April passa les mains dans ses poches, sentant sous ses doigts les gallions d’or. A la base, ce n’étaient que de simples dollars, mais avec beaucoup d’économies et un échange à Gringotts elle pensait avoir assez pour s’offrir un animal.
Elle réfléchit : l’argent de Noël, de son anniversaire, la grosse somme offerte par sa belle-mère pour son mariage –le mariage de la belle-mère, pas d’April-, l’argent qu’elle avait trouvé dans la rue, celui de Nicolas qui lui était revenu… elle espérait pouvoir avoir un animal original. Elle alla dans la ménagerie pour trouver son bonheur. Les hululements, miaulements, couinements, coassements et autres lui cassèrent les oreilles qu’elle se boucha en grimaçant et en songeant qu’elle devait avoir l’air bête, les mains plaquées de chaque côté de sa tête. Elle avança à petits pas et cria littéralement sur la vendeuse pour se faire entendre.
-Bonjour, madame ! N’auriez-vous pas des boursouflets ou des boursoufs ?
« Pardon, mademoiselle ? Je ne comprends rien, vous m’hurlez dessus ! »
April libéra ses oreilles, inspira un bon coup et dit le plus bas possible :
-Bonjour, n’auriez-vous pas des boursouflets ou des boursoufs ?
« Oh ! Nous sommes en rupture de stock ! Vous savez, ce genre d’animal se trouve principalement dans d’autres sortes de magasins. Les boursouflets sont très rares, et nous n’avons que des boursoufs. Désolée, mademoiselle. Il faudra attendre le prochain chargement, le 1er septembre. »
-Mais, protesta April, le 1er septembre je serais à Poudlard !
La vendeuse passa la main dans ses cheveux comme si elle faisait une pub de shampoing en haussant les épaules. Elle désigna des cages tout autour d’elle en disant :
« Mais nous avons encore des hiboux, des chats, des rats, des crapauds et même quelques lapins ! Regardez celui-là, le mauve, il est mignon, non ? »
-Je préfère les boursoufs, siffla la fillette d’un ton hautain.
*On croirait entendre une peste. Je ne m’arrange pas.*
« Vous pouvez toujours faire une réservation, mademoiselle. Je vous l’enverrais par hibou postal. Vous préférez un mâle ou une femelle ? De quelle couleur ? »
-Une femelle. Rose. Non, violette. Ça fera ?
La vendeuse lui dit le prix qu’April paya en se retentant de faire une remarque. A sa plus grande surprise, il lui restait une grande somme d’argent. Elle hésita longtemps avant de dire finalement :
-Et j’aimerais un chat aussi. Pour mon demi-frère. Plutôt sympa, mais qui donne facilement des coups de griffe.
« Parfait, j’ai ce qu’il vous faut. Tenez, il s’appelle Versace. »
La vendeuse lui fourra une boule de poile noire avec de grands yeux dorés dans les bras. Grâce à la promotion un animal acheté = un deuxième animal pour moitié-prix ! April ne paya pas grand-chose. Elle s’aventure d’un bon pas sur le chemin, lorsqu'elle se cogna à quelqu'un à qui le chat donna un coup de griffe.
Accueil 
