Un incident est si vite arrivé... [PV]

Une envie d’escapade venait de prendre la jeune et jolie Vickie à la gorge. Elle devait sortir de l’environnement étouffant de sa salle commune, des cachots, et même de ce château en entier. Elle avait donc besoin de sortir d’ici, de se rendre dans le parc afin de pouvoir respirer une bouffée d’air frais. En plus, le temps était clément ces temps ci, avec l’arrivée imminente de l’été sur Poudlard. Quoiqu’il en soit, la jeune fille alla dans son dortoir afin de s’habiller un peu plus chaudement tout de même, avant de redescendre, oubliant sa cape dans sa hâte de sortir. Elle mit guère plus de quelques minutes pour enfin respirer une bouffée de cet air qu’elle attendait tant depuis quelques instants seulement. Elle inspira longuement, restant sur les escaliers menant au parc. En fait, maintenant qu’elle était dehors, la jeune fille ignorait totalement ce qu’elle allait faire. On était samedi, en début de matinée, donc le parc était relativement vide. Heureusement pour la jeune fille, qui en fait cherchait un peu de solitude. Oui, c’était cela le sentiment qui l’avait prit juste, avant, une envie de solitude pour pouvoir réfléchir au mieux…

N’écoutant que son instinct, la vipère se mit à marcher, sans réellement se rendre de là où elle allait. En fait, la jeune fille marchait, mais elle ne voulait pas vraiment se rendre quelque part. Etrange, vraiment étrange lorsqu’on connaissait la brune, et qu’on se disait qu’elle aimait rarement être seule, préférant la présence de beaux garçons à cette solitude. D’ailleurs, Vickie était en proie à une divergence d’opinion à l’intérieur d’elle même. En effet, deux idées se livraient un duel acharné en elle. L’une d’elle, voulait qu’elle se rende dans la forêt interdite pour se garantir une solitude parfaite , une autre partie voulait qu’elle se rende non loin du bateau bulgare, afin de rencontrer un de ces types de Durmstrang qui n’avait pas encore succombé à ses charmes. Quoiqu’il en soit, ce fut son envie immense de solitude qui l’emporta puisque ses pas la menèrent inconsciemment dans la forêt interdite.

Elle ne s’en rendit compte que lorsque l’obscurité se fit complète, et le froid important… Elle jura intérieurement, en se rendant compte qu’elle avait marché un peu n’importe où, et qu’elle était désormais perdue.

*Génial, t’es vraiment une cruche Vickie *

Son esprit, toujours sympathique était prompt à l’insulter, tandis que la brune sentait la peur l’envahir lorsqu’elle entendit un bruit derrière elle. Agrippant sa baguette, et tremblant de froid, la brune se retourna vers là où elle avait entendu le bruit, et vit la plus monstrueuse araignée qu’elle ait jamais vu. Vickie poussa un cri perçant, avant de tenter un faible stupéfix, qui n’atteint jamais sa cible. Complètement paniquée, la brune se mit à courir, pour échapper à la bête. Cependant, une racine l’empêcha de courir bien longtemps. Un craquement sinistre se fit entendre, tandis que Vickie poussait un nouveau cri, mais de douleur cette fois. Elle s’était très certainement tordu la cheville, et n’arrivait pas à se relever. Elle tourna la tête en direction de là où devait arriver l’araignée, avant de s’asseoir. Elle regardait tout autour d’elle, pas rassurée pour un sou. Elle aurait tellement aimé qu’il y ait quelqu’un avec elle. La belle brune laissa passer plusieurs larmes de détresse, alors qu’elle pensait à son frère. Elle vit l’araignée arriver droit vers elle, et ferma les yeux en attendant une douleur nouvelle qui ne vint pas… Vickie rouvrit les yeux, pour voir une grande forme juste devant elle, celle d’un garçon. Elle pu s’empêcher de laisser passer ce nom, avant de se rendre compte de son erreur :

« Chris ? »

Derrek contemplait le plafond du bateau d’un air songeur, allongé de tout son long par terre. Il avait pris l’habitude de le faire, sans vraiment savoir pourquoi, sans penser à quelque chose en particulier. Le jeune homme restait alors immobile pendant plus d’une heure puis finissait par se lasser. Tous les soirs, ses camarades le croisaient là, couché par terre, et ce depuis plus de trois mois à présent. D’ailleurs, ce n’était pas la seule chose qui avait changée dans le mode de vie de Derrek. Non, quelque chose de plus étonnant encore lui était arrivé. L’Allemand avait fait la rencontre d’une fille, Helena. Elle était de Beauxbâtons et pour tout vous dire, c’est la fille avec qui est le jeune homme est sortit plus de deux semaines. Ce qui n’était pas plus mal après tout… Pourtant, il y avait un peu trop d’inconvénients à son goût. A commencer par le fait de ne plus pouvoir dragué d’autres filles. Ca le rendait malade ! Il ne pouvait plus supporter de voir une fille passer devant lui sans pouvoir l’accoster. Néanmoins, le jeune homme se retenait à chaque fois, restant auprès d’Helena. Il n’avait jamais eu de scrupules à laisser tomber ses anciennes petites amies pour une autre pourtant. Jamais ce problème ne s’était posé à lui mais, aujourd’hui… Qu’avait de spécial Hell ? Rien, absolument rien… Alors pourquoi ?

*La stabilité ne peut me faire que du bien, non ?* C’était ce que se répétait Derrek pour se convaincre ces temps-ci. Il évitait au maximum les lieux publics, allant même à s’exiler dans la bibliothèque. Au moins là bas, c’était Krum qui attirait tous les regards…

« Hum… D-Derrek ? L’Allemand leva les yeux vers la personne qui avait osé l’interrompre dans sa méditation qui continua à parler, tremblotante. Karkaroff t-te… demande dans la grande salle. I-Il veut que t-tu viennes le plus vite possible. »

Sans un seul mot à l’attention de la fille –oui, c’était une fille qui l’avait dérangé-, Derrek se leva alors avec des gestes lents et récupéra sa veste en prenant la sortie du sinistre bateau. Le jeune homme se demandait bien ce que pouvait lui vouloir son cher directeur mais, quelque chose lui disait que ce n’était pas bon pour lui… Une fois dans l’air frais de la nuit, Derrek se mit en direction du château, l’air toujours absent. Il repensait à l’année qu’il avait passée ici, aux rencontres (pas très nombreuses) qu’il avait faites, au tournoi des trois sorciers… L’Allemand savait que lorsqu’il partirait d’ici, une pointe de nostalgie naîtrait en lui. C’était la dernière année qu’il passerait dans une école, l’an prochain c’était dans son petit loft qu’il travaillerait en tant que styliste…

Tout en continuant d’avancer, Derrek remarqua alors au loin une silhouette se dirigeant droit vers la forêt interdite qui ornait les alentours de Poudlard. Le jeune homme se demandait bien qui cela pouvait être et surtout ce que pouvait chercher cette personne si tard la nuit. N’y prêtant cependant pas plus attention que cela, il se mit alors à avancer en direction du château lorsque tout à coup une idée morbide lui vint en tête. Si jamais cette personne se faisait attaquer ? S’il était le seul qui aurait pu la sauver ? S’il ne le faisait pas ? Il se sentirait à jamais coupable d’un meurtre même si, après tout, il n’en avait que faire. Oubliant alors totalement qu’il avait rendez-vous avec Karkaroff dans cinq minutes, le jeune Allemand fit demi-tour et prit la direction de la forêt interdite.

Derrek ne savait pas vraiment où la personne s’était rendue mais, sortant sa baguette prudemment, il s’enfonça dans la forêt, l’oreille tendue. L’Allemand traîna alors pendant une dizaine de minute sans trop rien trouver et décida de partir, pensant que la silhouette avait du se rendre près du lac. Mais à peine avait-il fait quelques pas qu’un cri retentit, apparemment pas très loin de lui. Alerté par celui-ci, Derrek se mit alors à courir en direction de la source du cri, se faufilant parmi les branchages avec agilité, ce qui était étonnant pour sa carrure.

Arrivé à destination, le jeune homme se figea d’horreur devant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Une araignée géante était en passe de dévorer une fille et en tout franchise, Derrek ne pensait pas pouvoir l’atteindre avec un de ces sorts. Planté seul devant cela, sans trop de solutions, il décida de tout de même tenter sa chance. Dans le plus improbable des cas, il mourrait en même temps que la fille…

« Bon hum… Stupéfix ! » Une lueur rouge frappa l’araignée en pleine poitrine qui tomba à la renverse presque aussitôt… Sans trop y croire, Derrek s’approcha avec prudence du corps de l’araignée tandis que la fille qu’il venait de sauver marmonner le nom d’un garçon qui était inconnu à l’Allemand. Reportant alors son attention sur celle-ci après avoir rangé sa baguette, Derrek s’approcha de la jeune femme et s’accroupit près de celle-ci, un grand sourire accroché aux lèvres. « Euh, non, moi c’est Derrek, pas Chris. Et toi c’est comment ton jolie nom ? »

» Le temps passe tellement vite. [ PV Nolhan ]
» Arrive !
» Arrive.
» Ça n'arrive qu'à moi [ Quentin ]
» Qu'est ce qu'il m'arrive ? ^^ [E. Spencer]