C'était son horrible et désagréable instinct adolescent qui faisait de Vanity une fille blasée par les évènement de l'année. C’était terrible en soi tant de joie en quelques jours. Oui, Vanity était assez satisfaite, elle se disait qu’un Serpentard serait sans doute choisi par la coupe pour représenter l’école et l’école n’avait besoin que de ça, quelqu’un de bien. Elle traversait les couloirs tout en réfléchissant au meilleur moyen de faire taire toutes les voix qui piaillaient incessamment dans l’unique but de l’achever. Elle se disait aussi qu’elle n’avait pas à se soucier de l’argent qu’elle gagnerait si on lui donnait une mornille à chaque fois qu’elle levait les yeux au ciel puisqu’elle était déjà millionnaire. C’est une drôle de pensée, c’est vrai, mais c’était une pensée de Vanity Wrath.
Alors qu’elle descendait les escaliers depuis l’étage de la bibliothèque, elle croisa un tableau sur un palier. Il était décroché et retourné, face au mur. La jeune femme s’agenouilla et retourna la toile avec précaution. Elle recula brusquement en entendant les vociférations violentes et en voyant les yeux exorbités d’une vieille folle décoiffée.
-J’AI LES CLEFS DU PARADIS, hurlait-elle à plein poumons.
Vanity fit une grimace marquant une certaine incompréhension mêlée d’un doute prononcé. Des études sociologiques montrent qu’une grosse partie de la population accorde de plus en plus d’importance à tout ce qui est dit, peu importe ce que cela concerne ou si cela semble véridique ou non. Ainsi, en le disant sans le dire, les études sociologiques prouvent que les gens sont de plus en plus naifs. Vanity ne faisait sans doute pas partie des 80% de la population sorcière que cela concernait, c’est pour cela qu’elle affichait un doute face à de telles paroles.
-C’EST DIEU QUI ME LES A DONNEES !
Elle commençait à comprendre pourquoi ce tableau était décroché et retourné et, par la même, pourquoi la curiosité était vraiment une connerie.
-Pourquoi on ne vous fait pas brûler ?
Elle s’aprêtait à passer son chemin mais la femme s’était brusquement calmée pour annoncer doctement à la petite Lady qu’il était inutile de brûler les socières dans la mesures où ces dernières étaient dans la capacité de geler ces flammes et qu’elle était dans une école de sorcellerie et qu’elle aurait dû être plus attentive à ses cours d’Histoire de la Magie. La femme commença alors un monologue qui se voulait dialogue et qui dura sans doute bien longtemps après que Vanity se soit enfuie en courant.
Lorsqu’elle arriva devant l’entrée masquée de Serpentard elle prononça le mot de passe et pénétra dans la Salle Commune qu’elle trouvait vraiment très laide. La plupart des Serpentard vantaient leur Salle Commune aux autres maisons pour glorifier quelque peu le statut de la maison verte. Mais plus Vanity y passait du temps plus elle se disait qu’elle n’avait rien de spécial. Ah, si, la cheminée était sympa.
La jeune femme se jeta dans un fauteuil. Hein ? Non, elle déposa son derrière majestueux avec grâce sur le premier siège qui venait. Elle sentait que l’année commençait déjà par de l’ennuie. Elle se releva presque immédiatement pour ne pas avoir l’air idiote de le faire au moment où quelqu’un serait dans la pièce. Elle se dirigea vers le panneau d’affichage. Il y avait de nombreuses annonces, certaines étaient stupides et d’autres ne faisaient qu’achever le moral de la jeune fille en parlant du tournoi des 3 sorciers. Certains jeunes hommes déposaient des paris sur l’élève de Poudlard suceptible d’être choisi.
Dans la salle des Poufsouffle, des Gryffondor et des Serdaigle, il devait y avoir un panneau de cette sorte sur lequel était épinglé un avis de recherche dans le genre de « Jennifer Roon a perdu son petit rat, merci de le rapporter au professeur Flitwick si vous le voyez. » car dans la salle des Serpentard, sur le panneau d’affichage, il y avait une annonce qui disait « Jennifer Roon a perdu son horrible rat, merci de l’étranger et de le donner à manger à Miss Teigne dès que vous l’aurez trouvé. Serpentard, la traque commence ! ». Peut-être qu’il y avait des gens avec de l’humour à Serpentard, ou simplement des jeunes carrément malsains. Elle fut aussi attirées par les « recommandations » toujours plus nombreuses de Rusard qui interdisait les balles ensorcelées, les cure-dent automatiques, les feuilles de parchemin mangeuses de stylos et toutes les autres choses incroyables que Vanity n’aurait jamais pensé acheter.
[738]
Comptabilisé
Accueil 
