Revisons ces notes ! [PV April Miller]

La journée s'annonçait belle ! Déjà le soleil s'élevait haut dans le ciel, perçant les épais nuages qui jusqu'alors avaient menacé de crever juste au-dessus de leur tête.

September avait presque chaud habillé tout en noir avec son gros pull en col roulé. Il aurait volontiers troqué ces derniers contre un barmudas et un débardeur...

Enfin, il n'avait vraiment pas le courage de revenir chez lui à Pré-au-lard, d'affronter le regard mauvais de sa proprio, de monter ses rudes escaliers menant jusqu'à sa chambre pour fouiller dans son sac de randonnée bourré à bloc... qu'à cela ne tienne, il aurait chaud, point final !

Remarquez, il n'avait pas vraiment à se plaindre ! Il était assis dans l'herbe humide et chaude, adossé à un arbre, les jambes tendues et réchauffées par le soleil et tout ceci caressé par une légère brise et bercé par le clapoti léger de l'eau du lac.

Quand on pense que certains élèves et professeurs mourraient de chaleur enfermés dans leurs salles de cours...

Le jeune homme s'était convenablement installé ainsi depuis vingt bonned minutes et relisait d'un regard endormi et paresseux les quelques lignes qu'il avait précédemment écrites.

Elles recouvraient, pour une majeure partie, l'ensemble de la vie de certains élèves qu'il avait eu à interroger. C'était des mines d'informations précieuses étant donné le travail qu'il avait à faire ! Il se dit même qu'il serait peut-être temps de les remettre au propre...

*Dès que j'aurais du fric pour me payer une plume et du papier... jusque là que dalle, nada, le néant !*.

Et il reposa délicatement sa tête contre le tronc rugueux de l'arbre, fermant les yeux et gouttant à un délice ultime.

Un léger sourire se peignit alors sur son visage plein de béatitude et il prit une soudaine et vive inspiration, se délectant de ses secondes de plaisir.

Au même instant, alors qu'il ne s'y attendait pas du tout, un grognement bruyant se fit entendre venant de son bas ventre et remontant jusqu'à son estomac, signifiant qu'il commençait à présent à avoir faim...

"Ta gu** !" Fit September tout en gardant les yeux fermés. Il ne voulait échapper à ce moment de bonheur pour rien au monde ! Même pas pour manger !

Et rien ni personne n'aurait su le sortir de sa torpeur ! De toute manière, il n'était pas né celui qui viendrait un jour le déranger en pleine sieste !

Ou alors, s'il existait seulement, September ne se gênerait pas pour le remettre à sa place vite fait, bien fait !

L'on ne dérangeait pas un travailleur, un artiste confirmé et accompli en pleine méditation créative ! Non mais !

Alors qu'une seule personne ose seulement lui adresser la parole en ce moment ! Elle allait voir ce qu'elle allait voir !

Le jeune homme eut un petit sourire satisfait ! Même son ventre avait décidé de se taire, craignant d'éventuelles représailles ! Comme quoi, ses avertissements cinglants marchaient à la perfection !

April avait enfin décidé d’un peu sortir le nez de ses bouquins pour un peu respirer et prendre l’air. La jeune femme était plongée depuis dix heures du matin dans une suite de roman particulièrement intéressant. Il faut même dire, qu’elle ne les aurait sûrement pas lâché si son personnage préféré ne venait pas de mourir !
Dans un grand soupir, elle referma son livre et se leva pour se recoiffer un peu avant de sortir. Une fois ça fait, le professeur se décida enfin à partie de ses appartements. Au tout dernier moment elle se ravisa et prit quand même son livre.

*Je risque de m’ennuyer toute seule. En plus je ne croiserai personne tous les professeurs sont en cours !*

Ses pas la menèrent jusqu’au parc qui était étonnement calme, sans tous ces élèves qui braillaient et couraient dans tous les sens sans se soucier des personnes qui pouvaient travailler dans cette école.
April aperçut un arbre pas très loin où elle pourrait s’appuyer pour continuer sa lecture en paix. Tout en marchant elle aperçut une nuée d’oiseaux dans le ciel, elle redressa la tête tout en continuant à marcher.
Soudain elle se heurta violement à un objet non identifié qui il faut le dire n’avait rien à faire ici. Deux secondes plus tard, elle se retrouvait assise par terre, en train de maudire celui qui était sur son passage.

*Trois heures de colles pour avoir séché, trois et 50 points en moins. C’est inadmissible, cet élève va en baver. Je vais lui faire regretter le jour ou il a cru qu’il pouvait ne pas aller en cours comme ça !*

Elle tourna la tête vers la personne qui l’avait faite tomber et commença à dire :

« Vous allez avoir des ennu… »

April cessa soudainement de parler, se rendant bien compte qu’elle ne parlait pas à un élève mais à un adulte, sûrement plus vieux qu’elle.

*Attends, c’est qui ?? Je crois que Dumbledor nous en a parlé, mais quand… *

Elle se releva rapidement et ramena ses cheveux, histoire d’avoir une coiffure un peu plus digne. En fait c’était simplement un moyen de gagner du temps pour se rappeler ce qu’on lui avait di… Il faudrait vraiment qu’elle commence à noter ce qu’on lui disait, il faudrait vraiment qu’elle se rappelle de son nom ! Histoire de gagner encore un peu de temps elle dit :

« Oh pardonnez moi. Je vous ai pris pour un élève…»

April cherchait un maximum d’information, mais rien ne lui revenait, si ça n’est le fait qu’il venait pour écrire quelque chose. Mais la encore, quoi ? En désespoir de cause, la jeune femme se décida à demander :

« Hum, excusez moi, je risque de vous paraître impolie… Mais qui êtes-vous ? »

Elle lui fit une petite moue d’excuse en attendant sa réponse, se rendant bien compte de sa stupidité.

« Oh pardonnez moi. Je vous ai pris pour un élève…»

"Pas grave. J'ai l'habitude.", répondit Quint sans rouvrir les yeux.

Il se renfonça davantage contre son arbre et continua de se reposer, prenant le soleil qui, à présent, commençait à rosir sa peau.

Il finit par ouvrir finalement les paupières, curieux tout de même de savoir qui venait de le heurter. Après tout, l'heure n'était pas au balade des élèves et cela était d'autant plus surprenant.

Ouvrant donc un oeil puis deux, il considéra la personne qui se tenait debout face à lui. Son ombre se profilait même sur son propre corps et September s'en trouva bien ennuyé. Elle cachait son soleil !

"Hum, excusez moi, je risque de vous paraître impolie… Mais qui êtes-vous ?", dit alors la jeune fille... qui se révéla, après une plus longue observation, être une jeune femme.

September cligna des yeux puis porta sa main en visière. Car, bien qu'elle lui cachât l'astre céleste, il gardait quand même une mauvaise visibilité et pouvait à peine voir son visage. Le jeune homme eut une grimace, visiblement gêné par cet inconvénient.

"September... répondit-il de manière évasive, et vous ?".

Il avait lancé cela presque de façon insolente. Un peu comme un gamin que l'on viendrait prendre la main dans le sac...

Le jeune homme prit cependant la peine de se lever. Il pensait que, comme cela, il aurait nettement moins l'air d'un grossier personnage et passerait sans doute pour quelqu'un de plus distingué.

Offrant alors à la jeune femme un joli petit sourire, il lui tendit sa main d'un geste bienveillant.

"Plus précisément, September Quint, écrivain de mon état ! Enfin, du moins, j'essaye de l'être !".

Il eut un petit rire douloureux, passant sa main dans ses cheveux blonds et laissant entrevoir de grandes dents blanches sur un sourire gêné.

"Pppfff... enfin bref... Dites, vous avez butté contre moi ? J'espère que vous ne vous êtes pas fait mal ! Sincèrement, je dormais (il désigna son emplacement de la main) et je vous ai pas vu venir !".

Il eut un nouveau rire mais cette fois bien plus nerveux, bien plus saccadé, comme s'il ne pouvait se retenir. Quelque chose en lui le poussait à l'hilarité et il n'aurait su dire pourquoi...

"N'empêche, reprit-il, franchement, je devrais faire gaffe avec mes grandes jambes ! Je fais jamais attention, c'est vrai ! Du coup, des gens se rétament, sans raison ! Je suis sûr que je dois être la cause de beaucoup d'accidents sans m'en rendre compte !".

Il appliqua sa main sur sa bouche afin de s'empêcher de rire davantage. Peut-être allait-elle le prendre mal et il aurait été d'autant plus ridicule de se prendre une gifle devant tout le monde.

Qui plus est, il ne voulait pas lui manquer de respect ! C'était une adulte et les adultes (notamment les femmes) étaient moins faciles à berner ou à attendrir que les enfants ou les adolescents...

Il reprit :

"Ouais, bon bref... Je manque à mes manières, excusez-moi ! Peut-être vouliez-vous simplement passer ? (il s'écarta, faisant un pas de côté) Vous vouliez... ?".

Et c'est alors que le fou rire le reprit. September céla ses lèvres, se retenant d'éclater à nouveau, les compressant à l'extrême.

Il commençait à devenir rouge, des larmes brillaient dans ses yeux. Son rire s'entêtait et essayait de forcer le passage, fuyant par son nez en des bruits rauques et secs...

Cherchant à reprendre son calme mais y arrivant avec difficulté, il attendait à présent la réaction de la jeune femme, un peu à l'image d'une épée de Damoclès...

Il aurait voulu lui dire qu'il était désolé, mais il en était bien incapable...

Il a l’habitude qu’on le prenne pour un élève ? April était plutôt septique… Il fallait vraiment le faire exprès, ou comme elle ne pas l’avoir vu pour sortir quelque chose comme ça… La jeune femme ne pu donc s’empêcher de dire :

« Permettez moi d’en douter… »

Elle s’en voulue ensuite d’avoir été si désagréable, après tout c’était elle qui venait de lui rentrer dedans et non l’inverse !
Mais quelques secondes plu tard toute trace de culpabilité s’envola quand il continua sa sieste.

*Hum, j’ai posé une question !*

Après un instant qui lui apparut comme une éternité, la jeune femme eut enfin sa réponse. Mais sur un ton tellement désagréable à son oreille.

*Si ça avait été un élève, je l’aurais collé depuis au moins ¾ d’heures !*

Bien sur, elle ne pouvait pas le faire donc elle se retint. April allait se présenter quand il enchaîna et donna plus de détail sur lui. Pour l’instant, il n’avait rien de bien… présentable, non pas vraiment plutôt, intéressant ?
Ce fut donc à son tour de parler, et elle le fit :

« April Miller, je suis professeur d’étude des moldus. Depuis cette année. »

Elle ignora ensuite délibérément sa main. La jeune femme n’avait aucune envie de se montrer aimable avec lui, vu que depuis le début il ne l’avait pas beaucoup été.
Ils auraient très bien s’arrêter là dans l’échange d’amabilité, et April aurait pu redevenir un peu plus polie que depuis le début de leurs échanges. Mais M. Quint semblait tout faire pour qu’elle s’énerve !
Et c’est donc en gardant un visage impassible et en prenant un ton cassant qu’April dit :

« C’est sûr, vos jambes doivent être un véritable supplice pour vous ! Elle vous empêche même de dormir dans le parc du château, de vos octroyer des moments de répit après vos dures journées ! Et ne vous inquiétez pas pour moi je vais très bien ! »

Elle avait bien exagéré sur le très, pour bien lui faire comprendre qu’elle est très énervée ! Tandis qu’elle reprenait son souffle pour se préparer à lui balancer tout un tas de truc à la figure, il se prit à rire. Sans fut trop pour elle qui n’avait pas l’habitude qu’on lui manque d’autant de respect. Et toujours sur le même ton glacial elle continua :

« Je ne vois pas ce qui peut bien vous faire rire, si ce n’est vos manières inexistante. Vous êtes affligeant, et vous vous enfoncez de plus en plus ! »

Elle se rendit ensuite compte que son livre était tombé dans sa chute, et elle s’empressa de le ramasser et de vérifier que rien ne lui soit arrivé. September fit ensuite si justement remarquer qu’il avait manqué à ses devoirs en matière de politesse. Et bien sur elle sauta sur cette occasion pour l’enfoncer un peu plus :

« A vrai dire je voulais simplement La paix. Mais je ne pense pas pouvoir vous en demander autant donc je vais me contenter de passer ! »

D’un pas rageur, elle s’écarta et s’assit un peu plus loin. April ouvrit son livre à l’endroit où elle était resté il y a environ une vingtaine de minutes qui lui paraissaient bien lointaine.
Elle s’acharna ensuite à lire une page, mais le cœur n’y était pas. La jeune femme était tellement énervée qu’elle n’arrivait plus du tout à se concentrer sur sa lecture et, elle du relire une bonne dizaine de fois la même ligne pour la comprendre.
Finalement au bord de la crise de nerf elle ferma son livre dans un claquement sonore.

April ruminait de sombre pensé tout en arrachant méthodiquement l’herbe tout autour d’elle. Herbe qui il faut le dire n’avait absolument rien fait pour mériter ce bien triste châtiment. Qui lui était infligé seulement parce qu’un sombre idiot (oui il faut le dire) avait énervé la jeune femme.
De plus, elle sentait très bien son regard dans son dos, et c’était parfaitement désagréable. A ce moment April n’avait qu’une envie : lui envoyer son livre dans la figure. Bien sur elle l’aurait fait si elle ne risquait pas d’abîmer le précieux ouvrage, et de provoquer la fureur de la bibliothécaire. Qui était très exigeante et têtue quand il s’agissait de ses précieux bouquins.
Et les soupirs de September n’arrangeaient rien, ne pouvait-il pas se taire cinq petites minutes. Ne rien faire, ne pas profaner le calme du moment !

*J’aurais du rester dans mon salon, ne pas sortir. Et tant pis si je ne prends pas le soleil ! Ca ne va pas me tuer !*

Et voila, qu’il se mettait à marcher… Plus qu’agacée, April tourna vivement la tête vers lui.

*Mais qu’est-ce qu’il a encore ?*

A sa grande surprise, si il la dérangeait encore un fois c’était pour lui présenter des excuses. La elle n’en revenait, après s’être montré si acharné voila qu’il revenait sur sa bêtise. Une vraie girouette ! Elle prit donc un ton tout à fait prof en lui répondant :

« Bien, au moins vous reconnaissez vos erreurs… C’est déjà ça… »

Il état hors de question qu’elle l’excuse, il lui en fallait plus que ça pour pardonner. Ila parla ensuite de ne pas trop l’avoir importunée, pour toute réponse il eut droit à un soupir. Qui était très révélateur sur ce qu’elle pensait de lui.

*Bon normalement, c’est la qu’il s’en va et que je peux profiter du temps qu’il me reste*

Sauf qu’il ne partait pas. Il resta même planté pendant un petit moment avant de la questionner sur sa matière. Bon c’était pas vraiment une question, mais plutôt une affirmation. D’un ton un peu sarcastique elle répondit :

« A ce que je vois vous écoutez quand on vous parle ! »

*La c’est moi qui ne suis pas très classe, il s’est excusé quand même.*

Bon, il n’avait pas l’air d’attendre réellement une réponse puisqu’il continua directement. Et ce en lui racontant sa vie. A vrai dire elle n’en avait strictement rien à faire, mais la moindre des politesses était d’au moins l’écouter parler.
La fait qu’un élève de Serdaigle demande ce que voulait dire shooté était affligeant. D’ailleurs ça l’étonna beaucoup. En soupirant elle posa une main sur son front.

*Où vont-ils chercher tout ça ? *

Mais en fait le pire, c’est que September semblait trouver plus important le fait qu’on lui parle de se shooter plutôt que de baseball. Qui sait peu être même que l’élève a eu droit à un exemple vivant ! Il semblait totalement irresponsable !

*J’espère qu’au moins il lui a dit que ce genre de choses c’est très dangereux !*

Ca, ce n’était pas très sur, mais bon on peut rêver. April enleva la main qu’elle avait posée sur son front et la posa sur une touffe d’herbe qu’elle avait arrachée il y a quelques minutes avant de répondre :

«A la limite j’aurais préféré que le baseball prenne une plus grande importance. Mais bon au moins vous vous rendez utile. »

Quand même en ayant dit cela, il avait éveillé sa curiosité naturelle. Elle-même connaissait surtout les moldus grâce aux livres et n’était allée dans les parties moldues des villes que rarement.
C’était toujours intéressant de parler avec quelqu’un qui s’y connaissait dans ce domaine.
Et c’est don tout timidement qu’elle demanda :

« Et, hum vous y avez vécu combien de temps ? »

Si elle n’était pas si réservée, elle lui aurai déjà posé une tonne de questions. Mais après leur dispute elle ne préférait pas en rajouter une couche trop rapidement. En attendant qu’il réponde elle le détailla donc un peu. Il faut dire que depuis le début, elle n’avait pas arrêté de critiquer sans trop regarder.

*Avec un peu de chance il pourra peut être m’en apprendre plus sur le Londres moldu. Je n’ai jamais trop eu l’occasion de le visiter…*

En fait une tonne de questions fourmillaient dans sa tête, et si elle ne les posait pas tout de suite, April allait craquer. La jeune femme se décida donc à en poser une toute petite :

« Et si ça n’est pas indiscret, vous étiez où ? »

April avait encore une fois se même ton un peu timide quand elle s’adressait à lui. Un peu comme une petite fille qui vient demander quelque chose après avoir été particulièrement insupportable. Ce qui était à peu près le cas, sauf qu’elle n’était plus une petite fille.

April soupira très discrètement quand il commença à répondre à toutes ses questions. Elle était persuadée, qu’il allait l’envoyer bouler après tout ce qu’elle avait pu dire ou faire un peu plus tôt.
La jeune femme buvait quasiment ses paroles, elle en avait presque oublié le sujet de leur dispute. Il faut dire que dès qu’on parlait moldu, ça l’intéressait, ça n’était pas pour rien qu’elle était devenue professeur dans cette matière ! Le professeur ne l’interrompit pas, et attendit en écoutant avec attention qu’il est terminé.
Quand il lui dit qu’il voulait se reposer un chouia, elle se retint de rire.

*J’avais cru comprendre quand je vous ai rentré dedans tout à l’heure !*

Et malgré tous ses efforts pour ne pas rire, un sourire mi-amusé, mi-moqueur s’afficha quand même sur son visage d’habitude à l’air si sérieux.
April décida qu’il serait quand même temps de lui répondre, et elle dit :

« Oui, bien sur. Je vous ai quand même empêché de finir votre sieste. »

Et voila, elle l’avait faite sa petite remarquer pour bien lui faire remarqué qu’il était très fatigué. Mais pour une fois ça n’était pas dans le but de se moquer de lui, mais seulement parce qu’elle trouvait ça drôle. Mais pas à ses dépends.
Elle ramena doucement ses jambes vers elle pendant qu’il s’asseyait pour lui faire un peu de place. Et en même temps elle essayait de calculer, rapidement, son âge dans sa tête.

*Alors, il sort à environ 17 ans de Poudlard, et il passe en suite 14 ans entre ici et là-bas. Donc ça lui fait environ… 31 ans je crois…*

Une foi qu’elle eut fait ce rapide calcul dans sa tête, elle décida de « commenter » ce qu’il avait dit un peu plus tôt. Pou une fois s’adressant à lui avec une voix normale, elle dit :

« Et bien, on ne peu pas dire que vous restiez en place. »

C’était simple, court précis et rapide. En bref ce qu’elle venait de dire n’avançait strictement pas la conversation, mais que c’était ce qu’elle pensait. Elle ne s’était donc pas gênée pour le dire à voix haute.
Au bout d’un petit moment de silence, elle enchaîna :

« Vous devez sûrement vous y connaître mieux que moi en matière de moldus… Moi, en professeur indigne que je suis, dans ma vie j’ai du y passer deux mois en tout est pour tout. Et encore, c’était uniquement dans le cadre de mes études… »

Maintenant qu’elle avait lancé le sujet de conversation, elle pensait qu’il serait bon de poser ses questions. De plus elle en mourait d’envie. Donc elle commença par :

« Ca vous est arrivé de faire la voyage en bateau ou en avion ? Et donc là-bas vous ne vous serviez pas de votre baguette, enfin je veux dire : Vous en aviez l’occasion ? Vous viviez en colocation, avec des moldus ? Et ça ne vous manquait pas la vie magique. Vous faisiez quoi comme job ? »

Elle éclata de rire en mettant les mains sur son visage. Toutes les questions qu’elle avait envie de lui poser depuis le début étaient sortie d’un coup, sans qu’elle ait trop réfléchit à quoi dire.

*Il va me prendre pour une idiote…*

Elle se tourna vers lui, et faisant une petite moue d’excuse elle dit :

« Enfin, vous pouvez ne pas répondre à certaines questions ! »

S’en fut trop pour elle et pour la deuxième fois elle partit dans un fou rire incontrôlable. April tenta quand même de se rattraper en ouvrant la bouche une dernière fois avant d’aller s’enterrer :

« Enfin je voulais dire que,.. enfin je sais plus ce que je voulais dire ! Voila je sais plus où j’en suis ! »

Ca y est elle pouvait aller s’enterrer. Soit elle se taisait et ne disait rien, soit elle en disait trop. Et là maintenant tout de suite, elle en disait trop !

*Je suis totalement, complètement et définitivement la plus stupide de toute les enseignants de cet établissement !*

Et ce n’était pas totalement fau… Elle tenta quand même une dernière chose :

« Sinon, la famille ? »

C’était tout à fait anodin et en, plus elle arrivait à changer de sujet. En bref, c’était la pire bêtise qu’elle avait sortie depuis le début. Au moins quand elle parlait moldu elle s’y connaissait un peu !