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 La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]

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Viska Spingate
Viska Spingate
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Ξ Sujet: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptyJeu 5 Mai - 16:08

La bien-aimée et le dieu serpentCily occupait toujours le corps de Viska. Elle avait tenté de faire revenir la version 2017 d’elle-même à la surface : il s’était révélé que cette dernière était assez têtue. Le premier jour, c’était amusant, en plus, un dimanche, c’était idéal pour se promener dans cet endroit, découvrir les lieux et parfois les gens… le lundi, Cily trouva bien moins amusant d’ouvrir les yeux au son du réveil. Déjà, elle dut tenir à peu près son rôle auprès de ses camarades de chambre après les avoir à peu près évité la veille : pas une mince affaire que de tromper cette Peony, surtout que l’alerte avait été donnée par Vanellope suite à leur petit échange au moins auprès de Dahlia.

Contrainte par la situation, Cily fit contre mauvaise fortune bon cœur, gardant ses récriminations pour un passage dans la salle de bain où elle se fixa dans le miroir : « Allez Viska, sors de là, on sait toutes les deux que je ne peux pas aller en classe à ta place ». Techniquement, elle le pouvait, dans le sens où elle possédait toutes les connaissances et compétences de la blonde, mais Cily n’en avait pas envie pour une raison bien simple : elle ne pouvait pas se permettre de croiser son frère. Ne pas se présenter en classe était une alternative alléchante si ce n’est que son absence ne ferait qu’accentuer la méfiance à son égard.

Passant l’uniforme aux couleurs de Serpentard (avec des réactions allant de beurk de l’argent à être la Bien Aimée du Dieu Serpent ne veut pas dire qu’il faille se parer du symbole d’Apophis!), elle assouplit ses ondulations, leur redonnant forme et volume d’un geste expert, non sans se fixer d’un air critique : techniquement, elle ne pouvait pas parler à Viska, puisqu’elles étaient la même personne, mais si ça avait été le cas, elle aurait remonté les bretelles de cette petite hérétique ! « Aussi puissante que nous soyons, nul ne peut déroger aux règles d’Osiris » Elle était morte et son cycle de renaissance s’était déjà accompli des centaines de fois. Le retour de sa conscience n’était que le tour de passe-passe d’une adolescente paumée : c’était divertissant si cela restait ponctuel mais Viska ne pourrait continuer à s’effacer de cette manière bien longtemps. Ce n’était tout simplement pas dans l’ordre naturel des choses ! Cily l’acceptait très bien, elle était Viska désormais, encore fallait-il que Viska, elle, veuille être elle-même. « Ma pauvre enfant, si tu penses que notre vie était plus simple à mon époque, tu te fourvoies complètement… mais puisqu’il le faut, j’irai ! » Elle se mit un peu de gloss, du mascara, et sortit de la salle de bain, fraîche et souriante. Quelque soit la situation, les détenteurs de la bénédiction du soleil se devaient de toujours présenter une apparence aimable et souriante pour attirer les faveurs de Rê.

Après un petit-déjeuner copieux, le premier cours (défense contre les forces du mal) la vit s’assoupir discrètement au fond de la salle. Au sortir de celui-ci, elle tenta de se diriger vers la sortie le plus rapidement possible pour se rendre au prochain cours sans croiser l’hôte de son frère, pourtant elle tomba nez à nez avec elle, Ivalyana, au bout de quelques mètres. Son cœur s’accéléra légèrement alors que se superposait à l’image de la jeune fille celle de l’apparence humaine de l’autre Cily, son frère, son grand amour, son âme sœur… Les dieux ne leur jouaient-ils pas un jeu cruel à sans cesse les réunir pour mieux les séparer ? Malgré une sérénité de façade encore affichée, Cily première du nom déglutit, la bouche sèche. Mise face à face avec son autre moitié (caché sous cette apparence de jolie brune), elle pouvait presque sentir leur lien, pourtant jusqu’ici insensible, palpiter dans ses paumes.

Elle devait dire quelque chose, rester ainsi en chien de faïence n’avait aucun intérêt autre que d’éveiller les soupçons. « Ivalyana ? Tu voulais me parler ? » interrogea-t-elle d’un ton innocent, un sourire plaquée sur le visage. Pourtant, sous ces dehors naïfs empruntés à Viska, Cily surveillait l’émergence des yeux d’ambre. Si elle le sentait, il devait se rendre compte de sa présence aussi, mais jusqu’à quel point ? Viska étant la version la plus récente de son âme, il devait être accoutumé à sa présence à travers elle. Peut-être n’y verrait-il que du feu ?

À travers la fenêtre du couloir, le soleil baignait son corps présent de ses rayons. Ses cheveux brillaient comme de l’or sous sa lumière, l’entourant d’un halo angélique. La plupart des corps qu’elle avait occupé lors de ses renaissances ressemblaient à celui d’origine, blonde, pâle et gracieuse, mais Viska possédait un de ceux qui lui étaient le plus semblable. Comme cela devait être troublant pour l’autre Cily, de la voir marcher, parler, évoluer l’air de rien, toujours ignorante de ce qu’ils avaient vécu ensemble, toujours persuadée d’un lien fraternel qui n’avait jamais été qu’une façade. Viska pouvait être si cruelle derrière son beau sourire… Là encore, ça avait été le cas de presque toutes ses incarnations. Beaucoup ne se souvenaient pas de l’histoire des deux Cily, cela faisait parti de leur « malédiction » : être ensemble pour les siècles des siècles sans jamais pouvoir revivre l’éphémère félicité des premiers temps. D’éternelles retrouvailles ponctuées d’autant de renoncement et d’adieux déchirants. Ce que Viska ignorait, Cily, immanence de son âme, en connaissait chaque détail… y compris les nombreuses morts, parfois tragiques, de leurs incarnations intermédiaires.

Aussi, Cily n’était-elle pas réellement triste en cet instant. Elle était à l’image de l’astre dont elle captait la lumière, d’une chaleur dont il fallait se méfier : comme le narrait le mythe d’Icare, il ne faisait jamais bon de s’approcher trop près du soleil. Un seul être pouvait s’approprier sa flamme, celui à qui le destin l’avait offerte, qu’elle avait baptisé de son propre prénom, le Dieu Serpent que son peuple avait pris pour le corps terrestre d’Apophis… son frère. Pourtant, depuis deux mille ans, comme Apophis pourchassant le soleil pendant la nuit sans jamais réussir à empêcher qu’il se lève au petit matin, le basilic l’avait suivi sans avoir pu la faire tout à fait réapparaître. Jamais aussi parfaitement qu’en cet instant. Tout ça parce que la jeune fille qu’elle était devenue leur avait joué ce tour sans penser aux conséquences…

Elle le regretterait. Faire se rencontrer les deux Cily n’était pas du tout le meilleur moyen de fuir des émotions devenues compliquées. Pas. Du. Tout.

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Ivalyana Van Cress
Ivalyana Van Cress
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Ξ Sujet: Re: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptySam 21 Mai - 0:22

La Belle & La Bête.Viska
" La ferme Rivera ! "

Ma voix résonna dans le dur silence du dortoir. La préfète resta silencieuse. Choquée de m'entendre crier. Choquée de me voir autant en colère. Elle ne s'attendait pas à me voir monter le ton. Je n'avais aucun raison de le faire, mais tout jouait contre moi. La vérité que j'avais si bien cachée depuis le début Avril. Ce que c'était pénible. " La ferme... " Répétais-je dans un souffle en la fusillant du regard. Je comprenais qu'elle vienne me trouver. Je supportais ses regards en coin et ses questions détournées. Elle était maligne et si d'autre ne l'avait pas encore remarqué, ce fut en une seule question bien vicieuse qu'elle compris. J'avais les nerfs a vifs. Rien de bien surprenant. La nouvelle du couple de Fiona s'était propager assez vite. Hors ce n'était pas là raison de mon état.

Le 4 Avril, une heure du matin.

Le rêve qui me parvenait, il semblait si réel. Face à moi ce visage que je voyais dans chaque reflet. Ces yeux doux et tendre embrumés par le chagrin.

Sa voix me vient.
Un murmure lointain.
Son cœur s'éteint.

Le réveille fut dans une crise de cris. Suivit d'un lourd silence. Pas un sifflement, pas d'émotion complexe qui parasitait mon esprit. Seulement le silence insoutenable. Quelque chose n'allait pas. En regardant autour de moi, je vis des yeux inquiets, mais pas les siens. Je ne sentais plus sa présence. Sa force, son odeur, se frisson qui me rassurait quand à son existence. Le vide qui avait prit place me glaça.

La panique et l'angoisse ne me quitta pas. Je fis face comme je l'avais toujours fait. Le masque n'était pas dur à porté. Seul le silence me dérangeait. M'étouffait. Le vertige qui me prenait souvent de court. C'était l'un d'eux qui me frappa et me fit tomber au sol. Ma voisine de chambre alla chercher Ciara Rivera. Un acte si sage et si simple. La préfète craignait les yeux jaunes et chassa poliment mes camarades de lités. Comme mon aînée se trompait. Ô si seulement elle savait. Elle le comprit, d'un regard, elle me demanda calmement " Où est... " Ma réponse fut un cri exigent son silence. Cela avait tout les droits du monde de la surprendre.

En la laissant dans le dortoir pour reprendre le cours de la vie, je comptais bien continuer à prétendre. Personne ne m'avait rien dit jusqu'ici. Personne n'avait besoin de savoir de toute façon. Si Vanellope n'avait encore rien dit, j'espérais que c'était grâce à Thomé qui la tenait occupée. Canelle n'avait pas vu de différence, Quino non plus. Peut-être que Viska le verrait ? J'espérais que non. Je souhaitais tenir ma parole et clôturée au moins cette année. Ne laisser personne savoir. C'était un espoir fou et insensé que je gardais à porté. Ciara ne dirait rien, tant que nous n'aurions pas discuter.

Maigre repas, une fourmi aurait manger davantage. Je donnais le change, souriant comme toujours. Fuyant les mêmes regards. Utilisant les livres pour me cacher. Le cours passa relativement facilement. Pourtant, quelque chose attira mon attention. Plus que mes problèmes, plus que le silence, Viska semblait différente. Savait-elle?! L'air me manqua un bref instant. Bien sûr que non. Elle ne serait pas calmement assise à rayonner. Mon regard resta fixé sur elle avant de capter autre chose. Non pas Jensen, beurk!, mais ce foutu chat gris. L'animal, domestique de quelqu'un, me suivait à la trace depuis... depuis avril. Ma patience touchait presque à son terme avec ce félin. Que me voulait le chat d'Héliopolis? Faire de moi son quatre-heure? Je n'avais rien d'un en-cas et dès la fin du cours, je partis vers lui. J'allais faire de sa fourrure un magnifique chapeau. Ma tentative échoua, lamentablement bien sûr.

Soit, je me tournais pour retourner vers la classe et récupérer mon sac, quand je fus face à ma sœur. Ce n'était pas la réincarnation, il y avait cette lumière. Mon regard s'étrécit. Baignée dans la lumière qui la nappait d'or, il ne manquait qu'un air doux et chaud pour me faire accepter la vérité. Je n'eus aucun mal à la voir, se tenant à l'entrée du temple. Les épaules droite. Le regard bienveillant. La puissance qui s'échappait d'elle. Ses pieds nu sur la pierre lisse, dévoilant les marques de sa vie passée. Arrachée du nord, déchainée en équateur, là où elle trouva la mort. Je n'avais aucun mal à revoir ses bijoux dorés qui accentuaient les peintures sur son visages et ses mains faisant d'elle la représentante vivante du soleil même. Tout était si pur et puissant. De tout son cœur elle chassait les tourments des âmes. Elle m'avait offert son nom pour me donner la plus puissante des bénédictions. Le prix en fut terrible. Son corps ne pouvait rejoindre l'au-delà, puisqu'il se trouvait dans une tombe froide avec le mien. Cela me désolait. Si lourd qu'était mon cœur, je m'étonnais de sentir une telle nostalgie.

Ses lèvres bougèrent, gracieusement, lentement, mais aucun mots ne me parvinrent. Je me noyais dans le passé pour ne pas accepter le présent. Hé merde. Qu'avait-elle dit? " Oui... non. Que disais-tu ? " Ma voix dérailla maladroitement. Je m'éclaircis la gorge avant de sourire. Du coin de l'œil je crus voir ce " Putain de Bastet ! " Fulminais-je en fuyant mes poches pour lancer la première chose qui s'y trouvait : une montre, suivit par un crayon. Arme redoutable, le chat gris regarda les objets avant de partir en me narguant. " Tsss. Au moins il est parrrr... " Que venais-je de faire devant Viska ?! Je me figeais totalement avant de la regarder dans les yeux en faisant un sourire des plus ridicules. " Heu... ouai, c'est moi. " Il n'avait fallut d'un rien pour que cela dure encore. " Mais heu, et toi comment ça va? T'as l'air de super bonne humeur. " Gardons la face. Comme si elle n'allait pas me demander des comptes.

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Viska Spingate
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Ξ Sujet: Re: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptyLun 13 Juin - 8:25

La bien-aimée et le dieu serpent« Rien de particulier, je me demandais seulement si nous nous croisions parce que tu désirais converser avec moi ou si notre rencontre n’était que le fruit du hasard » Cily savait ne pas parler exactement comme sa nouvelle incarnation, elle s’y refusait pour plusieurs raisons, la principale étant qu’elle trouvait le « parler jeune » peu digne d’une Prêtresse. Elle se félicitait cependant que Viska ne soit pas la pire dans ce domaine même si l’écart entre leur deux dictions demeurait. Ce n’était pas le principal problème dans ces premiers mots échangés avec l’hôte de son frère, celle-ci paraissait étrange… son attitude ne correspondait pas aux souvenirs de Viska. Ivalyana n’était-elle pas plus chaleureuse ? Et plus attentive à sa sœur du destin aussi ? Cily haussa un sourcil circonspect et allait ajouter une banalité quelconque – après tout, si Ivalyana ne comprenait pas que sa sœur n’était pas là pour le moment, cela faisait ses affaires – mais un chat passa par là qui causa une réaction épidermique chez la jolie brune… Et l’utilisation d’un vocabulaire qui, dans sa bouche à elle, sonnait étrangement. « Pourquoi t’en prendre au petit serviteur de la déesse griffue ? » Cily ignorait s’il était bien sage de se lancer dans une conversation sur les déités qu’elle servait de son vivant, mais après tout c’était Ivalyana qui avait commencé. De plus, elle était un peu curieuse, car la mention de Bastet n’avait rien d’anodine à ses oreilles : la déesse féline faisait partie des divinités parèdres de Rê, leur culte étant associé. Dans son travail, elle avait souvent eu à faire avec les prêtres de Bastet. Certains avaient un côté un peu retord et tous avaient moins de classe que ceux du temple de Ré. Dans l’Egypte Ancienne comme encore à Poudlard, on avait la classe ou on ne l’avait pas, et prier le Soleil pour qu’il se lève restait plus impressionnant que de vénérer une tueuse de souris, aussi puissante soit-elle.

La jolie brune lui demanda ensuite comment elle allait et s’enquit de son humeur. Cily se souvint alors que Viska avait perdu un peu de sa lumière depuis son enlèvement puis sa rupture avec Jensen, alors qu’elle-même rayonnait sans mal. Si elle était entrée en sommeil, la faisant remonter à la surface pour prendre sa place, c’était d’ailleurs en partie à cause de la récente nouvelle du couple formé entre son ex petit ami et la capitaine des Serdaigle. Pas uniquement toutefois car elle ne s’était dissociée que plusieurs jours après l’avoir appris, on ne pouvait donc pas réellement parler d’un choc qui l’aurait mise en crise. Elle avait juste fini par se sentir fatiguée et avait inconsciemment trouvé cette solution pour se reposer, une alternative aux scarifications qu’elle ne devait plus se faire après les incidents d’octobre. Ses amis trouveraient-ils mieux qu’elle abandonne son corps à sa première incarnation ? Rien n’était moins sûr, même si Cily comptait bien en prendre soin le temps qu’elle revienne à elle.

« Je vais bien » admit-elle auprès de l’hôte de son frère, guettant les yeux d’ambre qui n’apparurent pourtant pas. « Tant que le soleil brille, il n’y a pas de raison que je sois de mauvaise humeur, ne crois-tu pas ? » Elle sourit, un rayon de soleil rencontrant de nouveau son visage, presque comme si elle l’avait attiré – mais ce n’était probablement pas le cas et n’était que le fruit du hasard -, et c’est avec délectation qu’elle profita de sa chaleur. Ré était toujours avec elle. Il en était aussi ainsi de son frère qui la suivait depuis deux mille ans pour compenser les chaînes qui les liaient l’un à l’autre. Ces dernières étaient bien ténues avec ce corps : Viska portant aussi le sang de la malédiction des Symphonie, elle était beaucoup moins sensible à leurs cycles de réincarnation. Cela était d’autant plus surprenant qu’à côté de ça, elle avait parfaitement réussi à la faire revenir, chose que ses précédents corps n’avaient pas fait aussi parfaitement, sauf au seuil de la mort. Les deux Cily se retrouvaient le plus souvent quand il était trop tard, juste à temps pour se promettre de se rejoindre une nouvelle fois dans une vie future.

C’était beau et c’était triste. Tant de ses vies avaient été fauchées avant d’atteindre leur plein potentiel… elle se souvenait pourtant de quelques unes, plus heureuses. Elle avait même parfois eu une descendance : si elle avait cru en avoir le temps, peut-être aurait-elle tenté de faire des recherches pour savoir ce que les enfants de ses anciens corps étaient devenus. Elle se souvenait particulièrement de l’un de ses fils, un demi millénaire avant Viska, qui par un hasard troublant ressemblait à l’éphémère version humaine de Cily le Dieu Serpent. Seules les couleurs des cheveux et des yeux étaient différentes, pour d’évidentes raisons. Au crépuscule de cette existence-là, son frère l’avait rejointe, et il avait rencontré ce fils… la suite de ses souvenirs à ce sujet était brumeuse. Le cerveau de Viska pouvait difficilement encaisser la mémoire d’autant de vie, tout n’était pas aussi accessible que l’aurait souhaité Cily, atteinte du mal des vieilles âmes : elle préférait regarder le passé que se tourner vers l’avenir. Celui-ci ne lui appartenait plus, il était en possession de sa vie présente, Viska, quoi que la jeune fille en pense.

« Toi, en revanche, tu m’as l’air inhabituellement nerveuse… ou je me trompe ? » reprit ensuite Cily d’une voix douce, chaleureuse, avec le genre de ton qui avait poussé tant de ceux qui fréquentaient le temple de Ré à se confier autrefois. Elle savait leur donner envie de s’épancher sur leurs secrets, et elle les réconfortait toujours du mieux qu’elle pouvait, les accueillant dans le confort de sa présence. Elle n’était pas totalement certaine qu’approfondir les raisons du trouble d’Ivalyana soit une bonne idée alors qu’elle cherchait à cacher l’absence de Viska. Dans le même temps, elle trouvait qu’il était de son premier devoir de veiller sur l’hôte de son frère maintenant qu’elle était en sa présence. Quelle sœur serait-elle si elle ne le faisait pas ? Une part non négligeable d’elle-même eût préféré retrouver son âme sœur, l’enlacer, se perdre dans une étreinte interdite comme dans des temps oubliés… Mais Cily était une femme mature, elle savait se montrer raisonnable et faire la part du passé et du présent. Son incarnation actuelle avait de tendres sentiments pour Ivalyana, néanmoins ils n’avaient pas grand-chose à voir avec la passion dévorante des deux Cily. Au fond, c’était bien la preuve que des centaines d’années étaient passées et que son frère et elle étaient des reliquats d’un autre monde désormais oublié…

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Ivalyana Van Cress
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Ξ Sujet: Re: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptyLun 13 Juin - 13:18

La Belle & La Bête.ViskaMélodieuse voix aux mots si des mots exquis, cet étrange sentiment persiste en moi, comme si la vérité ne devait pas être acceptée. Rien en leur tournure parfaite ne pouvait me détourner du fait évident qu'il ne s'agissait pas de Viska Spingate face à moi. Ô combien cela me divisait étrangement. Devais-je accepter la beauté éternellement à mes côtés pour renoncer à ce qui d'évidence me tourmentait. " Je dirai le hasard."

Mon attention, se glissa naturellement vers l'une des raisons qui me mettait les nerfs à vif. L'animal gris que beaucoup regardait avec affection, venait d'entrer dans mon champ de vision. Il y avait bien une raison à ce débordement soudain. L'animal domestique d'une première année chez les rouges et ors, passait une bonne partie de son temps à venir se glisser dans mes pattes. Il était, jusqu'alors, la seules créature à ne pas rebouter ma présence. De toute évidence, soit il lui manquait le bon sens commun des animaux, soit... La montre tomba ridiculement au sol, s'ouvrant et se brisant. Un coup de baguette arrangerait son cas, même si... Le crayon eut un rebond assez joli avant de rouler jusqu'aux pattes de la bête grise qui jugea bon de partir. Pour mon plus grand soulagement. Je n'avais aucun doute qu'il ne me voulait probablement aucun mal, comme la plus part des êtres de cette école. Sauf que je n'avais pas en affection ces créatures griffues. Peut-être était-ce à cause de Léopold qui avait fini la tête dans la gueule d'un lion, il y a trois cent ans de cela. Pauvre hôte, si vie fut bien brève. "Tsss.. Ce chat me suit partout. Cela m'est particulièrement énervant, d'autant qu'il bronche à peine à chaque fois que je le chasse. Comme s'il trouvait amusant de coller quelqu'un qui ne l'aime pas. "" A nouveau, je mettais de côté le fait qu'il était aussi faux que possible. Soit, le change peau pouvait bien se balader librement, tant qu'il n'ébruitait pas mon secret j'en ferai de même avec le sien. Même si cela ne voulait pas dire pour autant que je l'appréciais. Que du contraire.

La question, bien que sincère et naturelle, sonnait creuse dans ma bouche. Par les dieux, ma frustration se mélangeait à tant d'impuissance et à cet étrange lassitude. Je ne parvenais même plus à juger son humeur comme je l'aurai fait avec quelqu'un d'autre. La blonde semblait naturellement plus lumineuse, mais cela devait être mon esprit qui me jouait des tours. Ou alors... Un vague sourire crispé glissa sur mes lèvres quand elle affirma aller bien. Sa seconde phrase me fit froncer les sourcils. Que venait-elle de dire? J'approuvais sans conviction avant d'aller ramasser mes ridicules projectiles. La montre fut fermée et glissée dans ma poche. Le crayon y retourna lui aussi. Soudainement, l'envie de poursuivre le chat me semblait être plus judicieux que de continuer cette discussion. Non, je devais me faire des idées, tout cela m'était trop familier et c'était la raison pour laquelle je voyais déjà le pire arriver.

Pourtant, en la regardant, mon coeur se serra tout en bondissant de joie. Cette douleur et cette espérance mélanger me déstabilisait. Je jetais un autre regard vers la direction qu'avait prit l'animal. Fuir n'était peut-être pas une mauvaise idée. Sauf que je le lui avais promis! J'avais promis à Ivalyana de rester dans le château. De couvrir notre secret. De mentir pour elle, pour que ses amis ne soient pas inquiétés. Au fond, c'était bien beau de vouloir tenir sa parole, de suivre le chemin qu'elle voulait prendre. Sauf que... Sauf que... mon coeur essayait de sortir de ma poitrine alors que ma gorge se nouait. Sa voix me parvient, le cauchemar glaçant de la vérité m'étreignit. Mon regard la fuya aussi tôt. Ce n'était pas un rêve. "Je suis désolée, je ne me sens pas bien... " C'était bien arriver. Elle comme tous les autres avants. Elle plus qu'aucun autre.... Le monde tournait au ralentit, le vertige étrange qui glissa sous mon crâne me coupa le souffle. Les larmes débordèrent avant même que je n'en prenne conscience. " Cily?..." Le soupire qui parvient à quitter mes lèvres n'aspirait plus qu'à entendre qu'elle me démente. Par les dieux, qu'elle m'assura d'être toujours Viska. Par les dieux, que je fasse erreur et que son absence ne soit encore que temporaire. Par les dieux, c'était trop tôt, bien trop tôt pour elle, malgré sa condition!

Hors, le temps avait tourné. Le monde ne s'était pas arrêté pour m'offrir l'espoir de la sauver. Je ne pouvais pas ignorer le rêve qu'elle m'avait offert avec ses dernières forces. Je ne pouvais pas ignorer cette promesse qui me liait ultimement à sa mémoire. Pourtant, ce maigre espoir fou persistait à me prendre les tripes. Tel un naufrager, je souhaitais désespérement recevoir cette bouée qui me permettrait de croire que la solution, le sauvetage, viendrait.

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Ξ Sujet: Re: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptyDim 19 Juin - 11:56

La bien-aimée et le dieu serpentLe hasard donc. Soit. Devaient-ils y voir un tour du destin savamment orchestré par les dieux ? Ils devaient bien s’amuser à les regarder en ce moment… Cily avait fait parti de cette catégorie de personne qui croit que chaque chose arrive pour une bonne raison, y compris les tragédies. Après tout, n’était-elle pas la fille qui avait recueilli une créature magique, lui donnant son nom, prenant soin de lui avec tendresse et affection ? Elle n’avait jamais eu peur de son frère. Son immunité à son regard tueur n’avait rien à voir là-dedans, elle ne le craignait pas parce qu’elle avait toujours senti qu’il ne lui ferait pas de mal. Pas volontairement. Et l’involontaire était hors de leur contrôle, du domaine des dieux qui les manipulaient, ils devaient l’accepter et honorer leur rôle dans la grande trame divine conçue pour eux.

« Peut-être essaie-t-il de faire en sorte que tu l’aimes ? Certains êtres refusent mal d’être rejetés et poursuivent inlassablement l’objet de leur pensée... » sa propre remarque la laissa songeuse car, si elle n’avait jamais à proprement parler rejeté son frère, elle avait accepté sa propre mort à l’époque, l’inéluctable séparation entre la simple mortelle et la créature magique. Et pourtant, les revoilà, deux mille ans et des poussières après, incapables d’être ensemble, incapables de se séparer, deux âmes errantes qui se poursuivaient alors que leur histoire aurait dû prendre fin avec sa disparition. La différence notable entre leur situation et celle de ce chat, c’était que dans leur cas, les sentiments n’avaient jamais été un obstacle, au-delà de leur impossible réalisation. Les deux Cily s’aimaient, c’était tout le problème.

La prêtresse s’inquiéta du chagrin subit de la jolie brune. Il lui confirma cependant que ce n’était pas Ivalyana qui était aux manettes de ce corps… c’était à son frère qu’elle était en train de parler. Son cœur battit plus fort. Elle eut pendant un bref instant une réminiscence. Une odeur de sable chaud lui monta aux narines, elle se revit, devant le temple, les mains jointes, à parler à un homme. Comment s’appelait-il déjà ? Il servait avec elle. Et il détestait l’autre Cily. Comment peux-tu défendre cette créature ? Elle est maléfique! lui avait-il demandé en attrapant son bras avec tant de force qu’il avait laissé une trace rougeâtre sur sa peau. Que lui avait-elle répondu ? Elle ne s’en rappelait plus. Il n’avait été que l’une des nombreuses personnes qui n’avaient pas compris qu’elle puisse à ce point tenir à un basilic. Surtout qu’une majorité d’entre eux le prenait pour une incarnation d’Apophis, le dieu serpent qui menaçait d’engloutir le soleil. Il était certain que son frère n’avait rien d’inoffensif, mais comme toute créature douée d’intelligence, il avait ses bons et ses mauvais côtés, c’est ce qu’elle avait toujours essayé de faire valoir, avec son optimisme naturel et quelques arguments.

Elle soupira. Elle avait essayé de ne pas mettre plus de bazar dans la vie de Viska bon courage, mais il fallait se rendre à l’évidence : si les deux Cily se retrouvaient dans des enveloppes corporelles au même moment, ce n’était pas pour continuer à faire semblant d’être Ivalyana et Viska. Surtout qu’ils était vraisemblablement très mauvais dans l’exercice ! S’approchant du corps de son hôte, elle enlaça son frère, le berçant dans ses bras avec une chaleur familière. « Oui mon frère, c’est moi » murmura-t-elle avec douceur avant de relâcher légèrement son étreinte « Mais ne t’inquiète pas, c’est temporaire. Je ne t’apprends rien si je te dis que la psyché de mon incarnation actuelle n’est pas très stable. » Cily faisait en général sa réapparition juste avant la mort de ses réincarnations, mais là ce n’était pas le cas. La santé psychologique de Viska n’était pas brillante, en revanche son corps se portait très bien, lui. « Tu n’es pas heureux de me voir ? » souffla-t-elle, charmeuse. Elle aurait cru qu’il serait plus emballé car, au fond, tous ces cycles de réincarnation n’avaient pour but que leurs retrouvailles, ils lui étaient infligés pour que les deux Cily soient réunis… Mais elle n’était pas femme à être vexée. Les nuages ne passaient pas si facilement assombrir Cily et elle se doutait que le désarroi de son frère avait une cause. « Ivalyana a disparu, c’est ça ? » déduisit-elle avec douceur, conservant son étreinte. « Oh mon frère, comme tu dois être triste… mais je suis là pour le moment, avec moi tu peux te laisser aller. Je serai toujours là pour toi... » promesse qui les unissait depuis des siècles et des siècles, Cily entourant de sa chaleur et de son amour l’occupant d’un gros œuf à peine éclos jusqu’à ce qu’il devienne un basilic adulte et fort la protégeant à son tour… et il y avait eu cette brève période, dont ni lui, ni elle, ne parlait jamais. Celle où il était humain et où leurs rapports avaient été moins... fraternels. Que Viska ait autrefois aimé un serpent, c’était ironique, non ? Encore que… Jensen était un genre de serpent lui aussi, alors l’un dans l’autre, c’était peut-être moins surprenant que ça en avait l’air.

Cily passa la main dans les cheveux de l’hôte de son frère avec tendresse mais pas différemment que l’aurait fait Viska. Ce n’étaient pas leurs corps, alors elle ne pouvait pas laisser l’ambiguïté s’installer, pas même pour apporter un peu de chaleur à son frère. Elle doutait qu’il le souhaite d’ailleurs, elle le soupçonnait d’être un peu amoureux de son hôte, alors il devait avoir le cœur ailleurs. Là où l’on aurait pu attendre de la jalousie, il n’y avait que de l’empathie pour la tristesse de l’autre Cily. Puisqu’ils avaient une longue « existence » à travers d’autres corps, il était naturel qu’ils aient chacun des sentiments pour d’autres personnes. Viska était une version d’elle, mais malgré son affection pour Iva et Cil’, elle aimait Jensen et Flynn. L’un n’empêchait pas l’autre, et il en était de même pour son frère. En concevoir des sentiments négatifs comme la jalousie, ce serait se compliquer encore l’éternité : surtout dans sa vie actuelle, elle avait déjà bien assez sans s’en rajouter ! Dommage que Viska ne soit pas aussi raisonnable, car Cily savait bien que la jalousie avait eu sa part dans leur permutation : pour une fille du soleil, son incarnation était trop souvent en proie à la négativité !

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Ξ Sujet: Re: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptyMar 12 Juil - 19:49

La Belle & La Bête.ViskaLe souvenir d'une main chaude dégageait les éclats d'œuf me revient. La douceur du geste, la grâce élégante et apaisante dans ce petit geste futile avait apporté tant de promesses tenues. Les lèvres s'étirèrent en un sourire. Ce visage bercé par la lumière et les ombres de feuilles avait été le premier que j'avais vu. Peut-être fus-je plus proche de l'oisillon que du serpent? Sa simple présence donna un chemin paisible à mon existence. Ma nature promettait la mort autour de moi. La douleur et la peur auraient été laissé derrière mon passage. Hors, grâce à cette femme sans peur et emplis de tendresse et de chaleur, j'avais appris à apprécier et à ne pas être craint, mais aimé.

"Peut-être... " Répondis-je vaguement. L'incertitude était de rigueur, bien que je me penchais plus vers le fait qu'il savait mon secret autant que moi le sien. Cela pouvait laisser naître une complicité que je ne désirais pas. Mon objectif était la seule chose à avoir la moindre valeur à cet instant. Si bien que je me refusais d'entendre la vérité qui sortait de cette bouche. De voir cette expression si naturellement plus douce et assurée. Cela ne pouvait ou plutôt, cela ne devait pas être vrai. Hors, mon cœur se serrait déjà doucement. Je pouvais rejeter ce que je voyais et refuser d'y croire, mais faire durer ce rejet était impossible.

La vérité, aussi pénible et merveilleuse pouvait-elle être, me glaçait le sang en faisant battre si fort mon coeur que le contraste me coupait le souffle. Je détournais les regards. La fuite n'était plus possible. Je ne pouvais quitter cette prison. Je ne pouvais pas fuir son regard si tendre. La chaleur si familière qui m'enlaça me pétrifia. Le monde venait de basculer vers de profonds ténèbres éclairer par son unique existence. Mes bras bougèrent pour lui rendre cette étreinte si réelle, si précieuse. Ma main droite glissa sur sa joue pour mieux la sentir, mieux la voir. Ces mots, aussi doux, me troublaient douloureusement. Ses yeux, ce bleu si agréable, ne portaient aucune trace de souffrance. "En es-tu sûr? " Parviens-je à prononcer dans un souffle étouffer. Si Viska s'effondrait, alors tout serait définitivement perdu. Hors ma sœur m'assurait que ce n'était que temporaire. Je ne parvenais pas à me souvenir si ce cas était déjà arriver. Fouiller le passer ne donnait rien, je me rendais seulement compte que beaucoup d'hôtes manquaient à ma mémoire. Je n'avais aucun mal à me rappeler leur mort, mais qui étaient-ils? Qu'avaient-ils vécu? Des fragments dans ma mémoire, cela n'était pas récent, mais ils me semblaient si flagrant et important. Si dangereux. Allais-je l'oublier? Allais-je oublier Ivalyana?! La question sur elle me fit froid dans le dos. Je ne parvenais pas à articuler sans craindre de fondre en larmes. Un hochement de la tête fut tout ce que je pouvais lui offrir. Le réconfort offert ne me parvient pas. Je n'arrivais pas à me rassurer de savoir qu'elle était là. Je ne parvenais pas à me satisfaire de sa lumière dans mes ténèbres, pas comme autrefois. " Je..." Les larmes roulèrent sur mes joues. Comment pouvais-je ne pas l'aimer comme avant?

La caresse chaleureuse et apaisante, me déchira le cœur. " Je ne peux pas la perdre..." Ma pensée s'était échappée en mots. Je me reculais, éloignant cette chaleur bienveillante pour la froideur de mon cœur meurtrit. Une grimace déforma mes traits alors que je rejetais celle qui m'était tout. " Je... je ne comprends pas. Elle est... " tout " pour moi si importante. Comme aucun autre avant. Comme " Tu le fus au premier jour. " aucun ne le sera à l'avenir. Ô ma Cily je ne suis qu'un monstre. " " Ton amour ne m'importe plus. " Mes pensées et mes paroles s'entremêlaient tellement sans pour autant s'échapper ou être tue. Je ne parvenais pas à avoir la force de lui briser le cœur. Je n'avais pas l'audace de vouloir la voir souffrir, pas un seul instant. " J'ai le sentiment que je te trahis. " Ce fait me dérangeait d'autant plus que je l'adressais aussi bien à mon hôte. Hors, je savais qu'elle ne pouvait désormais plus m'entendre.

En passant une main sur mes yeux, je chassais les larmes. Ce n'était pas digne de moi de pleurer de la sorte. Quoi que... J'avais toujours été particulièrement sensible pour un non-humain. Certaines de mes prisons avaient trouvé cela très étrange. Que je sois autant capable de montrer ce que j'éprouve. Aussi bien en positif qu'en négatif, mes colères avaient tendance à être trop dangereuses. Je me souviens même qu'étant sous ma première forme, je montrais facilement mon affection en enlaçant Cily. Cela ne plaisant guère, puisque je donnais l'impression de vouloir l'écraser dans les anneaux musclés de mon corps puissant. Hors, désormais, la simple idée de la toucher me donnait l'impression que je la salissais. Ôter sa superbe était l'un de crime qui me fut reprocher. Je comprenais enfin à quel point c'était vrai. " Cily... tu ne devrais plus me laisser t'approcher. Tu devrais vivre heureuse. Aider Viska à l'être. Je ne mérite pas d'être près de toi... " Après tant d'année, après tant de souffrance, après tant d'amour et de retrouvaille. Je la chassais! Je lui en voulais infimement de me retrouver, de m'apaiser, de m'aimer. Je m'en voulais de l'avoir attirée dans cet enfer qui n'en finissait pas. Je m'en voulais de lui avoir donné mon sang en espérant la sauver. Je n'aurai jamais dû accepter cette main tendue qui vient me réchauffer alors que je venais à peine de quitter mon oeuf. Alors pourquoi avais-je si mal de dire de tels mots? Me punissais-je d'avoir été incapable de sauver Ivalyana? Probablement.

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Ξ Sujet: Re: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptyLun 15 Aoû - 12:49

La bien-aimée et le dieu serpent« Totalement sûre. C’est cette histoire entre Jensen et Fiona, et ses sentiments pour Flynn qu’elle cherche à enterrer… elle est retombée dans l’état d’octobre dernier, mais cette fois elle m’a confié son corps. Inconsciemment, elle a dû juger que c’était une meilleure solution que de se mettre à faire n’importe quoi » Le plan n’était pas si mauvais que ça sur le papier. Si tant est qu’il ait été plus réfléchi… car jouer avec le lien millénaire des deux Cily semblait perturbant. Pour son frère en tout cas. Il faut dire qu’elle n’était jamais réapparu ainsi, à froid. En général, elle revenait lorsque son incarnation présente était sur le point de mourir… Peut-être cela faisait-il tout de même sens : Viska avait un tel désir d’auto-destruction que, bien qu’elle luttât contre, c’était comme si elle était toujours au bord d’un précipice. Ennuyeux, tous ces problèmes psychologiques. Elle aurait cru qu’après tous ces siècles, l’humanité aurait fait plus de progrès pour les soigner !

Les larmes de son frère lui firent du mal. Elle tenta de le consoler, mais il la repoussa, enfermé dans son chagrin. « Tu la retrouveras. Viska t’aidera, et ses autres amis aussi » dit-elle avec douceur, les mains jointes puisqu’il refusait son contact réconfortant. « Tu n’es pas un monstre mon frère, je ne l’ai jamais pensé, je ne le penserai jamais » Elle l’avait défendu bec et ongles de son vivant. Si elle était devenue Prêtresse de Rê, c’était autant pour l’honneur que cela représentait que pour le protéger de la vindicte populaire – étrangement, les gens du commun aimaient beaucoup moins côtoyer un serpent géant qu’elle. Elle avait usé de toute son influence d’alors pour qu’il soit en paix… que les villageois n’ennuient pas son frère adoré… et, pendant quelques temps, un temps trop court, ce fut le cas.

« Oh mon frère... » Elle s’approcha de nouveau, pressant la main de l’hôte de Cil’, embrassant sa paume, avant de l’enserrer dans les deux mains de Viska. Ensuite, elle chercha ses yeux, pour être bien sûre qu’il entende ce qu’elle avait à lui dire. « Tu ne peux pas me trahir… parce que… je suis morte Cily. Morte il y a très très longtemps, si longtemps que plus personne à part toi ne se souvient de mon existence » Là qu’elle occupait le corps de Viska, si ressemblant au sien, cela semblait irréel… pourtant c’était le cas. Même si elle se réincarnait, elle vivait d’autres vies. La sienne, celle de Cily l’humaine, s’était tragiquement terminée des millénaires auparavant. Elle, elle en avait fait son deuil depuis bien des vies… « Il t’est impossible de tromper un simple écho, or c’est ce que je suis. Et j’ai accès aux souvenirs de Viska, je vois bien que tu essaies de l’aider… n’est-ce pas suffisant ? » Elle relâcha son étreinte sur ses mains pour ajouter d’une voix légère : « Et puis, si on va par là, Viska vous aime beaucoup tous les deux, Ivalyana et toi, mais son coeur est déjà bien occupé ailleurs ». Donc : pas de trahison ! CQFD.

Seulement, avec la disparition d’Ivalyana, son frère paraissait enclin à l’auto-apitoiement. Elle soupira et répondit d’une voix aussi douce que possible malgré son trouble : « Tu ne crois pas qu’avoir un frère qui prend soin d’elle aiderait plus Viska que de la distance ? Ou qu'elle ne pas, plutôt, retrouver son amie ? Et puis… qu’est-ce encore que cette histoire de mérite ? Depuis quand est-il question de ça ? Je n’ai jamais été avec toi pour une question de ce genre… quand je t’ai tendu la main au premier jour, c’était uniquement un acte d’amour, de bonté, un acte désintéressé… » Il n’avait pas besoin de la mériter. Même si ses sentiments avaient évolué au fil du temps, dès le premier instant, elle l’avait aimé. Elle acceptait très bien qu’il en aime désormais une autre, encore qu’étant momentanément redevenue Cily, elle, elle n’aimait que lui. En revanche, elle ne saurait le laisser dire que leur histoire était néfaste, sinon, à quoi bon se réincarner autant !
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Ξ Sujet: Re: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptySam 8 Oct - 21:04

La Belle & La Bête.ViskaL'assurance dont faisait preuve la jeune femme face à moi me reflètait la force de son âme. Aucun doute, aucune ombre même dans son regard. Je pouvais relâcher un soupire de soulagement tout en gardant cet atroce gout amère. Comment les choses avaient-elles pu arriver à cette situation? L'évidence était simple : Viska aurait dû être mise au courant. Cela aurait pu faire la différence, ou peut-être que non? Il était inévitable que la blonde soit dépassée par ses émotions. C'était déjà arrivé. Je savais que l'informer du sort d'Ivalyana était lié au sien, mais cela aurait-il vraiment pu empêcher la chose d'arriver?

"Le destin est cruel. Tu n'auras jamais celle que tu aimes."
Avait pleurer une oracle.

Le sens de ses mots me donnèrent un coup si redoutable. Je la savais perdue avant même que cela n'arrive. Celle que j'aime, ce n'était pas seulement ma sœur qui avait passé les âges avec moi. C'était Elle. Et même la tendresse des bras de ma Cily ne pouvait m'apaiser. Ses paroles ne pouvaient m'apporter un espoir qui n'existait pas. " Non... les morts ne reviennent pas. " Articulais-je entre les larmes. Cette vérité troublante concernait la vie et la mort. La limite qui avait brisé son âme à plus d'une reprise. C'était de ma faute. Peu importait ce que cet ange pouvait dire, je secouais la tête, refusant de l'entendre. " Je ne suis même pas humain ! " Mon visage était faut. Cette voix qui se déchirait n'était qu'emprunter pour quelques décennies. Un temps qui ne représentait plus rien à mes yeux. Quelques secondes dans une vie interminable.

Sa douce voix était tel des ongles sur un tableau noir dans mon cœur. Son touché si chaud, si vivant m'enlaça. Le souffle retenu, je luttais entre la repousser et l'étreindre. Le pouvais-je seulement? Avais-je le droit de sentir son parfum? D'entendre sa voix? De profiter de sa chaleur pour penser mes plaies? Je savais que non. Tout ce luxe m'avait été ôté. Exactement comme l'oracle l'avait dit. Exactement comme Cily le disait. Je ne pouvais la trahir, car elle n'était plus. Elle n'était plus. C'était si contradictoire et si vrai. Tout comme le cœur qui battait en moi n'était pas mien. Et ces larmes qui coulaient sur mes joues, dévoilant la lourdeur du chagrin qui m'accablait. " Cily... c'est moi qui aurait du mourir ce jour là. " Les choses auraient-elles été différente si ma sœur n'avait pas placé son corps sur le chemin? Si elle n'avait pas commis l'ultime sacrifice pour me sauver? Ma chair aurait accueillit la douleur et crains la fin, mais tout aurait mieux valu que cette éternité infernale. Le reproche n'avait jamais pu me quitter. Tout comme elle. Liée à ma vie à travers mon sang maudit. A travers l'existence de ma magie dont je ne sais rien. " Mais je... " Voulais-je dire sans avoir la voix. Sans avoir la force de la contredire. Sans avoir la conviction de ma pensée. Je salissais sa Mémoire. Je salissais son nom en le portant.  Elle me l'avait offert pour partager sa grâce et sa force. L'histoire ne m'avait pas seulement punis, Cily avait aussi été effacée de ce monde. Et pourtant, son visage vivait. Face à moi, Viska se tenait. Possédée par son ancêtre qui savait tout de son existence. Je fermais les yeux.

Chassant les larmes, je rompais le contact. Je ne pouvais pas rester à ces côtés. Son enfer était dû à mon être. Celui de Viska ne faisait que suivre la malédiction. Ivalyana ne me l'avait jamais reprocher. Parce qu'elle sentait ma douleur se mélanger à la sienne. Et ma force fut alors aussi la sienne. Et ce vide soudain qui m'avait fait voir l'espoir, obscurcissait tout. La douleur en moi était la seule chose que je comprenais, que je pouvais entendre. Si bien que sa question sur le fait d'avoir un frère me choqua. Qui voudrait d'un monstre ressemblant à sa phobie près de soit? Je la dévisageais. Avant d'en perdre le souffle. Elle avait... raison Sans blague!. Mais pourtant, je ne comprenais pas. Je savais c'était aussi simple. Que l'amour offrait tout sans avoir besoin d'un retour, mais pourtant. " Je ne comprends pas. Je suis la Mort. Je suis Ta mort. Celle de tant de personnes. Comment peux-tu seulement apprécier de me voir alors qu'à cause de moi tu souffres même après la Mort. " Tout comme tous ceux que j'avais habité depuis lors. Aucuns d'entre eux ne pouvaient rejoindre l'Après. Le monde d'Osiris leur était fermé. Le Grand Dévoreur n'avait rien à m'envier. N'étais-je pas une autre version de cet être?

" Il est trop tard... " Avouais-je. " Trop tard pour m'excuser. Pour la sauver. Pour te sauver. Encore une fois, tu es vouée à renaître encore une fois. " Ma colère n'émargeait pas. Je n'en avais pas la force. Pas en pensant à tout cet espoir que mon hôte avait réussi à me faire ressentir. Pas après la douleur de son adieu en rêve. Je voulais m'enfuir dans un trou et attendre qu'encore le sortilège m'enlace. Effacer mon existence le temps de quelques années obscures. Peut-être parviendrai-je à m'oublier? Encore. Pour toujours cette fois.

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Ξ Sujet: Re: La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV]   La Bien-Aimée & le Dieu Serpent [PV] EmptyVen 4 Nov - 14:59

La bien-aimée et le dieu serpent« Elle n’est pas morte » Cily ignorait d’où lui venait cette certitude, pourtant elle l’habitait. Peut-être, simplement, parce que dans leur situation, ils devaient en priorité garder la foi. La magie qui les liait tous les trois (quatre si on divisait Cily et Viska) depuis une éternité (variant de millénaires à des dizaines d’années) était trop complexe pour être résumée de façon dialectique. Par l’intermédiaire de Cil’, Ivalyana avait été liée à Viska, alors puisque la seconde vivait encore, il serait bête de se laisser aller au désespoir tant que rien ne serait tenté pour faire revenir la brune par l’entremise de la blonde. Concrètement, la prêtresse de Rê n’avait aucune idée du comment, elle pensait juste que son frère devait garder espoir. Et ce même en dépit de la piètre opinion qu’il avait de lui-même. Un monstre ? Vraiment ? Quelle idée stupide… L’enfermement dans des hôtes avait l’air de ramollir les capacités autrefois admirables de son cher frère. « C’est vrai. C’est ce qui s’opposait à notre union la plupart du temps » commença-t-elle d’un ton neutre qui lui ressemblait peu. Elle ne voulait pas laisser percer dans sa voix ses propres regrets qu’elle savait appartenir au passé. Cil’ n’avait que très brièvement possédé une enveloppe humaine, et encore ne faisait-elle pas totalement illusion. Elle le prétendait son frère parce qu’ils ne pouvaient pas être plus aux yeux du monde, mais ces sentiments n’avaient plus de raison d’être aujourd’hui qu’elle était Viska… sauf à croire que son âme était pré-destinée aux chagrins amoureux, mais Cily ne le pensait pas réellement. Il y avait toujours des parts de joie dans chaque histoire, tout n’était pas si sombre que le pensait son incarnation présente dans ses pires moments. « Mais dans cette vie comme dans la première, j’ai pu constater que les pires monstres avaient le plus souvent un visage humain. Et, dans le fond, toi aussi tu le sais » Le père biologique de Viska, qui l’avait enlevée, était bel homme, et pourtant il l’avait totalement détruite. Preuve que l’apparence ne faisait pas la nature, le monstre n’étant pas toujours là où on le croit.

Sa voix reprit de la chaleur lorsqu’elle parla de sa mort. Cily s’était interposée volontairement. Elle était morte par amour. Elle l’avait choisi. Ils ne sauraient jamais avec certitude si cela avait été la bonne décision, mais ça avait été la sienne. « Je ne pouvais pas te laisser mourir… je ne pouvais pas… pas… vivre dans un monde... dans lequel… tu n’étais plus » Une lueur de tristesse passa dans son regard clair, la ramenant à l’éclair de lucidité qui l’avait conduite à se sacrifier. « Avant notre rencontre, je n’étais personne. Une petite esclave du temple, expatriée et insignifiante… Il fallait que ce soit moi » Aujourd’hui, les sentiments de Viska se tournaient vers d’autres personnes – au point qu’elle était phobique des serpents, ce que Cily jugeait du dernier ridicule – mais aujourd’hui comme autrefois, elles aimaient intensément, avec ardeur. Cily s’était sacrifiée pour sauver son unique amour, et elle savait combien Viska lui ressemblait sur ce point. Sauf que contrairement à elle, sa version 2017 avait des parents, des amis, des objectifs : sa vie avait un sens que Cily n’avait jamais trouvé dans la sienne. Elle faisait cette constatation sans aucune tristesse. Se sacrifier avait été son destin, son rôle dans ce monde. Et si elle n’avait pas été enchaînée à ce cycle éternel de réincarnation, elle aurait pu se présenter devant la balance de la justice sans rougir : son âme était pure, sa mort juste.

Il s’éloigna. Elle ne le retint pas. Croisant sagement les mains devant elle, dans une posture digne, elle haussa les épaules en réponse à la question de son frère… Non. De son amant. Bien que ce lien n’ait plus tant d’importance aujourd’hui, puisqu’il avait admis lui-même ne plus l’aimer, il restait le nœud de cette conversation. Parce qu’il l’avait aimé, il l’avait lié à lui pour l’éternité, parce qu’elle l’aimait encore, elle le contredirai. « Je ne souffre plus. Je ne réapparais que ponctuellement, le reste du temps, je suis une autre personne. Et toutes mes vies n’ont pas été malheureuses de mon point de vue » Elle manquait généralement de chance en amour (encore que ce ne fusse pas une règle non plus) mais l’expérience lui avait appris que ça n’avait rien à voir avec la réincarnation. Elle avait juste tendance à trop donner d’elle-même, s’oubliant parfois, se sacrifiant – et c’était bien là qu’était la répétition, pas dans le chagrin d’amour, assez répandu, surtout à l’âge de Viska. Les morts violentes étaient aussi souvent revenues. Rien d’étonnant quand votre âme sœur était un Basilic millénaire parfois recherché par des personnes mal intentionnées, non ? « Tu n’es pas ma mort, frère, si mon âme vit encore, c’est au contraire par ta volonté » Et ne chercherait-il pas à la protéger, même sous les traits de Viska, même s’il ne l’aimait plus comme avant ? Pour sa part, elle lui conservait toute sa confiance.

« Un peu tôt pour le dire mon aimé. Viska est encore vivante, le cœur d’Ivalyana bat encore, l’histoire de cette vie n’est pas encore écrite. Tu peux encore les sauver » Elle s’approcha de nouveau et posa la main sur le haut de la tête du corps de la brune, fermant les yeux. « Je suis le Soeur du Dieu Serpent » Pas l’aimée, plus maintenant, pas après ce qu’il avait dit. Mais elle serait toujours sa sœur. Ce lien là était inaltérable. « Celle Qui Fait Fuir Les Ténèbres d’Apophis, Honorée par le Dieu Soleil... » Soleil qui jouait de ses reflets dans ses cheveux dorés si semblables à ceux de sa première vie... « Par le nom de Cily que je t’ai donné, je bénis ta quête et te souhaite victoire, réussite… et retrouvailles » Mais plus avec elle, puisque ce n’était plus elle qu’il cherchait. Elle replia sa main vers sa poitrine, la sentant se serrer en une pointe douloureuse. Même sans éprouver de jalousie, les adieux restaient toujours déchirants, elle s’en rendait bien compte. « Je suis désolée de ne pouvoir faire plus... » murmura-t-elle en reculant d’un pas, ne souhaitant pas être plus intrusive. En tant que sœur, elle pouvait encore le bénir, le soutenir, mais ses prérogatives s’arrêtaient là désormais.

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