Visite des cachots [PV Isaac Irving]

Ayant fui l'inertie du bureau directoral, Phineas Nigellus s'était relevé, décidé à se promener quelque peu à travers les cadres du château.
Tout en « marchant » dans l’espace irréel –et indescriptible aux vivants- qui s’étend entre tous les tableaux du monde de la sorcellerie, l’ancien directeur s'étaut concentré et avait choisit sa destination du moment.

Apparaissant "comme par magie" dans le cadre d'une partie d'échecs version sorciers, il salua les autres personnages d'une voix sirupeuse. Ce que faisait un tableau sur les murs des cachots était en soi un mystère, mais Phineas aimait à s'y promener car la proximité avec la maison nSerpentard lui rappelait le passé.

Mes hommages.

Constatant soudain la présence d'un élève au loin dans le couloir, Phineas, qui se faisait toujours une joie d'être de présence non désirée, s'exclama:

Allons bon, voyez-vous cela... Un héritier de ma maison!

Il regarda alors plus attentivement le jeune garçon en présence et il eut un sourire narquois. Le jeune homme sembalit d'humeur macabre.

Quelque chose semble vous contrarier, très cher...

Dans la cadre, une grosse sorcière au nez rouge s'exclama d'une voix tonitruante: "Echec et mat!", au grand dam de son adversaire, une harpie acariâtre.

Phineas se retourna sur elle un instant, avec un regard glacé:
Bathilda, je souhaiterais m'ententenir avec quelqu'un de MA maison. Je vous prierais donc de...

Bathilda rougit de honte et se tint coite. Black revint à regarder d'un air interrogatif le jeune homme en face de lui.
Il ne s'était que trop ennuyé depuis fort longtemps et était don enthousiaste à l'idée de s'occuper un peu des affaires de sa maison autant que de tester la valeur des Serpentard contemporain.

Sillonnant les couloirs des sous-sols et autres cachots, le jeune sorcier cherchait à se remettre les idées en place. Allait-il devoir sévir ? La maison dans laquelle il vécut deux ans, celle dont ses parents ne faisaient que des éloges à propos de ses élèves, majoritairement des sangs purs, issus de familles plus que respectables, là où le grand Lord se créa une identité crainte par le monde sorcier, était bien loin de ressembler aux souvenirs que ses ancêtres lui confièrent.

Appuyé contre un mur légèrement humide, Isaac était loin de se soucier qu’il salissait ses vêtements, trop préoccupé par le sort des Serpentards. *Ce crétin…* grogna-t-il dans sa tête en se retournant contre le mur qui subit, pauvre de lui, un coup de poing pour le moins soulageant. Comment une seule personne pouvait causer une telle remise en question, car d’autres avaient décidé de suivre cette voie, celle de faire ami-ami avec ses sang-de-bourbes, plus nuisibles les uns que les autres.

Soudain, une voix retentit dans l’allée humide où araignées, rats, moisissures et champignons avaient élu domicile – c’est vrai que l’endroit était douillé –. *J’entends des voix maintenant…* pensa-t-il en regardant à gauche et à droite mais rien. Après une petite minute, c’était reparti mais quelques mots retinrent son attention : « Héritier de ma maison ? » répéta-t-il pour lui-même, relevant un sourcil.

Un tableau, perdu en plein milieu d’un mur, dont le cadre avait un rien mangé par les rats, les couleurs s’étaient estompées à plusieurs endroits ainsi que l’humidité rendaient la perception un peu bizarre. S’approchant pour reconnaître quelconque énergumène, Irving junior fut bien surpris de voir un sorcier de très haut rang égaré parmi ses lieux délabrés.

« Monsieur le Directeur » salua-t-il sans camoufler la contrariété qui le tenait depuis plusieurs mois maintenant, d’ailleurs Phineas Nigellus Black s’en aperçut. Ejectant la grosse dame qui venait de mettre en Echec et Mat une mégère, elles restèrent toutes les deux tranquilles laissant le haut représentant de Serpentard encore vivant – disons ce la comme ça – en compagnie du jeune préfet.

« Effectivement plusieurs choses me contrarient. Vous le seriez également si Dumbledore ne vous gardait pas si souvent enfermé » dit-il sur un ton à faire réagir un des sorciers les plus connus dans les familles de sang pur.

Croisant les bras, il mit sa main devant sa bouche, toussota un peu pour s’éclaircir la voix mais n’ajouta rien pour autant. Il voulait d’abord savoir de la voix de son patriarche s’il avait ouï les changements au sein de SA maison. Ca m’étonnerait, le vieux Albus devait garder ça pour lui et jouir d’apprendre que des élèves élevés sous le signe du serpent se liaient d’amitié avec ceux issus de Gryffondor ou encore Serdaigle. Pourtant, s’ils avaient tous été envoyé dans la maison crée par Salazar au temps jadis. Isaac vivait dans une sorte d’hallucination ou de cauchemar, peut-être que quelqu’un manipulait son esprit… dans le fond… celui qu’il abhorrait le plus était doté du don de Légilimancie.

[500 mots… et un !]

Phineas ne pouvait nier qu’il était heureux de voir du tempérament comme celui qu’il percevait en son visiteur, et davantage était-il encore ravi d’avoir été reconnu. Il examina le blondinet blême et altier en face de lui, une caractéristique, pensa-t-il que partageaient apparemment beaucoup de membres de sa maison depuis une certaine époque. Ce qu’un tableau pouvait ou non percevoir était bien entendu plus limité qu’un sorcier vivant. Néanmoins les ondes de dégoût et de mépris fusaient hors de la tête du garçon si bien que personne ne pouvait manquer de les sentir. Tracassant sa barbe noir pointue, Phineas plissa les yeux, troublé par la réaction virulente de son interlocuteur.
Il lui fit mine d’approcher un peu plus, d’un geste de sa main gantée de blanc.

J’ai ouï bien des choses à vrai dire, mais je suppose que vous ne vous faites pas autant de cheveux blancs à propos de ces histoires d’agressions ? Après tout il n’y rien vraiment eu qui soit… dommageable. Même si ces propos ne sont pas à tenir devant tout le monde, bien sûr.

Marquant une pause, il regarda partout aux environs pour être sûr qu'aucun innoportun ne les épiait.

Allons, mon garçon, commencez donc par vous présenter pour ne pas me donner l’occasion de douter de votre bonne éducation. Ensuite, hé bien... Tenez-moi un peu informé de ce qui vous ennuie.

Phineas Nigellus Black songeait bien sûr aux terribles événements de la Chambre des Secrets, qui vaient secoué le château durant toute cette année. Même si il ne pouvait se permettre de l'avouer, ceci était loin de l'avoir perturbé. Du moment qu'il savait les sangs purs en sécurité, peut lui importait ce qui pouvait ou avait pu arriver, après tout.

Le garçon s’approcha de manière directe et vint se ficher un peu plus devant le portrait de l'ancien directeur, prêt à parler. Il était certain qu'ils disposaient de toute la paix nécessaire à une conversation, puisque nulle âme ne fréquentait les cachots à cet instant. L'endroit n'était animé de rien d'autre que de cette brume obscure qui semblait presque palpable, et au loin les rires et gémissements de fantômes résonnaient lugubrement. Pour beaucoup de gens, cette partie du château était très désagréable.

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