2. Animagus / Métamorphomages [3ème année et +]

Finalement le cours de Potions s'était passé mieux que Clara ne l'aurait imaginé.
Elle avait finit par se faire totalement ignoré du Maître des Potions pour son plus grand plaisir. Le midi avait sonné aux portes des classes alors que tous les élèves se précipitaient rapidement vers la Grande Salle pour manger.
L'adolescente n'avait pas très faim mais sachant qu'elle avait encore cours de Métamorphose avait le professeur McGonagall, elle préférait se refaire une petite santé malgré tout xD.
Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'elle et Blaise avaient rompus sans une once d'explication. Entre temps elle avait été au bal avec le jeune garçon de seconde année Mike Matterson mais n'avait pas développer plus de lien avec lui qu'au début on aurait pu le penser. Il semblait que lui ne désire pas approfondir leur amitié ou peut-être était-ce Clara qui avait peur d'engendrer une nouvelle relation. De toute manière, elle avait toute la vie devant elle.

- Bonjour prof...

Tiens mais où est passé le professeur McGonagall ? Laisser sa salle sans surveillance n'est pas une très bonne idée... cela m'étonne de ce professeur mais...

Clara fronça le bout du nez en s'installant à sa table habituelle en attendant les autres élèves. Elle vit au loin le jeune garçon qui faisait partie du trio légendaire de Poudlard et lui fit un léger sourire pour le saluer.
Elle sortit ses affaires sans faire plus attention au chat qui était assit sur le bureau du professeur de Métamorphose et après avoir attrapé le dernier livre dans son sac, l'adolescente l'ouvrit pour le feuilleter tranquillement en attendant le début du cours.
La bleu et bronze finit par relever la tête pour voir ce qui pouvait bien retarder son professeur quand elle aperçut le chat. Adorant les chats malgré qu'elle trouve le sien un tantinet embêtant, elle se releva et entendit alors le jeune rouquin chantonner. Elle sourit légèrement puis se dirigea lentement vers l'animal. Elle le trouvait très mignon bien qu'il y avait une chose étrange. Que cela pouvait-il être ? C'était comme si ce chat avait des contours aux yeux... comme des... lunettes. Clara le regarda un instant puis entendant la sonnerie du début du cours, elle se redressa avant d'aller s'asseoir tranquillement à sa place.

Etrange ce chat... il faudrait vraiment que je demande au professeur McGonagall ce qu'il faisait ici... il ne manquerait plus que cet animal soit notre professeur... remplaçant !

Aelita venait de quitter une fois de plus la Salle Commune des Serdaigle décidément aujourd’hui se n’était pas son jour, elle oubliait absolument tout. Ici, elle venait chercher sa baguette, il faut dire que pour le cours de Métamorphose elle en aurait s’en doute besoin, mais quitter le cours aurait était hors de question.

*Le professeur McGonagall a trop mauvais caractère et elle m’aurait retiré des points*, se dit-elle en se précipitant dans les couloirs.

Heureusement la jeune fille, connaissait à peu près tout les passages secrets, bien sûr elle n’était pas aussi douée que les jumeaux Weasley. Elle se demandait d’ailleurs comment ils faisaient pour ne jamais être prit par Rusard ou par Miss Teigne. Mais cela lui sorti vite de la tête, car elle arriva devant la classe de Métamorphose, la jeune fille entra fébrilement dans la salle de cours, pensant qu’elle était en retard. C’est alors qu’elle ne vit absolument personne assis au bureau de la vieille dame, il y avait néanmoins un chat sur le bureau entrain de scruter les différents élèves.

*J’ignorais que McGonagall avait un chat*, se dit-elle en voyant que Clara était elle aussi arrivée et qu’elle avait également un air sceptique sur le visage.

Aelita décida néanmoins de ne pas parler, contrairement à Weasley qui avait même dit une chose assez désobligeante envers ce chat qui ne lui avait strictement rien fait. Aelita n’osa même pas saluer son amie Clara, car on ne sait jamais, si cet animal était un animagus ou non. La jeune sorcière savait pertinemment que certaine personne pouvait changer d’apparence et certaine à l’aide de sortilège se changer en animal, ce qui était assez pratique dans certaine condition, pensa-t-elle en souriant. La jeune Serdaigle aurait s’en doute aimait en devenir un pour observer tout le monde sans être forcément vu. Elle regarda encore le chat, pendant un moment et puis elle sortit sa baguette de sa poche et la posa sur le banc devant elle.

« Dernier cours, dernier cours… »… Ses mots semblaient régner en maitre dans le subconscient de la jeune Serdaigle ici présente. Sortant tout droit d’un cours de potion où elle avait essayé de continuer ses observations sans se faire pincer et s’en étant sortie in extrémiste grâce à la sonnerie, la jeune fille déambulait dans les couloirs en direction de la salle de métamorphose qui allait être, vous vous en doutez, son dernier cours de la journée. C’est de bonne humeur et avec un sourire en coin, Andréanne entra en cours tout en s’exprimant :

- « Bonj’… our tout le monde !!!! »

Fin de voix un peu plus aigue. Rattrapage de justesse, sans compter néanmoins sur le ton un peu chaviré qu’avait pris sa voix lors de sa découverte. Le professeur n’était pas là. Et dire qu’elle allait saluer une personne absente… heureusement qu’elle avait eu l’idée de se rattraper vite fait. Quoique, en y réfléchissant, elle avait plutôt empiré son état. En effet, la fin de journée s’annonça proéminente, elle avait déjà croisé tous les élèves qui avaient cours avec elle. Alors pourquoi les saluer seulement dans les alentours de 16heures ?!! Glaaa, pourvu que personne ne réfléchisse à ce point… elle aurait l’air fine par la suite. Finalement, autant la jeune fille s’était fait entendre pour entrer, autant elle se dirigea vers sa place lentement et en silence. Pour une fois. Déposant ses affaires sur la table, elle plissa les yeux pour voir ce qui était écrit au tableau. « Ne sortez pas vos affaires. Prenez seulement votre baguette. »

Seulement la baguette ? Plongeant sa main dans la poche de sa cape, elle fut soulager de voir qu’elle ne l’avait pas oublié. Allez savoir pourquoi, cependant, la serdaigle avait toujours la peur de l’avoir oublié. Elle se souvenait encore des réprimandes de certains de ses professeurs ou camarades qui lui disaient que c’était impossible, voire dangereux de sortir sans sa baguette. Il s’agissait comme de son stylo en classe moldue… mais pour cela, il y avait le plume. Enfin bon, depuis à peu près un an, le problème était résolu… bien qu’il lui arrivait de faire encore un ou deux détours dans le mois. Ne se doutant absolument pas que son professeur était dans les parages, bien au contraire, la jeune fille demande à ses camarades les plus proches :

- « Vous savez où elle est Mc’Go ? … D’habitude, elle nous attend toujours en tapotant ses doigts contre sa table… »

S’asseyant sur le tabouret qui allait lui servir de siège, Andréanne se pencha vers ses amies afin que les petits curieux de l’autre rangée sur sa droite n’aient pas le loisir d’écouter. Les paroles n’étaient aucunement méchantes, en tout cas dans l’esprit de la Serdaigle. Une simple comparaison,… mais elle avait déjà fait les frais de certaines vieilles langues. Autant sur son compte, cela ne la dérangeait pas, mais envers ses professeurs, c’était plus gênant. De plus, heureusement que les quatrième années de Serdaigle n’avaient pas cours avec eux, sinon elle se serait, une fois de plus, faite broyée comme un oisillon ayant du mal à sortir de son nid de paille et tentant de prendre son envol par ce cher Laggmac. Tsss, elle avait eu le malheur d’appeler une fois le professeur Rogue, « Rogou » dans la salle commune et elle avait cru que le garçon allait perdre son souffle tellement il s’était égosillé sur elle pour le manque de respect envers ses professeurs. Ce n’était pas du manque de respect,… juste un surnom. Après tout, il est tellement plus facile de retenir le nom de quelqu’un en lui affligeant un surnom (voulu ou non…). Ainsi, Laggmac était devenu « le crapaud ». Mouahhhh… Bien qu’Andréanne n’ait rien de spécial contre ses amis batraciens mais « la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe… » (Accent chinois voulu pour la petite citation ^^)

C’est ainsi que chuchotant légèrement, elle ajouta :

« A croire qu’elle cherche à imiter un métronome parfois tellement c’est régulier… »

Dringggg… A tiens, la sonnerie du début des cours. Et le professeur de Métamorphose n’était toujours pas là ! McGonagall était-elle malade ? Avait-elle avalé un fruit bizarroïde qui fait perdre la notion du temps ? Où pire perdre la mémoire ? Bah, avec ce temps légèrement rayonnant au dehors, elle allait arriver. Regardant par la fenêtre les rayons du soleil qui rendaient le lac lumineux, Andréanne se mit à penser qu’il serait bon d’avoir un cours en plein air par un si beau jour… Enfin bon, les cours allaient se terminer d’ici une heure et demi, elle pourrait toujours aller y gambader seule ou accompagnée. Décidée à se mettre au travail pour les toutes dernières heures de la journée, elle entreprit de sortir ses cours.

Mais attendez un peu…. Que pouvait bien faire un chat dans la salle de classe ? Ouuuu, le propriétaire de ce félin allait avoir des problèmes lorsque le professeur arriverait. Mise à part s’il s’agissait de l’animal où ils allaient devoir s’exercer. Pauvre bête… dire que l’an dernier, ils avaient « joué » avec des souris T-T. D’ailleurs, en parlant d’animaux de compagnie et autres, tout ceci ne fit que mettre un coup de cafard dans l’esprit d’Andréanne. Sweaky et Burgster lui manquaient. Ils n’allaient plus la reconnaître si elle ne rentrait pas au plus vite. Or, pour le moment, aucun retour n’était prévu… Mais euh… Afin de ne pas faire voir son changement d’humeur, la jeune fille croisa ses bras et y déposa son menton, attendant patiemment le début du cours, contre toute attente…

{Vu que je semble être attendue... ... xD}

Susan Bones, 13 ans, toutes ses dents, en tout cas, pour ce qu'elle en savait, et deux pieds très habitués à la course effrenée dans les couloirs, arriva à son tour dans la salle de classe, pile au moment où la sonnerie laissait entendre son symptahique "ding-dong".
Deux remarques à ce sujet, d'ailleurs. D'abord, le côté sympathique du "ding-dong" dépend totalement de l'heure. La sonnerie annonçant le début des cours était rarement sympathiques aux oreilles estudiantines et même pour les oreilles professorales, elle n'était pas toujours des plus agréables.
Ensuite, une sonnerie ne fait jamais "ding-dong", ça, c'est tout simplement l'esprit humain qui, incapable de reproduire de manière probante le véritable son de la sonnerie, se l'est approprié de manière détournée et pour le moins suspecte. Domination de la nature par la culture, domination de la sonnerie aussi !

Bref, Susan poussa un petit soupir de soulagement et ralentit un peu l'allure en s'avançant entre les rangs, les joues rosies par l'effort, le sentiment de s'être faite remarquer et la crainte de ce qui aurait pu se produire si jamais elle était arrivée en retard.
Sans oser regarder du côté du bureau professoral, la fillette s'installa "prestissimo", comme dirait l'autre, à une table vide du troisième rang et posa son sac de cours à terre avant de passer une main soulagée dans ses cheveux, qui, déjà bien malmenés par sa course, s'emmêlèrent un peu plus encore dans l'indifférence générale.

La Poufsouffle releva la tête et son regard tomba sur le tableau. Machinalement, elle eut une moue dépitée. Oh non ! Seulement la baguette ? Un cours uniquement pratique ? Et elle qui détestait et redoutait la pratique, toute persuadée qu'elle était qu'elle maîtrisait au moins autant la magie que les claquettes, si ce n'était pas pire encore.
En bonne élève soucieuse de passer inaperçue, Susan obtempéra à contrecoeur et posa sa baguette devant elle, tout en cherchant des yeux McGonagall, dans l'espoir d'avoir une explication à cette étrange consigne.

Mais de McGonagall point il n'y avait. Du point de ce que Susan pouvait en voir et comme il n'y avait pas de placard dans la salle, il était fort peu probable que son professeur d'y cache. D'ailleurs, ce n'était pas le style de la maison.
Ceci étant, il n'était pas non plus dans ses habitudes d'être en retard, bien au contraire. Mi-intriguée et mi-alarmée par cette mini-révolution poudlardienne, Susan écarquilla les yeux d'un air parfaitement perplexe.

C'est alors qu'elle s'aperçut que son nez la chatouillait dangereusement. Surprise - elle ne pensait pas être enrhumée et les lilas n'avaient pas encore fleuri - la Poufsouffle le fronça d'un air gêné.
Peine perdue ! Quelques secondes plus tard, Susan éternuait vigoureusement, malgré tous ses efforts pour rester discrétes.
Elle tira un mouchoir de son sac et en fit bon usage, donnant à son nez une teinte rouge qui n'était pas des plus jolies.

- Oh non, gémit-elle tout bas lorsque ses yeux (larmoyants, merci l'allergie) tombèrent sur le chat, je suis allergique au boil de chat, bourquoi il est là ? rajouta-t-elle sans s'adresser véritablement à personne et en lançant un coup d'oeil assassin au félin avant d'éternuer à nouveau.

Ernie ne déambulait pas dans les couloirs de Poudlard. Il ne baguenaudait pas non plus. Il marchait encore moins. Ernie arpantait les couloirs de Poudlard avec une mine de propriétaire ravi de constater que tout se déroulait pour le mieux. S'il avait été une fille, on aurait probablement pu dire qu'il se trémoussait.
Le jeune garçon passa une main soigneusement manucurée dans ses cheveux blonds "coiffés décoiffés" avec science avant de lancer un sourire éclatant à une première année qui venait dans le sens inverse (et le regarda d'un air hébété qu'il prit, naïvement et orgueilleusement, pour une marque certaine d'admiration). Non, ce n'était ni de la drague ni du racolage sur la voie publique, Ernie s'entraînait tout simplement à la communication, son nouveau dada. Il s'était mis en tête de devenir ministre de la magie et avait plus ou moins le sentiment qu'un bon ministre devant avant tout savoir séduire l'électeur potentiel. Peut-être qu'il devrait se faire bronzer ?

La tête penchée sur le côté, il parut réfléchir sérieusement sur la question tout en continuant sa marche triomphale dans les couloirs.
Finalement, il secoua la tête et consulta sa montre d'un oeil désinvolte. Pile à l'heure, constata-t-il avec satisfaction. Ne dit-on pas que la ponctualité est la politesse des princes ?
L'égo surdimensionné d'Ernie ne s'était pas amélioré au cours de l'année passée et son arrogance n'avait d'égale que la propreté de ses chaussettes, toujours soigneusement tirées sur ses chevilles. En fait, à quatorze ans à peine, Ernie avait déjà tout du vieux beau en devenir. Il oscillait pour le moment entre la caricature du jeune scout, avec sa mèche sur le côté et son air serviable, et celle de la tête-à-claque de service (tout dépendait de la personne qui se trouvait en face de lui).

Le jeune garçon franchit d'un pas serein et assuré le pas de la porte pour se diriger avec une nonchalance qui, pensait-il, lui donnait un air très "cool", vers une place libre du second rang.
Tout en y installant ses affaires avec minutie sur le pupitre, et alors que la cloche sonnait, le Poufsouffle accomplit un tour visuel de la salle de classe. La plupart des élèves étaient déjà présents, ce qui n'avait rien d'étonnant, quand on connaissait la rigueur de McGonagall en ce qui concernait l'heure d'arrivée aux cours.
Ernie eut un petit sourire fugace : McGonagall, en voilà une qui savait ce que les mots "autorité" et "respect" signifiaient, il avait intérêt à s'en inspirer pour devenir Ministre.

Admirons la capacité de transition intelligente et logique du cerveau humain. Alors qu'il était précisement en train de songer à McGonagall, Ernie enchaîna sur la constatation qu'elle manquait à l'appel.
Surpris, il arrêta sa main (droite, pour ceux que ça intéresse), à mi-chemin de l'encrier - dont il s'apprêtait à corriger l'angle qu'il formait avec sa plume - et haussa un sourcil. Voilà un fait qui sortait de l'ordinaire !
Remarquant le chat, il écarquilla les yeux d'un air franchement interrogateur : depuis quand McGonagall autorisait-elle les animaux dans sa classe, et surtout, depuis quand ceux-ci avaient-ils le droit de surveiller les élèves, car c'était bien ce que ce chat là donnait le sentiment de faire : les surveiller.
Un peu vexée de voir que son professeur de métamorphose les considérait si peu qu'elle déléguait à un félin les pouvoirs normalement dévolus aux préfets, Ernie s'assit et garda les yeux rivés sur l'animal.

Susan n’était plus vraiment attentive à ce qui se passait autour d’elle, depuis cinq minutes. Elle était sonnée. Vraiment sonnée. Comme si elle venait de contracter une forme de grippe particulièrement vicieuse et tenace. La moitié du visage cachée dans un mouchoir en tissu de couleur rose/rouge, les yeux irrités et rougis, les joues toutes pâles, la fillette avait véritablement mauvaise mine...

… Et ne cessait de lancer des regards noirs (mais malheureusement peu convaincants en raison de son air de pingouin papou en période de nidification, car oui, amis lecteurs, le pingouin papou nidifie). Sauf qu’en fait de chat, tout ce que ses paupières gonflées parvenaient à distinguer était une boule de poil vaguement rousse qui pouvait aussi bien ressembler à une grosse éponge après un passage dans la marmite de potiron qu’à un lapin angora.

La petite Poufsouffle se détourna subitement et laissa échapper une nouvelle salve d’éternuement qui la secoua comme si elle venait de s’asseoir sur une vieille machine à laver en phase «essorage». Trompetant pour la énième fois dans son mouchoir à la suite de cette impressionnante (car plus que bruyante) manifestation narinaire (non, ce mot n’existe pas non plus mais j’innove), Susan porta sa main libre à son front. Elle avait le sentiment qu’il avait doublé de volume en l’espace de quelques minutes, comme si un bébé pastèque (un pastéqueau ?) s’était mis à germer dans son cerveau. Merlin, elle allait peut-être exploser ?

Nerveusement, Susan rangea son mouchoir dans sa poche – pas pour très longtemps, n’en doutons pas – et se gratta le poignet gauche : des plaques rouges et sèches y étaient apparues. La fillette grimaça. Oh non ! Les dartres à présent, il ne manquait plus que ça ! Mais c’était quoi, comme espèce, ce chat ? Un spécial tueur d’allergiques ou quoi ? McGonagall l’avait-elle placé là en toute connaissance de cause dans l’espoir d’assassiner sans scrupule tous les joueurs de Poufsouffle inscrits au match à venir ? Si tel était le cas, ce n’était vraiment pas fair-play !

Susan finit par se rasseoir, un peu faiblarde et tenta d’attendre gaillardement l’arrivée de son professeur : hors de question qu’elle rendre l’âme dans une salle de classe à un âge aussi tendre, merci bien, elle avait autre chose à faire. Et puis d’ailleurs, ce n’était qu’un chat ! Une misérable créature bien plus faible qu’elle (nonobstant les griffes), elle n’avait qu’à le virer de la salle pour avoir la paix… L’idée était tentante et Susan parut hésiter un moment. McGonagall ne serait certainement pas contente – à supposer que l’existence du chat lui soit connue – mais l’allergie de Susan était loin d’être feinte et il aurait vraiment fallu être de mauvaise foi pour ne pas le reconnaître. Même Rogue aurait probablement été sincère, pour le coup… Quoique…

Un nouvel éternuement eut raison des dernières réticences de la Susan [i](«Oui mais si elle m’enlève des tas de points ? Poufsouffle sera pénalisé, elle n’attend probablement que ça !»)[/i] qui ébaucha un geste pour se lever, l’air soudain très déterminé, mâchoires serrées et front sombre.

Heureusement pour elle, sa bonne étoile qui, de temps en temps, quittait sa retraite où elle coulait des jours heureux pour aller jeter un coup d’œil (paresseux) sur la chère petite tête blonde qui lui avait été confiée, cette bonne étoile, donc, veillait. Pile à l’instant où Susan allait se diriger vers le bureau dans la ferme intention d’en déloger le dérangeant occupant, celui-ci, avec un petit bruit insolite, se changea en McGonagall.

Susan étouffa une exclamation de surprise qui aurait pu être confondue avec le couinement de la souris qui vient de comprendre que le morceau de fromage posé là n’était d’un appât destiné à la perdre. Mais dans le brouhaha qui s’ensuivit, le petit couinement passa inaperçu.

Surprise et même franchement hébétée, Susan se rassit machinalement sans quitter son professeur des yeux (ce qui aurait pu être très dangereux qui quelqu’un s’était mis en tête de lui faire le coup du «je retire ta chaise au moment où tu vas t’asseoir, qu’est ce que se marre !»). Ah ben bravo, vive les écossais ! Fourbe qu’elle était, voilà qu’elle cherchait à piéger ses élèves avec un machiavélisme à faire frémir le Prince lui-même !

Susan eut une moue désappointée tandis qu’une partie de son cerveau poussait un soupir de soulagement : trois minutes de plus et elle aurait été aussi coupable que le pauvre Weasley qui allait probablement passer un sale quart d’heure. Susan lui adressa un regard en coin, compatissante. Merlin la préserve d’avoir jamais à subir les foudres de cette femme.

Enfin, au moins, les effets dévastateurs de l’allergie commençaient à se dissiper et elle parvenait presque, à présent, à respirer normalement [i](«normalement» signifiant ici «Sans que toute la salle ne l’entende»)[/i].
Intriguée, Susan coula un œil en direction de sa baguette. Pourquoi McGonagall leur avait-elle demandé de les sortir ? Ils n’allaient tout de même pas s’exercer eux-mêmes à devenir des animagi ? C’était vraiment trop compliqué, personne n’essayait avec la classe d’ASPIC, c’était son père, qui le lui avait dit, et il savait de quoi il parlait, il avait suivi cette classe.

Pensivement, la fillette tortilla une mèche de cheveux châtains avant de sursauter. Une question, elle posait une question. Et pour une fois, elle, Susan Bones, connaissait la réponse. Cruel dilemme cornélien (au moins !), allait-elle prendre le risque de parler ou bien demeurerait-elle muette, laissant ainsi un membre d’une autre maison répondre à sa place ? Finalement, un peu à l’Ouest (et probablement pour cette raison), Susan leva la main en tremblotant avant de répondre d’une voix minuscule :

- Euh… Brofesseur, excusez-boi bais c’est une transforbation d’anibagus ? Quand le sorcier est cabable de se changer lui-même en un anibal ?

Susan se stoppa net et rougit violemment. Elle avait le sentiment d’avoir débité des niaiseries générales sans rien apporter d’intéressant… Et son nez, encore bouché, n’arrangeait rien à l’affaire. Elle venait de devenir la risée de cette classe (et plus si affinités) en seulement trois secondes. McGonagall n’allait certainement pas se priver de lui faire sentir.

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(HJ : Je me suis permise de répondre directement, il n’y avait rien de spécifié dans le règlement à ce sujet).