Les jolies plantes de la serre [PV]

Les jolies plantes de la serreBien que cela soit une passion à des milliers d’années lumière de la mode ou du shopping, Roxana adorait la nature, les animaux et les plantes. Pour ces dernières, avoir un père botaniste et avoir grandi sur une île à la végétation aussi variée que luxuriante avait beaucoup aidé à nourrir et faire évolué son intérêt. La botanique était, de plus, une matière qu’elle avait pu étudier aussi bien aux Philippines qu’à Poudlard, chose assez importante pour être notée. En effet, même si les plantes étaient très différentes en Écosse, elle ne s’était pas sentie perdue lors des cours du professeur Londubat, alors qu’en Défense contre les Forces du Mal, elle avait très vite été paumée, cette matière n’existant pas dans son ancienne école. Et encore, Roxy en avait conscience, ça aurait été bien pire si elle n’avait pas eu un père originaire du Royaume-Uni qui, ayant été élève à Poudlard en son temps, avait pu l’aiguiller sur les nouveautés qu’elle aurait à découvrir.

Par ailleurs, cela faisait maintenant quelques années que Roxana était arrivée à Poudlard, et elle s’était faite au rythme scolaire de cette école millénaire. Elle regrettait toujours que la météo ne lui permette pas de faire de la plongée ou du yoga au petit matin mais, optimiste de nature, elle s’en accommodait. Du reste, elle passait tout de même toujours autant de temps dans les serres, lieu qu’elle trouvait au départ rassurant et qui était vite devenu son lieu préféré lorsqu’elle était seule.

Elle y faisait aussi parfois des rencontres. Ce fut le cas ce jour-là où elle reconnut presque aussitôt la chevelure blonde de Bulle, une fille d’une année au-dessus d’elle à Poudlard mais qui était proche en âge. « Hey ! Salut Bulle ! Tu vas bien ? » demanda-t-elle en s’approchant de la Poufsouffle, un sourire franc aux lèvres. « Tu t’occupes des plantes ? Je suis venue m’occuper des boutures que j’ai faite la semaine dernière de mon côté. Je tente de voir si je peux faire pousser quelques plantes de mon île par ici, mais je t’avoue que même sous serre, c’est dur de les acclimater ! Pourtant elles sont super jolies, et ont un véritable intérêt pratique en potions, encore qu’on ne soit pas autant branché sur cette matière chez moi qu’ici mais tu vois ce que je veux dire, ce sont des plantes utiles quoi ! » Roxy était plutôt du genre bavarde que rien n’arrête. Heureusement, de temps en temps, comme maintenant, elle devait s’arrêter pour reprendre sa respiration et laisser son interlocuteur/trice en placer une.

Elle-même profita de cette pause dans son monologue pour poser ses affaires et passer un tablier qui éviterait que son uniforme – dont la chemise restait d’un blanc impeccable – ne soit tâché. Elle mit aussi des gants, manucure oblige, puis revint aux côtés de Bulle pour regarder de plus près ce qu’elle faisait. 2981 12289 0

Âge : 05-04-2001 17 ans

Les jolies plantes de la serre

Dès qu'elle revenait à Poudlard, Bulle passait énormément de temps dans les serres de l'école. Elle était suffisamment âgée pour pouvoir s'occuper des plantes en autonomie, du moins pour la plupart, et elle en profitait, étant donné son envie de poursuivre dans le domaine de la botanique une fois ses diplômes de septième année obtenus. Sachant qu'elle avait parfois encore du mal à contrôler le degré de sa magie, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était au moins un domaine dans lequel elle était sûre de ce qu'elle faisait et elle pouvait espérer ne pas provoquer de catastrophe, quoi qu'il arrive.

Aujourd’hui, elle passait donc sa journée à prendre soin des plantes de la serre sans trop s’occuper de ce qui se passait autour d'elle. Quand elle s'occupait des plantes, Bulle était vraiment capable de s'enfermer complètement et de ne plus avoir la moindre conscience de ce qui se passait autour d'elle. Ça ne l'empêchait pas de perdre cette conscience des choses à d'autres moments, mais il était difficile d'obtenir l'attention de Bulle quand elle était occupée à bichonner des plantes. Ce fut la raison pour laquelle elle ne vit pas sa camarade arriver avant que celle-ci ne se trouve tout près d'elle. Mais elle lui accorda alors un grand sourire.

« Bonjour Roxana. Oui, j'adore passer du temps ici. Je ne savais pas que tu avais ramené des boutures de ton pays. C'est quoi comme plante ? »

Ça l'intéressait tout particulièrement de découvrir ce qu'il était possible de faire avec ces plantes que sa camarade essayait de faire survivre dans les serres de l'école. Grâce à ses années d'étude, et compte-tenu du fait que c'était un sujet qui la passionnait, Bulle savait à peu près tout ce qu'il y avait à savoir sur les plantes familières aux anglais et leur utilisation magique. Mais elle brûlait d'envie d’étendre son savoir à ce sujet et il était évident que tout ce que sa camarade pourrait lui apprendre serait exactement de cet ordre. Elle était donc extrêmement curieuse et avait très envie d'en apprendre plus sur ces plantes exotiques.

« Je suis sûre que ça doit être passionnant d’échanger entre les cultures les différentes plantes et leurs propriétés. »

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Les jolies plantes de la serreÀ strictement parler, l’Écosse était autant son pays que les Philippines. Il fallait toutefois reconnaître que Roxy se complaisait dans la nationalité de sa mère, tout en ayant sciemment choisi de suivre son père lors du divorce. De toute façon, elle considérait que c’était cette dualité qui faisait sa richesse. Même physiquement, elle portait avec grâce et fierté son métissage. Ce dernier était plus visible juste après la rentrée, car le bronzage mettait en valeur sa peau caramel, alors qu’après plusieurs mois pluvieux, elle se fondait plus aisément dans les paysages verdoyants qui entouraient Poudlard. On notera d’ailleurs que si elle regrettait son île, elle reconnaissait au climat tempéré du Royaume-Uni ses avantages : certes, c’était parfois humide, mais rien à voir avec la saison des pluies où le ciel semblait se vider en torrent sur les îles de son enfance. Chaque endroit avait ses avantages et ses inconvénients, un peu comme les gens qui avaient leurs qualités mais aussi leurs défauts.

Après les salutations d’usage, c’est assez naturellement que la conversation partit sur les plantes, sujet idéal vu l’endroit où les deux Poufsouffle s’étaient retrouvées. « J’ai ramené une bouture de vigne de jade aussi appelée strongylodon macrobotrys. Cette demoiselle ne supporte ni le froid, ni la sécheresse, donc je dois veiller sur elle avec attention. Par ici, on est assez loin du climat tropical auquel elle est habituée » Elle désigna son pot à Bulle. Pour le moment, la plante était encore petite. Il faudrait sûrement lui laisser plus d’espace à l’avenir. Elle n’avait pas non plus encore de fleurs, mais ses feuilles montrait que la vigne de jade survivait – pour le moment – à son acclimatation forcée. Le plus gros défi serait lors des gelées de l’hiver : la serre serait-elle assez chaude ? Roxy espérait que oui.

« Et j’ai aussi un aldelfa mais vous lui donnez un autre nom ici, le laurier-rose je crois. Il supporte assez bien les sols pauvres, mais a aussi besoin de chaleur. Chez moi c’est un ingrédient pour philtre d’amour très usité au moment de la Saint Valentin ! » La jeune fille sourit, amusée par ses souvenirs. Elle-même n’avait bien sûr jamais pratiqué ce genre d’activité, l’amour factice n’ayant pas d’intérêt.

Roxy tendit la main vers le sceau d’eau et fit voler de la main, grâce à sa magie élémentaire apprise aux Philippines, un filet qui vint nourrir la gourmande vigne. Tout en usant de ce procédé, elle répondit à Bulle sans perdre sa concentration : « C’est certain. Mon père est botaniste en fait, et c’est justement comme ça qu’il a rencontré ma mère, en venant étudier les plantes qui n’existaient pas ici. On peut presque dire que c’est mon héritage ! » Puis ayant finit d’arroser grâce à sa magie sa plante, elle se tourna vers sa camarade : « Et toi alors ? Tu es sur quel projet en ce moment ? Une plante en particulier retient ton attention ? » Pas la Mandragore, espérait Roxy, car elle avait oublié son cache-oreille. 2981 12289 0

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Les jolies plantes de la serre

Rien que d'entendre parler de plantes lointaines ramenées de voyage, cela faisait vibrer la corde sensible de Bulle et elle avait envie d'en savoir plus sur les différentes spécificités de ces plantes que son amie avait ramenées. Il était évident qu’elles devaient avoir des propriétés merveilleuses à découvrir, très différentes de ce qui existait en Europe. Bulle se disait qu'un jour elle aimerait voyager et rencontrer des botanistes de tous les continents pour échanger sur les spécialités de chacun de leur pays. Il faudrait qu'elle prépare en amont de quoi leur donner plein de renseignements sur les plantes magiques d'Angleterre dont certaines pourraient leur paraître aussi exotiques que les leurs le paraissaient à Bulle.

La première plante dont lui parla la jeune fille était habituée à des climats tropicaux et il était évident qu'elle aurait dû avoir du mal à la maintenir en vie dans le climat actuel de l'Angleterre. Mais heureusement, les serres de Poudlard avaient ceci de pratique qu'il était totalement possible d’y élever des plantes dans des conditions un peu plus éloignées de l'Angleterre naturelle. Roxy parviendrait peut-être à y faire vivre ses plantes tropicales. En tout cas, Bulle l'espérait pour elle. Ce serait dommage d'avoir apporté des spécimens pour les voir mourir à petit feu. C'était malheureusement parfois le risque quand on les importait de loin.

« Elle a quoi comme propriété spéciale ? Elle fait des trucs en particulier ? Elle est belle en tout cas. J'adore les couleurs de ces feuilles. Les plantes tropicales possèdent des espèces qui sont tellement jolies, des formes et des couleurs qu'on n'a pas ici, n'est-ce pas ? »

L'autre plante qu'elle avait ramenée, Bulle en avait entendu parler, ainsi que son usage un peu particulier. Elle fit un sourire un peu amusé à Roxy. Ni l'une ni l'autre n'était du genre à s'amuser avec des philtres d'amour, mais elle pouvait parier qu'il y avait à Poudlard un certain nombre de personnes que ça ne gênerait pas de s’en procurer un peu. Et puis, ce genre de choses faisait partie des propriétés qui pouvaient donner de l'intérêt à une plante pour le grand public. Ça paraissait donc logique de documenter cet usage même si la personne qui le documentait ne le trouvait pas particulièrement utile pour elle-même.

« Tu pourrais devenir riche en le proposant à Poudlard. Je suis sûre qu'il y aurait plein de personnes pour te payer un ingrédient aussi rare que celui-là. À défaut d'en faire usage toi-même, ça peut te faire un peu d'argent de poche », dit-elle en riant.

Ce n'était pas vraiment que l'une ou l'autre des deux filles soit habituée à user des plantes pour avoir de l'argent, mais ça pouvait servir. Et puis, c'était amusant de spéculer sur les personnes qui auraient envie de s'en procurer. La blonde devint pensive en entendant sa camarade mentionner son père botaniste et la notion d'héritage qu'elle éprouvait dans tout cela, une sensation familière puisque son amour des plantes lui venait de son grand-père. Il n'était pas sorcier et ses compétences de botaniste se limitaient à son jardin, mais il avait donné à Bulle le goût des plantes.

« Un jour, j'aimerais rencontrer des gens de tous les pays pour parler des plantes qu'il y a un peu partout, de leurs spécificités, de leurs propriétés aussi. Et je suis sûre que ça me plairait énormément. »

Et sachant à quel point Bulle aimait se retrouver au milieu du monde, cette déclaration était assez significative. Il était évident que son amour de la botanique passait au-dessus de la plupart des choses qui rythmaient sa vie. Son regard se voilà un peu lorsque son amie lui demanda si elle s'occupait d'une plante particulière en ce moment. Aujourd'hui, oui, elle soignait une plante. Mais elle n'avait rien de magique. La seule magie qu'elle possédait était dans le sens que sa présence recelait pour la jeune Poufsouffle.

« Je m'occupe de cette plante. Elle n'est pas du tout magique et elle est surtout décorative, mais elle est plus à l'abri ici pour l'instant que dans la salle commune tant qu'elle n'a pas poussé un peu. Notre professeur m'a permis de m'en occuper ici. Tu comprends, c'est mon grand-père qui me l'a offerte. Il est moldu et pendant les vacances, à cause de toute cette histoire entre les moldus et les sorciers, je n'ai pas pu passer de temps avec lui. Alors il m'a offert cette plante. Il me l'a envoyée pour que je l’emmène avec moi et pour que ce soit un peu comme s’il était ici avec moi, à l'école. Je veux qu'elle fleurisse et qu’elle s’épanouisse. C’est un peu comme si je m'occupais de lui directement. »

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Les jolies plantes de la serre« Je crois que, chez nous, on les utilise dans des potions revigorantes. Mais j’ai changé d’établissement avant de pouvoir essayer alors je n’ai aucune idée de son efficacité par rapport à des ingrédients européens » admit Roxy en tenant les feuilles entre le pouce et l’index pour les caresser. Elle aimait la sensation de la plante sous ses doigts. Même si c’était une activité peu compatible avec ses manucures recherchées, c’était même la botanique en général qu’elle adorait. Peut-être parce qu’elle avait grandi au milieu des plantes de son père ainsi que de ses livres aux magnifiques illustrations… ou parce que, dans son ancienne école, on élevait le contact avec la nature au rang d’art. Elle trouvait que cet aspect manquait beaucoup à Poudlard. La magie ici lui paraissait trop scientifique alors qu’elle avait été habituée à sentir les choses, à pratiquer à l’instinct. Autre pays, autre culture… heureusement, elle s’était acclimaté et ne s’offusquait plus de sentir si peu de magie dans la terre du parc qui bordait les serres. « Les fleurs tropicales sont en générale plus colorées, mais elles sont aussi souvent plus venimeuses. Et au milieu d’une flore touffue, c’est aussi leur seule moyen pour attirer les pollinisateurs. Si elles étaient plus discrètes, elles seraient cachées par tout le reste » expliqua Roxana avec un sourire tout en se doutant que Bulle devait déjà savoir certaines des choses qu’elle lui disait. Après tout, elle avait l’air de beaucoup aimer les plantes elle aussi.

À la proposition de vendre des filtres d’amour avec la recette des Philippines, Roxana rit mais secoua la tête par la négative. « Franchement, l’idée de pouvoir me payer de nouvelles chaussures est tentante, mais jamais je ne me lancerai là-dedans ! J’ai jamais compris l’intérêt de faire tomber amoureux pour de faux quelqu’un de soi. Si ce n’est pas sincère, ça n’a pas de sens ! » Mais, en même temps, elle n’avait jamais été vraiment amoureuse, alors peut-être qu’elle ne se rendait simplement pas compte jusqu’où ce sentiment pouvait mener. « Tiens, d’ailleurs, tu as quelqu’un toi ? Ou un crush ? » Son instinct de commère se réveillait – il ne lui en fallait pas beaucoup pour ça.

« Tu pourrais faire comme mon père alors, devenir botaniste et visiter d’autres pays pour tes recherches ? » proposa-t-elle puisque cette idée lui était naturelle. Ceci dit, elle ignorait comment Edmond était devenu botaniste et donc si les études menant à cette profession étaient difficiles ou non. Leur professeur devait le savoir, ceci dit.

Changeant légèrement de sujet, elles en revinrent à la raison de leur présence dans la serre. « Oh ! Je vois ! C’est plus sentimental que magique… mais, en même temps, tu sais, la magie est liée à ce qu’on ressent. Peut-être qu’à force de si bien t’en occuper, avec tout l’amour que tu portes à ton grand-père, elle finira par avoir des propriétés inconnues ! Dans mon ancienne école, on pensait que les différents éléments de la nature répondaient à nos émotions » Et si, à Poudlard, ils étaient moins branchés éléments et plantes, le fait était qu’ici aussi les jeunes sorciers découvraient leur pouvoir sous le coup d’une violente émotion. Or, il n’y avait pas de raison que seules celles négatives aient la capacité de faire ressortir la magie. Roxy avait envie de croire que la positivité aussi avait ses vertus ! 2981 12289 0

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Il y avait de nombreuses plantes qui pouvaient entrer dans la composition d’un philtre revigorant. Certaines avaient des propriétés plus efficaces que d’autres, certaines étaient plus ou moins rares. Bulle songea qu’il serait intéressant de comparer la puissance de cette plante avec plusieurs de ses consœurs européennes. De plus, on ne remplaçait pas simplement une plante dans un philtre. Ce n’était pas sécurisé. Il fallait étudier l’interaction des plantes entre elles, et avec les autres ingrédients que la potion comportait. La Poufsouffle était sûre que ce seraient des études passionnantes à mener. Elle se demandait si ce serait possible ici-même à Poudlard ou si elle devrait attendre d’en être partie.

« Je ne sais pas comment on pourrait comparer ces vertus. En plus, il faut réfléchir avant d’intervertir une plante, ce n’est pas sans conséquence. Par exemple, disons qu’une plante revigorante ajoute aussi une atténuation à un autre ingrédient qui deviendrait un poison sans cela. Eh bien, l’enlever de la potion représenterait un gros risque, tu vois ? »

Bulle hocha la tête en entendant sa camarade parler des comportements naturels des plantes et notamment de leur façon de se colorer et se démarquer pour attirer au milieu d’un amas de plantes. De plus, il était vrai que les plantes vénéneuses étaient plus courantes aux tropiques qu’en Europe. Bulle se demanda pour quelle raison. Cela devait se résumer à une question assez simple, savoir ce qui poussait les plantes à se défendre en somme. C’était des réflexions qu’elle s’était déjà faites et même si sa camarade ne lui apprenait pas grand-chose, elle enrichissait tout-de-même la Poufsouffle qui souriait.

Elle pouffa même quand la jeune fille lui mentionna qu’elle ne serait pas contre de nouvelles chaussures. En soi, elle comprenait pourtant qu’elle ne veuille pas se lancer dans ce genre de pratique. Bulle était d’accord. L’amour devait être sincère où il n’avait plus de sens. Ce n’était plus de l’amour. Ce n’était plus qu’une chose similaire, mais virtuelle, qui n’avait aucun intérêt et qui ne pouvait mener qu’à quelque chose de néfaste. Bulle n’aurait voulu pour rien au monde d’une relation basée sur un tel principe. Elle ne connaissait que peu l’amour, mais elle voudrait de la sincérité le moment venu.

« Tu as raison », répondit-elle avant que sa camarade ne l’interroge sur sa vie amoureuse. « Non, personne n’a voulu de moi pour le moment. Et je crois que je n’ai pas assez les pieds dans la vie réelle pour tomber amoureuse. Mais qui sait, un jour ? Et toi, tu as un amoureux ? »

Bulle eut les yeux qui brillèrent en entendant parler du père de Roxy. C’était précisément le genre de choses pour lesquelles elle foncerait sans réfléchir. Heureusement, elle avait encore un peu de temps pour y penser. Elle ne partirait pas le lendemain. Sinon, elle aurait pu planter là Roxana pour partir aussitôt à la conquête de la Botanique dans le monde. Pensant à cela, elle se rendit compte qu’elle n’aurait rien de prêt et qu’elle partirait complètement à l’aventure. Elle éclata de rire, il allait falloir travailler dur avant d’atteindre cet objectif. Devenir botaniste à-travers le monde, ça avait besoin d’un peu de jugeote.

« J’adorerais. Mais il faudrait que j’aie assez les pieds sur terre pour me préparer correctement. Tu sais, moi, je serais capable de me retrouver au fond de la jungle avant de me rendre compte que je n’ai pas de culotte de rechange. »

Elle écouta sa compagne parler de la plante alors qu’elle s’en occupait. Une plante qui n’avait aucune propriété magique, du moins, pour l’instant. Rowy affirmait que l’émotion qu’elle mettait dans la plante pourrait déclencher des choses. Si c’étais vrai, ce serait de belles choses, à son humble avis. Elle lui sourit doucement.

« Un pouvoir plein d’amour, alors. »

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