habitude Nasira prenait son air terrifiant et meurtrier et Spencer son spécial regard de merlan frit apeuré ‘J’ai rien fait, ce n’est pas moi madame, ne m’attaquez pas !’ et tout cela finissait en bain sanglant avec une victoire de Nasty bien sur à la fin *jet de cheveux*. Enfin évidemment, la jolie brune n’était qu’à peu près correct que parce qu’elle avait quelque chose à demander à Spencer. Ce n’était pas qu’elle était d’une nature à être méchante gratuitement mais avec cet idiot et les autres balourds de la bande de Grayson, elle avait tendance à être très mauvaise oui.

    Alors oui, elle avait demandé à Spencer si, selon lui, son petit frère Connor alias Connourounet ou Conny d’amour/ choupinou n’avait pas besoin d’une écharpe. Le garçon avait beau avoir un an de moins et ne pas être dans la même maison que Nasty elle le connaissait –ceci dit c’était plutôt normal, elle avait une vie sociale très développée et connaissait pas mal de monde à Poudlard- et l’appréciait beaucoup. C’était un ami bah ouais sinon elle se serait pas cassé la tête à chercher une idée de cadeau pour lui un bon ami même et forcément elle désirait faire un petit quelque chose pour lui pour son cadeau de Noël. La jeune jaune et noire avait certes de maigres ressources mais ici, dans le château de l’école de sorcellerie, il y avait une pièce très utile, bien pratique nommée ‘Salle sur Demande’. Il suffisait de passer trois fois devant un couloir au septième étage à l’endroit où il y avait la tapisserie de Barnabas le Follet en train d’apprendre la danse classique à des trolls –une des bizarreries de Poudlard qui faisait toujours rire Nasira lorsqu’elle passait devant- en pensant fort à ce que vous désiriez et hop, magique –et c’était le cas de le dire-, une pièce apparaissait où vous pouviez prendre ce que vous cherchiez. Nasty avait donc trouvé ses pelotes de laine dans cette salle mais elle les avait du les prendre un autre jour que celui où Rudy y était passé sinon évidemment elle aurait trouvé un moyen de le laisser moisir dans la pièce. Nouvelle pièce en quoi la Salle sur Demande pourrait devenir : ‘Pièce où il est idéal de laisser des élèves que vous ne pouviez plus voir. Pièce rêvée par Argus Rusard, concierge de Poudlard’. Du coup, elle avait décidé de s’atteler à la tâche aujourd’hui et pour cela elle devait dénicher une classe vide ce qui ne devait pas être trop compliqué ben si. Bon et au final elle était tombé sur Spencer. Dans un sens, elle pouvait lui poser la question donc c’était cool mais en même temps l’écharpe de Connor n’allait pas se faire toute seule tu fais tout retarder Rudy Spencer, pour la peine je vais t’assommer et te balancer depuis la fenêtre, attention une chute de cinq étages ça ne doit pas faire que du bien.

    Bon du coup maintenant qu’elle avait posé sa question, elle allait pouvoir se tailler. Enfin une bonne nouvelle. Sauf et c’est là qu’un jour son fameux œil de lynx allait la perdre que la jeune fille trouva le moyen de voir des gants, que Spencer tricotaient, oui oui avec ses propres mimines et c’est tellement marrant d’imaginer Rudy tricoter que je le répète dans tous mes posts de ce topic. Du coup elle se moqua et la conversation dériva soudainement. C’est là que commence la fête sanglante. Nasira commença d’abord doucement avant de sortir le bazooka et d’exploser l’énorme tête de troll de Spencer en demandant qui était le destinataire des jolis –ironie ironie ! ce n’était vraiment pas le style de Nastia, beaucoup plus celui de sa meilleure amie et c’est là qu’elle devrait vraiment se douter de quelque chose-.

    Quand Spencer s’étonna de sa réponse –à savoir Tamarah Filean, préfète des Gryffondors et terreur des équipes de Quidditch sitôt qu’elle avait sa batte en main- et elle décida de lui répondre gentiment oui ça lui arrivait d’être gentille des fois pour une fois : « C’était de l’humour Spencer, du second degré. Je plaisantais. Filean te déchiquèterait en deux si tu osais juste lui montrer ces gants. » La jeune fille ne le prenait pas pour un idiot ce qui devait bien être la première fois, alerte, Nastia commence à penser que Rudy Spencer n’est pas si bête que cela, elle a donc été contaminée et sa sainteté d’esprit n’est plus assuré (remarquez que cela n’avait jamais été prouvé qu’elle était tout à fait saine d’esprit non plus *paf*) le sarcasme pouvait être difficile à saisir et je ne vous parle même pas du sarcasme par message là c’est la mort même pour les individus au quotient intellectuel normal. « Ouais la Plume Empoisonnée raconte parfois de ces idioties je suis bien d’accord oh mon dieu LA ça ressemble VRAIMENT à une conversation civilisée, rassemblez les journalistes, on a une nouvelle de la plus haute importance par exemple cette histoire sur De Liechtenstein, je veux dire je ne le supporte pas mais il n’est pas assez idiot pour mettre une fille enceinte je pense. » Ceci dit, ce serait plutôt marrant, un bébé hors mariage, voilà qui agiterait le paisible royaume du Liechtenstein. Et hop, un héritier de déshérité un ! « Par contre, ce que la Plume raconte n’est pas toujours faux, genre pour le bal, mon frère y va bien avec Sam et Linwood y va avec Connor hop l’air de rien, on glisse une information susceptible de déclencher la guerre entre deux frères mais bon, ce n’était pas sa faute, elle savait rien !! » Comme quoi, parfois les rumeurs de la Plume étaient vraies mais bon, il fallait quand même tout lire avec un certain recul comme l’on ne savait pas ce qui était vrai et ce qui était faux…

    Bref, comme évidemment, ce n’était pas Filean qui allait recevoir les gants, Nast’ reposa sa question en faisant à Spencer du ‘chantage’ ce qui était presque aussi efficace que le Krav Maga en tant qu’arme. Elle voulait savoir sinon elle allait répandre la rumeur que Rudy Spencer s’amusait dans son coin à tricoter pour une mystérieuse jeune fille –ce qu’elle ne ferait pas mais ça, et c’était bien pratique, il ne le savait pas-. Mais le garçon préféra répondre, enfin plus précisément, il lança une phrase qui laissa bouche bée Nastia, à son autre question à savoir : ‘comment tu as osé poser tes sales pattes sur ma meilleure amie ?? Je vais te réduire en morceaux Spencer !!!’. Connor n’était pas là le jour où la tornade, le cyclone peu importe comment on nommait cette chose, noir avait heurté la serre de botanique où se trouvaient justement tout un tas d’élèves en train de consciencieusement faire leur travail de rempotage un travail déjà dangereux quand on voyait la tête des plantes à rempoter. Comment cela se faisait-il ? C’était lui qui avait sauvé Wood, qui l’avait protégé. Il devait être là. Ceci dit, cette version de l’histoire avait des failles. En effet, si son ami vert et argent avait vraiment protégé la rouquine des dégâts de la Vague Noire, il l’aurait lui-même porté jusqu’à l’infirmerie au lieu de la laisser à son frère, cela paraissait évident maintenant qu’elle y réfléchissait plus. « Mais…Tu as assuré à Linwood que c’était Connor qui l’avait sauvé !! Tu lui as menti ?! » Elle lui jeta un regard outré. Il avait osé mentir à sa meilleure amie, qu’on le jette au bûcher. « Elle est restée plantée à cause de sa maladie… » réfléchissa-t-elle à haute voix pour elle seule. Elle n’allait pas remercier Spencer parce qu’elle était encore trop choquée de ce qu’elle venait d’apprendre pour cela et puis c’était Spencer quoi, elle avait beau lui être redevable d’avoir sauvé l’une des personnes qui comptait le plus à ses yeux, il restait un gros imbécile et elle, elle avait sa petite fierté quand même et ce même que s’il n’avait pas été là ce fameux jour…Merlin seul sait ce qui se serait passé…Mais les paroles du Poufsouffle restaient gravés dans sa mémoire…Il était sorti de son abri pour protéger Wood, il s’était cassé le poignet, s’était pris des débris de verre en le faisant…Pourquoi ? Cette question tiraillait la jolie brune. N’était-il pas censé n’être qu’une brute de plus dans la bande de Grayson ? Un mec qui s’amusait à tyranniser les autres sans raisons apparentes plus que ‘ils sont différents’ ? « Pourquoi ? Pourquoi avoir protégé Linwood ? » souffla-t-elle en le dardant de son regard clair. « Si tu crois que je ne me sens pas assez coupable comme ça de ne pas avoir été là ce jour là, t’as vraiment pas besoin de me faire la morale. » déclara-t-elle en lui jetant un regard noir. Elle se sentait très mal de ne pas avoir été là parce qu’il n’y avait pas que sa meilleure amie de présente mais aussi sa petite sœur adorée –Merlin merci elle n’avait presque rien eu-. Même si bon, la jeune brune, elle, n’aurait certainement pas pu porter Wood, elle était bien trop maigre, elle n’avait pas assez de force pour cela…

    Pour ce qui était de la destinataire des gants…Nastia fut une fois de plus surprise, écarquillant ses yeux clairs, il y avait eu des indices mais elle avait refusé de le voir en prétextant que jamais, oh grand jamais, Spencer oserait faire des gants pour la rouquine qu’il considérait surement comme sa bande de potes soit de ‘pauvre fille’ ‘trop bizarre’ ‘lente d’esprit’ et cætera. « Tu vas offrir des gants à une de vos victimes favorites ? Tu ne crois pas qu’elle va te les jeter au visage plutôt ? A moins que tu penses les envoyer anonymement dis donc c’est drôlement intelligent pour toi Spencer je suis impressionnée !! dans ce cas là je ne sais pas si elle va même se donner la peine d’ouvrir le paquet… » Sa meilleure amie avait une maladie, elle ne supportait pas la saleté alors ouvrir un colis inconnu, dont elle ne savait absolument rien…Oui, Nasira doutait que Wood se donne la peine de l’ouvrir. Le reste de la phrase l’estomaqua encore un peu plus bravo Rudy, elle ne pourra plus jamais parler, traumatisée à vie qu’elle est, je suppose que tu es content et la laissa perplexe. Elle ne vit même pas son ennemi se prendre une mèche de ses cheveux bruns moches mais c’est un avis purement non objectif et de faire elle ne savait quoi avec ça y est, Rudy est devenu définitivement fou, il s’arrache des cheveux, allez à l’asile le gros débile !! Tout était flou désormais. Elle ne comprenait plus. Elle ne comprenait pas. « Tu es…amoureux de Linwood ? » dit-elle, une nouvelle fois dans un souffle, limite horrifiée. Oui, de ce qu’elle avait compris, Rudy Spencer aimait –et tout son corps d'handicapée sentimentale hurla ‘eurk’ lorsqu’elle pensa ça- Linwood, sa meilleure amie, la préfète de leur maison, celle que sa bande à lui tyrannisait. Elle ne parvenait à y croire. « C’est pas possible… » dit-elle tout haut en s’asseyant sur la table la plus proche d’elle. Oui, vaux mieux que tu sois assise pour écouter le reste Nasira.

    Et comme la conversation ne pouvait pas rester toute gentille toute guillerette kof kof bien longtemps, il fallut évidemment que Spencer mette le feu aux poudres en trop parlant ce qui nous condamne Maracas et moi à faire des gros pavés ce qui énerva énormément Nasira –et tout le monde savait bien qu’il ne fallait surtout pas l’énerver- qui se mit à attaquer l’autre balourd à grand renfort de phrases assassines comme elle en avait l’habitude. Eh, elle n’allait pas laisser ce crétin parler sans rien dire !! Du coup, elle parla, elle parla, à un niveau de son encore acceptable pour dire qu’en gros, elle n’avait pas encore cassé les oreilles de Spencer et ne laissa pas le temps au garçon de répliquer et s’il osait dire la moindre parole, elle lui cassait un truc sur la tête. Bah quoi, on ne coupait pas la parole c’était tout !! Puis, quand la brune eut cessée de parler enfin ce n’est pas trop tôt, Spencer prit à son tour la parole. Et toutes les paroles qu’il prononça la laissa carrément sur les fesses. Non mais il se rendait compte de ce qu’il disait là ?? Il insinuait ne pas cautionner ce que faisait Grayson et les autres –à savoir lui aussi parce que, et bien évidemment, elle le mettait dans le même panier que les autres- et alors quoi ?? Elle aussi ne supportait pas ce qu’ils faisaient, était ce pour cela qu’elle se mettait de leur côté pour autant ? Cela n’avait aucun sens !!

    « Mais tu es encore plus idiot que je ne le pensais en fait !! Ce qui n’est pas peu dire je t’assure je te prends déjà pour le dernier des abrutis. Tu dis ne pas cautionner ce qu’ils font et tu restes quand même avec eux ?? Tu es vraiment le dernier des lâches… » finit-elle en crachant presque ses mots. Elle ne pouvait pas supporter autant de couardise de la part d’un type qui, en plus à l’inverse des victimes de sa bande, savait surement très bien se défendre. « Tu dis aimer Linwood mais si c’était vraiment vrai, tu ne resterais pas avec la bande qui la martyrise tout le temps, tu ne les regarderais pas l’insulter sans rien dire, sans rien faire. Si tu l’aimais vraiment ce dont je doute déjà parce que l’amour ça n’existe pas et toc, dans ta tronche tu ne l’attendais pas celle là hein ?!! tu serais capable de la défendre, de te rebeller un peu, de te conduire en homme pour une fois dans ta pauvre vie et de laisser tomber ces salauds… »

    La jeune fille ne répondit pas lorsque Spencer lui dit que ‘ça lui en bouchait un coin’ parce qu’en soit, ça lui en bouchait un coin comme il disait si bien depuis qu’il avait dit que ce n’était pas son petit frère qui avait sauvé Wood mais bel et bien lui et sa surprise ne faisait que s’élever au fur et à mesure que Spencer parlait. Elle l’écouta en silence –ce dont il ne devait pas être habitué venant d’elle parce qu’elle ne le laissait pas répliquer d’ordinaire mais elle était quelqu’un qui était capable d’écouter quelqu’un parler pendant un long moment sans rien dire- puis répliqua en le fixant de son regard clair : « Et pourquoi tu ne te retourne pas contre Grayson ? D’accord tu n’es qu’une sale pourriture de lâche mais ce type tyrannise la personne que tu prétends aimer, ça devrait pas suffire pour te bouger rien qu’un peu ? » Plus il parlait, moins Naisra comprenait. Elle ne trouvait pas le raisonnement logique. Il était amoureux de Linwood –mouais, elle retenut un reniflement sceptique à cette pensée- très bien d’accord, admettons, mais il trainait justement avec les imbéciles qui participaient à son lynchage et il regardait la fille qu’il aimait –qu’il disait- se faire persécuter sans jamais rien dire…Nastia ne pouvait juste pas admettre qu’un tel manque de courage existait, c’était impossible. Et les explications de Spencer la rendait encore plus perplexe. Ce type était vraiment un idiot complet –non mais elle savait qu’il était un imbécile mais là, là, il dépassait le niveau de la bêtise ce n’était pas possible !!-. Elle retint un ricanement narquois et la poussée de pitié qui venait d’éclore en elle, la situation passée de Spencer faisant étrangement écho à la sienne, alors qu’il continuait à parler. « Tu n’es vraiment qu’un crétin ça en deviendrait presque prodigieux… » souffla-t-elle une fois que la voix de Spencer se fut éteinte. « Tu n’as absolument aucune logique c’est dingue ! Je suis en train de me demander si je ne te haïssais pas moins avant que ce qui censée être tes ‘explications’. On t’a fait subir un enfer lorsque tu étais plus jeune et bien justement !! Comment peux tu infliger, ou regarder tes potes le faire ce qui est presque pire, la même chose à des élèves alors que tu l’as toi-même vécu dans le passé ! Tu sais ce que l’on ressent dans ces cas là, tu sais très bien quel effet cela va avoir sur les autres et tu continue à ne rien faire, à ne pas agir, à rester sans bouger derrière tes potes ? Tu disais ne pas cautionner leurs actes, c’est bien beau ça mais ce ne sont que des paroles. En restant derrière la bande de Grayson, tu n’as peut-être pas le même comportement qu’eux envers les autres mais en ne disant rien tu leur donne comme une approbation silencieuse, tu comprends ? Tu cautionnes leurs gestes à ne rien faire. » Oui, Nastia était sérieusement en train de se demander si elle ne détestait pas moins Rudy Spencer que lorsqu’elle le considérait comme un simple idiot de base, brute à souhait et lâche que maintenant après avoir découvert que lui aussi avait vécu de la violence mentale et qu’en prime, il était amoureux –soit disant, Nasira se montrait toujours un brin perplexe et sceptique à propos de cela- d’une des victimes de la bande à laquelle il appartenait. « ‘La chance d’avoir des amis’ laisse moi rire…Grayson t’utilise parce que tu as une carrure qui fait peur et que tu sais te servir de tes poings excuse moi mais des ‘amis’ comme les tiens personne n’en veux… » Oui, cela la faisait bien marrer intérieurement…

    Alors que Spencer lui rétorquait qu’elle ne devait pas insinuer qu’il ne savait pas ce que faire mal signifiait, il la défia du regard et elle le soutint. « Et dire que justement, tu restes à ne rien faire quand tes prétendus ‘amis’ font du mal aux autres…Tu as beau savoir ce que ça fait, on ne dirait pas que cela te dérange de voir des personnes souffrir… » répliqua-t-elle à son tour tout en continuant à le fixer du regard, ne cillant pas. Attention le duel commence.

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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptyDim 18 Aoû - 3:53


Rudy était encore horrifié de s’imaginer tricoter des gants pour la terrible Tamarah Filean oui, celle qui fait peur avec sa batte de baseball et qui a défiguré Emeric Larsen. Si, si, je vous jure qu’il pleurait dans les toilettes comme une fillette après son match contre Gryffondor, l’an dernier. Déjà qu’elle avait eu une réaction de dindon effarouché et blessé dans sa fierté lorsqu’il lui avait demandé si elle parlait de sa robe de bal, si en plus Rudy lui offrait des gants en dentelles, elle s’en servirait probablement pour l’étrangler avec. Le Poufsouffle se fit cependant la réflexion que si jamais il avait eu à confectionner un cadeau de Noël pour la préfète des Rouge & Or, il n’aurait certainement pas jeté son dévolu sur des gants, mais plutôt sur quelque chose que la blonde aurait pu cogner non, pas lui-même, il tenait encore à sa vie, merci. Idée de cadeau qu’il n’aurait jamais pu envisager pour Linwood, cette dernière étant trop douce et parfaite féminine pour qu’il l’imagine frapper dans quoi que ce soit. Rudy fut cependant soulagé de s’avoir que Nasira ne croyait pas les inepties de la Plume Empoisonnée, et qu’elle faisait de l’ironie –encore une fois, quelque chose qui échappait totalement à la compréhension de ce pauvre benêt-. « De l’humour ? Tu trouves ça drôle toi ? J’ai failli me faire pipi dessus ! Je ne suis même pas sûr qu’elle me déchiquèterait. Il y a sans doute bien d’autres façons de me faire mourir, et elle semble avoir de la suite dans les idées pour m’échafauder une mort grandiose. Je lui fais confiance pour ça. » déclara-t-il presque solennellement. Enfin il était fort à parier que la prochaine fois que Filean mettrait la patte sur lui, il serait mort avant d’avoir pu lui dire quoi que ce soit, vu que l’article de la Plume Empoisonnée –à supposer qu’elle l’ait lu- l’avait sans doute énervée autant qu’à lui. Ceci dit, il était impossible qu’elle soit passée à côté ; même si elle ne s’était pas embêtée à lire le Hibou Bavard, elle aurait sans doute remarqué que les gens parlaient d’elle. Et une âme charitable pas pour Rudy lui aurait peut-être fourré l’article sous le nez, juste pour se débarrasser de lui. Il n’y avait aucune limite à la fourberie des élèves de Poudlard. « C’est réellement ridicule. » déclara-t-il à propos de la Plume Empoisonnée. « Je ne vois pas en quoi c’est amusant de raconter des ragots, surtout s’ils sont faux. Ceci dit je n’ai lu que ce qui me concernait, donc je ne sais pas ce qui se dit sur De Liechtenstein. Une fille enceinte ? Ça devient de plus en plus n’importe quoi. » acheva-t-il en pensant à l’ancien Capitaine des Serpentards.

Il n’avait aucune affinité particulière avec le Prince des Serpentard ; il ne lui avait jamais adressé la parole, ne s’était jamais approché de lui, que ce soit de près ou de loin. Ceci dit, il savait que c’était un bon joueur de Quidditch pour avoir vu tous les matches depuis qu’il était à Poudlard. Il était d’ailleurs même déçu qu’il ait quitté son poste de Capitaine et Poursuiveur cette année ; probablement aurait-il pu lui envoyer quelques Cognards au cours du dernier match ? Dans tous les cas, il était fort à parier que si Nicolas avait été sur le terrain, il aurait été pris pour cible au même titre que Emeric Larsen. Après tout, Rudy ne frappait pas les filles –et donc, Romily Bradley était une option impossible pour lui-, et dans la mesure du possible, il aurait préféré éviter de viser Arthur –avec qui il s’entendait bien. Enfin peut-être-. Et puis bon, Nicolas était excellent ; il aurait fait un adversaire redoutable, au même titre qu’Emeric qui avait évité pratiquement tous ses Cognards. Quoi qu’il en soit, Rudy ne pensait pas qu’il aurait mis une fille enceinte. Bon d’accord, il était plus âgé que lui, et il avait probablement déjà… enfin vous savez quoi, n’obligez pas ce pauvre Rudy à le dire Mais de là à devenir père alors qu’il avait tout juste 17 ans ? Ridicule.

Nasira lui apprit cependant une autre rumeur de la Plume Empoisonnée, qui elle, était véridique. Que Mattew aille au bal avec Samara Sheridan passait bien au-dessus de la tête de Rudy –et d’ailleurs, il ne comprenait même pas pourquoi Nasira prenait la peine de justifier ses dires et de lui parler de choses pareilles avait-elle perdu la boule ?-, mais que Connor y aille avec Linwood… Il eut un électrochoc lorsque la brune lui apprit la nouvelle. Comment se faisait-il que ces deux-là y aillent ensemble ? Aux dernières nouvelles, Linwood ne le connaissait pas plus que ça, et l’avait juste vu car ils étaient dans la même année. Rudy avait-il créé cette situation clairement dangereuse pour lui en mentant sur le sauveur de la rousse ? Il pensait que son mensonge n’aurait aucune conséquence sur les évènements, mais comme toujours, il s’était planté en beauté. C’était probablement parce qu’elle était allée lui parler, suite à leur entrevue dans l’Infirmerie, qu’ils avaient pu faire ample connaissance, et décider d’aller au bal ensemble. Etait-il l’élément déclencheur ? Il savait bien que Connor n’était pas du tout intéressé par Linwood –et pas par les filles en général, il préférait faire le pitre et faire des blagues avec Drake-. Ce qui signifiait que c’était la préfète qui lui avait demandé de l’accompagner ? Pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ? Etait-ce sa façon de lui dire « merci » pour son action héroïque –et imaginaire- dans les serres de botaniques ? Et si Rudy avait dit la vérité, aurait-il eu le privilège de se faire inviter au bal ? Probablement pas. C’était stupide, Linwood le détestait ; et puis comme elle l’avait dit, elle trouvait Connor « mignon ». Ce qui n’était certainement pas le cas de Rudy –même si au final, Connor et Rudy avaient des airs de ressemblances-. Enfin au moins, Linwood n’irait pas au bal avec un parfait inconnu. Le Poufsouffle savait que son petit frère était correct, et qu’il ne représenterait pas une menace pour lui, surtout s’il s’était juste contenté d’accepter d’aller au bal avec elle. Il avait cependant un assez mauvais pressentiment, mais préféra le chasser de ses pensées. « Comment ça se fait que Linwood y aille avec mon frère ? » ne put-t-il pas se retenir de demander, finalement. Nasira allait sûrement le bousiller pour avoir osé poser la question, mais sa curiosité était plus forte que son instinct de survie.

La conversation à peu près normale entre Nasira et Rudy redevint très vite comme à son habitude, et la brune lui reprocha d’avoir transportée Linwood à l’infirmerie, suite à quoi il lui déballa toute la vérité sous le coup de la colère. Il savait que c’était stupide de tout dire à sa pire ennemie, mais comme toujours, il parlait avant de réfléchir. La jeune fille parut outrée qu’il ait osé mentir à Linwood, mais il avait son argumentaire tout prêt. « Oui je lui ai menti. » répondit-il, un peu plus calme que lorsqu’il avait avoué qu’il était en réalité le sauveur de Linwood. « Parce qu’elle se sentait tellement mal de penser que je l’avais transportée à l’infirmerie. Qu’aurait-elle ressenti si je lui avais dit que je l’avais protégée ? J’aurais pu dire que je ne savais pas, mais il y avait toujours le risque qu’elle s’en rappelle après coup, ou qu’elle aille interroger les autres personnes présentes dans les serres ce jour-là. Au moins, en lui disant que c’était Connor, elle ne se doutera jamais de rien, et ne pensera pas à aller demander aux autres. Et puis on aura beau dire, dans la panique et la poussière, les témoins auraient très bien pu nous confondre tous les deux ; les choses auraient été différentes si j’avais sorti Drake, mais je ne suis pas si stupide. » répondit-il à Nasira, pour essayer de lui faire comprendre qu’il avait menti pour le bien de Linwood,  et non pas parce qu’il avait pour passion sordide de raconter des cracks à chaque occasion. « Il valait mieux que ce soit comme ça… et je pense que tu le sais. » ajouta-t-il en évitant le regard de Nasira.

Cette dernière émit d’ailleurs l’hypothèse que Linwood n’avait pas pu bouger à cause de sa maladie. Rudy n’en savait rien ; la terreur aurait figé n’importe qui sur place, pour peu que cette personne ait un esprit assez fragile. Il avait entendu dire qu’elle n’avait pas été la seule à être restée immobile et à contempler la vague noire ; certains n’avaient juste pas eu le réflexe de se mettre à l’abri, mais c’était compréhensible. L’école et les cours ne nous préparaient pas à savoir comment réagir face à une tornade. Transformer des souris en épingles c’était bien beau, mais ce n’était pas réellement utile pour se protéger contre une catastrophe naturelle de cette ampleur. Très peu d’élèves avaient su lancer le Charme du Bouclier, au final. Au lieu de leur apprendre des choses si inutiles, pourquoi ne se focalisaient-ils pas sur ce qui pouvait servir à protéger ou sauver des vies ? Rudy se voyait bien peu venir au secours de Linwood armé d’une épingle avec des moustaches. C’était juste ridicule. Paye ton chevalier en armure. « Elle n’était pas la seule. » précisa Rudy à Nasira. Linwood était en effet loin d’être la seule à ne pas avoir su comment réagir face à ce phénomène si atypique. Elle n’avait rien à blâmer ; son manque de réflexe, ou sa maladie, qu’importe. La brune ne semblait cependant pas saisir la raison pour laquelle Rudy avait protégé Linwood, mais c’était bien plus parce que son action avait été trop incroyable que parce que Nasira était stupide ou quoi que ce soit. Comme il s’y était attendu, la brune s’offusqua de ses dernières reproches, et il se sentit mal sur le coup ; il n’avait pas à lui balancer un truc pareil, ce n’était pas du tout de sa faute. Il avait été injuste, mais il avait paniqué ; comme à chaque fois qu’il était en colère. « Désolé, je ne voulais pas dire ça… » s’excusa-t-il en se grattant la joue, gêné. Il n’avait aucun mal à demander pardon lorsqu’il savait qu’il avait dépassé les bornes. Et cette fois, il était en effet allé beaucoup trop loin. Il aurait sans doute effacé ses paroles s’il avait pu revenir en arrière, mais c’était trop tard ; elles s’étaient échappées, et à présent, le mal était fait. « Tu… tu ne pouvais pas prévoir qu’il se passerait un truc pareil. J’ai dépassé les bornes. » lui dit-il en la regardant avec tristesse, conscient de mériter le regard noir qu’elle lui lançait.

La brune se repris cependant bien vite, et parut encore plus choquée qu’il veuille offrir ses gants à Linwood. Visiblement, elle n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’il puisse avoir un quelconque intérêt pour la rousse, ce qui le rassura un peu ; au moins, il n’était pas grillé à cents lieux à la ronde comme il le craignait parfois, et comme il l’avait craint lorsqu’il avait lu l’article de la Plume Empoisonnée. Ceci dit, elle avait tort sur le fait que Linwood lui jetterait les gants à la figure ; la préfète des Poufsouffles n’était pas si puérile que ça. A la rigueur, elle lui aurait calmement demandé la raison de ce présent, et aurait tout écouté sans ciller. Elle les lui aurait alors rendus en lui disant qu’elle ne voulait pas les accepter, à cause de tout ce qu’il incarnait à ses yeux. Enfin. C’était la façon dont il voyait la jeune Saroyan, mais il ne pensait pas se tromper pour autant. Elle n’était pas aussi impulsive et colérique que Nasira. « Je comptais les envoyer anonymement, oui. Je ne suis pas assez stupide au point de me ramener devant elle et les lui donner comme ça, l’air de rien. Quant à savoir si elle va ouvrir le paquet ou non, ça ne dépendra qu’elle. » répondit-il. De toute façon, il voulait juste que les gants lui servent, et non pas obtenir une quelconque reconnaissance pour. Il voulait qu’elle se sente un peu plus aimée, potentiellement par un garçon anonyme de l’école, et qu’elle retrouve sa confiance en elle. Une sorte de cadeau pour annuler les effets des multiples maltraitances subies à cause de Grayson et les autres. Même si elle n’ouvrait pas le paquet, Rudy était persuadé que ça aurait un effet bénéfique sur elle.

Devant l’incompréhension totale de sa camarade, Rudy avait fini par tout déballer, même si tout ça le rendait complètement dingue la preuve, il s’arrachait des cheveux par touffes !. L’effet fut immédiat ; n’en revenant pas, Nasira dut s’assoir sur une table pour ne pas que ses jambes se dérobent. Ce n’était pas possible ? Justement si. Quand on avait quelqu’un d’aussi irrationnel que Rudy. D’aussi romantique, aussi. Tout dans son comportement était contradictoire, mais au fond, son affection pour la rousse était bien réelle. Certes, il était peut-être allé un peu vite en besogne en disant qu’il aimait Linwood, mais il n’avait pas su s’exprimer autrement pour que Nasira comprenne ce que lui ressentait. Et c’était un sentiment assez fort pour qu’il puisse dire qu’il s’agisse d’amour. La nouvelle sembla tout de même insupportable pour Nasira, qui recommença à crier et pester contre lui, sa stupidité, lui, son groupe d’idiots, lui, et son attitude de parfait crétin. Rudy avait également craqué, et s’était mis à déballer tout un tas de choses à pleine vitesse ; choses qu’il n’aurait jamais voulu dire à la brune, mais qu’il n’avait pas pu retenir plus longtemps dans un creux de sa mémoire. Il se soulageait, et il se défoulait en lui avouant tout, comme s’il déversait sa rage et sa frustration contenue depuis si longtemps. Il voyait défiler devant ses yeux ses souvenirs longtemps enfouis, qu’il avait essayé de mettre sous clé pour ne plus avoir à les revivre. Horreurs et tourmentes du passé. Il ne savait pas pourquoi, mais il éprouvait un bien fou à tout lui balancer à la figure ; et en même temps, il sentait à chacune de ses phrases qu’un couteau lui transperçait le cœur, laissant des traces irréparables. Une fois qu’il eut fini, il haleta un moment, et Nasira reprit son assaut. Elle le traita d’idiot, de lâche, et ne comprenait toujours pas son comportement. Mais elle le considérait probablement comme encore plus détestable qu’avant. Il acceptait toutes ces critiques sans ciller, mais elle remit également en cause son affection pour Linwood. Certes, il pouvait tout encaisser, et lui donner raison lorsqu’elle le traitait de tous les noms d’oiseaux ; mais elle se trompait lourdement lorsqu’elle prenait ses sentiments à la légère.

« Je sais que je suis un lâche. » lui dit-il en la regardant droit dans les yeux. Et pourtant, que pouvait-il y faire d’autre ? Il n’avait pas le courage d’un Gryffondor. Pas cette droiture d’esprit qui faisait qu’il pouvait tout endurer, tout supporter, pour sortir de son confort et aider les autres. Il était égoïste et faible ; il était juste un humain sans prétention, qui était loin du super héros justicier appartenant à la bande de supers gentils qu’étaient Linwood, Nasira et tous les autres. Non. Il était juste un gosse de quinze ans.
Elle ne semblait cependant toujours rien comprendre à son fonctionnement. Se retourner contre Grayson ? Laisser tomber son groupe ? C’était facile à dire pour elle ; elle était belle, populaire, aimée de tous, et était toujours entouré de tout un tas d’amis drôles, intelligents et gentils. Il ne savait rien de son passé ou quoi que ce soit, mais de ce qu’il en voyait à Poudlard, elle vivait dans un monde parfait. Il posa brusquement ses deux mains à plats sur un bureau, en faisant tellement de bruit que l’écho se répercuta partout dans la salle de classe. « Cite moi une personne, une seule personne qui pourra m’accepter moi pour ce que je suis. Un crétin qui n’a aucun talent en magie, et qui est tellement stupide que même un Attardé serait plus brillant. Si tu arrives à me trouver cette personne qui m’acceptera malgré tout, crois-moi, je me ferai une joie de dire à Grayson le fond de ma pensée. »

Il se recula et rangea ses affaires d’un geste rageur. Il n’avait plus envie de rester là à argumenter sur ce débat stérile. Ils ne se comprenaient pas, ce n’était pas la peine de continuer. Devant le silence de sa camarade, et son absence de réponse à sa dernière question, il poursuivit : « Parce que cette personne n’existe pas. Grayson a peut-être plus de mauvais côtés que de bons, mais au moins, il me traite comme un égal ; ce que toi, malgré toutes tes belles paroles, ne pourra jamais faire. Il peut m’utiliser autant qu’il veut, je m’en contrefiche. Il a besoin de moi, autant que j’ai besoin de lui. Et je ne suis pas assez gentil pour souffrir à la place des personnes que je laisse souffrir. Tu l’as toi-même dit, je suis un lâche et un idiot. »

Il tourna les talons et se dirigea vers la porte, après s’être bien assuré qu’il n’avait rien oublié. Ça ne servait à rien de faire une sortie dramatique si c’était pour revenir en catimini ensuite parce qu’on avait bêtement laissé un bout de ficelle sur un bureau. Alors qu’il s’apprêtait à traverser l’encadrement de la porte, il s’arrêta un moment, et posa la main sur le cadre. Il lança alors un dernier regard à Nasira, à la fois emplis de tristesse et de rage contenue. « Parce que quand les gens t’ignorent et que tu ne te sens pas exister, c’est comme si tu étais mort. » lui dit-il avec amertume, avant de sortir de la pièce et de refermer la porte derrière lui.

[ 3006 mots ]
[ Terminé pour Rudy ]
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Nasira Orwell
Nasira Orwell
Indépendant

Parchemins : 707
Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992
Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges
Points : 0


Informations supplémentaires
SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: 10
FACECLAIM: Aishwarya Rai Bachchan/Zhenya Katava


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Ξ Sujet: Re: [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé]   [THEME] Tu tricotes, tocard ? [PV Nasira] [Terminé] EmptyDim 18 Aoû - 22:50



    Ne plus faire de sarcasmes, de l’ironie ou même ne serait-ce qu’un trait d’humour avec Spencer parce qu’il était trop bête pour comprendre : c’est noté. Nasira avait l’habitude d’avoir recours au sarcasme, bizarrement elle aimait ce type d’humour, un peu noir et ce même si certaines personnes ne comprenaient pas vraiment. Elle n’était pas ironique pour se moquer enfin un peu quand même c’était juste son mode de communication le plus utilisé. Mais bon là, en l’occurrence, Spencer n’avait rien compris elle allait donc reprendre son comportement ordinaire lorsqu’elle se retrouvait malheureusement avec lui : à savoir lui gueuler dessus et l’insulter. Comme ça en plus, cela la débarrassait de la rage et de la colère qui étaient bien trop présentes en elle Rudy Spencer : punching ball de Nasira.

    Insinuer que les gants devaient être un cadeau pour Tamarah Filean n’était qu’une vague plaisanterie, Nastia n’avait jamais évidement cru à la rumeur comme quoi quelque chose se passait entre la rouge et or –qui était assez terrifiante il fallait rle econnaitre et ce même pour elle ce qui n’est pas peu dire- et le Poufsouffle parce que déjà, rien que le fait qu’une fille saine d’esprit elle n’était pas sûre que Tam le soit mais bon soit amie avec Spencer était déjà improbable en soit alors imaginer une relation amoureuse ou quelque chose dans ce genre là…ah ah !! Non c’était impossible. Et même si on retirait Spencer du tableau, Tamarah n’était pas vraiment du genre à sortir avec un mec ni même à s’intéresser à eux. Ce qui amena Nasira à penser qu’elle était en train de plaisanter, d’accord jusque là tout va bien, mais elle parlait avec Spencer et bon, être sympa avec lui était intolérable. Elle ne devrait pas se montrer même un tout petit peu gentille avec quelqu’un comme lui. Même si ce crétin n’avait encore rien dit qui l’énerve pour qu’elle se mette à l’attaquer. Ce ne serait pas bien si elle se conduisait comme lui et sa bande et qu’elle se mette à la violence gratuite. « Oh je n’en doute pas…Filean semble assez imaginative et doit certainement savoir pleins de trucs sur comment trucider quelqu’un en lui faisant le plus de mal possible… » Quand elle disait qu’elle n’était pas violente, la jeune fille ne plaisantait pas, certaines filles l’étaient certainement beaucoup plus qu’elle ! Enfin, Filean semblait l’être en tout cas, elle dégageait quelque chose de vraiment pas rassurant même pour Nastia, qui n’avait pourtant pas peur de grand-chose.

    Pour ce qui était de la Plume Empoisonnée, la jolie brune devait bien reconnaitre qu’elle partageait l’avis de Spencer et là franchement, elle se fait peur à elle-même tout cela était ridicule. Ses fausses rumeurs…C’était vraiment du n’importe quoi total…Comme la rumeur sur De Liechtenstein –prince de sang royal qui ne se gênait d’ailleurs jamais pour le rappeler à tout le monde-. « Moi non plus je ne sais pas ce qu’il y a d’intéressant là dedans. » Elle haussa les épaules. « Elle racontait que De Liechtenstein avait rendu son poste de capitaine de l’équipe de Quidditch des Serpentards et son poste de joueur par la même occasion parce qu’il devait s’occuper de Caroline qui était enceinte ou un truc du genre…Elle a dit qu’il était peut-être malade aussi mais elle n’y croit pas trop sinon il aurait arrêté Sterne… » Le seul point négatif de Sterne : ce sale petit prétentieux y était mais bon, il suffisait à Nasira de rester à une distance convenable de lui et elle ne serait pas tenté de lui foutre une baffe chaque fois qu’il se la ramenait.

    Par contre, certains potins étaient vrais et Nastia en communiquant un à Spencer elle continuait à communiquer de manière civilisée avec lui ? je crains sérieusement pour sa santé mentale là. Le Poufsouffle sembla s’étonner de cette nouvelle et lui demanda comment cela se faisait-il que Linwood aille au bal avec son petit frère. La jolie brune le fixa un long moment –il lui prenait quoi de réagir de cette façon ??- et lui répondit : « Elle voulait le remercier de lui avoir sauvé la vie c’est tout. Pourquoi ça t’intéresse ? » Wood avait également préparé un cadeau pour Connor afin de le remercier de l’avoir protégé le jour de la Vague Noire.

    Enfin, même avec la meilleure volonté du monde, Nasira et ce crétin de Spencer ne pouvaient juste pas réussir à se parler sans que cela se tourne au vinaigre. En même temps, ce type était tellement détestable ! En plus d’être une brute qui s’amusait à martyriser tout le monde, il était bête et puis c’était un gros lâche. Encore un malus pour lui ! La jeune jaune et noire ne pouvait souffrir les lâches. Mais toutes les paroles qu’il prononça après qu’elle lui ait gueulé dessus la laissa sur les fesses, la prit par surprise et elle ne sut, tout d’abord, pas quoi répondre. « Pour une fois dans ta vie Spencer, tu as totalement raison. Tu as bien fait. Linwood se sent déjà assez redevable comme ça que tu l’ai emmené à l’infirmerie, cela aurait été peut-être pire si elle avait su que tu l’avais en plus protégé. » Nasira ne pouvait savoir ce que l’on ressentait dans ces moments là mais savoir que l’on doit quelque chose à une personne que l’on déteste devait être quelque chose de particulièrement horrible. Nastia, elle, ne voulait jamais devoir quoique ce soit à qui que ce soit alors elle ne pouvait imaginer ce qu’elle ferait si elle devait devoir quelque chose à un ennemi à elle. « Je le sais c’est bon. » râla-t-elle. Reconnaitre que Spencer avait raison sur ce point là était déjà assez dur comme cela, il n’avait pas besoin d’en rajouter. Et peut-être malgré lui, il en rajouta après et la fit se sentir encore plus coupable qu’elle ne l’était déjà de ne pas avoir été là le jour de la catastrophe. Elle haussa les épaules, se contre-foutant royalement de ses excuses et ce même si elles étaient sincères. Les excuses c’était bien beau mais ça ne soignait pas la culpabilité et les regrets. « Ça va, tais toi, j’ai pas envie d’écouter tes excuses t’es bien gentil mais ça n’arrangera pas le fait que je me sente coupable. Mais bon pour une fois ce n’est pas à cause toi que je me sens comme ça. Ma petite sœur aussi était là ce jour précis alors si tu crois que je ne me sens pas assez mal comme ça… » dit-elle d’une voix sombre. Elle ne savait pas pourquoi elle disait tout cela et surtout pourquoi elle les disait à Spencer mais bon il s’était confié, pourquoi pas elle ? Nastia avait beau toujours attendre le pire des gens, elle doutait que Spencer soit assez crétin pour aller dire à tout le monde qu’en fait Nasira Orwell n’était pas aussi parfaite que cela et qu’elle aussi se sentait très mal parfois.

    S’il y avait une autre chose à savoir sur elle, c’était qu’elle détestait se sentir faible et vulnérable hors là, c’était comme ça qu’elle se sentait à mettre à nu ainsi sa culpabilité surtout devant un sombre crétin qu’elle ne pouvait pas voir. Aussi se reprit-elle, adoptant de nouveau son attitude normale lorsqu’elle était avec Spencer ou sa bande de potes : comportement agressif et paroles haineuses. Le fait qu’il lui dise qu’il n’était pas aussi stupide au point de se ramener devant Linwood et de lui tendre ses gants. Ceci dit, elle n’ajouta rien. Le fait qu’il reconnaisse sa bêtise la surprenait. Cela lui faisait mal de l’admettre mais reconnaitre que l’on était idiot, c’était déjà faire prendre d’assez d’intelligence pour prendre du recul sur soi-même. Et visiblement, Spencer était capable de le faire. Pour ce qui était de la question principale à savoir est ce que Linwood ouvrirait ou non le paquet, Nasira n’en jurerait pas. Après, il était possible que Wood l’ouvre hein, près tout elle n’était pas aussi méfiante qu’elle –si elle découvre un paquet envoyé anonymement elle l’envoie derechef à la poubelle ! c’est trop louche les paquets suspects comme ça !!- mais bon avec sa maladie ce n’était pas certain, Wood refuserait peut-être de toucher à un paquet qui provenait d’elle ne savait où.

    Puis, la situation devint encore plus chaotique qu’avant. Elle se mit à parler et à hurler et après Spencer pensa lui clouer le bec –bon d’accord, cela lui avait cloué le bec mais bon entendre dire qu’il était amoureux de sa meilleure amie, qu’il ne cautionnait pas les agissements de sa bande mais qu’ils restaient avec eux quand même…tout ça évidemment ce n’était pas facile à encaisser- en racontant tout un tas de choses personnelles. Nasira répliqua évidemment parce qu’elle trouvait son comportement stupide, lâche, idiot et incroyablement illogique. La jeune fille se mit même à penser qu’avec toutes les choses qu’elle venait d’apprendre, et qui la surprenaient vraiment au point qu’elle était restée bouche bée un bon moment, elle détestait encore plus Spencer. Avant elle le prenait juste pour une brute épaisse et très bête maintenant elle savait qu’il était plus que cela. Il avait des sentiments pour une personne que la bande à laquelle il appartenait martyrisait quotidiennement, il avait subi de la violence morale –et peut-être même physique qui sait- lorsqu’il était plus jeune mais il s’amusait quand même à participer au lynchage des victimes de la bande de Grayson…Non vraiment, ce n’était plus de la haine là qu’elle ressentait pour lui…Il la dégoutait encore plus qu’avant… Comment ne pouvait-il pas se retourner contre Grayson ? Elle ne comprenait pas. Elle ne pouvait savoir à quel point la solitude le terrifiait. « Tu es pire qu’un lâche Spencer, il n’y a même pas de mots pour décrire à quel point tu es lâche en fait… » Elle lui jeta un regard meurtrier. Qui pouvait l’accepter s’il se rebellait ? Non mais il avait oublié qu’il appartenait à une maison dont la majorité des membres étaient supers tolérants ou quoi ??? « Linwood aurait été capable de t’accepter je pense si tu n’avais pas fait parti de la bande de Grayson. Et moi-même si cela te semble impossible. Et aussi la plupart des membres de notre maison. Mais je doute que tu dises quoique ce soit à ton ‘ami’ un jour, tu es bien trop lâche pour ça… » La jolie brune lui jeta un regard hautain en rejetant en arrière ses sublimes cheveux bruns. Elle en avait marre de cette discussion, marre de voir la tête de ce sale crapaud puant en face d’elle et elle fut plus que ravie lorsqu’il commença à ranger ses affaires. YES ! Il allait décamper et cesser d’encombrer son paysage !! Comment cela c’est elle qui est arrivée la dernière dans la salle ?? Et alors ? Ça n’a rien à voir !! On laisse la place à la grande, à la sublime Nasira Orwell tout le monde le sait !!!

    « Ça, pour être idiot tu l’es. L’amitié ne repose pas simplement sur le fait d’avoir ‘besoin’ de quelqu’un, c’est stupide de raisonner de cette façon… » dit-elle en soupirant. Elle avait beau n’avoir que très peu de vrais amis –malgré les apparences- elle savait au moins cela. « Et merci mais un ‘ami’ comme Grayson…J’en voudrais pas pour tout l’or du monde, il te fait faire des choses atroces et toi tu acceptes sans sourciller… » C’était vraiment du n’importe quoi total…Les dernières paroles qu’il lança éclaircit plus la jeune fille sur les raisons de pourquoi il restait avec Grayson et sa bande même si elle ne comprenait toujours pas très bien… « Et bien tu sais ce qu’on dit, il vaut mieux être seul que mal accompagné hors tu es très mal accompagné… » Elle le fixa du regard jusqu’à ce qu’il s’en aille puis soupira. Elle était encore troublée par les nombreuses paroles que Spencer avait dit tu parles trop Rudy en fait c’est ça le problème. Mais une chose était sûre, Spencer pouvait avoir toutes les raisons du monde pour rester avec Grayson –or là elle n’en voyait aucune- elle ne cesserait jamais de le haïr à moins bien sûr qu’il ne se bouge un peu et décide d’arrêter de trainer avec des salauds. Mais ça, c’était impossible, et pour reprendre ces mots, il était certainement trop idiot et trop lâche pour le faire.

    Sortant sa pelote de laine grise et ses aiguilles, Nasira décide se cesser de penser à tout cela. Certes, Spencer lui avait tout un tas de trucs le concernant –elle se demandait bien d’ailleurs ce qui l’avait pris- mais ce n’était pas ça qui allait changer son avis sur ce mec. Elle était choquée de toutes ces nouvelles révélations –genre à tout hasard le fait qu’il était apparemment amoureux de Linwood- mais Spencer était toujours un pauvre type et elle trouvait encore plus de raisons de le détester maintenant qu’avant.

    [2 160 mots]
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