Bien être quand tu nous tiens [PV Georges]

C'était le week-end à Poudlard. Et le mauvais temps était au rendez-vous. Il ne pleuvait pas mais des nuages masquaient le soleil et le vent faisait frissonner les élèves. Cela ne découragea pourtant pas Ginny ce jour là. Malgré le temps frisqué, elle quitta le chateau pour s'aventurer dehors, de bon matin. Peu étaient les fous qui faisaient comme elle. La plupart des enfants profitaient du week-end pour faire la grasse matinée et rester au chaud.

Emmitouflée dans une longue veste marron, les mains dans les poches et le nez caché dans une écharpe made in Molly Weasley, Ginny s'avancait lentement en direction du Parc. Prête pour une de ses nombreuses balades solitaires, ou elle pouvait réfléchir à son aise, et parler avec elle même.

Nul besoin de confident pour ce genre de chose. Elle en avait déjà assez pati lors de sa première année. A bas les journaux intimes à présent. Ginny ne confiait plus rien, à personne. Pas même à sa famille. Sujet principal de sa dispute avec Harry d'ailleurs...

Un soupire lui échappa alors qu'elle arrivait à proximité du LAc. Là, elle s'installa tranquillement au bord de l'eau et enroula ses bras autour de ses jambes, fixant ses yeux vers l'horizon. Le silence l'entourait. Cela était trés trés reposant...

Le week-end… Enfin ! Georges pourrait faire ce que bon lui semblait avec son frère jumeau, Fred, et son meilleur ami, Lee Jordan. Durant la semaine ils avaient planifié tout un tas de plan aussi foireux l’un que l’autre, qui les conduiront sûrement en retenue… Si ils n’étaient pas les jumeaux Weasley ! En fait, ils avaient prévus de faire toutes sortes de bêtises, à commencer par embêter Rusard en cachant à nouveau Miss Teigne dans la salle sur demande ou dans un labyrinthe que le Cracmol n’empruntait jamais. Après cela, ils allaient semer quelques bombabouses dans les cachots et finalement, les jumeaux allaient clore leur week-end par la vente de leurs produits et la fabrication d’une potion de vieillesse ! Ils voulaient absolument participé au Tournoi des Trois sorciers et personne, pas même Dumbledore, n’allait les en empêcher. Mais avant, le rouquin avait quelque chose à faire en ce dimanche matin ! S’habillant avec hâte –il avait mis le pull et l’écharpe made in Mrs Weasley plus un jean-, l’adolescent pris une petite boite en fer et sortit en hâte de la salle commune, se dirigeant droit vers le parc qui accueillait en son sein le grand lac noir.

Georges n’avait pas demandé à Lee et Fred de l’attendre car il allait sûrement resté un peu là-bas avant de revenir, afin de s’assurer que la boite en question ne refasse pas surface ou ne soit rejeté par le calmar géant. Quelques instants plus tard, Georges arriva près du lac lac, après avoir traversé tout le parc. Des nuages masquaient le ciel mais il ne pleuvait heureusement pas. Il faisait plutôt froid et il n’y avait pas grand monde, les élèves préférant faire la grasse matinée au lieu de sortir se promener. D’ailleurs Georges ne se promenait pas au sens propre du terme… Le rouquin allait rentrer dans quelques instants dans la salle commune de Gryffondor, après avoir régler ce qu’il avait à faire. En parlant de cela, l’adolescent, une fois à quelques mètres du lac, prit de l’élan et jeta de toutes ses forces la petite boite métallique qui vola dans les airs et atterrie plusieurs mètres plus loin dans un « SPLASH » sonore. Vous vous demandez sûrement ce qu’il y avait dans cette boîte pour que le jeune homme ait tant envie de la faire disparaître ? Eh bien pour l’instant, cela restera un mystère…

Durant quelques instants, Georges regarda avec satisfaction la boite couler puis entreprit de retourner au château lorsqu’il aperçut sa sœur, Ginny. Elle était assise seul au bord de l’eau et semblait profondément ancré dans ses pensées. Mais ce qui attira surtout l’attention du jumeau Weasley fut qu’elle était triste… Très triste. Le rouquin ne l’avait plus vu comme ça depuis le jour de la mort d’une de leur tante que Ginny chérissait beaucoup. Georges décida alors d’aller rendre compte de la situation et de consoler sa petite sœur si besoin est… S’approchant à pas feutré, il vint s’asseoir près de sa sœur sans un bruit et regarda longuement l’horizon aussi. Il avait beau être un garçon jovial, qui faisait toujours la fête, il se souciait toujours de sa famille, et avait l’âme d’un grand frère ! Des minutes s’écoulèrent alors ainsi jusqu'à ce que l’adolescent prenne enfin la parole, d’un ton détaché…

« Ginny… ? »

Un clapotement sur sa gauche retentit sans que cela ne vienne perturber la jeune fille. En réalité, peu de chose arrivait à l’atteindre tant elle était préoccupée. Par Merlin ! Elle devait arrêter de se pourrir la santé ainsi. Non seulement la santé physique (car elle ne mangeait plus beaucoup ces temps-ci) mais aussi sa santé morale. De plus, les gens autour d’elle commençaient à se douter de quelques choses. Or la dernière chose qu’elle désirait était de se justifier ou de se confier. Non, elle ne voulait vraiment pas en parler.

Un mouvement sur sa gauche de nouveau, lui apprit qu’elle n’était plus seule comme elle pensait l’être. Sans même tourner la tête, elle vit une tache orange se profiler et se rapprocher d’elle. Sans aucun doute, il s’agissait d’un de ses frères. Mais lequel ? Probablement Ron. Les jumeaux devaient être en train de monter une nouvelle farce.

Elle eut toutefois tord. Et cela, elle le réalisa lorsque Georges prit la parole pour l’interroger. Il s’était assis à ses côtés sans rien dire, respectant son silence. Cependant, ce qu’elle avait espéré n’était pas arrivé. Finalement, les membres de son entourage commençaient à s’inquiéter. Elle l’entendait dans le ton adopté par son grand frère, d’habitude si insouciant.

Tournant enfin son visage vers le jumeau, elle le posa ensuite sur ses genoux qu’elle avait replié le long de sa poitrine. Elle ne prit pas tout de suite la parole, réfléchissant à ce qu’elle pourrait bien lui dire. Aucune révélation aujourd’hui. Aucune révélation toujours d’ailleurs ! Il fallait donc passer entre les mailles du filet et parler d’autre chose.

Les yeux posés sur le visage parsemé de taches de rousseur, elle demanda à voix basse :

« Tu n’est pas avec Georges ? Il me semblait l’avoir entendu dire que vous aviez une nouvelle mission à accomplir. Qui allait vous traumatiser cette fois-ci ? »

Comme toujours, impossible de dissocier Fred de Georges. La preuve, elle se trompa une nouvelle fois, pensant s’adresser à Fred. Les traits impassibles, elle l’observait, attendant sa réponse, et espérant qu’il morde à l’appât. C’était la meilleure chose qu’il pouvait faire.

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