[COMMUN] Le salon du livre magique 2017.

Villains are back

Ringo était une grande lectrice. Cela n’étonnerait aucun de ses amis, habitués à la voir lire un peu partout, que ce soit à Poudlard entre deux cours, à Sainte-Mangouste entre deux gardes… Avec un bon café et un bon chocolat chaud, c’était le combo parfait. L’appartement qu’elle partageait depuis sa sortie de Poudlard avec Cole et Bartley, ses deux amis de Serdaigle, contenait un certain nombre de bibliothèques, dans le salon mais aussi dans sa chambre, toutes remplies à ras bord de bouquins, même si Rin tentait au maximum de vendre ou de donner ceux qu’elle savait qu’elle ne lirait plus. Elle emportait constamment un livre dans son sac lorsqu’elle quittait son logement, grande partisane du "au cas où j’ai un moment pour tourner quelques pages", même si, entre sa vie sociale, son travail et ses cours, elle n’avait franchement pas toujours le temps. Son nombre de lectures avait sacrément baissé avec le temps, même si elle le regrettait, car lire lui manquait. Elle s’aménageait donc souvent du temps pour dévorer un bon bouquin, et généralement, cela lui faisait beaucoup de bien. Cela avait toujours été son refuge, remarquez, même à l’époque où ses pouvoirs de sorcière n’avaient pas été officiellement déclarés. Oui, il y avait eu cette période, qui lui paraissait si étrange et si lointaine désormais, où elle s’installait sur le canapé, à côté de sa mère qui feuilletait les dossiers de ses patients ou lisait une revue médicale, plongée dans un roman fantastique remplie de merveilles qu’à sa plus grande surprise, elle finirait par découvrir un jour. La vie possédait cette ironie douce-amère car l’originalité de Ringo que sa mère avait toujours encouragé, pensant probablement que les rêves fantaisistes de sa fille aînée s’estomperaient avec le temps, lui était devenue insupportable avec le temps.

Ringo soupira en songeant aux fêtes de fin d’année qui approchaient. Produire des efforts qui n’allaient que dans un sens l’agaçait et la blasait, à force, aussi s’était-elle portée volontaire pour travailler à Sainte-Mangouste à Noël, des jours qui promettaient d’être folkloriques à l’hôpital sorcier et où peu de Médicomages voulaient travailler, pour passer des moments en famille. Son père n’avait pas bien pris la nouvelle, et Merlin savait que Rin ne supportait pas de le décevoir. Mais passer les vingt-quatre et vingt-cinq décembre dans l’hypocrisie qui caractérisait depuis des années les relations familiales lui pesait beaucoup trop. Inverness et l’Ecosse lui manquaient, bien évidemment, mais se rendre dans son pays natal était éprouvant, particulièrement à cette période de l’année qu’elle avait un jour adoré.

Bref. Qu’importe. Elle ne comptait pas se flinguer le moral aujourd’hui à penser à tout cela. Elle allait profiter de ce salon du livre sorcier, une idée top qui l’avait enthousiasmée dès le début et auquel elle n’aurait renoncé pour rien au monde. Elle en avait parlé à ses amis, mais s’y était rendue seule, peut-être que certains la rejoindrait au bout d’un moment. Une fois arrivée dans la librairie, elle adressa un signe à Daël, le vendeur qu’elle connaissait vaguement de Poudlard, et à Linwood Saroyan, une ancienne préfète et brièvement consœur lorsqu’elle-même avait endossé ce rôle. Le tote bag rempli magiquement de livres, Rin était prête à les faire dédicacer et à acquérir de nouvelles pépites.