En plein devoirs [Aelita]

Alors que je revenais du bureau du professeur Rogue, je vis que Lukas était installé dans la salle commune. Je l’avais complètement oublié, je me précipitais alors vers les dortoirs pour prendre mes affaires et arriver l’air de rien, comme si je ne l’avais pas oublié.

Bonsoir, tu m’attends depuis longtemps ?, lui demandais-je un peu inquiète, j’ai été un peu retenue par le professeur Rogue, excuse-moi, lui dis-je en lui souriant et en m’installant près de lui. Alors tu veux qu’on fasse nos devoirs ensemble ou préfères-tu travailler seul ?, lui demandais-je en le regardant droit dans les yeux.

Je n’étais pas le genre de fille à me maquiller ou à me faire belle dés qu’un garçon voulait être ami avec moi. J’étais plutôt du genre naturel – avec un minimum de savoir vivre tout de même -, ce matin je m’étais lavée avec une nouvelle essence à la vanille et à l’orange les deux parfums s’accordaient à merveilles et n’avait pas l’aspect écoeurant de la vanille. Mon attention revint à Lukas qui me regardait assez bizarrement je dois bien l’avouer, surtout depuis le cours de Métamorphose.

Je ne suis pas si forte que ça ni experte d’ailleurs se sont ceux qui ont écrits le Quidditch à travers les âges qui sont fort et que je dois remercier. Sinon tout ce que j’ai fait c’est répéter ce qu’ils ont marqués dans leur livre, je sais des choses parce que je les retiens par cœur, ce n’est pas vraiment comme cela que je prouverais que je suis intelligente. D’autre personne, le sont plus que moi, il suffit de regarder autour de toi. Lavande Brown par exemple, Dawn et Diabalzane, même si elles sont à Serpentard, Clara Toppinen, Susan Bones qui se sous estime et qui pourtant…, est tellement intelligente que la plus part des autres élèves que j’ai pu croiser, lui dis-je en le regardant droit dans les yeux. Le courage, voilà ce qu’il me manque, tu as bien vu devant McGonagall pendant le cours je tremblais comme une feuille, alors que si j’avais eu un peu d’audace…, mais je doute de moi comme tout le monde, lui dis-je en ouvrant mon cahier pour enfuir mes yeux dedans. Je n’ai pas vraiment confiance en moi, surtout quand je ne connais pas vraiment la matière, lui dis-je en rougissant.

Je regardais Lukas et je rougissais au fur et à mesure de ses paroles. Il n’arrêtait de me faire des compliments, mais je ne méritais pas cela.

Ecoute tu…, dis-je en voulant l’interrompre mais il le fit bien avant moi et je vis alors une larme couler le long de sa joue. Lukas, lui dis-je doucement en me rapprochant de lui et en prenant un mouchoir dans ma robe.

Je lui essuya doucement ses joues et lui souris tendrement.

Je pense que tu m’idéalise un peu trop, lui dis-je en le regardant. Tu sais je ne suis pas une personne parfaite j’ai des défauts comme tout le monde, comme celui de n’avoir pas su protéger un de mes amis et de le laisser partir, de découvrir que j’aimais vraiment Alexander alors que je venais de le perdre. D’aimer encore un garçon, qui me hait plus que tout au monde, de vouloir que ce garçon m’apprécie alors qu’il n’y a plus le moindre espoir, lui dis-je en détournant le regard. Je ne suis pas quelqu’un de parfait, loin de là, lui dis-je en me reculant de lui.

Lukas avait fini son long discours si douloureux, et en même temps il se sentait un peu libéré, mais pas totalement, il ne lui avait pas tout dit, en tout cas pas clairement. Il versa quelques larmes, et s’arrêta dès qu’Aelita s’approcha de lui avec un mouchoir dans la main. Ce geste là, c’est un des plus beaux, c’est un geste qui faisait qu’il l’aimait encore plus, et après ça elle pouvait encore dire qu’elle n’est pas gentille… Puis elle lui parla de ses relations, entre autre celle avec Alexander, mais il ne comprenait pas bien. Elle l’aimait ? Et en retour lui il l’aimait ? Ils étaient ensemble ? En réalité, beaucoup de questions sans réponse. Puis elle conclu par cette phrase : « Je ne suis pas quelqu’un de parfait, loin de là » tout en se reculant de lui, ce qui lui refroidit le cœur.

« Aelita, personne n’est parfait. Mais ce que je voulais te dire, et que je n’ai pas pu finir de te dire, continua-t-il alors que sa gorge se nouait encore une fois, c’est que quand une personne… aime une autre, dit-il en la regardant droit dans les yeux, il ne voit pas ou voit moins tous ces défauts, que tu prétends avoir… Ce que je voulais te dire… c’est que je t’aime… je suis tombé amoureux de toi sous un coup de foudre et depuis cela ne cesse de croître… même si je sais ta réponse, vis-à-vis d’Alexander, il fallait que je te le dise, pour… pour me soulager d’un poids qui me pesait… mais j’espère que l’on pourra tout de même rester amis… si… »

Sa gorge se serra tellement qu’il ne pu plus parler, mais il regardait toujours Aelita avec un regard doux et tendre…

Ce que me dit Lukas, me surpris, je n’en revenais pas il m’aimait, mais pourquoi m’aimait-il ? Je n’avais rien de si spécial, bon d’accord ma vie était assez surprenante, mais pas de quoi fouetter un chat.

C’est vrai que quand on aime quelqu’un on ne voit pas ses défauts ou bien on essaye de ne pas trop les voir, mais quand on aime vraiment une personne on voit tout d’elle et on aime cette personne même si elle a des défauts, lui dis-je en le regardant. Il faut les accepter même si ils ne sont pas toujours évidents…, tu m’aimes et j’en suis honorée…, je suppose que tu comprendras que je ne peux pas accepter ton amour, car j’ai déjà deux personnes dans mon cœur, une qui m’aime d’un amour sincère et un autre qui me hait… Mais sache que je ne refuse pas ton amitié loin de là, je serais même ravie que l’on soit amis, si…, si tu le veux bien, lui dis-je en le regardant à mon tour droit dans les yeux.

Lukas s’en alla sans que j’ai eu le temps de le retenir, ou de lui dire quelque chose avant qu’il ne parte. Je n’avais pas envie de lui faire de la peine mais apparemment je venais de lui en faire, il était monté dans les dortoirs des garçons en me disant qu’il voulait bien être mon ami. Mais il ne me dit rien d’autre, qu’avais-je fait ou dis pour le bouleverser au point de vouloir me quitter ? Je restais là un moment à me poser des questions, je ne savais plus quoi faire, l’envie de faire mes devoirs m’était passée. Je pris mes livres les rangeaient tranquillement puis je les remis dans mon sac et les porta dans les dortoirs une fois cela fait je redescendis dans la salle commune et observait la pièce qui était vide. Les autres élèves devaient être encore dans la Grande Salle entrain de boire et de manger. J’avais envie de sortir un peu, faire ma ronde me semblait être une excellente idée, j’allais alors faire un tour dans les couloirs.

[Les couloirs]