Angel se trouvait face à une situation qu'elle n'avait pas prévue: ses réserves de boîtes à chat étaient... vides! Elle en avait pourtant pris une quantité astronomique mais quand, ce soir-là, elle avait ouvert son coffre, elle avait tiqué désagréablement. Aussitôt elle avait demandé à Opal McLane, si, par hasard, elle n'avait pas déplacé les boîtes mais Opal lui avait assuré que non. À l'évidence, on les avait dépouillées de nourriture pour Sage et Alba! Quelqu'un, ici, détestait-il tellement les animaux pour leur jouer un aussi mauvais tour? Déjà des miaulements affamés résonnaient dans le dortoir, de quoi énerver les autres occupantes mais surtout faire mal au coeur de la fillette.
On pourrait demander à d'autres possesseurs de chat? Je sais que Hermione Granger en a un roux qui s'appelle Pattenrond. Tu crois qu'elle accepterait de partager, au moins pour aujourd'hui?
Opal avait répliqué que la "star" avait sûrement... d'autres chats à fouetter, ce qui n'avait pas résolu le problème d’Angel qui avait soupiré :
On doit trouver de la nourriture sinon, nos chats vont ameuter toute la tour.
Elle s’était alors creusé la cervelle car à cette heure tardive, les reliefs du dîner étaient depuis longtemps évacués. Soudain, elle eut l’illumination : Les cuisines !
Malgré les recommandations d’Opal, Angel était déterminée : elle irait avec ou sans elle. Bien sûr, la jeune Australienne avait fini par lui accorder cette balade nocturne même si c’était interdit de se promener dans les couloirs, le soir.
Le frisson de l’aventure mêlé à l’angoisse de se faire pincer, les jeunes filles s’étaient glissée derrière le tableau de la grosse dame endormie avant de descendre les interminables marches d’escalier.
Les sous-sols ! A part le cachot de potions, elles n’avaient pas encore exploré ce coin-ci. Opal s’était un peu inquiétée quant à la démarche à accomplir pour accéder aux cuisines.
Fie-toi à moi. Mamy Rose m’a tout expliqué, avait ri Angel.
Lorsqu’elles se trouvèrent face à un grand tableau représentant des fruits, Angel n’avait pas hésité et avait vigoureusement chatouillé la grosse poire. Immédiatement, une poignée verte s’était révélée et les filles l’avaient actionnée.
Waouh ! Ces cuisines étaient… énormes ! Un haut plafond et une grande cheminée en briques à une des extrémités ; des quantités de casseroles et de marmites en cuivre entassées le long des murs. Quatre longues tables étaient exactement disposées en dessous des tables de la Grande Salle. C’est par un stratagème magique que le repas servi était envoyé directement dans les assiettes, à travers le plafond.
Un grand nombre d'elfes de maison s’activaient dans cet antre de la gastronomie. A peine les filles y arrivèrent-elles que l’un deux s’adressa à elles :
Que peut Dobby pour être agréable aux demoiselles.
Cet elfe aux oreilles en ailes de chauve-souris, les regardait gentiment avec ses gros yeux verte en balle de tennis. Le plus surprenant est, qu’à l’inverse de ses voisins vêtus de taies d’oreiller ou de torchons, cet elfe-ci portait une sorte de pull et de multiples chaussettes sur le crâne.
Angel était impressionnée par le décor. Elle n’en expliqua pas moins sa démarche.
Des restes pour des chats ? Mais bien sûr ! Tout de suite.
En un clin d’œil, elles furent servies d’un gros paquet de nourriture. L’elfe s’informa à nouveau d’un éventuel désir et Opal ne put résister à demander une part de gâteau au chocolat.
Ravies de leur balade, après avoir chaleureusement remercié Dobby, les filles rentèrent au dortoir en promettant de revenir tous les jours jusqu’à ce que les boîtes manquantes soient retrouvées.
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