Sous une fine pluie, en début de soirée

Clément revenait du lac après avoir rencontré Myrielle, elle était du genre timide apparemment, en tout cas elle avait largement sa place à serpentard, il regarda le ciel qui se couvrait, mais les nuances de gris étaient très jolis, il avanca vers le parc où il y avait de nombreux élèves qui parlaient entre eux, continua d'avancer et vit sous un arbre un jeune homme, regarda l'arbre qui devait pas trop le proteger, s'approcha:

-"salut, tu vas bien"

demanda Clément

J'étais tranquillement installé en compagnie de ma fidèle solitude quand un jeune homme aux cheveux rouges vint me déranger.

"Je vais..." répondis-je simplement pour me débarasser de lui.

Je sortis de ma veste et en sortit le présent de mon père, qui représentait le serpent en argent, je m'amusa à jouer avec entre mes doigts pour m'occuper et lui faire comprendre qu'il n'était pas le bienvenu en ce moment.

"Tu attends quelque chose ?" demandais-je en le voyant toujours devant moi l'air bête, il faut dire il était à Gryffondor la maison que je n'appréciais pas beaucoup.

Clément regarda le jeune homme, puis lui répondi dans un sourir:

"-non , rien , je vais te laisser sur ceux"

puis Clément repris son chemin, passant en boucle dans son esprit qu'il haissait certain serpentard, il contina de marcher en direction du chateau, se demandant pourquoi il y avait si peu d'élèves dans sa maison, enfin il y avait toutes les belles filles à gryffondore et beaucoup à serdaigle, surtout Léa.

*aaah Léa*

Plus tard, après que le Gryffondor soit parti.

Le ciel venait de se dégager, la pluie avait cessé pour laisser place à quelques légers rayons de soleil. Isaac n'aimait pas beaucoup alors il préféra se protéger les yeux avec des lunettes.
Il avait les jambes croisées et dominait le lieu de sa présence. Etant seul, il pensait librement à l'avenir et vit tout d'un coup Myrielle à ses côtés.

Il avait du mal de la faire sortir de ses pensées, il n'y avait qu'un moyen mettre sur papier ce qu'il avait sur le coeur et dans la tête à propos de Myrielle.

"Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain..."

Il remarqua que les mots lui venaient simplement, elle possédait tellement son esprit qu'il ne faisait aucune rature.

"...Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.

A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de Bohème,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !"

Ayant terminé, il se relut d'une voix basse et regarda par occasion si personne n'était dans les parages. Il ne voulait pas être surpris dans un état de faiblesse, récitant un poème qu'il ne dévoilera jamais à celle de ses pensées.

[HJ: Poème: Le Serpent qui danse de Charles Baudelaire]

Isaac vit quelqu'un se précipiter vers lui car la pluie tombait à nouveau, il eut le temps de ranger le poème et puis distingua Myrielle que se jeta à son cou.

"Me déranger..." releva-t-il en la regardant près de lui. "Pas du tout... ta présence est toujours la bienvenue..." dit-il sur un ton neutre mais ses yeux pétillés de la voir près de lui alors que quelques secondes avant il venait de lui écrire un poème.

Il sentit contre sa peau les vêtements légèrement humide de Myrielle, et la pluit se faisait de plus en plus forte. Il ouvrit sa robe et invita Myrielle dans ses bras et il referma le tout dans son dos pour qu'elle soit au chaud.

"C'est parti pour un bon moment..." dit-il en regardant la drache qui tombait sur eux, mais il était protégé par un arbre.

Il se cacha de ses yeux pour sourir, il se dit que grâce à la drache il l'aurait rien qu'à lui dans ses bras. De toute façon, personne dans l'école ne se souciait d'eux, on les laissait toujours tranquille... le seul truc qui les amusait été les ragots...

Myrielle écouta le bruit du vent, de la pluie, elle regarda les feuilles tomber sous le poid de l'eau. Le temps refletaient parfaitement ses états d'âme, un déversement ininterrompu... de sentiments.

Elle devait se controller, prendre sur elle... elle en avait l'habitude... même si elle aurait aimé pouvoir en parler avec quelqu'un... mais comme elle était tombée amoureuse de son seul ami/confident elle s'était compliqué la vie.

Elle pensa *Peut être que je devrais tenter de parler à Diabalzane... ou à Clara...*

- Tu veux rentrer ?

Dit elle en voyant la pluie qui commencait à se calmer et à se transformer en un mince rideau d'eau.