Dans quel monde suis-je ? [PV Shinku]

Après s’être faufilée à travers la foule pour arriver au lieu qui allait résoudre son problème d’argent, Merryl se trouva au pied d’une immense demeure dont la charpente était toute disloquée. C’était amusant, jamais on ne pourrait voir de telles constructions à Londres ou dans une autre ville anglaise, le peuple anglais était si droit et fier ! Montant les marches, elle rejoignit la grande porte qu’elle eut du mal à ouvrir vu le poids. A l’intérieur, elle resta gelée sur place, effrayée par tous ces petits hommes, laids et fripés, possédant de drôles d’oreilles en pointe comparable à celle de Monsieur Spock dans la série Star Trek dont elle raffolait. Tous les regards posés sur elle, ne lui laissant pas le choix de s’avancer, elle chercha un guichet libre afin de demander l’échange de ses sterling en monnaie courante.

Petits pas par petits pas, elle regardait à gauche et droite d’elle, passant entre les personnes qui bavardaient bourse, placement, et coffres avec les espèces de choses qui étaient assises derrière un bureau très haut.

*Mon Dieu, qu’est-ce que je fais ici ? * se demanda-t-elle en serrant sa petite bourse d’argent contre sa poitrine, les mains se faisant moites tout comme le front de Merryl. Sa respiration s’accélérait, elle n’aimait pas la foule et encore moins les créatures tout droit sorties d’un film d’horreur que ses parents lui avaient interdit de visionner, ce qu’elle fit à leur insu. Pétrifiée, elle espéra ne pas tomber dans les pommes, et de se débrouiller comme une grande quand soudain, un jeune garçon à lunettes se plaça devant elle. Un ange lui était apparu !

[désolé petit poste mais je suis préssé ^^"]

Alexander était venu placé de l'argent en banque, il avait depuis sa naissance son propre compte qu'il approvisionner lui même en promenant des chiens ou en tondant des pelouses dans son quartier. Il avait aussi gagné de modiques sommes à des concours de danse, tout cet argent venait s'ajouter au capital fournit autrefois par son grand père et qu'il se refusait à toucher quoiqu'il arrive. Quand il avait besoin de s'acheter quelque chose il utilisait l'argent qu'il avait gagné uniquement. Cet esprit économe allait avec tout le reste de la personnalité du jeune garçon qui était par nature peu porté sur l'excés quelqu'il soit. Seul sa politesse pouvait passer pour excessive mais étais ce vraiment un défaut ?

Il vit de loin une jeune fille, jeune, plus que lui en tout cas, qui semblait totalement perdue. Il s'approcha, elle paraissait sur le point de se sentir mal. Peut être n'avait elle jamais vu de gobelin de sa vie, autant dire que la première fois ils faisaient peur !

Il se plaça devant elle et elle leva les yeux sur lui. Il lui sourit pour la rassurer de ce même sourire à la fois froid et polie qu'il réservait à tout ceux qui n'étaient pas de son cercle d'intimes, autant dire presque tout le monde !

- Excusez moi mademoiselle, vous semblez perdue.

Il était vétu à la moldu avec un jean et une chemise blanche à manche courte, ses yeux bleus brillaient derrière ses lunettes par un effet de lumière dû à la lumière qui filtrait par les petites fenêtres en hauteur.

- Puis je vous aider en quoi que ce soit ?

Il posait la question par galanterie et par politesse, il avait pour principe de toujours aider les jeunes filles. Beau principe n'est ce pas ? Il attendit la réponse, calmement, sans broncher.

Merryl mit un temps avant de reprendre ses esprits, la rencontre avec ce jeune homme dans cet endroit effrayant était comme un cadeau du ciel. Baissant les yeux à sa première phrase, elle était toute intimidée par lui, si grand, si élégant, tout droit sorti d’une série télé pour préadolescente où tout était toujours rose et plein d’amour. Soit ! Oublions vite ça, elle n’était pas là pour rêvasser mais pour trouver le moyen de changer son argent.

« Le vendeur de chaudron m’a dit de venir ici mais… » marmonna-t-elle sans oser le regarder, puis elle leva les yeux sur un goblin qui passa à côté d’elle. Elle s’écarta un peu brusquement, poussant un petit ‘hum’ effrayé, et marcha maladroitement sur le pied de son bon samaritain. Lâchant sa bourse, elle porta ses mains à ses joues pour montrer son embarra et toutes les pièces et billets s’éparpillèrent sur place.

Elle n’osait pas toucher le jeune garçon de peur de faire une autre bêtise. « Excusez-moi, je suis vraiment désolée » dit-elle la voix un peu tremblante, toute cette nouveauté venir à elle d’un seul coup la paniquait horriblement. S’abaissant pour ramasser sa bourse et ce qu’elle contenait, elle compta les sterlings qu’elle retrouva, malheureusement il lui manqué le quart de son argent de poche. Une petite larme coula sur la joue de la petite Hawkins, ce n’était pas son jour. Elle oublia un petit moment son argent et demanda au garçon : « J’espère ne pas vous avoir fait trop mal, je suis vraiment navrée. », elle regardait le pied heurtait, espérant ne pas avoir causé trop de dégâts malgré son poids plume.

Alexander rassura la jeune fille d’un sourire, elle semblait bien fragile. Elle lui faisait penser à son amie Susan Bones, elle aussi pensait toujours mal faire et était bizarrement mal à l’aise en sa présence. Etait il donc si effrayant ?

- Ne vous en faites pas mademoiselle, il n’y a aucun mal.

Il la regarda ensuite avec attention, elle avait parlé de chaudron, c’était donc qu’elle allait bientôt aller dans l’une des écoles européennes mais dans laquelle ? Il continua son examen et finalement lui demanda directement :

- Je peux vous aider si vous le souhaitez, vous voulez peut être que je vous montre où changer de l’argent moldu en argent sorcier ? Et je pourrais ensuite vous raccompagner au marchand de chaudron si vous le désirez. Je dois moi aussi y aller, le mien est percé à cause d’une potion raté.

Comme elle continuait à regarder son pied il la rassura à nouveau, elle était si petite et si fragile, il ne se rappelait pas avoir été un jour ainsi lui aussi.

- Ne me fixez pas ainsi, vous me gênez, je vous assure que je n’ai vraiment pas mal.

Puis remarquant la larme et la bourse un peu vide de la jeune fille il regarda autour de lui et ramassa vivement les pièces qu’il vit, trop peu nombreuses à son avis, pour les remettre à sa compagne. Il se doutait qu’il en manquait encore mais heureusement l’argent moldu n’intéressait pas beaucoup de sorciers. Il remit les pièces trouvés dans la bourse que tenait fermement la fillette et leva son menton d’un air grave.

- Je déteste voir une femme pleurer quel que soit son âge.

Lui même pleurait assez peu, il souffrait pourtant encore d’une blessure au cœur inguérissable mais les larmes qui auraient peut être pu le soulager ne venaient pas. Il était trop blindé pour ça, il se devait d’être fort et impassible comme un homme bien qu’il n’ait que treize ans. Il oubliait pourtant ses chagrins à chaque fois que sa route croisait celle de quelqu’un dans le besoin, profondément serviable (à défaut de réellement gentil) et chevaleresque par dessus tout il était pris tout entier dans sa mission. L’actuelle était d’aider et de rendre le sourire à la petite fille devant lui.

- Souriez donc pour voir, je suis sûr que votre visage en sera plus doux encore.

Il la relâcha enfin et lui montra le guichet de change de la main.

- C’est là bas que vous devez vous rendre, et si ces petits êtres vous font peur sachez qu’ils ne sont méchants qu’avec les voleurs ce que vous n’êtes pas ça se voit. Mais dites moi, vous entrez au collège c’est ça ? Serez vous élève à Poudlard ?

Puis avec un rien de fierté personnel.

- J’y suis préfet et je suis dans l’équipe de Quidditch de Poufsouffle.

Bien qu’il eu remarqué qu’elle était sans doute d’ascendance moldu il n’avait pas bien compris encore que peut être la jeune fille ne connaissait pas plus le Quidditch que les gobelins… Comme quoi, personne n’est parfait.


[515 mots ^^]

Les mains serrées sur sa bourse d’argent, elle fixait toujours le jeune dont elle ignorait encore le nom. D’un sourire, il rassura la petite fille suite à son geste maladroit mais cette dernière n’osa pas relever les yeux sur lui, prise par la timidité. Il s’était montré très serviable en lui proposant son aide pour changer son argent en monnaie sorcière, et de la raccompagner aux magasins de Chaudron, en précisant qu’il devait également si rendre. *Potion ratée ?* se questionna-t-elle en levant un peu les yeux.

Apparemment elle le mettait mal à l’aise à le fixer et cessa tout de suite. Rebaissant les yeux, elle retrouva une pièce, son compagnon aussi et il les remit dans la bourse qu’elle décida de relâcher un petit peu (heureusement qu’elle ne tenait pas un animal, sinon il serait mort étouffé). *Que fait-il ?* se demanda l’apprentie sorcière en voyant la main du garçon se diriger sous son menton, et d’un coup sa tête se releva vers celui de son bon samaritain. A sa demande, les larmes cessèrent d’un coup mais il y était pour beaucoup. Jamais Merryl n’avait rencontré une aussi aimable personne. Dans ses souvenirs, elle ne voyait que des êtres humains désagréables, hypocrites, méchants, et aussi destructeurs. Un sourire naturel se dessina soudainement.

D’un geste de la main, il lui désigna le guichet de change et lui expliqua qu’elle ne devait rien craindre des gobelins. Avant de s’y rendre, elle répondit aux questions du jeune garçon : « J’ai reçu une lettre de Poudlard… je rentre bientôt en première année. », elle sortit la lettre un peu abimée de sa poche et lui montra. Elle était certaine qu’elle n’aurait jamais assez d’argent pour se payer du neuf, et espérait que le préfet l’aiderait à trouver en occasion. Le mot ‘Quidditch’ se répétait dans sa tête : *Qu’est ce que c’est encore pour un mot ?*.

Elle s’éloigna un peu de lui, « Je reviens, attendez moi », pour se présenter au guichet d’échange. En tout, elle donna trente trois livre sterling à la créature. Elle restait tout de même méfiante car on ne sait jamais quelle réaction elle aurait face à un humain. Celle-ci lui rendit des pièces de différentes compositions, ce qui laissa Merryl un peu mal car elle ne savait pas du tout ce que ca pouvait valoir en dehors des trente trois livres.

Revenue près du jeune adolescent, elle sortit les pièces et compta celles qui étaient identiques. « J’ai dix pièces en or, vingt en argent, et beaucoup de trop en bronze… » signala-t-elle en espérant qu’il l’éclaire un peu plus sur ce qu’elle avait en main. Puis, elle le regarda et ajouta : « Au fait, c’est quoi le Quidditch ? ». Ces joues étaient un peu rosées, elle se retenait de verser une tonne de questions, ce qui pouvait plonger le jeune sorcier dans l’ennui, mais peut-être qu’il voulait savoir son nom ? Ca serait mieux pour communiquer s’ils faisaient leurs emplettes ensemble, alors elle se contenta de dire : « Je m’appelle Merryl. »

[511 mots]

Il était tellement pris dans son rôle du beau chevalier en armure blanche qu’il en avait oublié de se présenter, c’était tout lui d’agir ainsi et de se laisser emporter par sa frénésie de gentlemen apprenti.

- Je me nomme Alexander Shinku, enchanté de faire votre connaissance mademoiselle.

Puis il regarda sa propre bourse, il était à peine plus riche qu’elle mais il devrait pouvoir s’en sortir pour les maigres emplettes qu’il avait à faire. Enfin… ils verraient ça après, il allait d’abord commencer par les explications.

- Les pièces d’or sont des galions, les pièces d’argents des mornilles et celles de bronzes des noises, dix-sept mornilles d’argent valent un galion d’or et il faut vingt-neuf noises de bronzes pour obtenir une mornille d’argent, vous me suivez ? Un galion d’or équivaut à peu prés à 5 livres sterling mais le cours de l’argent moldu est fluctuant donc je n’en suis pas certain, ce que je sais en revanche c’est que la vie coûte moins cher chez les sorciers que chez les moldus et qu’avec ce que vous tenez entre vos mains vous obtiendrez bien plus que dans tout le reste de Londres. Normal si on y réfléchit puisque les moldus ont besoins de machines et d’ouvriers là où nous nous n’utilisons que notre baguette. Cependant avec dix galions… vous aurez du mal à avoir un chaudron même de seconde main et le reste de vos fournitures. Ou alors il vous en faut un très vieux mais je ne sais pas si c’est une bonne idée. Enfin, allons y nous verrons bien.

Puis il commença à avancer vers la sortie quand il se tourna à nouveau vers la jeune fille, il avait oublié de répondre à son autre question ! ! ! Ce qu’il pouvait être étourdi parfois ! Il chercha une manière simple de répondre à la jeune fille qui ne semblait vraiment rien connaître de ce monde.

- Le Quidditch ? C’est un sport qui se joue sur des balais, une équipe est composé de sept joueurs et je suis l’un de ceux de l’équipe de ma maison… ou de mon dortoir si vous préférez. A poudlard nous sommes répartis selon notre caractère dans quatre maisons et je suis à celle de Poufsouffle. Ces maisons s’affronte en sport et aussi en cours car chaque bonne réponse rapporte des points à la maison, c’est une manière de nous motiver.

Puis enfin il posa à son tour une question d’une manière plus qu’honorable pour quelqu’un élevé par une ancienne serpentarde :

- Vous êtes d’ascendance moldu ? Enfin vos parents sont des humains normaux je veux dire ? Vous ne semblez rien connaître à ce monde, moi même je suis un sang mêlé, ma mère est sorcière mais mon père est un moldu, il travaille dans un bureau dans le centre de Londres.

Il parlait assez peu de ses origines mais il y avait fort à parier que la jeune fille ne connaissait rien du racisme latent qui régnait dans leur monde alors il ne risquait rien, elle n’irait pas le crier sur les toits. Même si c’était le cas Alex était prés à montrer à quiconque insulterais son père que les moldus avaient de bonnes techniques pour remettre à leur places les insolents… par un direct du droit par exemple !


[552 mots ^^]