Promenade en fin de cours... [Merryl]

Cette journée n’avait pas été des meilleures pour la petit Hawkins, elle venait de faire sauter son chaudron au cours de Potion, ce qui valut une colle du professeur Rogue. Elle resta donc après la leçon, alors que la journée d’enseignement était terminée, pour nettoyer tout le cachot. Après une heure de récurage, elle sortit de là le visage barbouillé de suie, et ses petites mains fripées à force de les avoir trempée dans l’eau.

Une fois dans le couloir, elle poussa un gros « Ouffff » et quitta vite le sous-sol pour le hall d’entrée. Hésitant entre les escaliers menant à la salle des Poufsouffle et le couloir qui menait à l’extérieur, elle opta pour un petit tour au lac, afin de prendre un peu d’air frais, air qui était inexistant dans le cahot de potion, laissant place à une odeur renfermée et de vieille personne.

Dehors, Merryl avait envie de crier « Liberté » mais elle se retint pour ne pas se faire remarquer des élèves plus âgés qui rentraient dans le château. Se tassant dans la masse, elle se fraya un chemin pour se rendre au lac. Le temps était grisâtre mais au moins, elle pouvait remplir ses poumons d’air pur.

Arrivant près du lac, elle espéra que son endroit préféré ne soit occupé par personne, mais en se rapprochant, elle constata que c’était le cas. Tant pis, elle alla s’asseoir près de lui, et vit le rat qu’il tenait dans ses mains. Ne retenant pas son sourire, elle observait le jeune garçon parler à son rongeur comme si c’était un ami. « Bonjour ! » dit-elle en lui faisant un petit signe de la main pour montrer sa présence. « Bonjour toi ! » murmura-t-elle en venant faire une petite caresse sur la tête du rat.

Portant ses yeux vers l’horizon, elle poussa un long soupir de bien être et en fit part à son jeune voisin : « C’est reposant cet endroit. J’aime bien venir ici. Tu y viens souvent ? » demanda-t-elle ensuite, en rapprochant des jambes d’elle, la tête posée sur ses bras croisés, détaillant le garçon des yeux.

[HJ: C'est pas long, désolée]

Le regardant mieux, elle n’arrivait pas à mettre un nom à ce visage. Ce garçon avait particularité : ses yeux. C’était étrange, Merryl n’arrivait pas à les discerner correctement comme s’ils étaient voilés. Le voyant sursauter, elle se dit qu’elle aurait pu être plus délicate dans son approche. Après les salutations, la jeune fille eut connaissance du nom que portait le rat : « Mademoiselle Soare… tu es très jolie ! » sourit-elle au bestiau rayé blanc et gris. « Je m’appelle Merryl… » ajouta-t-elle en caressant à nouveau la tête du rongeur.

Elle ne demanda pas au jeune comment il s’appelait, après tout, il pouvait se présenter sans qu’on lui demande. Celui-ci lui avoua qu’il aimait bien l’endroit qu’il fréquentait asses souvent, et s’y retrouver seul. Il lui retourna la question : « Je viens dès que j’en ai le temps… » répondit-elle en levant son regard sur celui de son interlocuteur. Oserait-elle lui demander pourquoi ses yeux étaient comme ça ? Après tout non, ça ne la regardait pas, ce n’était pas ses oignons, et ça ne dérangeait nullement Merryl qu’il ait cette particularité qui le dissociait des autres. Oubliant ce petit détail, elle pousuivit en expliquant sa présence actuelle : « Je viens de récurer le cachot de potion… mon chaudron a explosé », elle ne put s’empêcher de rire un peu, après tout, sur le moment elle s’était retenue face à Rogue.

L’apprentie sorcière avait envie de prendre le rat dans ses mains, ces petites bêtes l’avaient toujours fasciné. Avec un peu de courage, elle lui demanda : « Est-ce que je peux tenir Mademoiselle Soare un petit peu ? J’adore les rats. », l’observant avec des grands yeux plein d’espoir.

[hj: pas grave^^]

La jeune fille plu d’emblée au sorcier, elle aimait beaucoup, disait-elle, la beauté de la rate du jeune Erwan. Mademoiselle Soare, ou Miss Soare, ça dépendait des jours, de l’humeur générale… Cette jeune rate était le bien le plus précieux du sorcier, avec sa mère et son violon bien sûr, c’étaient les trois choses qui l’intéressaient le plus dans toute sa petite existence dénuée d’intérêt. En tout cas, Erwan savait que l’animal qu’il avait dans ses mains était des plus intelligents qu’il soit. Sans lui, il ne serait rien, il en était persuadé. La jeune fille se prénommait Merryl. Le sorcier dit alors d’une voix douce et emplie de joie :

« Miss Soare et moi-même sommes ravis de faire votre connaissance mademoiselle Merryl. Je vais me présenter tout de même. Je me nomme Erwan. »

Il sourit doucement, le regard perdu dans le vide. La sorcière lui apprit, en réponse à al question que lui avait retourné le sorcier, qu’elle venait au bord de ce lac si apaisant dès qu’elle en avait la possibilité. Il acquiesça doucement la comprenant tout à fait. Elle lui expliqua ensuite qu’elle venait de récurer le cachot de potion suite à l’explosion de son chaudron, immédiatement, le jeune sorcier vint s’enquérir de l’état physique de la jeune demoiselle :

« J’ose espérer que vous n’avez pas eu de mal à cause de ce problème d’ordre technique dirons-nous. »

Mais lorsque le roumain entendit résonner le doux rire de sa compagne, il comprit alors qu’elle n’avait eu aucun mal, et que visiblement ce souvenir l’amusait… Il sourit doucement :

« Quelle potion tentiez-vous ? »

Le jeune sorcier aimait beaucoup les potions, le professeur, tout comme la matière en elle-même. C’était quelque chose de passionnant. Il aimait tant manier les ingrédients, pouvant grâce à quelques alliances ôter la vie ou la rendre… c’était… magique.

Puis une demande innatendue sortit de la bouche de la jeune fille. Elle voulait prendre Melle Soare dans ses mains. Le sorcier ne répondit pas immédiatement, demandant à l’animal concerné son avis :

« Es-tu d’accord Soare ? »

La rate donna un coup de pâte discret et léger sur la paume de main du sorcier, qui tout en souriant, acquiesça doucement :

« Miss Soare veut bien, mais faites attention à elle je vous prie, elle a une grande place dans mon cœur… »

Il laissa la jeune femelle quitter ses mains pour se diriger par elle-même sur les genoux de la jeune sorcière, la sentant par la même occasion, tant de nouvelles odeurs !

Tout en profitant du paysage qui les entourait, les deux jeunes gens bavardaient ensemble sans tenir compte qu’ils se connaissaient à peine. Bien vite, ils s’étaient présentés l’un à l’autre. Le jeune sorcier se nommait Erwan. Joli prénom. Merryl n’avait encore jamais rencontré quelqu’un le portant. Tout en observant le petit rongeur, celui-ci s’intéressa à l’état de sa jeune voisine suite à l’accident dans le cachot. « Aucun mal, je du simplement me retenir de rire. » sourit-elle en venant caresser la tête de mademoiselle Soare, blottie dans les mains de son maître.

Curieux, il lui demanda quelle potion elle tenta. « Soin contre les Furoncles » grimaça-t-elle sur le mot ‘furoncle’. C’était si dégoutant. Merryl aimait beaucoup se cours mais étant assez distraite, elle arrivait facilement à se tromper dans l’ordre qui composait la solution, ou de prendre par inattention un composant étranger.

Après ces quelques explications, l’apprenti sorcier et son rat s’entretinrent à deux. Allait-il lui confier son petit animal ne serait-ce que cinq petites minutes ? Comme s’ils se comprenaient tels des humains. En quelques secondes, elle sentit le poids plume de la petite créature sur ses genoux. « Ne t’inquiète pas, je vais faire attention à elle comme le bien le plus précieux. » assura-t-elle en la prenant dans ses mains, et l’amena près de son visage. Le museau tendu vers l’avant, la bête découvrait de nouvelles odeurs, et ses moustaches vinrent chatouiller le nez de la jeune blonde qui rit à cette sensation.

« Et ce que Mademoiselle Soare se laisserait tenter pas un petit biscuit au fromage ? » demanda-t-elle en regardant le rongeur, mais la question s’adressait plus à son propriétaire. Elle avait à peine plongé la main dans poche de sa peste que le rat s’y rendit et disparu dans l’ouverture. « Serait-on gourmande ? » remarqua-t-elle en ôtant la petite mademoiselle Rat qui tenait le biscuit entre ses pattes.

La conversation tournait autour de Mademoiselle Soare. Une vraie vedette ce petit rongeur, Merryl n’avait d’yeux que pour elle, la préférant à la chouette Sherry de R’Hapsody. Tout le monde semblait avoir son propre animal de compagnie mais pas la petite Poufsouffle. Il serait temps d’y remédier ! Toujours la petite bête dans sa main, elle comprit par le regard brillant qu’elle lui adressait que celle-ci s’excusait. « Ce n’est rien, elle ne le fera plus » assura-t-elle à Erwan, dissimulant un clin d’œil à la petite bête. Merryl aura toujours un biscuit dans sa poche pour elle.

Croisant ses bras contre elle, le petit rat s’installa pour une petite sieste, histoire de digérer et de calmer sa gourmandise. Elle lança un sourire amusé au jeune garçon qui veillait au bien de son animal. Il était peut-être temps de faire connaissance avec lui. Mais comment ? « Sais-tu où sont les cuisines ? C’est que je suis également gourmande. » rougit-elle. Depuis qu’elle était en ces lieux, elle avait découvert les joies de faire un bon festin, et sont premier péché vit le jour : la gourmandise. Bien sur, avec son poids plume elle pouvait largement se le permettre, et un peu de sport ferait disparaître les kilos pris.

Dans le ciel, parmi les nuages et les créatures noires, des chouettes se frayaient un chemin pour amener le courrier. Celui qu’elle avait envoyé de la semaine n’avait toujours pas eu de réponse. Sherry n’avait pas montré le bout de son bec depuis leur première rencontre, peut-être que ses parents étaient trop pris par leur travail. Elle parut un peu inquiète mais effaça bien vite ce sentiment de son visage, et sourit à nouveau à son voisin. « Il parait qu’il y a un bal à Noël… » remarqua-t-elle en se demandant en quoi il consistait exactement, « … ça doit être magnifique » imagina-t-elle en levant les yeux au ciel.

La douce Merryl avait accepté les excuses que lui avaient faites la ratte en souriant. Erwan en fut soulagé, il n’aurait pas beaucoup apprécié qu’elle lui en veuille à cause e ses yeux, mais d’un côté, il ne comprenait pas ce qui avait poussé sa Miss Soare si calme, si douce si… si Miss Soare à agir de la sorte. Ce n’était pas dans ses habitudes. Erwan écoutait ce qui se passait aux alentours. Un léger bruissement lui indiqua que la sorcière avait un peu bougé. Mademoiselle Soare était toujours avec sa jeune compagne.

*J’ose espérer qu’elle di vrai…*

Oui, il espérait que la ratte, aussi mignonne soit-elle, se tienne un peu mieux désormais. Et ce pour diverses raisons. A commencer par la plus importantes : la tenue. C’était assez insultant lorsque ses ‘yeux’ partaient tout à coup pour grignoter un morceau… La deuxième était toute simple : la survie de l’animal. En effet, si elle se mettait à fuir pour manger, elle pourrait bien se faire manger en retour ou tuer par la cuisinière de son père… venant d’elle, ça ne l’étonnerait pas.

La sorcière qui se tenait aux côtés du jeune Erwan lui demanda ensuite si il avait une idée de l’emplacement des cuisines dans ce grand château. Le jeune garçon passa sa main dans ses cheveux en bataille et lui répondit :

« Je suis navré. Je n’en n’ai pas la moindre idée… »

Puis il repensa à ce qui venait de se produire il y a peu. Et il se tourna vers la jeune fille, un fin sourire sur les lèvres :

« Mais Mademoiselle Soare doit sans doute en connaître l’emplacement ! »

Son visage laissait paraître un doux sourire à la foi enjoué et malicieux. Puis la nouvelle du bal le fit réagir. Tout le monde lui en parlait ses derniers temps. Bien sûr, il n’avait pas noté que ce ‘tout le monde’ concernait les jeunes filles essentiellement. Il lui dit alors :

« Oui, tous les ans il y a ce genre de… choses. Les bals de noël et de fin d’année… Personnelement je n’y vais jamais ou pas trop. Je trouve que l’ambiance se veut chaleureuse mais est terriblement froide avec ses serpentards hautains à tous les coins de la salle… Ils tiennent tous à afficher leurs richesses… »

Il esquissa un doux sourire et ajouta :

« Heureusement que tout le monde n’est pas comme ça. Vous allez vous y rendre ? »

C’était un peu contrariant pour Merryl de ne toujours pas savoir où se trouvait les cuisines. Elle tenait temps à aller remercier les petits elfes de maison, mais aussi découvrir à quoi ils pouvaient bien ressembler. Erwan fut bien gentil de signaler que son petit rat connaissait l’emplacement ce qui éveilla une petite idée dans la tête de l’apprentie sorcière. « Mademoiselle Soare serait-elle d’accord de m’y conduire après le couvre-feu ? » demanda-t-elle en la portant près de son visage afin que le museau frôle le nez de la sorcière. Bien sûr, la question ne s’adressait pas qu’au rongeur mais également à Erwan, de la sorte, elle aurait moins peur dans le noir.

Le bal, elle avait oublié qu’elle avait lancé ce sujet là. Son jeune voisin lui annonça qu’il n’irait pas, et dit le pourquoi assez vite. Les Serpentards étaient si terribles que ça ? Elle l’ignorait étant donné ne rien connaître du monde sorcier. Il y avait quoi à Serpentard ? Jusqu’à maintenant, elle apprit qu’ils étaient tous assez riches, bien très fiers de leur personne. Elle haussa les épaules se moquant bien de ce qu’ils pouvaient afficher, elle, elle y irait pour montrer la belle robe que lui avait cousu sa grand-mère et puis aussi, et sourtout, pour danser. « Grand-mère m’a fait une robe pour l’occasion. » sourit-elle très excitée à l’idée de twister aux rythmes rock’n’roll dans sa belle tenue. « … ils parlent d’être accompagné mais je connais tellement peu de monde. » dit-elle un peu tristounette mais elle s’en contrefichait, ce n’est pas ce détail qui l’empêcherait de s’amuser.