Partis pour rendre des livres [suite PV Alehandra]

Madame Pince regardait à présent d'un air autoritaire et pincé (c'est le cas de le dire !) les deux personnes qui s'étaient présentées à elle.

L'une était une petite jeune fille pas plus épaisse qu'une feuille, aux cheveux d'un roux flamboyants et portant une robe de sorcier aux couleurs de gryffondor.

Elle avait un très joli visage sur une mine radieuse et arborait alors un ravisant sourire... Mais elle n'était pas dupe pour autant ! Elle la savait quelque peu en retard sur ses retours de livres...

L'autre était bien plus vieux qu'elle puisqu'il s'agissait d'un adulte. La responsable des lieux ne le voyait pas pour la première fois puisqu'elle avait déjà eu l'occasion de le renseigner sur les archives de Poudlard...

Elle savait également de lui qu'il s'agissait d'un écrivain venu pour faire un ouvrage sur l'école et ses "occupants" comme il disait.

Il était d'ailleurs habillé de façon douteuse, plus proche du moldu que du sorcier ! Ses yeux étaient d'un bleu étincellant et il avait des cheveux blonds, coupés courts et partant dans tous les sens...

Drôle de couple que celui-ci, se dit-elle. Elle ne pensait jamais qu'une petite fille studieuse et de l'honorable maison des gryffondors aille jusqu'à se laisser aider par un énergumène de cette espèce. Quoique les gryffondors restaient quand même des gens assez tolérants...

Madame Pince songea alors qu'il n'aurait pas forcément eut l'occasion de porter de si gros volumes s'il avait rencontré sur sa route un Serpentard ou un Serdaigle ! Ce genre de personnes ne plaisantaient pas avec l'étique et l'honneur des sorciers...

Soit, ils étaient là, devant elle ! Et vraiment la tête de ce prétendu écrivain ne lui revenait pas ! Elle n'aurait su dire pourquoi mais il avait quelque chose de réellement repoussant. Peut-être sa manière de se comporter ?

Bref, elle n'était pas là pour songer et gaspiller de son temps ! Ce dernier était précieux pour les gens assidus et prompts au travail et à la discipline ! Ainsi, décida-t-elle de rendre sa décision :

"Vous avez rendu vos ouvrages trop tard, décréta-t-elle d'une voix solennelle et sèche, je me vois dans l'obligation de vous infligez une punition !".

Elle prit ainsi un papier sur lequel une plume animée par magie commença à griffonner quelque chose...

"C'est une amende ! Je suis désolée mais vous me forcez à agir ainsi !".

September Quint fut frappé de stupeur dès qu'il entendit la sanction infligée à l'enfant. Il resta bouche bée un petit instant, incapable de dire quoique ce soit !

Voila bien une femme qui ne manquait pas de culot ! La jeune fille était pressée, avait mis tous les efforts du monde à ramener ses livres en temps et en heure et voila que pour quelques minuscules secondes en trop, elle lui donnait une amende ! C'était vraiment fort !

September ne se laissa pas pour autant démonter ! Retrouvant très rapidement l'usage de la parole, il n'hésita pas à s'adresser à madame Pince :

"Madame Pince, s'il vous plait, je m'adresse là à votre indulgence ainsi qu'à votre clémence !

Cette jeune fille devait transporter des livres vraiment lourds ! Elle aura fait tous ses efforts pour vous les apporter à l'heure dite ! Vous ne pouvez pas la sanctionner pour ça, voyons !".

"Et pour quelle raison devrais-je être plus indulgente, monsieur Quint ?, persiffla la vieille femme, si je fais l'impasse pour cette jeune fille je devrais faire l'impasse pour d'autre, sachez-le ! De plus, n'était-ce pas vous qui lui portiez ses livres à l'instant ?".

Elle venait de dire cette dernière phrase d'un ton plein de repproches et de méchanceté mêlés.

September déglutit alors et tendit un regard vers la jeune fille. Ne souhaitant pas la laisser couler dans ses problèmes, il prit son courage à deux mains, bien décidé à la défendre !

"Oui, parfaitement, madame Pince ! Je me suis porté volontaire alors que je la voyais peiner dans les couloirs, sur le chemin de votre bibliothèque !

Ce n'est vraiment pas de sa faute ! Ces livres sont lourds pour une enfant de son age !".

"Dites plutôt que vous l'avez retardé ! Si vous ne lui aviez pas proposé votre aide je suis sûre qu'elle s'en serait très bien sortie toute seule et qu'elle serait arrivée plus rapidement ici ! Enfin voyons !

C'est une enfant pleine de vie ! Pas une vieille que l'on aiderait à traverser !".

Le jeune écrivain haussa alors les épaules sur une mine goguenarde et insolente :

"Que voulez-vous ? J'aime porter assistance à ceux qui sont dans le besoin ! Et ce qu'ils soient grands, petits, jeunes ou vieux ! C'est dans ma nature...".

"Je ne tolère pas que l'on prenne ce ton là avec moi, monsieur Quint ! L'avertit-elle l'index pointé vers lui, je trouve encore très cavalier de votre part que de vous opposer à ma décision, d'autant plus que vous n'êtes ici qu'en qualité d'invité !

Vous n'êtes ni professeur, ni directeur de maison, ni Dumbledore lui-même ! (par nervosité, elle commença à classer des papiers situés à côté d'elle). D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi je m'échine à vous expliquer tout ceci !".

Peut-être était-il temps pour le jeune homme de jouer la carte de la sagesse et de la diplomatie et d'être, à son tour, un peu plus souple...

"Ecoutez... d'accord, d'accord... je l'admets ! Si la demoiselle ici présente à été retardée, c'est que je dois y être pour quelque chose !

Dans ce cas, puisque ce n'est pas sa faute et qu'elle n'est ici que l'innocente victime, donnez-moi un moyen de me racheter !".

A cette phrase, la vieille femme n'ajouta rien. D'un geste, elle l'autorisa à continuer sur sa lancée :

"Ecoutez, peut-être que je peux faire quelque chose afin qu'elle ne soit pas sanctionnée ! Peut-être que je peux vous rendre un service ou même être carrément puni à sa place, non ?".

"Non mais pour qui vous prenez-vous ? S'exclama-t-elle -mais à voix basse-, vous tentez de négocier ma décision ??".

"Non ! Je cherche simplement à rendre justice ! Si c'est moi qui ait fauté, c'est à moi de faire quelque chose pour vous ou, alors, d'être sanctionné !".

Elle leva les yeux au ciel, gardant les bras croisés :

"Non mais et puis quoi encore ?".

"Ecoutez, Alehandra n'a rien fait ! Elle ne mérite pas votre punition ! Vous l'avez dit vous-même, c'est moi qui l'ait retardé !

Je ferais n'importe quoi pourvu que cette jeune fille ne soit pas sanctionnée injustement ! Elle a fait de son mieux, je vous assure !".

"Monsieur Quint..."

September fit la sourde oreille et continua sur sa lancée :

"Filez-la moi, votre amende !".

"Monsieur Quint...".

"Ok. Ok ! Je rangerai les livres ! Aucun problème ! Vous n'aurez pas à vous déplacer comme ça !".

"Monsieur Quint !!".

Cette fois-ci madame Pince avait frappé du poing sur la table et avait haussé d'un ton. L'espace d'un instant, quelques élèves venus pour étudier ici se retournèrent sur sa réaction. La vieille femme se tassa un peu plus sur sa chaise, prenant des airs de peruche outrée :

"Vous êtes ridicule à agir comme vous le faites !, cracha-t-elle entre ses dents, venant d'un adulte comme vous, je ne m'attendais pas à cela !! Vous êtes en train de vous enfonçer davantage à prétendre pouvoir faire sauter ma sanction en marchandant ! Cela ne marchera pas !

De plus, avec votre maladresse légendaire, j'aimerais bien savoir comment vous pourrez remettre des livre en place sans tomber à nouveau de l'échelle !".

Elle garda un instant le silence, le temps que le jeune homme digère ce qu'elle venait de lui balancer dans les gencives... et dont elle n'était pas peu fière !

"Et j'aime autant vous dire que si vous vous amusez à continuer ainsi, dit-elle, le doigt tendu vers lui, mademoiselle Stones ne sera plus la seule à être punie !".

Cela s'annonçait mal pour September... très mal ! Il venait de perdre un point et de se faire battre à plate couture !
Mais tout n'était pas encore fini ! Du moins, il l'espérait...

Le visage d’Alehandra se décomposa en entendant madame Pince parler, elle n’en revenait pas, qu’elle venait d’avoir une amende, en plus elle ne savait pas comment elle pourrait rembourser madame Pince. Bien sûr, elle pouvait accepter une retenue avec le concierge de l’école si vraiment, elle devait être punie. La jeune rouge et or baissa les yeux et rougit en entendant, l’écrivain prendre sa défense, elle voulu l’arrêter, mais il ne lui en laissa pas la possibilité. Elle attendit que la conversation se termine pour enfin placer un mot ou même une phrase.

- Par…, pardonnez moi, dit-elle d’une voix timide en gardant ses yeux sur le sol.
- Quoi !? vociféra madame Pince.
- Monsieur…, monsieur Quint est bien gentil, devenir à mon aide, mais…
- Oui mademoiselle ? Voulez vous dire quelque chose d’intelligent peut-être ?

Alehandra rougit d’avantage et baissa encore plus la tête si c’était possible, elle regarda le magnifique parquet de la bibliothèque.

- En quoi consistera mon amende ?
- Ah, une question censée pour une fois ! C’est bien vous faites des progrès ! Vous êtes même presque aussi douée que votre cousine qui se trouve à Serdaigle… Toute fois, elle pleure plus vite que vous ! dit-elle avec un sourire satisfait sur son visage.
- Alors en quoi consistera mon amende ?
- Patiente, ma chère demoiselle, patience, laissez moi savourer ce moment !

La jeune fille patienta environ, une minute quand elle se décida enfin à parler :

- Vous me devez, trois Mornilles ! dit-elle lentement pour que l’écrivain en profite pleinement.
Je ne donne jamais en proie les élèves à monsieur Rusard, sauf quand c’est vraiment nécessaire… je ne suis pas si sadique ! dit-elle avec un léger sourire aux lèvres.
Vous avez, ça bien sûr ? lui demanda-t-elle avec le même sourire.
- Non, répondit tristement Alehandra.
- Vos parents ne vous ont-ils pas donné, de l’argent pour vos courses à Prés-au-Lard ?

Alehandra ne répondit pas à la question, ses parents ne l’avaient même pas signé son papier, pour qu’elle puisse sortir au village. Elle avait honte, mais son père avait eu une bonne raison de lui interdire de sortir du château, il avait entendu qu’un prisonnier d’Azkaban c’était enfui et rôdait près de l’école. La jeune rouge et or, n’avait pas beaucoup d’ami(e)s et elle avait utilisé ça pour faire fléchir ses parents, mais ils lui avaient rétorqués, que le plus important c’était qu’elle soit envie ou un seul morceau.

- Vous n’avez pas de chance, je dois vous donner un rendez-vous dans le bureau de Monsieur Rusard !, lui dit-elle avec un sourire victorieux.

- Vous me devez, trois Mornilles !

A cette phrase et au sourire triomphant que cette vieille pie lui tendit September crut qu'il allait grimper son comptoir pour venir lui casser la figure. Seulement il se retint juste à temps, repoussant de justesse ses pulsions meurtrières...

Il n'en revenait pas ! Comment pouvait-on prendre un si malin plaisir à martyriser cette pauvre jeune fille ? Comment pouvait-on se délecter de la voir ainsi humiliée ? Voila bien quelque chose qui dépassait le jeune écrivain tant par cruauté que par bêtise...

A côté de cela, les injures qu'elle lui avait lancée était ridiculeusement petites...
September serra les dents et les poings, se rentrant les ongles dans la chair. Il ne supportait pas que l'on s'en prenne à plus jeune et plus petit que soi !

C'était, pour lui, particulièrement mesquin et déloyal. D'autant plus que l'enfant ne semblait pas avoir une telle somme d'argent sur elle...

Et généralement, lorsque l'on a pas trois mornilles à soi quand on est une ado c'est que les parents n'ont pas forcément l'argent nécessaire ou alors n'auront pas voulu le donner...

Alors, lorsque la jeune fille répondit "non" et que l'autre vieille pie lui rétorqua qu'il fallait qu'elle aille chez Rusard, le jeune homme sentit en la jeune fille tout le poids qu'une telle décision faisait sur elle.

Ravalant sa salive, dégoûté par un comportement aussi honteux, il posa alors une main sur l'épaule de la gryffondor et la repoussa légèrement du comptoir pour pouvoir passer.

Tendant un regard froid et dur à la bibliothécaire, il commença d'une voix calme et sobre :

"Bien. Vous vous serez bien amusé avec cette enfant, bien. C'était magnifique ! Magnifique ! Tout simplement courageux pour quelqu'un d'adulte que de la trainer dans la boue ! J'admire ce que vous faites !".

La vieille bonnefemme lui tendit un regard mauvais et répliqua du tac au tac :

"Vous avez une remarque à faire sur mon comportement maintenant ? Mais allez-y, monsieur Quint ! Plaignez-vous ! Je suis chez moi ici !".

Le regard de l'écrivain se fit plus noir que jamais ! Ses yeux d'un bleu pourtant si doux s'ombrèrent alors à la manière d'un ciel qui se couvre. Jamais personne ne l'avait vu ainsi auparavant...

"Ecoutez-moi bien, madame Pince, dit-il d'une voix rauque, je ne supporte pas que l'on s'en prenne à des enfants pour le simple plaisir d'admirer leur souffrance !

Je ne tolère pas l'humiliation que l'on fait subir à quelqu'un et surtout si cette personne est plus jeune et plus petite que vous !

Si vous voulez vous attaquer à quelqu'un, prenez-vous en à moi ! Au moins, je suis plus proche de votre age que du sien ! Mais pas à cette enfant !

Elle a déjà le courage de vous rapporter ses livres sans en dépasser l'horaire imposé et de vous demander de combien sera son amende...

D'ailleurs, laissez-moi vous proposer quelque chose...".

Il posa alors sa main droite sur le rebord du comptoir afin de s'approcher davantage de la bibliothécaire.

"Je vous propose de payer l'amende de mademoiselle puisque je considère qu'en cela ce qui lui arrive est ma faute...".

"Vous l'aurez déjà dit...", fit-elle d'un ton las.

"Je sais. Je sais ! Laissez-moi poursuivre, s'il vous plait ! On n'est pas dans un tribunal ! Je peux quand même m'exprimer oui ou m** ?".

La vieille femme leva les yeux au ciel puis, d'un geste, l'invita à continuer :

"Merci. Bon, je me propose de payer l'amende de cette jeune fille. En contrepartie, je vous saurai gré de reprendre les livres et d'en restez-la !".

Madame Pince parut réfléchir un instant. Mais était-ce à sa proposition ou alors à la nouvelle injure qu'elle allait lui balancer dans la figure ?

"C'est loin d'être malhonnête ce que je vous propose...".

Une fois encore, la vieille péruche effarouchée garda le silence. September ne savait si c'était pour mieux l'envoyer paître ou si elle prenait sa demande en considération...

Toujours est-il qu'il était sur des charbons ardents... Il ne jouait pas sa propre tête, mais celle d'une élève ! Et, si la vieille Pince décidait de refuser, ce serait elle qui en subirait les conséquences !

Maintenant, il espérait seulement ne pas s'être trompé en faisant pareille chose...

Alehandra avait frissonné au contact de la main qu’avait posé l’écrivain sur elle, il faut dire que la jeune fille était peu touchée de ses moments ci, donc ça l’avait surpris, surtout de la part d’un adulte. Elle voulu, une fois de plus rétorquer, mais la conversation, lui avait de nouveau échappé, elle était une fois de plus suspendue aux lèvres de Madame Pince, pour attendre le verdict finale.

- Hum, j’accepte que vous payez monsieur Quint, mais au prochain écart de miss Stones, elle ira directement dans le bureau de monsieur Rusard, dit-elle en plissant les yeux d’un air de méprit.

La jeune rouge et or regarda les deux adultes alternativement, elle ne savait pas si Monsieur Quint faisait bien de lui venir en aide, après tout elle n’était pas une jeune fille qui sortait de l’ordinaire. Elle n’était que la fille d’un sorcier, qui n’avait rien dit à sa femme à propos de son ancienne vie, elle regarda l’homme qui était habillé de la même façon que son frère Alexandre. Ce qui ne l’avait même pas interpellé dés leur rencontre, pourtant ça aurait choqué, la plus par des élèves, de voir un sorcier porter des vêtements moldus, mais pas pour Alehandra, elle trouvait ça normal, pourquoi n’aurait-il pas le droit ?

- Bien et maintenant quittez ma bibliothèque avant que je ne change d’avis, dit madame Pince sur la défensive.

September, au fond de lui, était rempli de joie et de satisfaction ! Finalement et, il ne savait comment, il avait fait entendre raison à la vieille pie !

A présent, elle acceptait que ce soit lui qui paye -comme quoi l'appât du gain...- et non la jeune fille. L'écrivain était aux anges ! Particulièrement soulagé !

Il aurait voulu esquissa un sourire triomphant mais sonngea que ce n'était peut-être pas une bonne idée... Après tout, la vieille femme risquait de lui en vouloir davantage et de le traiter encore de tous les noms.

Il sortit alors son porte-feuille d'une des poches arrières de son jean, l'ouvrit et commença à compter l'argent. Il entendit même soupirer madame Pince qui, apparemment, devait le trouver très long ou alors ridicule d'employer encore des méthodes moldues...

Finalement, il jeune homme lui tendit l'argent et le posa sur son comptoir. Il compta les pièces, les lui exposant afin de montrer qu'il était honnête et n'essayait pas de l'avoir en tours quelconques.

Une fois ceci fait, il rangea soigneusement son porte-monnaie et lui adressa un nouveau regard :

"Tout est ici, murmura-t-il, le compte est juste !".

Elle regarda les mornilles d'un air dubitatif puis approcha sa main afin de les observer un peu mieux sous toutes les facettes. Acquiesçant alors d'un bref signe de tête, ellle rembraya à l'attention de l'écrivain :

"Bien, c'est parfait. Il ne vous reste plus qu'à laisser les livres ici... (elle désigna une petite table juste à côté d'elle) Je me chargerai de les ranger, je n'ai pas confiance en vous !".

Une étincelle malicieuse brilla dans le regard bleu de September.

*Oohh oui... rien que pour vous voir faire un peu d'exercice, n'ayez pas confiance en moi !*

"Très bien ! Acheva-t-il d'une voix qui se voulait forte et solennelle, ainsi notre marché s'arrange ainsi. Je vous remercie d'avoir pris ma demande en considération...".

Et il la salua, se courbant très légèrement. La vieille femme, toujours aussi sèche, lui lança un dernier regard puis en revint à l'épais registre qu'elle consultait alors.

"Et maintenant déguerpissez !" Fit-elle d'un simple geste.

*C'est demandé si gentiment...*

Et elle replongea le nez dans son registre...

September décida donc qu'il était temps de partir... autrement ils risquaient encore de courroucer la vieille chouette et il n'en avait vraiment pas envie.

Il posa alors sa main dans le dos d'Alehandra et l'amena à le suivre...

"Venez, Alehandra, on y va...", dit-il doucement.

Et ils sortirent tous les deux, September refermant précautionneusement la porte derrière eux afin de ne faire aucun bruit.

Il resta ainsi quelques secondes à fixer cette dernière, immobile et raide. Ses poings étaient serrés, ses lèvres pincées à l'extrême et on eut dit à un moment qu'il ne respirait plus.

Soudains, dans un grand éclat de rire il se mit à sauter en l'air, poing levé vers le ciel tout en criant de jubilation !

"YES !! September Quint - 1, administration de Poudlard - 0 !! Ca lui apprendra à jouer les sadiques tortionnaires ! Vieille pie !! NA !".

Et il éclata à nouveau de rire, tirant la langue à la porte, comme s'il s'eut était agit de madame Pince en personne. Et Dieu sait qu'il en avait envie...

Satisfait et fier de sa victoire, il se tourna alors vers la jeune fille et lui sourit sur un petit clin d'oeil...
Il en revint ensuite à elle et l'invita donc à faire quelques pas afin de s'éloigner davantage de la bibliothèque et de cette ambiance néfaste et tendue...

"Au fait, finit-il par dire après quelques minutes de silence, y a un truc qui me chiffonne !
Vous aviez dit vous appeler Stones, c'est bien ça ? Et la vieille bique a dit que vous, contrairement à votre cousine, vous ne vous mettiez pas à pleurer !"

Il leva alors un sourcils sous un regard interrogatif :

"Dites-moi, votre cousine ne s'appelerait-elle pas Aelita Stones, par hasard ?".

Alors que la porte se referma doucement derrière eux, Alehandra se trouva soulagée mais aussi mal à l’aise de ce qui venait de se passer dans la bibliothèque.

- Monsieur Quint, c’était vraiment généreux de votre part ce que vous avez fait…, commença-t-elle avant que l’homme ne s’exclame haut et fort dans le couloir.

Il faut dire que la jeune fille avait parlé très doucement, donc il était normal pour l’homme de ne pas l’avoir entendu, elle augmenta donc le son.

- Je vous remercie vraiment de ce que vous avez fait, mais je vais vous rembourser, ne vous inquiétez pas, lui dit-elle alors qu’il lui demandait si Aelita Stones était sa cousine, c’est exact, c’est ma cousine, mais nos pères étaient en conflit, alors nous avons ignoré pendant un moment que nous étions cousines. Mais la guerre des parents, n’est pas celle de leurs enfants et ça Aelita la très bien compris, lui dit-elle en le regardant. Ma cousine est une personne merveilleuse, vous devriez l’interroger, elle a plus de potentiel que moi, dit-elle en baissant les yeux.

La jeune rouge et or avait énormément d’admiration pour sa cousine, après chaque coup dure qu’elle avait eu dans sa vie, elle c’était relevée plus forte. Bien sûr, elle avait eu des moments de faiblesses, mais qui n’en n’aurait pas eu à sa place, personne ne comprenait vraiment Aelita et la jeune fille trouvait cela dommage.

Lorsque la jeune rouge et or lui proposa de lui rembourser la somme versée, September refusa d'un geste, embrayant d'un ton assuré et solennel :

"Jamais ! J'ai fait ça pour vous aider et parce que ça me faisait plaisir ! Ne vous sentez pas obligée d'avoir une dette envers moi, mademoiselle !".

Puis il continua d'écouter son discours concernant sa cousine, apprenant ainsi qu'il y avait là un conflit entre leurs deux parents.

Il en était d'ailleurs navré... il savait ce que cela faisait que d'être pris dans ce genre d'histoires familiales. Tandis qu'elle disait trouver Aelita merveilleuse, September eut un pincement au coeur.

C'est vrai que cette enfant semblait triste et aussi particulièrement perturbée par tout ce qui lui était arrivé. Mais elle avait gardé courage et relevé la tête bien haute pour braver les tracas quotidiens...

Aussi, lorsqu'il repensa à elle, il songea à leur course en balai et à son défi de lutter contre le saule pleureur.

La jeune fille avait été assez rétissante puis September l'avait finalement convaincue pour ensuite changer d'avis et lui laisser le choix de se lancer ou non...

Puis elle l'avait fait et était subitement partie sans rien ajouter, sans demander son reste. Le jeune écrivain s'était alors demandé s'il n'avait pas été trop loin...

"C'est déjà fait ! Lui répondit-il en un grand sourire dès qu'elle parla d'interroger Aelita, je l'ai déjà interrogée ! Vous avez raison, c'est une jeune fille fantastique !".

Puis il baissa les yeux. La morsure de son échec toujours à l'esprit...

Par réflexe, il fouilla alors le contenu de sa poche arrière de jean afin d'en sortir crayon et calepin.

Il n'aimait pas savoir que cette jeune demoiselle n'avait pas confiance en elle et, malgré ce qu'elle pouvait penser, elle était très intéressante !

De plus, son avis sur Poudlard et sur sa vie en tant que sorcière serait là un excellent témoignage pour son ouvrage.

Lorsqu'il extirpa les deux objets, il ne remarqua pas alors que quelque chose s'était échappé de sa poche et était tombé par terre, à ses pieds. S'arrêtant subitement, il considéra le petit paquet long et plat puis se pencha pour mieux le ramasser.

L'observant davantage -car il ne s'attendait pas à avoir une telle chose dans sa poche- il eut alors un sourire, constatant qu'il s'agissait là d'un paquet de chewing-gum qu'il avait très certainement dû acheter dans le train...

Il en sortit alors une petite languette et commença à déplier soigneusement le papier. Ils étaient goût fraise, son préféré !

Enfournant le chewing-gum dans sa bouche, il commença à mâcher, la saveur sucrée et acidulée de la fraise se répendant dans sa bouche et sur sa langue.

"Vous en voulez un ?" Dit-il en lui tendant le paquetdans un bruit vulgaire de mastication.

Il lui fit ensuite un clin d'oeil.

"Ca vous aidera à vous détendre tandis que je vous interrogerai ! car, je le redis, vous n'y couperez pas !".

Il esquissa un sourire en coin laissant apparaître des dents blanches ainsi que son petit chewing-gum, attendant la réponse de la jeune fille...

La jeune fille regarda l’homme qui lui tendait un paquet de bubble-gum, elle en prit un défit l’emballage et le mit dans sa bouche. Elle sentit alors, le goût fraise et eu un sourire en sentant l’acidulation couler au fond de sa gorge.

Vous comptez m’interroger dans les couloirs à présent ? lui demanda-t-elle en lui souriant, vous ne pensez qu’un autre endroit serait mieux ? continua-t-elle en gardant le sourire.

Alehandra comptait bien rendre l’argent que l’écrivain, lui avait donné pour son amende, mais elle préférait ne pas remettre le sujet sur le feu, pour le moment. Elle allait d’abord répondre à ses questions, elle verrait ensuite, comment aborder de nouveau le sujet.

Alors, que voulez-vous savoir ?, lui demanda-t-elle en commençant doucement à marcher.

Alehandra regarda l’écrivain, mais elle l’écoutait surtout avec attention, la jeune fille regardait toute fois devant elle, elle avait beau être dans l’école depuis trois ans déjà, elle ne connaissait pas encore tous les secrets de Poudlard.

Je serais ravie d’aller dans le parc, en plus comme vous le dites si bien l’air est doux et c’est agréable de s’y retrouver, dit-elle tout en continuant à marcher.

L’écrivain reprit la parole en lui disant qu’il lui demanderait des choses simples comme son nom et son prénom puis sa maison ainsi que son année.

Je me nomme Alehandra Stones, je suis en troisième année à Gryffondor, il paraît que j’ai beaucoup de chance d’y être, je ne sais pas pourquoi mais je dois reconnaître que les personnes ont raisons. Cette maison est vraiment ce qui m’est arrivé de mieux dans ma vie, c’est un second chez moi, l’ambiance y est chaleureuse, dit-elle en lui souriant, les élève le son également, dit-elle alors qu’ils arrivèrent devant l’immense porte en bois du Hall d’entrée.

Alehandra la poussa et ils se retrouvèrent presque dans le parc, elle fit quelques pas et ils y étaient maintenant. Elle regarda l’écrivain et lui sourit.

[La suite dans le parc]